Eric Zemmour, président de Reconquête, était l’invité de BFM TV le dimanche 2 mars 2025.
Eric Zemmour a prévenu Emmanuel Macron que s'il décidait de partager notre dissuasion nucléaire avec l'Union européenne, il devrait être jugé pour acte de haute trahison.
Eric Zemmour est aussi revenu sur la crise diplomatique entre Trump et Zelensky, et a appelé à une paix rapide entre l'Ukraine et la Russie.
Eric Zemmour a pour finir réagi aux derniers événements conflictuels que nous connaissons avec l'Algérie, pays ennemi et avec lequel nous devons rompre définitivement.
Adhérez ou réadhérez à Reconquête maintenant pour soutenir Éric Zemmour : https://www.parti-reconquete.fr/adhesions
#EricZemmour #Trump #Zelensky
Restez connecté avec moi sur les Réseaux Sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/ZemmourEric
Twitter : https://twitter.com/ZemmourEric
Instagram : https://www.instagram.com/ericzemmour_/
LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/eric-zemmour/
Telegram : https://t.me/EricZemmourOfficiel
TikTok : https://www.tiktok.com/@zemmour_eric
Eric Zemmour a prévenu Emmanuel Macron que s'il décidait de partager notre dissuasion nucléaire avec l'Union européenne, il devrait être jugé pour acte de haute trahison.
Eric Zemmour est aussi revenu sur la crise diplomatique entre Trump et Zelensky, et a appelé à une paix rapide entre l'Ukraine et la Russie.
Eric Zemmour a pour finir réagi aux derniers événements conflictuels que nous connaissons avec l'Algérie, pays ennemi et avec lequel nous devons rompre définitivement.
Adhérez ou réadhérez à Reconquête maintenant pour soutenir Éric Zemmour : https://www.parti-reconquete.fr/adhesions
#EricZemmour #Trump #Zelensky
Restez connecté avec moi sur les Réseaux Sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/ZemmourEric
Twitter : https://twitter.com/ZemmourEric
Instagram : https://www.instagram.com/ericzemmour_/
LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/eric-zemmour/
Telegram : https://t.me/EricZemmourOfficiel
TikTok : https://www.tiktok.com/@zemmour_eric
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour Eric Zemmour, merci d'avoir accepté notre invitation. Votre parole est rare on le disait, sommet historique aujourd'hui à Londres avec un certain nombre de pays du continent européen
00:10qui sont alliés effectivement de l'Ukraine, qui vont à nouveau apporter leur soutien au président Zelensky.
00:15A mes côtés ce matin pour vous interroger, Amandine Attalaya, éditorialiste BFM TV, et Ludovic Vigogne de La Tribune Dimanche, notre partenaire pour cette émission.
00:25Alors Eric Zemmour, on le disait, on est aux yeux de tout le monde en train de vivre un moment qui est probablement une bascule historique sur le plan politique, sur le plan géopolitique.
00:35On a vu ces images à Washington qu'on reverra aussi dans quelques instants, mais c'est à Londres que cela se joue.
00:41Aujourd'hui, la plupart des dirigeants européens seront présents pour apporter leur soutien à Volodymyr Zelensky.
00:48Est-ce qu'alors un star, vous Eric Zemmour, aujourd'hui vous apportez votre soutien à Volodymyr Zelensky ?
00:54Écoutez, je pense que le sujet n'est pas apporter son soutien ou pas apporter son soutien, mais est-ce qu'on achève enfin cette guerre ou est-ce qu'on ne l'achève pas ?
01:07Est-ce qu'on achève une guerre qui manifestement ne peut pas être gagnée ?
01:12Est-ce qu'on continue de se battre jusqu'au dernier ukrainien vivant ?
01:18Ou alors est-ce qu'on permet à ce peuple valeureux, courageux, qui s'est battu valeureusement contre des forces supérieures en nombre, de souffler et d'arrêter de se vider de son sang ?
01:34C'est quand même ça le sujet, j'aimerais quand même remettre les choses à leur place.
01:38La première chose à faire, c'est d'arrêter tout ce sang coulé du peuple ukrainien.
01:44Donc vous appelez le président Zelensky ce matin à déposer les armes ?
