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00:00Bonjour tout le monde, bienvenue dans le peloton 2ème numéro déjà, avec du monde,
00:19du beau monde sur ce plateau, Stéphane Thirion, habitué désormais de ce studio.
00:24Salut Stéphane.
00:25Bonjour Mathieu.
00:26Je réalise pour le soir et pour suivre l'info, bien sûr, Philippe Gilbert, Frédéric Armorison
00:28en pleine forme après ce week-end d'ouverture.
00:30Salut les gars.
00:31Bonjour.
00:32Salut messieurs.
00:33Content, vraiment très très content de partager ce moment avec vous parce qu'il y a déjà
00:35les premières tendances qui se dégagent après ce week-end d'ouverture.
00:38Justement, la tendance, c'est quoi ? C'est qu'on a eu des courses défensives ? Philippe,
00:42on peut dire ça ?
00:43Oui, après, il ne faut pas oublier les sélections.
00:47Il y a eu beaucoup de sprinters au sein des équipes clés.
00:50Donc évidemment, quand on a un sprinter et qu'on lui fait confiance, on court défensivement.
00:54Donc je pense que c'est un début d'explication.
00:56On en reparle dans un bref instant.
00:58Au sommaire, avant ça, regardez ce qui vous attend pendant 40 minutes maintenant.
01:03Évidemment, le débrief de ce week-end avec une victoire inattendue en Belgique, mais
01:07peut-être pas pour la Norvège.
01:08On en parle avec un invité de prestige d'ici quelques instants.
01:10C'est ce Renouvel World Show, c'est comme ça qu'on le dit.
01:15On verra avec notre invitée d'ici quelques instants qui s'est imposée évidemment pour
01:19la formation InnoX.
01:20Et puis forcément, on préfacera aussi ce qui va se passer le week-end prochain et la
01:25semaine suivante avec Tireno et bien sûr aussi dans la foulée Paris-Nice et on n'oublie
01:31pas l'estradé Bianche.
01:33Et puis aussi un chapitre consacré aux jeunes et aux dames parce qu'il y a eu une fameuse
01:37surprise d'ailleurs au niveau des dames.
01:39C'est bien clair d'ailleurs avec la victoire pour la formation Arkea.
01:43Bon, je vous l'ai dit les gars, on a de la chance.
01:46On a un champion du monde sur le plateau avec Philippe Gilbert.
01:48On a aussi un autre invité, champion du monde avec nous.
01:52C'est Thorushoft qui est le manager général de la formation InnoX.
01:55Bonjour Thor.
01:56Bonjour.
01:57Bonjour à tous.
01:58Merci de nous accorder du temps.
02:01Bon, Philippe Gilbert et Thorushoft, forcément, c'est plus que des collègues de travail
02:06qui se retrouvent.
02:07Philippe, puisque c'est un bon pote encore aujourd'hui.
02:09Oui, exactement.
02:10C'est vrai qu'on s'entend très bien.
02:12On a été équipier également chez BMC et on s'entend régulièrement, on se voit régulièrement
02:18et puis je pense qu'on peut réellement parler d'amitié entre Thorushoft et moi.
02:23Oui, Thorushoft, magnifique.
02:24Évidemment, c'est les liens qui vous unissent avec Philippe.
02:28Magnifique ce qui s'est passé ce week-end.
02:30Première question, ne m'en voulez pas.
02:32Comment doit-on prononcer le nom du vainqueur de samedi ?
02:38Oh, c'est simple, c'est Søren Varensjärvi.
02:41Ce n'est pas si simple que ça.
02:43Mais en tout cas, c'est vrai que ce que vous avez proposé samedi, c'est merveilleux.
02:49C'est le plus beau succès pour votre équipe, on peut dire ça comme ça ?
02:54Oui, ça c'est clair.
02:57Parce que c'est quand même un très bel cours.
03:01C'est un cours avec une belle histoire.
03:05Il y a seulement de très beaux cours qui ont gagné.
03:07Tu as gagné, Philippe ?
03:10Comme toi, comme toi.
03:13Oui, c'est vrai, je n'y ai pas pensé.
03:17Bon, justement, on parlait d'amitié.
03:20D'ailleurs, entre Philippe et Tour.
03:23Vous vous souvenez de vos premières courses ensemble ?
03:27Philippe, on va d'abord présenter pour les plus jeunes qui ne savent pas qui est Tour.
03:31Avec vous, Stéphane, qui est Tour Aux Chauves ?
03:33Un super champion, un super athlète, un champion du monde aussi à Gyleng, on s'en souvient.
03:37Oui, le plus grand coureur norvégien, c'est clair.
03:39Après un héritier de Dago Tollorudsen.
03:42Et justement, un champion du monde en 2006, c'est son meilleur souvenir.
03:45Mais c'est aussi le pire pour notre ami Philippe.
03:47Puisque ce jour-là, Philippe aurait pu être champion du monde en 2010.
03:51Ça n'a pas été le cas, c'était à Gyleng.
03:53Tour Aux Chauves, c'est aussi dix étapes du Tour de France.
03:56Deux maillots verts, deux fois sur le podium de Paris-Roubaix.
03:59Et le premier maillot jaune de Tour, je ne sais pas si vous vous en souvenez,
04:03mais c'était en Belgique, et c'était un amure à la deuxième étape.
04:06Oui, magnifique palmarès.
04:09Franchement, ça donne envie, il n'y a pas de jaloux.
04:12Parce qu'avec Philippe Gilbert, évidemment.
04:14Comment on peut aller, Philippe ?
04:16Comment on peut expliquer cette amitié ?
04:18Parce que forcément, on en rencontre, des coureurs, tout au long de sa carrière.
04:21Qu'est-ce qui fait justement que ça a plus marché avec Tour ?
04:25Déjà, on était tous les deux inscrits dans des équipes françaises à nos débuts.
04:32Tour aux Crédits Agricoles, moi à la Française des Jeux.
04:34Donc, on courait régulièrement ensemble sur les Coupes de France
04:37et les différentes courses du calendrier français et étranger également.
04:41Ensuite, fin 2008, on a tous les deux emménagé à Monaco.
04:45Donc, on s'est retrouvé un peu dans la même situation,
04:48de quitter notre lieu de vie pour arriver dans un nouveau lieu de vie.
04:52Donc, on a développé ça ensemble.
04:56On a appris à connaître la région.
04:59On s'entraînait énormément ensemble.
05:01Et on était très complémentaires, parce que c'est vrai que moi,
05:05j'étais meilleur puncher que lui, et lui meilleur sprinter que moi.
05:09Et on s'est tiré vers le haut.
05:11Je pense que moi, quand je devais sprinter contre Tour,
05:15évidemment, quand on sprint contre un des meilleurs sprinters du monde,
05:18il faut vraiment s'appliquer.
05:20Donc, moi, mes séances d'entraînement étaient des fois plus dures
05:23qu'un sprint final dans une course.
05:25Et pour lui, me suivre sur des montées de 700, 800 mètres, voire un kilomètre,
05:29c'était également un effort violent.
