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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00:0019h, ravie de vous retrouver ce soir, l'info tout de suite avec Maureen Vidal, bonsoir Maureen.
00:00:06Bonsoir Christine, bonsoir à tous, à la une de l'actualité, Volodymyr Zelensky veut arranger les choses avec Donald Trump
00:00:12après l'altercation historique entre les deux présidents vendredi dernier.
00:00:16Le président ukrainien s'est dit prêt à travailler sous la direction de Donald Trump pour obtenir une paix durable en Ukraine.
00:00:22Le ministre des armées Sébastien Lecornu a signalé le comportement dangereux d'un avion de chasse russe
00:00:27à l'encontre d'un drone français ce dimanche. En vol au-dessus de la Méditerranée orientale, espace aérien commun,
00:00:32trois passages successifs de l'avion russe à grande proximité du drone auraient pu lui faire perdre son contrôle.
00:00:37Le ministre dénonce une action intentionnelle inacceptable qui touche à la liberté de navigation dans les espaces internationaux.
00:00:44Et à Nîmes, un collégien de 13 ans a été agressé au couteau par un adolescent de 16 ans hier.
00:00:48Les faits se sont déroulés vers 16h dans et autour du collège Saint-Jean-Baptiste de la Salle.
00:00:53Le suspect a poursuivi le collégien à travers l'établissement et en dehors.
00:00:56La victime a reçu trois coups de couteau. Ses jours ne sont pas comptés.
00:00:59Le suspect a été interpellé et placé en garde à vue.
00:01:04Merci beaucoup Maureen Vidal.
00:01:07Et au sommaire ce soir, rebondissement dans la guerre en Ukraine.
00:01:12Zelensky se dit prêt à signer l'accord de Trump, à travailler sous sa direction,
00:01:18et se dit reconnaissant de l'aide militaire américaine.
00:01:21Sacrée volte-face après la décision de Donald Trump de suspendre l'aide militaire à l'Ukraine.
00:01:26L'histoire se déroule sous nos yeux et devrait peut-être s'accélérer d'ici ce soir,
00:01:31avant le discours de Donald Trump au Congrès.
00:01:34Les avis se déchirent sur les discours à tenir,
00:01:36comme si, comme pendant le Covid, un sentiment de discours officiel était à tenir au-delà de la réalité des faits.
00:01:45En quoi y aurait-il un consensus obligé ?
00:01:48L'édito détaillée de Mathieu Bockcôté.
00:01:51Après le Covid, souvenons-nous, nous étions en guerre.
00:01:55Après la guerre en Ukraine en 2022, souvenez-vous, nous étions en guerre.
00:01:59Après la dissolution, souvenez-vous de l'inquiétude et de la peur qui, à chaque fois, nous a traversés.
00:02:04Ce soir, les Français sont de nouveau inquiets.
00:02:07Va-t-on vers un emprunt de guerre volontaire ou forcée ?
00:02:10Va-t-on vers le partage de la dissuasion nucléaire ?
00:02:13Va-t-on vers des soldats non belligérants au sol ? Va-t-on vers la guerre ?
00:02:16Et si les Français étaient surtout inquiets de voir autant de chefs d'État
00:02:20qui n'ont jamais fait leur service militaire, mais qui prétendent faire la guerre ?
00:02:24L'analyse de Gabrielle Cluzel.
00:02:28Qu'en est-il de la possible déchéance de nationalité de Rima Hassan ?
00:02:32Sébastien Chenu a déclaré préférer la combattre dans les urnes, car la déchéance est impossible.
00:02:38La députée européenne controversée avait déclaré,
00:02:41et je cite, que le Hamas a une action légitime du point de vue du droit international.
00:02:45Après le signalement de Bruno Retailleau,
00:02:47deux ministres, François-Noël Buffet et Patrick Mignola,
00:02:51ont évoqué cette déchéance de nationalité pour Rima Hassan en cas de condamnation.
00:02:55Les soutiens de la députée crient à la haine à son égard.
00:02:59Le regard de Marc Menand ce soir.
00:03:02Est-ce qu'Emmanuel Macron préfère régler les problèmes de l'Ukraine au lieu de ceux de la France ?
00:03:09Est-ce qu'il préfère aller à Londres plutôt qu'à Alger ?
00:03:13Est-ce qu'il préfère protéger les frontières de l'Ukraine au lieu de nos frontières ?
00:03:17Est-ce qu'il préfère envoyer l'armée en Ukraine plutôt que dans nos quartiers ?
00:03:22Pourquoi les Français s'interrogent-ils en ce sens ?
00:03:25Le décryptage de Charlotte Dornelas.
00:03:28Et puis à Saint-Tréant-et-les-Vilaines,
00:03:30un conseiller municipal aurait laissé croire qu'il a été agressé
00:03:34pour avoir dénoncé des saluts nazis et des slogans racistes.
00:03:37Sauf qu'en réalité, l'élu a tout inventé.
00:03:41Le quotidien Libé a repris les propos mensongers sans vérifier.
00:03:46Que comprendre ?
00:03:47L'édito de Mathieu Bocoté.
00:03:49Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou.
00:03:54Mathieu Bocoté, je peux rappeler peut-être les derniers points de Zelensky.
00:04:11Rebondissement, je le disais en titre.
00:04:13Il a déclaré que l'Ukraine est reconnaissante de l'aide militaire.
00:04:16Il a déclaré qu'il propose une trêve dans les airs et dans les mers.
00:04:20Il a déclaré vouloir rattraper les choses après le clash entre Donald Trump et lui.
00:04:25Il a déclaré qu'il est prêt à travailler sous la direction de Donald Trump.
00:04:29Il est prêt à signer l'accord concernant les minerais.
00:04:32En quelque sorte, une volte-face de Wladimir Zelensky.
00:04:37Restons prudents, évidemment, puisque l'histoire se déroule sous nos yeux.
00:04:40Plusieurs l'ont senti, et nous en parlions d'ailleurs hier.
00:04:43Depuis vendredi, un seul discours semble être permis, Mathieu Bocoté,
00:04:47à propos de la rencontre entre Donald Trump et Wladimir Zelensky.
00:04:51Et à propos de l'Ukraine, plus largement.
00:04:54Mais ce n'est pas la première fois qu'on ressent cela.
00:04:57Les consensus obligés se sont multipliés ces dernières années.
00:05:01Et c'est sur l'histoire de ces consensus obligés
00:05:04que vous souhaitez vous pencher pour votre premier édito.
00:05:07Oui, parce que ce que nous avons vécu depuis vendredi,
00:05:10et qui se poursuit jusqu'à aujourd'hui,
00:05:12n'est pas sans faire récompte à ces événements.
00:05:15Je vais les décrire de manière générale avant de refaire cette histoire.
00:05:18Quand une actualité très forte arrive,
00:05:21et soudainement, il y a une unanimité médiatique.
00:05:24Et tout le monde est obligé de dire la même chose,
00:05:27de penser la même chose encore mieux,
00:05:30pour ne pas être exclu, pour ne pas être chassé
00:05:33du périmètre des interlocuteurs légitimes.
00:05:36Et là, il y a des formules obligées qui s'imposent à tous.
00:05:39Ces derniers jours, c'était agir en européen, défendre en européen.
00:05:42Selon les contextes, ce n'est pas toujours la même formule.
00:05:45Mais on voit, nos sociétés qui apparemment sont pluralistes,
00:05:48nos sociétés qui apparemment ont le sens du débat,
00:05:51d'un coup, toute divergence s'écrase,
00:05:54toute divergence s'efface.
00:05:57Et là, on est obligé de répéter tous en chœur le slogan du jour,
00:06:00à moins de consentir à devenir un salaud,
00:06:03ou alors d'être invisibilisé complètement.
00:06:06On l'a vécu depuis vendredi.
00:06:09On l'a vécu avec l'analyse officielle, la grille d'analyse officielle.
00:06:12Mais ce n'est pas la première fois.
00:06:15Et je me permets de revenir quelques années en arrière
00:06:18pour faire l'histoire de ces consensus obligés que nous avons connus.
00:06:21Je pourrais remonter, évidemment, jusqu'à 2002, par exemple,
00:06:24au moment du deuxième tour de la présidentielle,
00:06:27quand tout le monde était obligé de répéter la même chose
00:06:30pour avoir le droit d'exister en société.
00:06:33Sinon, il faisait partie de la bête immonde.
00:06:36J'ajoute une chose. Tout le monde répète les mêmes choses
00:06:39parce qu'on comprend que si on ne répète pas le bon slogan au bon moment,
00:06:42on va être exclu de ses privilèges sociaux, financiers, économiques,
00:06:45et ce dont le métier consiste à répéter les slogans du pouvoir
00:06:48en faisant semblant qu'ils pensent librement.
00:06:51Ceux-là sont les premiers à se coucher en expliquant ensuite aux autres
00:06:54qu'ils sont lâches.
00:06:57Point de départ dans l'histoire récente de ces consensus obligés,
00:07:002018-2019. Je vais vous parler d'une personne presque oubliée,
00:07:04Greta Thunberg. Rappelez-vous de cette période très étrange
00:07:07où Greta Thunberg fait sa grève scolaire,
00:07:10une espèce d'étudiante un peu insignifiante suédoise
00:07:13qui est transformée en espace de quelques jours, quelques semaines
00:07:16en figure iconique, en figure centrale
00:07:19de la croisade des enfants
00:07:22contre les changements climatiques.
00:07:25Franchement, on avait de bonnes raisons
00:07:28de penser que tout cela n'était pas strictement organique,
00:07:31que tout cela n'était pas exactement spontané,
00:07:34qu'il y avait peut-être des forces qui portaient Greta Thunberg.
00:07:37Je pense que c'est une hypothèse légitime que vous le demandiez.
00:07:40À ce moment-là, Greta Thunberg nous est imposée dans l'espace public
00:07:43et c'est le début, je dirais, de ces consensus
00:07:46sur le mode climatique cette fois.
00:07:49Une forme d'hystérisation de la question climatique
00:07:52dont je ne conteste pas l'importance,
00:07:55mais une hystérisation par Greta Thunberg.