01:47Non, mais il n'y a pas à déposer les armes, il y a à trouver d'abord un cessez-le-feu, puis un traité ou un arrêt ou un règlement.
01:58Je dis depuis le début, c'est-à-dire depuis avant cette guerre, que l'Ukraine ne peut pas avoir en raison de sa géographie, vous savez, Napoléon disait on a la politique de sa géographie.
02:13C'est comme ça, ils ne vont pas changer la carte, ils sont à côté de la Russie, entre la Pologne et la Russie, et ils sont le lieu de passage de toutes les invasions depuis trois siècles, depuis Charles XII, Napoléon, Hitler, qui ont envahi la Russie.
02:28C'est comme ça, donc il y a une situation particulière, il faut tenir compte de cette situation particulière.
02:35Et moi j'avais proposé, je n'étais d'ailleurs pas le seul et ce n'est pas moi qui l'avais inventé, des gens bien plus capés que moi, tels Henry Kissinger et tels-mêmes M. Brzezinski,
02:44les deux plus grands conseillers des présidents américains depuis 50 ans, avaient dit qu'il faut que l'Ukraine ait un statut de neutralité, qu'elle ne rentre pas dans l'OTAN,
02:52et qu'il y ait un régime plus ou moins fédéral pour permettre aux populations de l'Est qui sont russes ou russophones d'avoir une certaine autonomie linguistique, etc.
03:02Pour l'instant, Eric Zemmour, la guerre continue. Pour l'instant, la question qui se pose dans les médias, avant d'arriver à un éventuel cessez-le-feu,
03:09c'est dans la mesure où le soutien américain recule, est-ce que les Européens doivent pallier ce recul américain et est-ce qu'il faut fournir plus d'armes, plus d'équipements, plus de matériel encore à l'Ukraine en ce moment ?
03:21Chère madame, il y a ce qu'on voudrait et il y a ce qu'on peut.
03:26Sans les Américains, les Ukrainiens ne peuvent plus se battre.
03:31Voilà, je vous le dis franchement et je vous le dis nettement.
03:34Sans les Américains, sans les armes américaines, les satellites américains, les services secrets américains, il n'y a plus de combat possible.
03:43Donc les Européens peuvent s'agiter, ils peuvent faire des moulinets, la vérité c'est qu'ils ne peuvent pas remplacer les Américains, tout le monde le sait.
03:52M. Zelensky le sait, M. Macron le sait.
03:56On doit donc s'aligner sur les Américains et cesser d'aider l'Ukraine ?
04:02Mon fil de ma pensée est très simple, il faut faire la paix.
04:06Il faut arrêter cette guerre, il faut arrêter que les Ukrainiens meurent et il ne faut que trouver une solution qui satisfasse tout le monde.
04:15Je vous rappelle avec mon idée, qui n'était pas mon idée, de neutralité, ça a permis après guerre, alors que c'était Staline, pas vraiment intendre,
04:24à la Finlande et à l'Autriche, de vivre tout à fait décemment, de prospérer, de vivre en paix et finalement de rejoindre l'Occident.
04:33Éric Zemmour, est-ce que ça doit se faire à n'importe quel prix ? Certains disent aujourd'hui ce serait une capitulation de l'Ukraine.
04:40C'est toujours les grands mots, et pendant ce temps-là, le peuple ukrainien se bat et meurt, c'est bien.
04:49Ils se battent pour leur survie ?
04:51Oui, mais moi je leur propose justement le moyen de survie. Il n'y aura pas de survie dans une guerre sans fin. Je vous le répète, qu'est-ce qu'on veut ?
04:59Donc ils doivent laisser les territoires conquis par exemple par la Russie ou pas ?
05:02Pour l'instant, il n'y aura pas le choix. Encore une fois, il fallait éviter la guerre il y a deux ans, on n'aurait pas cette situation.
05:08Il fallait accepter ce statut de neutralité, renoncer à l'OTAN, comme l'a dit d'ailleurs M. Biden avant même M. Trump.
05:17Et il fallait avoir un statut souple, il fallait que les Français et que les Allemands et les Américains à l'époque,
05:25c'était exactement les accords de Minsk 1 et Minsk 2, fassent respecter ces accords et on n'aurait pas eu cette situation.