05:32Donc, on s'est vraiment entraîné.
05:36On a vraiment développé nos qualités en s'entraînant
05:40et en partageant ça dans les entraînements.
05:42Bon, la question, elle est pour vous, Tour.
05:44Est-ce que vous roulez encore aujourd'hui de temps en temps avec Philippe ?
05:48Maintenant, ça fait un moment.
05:50Mais avec mon nouvel travail comme manager de l'équipe UNO-X,
05:55je roule presque plus.
05:58Mais ça, c'est quelque chose qui me manque.
06:01Parce que, comme Philippe l'a dit,
06:04je pense qu'on a eu l'idée d'entraîner au maximum.
06:10Mais on a aussi beaucoup le même intérêt de jouer de vélo.
06:14C'est pour ça qu'on a trouvé de très bons copains.
06:18Oui, et donc, une deuxième victoire norvégienne sur le Newsblatt,
06:21puisque la première, elle remonte à 2009.
06:23On va sortir, on va se faire plaisir, sortir le top 10 de l'époque
06:26sur Newsblatt 2009.
06:30Vous le voyez ? Est-ce que vous le voyez ?
06:32Ben oui !
06:33Toruchov devant Kevin Ista à l'époque.
06:35Et puis, qui retrouve, toi, la sixième place ?
06:37Frédéric Amorison, Fred.
06:38Battu au sprint par Toruchov.
06:40Oui, facilement.
06:42Je pense que sur la photo, il n'y avait pas besoin de la photo finish.
06:45Tour qui s'était imposé sur une arrivée en faux plein montant
06:48dans le centre de Grand.
06:49Arrivée très, très difficile.
06:50Amorison devant Bonhomme, tout de même.
06:52Il devait être malade, ce jour-là.
06:55Pas sous colpe que l'arrivée.
06:56Exactement.
06:57Quel souvenir, justement, vous gardez,
06:59Tor, de cette édition 2009, le Newsblatt, à l'époque ?
07:03C'était la première édition, puisqu'en 2008,
07:04Philippe avait gagné la dernière édition du Volk.
07:09Oui, pour moi, c'était une des plus belles courses,
07:12parce que c'est la première grande course de la saison.
07:18Et aussi, c'était ma première course,
07:20grande course avec la nouvelle équipe,
07:23c'était le Test Team.
07:24Et nous, on est arrivés dans le peloton chez les pros
07:29avec une confiance.
07:33On a marché très fort ensemble,
07:34surtout les classiques.
07:35C'est pour ça que moi, j'étais très content
07:40de gagner cette belle course.
07:42Mais presque plus content qu'on ait gagné avec Sören,
07:45parce que maintenant, les rôles sont un peu différents.
07:49Oui, c'est sûr.
07:50J'imagine que la fierté, elle doit être grande.
07:52On a vu la photo de 2008,
07:53où Thor était déjà sur le podium avec vous, Nick Noyance,
07:56à la deuxième position.
07:57Moi, ce que je propose avec Fred Amorison,
07:59finalement, c'est de revoir cette arrivée de samedi.
08:03Parce qu'on regardait manier, on regardait Philippe Seine,
08:05et au final, c'est ce grand gaillard,
08:07d'1m95, 92 kilos,
08:09qui finit par s'imposer.
08:10On revoit ça ensemble avec vous, Fred,
08:12et on précise tout ce qui s'est passé.
08:15Oui, on voit surtout la capacité à Sören Brunskol
08:17de vraiment être bien dans la boule,
08:19vraiment à l'aspiration,
08:20qui va jouer un petit peu des coudes avec Paul Magnier,
08:23qui trouve l'ouverture,
08:24et qui peut jouer vraiment avec énormément de puissance.
08:28Ce qui est marquant sur cette arrivée,
08:29si vous regardez les jambes de tous les coureurs,
08:31c'est le seul qui est avec des jambiers.
08:34On a dit, sa participation sur une dernière minute,
08:37en remplacement, à une fin de course un peu difficile,
08:41notamment sur le sommet du mur de Gramont,
08:43où il était relativement loin.
08:44Son retour au premier plan,
08:46et puis sa capacité à faire la différence dans le final.
08:49Pour certains des suiveurs,
08:51c'est peut-être une surprise,
08:53mais pour les experts, ce n'est pas nouveau.
08:55On n'oublie pas qu'il y a quelques semaines,
08:57lors de l'étoile de Bessèges,
08:58il avait quand même à nouveau battu Magnier,
09:00Arnaud Desmas et Jordi Meus.
09:02J'adore cette image-là,
09:03parce qu'il n'est pas certain de son coup.
09:05Clairement, Philippe, on a commenté ça ensemble.
09:08C'est magnifique, parce qu'au final,
09:11il va chercher un succès qui comptera,
09:13quoi qu'il arrive dans sa carrière.
09:14Oui, bien sûr.
09:16En plus, il était quand même esselé.
09:19Il y a Johan Essen, qu'on vient de voir à l'image,
09:21qui était encore présent dans le final,
09:24mais pas vraiment dans le lancement du sprint.
09:27Donc, il s'est débrouillé seul.
09:29Je pense qu'il a vraiment pris la bonne trajectoire.
09:31Il a pris l'intérieur du virage.
09:33Et c'est clair que voir l'émotion comme ça,
09:36parce que nous, on avait quand même vu qu'il gagnait,
09:38mais lui, il n'était pas sûr de lui.
09:40Et des fois, c'est un peu surprenant,
09:41parce que normalement, quand on est coureur,
09:43même si on gagne de 2 cm, on le sent.
09:45Et là, il avait un peu l'impression de ne pas y croire.
09:50C'était une belle surprise.
09:52Stéphane, comment vous avez vécu ce moment ?
09:54Moi, ce que j'ai apprécié, c'est que c'est la preuve
09:57qu'il y avait place pour des équipes
09:59les plus modestes, entre guillemets.
10:01On avait annoncé ça comme un match entre UAE et Wisman.
10:04Et qu'est-ce qu'on a vu ?
10:05On a vu que les formations plus modestes
10:07avaient leur chance, qu'il y avait de la place
10:09dans toutes les courses pour pouvoir faire des résultats.
10:11Et en l'occurrence, ici, c'est cette équipe norvégienne
10:14qui est bien managée.
10:16On ne devrait pas dire le contraire.
10:18Mais ça veut dire qu'il y a de la place.
10:20D'ailleurs, on a vu dans ce top 10
10:22des équipes qui ne pensaient jamais faire un top 10.
10:25Je pense, par exemple, à Unibet,
10:27qui fait une sixième place.
10:29Oui, c'est ça.
10:31Rien n'est perdu à l'avance.
10:33Quand on prend le départ d'une course au kilomètre zéro,
10:35on doit y croire jusqu'au bout.
10:37Moi, ce que je vous propose, tout de même, messieurs,
10:39c'est une petite carte d'identité du vainqueur.
10:41Et finalement, grâce à Tour,
10:43de le découvrir davantage.
10:45Parce qu'on sait que c'est un grand garçon.