00:07:58Si vous ne reprenez pas ses slogans,
00:08:01si vous n'applaudissez pas lorsqu'elle vous insulte,
00:08:04vous êtes non seulement un climato-sceptique, c'était la formule de l'époque,
00:08:07mais même un négationniste du climat.
00:08:10Négationniste, historiquement, ça sert à nier...
00:08:13On parle de ceux qui nient l'Holocauste.
00:08:16On prend le mot utilisé pour parler des négateurs de l'Holocauste
00:08:19et on le transpose à ceux qui ont des doutes sur la science climatique contemporaine.
00:08:22Et rappelez-vous la séquence, elle traverse de mémoire l'Atlantique en bateau,
00:08:25les Nations Unies, toutes par terre, qui l'accueillent.
00:08:28« How dare you ! » dit-elle. On s'en souvient.
00:08:31« Vous m'avez volé mon enfance ! » dit-elle.
00:08:34Personne ne t'a volé de ton enfance, mon enfant.
00:08:37Il y a des enfants dans le monde qui voient leur enfance volée, partout.
00:08:40Pas toi. Toi, tu as décidé simplement de te prendre pour une forme de nouvelle
00:08:43Jeanne d'Arc verte, bizarre, sans être la vraie Jeanne d'Arc pour autant.
00:08:46Je dis ça pour Charlotte.
00:08:49Qu'est-ce qu'on voit à travers cela ? Elle insulte le public,
00:08:52lorsqu'elle les insulte, et l'ensemble du commentariat planétaire, occidental en fait,
00:08:55est sur le mode de l'admiration obligée pour cette dame.
00:08:58C'est le temps des grandes marches sur le climat aussi.
00:09:01Ensuite, ça va passer. On va passer à autre chose,
00:09:04parce que le propre de ces moments de névrose idéologique,
00:09:07c'est qu'un thème succède à l'autre, mais ce qu'on peut retenir,
00:09:10c'est qu'à ce moment-là, il y a une insulte qui s'est greffie directement
00:09:13dans le débat public, négationniste du climat.
00:09:16Je note qu'aujourd'hui, on veut interdire à la télévision et à la radio
00:09:19des discours qui remettent en question de discours dominants sur le climat.
00:09:22Toujours un petit héritage à ces crises-là.
00:09:252020-2021, deux ans plus tard, autre moment de consensus médiatique obligé,
00:09:28de consensus politique obligé,
00:09:31de consensus civilisationnel obligé, la COVID.
00:09:34Rappelez-vous cette période très particulière. Au début, il y a un moment de doute,
00:09:37mais très rapidement, un discours s'impose.
00:09:40L'enfermisme, le confinisme, si vous êtes contre le confinement à ce moment-là,
00:09:43si vous avez des réserves sur le confinement,
00:09:46vous êtes en fait complice des morts à venir dans les EHPAD,
00:09:49vous êtes complice des morts à venir dans la rue.
00:09:52Si vous avez des doutes par rapport aux mesures sanitaires proposées,
00:09:55on s'en souvient, vous êtes très certainement un complotiste.
00:09:58Ça, c'est la formule aussi qui va s'imposer.
00:10:01Si vous avez des doutes sur l'origine du virus,
00:10:04si vous posez des questions sur l'origine du virus,
00:10:07alors vous êtes un complotiste.
00:10:10Si vous questionnez l'efficacité du vaccin,
00:10:14vous êtes un complotiste, probablement d'extrême-droite, d'ailleurs.
00:10:17Si vous remettez en question les méthodes de confinement,
00:10:20alors vous êtes un complotiste.
00:10:23Et à ce moment-là, un ultra-conspirationniste, probablement,
00:10:26vous êtes complice de désinformation.
00:10:29Donc là, rappelez-vous actuellement, ça a duré deux ans quand même,
00:10:32et si vous aviez le moindre doute à ce moment-là, vous passez...
00:10:35Je dis souvent conspirationniste, c'était le mot extrême-droite appliqué à la COVID.
00:10:38Donc là, c'était ce terme qui s'imposait,
00:10:41et l'héritage de ces deux années, c'est de nous approuver à quel point
00:10:44nos sociétés sont incroyablement domesticables, si vous me permettez ce terme.
00:10:47Quand on envoie le signal « tout le monde se couche », eh bien tout le monde se couche.
00:10:50C'est aussi la période où on vous demande de dénoncer vos voisins,
00:10:53de surveiller vos voisins, de vous transformer en délateur,
00:10:56ce qui ferait de vous le plus grand citoyen.
00:10:59C'est une période, encore une fois, d'écrasement médiatique.
00:11:02À la même période environ, George Floyd.
00:11:05Rappelez-vous, cette période, on l'a presque oubliée, c'est le début de la Révolution woke.
00:11:08Et là, quand ça commence, eh bien pendant quelques mois,
00:11:11l'Amérique du Nord, mais aussi une bonne partie de l'Europe bascule dans cette folie.
00:11:14On déboulonne des statues.
00:11:17Rappelez-vous Justin Trudeau qui, de son côté de l'Atlantique, décide de s'agenouiller
00:11:20au nom de George Floyd. Rappelez-vous les statues au nom de George Floyd.
00:11:23Rappelez-vous les poèmes au nom de George Floyd.
00:11:26Rappelez-vous le fait que tout le monde est obligé à ce moment-là de s'accuser de racisme systémique.
00:11:29Tout le monde est accusé à ce moment-là de s'accuser, nos sociétés,
00:11:32d'être racistes comme jamais.
00:11:35Tout le monde qui ne se soumet pas à ce moment-là au discours de la grande autocritique antiraciste occidentale
00:11:38est accusé, en fait, d'être un raciste par complicité.
00:11:41C'est à l'époque qu'on parlait de fragilité blanche
00:11:44pour parler des Blancs qui disaient qu'on n'est quand même pas tous racistes.
00:11:47Et ça, ça a duré encore quelques mois.
00:11:50Mais tout le monde était...
00:11:53Le contenu change, mais chaque fois, c'est le même mécanisme
00:11:56qui produit l'homogénéité médiatique requise.
00:11:59Rappelez-vous, c'est l'époque aussi où Christophe Castaner, un peu oublié aujourd'hui,
00:12:02disait, oui, je sais qu'on n'a pas le droit de manifester en temps de COVID,
00:12:05mais c'est une cause tellement noble qu'on préfère la morale humanitaire
00:12:08internationale que les règles du droit français.
00:12:11C'est intéressant quand même.
00:12:14Et on a passé à autre chose ensuite, mais c'était un moment
00:12:17de consensus médiatique obligé.
00:12:20L'Ukraine, 2022 à 2024 environ, je vous dirais.
00:12:23Alors là, il y a l'invasion. Évidemment, tout le monde est frappé
00:12:26par cette invasion, mais ensuite, quelques questions se posent d'une manière ou de l'autre.
00:12:30On se dit, est-ce que la responsabilité du conflit est partagée ?
00:12:33Je ne dis pas que c'est mon avis, je dis que certains se le demandent.
00:12:36Ce n'est pas permis comme question. Ensuite, ceux qui vont douter de l'efficacité
00:12:39de la contre-offensive ukrainienne. Alors ça, pas permis non plus.
00:12:42Ensuite, la question de la paix aujourd'hui. Qu'est-ce que pourrait vouloir dire
00:12:45une paix avec les États-Unis, sans les États-Unis ?
00:12:48Quel traitement réserver à Poutine ? Encore une fois, vous flirtez ici
00:12:51avec l'esprit capitulaire.
00:12:54C'est le terme des derniers jours. Et encore une fois, vous avez,
00:12:57et on l'a vu avec ce qui s'est passé aux États-Unis, avec Zelensky et Trump,
00:13:00un discours médiatique qui, si vous n'êtes pas d'accord
00:13:03avec l'interprétation dominante faite par nos élites,
00:13:06vous étiez non seulement un traître, potentiellement, vous étiez à la solde
00:13:09de Moscou, vous étiez vendu, vous étiez un capitulaire.
00:13:12Notre ami Pascal Praud s'est fait traiter de nouveau vichiste,
00:13:15de nouveau collabo, pour avoir dit que l'Ukraine a perdu cette guerre.
00:13:18Dire que l'Ukraine a perdu, ça ne veut pas dire que je me réjouis
00:13:21de sa défaite. Ça veut dire qu'il faut constater un rapport
00:13:24de forces militaires sur le terrain. Pour ça, on l'a traité
00:13:27de vichiste, ce qui est complètement imbécile, soyons sérieux.
00:13:30Alors, qu'est-ce qu'on voit à travers tout cela?
00:13:33C'est chaque fois la même mécanique qui se reproduit,
00:13:36même si le contenu de ces consensus
00:13:39peut varier selon le sujet du jour.
00:13:42Si je vous comprends bien, Mathieu, le contenu, effectivement,
00:13:45de ces consensus médiatiques change, mais la méthode elle-même
00:13:48et le fonctionnement du consensus restent toujours les mêmes.
00:13:51Oui, c'est exactement ce que j'en retiens.
00:13:54Je ne dis pas que c'est organisé par je ne sais quelle conspiration,
00:13:57je dis que c'est une mécanique qui se dévoile,
00:14:00qui fonctionne à coups de scélérations successives.
00:14:03Un thème s'impose, on ne parle que de ça.
00:14:06Si vous parlez d'autre chose, vous êtes hors sujet,
00:14:09vous n'avez pas le droit de ne pas parler de ça.
00:14:12D'ailleurs, votre silence sera suspect. Si le sujet du jour,
00:14:15c'est que vous devez vous indigner pour le sujet X,
00:14:18même le silence est suspect.
00:14:21C'est la formule de Black Lives Matter, silence is violence.
00:14:24Le silence est une violence. Si vous ne parlez pas du sujet
00:14:27obligé aujourd'hui, vous êtes en fait un complice de la bête immonde.
00:14:30À travers ça, qu'est-ce qu'on voit?