05:32Donc de fait, aujourd'hui concéder la paix dans les conditions actuelles, c'est accorder la victoire à Vladimir Poutine ?
05:38Mais cette guerre ne peut pas être gagnée par l'Ukraine. Je suis désolé de le dire, il faut dire les choses aux gens.
05:45Avec un pays de 140 millions d'habitants contre un pays de 40 millions d'habitants qui par ailleurs se vide de sa population
05:53parce qu'il y a des millions de gens qui ont fui, je ne vois pas comment l'Ukraine peut gagner.
05:58Alors même que, comme vous l'avez dit, les Américains, qui étaient le premier fournisseur et le fournisseur essentiel,
06:05je vous rappelle quand même qu'il n'y a pas que l'Ukraine dans cette situation, la France, quand elle fait une expédition en Afrique,
06:13ce n'est pas face à la Russie, au bout de trois jours, messieurs dames, au bout de trois jours, elle n'a plus de munitions
06:20et elle demande les munitions aux Etats-Unis. Et sans les satellites américains, elle ne peut même pas faire les expéditions en Afrique.
06:26Il faut être raisonnable un peu. Par ailleurs, ce qui se joue, excusez-moi, il y a cette guerre et il y a la plus vaste question de la géostratégie.
06:38C'est-à-dire qu'est-ce qui se passe ? En vérité, quelle est la stratégie de Donald Trump ?
06:43La stratégie de Donald Trump, c'est de faire ce qu'ont fait Henry Kissinger et Richard Nixon en 1972, sur les conseils d'ailleurs du général De Gaulle,
06:56c'est-à-dire arracher la Chine, à l'époque communiste, à l'alliance avec l'Union soviétique pour affaiblir le grand rival des Etats-Unis de l'époque, l'Union soviétique.
07:06Aujourd'hui, d'ailleurs à l'époque, Henry Kissinger avait dit, il faudra dans 50 ans faire l'inverse puisque la Chine sera devenue l'ennemi principal.
07:15C'est exactement la situation dans laquelle nous sommes. Donc nous devons effectivement arracher la Russie à l'alliance avec la Chine
07:23pour affaiblir la Chine qui est le grand ennemi de l'Occident et le grand rival des Etats-Unis d'aujourd'hui.
07:28Ce que disent tous ceux qui veulent continuer aujourd'hui de soutenir l'Ukraine, c'est que si on cède à toutes les exigences de Vladimir Poutine,
07:35on ouvre la porte à des volontés de conquête de sa part sur l'Union européenne.
07:40Je connais cette théorie mais je n'y crois pas.
07:41Pourquoi ?
07:42Parce que je pense que d'abord la Russie, l'Ukraine n'est pas pour les Russes la même chose que la Pologne et encore plus,
07:51parce que je connais les craintes de la Pologne qui sont tout à fait légitimes vu ce qui s'est passé depuis deux siècles,
07:59tous les partages de la Pologne, mais au-delà de la Pologne, je pense que la Russie n'a pas vraiment de visée sur l'Allemagne ou la France.
08:10Mais vous ne croyez pas que la Russie envahirait l'Ukraine en 2022 ?
08:14Non, je ne pensais pas qu'elle allait, parce que je pensais qu'on allait régler la question.
08:18Vous avez raison, il faut toujours être méfiant.
08:21Vous vous êtes trompé à l'Allemagne ?
08:23Non, je me suis trompé parce que je pensais qu'on allait régler la question, qu'on allait être raisonnable et qu'on allait faire ce que je viens de vous dire.
08:28Mais ce matin, vous diriez que vous pensez que les Russes n'iront pas en Pologne ou dans les Pays-Baltes ?
08:33Alors, soyons prudents.
08:35Moi, j'ai entendu Donald Trump avant-hier et je l'ai entendu faire un éloge vibrant de la Pologne et dire que les États-Unis défendraient la Pologne.
08:45Vous l'avez entendu comme moi.
08:47Aussi clairement, mais…
08:48Ah, si, je vous assure que si.
08:50Il a fait « Regardez le passage, vous verrez ».
08:53Et donc, effectivement, je pense que la Pologne est protégée directement par les États-Unis.
08:58C'est d'ailleurs toute la stratégie de la Pologne, là aussi depuis deux siècles, parce qu'elle se méfie évidemment des Russes depuis des siècles.