10:47On va regarder sa carte d'identité.
10:491m95, 92,3 kg.
10:51Je vous avoue que moi, ça m'a surpris.
10:53Parce que je me suis dit, en tant que bon cyclo du dimanche,
10:55ça va, 92,3 kg, je ne dois pas trop complexer.
10:57Mais c'est vrai que c'est assez impressionnant.
10:59Ça fait rire Tour, je vous vois sourire.
11:01Mais c'est vrai que c'est un fameux gabarit.
11:05Oui, c'est clair.
11:07C'est un mec qui est costaud,
11:09c'est clair.
11:11Mais c'est quelqu'un qui a...
11:13Il a un mental très fort.
11:15Quand lui, il sent,
11:17il peut gagner.
11:19Ce n'est pas par hasard qu'il trouve
11:21le chemin qu'il a fait.
11:23Parce qu'il est quelqu'un qui,
11:25quand il sent qu'il peut gagner,
11:27il fait tout parfait.
11:29Et on a reçu un peu la chance,
11:31parce qu'il avait, à partir de Bosberg,
11:33jusqu'au Nînor, il avait Vafa.
11:35Parce que ce n'était pas prévu que ce run,
11:37il fasse la course.
11:39Mais avec le vent face à la fin,
11:41on sait que des fois,
11:43ça rejoint le groupe.
11:45Et il a fait une sprint
11:47parfaite avec sa force.
11:49Il a utilisé les points.
11:51Et il a gagné.
11:53Oui, c'est vrai que...
11:55Philippe, je ne sais pas ce que vous en pensez.
11:5792,3 kg, 1m95,
11:59et parcourir tout de même un tracé
12:01comme celui-là, et faire en sorte
12:03de ne pas exister et forcément de gagner sur la fin.
12:05Moi, ça m'a impressionné.
12:07Qu'en est-il pour vous ?
12:09Oui, bien sûr. J'avais eu l'occasion de parler avec lui
12:11lors du dernier jour du Tour de France,
12:13avant le compte la montre.
12:15Parce que, justement,
12:17je lui avais souligné le fait d'arriver
12:19à Nice, à Monaco,
12:21avant de rejoindre Nice,
12:23encore en bonne forme.
12:25C'était un exploit, vu son poids,
12:27parce qu'il avait quand même fait presque 52 mm de dénivelé
12:29juste avant.
12:31Et c'est vrai que c'est quelqu'un
12:33qui est encore très jeune, mais qui a une grosse détermination.
12:35Comme le dit Tour,
12:37il sait de quoi il est capable.
12:39Et quand il sent
12:41l'opportunité, il y va.
12:43Il a cette faculté
12:45de se surpasser quand il le faut.
12:47Ça promet pour la suite, Tour.
12:49On va aussi proposer la carte d'identité
12:51de votre équipe, parce qu'on sait
12:53qu'évidemment, elle est en train de grandir
12:55depuis quelques années.
12:57Le budget, on n'était pas certains.
12:59On a mis entre 12 et 14 millions.
13:01On sait que ça reste parfois un sujet un peu sensible.
13:0326 victoires en 2024,
13:05déjà 6 en 2025.
13:07Et puis, deux nationalités,
13:0920 Norvégiens dans votre équipe, 7 Danois.
13:11Quel vivier incroyable
13:13avec beaucoup de Norvégiens.
13:15C'est assez exceptionnel ce que vous parvenez
13:17à réaliser. C'est quoi le prochain step
13:19maintenant pour vous ?
13:23Oui, parce que nous,
13:25la société Unix,
13:27le sponsor,
13:29c'est eux aussi l'équipe.
13:31Eux, ils
13:33chèrent la Danemarque et la Norvège.
13:35C'est pour ça qu'on va rester
13:37une équipe
13:39scandinave, parce que ça reste
13:41une identité
13:43forte. Et ça, pour moi,
13:45il n'y a pas toute l'équipe qui a une
13:47identité comme ça.
13:49Notre objectif
13:51pour la prochaine
13:53année, c'est
13:55de devenir une équipe
13:57culturelle.
13:59Et après, nous,
14:01on va essayer de gagner les plus belles courses au monde,
14:03comme les Grands Classiques,
14:05et aussi dans le futur,
14:07trouver un Norvégien ou un Danois
14:09qui peut gagner toute la France.
14:11Et est-ce que l'objectif,
14:13on va dire, dans les 3-4 ans,
14:15ce serait d'avoir Vingegaard,
14:17par exemple ? Est-ce que c'est dans
14:19votre objectif ? Est-ce que c'est réalisable ?
14:21Oui, des fois, je parle
14:23avec mon patron,
14:25le propriétaire de l'équipe,
14:27et des fois,
14:29on peut réfléchir
14:31et, par exemple, acheter
14:33Vingegaard. Je ne dis pas
14:35qu'on ne l'a pas fait,
14:37mais moi, je préfère
14:39trouver des jeunes, travailler avec
14:41les jeunes et
14:43grandir eux
14:45avec l'équipe, et après,
14:47gagner les belles courses. Ça, c'est mon rêve.
14:49Et après,
14:51qu'est-ce qu'on va faire ?
14:53Thor, ce grand garçon qui
14:55gagne le Newsblatt, quelles sont ses limites ?
14:57Il pourrait un jour espérer encore mieux ?
14:59On sait que vous avez un garçon expérimenté
15:01aussi avec Alexander Christophe,
15:03à performer sur un tour des Flandres.
15:05Ça serait possible pour Warren Scholl ?
15:09Moi, je serais Warren Scholl.
15:11L'année dernière,
15:13il était malade pendant un tour des Flandres
15:15et il a fini 9e au Paris-Roubaix.
15:17Ça veut dire que pour moi,
15:19sûrement, il peut gagner Paris-Roubaix
15:21un jour, une année.
15:23Je pense qu'il a la plus grande chance
15:25de Paris-Roubaix sur une Flandre,
15:27mais on a pas mal de coureurs
15:29qui peuvent gagner Flandre.
15:31Christophe,
15:33il l'a déjà gagné, il a 38 ans.
15:35Je pense que pour lui,
15:37c'est difficile à gagner,
15:39mais il gagne
15:41quand même des courses.
15:43C'est impressionnant.
15:45Encore une fois, on ne manquera pas
15:47de suivre les exploits de votre équipe.
15:49Une prochaine rando avec Philippe
15:51et Fred, pourquoi pas,
15:53à l'occasion, n'est-ce pas les gars ?
15:55C'est vrai que
15:57j'ai félicité Tour,
15:59mais c'est également
16:01un nouveau rôle pour lui.
16:03C'est nouveau ce travail, cette responsabilité
16:05de gérer des budgets,
16:07de gérer des effectifs.
16:09Je pense que la gestion du staff est des fois
16:11plus compliquée que la gestion des coureurs.
16:13Je voulais le féliciter publiquement
16:15parce qu'on s'est eu au téléphone
16:17à de nombreuses reprises.