00:14:33C'est les mécanismes de contrôle social et de contrôle mental
00:14:36qui se déploient comme jamais. La technostructure de nos sociétés
00:14:39est plus forte que jamais. Contrôle social, contrôle mental,
00:14:42on nous habitue par ailleurs à accepter des vérités successives
00:14:45qui sont en fait quelques fois des mensonges officiels.
00:14:48Rappelez-vous la séquence COVID qui était fascinante sur le vaccin.
00:14:51J'en reviens toujours là-dessus, d'autant que je n'étais pas
00:14:54exactement le plus covidéosceptique. On nous dit d'abord
00:14:57que le vaccin est absolument efficace. Ensuite, on dit qu'il n'est pas
00:15:00nécessairement absolument efficace. Ensuite, on dit qu'il n'empêche pas
00:15:03la propagation, mais qu'il est bon contre les formes graves.
00:15:06Contre les formes graves, la plupart du temps, mais par ailleurs,
00:15:09c'est de parler. Là, on regarde ça et je dis simplement
00:15:12que la solution, sur cette question, c'était de devenir un conspirationniste
00:15:15soi-même. Rappelez que le gouvernement avait pu dire
00:15:18en certaines circonstances, ça m'avait frappé à Ottawa,
00:15:21si vous êtes deux amants, vous rencontrez quelqu'un et vous faites
00:15:24l'amour, portez un masque néanmoins pour limiter la contamination.
00:15:27Je me rappelle, vous étiez en vacances à l'époque.
00:15:30Ça m'avait rendu complètement fou. C'est quand même bizarre.
00:15:33Si vous faites remarquer ça, vous étiez conspirationniste aussi.
00:15:36Autrement dit, on veut décourager. Vous vous êtes matraqué sévèrement.
00:15:39Si vous doutez du récit dominant, vous vous êtes matraqué sévèrement.
00:15:42Quelle est la fonction de ce matraquage? Vous empêchez d'avoir le réflexe
00:15:45de la réflexion individuelle. Quand une question se pose,
00:15:48qu'on parle de Trump, qu'on parle de Zelensky, qu'on parle du COVID,
00:15:51qu'on parle de Greta Thunberg, qu'on parle de tout ça,
00:15:54l'essentiel, c'est que vous devez fixer votre opinion, non pas en fonction
00:15:57de votre réflexion personnelle, mais vous regardez quelle est la ligne
00:16:00médiatique dominante et vous l'adoptez. Même si vous remarquez
00:16:03des contradictions dans le discours officiel, vous êtes invité
00:16:06à vous taire. Ça, c'est très 1984.
00:16:09On se rappelle, en 1984, le jour A, on dit « Océania est en guerre
00:16:12avec Estasia ». Très bien. Le lendemain, on dit
00:16:15« Mais on n'a jamais été en guerre avec Estasia ». Très bien.
00:16:18Et là, on adhère à chaque étape du mensonge parce qu'on sait
00:16:21que si on en sort, on peut être broyé socialement.
00:16:24Derrière ça, on peut voir aussi, dans nos sociétés, dans la technostructure
00:16:27qui est la nôtre, une stratégie de la peur. On est devant des régimes
00:16:30qui sont tellement plus capables de résoudre les problèmes de nos sociétés
00:16:33que tout ce qu'on fait pour se maintenir au pouvoir, c'est annoncer
00:16:36des peurs terribles, des peurs atroces, des peurs catastrophiques,
00:16:39des peurs apocalyptiques, qui justifient ensuite le maintien au pouvoir
00:16:42de l'élite qui est la nôtre. Et il y a des résultats
00:16:45très contrés à ça. Par exemple, toujours plus de censure.
00:16:48C'est l'héritage de la séquence, je pense, Covid.
00:16:51Ça vient d'avant. La séquence Covid, c'est toujours plus de censure.
00:16:54Tout désaccord est une désinformation. Tout désaccord est une fake news.
00:16:57Et puisqu'on veut vous empêcher de polluer le débat public,
00:17:00on vous censura pour votre bien et le bien de tous.
00:17:03Toujours plus de contrôle et de contrôle économique.
00:17:06Je sais que je reviens souvent ces temps-ci avec ça, mais ça me semble intéressant.
00:17:09Le contrôle de l'épargne. Notez à quel point la question de la saisie
00:17:12de l'épargne des Français, éventuellement un jour, pour financer
00:17:15maintenant les dépenses de guerre, les investissements militaires,
00:17:18la question se pose. On se demande est-ce qu'il faudrait faire une épargne
00:17:21obligatoire pour saisir, pour soutenir l'effort de guerre.
00:17:24Moi, à venir, ce que je note là-dedans,
00:17:27c'est que le contrôle social ne cesse de s'étendre au nom de la crise du jour
00:17:30et demain, ce sera une autre crise.
00:17:33Toujours plus de mesures liberticides, la question de l'environnement.
00:17:36Elle est importante, bien sûr, mais quand on pense aux zones à forte émission
00:17:39qui consistent dans les faits à empêcher l'accès au centre-ville,
00:17:42aux gueux, aux pauvres, à tous ceux qui n'ont pas la voiture du jour
00:17:45qui ne permettent pas de passer les tests écologiques convenus,
00:17:48il y a quand même quelque chose d'inquiétant là-dedans.
00:17:51Et je le redis, le silence est toujours suspect. Et si vous parlez d'autre chose,
00:17:54vous êtes, en fait, un individu coupable.
00:17:57Votre silence est une marque de culpabilité.
00:18:00Vous montrez critique envers nos sociétés, Mathieu Bocoté,
00:18:03mais est-ce que ce n'est pas paradoxal lorsqu'on voit les libertés
00:18:06ouvertement piétinées en Russie ou en Chine,
00:18:09nos sociétés, est-ce qu'elles ne demeurent pas finalement quand même plus appréciables?
00:18:12Absolument. Vous avez raison de me ramener sur cette question,
00:18:15sans le moindre doute. Mais je vais vous dire, derrière moi,
00:18:18il y a cette idée toute simple. Je préfère, sans aucun doute,
00:18:22l'Europe décadente à la force brutale des empires renaissants.
00:18:25Je préfère l'Occident imparfait aux empires dominateurs,
00:18:28sans le moindre doute. Ensuite, je le confesse,
00:18:31aucune attente en matière de liberté à l'endroit de la Chine,
00:18:34à l'endroit de la Russie. Ce sont des pays, empires,
00:18:37dont l'histoire ne les a pas prédisposés à la liberté.
00:18:40Mais j'ai d'immenses attentes envers les sociétés libérales comme les nôtres.
00:18:43J'ai d'immenses attentes de liberté envers la France,
00:18:46envers les États-Unis, envers le Canada, envers le Québec,
00:18:49envers la Grande-Bretagne, envers l'Italie. Mes attentes de liberté sont immenses.
00:18:52Et je constate que dans nos sociétés, au nom de la liberté,
00:18:55au nom d'un débat public plus sain, au nom de l'environnement,
00:18:58faites la liste de tous les hauts noms, on ne cesse de réduire les libertés.
00:19:01De ce point de vue, je dirais que nos sociétés
00:19:04ressemblent peut-être moins au monde d'Orwell,
00:19:07bien qu'elles ressemblent moins au monde d'Orwell, en soyons honnêtes,
00:19:10qu'au monde d'Aldous Huxley. En ces matières, on veut...
00:19:13l'espèce de bonheur obligé qui nous est imposé passe par un silence
00:19:16à l'état du presque mort.
00:19:19Au moins, en tout cas, avec vous, on réfléchit.
00:19:22C'est vrai. Gabrielle Cusel, votre regard.
00:19:25Ce qui est frappant, c'est qu'on se sert toujours de cet argument de la guerre
00:19:28et donc que quelqu'un qui aurait une voix dissonante
00:19:31ferait en somme de l'intelligence avec l'ennemi
00:19:34pour verrouiller cette parole.
00:19:37Et c'est vrai qu'on accuse souvent la droite
00:19:40d'être, comment dire, excessive.
00:19:43Mais vous remarquez comme le camp progressiste,
00:19:46lui, n'a aucune nuance, ne connaît pas la nuance,
00:19:49aucune subtilité. Vous êtes avec lui ou contre lui
00:19:52et ça, c'est extrêmement impressionnant.
00:19:55Ce qui est extraordinaire, c'est que
00:19:58Mathieu évoque la référence,
00:20:01la Chine, la Russie, etc.
00:20:04Mais dans le cadre du Covid, qu'a-t-on fait ?
00:20:07On a repris exactement dans la précipitation
00:20:10et avec espoir les manières,
00:20:13les réglementations qu'imposait la Chine
00:20:16à sa population. Et on se disait, mais c'est pas possible,
00:20:19nous autres habitués à aller à liberté,
00:20:22pas une seule seconde on se laissera manipuler
00:20:25à ce point-là. Et bien si, on l'a fait.
00:20:28Et au niveau du climat, bien évidemment qu'il y a un problème de climat.
00:20:31Mais en revanche, la théorie qui essaie d'expliquer
00:20:34ce changement de climat oublie, par exemple,
00:20:37comment le roi Ladurie a montré
00:20:40que le climat n'était pas quelque chose de fixé,
00:20:43mais qu'au fil des millénaires, des milliards d'années,
00:20:46il n'y a pas une constante climatique.
00:20:49On ne peut pas se poser ce genre de questions.
00:20:52C'est le CO2 qui l'importe.
00:20:55Mais en plus, tout ça se fait au nom, vous savez, on nous dit en permanence,
00:20:58les valeurs démocratiques, on va sauver la démocratie,
00:21:01le mot est complètement vidé de sa substance en toutes circonstances,
00:21:04la démocratie. Or, la démocratie comme modèle politique,
00:21:07comme mode de fonctionnement de la société, c'est au préalable
00:21:10accepter le débat contradictoire. C'est la base même.
00:21:13C'est-à-dire que les hommes politiques se présentent à vous,
00:21:16vous proposent, à partir de faits sur lesquels normalement on est capable
00:21:19de s'entendre, vous disent, moi je pense qu'il faut faire ci,
00:21:22moi je pense qu'il faut faire ça, et ensuite les personnes choisissent.