09:08Éric Zemmour, justement, vous parliez de cette attitude de Donald Trump.
09:10C'est des images extrêmement fortes qui ont fait le tour du monde.
09:12Je vous propose de revoir quelques instants de cette séquence sur laquelle on va revenir.
09:16C'était dans le bureau Oval de la Maison-Blanche. Regardez.
09:46Alors, on voit ces images extrêmement fortes.
09:52Est-ce qu'à vos yeux, Éric Zemmour, comme le disent les Américains, le président Zelensky a manqué de respect à Donald Trump et aux Américains ?
10:00Écoutez, je ne jugerai pas le président Zelensky.
10:02Il était dans une situation très difficile.
10:04Le langage corporel de ces trois hommes parlait de lui-même.
10:08Je dirais qu'il a peut-être fait une faute psychologique.
10:12Quand on voit tout l'entretien, on voit bien que l'ambiance au début est assez cordiale et que Donald Trump n'agresse pas Zelensky.
10:26Je pense qu'il a fait une erreur psychologique quand il a dit aux Américains qu'ils subiraient la foudre de la Russie alors même qu'ils étaient protégés par l'océan.
10:36Ça, je pense que c'est une erreur psychologique. On ne dit pas ça à quelqu'un à qui on doit tant.
10:42Mais ce n'est encore pas le sujet.
10:44Vous savez, quand je regardais ces images, j'étais comme vous, j'étais absolument fasciné par ce que je regardais.
10:50Et en même temps, je vais vous dire, j'ai pensé assez vite avec un sentiment de gratitude au général de Gaulle qui nous avait doté de la bombe atomique justement pour éviter ça.
11:00Parce qu'en 1940, vous savez, on a connu la même situation.
11:04Au traité de Versailles, les Américains avaient promis à Clemenceau de soutenir la France si l'Allemagne les attaquait.
11:10Et en 1940, les Américains ne les ont pas soutenus. Ils n'ont pas soutenu les Français.
11:14Malgré les supplics de Paul Reynaud, le général de Gaulle le sait mieux que personne, il était directement au cabinet de Paul Reynaud.
11:21Donc cette situation-là, nous l'avons connue.
11:23Et donc justement pour cela, le général de Gaulle nous a doté d'une bombe atomique pour que plus jamais nous connaissions cette situation.
11:30Et je pensais avec gratitude au général, mais avec colère, pardon je finis, avec colère à tous les dirigeants français qui depuis Jacques Chirac jusqu'à Emmanuel Macron
11:40ont baissé les crédits de la défense au nom des soi-disant dividendes de la paix proclamés par Laurent Fabius dans une politique irresponsable, irresponsable.
11:51Et qui nous met, je l'ai dit tout à l'heure, là aussi, nous aussi, dans la main des Américains.
11:58– Mais quand vous voyez Donald Trump, comment vous qualifiez son attitude ?
12:01Quand vous voyez cet échange-là, comment vous qualifiez ça ?
12:08– C'est ce qu'on appelle franc et direct.
12:13Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
12:14Il est Donald Trump, il est ce qu'il est.
12:16C'est-à-dire formé par ce qu'il a été, un promoteur immobilier, par promoteur immobilier à New York, qui plus est.
12:24Voilà, il est ce qu'il est.
12:26– Vous êtes le seul aujourd'hui sur la scène politique française, Éric Zemmour, à ne pas être choqué par l'attitude de Donald Trump,
12:32là où d'autres y ont vu une humiliation déplacée d'un président ukrainien qui est en train de se battre pour son pays.
12:39Rien ne vous a choqué ?
12:40– Chère madame, premièrement, Donald Trump fait la politique pour laquelle il s'est engagé pendant sa campagne électorale.
12:49Ça fait plaisir de voir un président qui ne renie pas ses promesses de campagne.
12:54Il a passé sa campagne à dire au peuple américain, nous ne paierons plus pour l'Ukraine, il faut arrêter cette guerre,
13:00ce ne sont pas les intérêts des États-Unis, nous devons nous reporter sur le conflit avec la Chine.
13:05Oui ou non ?
13:06Deuxièmement, vous savez, j'essaye, j'essaye.