16:19C'est vrai que l'année passée,
16:21il m'a souvent appelé pour s'échanger
16:23les contacts parce que c'est vrai
16:25qu'à nous deux, on connaît beaucoup de monde
16:27et on s'est beaucoup entraîné.
16:29Je voulais le féliciter parce que
16:31un peu plus d'un an de travail
16:33aux commandes de cette équipe
16:35et on voit déjà vraiment
16:37un changement des résultats.
16:39Félicitations à toi.
16:41Merci, Phil.
16:43Merci beaucoup.
16:45Merci, Toruchov.
16:47A bientôt, évidemment.
16:49Tout le succès, c'est tout ce qu'on vous souhaite
16:51durant les prochaines semaines, les prochains mois.
16:53Fred Amorison, on va quand même encore revoir
16:55ce sprint avec un garçon
16:57qu'on attendait, c'était Wout Van Aert,
16:59qui s'est un peu dispersé
17:01durant la course de samedi.
17:03Avec la vue d'hélicoptère,
17:05je pense que ce serait intéressant de voir
17:07ce qui s'est passé dans ce sprint pour Wout Van Aert
17:09et ce qu'on peut se rendre compte, en tout cas,
17:11c'est au niveau du placement,
17:13peut-être des risques. On voit ici un Wout Van Aert
17:15qui est dans la roue de l'équipe Lidl Trek,
17:17mais qui n'est pas vraiment dans la roue.
17:19Il est toujours en décalage sur la gauche,
17:21toujours essayer de trouver une porte de sortie
17:23et puis il n'y va pas.
17:25Au moment où Jasper Philipsen décide d'y aller,
17:27il est enfermé, il perd de la vitesse
17:29et puis derrière, il fait son propre sprint.
17:31On voit qu'il n'y a pas non plus la force nécessaire
17:33pour réellement pouvoir rivaliser.
17:35Mais c'est vraiment, aujourd'hui,
17:37certainement pas, parce que lorsque vous avez peur,
17:39vous êtes dans un peloton de 50 ou 60
17:41au pied des monts, vraiment derrière.
17:43Moi, j'allais vous poser la question.
17:45On se souvient de ce qui s'est passé avec vous,
17:47la fameuse chute dans le portail d'Aspey.
17:49Vous êtes aussi tombé assez
17:51grièvement dans votre carrière, Fred.
17:53Est-ce qu'il y a un changement après
17:55une chute aussi grave comme celle-là ?
17:57Il a 30 ans, entre temps. Est-ce qu'on pense
17:59différemment une fois qu'on est sur le vélo ?
18:01Le corps a une mémoire,
18:03il y a une appréhension
18:05qui reste.
18:07Je pense que c'est un élément qui n'est souvent pas assez abordé
18:09dans le monde du cyclisme et du sport en général,
18:11parce que quand on
18:13vit des traumatismes
18:15comme ça, ça reste toujours
18:17quelque part en vous.
18:19Ça doit se travailler
18:21avec des psychologues,
18:23avec des gens spécialisés.
18:25Des fois, je pense qu'il y a
18:27un réel manque de support
18:29pour l'aspect mental
18:31des coureurs. Je pense que Van Aert
18:33est dans cette situation où il a pas mal
18:35d'appréhension.
18:37Je pense que le fait de voir
18:39sa cicatrice, parce que quand on pédale,
18:41évidemment, vous voyez
18:43en permanence vos genoux.
18:45Il faut rappeler qu'il a des cicatrices incroyables.
18:47Il a fait des traitements au laser
18:49pour essayer de les diminuer.
18:51Il a eu des massages, etc. Pas mal de traitements
18:53pour diminuer cette cicatrice qui est l'handicap.
18:55Je pense que le fait de voir en permanence
18:57cette cicatrice, parce que vous donnez
18:59quand même en moyenne 100 coups de pédale
19:01à la minute, votre genou
19:03revient à chaque fois au visage.
19:05Je pense qu'inconsciemment, il a pas envie de revivre ça.
19:07Intéressant, Philippe, à ce sujet.
19:09Est-ce qu'on doit s'inquiéter ou pas ?
19:11Non.
19:13Je reste sur ma première analyse.
19:15Van Aert est en reconstruction
19:17d'une très grave chute à la Vuelta.
19:19Il a eu un hiver, disons,
19:21plus ou moins correct, avec un peu
19:23de crosse. Il est
19:25« nulle part ». On est encore nulle part
19:27dans la saison.
19:29Les premiers objectifs principaux
19:31restent le Tour des Flandres et Paris-Roubaix.
19:33Après ça, il y aura le Tour d'Italie
19:35auquel il participera pour la première fois
19:37avec l'idée d'y gagner des étapes
19:39et peut-être plus, peut-être d'y prendre le maillot rose
19:41parce que la configuration du
19:43grand départ en Albanie joue en sa faveur.
19:45Donc, je ne suis pas inquiet
19:47pour Van Aert. On a entendu des déclarations
19:49du côté du camp Wismali-de-Bac.
19:51Il nous manque un Nathan van Eyckdonk.
19:53J'ai entendu ça dans la presse
19:55néerlandophone notamment. J'étais assez surpris.
19:57Certes, il y a des gars qui n'étaient pas là, comme Laporte
19:59et Van Barl, mais tout de même,
20:01avec la force de frappe de cette équipe, normalement,
20:03ça doit pouvoir le faire. Oui, mais après,
20:05il y avait quand même de très jeunes dans la formation
20:07Wismali-de-Bac samedi.
20:09Donc, vous n'allez pas pouvoir comme ça
20:11compenser les absences de
20:13Van Barl, qui est vraiment inexpérimenté,
20:15et Christophe Laporte.
20:17Dimanche, ça allait déjà beaucoup mieux. On a vu
20:19qu'on était quand même passé près de la victoire avec Olaf Koei.
20:21Mais c'est tout simplement la
20:23condition physique aujourd'hui de Wout Van Aert
20:25qui ne lui permet pas de faire mieux. On voit sur ces images
20:27les quelques accélérations qu'il a pu
20:29essayer de mettre. C'est quand on était en partie
20:31relativement descendante.
20:33Une des images assez impressionnante,
20:35notamment, c'est sur le Bosberg, là où il peut essayer
20:37de tenter sa chance. Il est deuxième ou
20:39troisième, et puis il recule de quelques places une nouvelle
20:41fois, comme il a fait à plusieurs reprises
20:43tout au long de la journée. Il leur maintient
20:45au moment de lancer le sprint. Il s'est relevé un peu tôt ?
20:47Non, mais moi, je suis d'accord qu'il leur manque
20:49Van Eyckdonk, ou en tout cas, quelqu'un
20:51de similaire. Van Eyckdonk, c'était quelqu'un
20:53qui se sacrifiait à 100%
20:55pour l'équipe, qui n'avait pas besoin
20:57de l'ordre du directeur sportif, voire de ses
20:59leaders. Il anticipait.
21:01Il obligeait même des fois ses leaders à aller
21:03à l'avant. Aujourd'hui, on voit
21:05par exemple Tish Benoit
21:07et le coureur qui auraient dû le remplacer.