00:21:25Or là, dans tous les exemples que Mathieu a donnés,
00:21:28à chaque fois, c'est précisément quand vous dites,
00:21:31qu'est-ce qu'on ne pourrait pas faire autrement, qu'on vous dit,
00:21:34alors vous êtes responsable de la mort de George Floyd, vous êtes responsable
00:21:37des morts du Covid, vous êtes responsable des morts en Ukraine,
00:21:40vous êtes responsable des morts du climat, évidemment, et de la faim
00:21:43de la planète, et il n'y a plus de contradictions possibles.
00:21:46En plus, ça se fait au nom, et c'est la fin de 1984,
00:21:49c'est vraiment l'inversion permanente
00:21:52des valeurs qui sont prétendument défendues.
00:21:55Et c'est vrai, en fait, que, comme vous l'avez bien dit,
00:21:58même la prudence n'est pas permise.
00:22:01C'est-à-dire, sans aller même à une opinion contraire,
00:22:04même la prudence, le silence est coupable, la prudence est coupable,
00:22:07on se pose beaucoup de questions. On va marquer une pause.
00:22:10Gabriel Cluzel, passionnant votre sujet à venir,
00:22:13parce qu'on va se demander, effectivement,
00:22:16est-ce qu'on va vers la guerre ?
00:22:19On va s'interroger sur cette notion de peur, on est tous inquiets,
00:22:22on a peur, on ne sait pas ce qui se passe, l'histoire se déroule sous nos yeux,
00:22:25en tout cas, en attendant, on a peur.
00:22:28On marque une pause, à tout de suite.
00:22:31Marc Menand est bien avec nous ce soir,
00:22:34il est passé chez le coiffeur, il est un beau garçon,
00:22:37la première fois qu'il a acheté une paire de chaussures, il est exceptionnel.
00:22:40Vous avez rendez-vous, ce soir ?
00:22:43Avec ma petite compagne !
00:22:46Mais je garde pas longtemps les chaussures !
00:22:49Vous êtes magnifique.
00:22:52Avec Mathieu Bocoté, il y a beaucoup de sujets.
00:22:55Beaucoup de sujets ce soir.
00:22:58Les Français sont évidemment inquiets
00:23:01de l'avenir, de ce qui va se passer avec l'engagement
00:23:04annoncé des Européens en Ukraine. Malgré le désengagement
00:23:07américain en Ukraine, le récent sondage d'Odoxa pour
00:23:10Public Sénat, Gabriel Cluzel, nous montre que 78%
00:23:13des Français ne souhaitent pas que l'armée française s'implique
00:23:16directement sur le terrain, et que 72%
00:23:19redoutent le déclenchement d'une nouvelle guerre
00:23:22en Europe dans les années à venir.
00:23:25Oui, il y a beaucoup d'interrogations et d'inquiétudes. Je pense qu'il est important
00:23:28de faire le tour de ces questions. Je ne prétends pas y répondre
00:23:31parce que je pense qu'il y a bien malin qui pourrait le faire
00:23:34et qui pourrait prédire l'avenir, mais on peut donner quand même
00:23:37des éléments pour réfléchir. Ce sondage d'Odoxa pour
00:23:40La Finée montre que les Français sont toujours favorables
00:23:43à une aide matérielle et humanitaire ainsi qu'à l'accueil des réfugiés
00:23:46mais de fait, ils restent opposés à une application totale
00:23:49de la France dans le conflit. On peut faire le tour un peu
00:23:52des interrogations. On leur dit qu'il faut
00:23:55augmenter le budget de la Défense. C'est vrai qu'ils se disent
00:23:58fort bien, c'est super, mais que n'y a-t-on pensé avant ?
00:24:01On se souvient que Pierre de Villiers
00:24:04est sorti et parti sur
00:24:07un désaccord quant à une coupe drastique du budget
00:24:10de la Défense. Il a ensuite augmenté
00:24:13mais sans doute trop tard
00:24:16et pas de façon suffisante en tout cas, mais c'est vrai
00:24:19que nos politiques avaient été prévenues.
00:24:22Le chef d'état-major des armées Thierry Burckhardt
00:24:25avait dit en 2021, donc quelques mois avant l'invasion de l'Ukraine
00:24:28il avait dit qu'il faut gagner la guerre avant la guerre
00:24:31donc c'est dire qu'il faut préparer la paix
00:24:34préparer la guerre prépare la paix
00:24:37fait la paix, oh là là !
00:24:40Si tu veux la paix, prépare la guerre !
00:24:43Non, c'est la paix !
00:24:46C'est la paix !
00:24:49Voilà, exactement. Et il disait tout en se tenant
00:24:52prêt à un engagement haute
00:24:55intensité parce qu'il parlait d'emballement du monde.
00:24:58On voyait qu'il y avait un climat qui avait été vu par les militaires
00:25:01en haut lieu, mais pas forcément pris en compte
00:25:04par nos politiques. Il y a aussi des dangers multiples dont on parle peu
00:25:08Bien sûr qu'il faut prévoir
00:25:11mais les Français se disent que pendant des dizaines d'années on ne nous a parlé
00:25:14que d'économie, que d'économie
00:25:17c'était l'homo-economicus, c'était la mondialisation heureuse
00:25:20c'est ouvrons les frontières, tout le monde se tiendra par la main
00:25:23et s'embrassera sur la bouche. On voit bien que c'est évidemment
00:25:26pas le cas. Vous savez Baudelaire disait que la plus grande ruse du diable
00:25:29c'est de faire croire qu'elle n'existe pas. C'est pareil pour la guerre
00:25:32la plus grande ruse de la guerre c'est de faire croire qu'elle n'existe plus
00:25:35et c'est vrai que là aussi l'interrogation c'est qu'on fait tout
00:25:38et c'est très beau pour
00:25:41défendre des Ukrainiens qui
00:25:44sont prêts à mourir pour leur patrie
00:25:47et c'est vrai que c'est beau les gens qui sont prêts à mourir pour leur patrie
00:25:50mais nous-mêmes nous avons tout à fait oublié l'idée même de nation
00:25:53et ça ne semble pas du tout être l'occasion pour autant
00:25:56pour nos politiques de revenir là-dessus
00:25:59de revenir sur cette idée que la nation devait se diluer
00:26:02dans plus grand auquel et on peut dire d'ailleurs qu'il n'y a aucune leçon
00:26:05de rien et ça aussi beaucoup de gens s'en rendent compte parce que
00:26:08si on regarde l'histoire de ce qui s'est passé en Ukraine
00:26:11vous savez si aujourd'hui la Russie
00:26:14peut dire ah non mais la Crimée, le Donbass c'est russe
00:26:17il y a des gens qui parlent russe parce qu'il y a eu des déplacements de population
00:26:20au 19ème puis au 20ème au moment de l'Union soviétique
00:26:23et vous voyez même quand on déplace des gens de cultures
00:26:26proches et bien ça crée des conflits
00:26:29il y a des pays qui disent ah mais non finalement vous voyez bien c'est un bout de notre pays ça
00:26:32quand on fait des référendums d'ailleurs les gens répondent
00:26:35et donc ça ça pourrait nous servir de leçon mutatis mutandus vous voyez un peu
00:26:38les situations dans lesquelles nous sommes en train de nous mettre
00:26:41en réalité personne n'y pense et même chose
00:26:44et là aussi on se dit pourquoi nos gouvernants
00:26:47n'y pensent pas, même chose pour l'Union soviétique
00:26:50vous savez il n'y a pas eu de Nuremberg de l'Union soviétique
00:26:53peut-être que si on avait eu un, on n'aurait pas un gars du KGB à la tête de la Russie
00:26:56on peut imaginer ça et bien ces complaisances
00:26:59qui nous ont été quand même soufflées par la gauche pendant des dizaines d'années
00:27:02on pourrait se dire aujourd'hui on a des complaisances pour d'autres pays
00:27:05par exemple l'Algérie au hasard et bien où ça va nous mener
00:27:08toutes ces complaisances puisqu'on voit que ces complaisances à l'endroit de l'Union soviétique
00:27:11nous ont emmené là où nous en sommes
00:27:14Alors on leur a également dit qu'on allait orienter
00:27:17l'épargne des français pour financer l'économie de guerre
00:27:20mais de quelle façon les français aimeraient savoir ?
00:27:23Oui alors on parle d'orienter l'épargne
00:27:26pour financer la défense sachant qu'il y a deux échelons
00:27:29il y a l'échelon français et l'échelon européen parce que Ursula von der Leyen
00:27:32annonce un plan à 800 milliards pour muscler la défense
00:27:35mais qui va payer parce que je vous rappelle aussi que
00:27:38quand l'Ukraine sera rentrée dans l'Union européenne ce qui est incessant
00:27:41ce qui pourra instiger des refais du reste et bien elle va absorber
00:27:4490% de la PAC du fait de ses grandes surfaces
00:27:47ses grands hectares donc il va falloir compenser
00:27:50pour que les autres agriculteurs européens
00:27:53aient la même part
00:27:56donc ça fait quand même beaucoup d'argent à mettre sur la table
00:27:59vous savez que tout le monde lorgne sur l'épargne
00:28:02sur le bas de laine français, il attire tous les européens aussi
00:28:05mais français en particulier parce qu'il est très important
00:28:08tout le monde lorgne dessus, nous en avions parlé précédemment
00:28:11alors il y a eu des emprunts nationaux, c'est vrai
00:28:14par le passé de la défense, pendant la guerre de 1914 il y en a eu 4
00:28:17et je ne sais pas si vous vous souvenez, il y avait des grandes images
00:28:20on les voit parfois encore dans les livres d'histoire, des grandes images
00:28:23de propagande qui insistait sur la fibre
00:28:26comment dire, patriotique
00:28:29mais il y a aussi eu des emprunts obligatoires
00:28:32pendant la révolution
00:28:35par exemple, et ça c'était quand même assez particulier
00:28:38donc il y a quand même un doute à lever qui ressemble à un mammouth
00:28:41est-ce que ce sera incitatif ou obligatoire ?