13:15Alors on peut bien sûr, il y a toujours des sentiments qui transpercent, on est ému par le plus faible.
13:23C'est normal, surtout nous les Français, on a toujours tendance à aimer les petites nations.
13:27– Les agressifs, c'est l'agressif.
13:29– Moi aussi, donc j'ai une tendresse pour les petites nations de l'Europe de l'Est.
13:33Je connais tout ça, je sais très bien, mais je sais aussi que, comme disait le général de Gaulle,
13:38on ne fait pas de politique en dehors des réalités.
13:41Et les réalités, c'est les rapports de force.
13:43Et les réalités, c'est les grandes puissances et les petites nations.
13:46Et les petites nations, malheureusement, c'est la vie, sont soumises aux grandes nations.
13:51– Tant pis pour elles, les petites nations.
13:53– Mais cher monsieur, ce n'est pas tant pis pour elles, c'est qu'elles doivent s'armer
13:57et qu'elles doivent devenir le plus grande possible pour résister et avoir des alliés.
14:03– Il y a un agresseur et un agressé dans cette affaire.
14:07– Cette situation est très complexe.
14:10Il y a un agresseur qui est la Russie, qui a attaqué la Russie en 2022,
14:15mais c'était issu d'une situation très complexe depuis des années,
14:19de choses qu'on ne va pas revenir là-dessus.
14:25Mais finalement, ça ne veut rien dire, ce n'est pas aussi simpliste que ça.
14:29– Ah, donc ce n'est pas aussi simpliste que ça ?
14:31– Non, ce n'est pas aussi simpliste que ça.
14:33Vous savez, en 1939, c'est la France et l'Angleterre qui ont déclaré la guerre.
14:36Est-ce que vous diriez que c'est eux les responsables de la seconde guerre mondiale ?
14:39En 1914, c'est l'Allemagne qui a déclaré la guerre.
14:42Aujourd'hui, on dit que c'est les somnambules, ils sont tous responsables.
14:47– Là, c'est la Russie qui a envahi l'Ukraine ?
14:49– Oui, c'est la Russie qui a envahi l'Ukraine, oui.
14:51– Donc c'est la Russie l'agresseur ?
14:53– Oui.
14:54– C'est Vladimir Poutine le coupable ?
14:55– Oui, mais je vous dis, ce n'est pas aussi simple dans les relations internationales
14:58et de toute façon, aujourd'hui, il faut arrêter cette guerre.
15:01– Est-ce que vous vous définissez toujours comme un pro-Trump ?
15:06– Ce qui est terrible avec les journalistes, c'est que vous simplifiez tout.
15:10Et quand je dis simplifier, je suis gentil, vous allez toujours au simplisme.
15:14Alors, on est pro-Poutine, j'ai eu ça il y a deux ans,
15:17alors maintenant, je suis pro-Trump, je vais vous expliquer.
15:20Dans toute l'histoire de l'Europe et de l'Occident,
15:25il y a toujours des grands mouvements politiques, idéologiques, culturels, économiques même,
15:33qui, quand ils sont inventés, forgés dans un pays,
15:37se répandent dans tout le reste de l'Occident.
15:40C'est même à cela qu'on reconnaît qu'on est de la même civilisation.
15:44Vous voyez, quand par exemple, les Français inventent l'église gothique,
15:48eh bien, il y a des églises gothiques dans toute l'Europe.
15:51Quand les Italiens, au Moyen-Âge, les Lombards, inventent la lettre de change,
15:54eh bien, toute l'Europe se met à faire des lettres de change.
15:57Et on invente le capitalisme financier.
16:00Dans les années 60, vous n'avez pas connu, vous étiez trop jeune,
16:03il y avait le grand mouvement progressiste des années 60, des sixties,
16:08il s'est répandu dans tout l'Occident.
16:09Il est parti de Berkeley, en Californie.
16:11Pareil pour le tachérisme.
16:13Aujourd'hui, vous avez compris où je veux en venir.
16:16Aujourd'hui, il y a un grand mouvement, un grand mouvement,
16:20de reprise en main par les peuples, de leur identité, de leur liberté.
16:25Les peuples se disent, nous sommes la France.
16:27Nous sommes Français, nous sommes Allemands, nous sommes Anglais, nous sommes Américains.