21:09Tish, on sait que c'est quelqu'un qui veut toujours
21:11regarder pour lui-même. Il n'arrivera
21:13jamais à donner 100%
21:15pour un autre coureur. Il espère toujours
21:17faire son résultat.
21:19Il sacrifiera, mais toujours
21:21en sachant, ou en espérant, faire sa
21:23course lui-même. Ce n'est pas un équipier.
21:25C'est quelqu'un qui a de l'ambition, trop d'ambition
21:27pour jouer le rôle et
21:29remplacer Van Eyckdonk.
21:31Ça leur manque. Moi,
21:33personnellement, j'ai vécu...
21:35J'ai eu la chance d'avoir des
21:37capitaines de route comme Elio Keyes,
21:39par exemple, qui était...
21:41Et qui était indispensable.
21:43Et qui était à la base
21:45de la victoire. Ils construisaient
21:47dès le kilomètre zéro. C'est eux qui construisaient
21:49la situation de course
21:51qui nous permettait à nous, les leaders, de gagner
21:53six heures plus tard. Encore faut-il pouvoir
21:55accepter ce rôle-là.
21:57Ce n'est pas à donner à tout le monde. Mais Philippe a raison.
21:59Parce qu'outre le fait
22:01qu'il n'y avait pas de Van Eyckdonk, outre le fait
22:03que Benoît en gardait un peu pour lui,
22:05Matthew Horganson aussi.
22:07L'Américain est en reprise.
22:09Je pense qu'il était déjà bien.
22:11Il était en mission. Il n'a pas compris
22:13sa manière de courir.
22:15Ni celle, d'ailleurs, de Victor Campenard,
22:17qui était un peu le poissard de service à l'arrière du peloton.
22:19Donc ça fait plusieurs éléments
22:21qui ont manqué, clairement,
22:23à Wout Van Aert dans le final.
22:25On se propose le top 10 tout de même.
22:27Parce que c'est important, évidemment, de savoir
22:29ce qu'il en est par rapport à ce top 10
22:31du News Blast. Bien sûr,
22:33on l'a dit, évidemment, la présence de Paul Magnet,
22:35de Jasper Filsen, qui est
22:37troisième le samedi et qui, le lendemain,
22:39va aller chercher la victoire
22:41à Brussels-Curne. C'est quand même
22:43un super week-end aussi.
22:45Je pense que c'est le moment, justement, de s'arrêter
22:47l'espace de quelques instants sur le cas
22:49de Jasper Filsen, qui a donc offert
22:51le lendemain, et on va enchaîner avec le top 10
22:53aussi de Curne-Brussels-Curne, avec
22:55un succès de prestige,
22:57très clairement. Encore une grande classique aussi
22:59pour Alpecin de Koenig. C'est la première victoire de la saison.
23:01Jasper Filsen qui sort donc ce succès
23:03le jour de son anniversaire. Oui, oui.
23:05Et puis, ils ont de nouveau construit
23:07le résultat. Ils ont très bien
23:09couru, comme la veille. On les a
23:11vus prendre la tête du peloton
23:13quand il fallait. La meilleure équipe du week-end, Alpecin ?
23:15Oui, oui, parce que quand on voit
23:17les noms
23:19qui étaient engagés, c'était...
23:21La preuve, même nous, on ne les avait pas...
23:23On ne s'attendait pas...
23:25On ne s'attendait pas à les voir jouer
23:27un rôle aussi important, mais pourtant,
23:29ils étaient là, ils ont pesé sur la course
23:31intelligemment, et
23:33ils ont vraiment une très bonne gestion
23:35de leur effectif, et on l'a vu
23:37à Curne, ils étaient encore là, présents,
23:39avec trois courants dans la dernière ligne droite.
23:41C'était l'un des moments clés. Sur le Newsblatt,
23:43c'est la seule équipe qui était capable
23:45de rentrer avec six coureurs au pied du Molenberg,
23:47alors que tout le monde voulait placer cet endroit spécifique.
23:49Et l'arrivée de Curne,
23:51c'est encore mieux. Ça joue, je pense, à 20 mètres
23:53avant de bifurquer ce dernier virage
23:55sur la gauche, là où tout le monde s'est épuisé.
23:57Et puis, oui, avec Ricard et
23:59Kaden Groove, on a vraiment deux mecs
24:01assez incroyables. Vous connaissez le secret, aussi.
24:03D'ailleurs, Spur Felicen, super rapide
24:05avec son nouveau vélo. Vous avez vu son nouveau vélo ?
24:07Oui, c'est ça qui change tout !
24:09Le mot turbo !
24:11C'est normal, le fameux vélo de
24:13Rick Bosseuth. Vous vous souvenez de Rick Bosseuth ?
24:15Regardez, on lui a prêté le vélo.
24:17Toujours sympa. Là, c'était pour le clin d'œil.
24:19Ce qu'on a quand même appris durant l'interview,
24:21c'est que Kaden Groove serait
24:23à priori son pilote sur les routes
24:25du Tour de France. C'est quand même quelque chose.
24:27C'était quelque chose qui était prévu.
24:29Ils en avaient déjà parlé il y a une quinzaine de jours.
24:31Et là, maintenant, c'est officiel. Et de la bouche
24:33du vainqueur de Curne, Michel Curne,
24:35c'est assez amusant. Mais bon, voilà,
24:37ça veut dire que cette équipe va venir au Tour
24:39au départ de Lille pour
24:41pressentir le premier maillot jaune.
24:43C'est quand même incroyable d'avoir un gars comme ça.
24:45Avec Van Der Poel, avec Groove, avec Philipsen,
24:47il y a de quoi faire.
24:49C'est une fusée qui ne demande qu'une chose.
24:51Chapeau d'avoir pu convaincre
24:53Kaden Groove d'être dans ce rôle-là
24:55quand on sait ce qu'il a déjà pu faire
24:57avec les victoires d'étape sur d'autres grands tours
24:59au niveau des Frérots d'Ouft.
25:01Chapeau au niveau de cette mise en place.
25:03On parlait de t'avoir un coéquipé justement
25:05ce qu'on fait par rapport à Philipsen.
25:07Non mais après,
25:09c'est très bien vu
25:11parce qu'ils répartissent vraiment les rôles
25:13sur toute une saison et je pense que Groove
25:15va également recevoir des opportunités
25:17ailleurs. On sait qu'il y a
25:19énormément de courses sur une saison.
25:21Je pense que des fois,
25:23Philipsen ou Van Der Poel lui rendront l'appareil
25:25et puis ça reste
25:27prestigieux. Je veux dire,
25:29neuf victoires je pense déjà
25:31pour Philipsen sur le Tour de France.
25:33C'est ça, c'est quand même assez
25:35ouvert. Il y a tout
25:37qui plaît dans sa faveur forcément et
25:39avec le statut qui est le sien désormais à 27 ans
25:41c'est assez logique aussi.
25:43Bon, il y a aussi forcément une image
25:45qu'on a voulu ressortir.