00:28:45et puis dans un contexte d'aides immenses et de fragilité politique
00:28:48les français se disent
00:28:51même s'il y a des garanties, on imagine qu'il y aura des garanties
00:28:54ils ont quand même des inquiétudes, il ne faudrait pas que ça tourne comme l'emprunt russe
00:28:57donc c'est vrai que toutes ces questions-là se posent
00:29:00et pour le moment il n'y a pas de réponse
00:29:03on parle d'orienter l'épargne des français mais on ne donne pas de réponse
00:29:06dans un instant je vous ferai écouter d'ailleurs
00:29:09Bastien Lachaud et les filles qui dit qu'il est contre
00:29:12le fait de récupérer les arvoires russes
00:29:15et Gabriel Attal qui dit qu'il est contre
00:29:18le fait de ponctionner l'argent des français
00:29:21pour le fait de prendre les arvoires russes
00:29:24même si c'est contre le droit international
00:29:27on voit bien qu'il y a un dilemme et qu'il va falloir trouver quelque chose
00:29:30donc les français ont le droit et peut-être même le devoir de s'interroger
00:29:33il y a une autre interrogation, Mathieu en a parlé hier
00:29:36c'est le partage de la dissuasion nucléaire
00:29:39de la position de la France dans cette défense européenne
00:29:42on dit toujours, d'ailleurs Valérie Hayet l'a répété l'autre jour
00:29:45que l'armée française a quelque chose de plus que les autres
00:29:48alors donc si elle est le poisson pilote de cette défense européenne
00:29:51pourquoi pas, mais il ne faut pas que le poisson pilote
00:29:54se retrouve en dindon de la farce
00:29:57parce qu'on nous explique que le bouton restera français
00:30:00alors qu'est-ce qui sera partagé
00:30:03si la décision n'est pas partagée
00:30:06si la décision n'est pas partagée
00:30:09le coût de fabrication du matériel, le stockage
00:30:12tout ça on le partage ou on fait juste comme Gene Kelly
00:30:15dans son Sous la pluie, on présentait légalement le parapluie
00:30:18à la petite frôla in Europe, ou allemande plutôt d'ailleurs
00:30:21pour la protéger sans rien demander d'autre
00:30:24mais c'est quand même le contribuable français
00:30:27qui va se retrouver gros gens comme devant
00:30:30et puis vous savez bien, on ne va pas se mentir
00:30:33c'est un couple sadomaso et malheureusement
00:30:36le maso c'est la France, donc ça c'est un vrai sujet
00:30:39je vous renvoie pour ça à l'excellente note
00:30:42du conseil stratégique pour la souveraineté d'avril 2023
00:30:45qui a été développé et repris par l'école de guerre économique
00:30:48je préfère le dire parce que ce n'est pas sorti de mon cerveau
00:30:51c'est un rapport d'investigation
00:30:54dont le titre explique déjà tout
00:30:57comment l'Allemagne finance, on parle là du nucléaire civil
00:31:00l'investissement du secteur nucléaire français
00:31:03alors ça montre quand même l'esprit général
00:31:06de l'Allemagne, vous savez je vous rappelle que Friedrich Merz
00:31:09il demande le partage de la dissuasion nucléaire
00:31:12et Olaf Scholz en 2018 il avait demandé
00:31:15le partage du fauteuil
00:31:18permanent au conseil de sécurité des Nations Unies
00:31:21qui avait quand même été arraché de haute lutte
00:31:24par le général de Gaulle, donc est-ce que vous croyez
00:31:27que l'Allemagne va se contenter de financer
00:31:30un outil de souveraineté française en disant
00:31:33donc que vous êtes bien aimable de nous protéger sans rien de plus
00:31:36il faut lire ce rapport, c'est très intéressant
00:31:39parce qu'il nous explique que l'Allemagne s'appelle le nucléaire français
00:31:42déjà au niveau européen en essayant sous des prétextes écologiques
00:31:45d'éviter toutes les subventions
00:31:48pour la France et puis dans une forme
00:31:51de ce que je pourrais appeler, ce n'est pas le mot dans le rapport
00:31:54de lobbying, de mouvements en poussant des mouvements
00:31:57antinucléaires français afin de pousser
00:32:00Paris à renoncer à l'atome, alors l'Allemagne s'appuie
00:32:03sur ce qu'on appelle des fondations politiques, ça s'appelle les Stiftung
00:32:06et pour deux raisons, alors c'est ce rapport qui nous l'explique
00:32:09alors la raison idéologique c'est qu'il y a un fort tropisme
00:32:12bon ça ce n'est pas un grand mystère, un scoop antinucléaire
00:32:15en Allemagne et l'idée que la France qui est à côté
00:32:18puisse avoir une arme nucléaire vous savez que
00:32:21c'est lié à la comment dire
00:32:24notamment à l'épisode de Fukushima
00:32:27donc il y a une terreur de la catastrophe
00:32:30nucléaire donc ça ils n'aiment pas du tout et puis
00:32:33il y a une raison économique parce qu'ils se sont tirés
00:32:36d'une balle dans le pied en abandonnant le nucléaire, ça a très honnêtement
00:32:39handicapé fortement les industries et ils ne voient pas
00:32:42pourquoi les industries françaises prendraient de l'avance
00:32:45et donc ils veulent faire en sorte que ce ne soit pas
00:32:48réduire cet avantage concurrentiel alors du coup
00:32:51la petite frauleine on la trouve nettement moins mignonne
00:32:54et on voit bien qu'en essayant de tapoter la cuisse
00:32:57façon film de Loïc Funès, elle va surtout toucher
00:33:00le bouton nucléaire et la souveraineté de notre propre
00:33:03nation. Alors on continue avec l'inquiétude
00:33:06des français à augmenter le budget de la dépense
00:33:09prendre leur épargne, partager
00:33:12la dissuasion nucléaire et il y a aussi une ambiguïté sur la façon
00:33:15dont nous les français nous pourrions être engagés.
00:33:18Oui parce que dans ce domaine il y a eu beaucoup de pas en arrière et de pas en avant
00:33:21d'ailleurs il n'est pas impossible que ce soit aussi des ballons d'essai
00:33:24alors on voit bien que les européens ne sont pas très chauds
00:33:27pour aller voir leurs enfants combattre
00:33:30et c'est vrai que hors plus
00:33:33contre-ordre égale désordre, j'ai du mal avec les expressions aujourd'hui
00:33:36alors on aimerait bien savoir, Emmanuel Macron il a précisé
00:33:39qu'on aurait le droit à des soldats non-belligérants
00:33:42mais c'est un peu un oxymore, c'est un peu comme un boucher végan
00:33:45et alors on imagine que ce sera des
00:33:48soldats de la paix façon casque bleu mais on a vu
00:33:51y compris avec la finule au Liban que c'est dangereux
00:33:54ça peut être dangereux et puis ils sont potentiellement instrumentalisables
00:33:57par un camp ou par un autre. Alors s'il y a quelques
00:34:00balles perdues, comment on peut être sûr que ça ne va pas aller
00:34:03à l'embrasement général ?
00:34:06Et puis vous savez, Vince il a dit
00:34:09une phrase qui a beaucoup choqué, du reste c'était pas très
00:34:12sympathique, d'un ton un peu méprisant, il a dit
00:34:15qu'est-ce que vous allez faire avec une armée
00:34:18d'un pays quelconque, un random country
00:34:21qui n'ont pas fait de guerre depuis 30 ou 40 ans
00:34:24vous croyez que vous allez vous en sortir sans les Etats-Unis ?
00:34:27Les Français et les Anglais l'ont pris pour eux et c'est faux
00:34:30parce que les Français et les Anglais se sont battus
00:34:33vaillamment, notamment en Irak, pour ne parler que du
00:34:36théâtre d'opération sur lequel Vince a été.
00:34:39Mais a-t-il complètement tort sur un certain point ?
00:34:42Non, parce que l'armée française n'a pas l'habitude
00:34:45de cette guerre-là, elle a l'habitude des guerres
00:34:48non conventionnelles et puis selon l'expression chère
00:34:51à Éric Zemmour, c'est une armée échantillonnaire
00:34:54excellente en tout, mais pour peu de temps et avec
00:34:57peu de gens. Et pour passer de l'échantillon à la production
00:35:00il faut du temps, donc ça nous ramène à la question
00:35:03précédente, sans compter le nombre de casques bleus pour couvrir
00:35:06cette immense frontière qui est quand même très compliquée.
00:35:09Alors, vous savez, je terminerai peut-être par là
00:35:12parce que vous me dites qu'il ne reste pas beaucoup de temps
00:35:15donc je me dépêche. C'est Clemenceau qui disait
00:35:18la guerre est une chose trop sérieuse pour la confier à des militaires
00:35:21mais on pourrait dire que la guerre est une chose trop sérieuse pour la confier
00:35:24à des politiques qui sont de la génération post-service militaire
00:35:27et qui ont donc une vision assez livresque et romanesque
00:35:30de la guerre. Vous voyez,
00:35:33quand nos politiques envoyaient
00:35:36leurs propres enfants sur des théâtres d'opération
00:35:39ils étaient plus crédibles, je pense au général de Castelnau
00:35:42ou au radical
00:35:45le député de Laveyron ou au radical Paul Doumer
00:35:48qui était du Cantal, ils ont tous eu des fils qui sont morts sur les théâtres
00:35:51d'opération, et bien ça les rassemblait. Il y en a encore
00:35:54je voulais terminer par ce nom parce que ça me semble important, il y a quand même
00:35:57l'exception, il y a le fils du sénateur et ancien ministre
00:36:00Jean-Marie Bockel, Pierre Bockel, qui était
00:36:03pilote d'hélicoptère et qui est mort dans un crash au Mali en 2019
00:36:06mais convenons qu'elles sont rares, c'est rarement
00:36:09les enfants des élites qui vont
00:36:12sur ces théâtres d'opération. Il est légitime que les
00:36:15Français, ordinaires si j'ose dire
00:36:18sachent ce que l'on va faire de leurs enfants.
00:36:21Merci de vous être fait un peu le porte-voix
00:36:24de ces Français qui sont très inquiets
00:36:27ce soir. Je vais vous faire écouter comme je l'ai promis
00:36:30Gabriel Attal cet après-midi à l'Assemblée nationale sur
00:36:33le fait de prendre l'argent ou pas, les avoir
00:36:36russes ou pas. Écoutez son avis contre
00:36:39l'avis du gouvernement, largement applaudi.