16:31Nous ne voulons pas être grands remplacés par une civilisation venue du Sud.
16:35Nous ne voulons pas non plus subir l'idéologie woke.
16:38Nous ne voulons pas non plus nous appauvrir à cause des normes,
16:42et des normes même écologiques.
16:45Nous voulons rester occidentaux, nous voulons que Berlin reste Berlin,
16:48Paris reste Paris, New York reste New York.
16:52Donald Trump incarne ce mouvement aux Etats-Unis.
16:56J'incarne ce mouvement en France.
16:58Est-ce clair ?
16:59Alors évidemment, quand le mouvement en question,
17:05grand mouvement idéologique, politique,
17:09gagne dans, vous allez dire, l'Empire d'Occident.
17:15Vous savez, l'Occident a toujours eu des patrons, si j'ose dire.
17:18Ça a été la France de Napoléon, ça a été l'Espagne de Charles Quint,
17:21ça a été l'Angleterre du 19e siècle.
17:23Aujourd'hui, ce sont les Etats-Unis.
17:24Quand ce mouvement gagne dans le cœur nucléaire de l'Occident,
17:29évidemment qu'il prend une force incroyable.
17:31Alors on va dire, il suit la vague de Trump, il est trumpiste.
17:35Ne ravalez pas tout à un bas niveau.
17:38Je participe et j'incarne, je crois, ce mouvement depuis bien longtemps.
17:43Quand j'entends M. Vance, tout le monde s'émeut, se scandalise,
17:47mais j'ai l'impression d'avoir dit la même chose depuis 20 ans.
17:50C'est pas que M. Vance me copie, loin de là,
17:52mais parce que c'est le même mouvement, vous comprenez ?
17:54Quand je lis les discours de M. Orban, quand je lis…
17:57Voilà, c'est le même mouvement idéologique.
18:00Et ce mouvement idéologique est en train de gagner partout.
18:03Éric Zemmour, ce matin, dans la tribune dimanche,
18:06il y a des mots d'Emmanuel Macron qui sont extrêmement forts.
18:09Le chef de l'État qui, évidemment, décrit un moment de bascule
18:12et qui, je le cite, dit « il est minuit moins quart, mais on a encore la main »,
18:17explique le président de la République.
18:19Est-ce que, quand même, même si vous avez des désaccords profonds,
18:22vous le félicitez de ces efforts diplomatiques
18:25où on le voit s'activer fortement et essayer de peser
18:28depuis plusieurs jours et plusieurs semaines ?
18:30Alors, je vais vous dire plusieurs choses.
18:32Si vous me permettez, si j'ai une réponse, j'ai le temps d'avoir une réponse.
18:35Premièrement, je ne suis pas d'accord avec lui
18:38quand il parle, quand il pense que la Russie et cette guerre
18:42sont la menace existentielle pour la France.
18:44Moi, je pense que la menace existentielle pour la France,
18:47c'est le grand remplacement d'une civilisation par une autre venue du Sud.
18:51Et que ça, il se couche devant l'Algérie, j'espère que nous en parlerons.
18:56On en parlera tout à l'heure.
18:57Et deuxièmement, sur le plan économique, la menace est chinoise.
19:00C'est elle qui va submerger notre industrie,
19:02y compris l'industrie la plus brillante et la plus puissante
19:05qu'est l'industrie allemande.
19:07Ça, c'est une première chose.
19:09Deuxièmement, je pense qu'Emmanuel Macron a été vraiment lamentable,
19:13c'est-à-dire qu'il n'a eu aucune constance de...
19:15Lamentable ?
19:16Lamentable. Je vais vous dire pourquoi.
19:17Depuis deux ans, il n'a eu aucune constance.
19:19En 2022, il disait qu'il ne fallait pas humilier la Russie.
19:23Et puis, un an après, 18 mois après,
19:26il prend la tête de la guerre contre la Russie
19:30et il veut envoyer des troupes françaises au sol.
19:33C'est n'importe quoi.
19:34Troisièmement, je vois ce qu'il a derrière la tête.
19:38Qu'est-ce qu'il a, d'après vous ?
19:40Je vais vous dire ce qu'il a.
19:42Il veut profiter de ce moment
19:46pour accélérer l'agenda fédéraliste européen.