25:47C'est ce bras levé
25:49et surtout cette célébration malheureusement
25:51pour Kevin Groove qui a oublié qu'à partir de
25:53cette année-ci, on ne peut plus fêter
25:55un succès, Stéphane.
25:57Certains trouveront ça sévère,
25:59d'autres diront que c'est le règlement.
26:01C'était instauré pour.
26:03C'était un carton jaune. Il le savait
26:05au moment où il fait son geste.
26:07Il sait qu'il va se prendre ce carton.
26:09Je pense qu'il s'en moquait
26:11complètement. Il avait envie de fêter ça. C'était la première
26:13victoire de la saison pour son équipe
26:15Alpecin. Un aboutissement quelque part.
26:17Et bon voilà, il y a ce carton
26:19jaune. Maintenant, est-ce qu'on est pour ou contre ce
26:21règlement ? C'est sûr que...
26:23Pour ou contre, Philippe ? Excellente transition.
26:25Merci Stéphane. C'était spontané
26:27déjà son geste. Mais après, moi je suis
26:29pour parce que c'est vrai qu'il
26:31fallait trouver un moyen
26:33de
26:35sensibiliser les coureurs.
26:37On le répète,
26:397 fois sur 10, les coureurs sont
26:41les propres fautifs en cas de chute.
26:43Donc c'est eux-mêmes qu'il faut
26:45sensibiliser. Très bien. Voilà qui est
26:47clair et c'est aussi pour ça que vous êtes
26:49là Philippe, Fred et Stéphane.
26:51Bon, on se projette forcément
26:53déjà dans ce qui nous attend les prochains jours
26:55avec cette fameuse
26:57Strade Bianche. Est-ce que c'est un monument ?
26:59C'est la question qu'on se pose chaque année.
27:01On a quand même sorti une image de 2011 avec
27:03Philippe Gilbert qui s'impose cette année-là
27:05devant Balan et
27:07Cunégo. Et donc Philippe, oui si c'est un
27:09monument, ça veut donc dire que vous avez gagné 5
27:11des 6 monuments.
27:13Non mais après,
27:15l'histoire des monuments
27:17ressort chaque printemps.
27:19Ça mériterait le statut ou pas ? Non, moi
27:21je pense que dans le cyclisme,
27:23il y a 5 monuments, il y a 3 grands tours
27:25et il y a un champion du monde
27:27et il ne faut pas y toucher. On a sorti évidemment
27:29cette image pour évidemment parler
27:31du programme de Tadej Pogacar
27:33Stéphane, parce que Pogacar
27:35forcément sera au départ
27:37de cette Strade
27:39Bianche qu'il a remportée la dernière et de
27:41quelle manière d'ailleurs. Et donc c'est l'occasion
27:43de faire un petit comparatif par rapport
27:45au programme de Tadej d'un côté et de
27:47Jonas Vingegaard de l'autre. Ils font des choses
27:49complètement différentes. Tadej
27:51a choisi de faire toutes les courses d'un jour
27:53et sa première course par étape sera le
27:55Critérium Nudophilia début juin.
27:57Tandis que Jonas Vingegaard, il fait tout l'inverse.
27:59Donc lui, il ne va faire que des courses par étape.
28:01Voilà, c'est une préparation qui n'est pas illogique
28:03par rapport aux ambitions de l'un
28:05et de l'autre. On sait que le Danois
28:07n'est pas très friand des courses d'un jour
28:09et c'est dommage d'ailleurs, parce que j'aimerais quand même bien
28:11le voir un jour prester sur une
28:13classique ardennaise à un très haut niveau.
28:15Mais bon voilà, c'est un choix.
28:17Est-ce que le choix sera payant pour
28:19l'un et l'autre ? Je pense, parce que forcément
28:21les courses de mois de mars
28:23et d'avril ne portent pas
28:25forcément toujours à conséquence par rapport
28:27au Tour de France qui est encore loin.
28:29Et puis pour Pogacar, après les classiques, il y aura
28:31les stages, les reconnaissances,
28:33le Critérium, tout ça me semble.
28:35Pogacar, visiblement, il y a un point d'interrogation.
28:37Je ne sais pas si vous avez vu l'info de la Gazeta de Le Sport
28:39qui dit, tiens, il va peut-être revoir
28:41ses plans après Milan-Sorremo
28:43et on saura s'il participe à
28:45Paris-Roubaix ou pas. Vous en pensez quoi ?
28:47Ça fait partie un peu du jeu d'influence là,
28:49avec ces fameuses vidéos proposées par
28:51Tim Wellens sur les réseaux sociaux. Fred ?
28:53On n'est jamais, en tout cas,
28:55à l'abri de surprises.
28:57Mais certainement, oui, s'il vient participer
28:59à cette épreuve-là, de nouveau,
29:01ce sera le grand favori dans cette
29:03quête d'aller remporter tous les
29:05monuments. Il y a peut-être plus
29:07de probabilités de gagner plus facilement
29:09pour lui Paris-Roubaix
29:11que Milan-Sorremo. Donc, pourquoi pas ?
29:13Maintenant, il y a toujours de la communication.
29:15Mais quand on voit déjà ce calendrier
29:17printanier, ça fait déjà suffisamment peur
29:19et il n'y a pas que des samedis de se poser
29:21la question quand va-t-il partir.
29:23Philippe, quelque chose à rajouter par rapport à ça ?
29:25Pogacar, c'est quelqu'un qui aime les défis
29:27fous. Il a parlé l'année passée
29:29de l'ambition un jour de
29:31remporter les trois grands tours la même année
29:33et je ne serais pas surpris qu'au fond de lui,
29:35s'il gagne Milan-Sorremo, il va essayer de gagner
29:37les cinq monuments la même année.
29:39Ça ne m'étonnerait pas qu'il veuille s'aligner
29:41connaissant le bonhomme.
29:43Il n'a peur de rien. Je pense qu'il est
29:45capable de se lancer ce défi de gagner les cinq monuments
29:47sur la même année. En tout cas, moi, il y a une chose
29:49qui est certaine, c'est qu'il est prêt. Parce qu'au niveau
29:51de l'entraînement, on a eu droit à des images
29:53la semaine dernière, à des images inédites.
29:55D'ailleurs, regardez, il a un nouveau coéquipier
29:57un certain Alain Gilbert
29:59à l'entraînement avec Urskia
30:01et Tadej Pogacar. Si ce n'est pas beau,
30:03Philippe, c'est donc l'un de vos fils
30:05qui s'entraîne ni plus ni moins qu'avec
30:07Tadej Pogacar. C'est incroyable ça comme image.
30:09Oui, c'est fou et ça en dit long
30:11sur Pogacar qui est
30:13quand même un passionné.
30:15C'est vrai que répondre à un gamin de 14 ans...
30:17Comment ça se passe en gros ?
30:19Il est appelé lui-même. C'est votre fils qui a appelé
30:21Tadej Pogacar ? Oui, il lui a fait
30:23un message WhatsApp.
30:25Moi, j'étais pas au courant.