00:36:42Nous sommes nombreux à ne plus partager la position du gouvernement
00:36:45sur la saisie des avoirs russes, la donne
00:36:48a changé et avant de faire payer les Français et les
00:36:51Européens, faisons payer les Russes pour la sécurité
00:36:54de l'Ukraine. Alors c'est intéressant
00:36:57pardon c'est mon oreillette qui tombe, mais c'est intéressant de voir
00:37:00qu'un peu plus tôt à l'Assemblée nationale
00:37:03Bastien Lachaud LFI a dit complètement
00:37:06l'inverse. Écoutez la position de LFI sur les avoirs russes.
00:37:09La France insoumise a
00:37:12une seule boussole dans la question internationale
00:37:15c'est le droit international. Le droit international
00:37:18interdit la confiscation de ces avoirs.
00:37:21Le droit international permet le gel, permet d'utiliser
00:37:24les bénéfices de ces
00:37:27avoirs mais pas leur
00:37:30confiscation. Donc nous sommes opposés à la confiscation
00:37:33de ces avoirs et j'ai cru
00:37:36comprendre que le gouvernement était sur la même position
00:37:39que nous. Alors c'est intéressant puisque beaucoup
00:37:42d'internautes rappellent que fin janvier la députée LFI Aurélie
00:37:45Trouvé déclarait à propos de la surtaxe des grandes entreprises
00:37:48que Bernard Arnault pouvait prendre largement
00:37:51part aux efforts. Donc cette contradiction entre
00:37:54taxer Bernard Arnault et ne pas
00:37:57taxer les avoirs russes en pleine
00:38:00guerre. Merci pour ces développements. Dans un instant
00:38:03avec vous Charles-Ardor Nélas. Beaucoup de questions parce que
00:38:06les français ont parfois l'impression
00:38:09qu'Emmanuel Macron s'occupe des frontières de l'Ukraine, pas des frontières
00:38:12de la France, a envie d'envoyer l'armée
00:38:15en Ukraine mais pas l'armée dans nos quartiers.
00:38:18Et on va s'intéresser aussi au fait qu'il va à Londres et il ne va pas
00:38:21forcément à Alger. Le rapport avec l'Algérie,
00:38:24on en parle avec vous dans un instant. D'abord
00:38:27Marc Menand, vous qui vous êtes fait beau ce soir,
00:38:30on a envie de savoir, d'analyser ce qui s'est passé
00:38:33avec Rima Hassan et la déchéance de nationalité.
00:38:36Ce matin Sébastien Chenu était sur notre antenne
00:38:39chez Sonia Mabrouk et il a expliqué comment la déchéance
00:38:42de nationalité qui avait été réclamée
00:38:45par deux ministres suite
00:38:48à l'interpellation de Bruno Rotailleau.
00:38:51Il a dit Sébastien Chenu que ce n'était pas possible
00:38:54et qu'il pourrait faire la confrontation d'idées.
00:38:57Qu'en est-il de cette déchéance de nationalité et pourquoi on en est arrivé
00:39:00là avec la députée européenne controversée ?
00:39:03Sébastien Chenu a tout à fait raison. On ne peut pas
00:39:06avoir une personne de sa nationalité.
00:39:09En l'occurrence, les origines
00:39:12de Rima Hassan, malheureusement
00:39:15elle est apatride et par conséquent
00:39:18la seule nationalité qu'elle puisse afficher
00:39:21c'est bien la nationalité française.
00:39:24Alors on ne peut pas lui retirer quoi que ce soit, c'est contraire au droit.
00:39:27Le droit international. Et c'est ce droit international
00:39:30décidément qu'elle avait mis en avant
00:39:33Jacques Bourdin l'autre jour sur Sud Radio à propos
00:39:36du Hamas. Alors
00:39:39il la confrontait à ses positions
00:39:42antérieures en disant, il cherchait sans doute
00:39:45à obtenir, qu'elle reconnaisse que le Hamas
00:39:48était un groupe terroriste.
00:39:51Et elle dit, pour moi l'action du Hamas
00:39:54du 7 octobre est une action légitime
00:39:57du point de vue du droit international.
00:40:00Alors Bourdin la titille un peu
00:40:03elle dit, eh bien non, c'est clair, c'est comme ça. Et après
00:40:06sur un tweet, elle va plus loin
00:40:09puisqu'elle prend un point de droit
00:40:12qui est la Jew Ad Bellum
00:40:15qui justifie de pouvoir utiliser
00:40:18les armes quand un peuple se trouve menacé.
00:40:21Reste que les palestiniens
00:40:24ne sont pas un peuple en tant que tel. Il y a des gens
00:40:27qui vivaient en Palestine depuis
00:40:30des centaines d'années, mais le titre
00:40:33de palestinien n'existe pas.
00:40:36Donc la Palestine
00:40:39si on remonte au temps de la Bible, c'est toute
00:40:42une région, il y avait le peuple de Caname
00:40:45et par conséquent, on ne peut pas aujourd'hui
00:40:48penser qu'il y ait cette lutte là
00:40:51qui se fasse au nom d'une zone
00:40:54géographique qui avait été déterminée avec des frontières
00:40:57il n'y a pas eu un peuple palestinien
00:41:00dans des frontières en tant que tel. Donc ça c'est une première
00:41:03erreur. Mais après, elle va plus loin.
00:41:06C'est-à-dire qu'elle essaie d'avoir une position
00:41:09radicale et refuse de reconnaître
00:41:12que ce qui s'est passé le 7 octobre
00:41:15même si elle dit, oui c'est immonde, mais regardez ce que nous subissons.
00:41:18Et comme il y a des réactions
00:41:21contre elle, elle a envoyé un autre tweet
00:41:24où elle dit, eh bien on se fait nous une autre idée de la France
00:41:27que vous. C'est une France qui tire des leçons
00:41:30de sa propre histoire, une France soucieuse du droit international
00:41:33une France qui ne trahit pas les siens pour faire
00:41:36plaisir aux criminels de la guerre et sauver
00:41:39ses intérêts. C'est-à-dire la France devient
00:41:42sa bête noire. On n'oublie pas néanmoins
00:41:45que les positions qui ont été les siennes
00:41:48à différentes occasions. Le 22 août
00:41:512024, toujours sur X, elle dit
00:41:54en dehors de la pensée hégémonique
00:41:57occidentale, personne ne considère
00:42:00le 7 octobre comme un acte terroriste
00:42:03du Hamas. On l'a vu toujours en 2024
00:42:06avec des bannières dans une
00:42:09manifestation en Jordanie, bannières
00:42:12avec en effigie la brigade
00:42:15qui est la branche armée
00:42:18du Hamas. Donc elle justifie
00:42:21toutes les atrocités qui se sont
00:42:24déroulées depuis trois ans maintenant
00:42:27même si elle essaie d'avoir un côté un peu empathique
00:42:30par rapport aux souffrances. Alors il faut la comprendre
00:42:33parce que tout à l'heure Mathieu nous évoquait
00:42:36la petite suédoise à qui
00:42:39on aurait volé sa jeunesse. Eh bien c'est vrai que si on regarde
00:42:43l'avis de Rima Assam, lui
00:42:46on lui a volé sa jeunesse puisqu'elle s'est retrouvée
00:42:49avec des parents dans un camp
00:42:52de réfugiés et dans ce camp de réfugiés
00:42:55très jeune, elle sera privée de sa maman. Pourquoi ?
00:42:58Parce que dans le couple ça ne marche pas très bien
00:43:01et la maman qui veut être libre, or
00:43:04en l'occurrence le père impose
00:43:07une loi plutôt sérieuse
00:43:10de discipline familiale et cette femme
00:43:13voulant être libre, elle demande à émigrer
00:43:16mais pas spécialement en France. Elle demande
00:43:19une possibilité d'accueil au Canada en France et c'est la France
00:43:22qui lui accorde. Et la petite continue
00:43:25à vivre dans un camp de réfugiés avec toute la pénibilité
00:43:28l'horreur de ses conditions de vie
00:43:31et ce n'est que huit ans plus tard qu'elle arrive
00:43:34en France à New York et elle retrouve sa maman
00:43:37ses frères et sa petite soeur
00:43:40la famille se trouve réunie en dehors
00:43:43du père et de là elle doit apprendre
00:43:46le français en autodidacte. Elle se montre plutôt
00:43:49une élève brillante mais dans sa tête
00:43:52il y a tous ces traumatismes, toutes ces souffrances
00:43:55personnelles et ces souffrances personnelles
00:43:58elle les transformera non plus à partir
00:44:01d'une réflexion en tant que telle. Mais vous savez
00:44:04quand vous avez été autant dans la douleur
00:44:07ce n'est plus l'analyse qui importe
00:44:10c'est une sorte d'esprit de revanche
00:44:13et cet esprit de revanche aujourd'hui la radicalise
00:44:16complètement dans toutes les positions qu'elle prend. La meilleure preuve
00:44:19alors que nous avons un écrivain français
00:44:22victime de sa plume
00:44:25et bien quand il s'est agi
00:44:28en Europe de défendre
00:44:31Boalem Sansal, elle a dit
00:44:34il n'en est pas question, il doit rester en Algérie
00:44:37à propos de l'Algérie, elle dit l'Algérie est et restera
00:44:40la Mecque des révolutionnaires
00:44:43de la liberté. Voilà la position
00:44:46de Rima Assam. C'est à dire qu'on s'aperçoit
00:44:49de quoi ? Et bien que cette jeune fille
00:44:52qui n'a pas choisi d'être en France, elle a effectivement
00:44:55un passeport français mais c'est une identité
00:44:58communaute. Elle ne rêve que d'une chose, c'est de pouvoir un jour
00:45:01se retrouver dans une terre qui serait
00:45:04qualifiée
00:45:07de palestinienne en tant que telle
00:45:10et de là elle aurait enfin son
00:45:13identité. Elle oublie une chose que si
00:45:16c'est une façon de vivre comme celle que l'on a dans les camps
00:45:19de réfugiés aujourd'hui, elle pourrait être un jour
00:45:22comme sa mère, sa mère qui revendiquait
00:45:25la liberté, elle disait j'étouffe
00:45:28et bien je ne suis pas sûr qu'elle n'étoufferait pas
00:45:31si elle vivait selon ceux qu'elle défend si bien
00:45:34à savoir les gens du Hamas.