19:50C'est la vieille méthode de Jean Monnet que je connais par cœur.
19:54C'est-à-dire, on profite d'une crise
19:57pour dire la seule solution, c'est l'Europe.
19:59Et là, je le vois venir.
20:00Et je le préviens.
20:02Je le vois venir quand il parle de partager la...
20:05On va y venir tout à l'heure, absolument.
20:07Je peux venir, maintenant.
20:08Quand il dit qu'il veut partager la puissance nucléaire de la France à l'Europe.
20:12Il ne dit pas tout à fait ça.
20:13Il veut mettre en discussion.
20:15Il n'est pas encore partagé.
20:16Mais il n'a pas à mettre en discussion, monsieur.
20:18Pardonnez-moi, c'est très grave ce qu'il ferait.
20:20Pourquoi vous y opposez ?
20:21Attendez, attendez.
20:22Pour que les pays européens soient sous ce parapluie français.
20:24Ah, ce n'est pas la même chose.
20:26Je vais vous expliquer la différence.
20:27Vous avez tout à fait raison de poser cette question.
20:29Il y a une différence entre mettre en discussion, le partage.
20:33Parce que ça, ça veut dire
20:35donner la bombe atomique française
20:37à un aéropage européen
20:40apatrite, comme aurait dit le général de Gaulle,
20:42en clair à madame van der Leyen
20:44qui s'empare de toutes les compétences, même celles qu'elle n'a pas.
20:46Mais ça n'est pas le souhait d'Emmanuel Macron.
20:48Je vais vous dire, madame, ça serait de la haute trahison.
20:51Je pèse mes mots.
20:53Ça serait de la haute trahison.
20:55De la haute trahison ?
20:56De la haute trahison, oui.
20:57Il devrait passer devant un tribunal pour haute trahison.
21:00Donner la bombe atomique française
21:02érigée par le général de Gaulle
21:04et par les efforts des Français
21:06à d'autres pays européens,
21:08ça serait de la haute trahison.
21:10C'est pas ce que propose pour l'instant le président français.
21:12J'espère bien.
21:13En revanche,
21:14et c'est pour ça que je trouve votre question excellente,
21:16dire aux Allemands,
21:19aux Italiens,
21:21aux Polonais,
21:23voilà, nous mettons,
21:25nous vous mettons
21:27sous le parapluie de la bombe atomique française,
21:30je ne suis pas contre.
21:31Vous n'êtes pas contre ?
21:32A partir du moment,
21:33écoutez-moi bien,
21:34à partir du moment
21:35où c'est le président de la République française
21:37qui a le bouton nucléaire
21:40et personne d'autre.
21:42Ça nous ramène,
21:43si vous me permettez,
21:46on nous sommes en 1962.
21:48C'est exactement ce que le général de Gaulle
21:50a proposé au chancelier allemand Adenauer
21:53avec son traité franco-allemand.
21:55Et c'est exactement ce que
21:58les maîtres de monsieur Macron
22:00et de tous les européistes,
22:01en particulier Jean Monnet,
22:02qui le racontent lui-même dans ses mémoires,
22:05qui a absolument bazardé,
22:09qui a ruiné cet accord
22:12entre le général de Gaulle
22:14et le chancelier Adenauer
22:16sous prétexte que ça éloignait
22:18la France et l'Allemagne
22:19de l'OTAN et des Etats-Unis.
22:21Vous me permettez ?
22:23C'est très important ce que je viens de raconter.
22:25Mais vous êtes pour que l'Union européenne
22:27soit plus forte,
22:28se renforce.
22:29Non, pas l'Union européenne.
22:30Qu'est-ce qui vous choque
22:31dans l'idée d'Emmanuel Macron ?
22:33D'avoir aujourd'hui une Europe de la défense,
22:35d'arriver à collectivement
22:38s'armer davantage
22:40et peut-être même à envoyer des troupes européennes
22:42pour sécuriser un éventuel accord
22:44de cessez-le-feu ?
22:45Les Français n'ont pas à se battre
22:47pour l'Ukraine.
22:48Ils ne veulent pas se battre pour l'Ukraine.
22:50Il s'agirait uniquement de sécuriser
22:51un accord de cessez-le-feu.
22:52Si les Russes tirent, on va répondre ?