30:27Tadej m'a écrit le lendemain
30:29et me dit, écoute, ton fils veut aller
30:31rouler. Je te propose d'aller
30:33rouler à trois un peu plus tard
30:35quand j'aurai une journée calme. Et puis, je lui ai expliqué
30:37qu'il pouvait pas parce qu'il était là
30:39à ce moment-là.
30:41Ils se sont coordonnés
30:43et le lendemain, ils sont allés rouler.
30:45Votre fils, il y a 14 ans, est capable de suivre
30:47pendant 10 bornes. J'ai vu Tadej Pogacar.
30:49C'est sympa. Il a fait
30:51plus ou moins 10 kilomètres avec lui
30:53parce qu'après Tadej, c'est vrai qu'il roule très vite
30:55à l'entraînement donc c'était difficile à suivre.
30:57Comment vous vous positionnez justement par rapport à ça ?
30:59Philippe et Fred,
31:01puisque vous avez des enfants
31:03qui font du vélo. Quand on a été
31:05des grands coureurs comme vous,
31:07c'est facile justement de voir
31:09le fils ou les fils faire du vélo ?
31:11Je pense que oui, c'est quand même
31:13relativement facile. Après, on est
31:15aussi la réalité du terrain.
31:17On sait ce dont ils sont capables.
31:19Je fais évidemment référence au danger.
31:21Oui, et puis par rapport au danger, c'est ce qui fait
31:23encore cette évolution
31:25aujourd'hui, notamment à l'entraînement.
31:27On sait que sur la voie publique, c'est quelque chose
31:29qui est devenu très compliqué de s'entraîner.
31:31Ça n'a plus rien de comparable
31:33avec ce qu'on a connu il y a 10 ans, 20 ans
31:35quand on était chez les jeunes.
31:37C'est la partie en tout cas qui est la plus stressante
31:39quand on est parent, là où nous, on n'avait pas
31:41cette vision des choses.
31:42On souhaite tout le meilleur aux enfants,
31:44Gilbert et à Morison, forcément.
31:46L'heure du jeu, l'heure du prono,
31:48j'aime bien le jeu, sauf que
31:50désolé, Stéphane, Philippe et
31:52Fred, vous n'avez pris aucun risque
31:54par rapport au prono des Strade Bianche.
31:56On commence avec Philippe Gilbert,
31:58qui nous dit que son prono pour samedi,
32:00Tadej Pogacar. Franchement,
32:02Philippe, il n'y avait pas moyen de nous donner un autre nom ?
32:04Pour rigoler, j'avais dit
32:06qu'il ne viendrait que 19 minutes d'avance.
32:08C'est la question la plus difficile
32:10sur les écarts. Très bien, on enchaîne
32:12avec Fred et Morison.
32:14Là aussi, Tadej Pogacar,
32:16qui fait 2 et 3 ? C'est finalement ça la question que je devrais vous poser.
32:18Désolé pour l'originalité,
32:20Pitcock, je pense qu'on reste sur quelque chose de très bien
32:22parce qu'on adore nos couvres
32:24belges avec Maxime Van Giel,
32:26qui était vraiment très bien sur la route
32:28à Delsol. J'ai quand même mis deux réserves
32:30au cas où, si on doit amener une petite surprise,
32:32pourquoi pas voir Askaroni au sein
32:34de la formation XDS, qui marche très bien
32:36ces derniers temps, et puis Vacek,
32:38qui était un des meilleurs sur le circuit
32:40de Nussblad. Donc, si on n'était pas sur
32:42un podium, je crois qu'avec 5 noms, on aurait là
32:44les grands favoris du jour.
32:46Je vous avoue que j'aurais espéré un peu plus
32:48d'originalité de la part de Stéphane Thériault, mais là aussi,
32:50Tadej Pogacar, c'est dommage Stéphane.
32:52Avec toute l'expérience qu'il a, vous auriez pu quand même
32:54me donner un autre nom. Je n'ai pas vu Vacek
32:56dans le pronostic de Fred et Morison.
32:58Moi, j'ai choisi Vacek aussi
33:00parce que, pour moi, c'était le meilleur
33:02coureur de Nussblad. Le meilleur coureur
33:04de la course d'ouverture. Son équipe, nettement
33:06moins, malheureusement pour lui.
33:08Ils n'ont pas roulé en équipe, mais ils avaient les moyens
33:10de faire beaucoup mieux avec ce
33:12coureur impressionnant qui passe partout.
33:14Et Van Gielt, je l'ai choisi aussi,
33:16pas seulement parce qu'il est belge, mais parce que
33:18je trouve, ce qu'il montre jusqu'à maintenant
33:20avec cette nouvelle équipe Red Bull, c'est une solide
33:22équipe tout de même, lui permet
33:24d'envisager
33:26de bonnes Strade Bianche, mais
33:28combien de mètres ou de kilomètres
33:30derrière Taday Pogacar ?
33:32On ne va pas répondre à cette question maintenant.
33:34L'an passé, c'est le dernier à pouvoir suivre
33:36Pogacar lors de son attaque.
33:38On aurait pu citer aussi Leonard Van Eetfeldt
33:40qui fait aussi cette course
33:42et qui reste sur une grosse frustration
33:44autour du Haé
33:46où il a raté la bordure.
33:48Un peu moins bon pilote, au niveau technique.
33:50On a bien compris que le favori, c'était
33:52Pogacar. On espère quand même avoir une course
33:54un tout petit peu plus ouverte
33:56que l'année dernière. C'est le moins qu'on puisse dire.
33:58C'est une course en tout cas assez surprenante
34:00chez les dames. Samedi, on a suivi ça de près
34:02depuis l'arrivée avec Philippe
34:04et Fred et Laurence Mellis a eu l'occasion
34:06de commenter cette course avec
34:08Gordon De Winter. Bonjour Laurence,
34:10tu es avec nous. Laurence, ça a été une course assez
34:12incroyable avec la victoire de Lotte Kleiss
34:14qui va chercher le plus beau succès de sa carrière.
34:16Maintenant, tu nous rappelles un peu brièvement
34:18les circonstances parce que les filles
34:20ont jusqu'à 14 minutes d'avance sur le peloton.
34:22C'est quasi du jamais vu.
34:24Alors tout à fait, bonjour à tout le monde.
34:26C'est totalement du jamais vu.
34:28C'était vraiment une situation
34:30complètement inédite
34:32pour tout le monde et aussi pour nous
34:34en tant que commentateur ce jour-là.
34:36On se rend compte qu'il y a jusque 14
34:38minutes d'avance pour l'échappée
34:40matinale.
34:42La conclusion, c'est quoi ? C'est de se
34:44rendre compte que les grosses formations
34:46ne se sont pas organisées
34:48entre elles. Il y a eu un jeu
34:50d'attente qui s'est totalement
34:52mis en place et personne
34:54n'a pris ses responsabilités.
34:56Et donc là, on s'est rendu
34:58compte que le directeur sportif
35:00des Daywork a clairement dit
35:02« moi je ne veux pas prendre la responsabilité
35:04de rouler ».