00:45:37Merci pour votre regard. Est-ce que cela justifie
00:45:40effectivement de se retourner contre la France qui vous a accueilli ?
00:45:43Voilà. Juste avant de continuer
00:45:46avec Charlotte Dornelas, Emmanuel Macron salue la volonté de
00:45:49Zelensky de, je cite, réengager le dialogue
00:45:52avec Donald Trump.
00:45:55Pendant que le chef de l'Etat est occupé
00:45:58à trouver une solution pour l'Ukraine, Charlotte Dornelas,
00:46:01beaucoup ont le regard tourné vers l'Algérie et se demandent
00:46:04comment le président Emmanuel Macron peut faire preuve d'une si grande
00:46:07faiblesse car il a à nouveau
00:46:10désavoué Bruno Retailleau.
00:46:13C'est vrai que c'est un commentaire qu'on entend et qu'on entend de plus en plus souvent à l'opposition
00:46:16on va dire entre les deux dossiers internationaux
00:46:20et il naît d'une idée simple on va dire
00:46:23la force attachée dans certains cas devient faiblesse dans d'autres
00:46:26dans l'observation que nous avons.
00:46:29Et à vrai dire c'est vrai en politique internationale de manière générale
00:46:32même si je mets de côté le dossier ukrainien en ce moment
00:46:35nous avons des responsables politiques
00:46:38qui sont capables d'insulter certains dirigeants
00:46:41et d'être d'une extrême faiblesse envers d'autres tout simplement
00:46:44en général quand ils sont en désaccord politique profond
00:46:47quand préalablement ils les ont accusés d'être d'extrême droit
00:46:50d'être populiste on se souvient de la lèpre populiste
00:46:53on se souvient même du ministre de l'intérieur qui
00:46:56provoquait un incident diplomatique avec l'Italie
00:46:59Mélanie à peine élue donc il y a des mots extrêmement durs
00:47:02que nous sommes capables d'avoir notamment sur le terrain diplomatique
00:47:05mais c'est vrai dans de nombreuses autres situations
00:47:08on voit parfois une incompréhension immense
00:47:11devant un parterre de gens qui prend
00:47:14le parti du délinquant contre le policier
00:47:17du trafiquant contre le citoyen normal
00:47:20vous savez c'est cette idée générale de moi je dépasse
00:47:23de 10 km sur la route
00:47:26la limitation de vitesse alors là on me retrouve en permanence
00:47:29c'est lancinant quand même dans le discours des uns et des autres
00:47:32de l'étranger contre le citoyen
00:47:35du militant d'extrême gauche violent à qui on pardonne tout
00:47:38contre le militant d'extrême droite à qui on ne pardonne rien
00:47:42même quand il n'y a pas de violence et en effet vous évoquez
00:47:45initialement la question des frontières et du nationalisme
00:47:48ukrainien qui est défendu jusqu'ici
00:47:51alors que l'idée même de défendre des frontières
00:47:54ou de revendiquer une appartenance nationale est déjà
00:47:57suspect ici et il y a en plus
00:48:00et alors là sur le parallèle entre le dossier ukrainien
00:48:03et le dossier algérien deux choses
00:48:06d'abord le dossier ukrainien se règle à un niveau supranational
00:48:09sur le niveau européen donc on a l'impression d'un Président de la République
00:48:12extrêmement investi dans le domaine supranational
00:48:15et beaucoup moins au niveau national avec cette idée persistante
00:48:18que sur l'Ukraine nous avons besoin d'être nombreux à nous mettre
00:48:21d'accord et on voit combien c'est compliqué alors que sur le dossier
00:48:24algérien étant donné que ce sont des accords bilatéraux
00:48:27il suffirait que le Président de la République soit tout simplement
00:48:30d'accord avec le Ministre de l'Intérieur ce qui paraît un peu
00:48:33plus facile à mettre en place ces derniers temps et quand on dit
00:48:36Emmanuel Macron est extrêmement pris sur le dossier ukrainien
00:48:39on comprend qu'il a quand même le temps de désavouer et son Premier Ministre
00:48:42et son Ministre de l'Intérieur ça ne lui prendrait pas beaucoup plus
00:48:45de temps de ne pas le faire si vous voyez ce que je veux dire
00:48:48maintenant dans le cas qui nous occupe c'est à dire la comparaison entre les deux
00:48:51l'opposition n'est pas, je vous le disais, elle est révélatrice
00:48:54mais elle n'est pas absolument convaincante, pourquoi ?
00:48:57il est évidemment normal que les dirigeants européens
00:49:00cherchent une réponse aux retraits américains qui
00:49:03interrogent de facto la sécurité et la question
00:49:06de la défense européenne et on le voit ça provoque des débats
00:49:09est-ce que c'est une sécurité des nations en Europe ?
00:49:12est-ce que c'est une coopération des nations ? Est-ce que c'est un saut fédéral
00:49:15sur la défense européenne ? Tout ça provoque des débats et il est normal
00:49:18que nous les ayons. Simplement on aimerait
00:49:21que d'autres menaces qui existent bel et bien dans le pays
00:49:24ne soient pas balayées d'un revers de main au prétexte
00:49:27d'une menace, elle beaucoup plus lointaine dans le quotidien
00:49:30des français. Je ne dis pas qu'elle n'existe pas, je dis juste qu'elle est lointaine
00:49:33vous savez c'est un peu cette idée pendant les campagnes, on nous explique
00:49:36pourquoi vous nous parlez d'immigration, le sujet qui intéresse les français c'est le pouvoir d'achat
00:49:39comme si nous étions des êtres d'un sujet dans la vie
00:49:42on a un sujet, on n'en a pas deux
00:49:45on n'a pas deux inquiétudes ou deux demandes à faire aux politiques
00:49:48non on en a un, vous en choisissez un et vous pouvez être
00:49:51d'accord avec rien. Là c'est un peu la même idée, pour le dire plus simplement
00:49:54les mauvaises relations avec l'Algérie, notamment sur la question
00:49:57de reprendre ou non les ressortissants
00:50:00ont fait des morts très concrets ces derniers mois
00:50:03ce que n'a pas fait l'armée russe en France
00:50:06en France j'insiste et il y a encore une demande nationale
00:50:09des français à l'égard de leur propre dirigeant
00:50:12ça existe encore et c'est cette réalité
00:50:15évidemment que l'on retrouve derrière l'objection grandissante
00:50:18qui culmine au moment où en effet Emmanuel Macron
00:50:21semble désavouer et mettre vraiment du cœur
00:50:24à désavouer la politique défendue par son ministre de l'intérieur
00:50:27Emmanuel Macron s'est à nouveau exprimé sur le sujet
00:50:30qu'est-ce qu'on apprend de plus ?
00:50:33On a des confirmations, parce qu'on avait déjà eu ces idées-là
00:50:36mais qui sont pour le moins inquiétantes. On a Emmanuel Macron qui acte
00:50:39le danger qui pèse sur les français, il reconnait ce danger-là
00:50:42je le cite, la sécurité des français est au-dessus de tout
00:50:45je veux protéger les français, je pense que le gouvernement
00:50:48a la même priorité, l'attentat de Mulhouse était un vrai cas de dysfonctionnement
00:50:51il y a bien quelque chose qui ne va pas et qui provoque
00:50:54en l'occurrence un mort et des blessés
00:50:57je veux des résultats, dit-il, il faut que tous les gens identifiés comme dangereux
00:51:00soient repris, qu'il a le même but apparemment
00:51:03et il faut que l'Algérie prenne ses responsabilités sur la situation
00:51:06de Boilem-Sensal. Mais comment ? Alors là Dieu seul le sait
00:51:09puisque le constat est le même que son gouvernement en effet
00:51:12et ensuite il refuse le durcissement voulu par son gouvernement
00:51:15à savoir un ultimatum lancé sur une liste
00:51:18d'une trentaine de ressortissants dangereux que l'Algérie
00:51:21devrait reprendre. C'est tout. C'est tout
00:51:24là ces derniers jours, c'est tout. Donc il nous dit
00:51:27il veut en effet que ça se fasse, mais pas de la manière
00:51:30dont l'a dit le gouvernement. D'ailleurs
00:51:33il explique que sur les OQTF c'est pas si mal que ça avec l'Algérie
00:51:36on a des problèmes avec d'autres pays, mais c'est pas si mal avec l'Algérie
00:51:39nous précise-t-il en passant. Et il dit ce qu'on a acté
00:51:42avec le président Tebboune en 2022, c'est la modernisation
00:51:45des accords de 68
00:51:48je suis totalement favorable non pas à le dénoncer
00:51:51mais à le renégocier. Le problème c'est que
00:51:54avec le président Tebboune en 2022, ils avaient aussi acté par exemple
00:51:57une visite du président Tebboune en France qui a été remise en permanence
00:52:00au calende grec en raison des biens, vous savez d'Abdelkader
00:52:03on en avait déjà parlé, que l'Algérie revendique alors que c'est un cadeau
00:52:06des petits enfants d'Abdelkader à la France, quand même original
00:52:09on n'a jamais répondu, mais il est toujours pas venu. Donc qu'est-ce qui est acté exactement
00:52:12avec le président Tebboune, qui a par ailleurs rappelé l'ambassadeur
00:52:15au moment de la reconnaissance du Sahara Occidental par exemple
00:52:18ambassadeur que nous n'avons toujours pas. Donc qu'est-ce qui est acté exactement
00:52:21sur le long terme avec le président Tebboune, on ne le sait pas non plus
00:52:24et le pragmatisme, nous dit le président de la République
00:52:27c'est engager un dialogue exigeant et respectueux
00:52:30on en revient au même point, pour dialoguer de manière exigeante et respectueuse
00:52:33il faut être d'eux à le vouloir. Et cette position
00:52:36c'est pas simplement un désaccord politique
00:52:39qui pourrait expliquer pourquoi il ne veut pas renégocier les accords de 68
00:52:42pour telle et telle raison, ils sont bénéfiques là-dessus et tout
00:52:45non, et là c'est l'entourage du président de la République qui nous explique
00:52:48et c'est évidemment le plus grave, il pourrait y avoir un désaccord avec Emmanuel Macron
00:52:51pas très grave, il y en a beaucoup, en ce qui me concerne en tout cas
00:52:54c'est pas très grave, mais c'est la raison que donne son entourage
00:52:57dans l'immédiat disent-ils, on craint surtout les réactions de la diaspora
00:53:00algérienne présente en France, qui pourrait je cite
00:53:03casser la baraque, dans un écho aux propos violents
00:53:06tenus sur les réseaux sociaux par des influenceurs inféodés au régime d'Alger
00:53:09et un ministre de confirmer
00:53:12ouvrez les guillemets cette fois-ci, parce que l'avance
00:53:15c'était le journaliste qui racontait ce que disait l'entourage
00:53:18le président a toujours été en désaccord avec le choix du rapport de force
00:53:21parce qu'il y a une grosse communauté algérienne en France
00:53:24et qu'il est influencé par la ligne du quai d'Orsay
00:53:27donc personne n'a l'air de réaliser la gravité des propos qui sont tenus
00:53:30au plus haut sommet de l'Etat, parce qu'on parle beaucoup d'ingérence
00:53:33vis-à-vis de la Russie, mais là je ne sais pas comment ça s'appelle
00:53:36je ne sais pas comment ça s'appelle, si ça ne s'appelle pas de l'ingérence
00:53:39en réalité, et de manière relativement inquiétante
00:53:42c'est-à-dire, qu'est-ce qu'il y a de si inquiétant selon vous
00:53:45dans une telle prudence affichée par un gouvernement
00:53:48qui veut peut-être éviter les tensions ?
00:53:51on va refaire l'histoire telle qu'elle est, très simplement
00:53:54la France et l'Algérie ont signé un accord, les accords de 68
00:53:57en l'occurrence, qui facilite la circulation
00:54:00le séjour et l'emploi des Algériens en France
00:54:03là-dessus c'est factuel, tout le monde sera d'accord
00:54:06il y a donc, notamment par le biais de ces accords, une grosse communauté
00:54:09algérienne en France, communauté qui est composée
00:54:12d'Algériens, de Franco-Algériens et de Français d'origine algérienne
00:54:15tout ça composant la communauté algérienne
00:54:18dont nous parlent les gens du gouvernement
00:54:21il y a malgré tout des ressortissants algériens
00:54:24qui sont présents de manière illégale en France
00:54:27parmi eux, des gens dangereux que la France a identifié
00:54:30qu'elle veut expulser et elle demande à l'Algérie
00:54:33de les reprendre, voilà pour le topo
00:54:36l'Algérie refuse de les reprendre
00:54:39le gouvernement demande à ce qu'ils soient repris par soucis de la sécurité des Français
00:54:42on est toujours d'accord là-dessus
00:54:45et sans cette coopération, le gouvernement dit
00:54:48sans cette coopération, on pourrait rendre plus difficile
00:54:51la circulation des Algériens en France
00:54:54on pourrait rendre plus difficile le fait de grossir la communauté algérienne
00:54:57qui est en France, accessoirement
00:55:00et que nous dit l'entourage du Président, on ne peut pas jouer ce rapport de force
00:55:03en raison de la réaction présumée de la communauté algérienne
00:55:06en question, que par ailleurs on continue à faire grossir par le biais d'accords
00:55:09qu'on ne veut pas renégocier
00:55:12cette communauté dans la tête de l'entourage du Président de la République, elle fait peur
00:55:15elle fait peur parce qu'elle est potentiellement mobilisable
00:55:18par un gouvernement étranger, en l'occurrence hostile ces derniers jours
00:55:21et que nous dit-on ? Surtout on n'y touche pas et on continue
00:55:24à la renforcer, cette communauté, par le biais des accords
00:55:27qui permettent aux Algériens de venir plus facilement que les autres
00:55:30et on refuse de faire ce bras de fer
00:55:33le résumé est simple, hier on avait un macroniste qui nous expliquait
00:55:36que la communauté algérienne était potentiellement une force électorale
00:55:39intéressante, aujourd'hui qu'il s'agit d'une force mobilisable
00:55:42par un gouvernement étranger et qu'il faut donc rester discret
00:55:45je pense que depuis longtemps on n'avait pas eu une définition aussi précise
00:55:48d'une ingérence inquiétante, qu'un gouvernement étranger puisse
00:55:51provoquer des émeutes dans notre pays
00:55:54ça s'appelle littéralement une possibilité d'ingérence un peu plus
00:55:57que trois comptes TikTok me semble-t-il
00:56:00Très intéressant
00:56:03l'antifascisme maintenant au prix de la vérité
00:56:06c'était il y a un peu plus d'une semaine
00:56:09Libération ne rapportait qu'à Saint-Tré en Elie-Vinenne
00:56:12un conseiller municipal se serait battu
00:56:15à la sortie d'un bar
00:56:18contre une bande de jeunes faisant des saluts nazis
00:56:21et hurlant la France aux français
00:56:24mais on apprenait hier
00:56:27finalement que cette histoire était fausse
00:56:30c'est absolument formidable
00:56:33il faut raconter le traitement médiatique de l'affaire
00:56:36ce type, ce personnage qui appartient à la gauche de son environnement
00:56:39dit je me suis interposé à la sortie d'un bar
00:56:42faisait des saluts nazis
00:56:45apparemment la France aux français c'est une formule nazie
00:56:48qui doit-elle être si ce n'est pas aux français
00:56:51c'est raconté dans les grands médias
00:56:54c'est raconté dans Libération
00:56:57les principales figures politiques de gauche racontent ça
00:57:00vous avez un climat international favorable au fascisme
00:57:03à l'extrême droite, à la remontée du nazisme
00:57:06le résultat c'est que ce brave homme de gauche
00:57:09s'interpose et victime
00:57:12il souffre
00:57:15pour s'arrêter opposé aux saluts fascistes, aux saluts nazis
00:57:18et à la France aux français
00:57:21sauf qu'on apprend que c'est faux
00:57:24pourquoi est-ce qu'on nous dit que c'était vrai dans les circonstances
00:57:27parce que le système médiatique dominant n'aime rien tant
00:57:30que le récit de l'ultra droite dangereuse
00:57:33de l'extrême droite partout, de l'extrême droite violente
00:57:36avant même de vérifier les faits
00:57:39on se contente du ragot
00:57:42qui alimente la thèse générale
00:57:45la vraie menace c'est toujours l'extrême droite
00:57:48ça permet aussi d'allumer des contre-feux
00:57:51vous avez des vrais problèmes d'insécurité en France
00:57:54si on laisse croire que des milices fascisantes se promènent partout
00:57:57en faisant des saluts nazis
00:58:00ne parlez pas de l'autre insécurité dont on parle
00:58:03c'est une altercation avec des gens du voyage
00:58:06ça permet de laisser croire que les fascistes sont partout
00:58:09et de ne pas parler d'une altercation avec les gens du voyage
00:58:12et au final, quand on a l'information qui est corrigée
00:58:15quand on a les faits qui remontent à la surface
00:58:18suite à l'enquête de la gendarmerie
00:58:21est-ce qu'il y a un corrigé? rien du tout
00:58:24l'héritage de cette petite séquence
00:58:27c'est que le récit médiatique du fascisme haineux, brutal et agressif
00:58:30traîne dans l'espace public, quand il est démenti, on n'en parle pas
00:58:33c'est ce qu'on appelle la fabrication d'une fake news
00:58:36portée par des gens qui prétendent garder la vérité
00:58:39comment expliquer ces inculations qui semblent fabuler?
00:58:42effectivement, le type a inventé
00:58:45c'est un élu
00:58:48de la gauche de son environnement
00:58:51j'ai ma petite hypothèse, elle vaut ce qu'elle vaut
00:58:54les personnalités faibles et fragiles aujourd'hui
00:58:57je ne parle pas de ce monsieur en particulier
00:59:00aiment se dire victime de quelque chose pour gagner en puissance
00:59:03c'est une société victimaire, si vous êtes victime de quelque chose
00:59:06vous avez considération, vous avez respect, vous avez droit aux larmes
00:59:09vous allez peut-être séduire, être une victime
00:59:12je suis une victime, donc je suis
00:59:15donc la position victimaire est une position avantageuse
00:59:18mais il faut être victime de la bonne chose
00:59:21si vous n'êtes pas victime de la bonne chose, ce n'est pas payant
00:59:24si vous n'êtes pas victime, vous pouvez d'abord vous dire victime de la discrimination
00:59:27sexiste ou raciste, c'est généralement payant
00:59:30mais ce n'est peut-être pas suffisant, vous pouvez aussi dire que vous avez été
00:59:33victime de micro-agressions, d'harcèlement psychologique
00:59:36ça, ça peut commencer de payer en plus, ça peut payer, n'oublions pas
00:59:39mais là, le top du top, vous êtes une victime
00:59:42des nazis qui vous agressent dans la rue
00:59:45ça là, vous êtes la victime idéale par le régime, on va parler de vous partout
00:59:48mais si vous êtes une victime
00:59:51du mauvais agresseur, ça, ça ne compte pas
00:59:54si vous ne soyez pas violé par exemple ou agressé
00:59:57par un OQTF comme Claire Gironimi
01:00:00alors là, vous êtes une mauvaise victime, on ne parlera pas de vous
01:00:03ou si on parle de vous, on vous présenterait peut-être même comme une coupable
01:00:06d'avoir été agressé par cette personne qui ne cadrait pas
01:00:09avec le récit désiré
01:00:12Merci beaucoup Mathieu Bocoté pour cette fake news
01:00:15de libération, excellente suite de programme
01:00:18des pro de Pascal Praud

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