35:06On s'est rendu compte que ces 14 minutes
35:08ont tout doucement
35:10diminué quand ça a
35:12un petit peu roulé derrière. Mais malheureusement,
35:14il n'y a pas eu assez d'organisation
35:16que pour pouvoir revenir
35:18sur nos échappées du matin
35:20qui ont pris la poudre d'escampée.
35:22C'est super évidemment pour Lotte Kleiss
35:24qui est une infirmière de formation.
35:26C'est quand même assez incroyable.
35:28Elle a 31 ans et qui va chercher ce succès-là
35:30devant Nerlo, la polonaise.
35:32En attendant, on a le sentiment
35:34que ce qu'on a vu samedi,
35:36ça ne défend pas vraiment la cause
35:38du cyclisme féminin et on est un peu déçus
35:40surtout sur base de ce qu'on voyait ces derniers temps.
35:44Alors on est tout à fait d'accord.
35:46Moi j'ai vraiment trouvé ça
35:48vraiment très très dommage.
35:50Les spectateurs qui se disent
35:52que le cyclisme féminin a évolué
35:54et ça on le sait donc on ne va pas le cacher.
35:56Et c'est positif pour tout le monde
35:58mais ça n'a pas du tout reflété
36:00le cyclisme féminin actuel
36:02et le niveau actuel
36:04de toutes ces filles qui roulent aussi bien
36:06au niveau continental, profime
36:08qu'au niveau World Tour.
36:10Vraiment moins déçus personnellement
36:12de la manière dont la course l'est déroulée.
36:14Alors je pense que
36:16Demi Bollering aurait dû
36:18en tant que grande favorite
36:20prendre ses responsabilités et faire rouler son équipe
36:22même si elle n'était que 5 au départ
36:24parce que Vittoria Guazzini
36:26était forfait en dernière minute.
36:28Et je pense que vraiment si elle avait
36:30pris ses responsabilités et si elle avait
36:32fait rouler un peu plus rapidement son équipe
36:34je pense que les autres auraient
36:36embrayé derrière également pour pouvoir
36:38revenir plus rapidement.
36:40Merci Laurence Mélis, c'était précis, c'était clair.
36:42C'est toujours le cas avec toi.
36:44On se retrouve très bientôt avec Gordon
36:46aussi sur les courses féminines.
36:48Ça fait partie, à bientôt Laurence,
36:50de l'arrivée à l'été aussi dans le cyclisme féminin
36:52parce qu'on sait que Lars Bohm il est parti
36:54et visiblement c'est encore tendu
36:56avec son ancienne équipe.
36:58Oui après on rappelle
37:00qu'il y avait quand même ce vent de face annoncé
37:02dans le final et je pense que Demi Bollering
37:04n'était pas sûre non plus de pouvoir lâcher
37:06les autres filles.
37:08Ouibes est encore là.
37:10Ouibes est là, elle est extrêmement rapide.
37:12D'ailleurs on en parlait avant l'émission
37:14je pense que Ouibes, si on la met dans un peloton
37:16homme, elle est capable de signer des résultats
37:18impressionnants. Je la vois même
37:20à mon avis capable de faire des fois top 10
37:22sur une arrivée massive.
37:24Carrément !
37:26Honnêtement, les filles vont vraiment de plus en plus vite
37:28et on peut les comparer
37:30facilement avec Strava.
37:32Il y a certains segments où elles vont vraiment
37:34très très vite. On devrait organiser
37:36une course mixte.
37:38Ça existe déjà, les champions du monde relaient.
37:40Ça donne quand même une indication.
37:42Vraiment, ça va
37:44vraiment très vite. Le skill féminin
37:46a vraiment évolué. On y pensera
37:48pour l'année prochaine à News Blast Mixte
37:50qui s'est avec au départ Philippe Gilbert
37:52et Frédéric Amorison. On aime bien parler
37:54des dames forcément et aussi des jeunes.
37:56C'est l'un des beaux résultats de ce week-end.
37:58C'est la victoire d'Edouard Kley. C'est un garçon qu'on suivra
38:00tout au long de l'année parce qu'on suivra les jeunes
38:02aussi dans le peloton et on n'a pas envie de les brûler.
38:04On n'a pas envie d'en faire des vedettes
38:06avant l'heure mais ce garçon, c'est un garçon à surveiller.
38:08Frédéric Amorison. Oui, c'est quelqu'un
38:10que je crois qu'on a plu. On va parler
38:12du cyclisme voileau junior
38:14deuxième année. Dans ses derniers
38:16cours d'exception en voileau libre, on a eu Philippe,
38:18on a eu Arnaud Delis. Ici, on est avec
38:20Edouard Kley qui l'an dernier
38:22a déjà été très très bon dans sa première
38:24année junior, notamment sur la
38:26Philippe Gilbert en fin d'année.
38:28Et ici, c'était la première course UCI
38:30pour l'ouverture du calendrier espagnol.
38:32Il y avait un contre-la-montre
38:34le samedi où il a pris une cinquième place.
38:36Et puis dimanche,
38:38une étape de 140 km
38:40énormément dénivelé.
38:42Il a réellement écrasé la concurrence
38:44pour s'imposer avec je crois
38:462 minutes 30 sur le
38:48second là aussi.
38:50Avec
38:52plus de, pour les gens qui suivent un petit peu
38:54en termes de puissance,
38:56pour un garçon qui fait 65 ou 66 kilos,
38:58il était à
39:00325 watts pondéré sur une épreuve
39:02de 141 km.
39:04On voit ici à l'image dans une sélection
39:06qui avait été mise en place, puisqu'habituellement
39:08il roule pour la formation du CC
39:10Chevigny. Donc oui, très très belle démonstration
39:12après un hiver parfait. On sait qu'il a
39:14déjà été enrôlé par la formation de Kevin VanMelzen
39:16pour ses débuts l'an prochain
39:18dans la catégorie des espoirs. Donc un hiver
39:20parfait, il confirme d'une très
39:22belle manière et ce sera un garçon
39:24qui a énormément d'ambition. On a déjà
39:26entendu annoncer que
39:28sa première et son plus grand rendez-vous
39:30attendu serait de viser le titre de champion
39:32du monde de la catégorie des juniors.
39:34On en parlera encore des ambitions,
39:36on en parlera des jeunes aussi et des clubs
39:38parce qu'il y a du bon boulot qui se fait aussi en Wallonie.
39:40Philippe, je sais que vous êtes attentif à cela
39:42et c'est le cas aussi du côté du WC Ardennes.
39:44Le programme avec évidemment
39:46le rendez-vous de la semaine prochaine, ça sera
39:48le cas évidemment tous les mardis dans
39:50le peloton sur RTL Club, sur RTL Play,
39:52sur BLRTL et aussi sur
39:54les sites
39:56même de Sudinfo et du soir. Stéphane Thériault,
39:58bonne semaine à vous. Profitez bien
40:00évidemment de ces Strade Bianche.
40:02On se retrouve très bientôt ma petite
40:04Fred d'Amorison, ciao les gars.
40:06Et surtout profitez de
40:08ces beaux jours aussi en Belgique, c'est le moment d'aller faire du vélo.