22:54Et on va à la guerre atomique
22:56entre deux nations nucléaires ?
22:58Inversement, comment est-ce qu'on sécurise un cessez-le-feu ?
23:00On sécurise parce que, je vous le répète,
23:02s'il y a un accord de neutralité
23:04pour l'Ukraine,
23:06c'est comme la Finlande et comme l'Autriche.
23:08On n'a pas eu besoin de mettre des troupes.
23:10Et Staline lui-même l'a respecté.
23:12Vous savez que Vladimir Poutine
23:13n'a jamais respecté les accords de Minsk ?
23:15Pardon ?
23:16Excusez-moi,
23:17Poutine n'a pas été le seul
23:18à ne pas respecter les accords de Minsk.
23:20L'Ukraine non plus n'a pas respecté
23:21les accords de Minsk.
23:22Et M. Zelensky lui-même l'a reconnu
23:24qu'il n'avait aucunement l'intention
23:25de respecter les accords de Minsk.
23:27Et M. Hollande a fait le mariole
23:29en disant qu'en vérité,
23:31il les a signés,
23:32mais il n'avait pas l'intention
23:33de les faire respecter.
23:34Mais vous faites confiance
23:35s'il y avait un traité signé ?
23:36Vous faites confiance.
23:37Regardez d'ailleurs,
23:38c'est en train de se passer
23:39Georgia Meloni,
23:40qui arrive à Londres,
23:41au 10 Downing Street,
23:42qui va être reçu par le Premier ministre
23:43qui est à Starmer
23:45pour évoquer effectivement
23:46cette question de l'Ukraine.
23:48Avec ce sommet
23:49où on retrouve les dirigeants européens,
23:51vous évoquiez cette question peut-être
23:52qui va être abordée dans les discussions
23:53du parapluie nucléaire.
23:55Ça veut dire, je tiens à dire,
23:56pour le sujet, je continue.
23:59On la voit arriver avec Starmer.
24:01Je vais vous redonner la parole
24:02dans une seconde.
24:03Merci.
24:04Sur cette question du parapluie nucléaire
24:05qui pourrait être européen.
24:06C'est la première des leaders
24:08après le président Zelensky.
24:10On sait que Georgia Meloni
24:11a une relation aussi particulière
24:12avec Donald Trump.
24:13Et avec Elon Musk.
24:14Avec Elon Musk, absolument.
24:16Les autorités américaines également.
24:18Et on va voir tout au long de la journée
24:19Emmanuel Macron ensuite
24:20qui va arriver sur ce sommet-là.
24:22Le président français.
24:23Le président français
24:24dont vous évoquiez effectivement à l'instant
24:26le fait que vous n'étiez pas opposé
24:27au parapluie.
24:28C'est pas la même chose.
24:29Vous avez bien compris.
24:30C'est le président français
24:31qui doit garder le bouton
24:33sur l'arme nucléaire.
24:34Juste, quand je vous entends
24:35répondre à un mendiant,
24:36ça veut dire que vous faites confiance
24:38à Vladimir Poutine
24:39s'il signe un accord de paix ?
24:40On sera bien obligés.
24:41La seule, je vais vous dire,
24:42la seule faiblesse
24:44de l'argumentaire de Donald Trump
24:46et j'étais étonné que Zelensky
24:48ne lui dise pas cela
24:51alors qu'il lui a dit
24:52des choses fausses
24:53comme le fait que Poutine
24:55n'avait pas respecté
24:56ses accords avec lui.
24:57Ce qui était faux.
24:58En revanche, il aurait pu lui dire
24:59mais monsieur le président,
25:00vous partez dans quatre ans.
25:02Est-ce que vous êtes sûr
25:05que Poutine respectera
25:06les accords après ?
25:07Donc, c'est pour ça que je dis
25:08il faut un bon accord
25:10et que le bon accord
25:11me semble la neutralité.
25:12Mais je continue.
25:13Dans un instant,
25:15je vous redonne la parole.
25:16On a juste la publicité.
25:17On parlera bien sûr de ce sommet.
25:18On continuera.
25:19Et puis, on parlera bien sûr
25:20des relations entre la France
25:21et l'Algérie.
25:22A tout de suite sur BFM TV.
25:24Vous êtes bien sûr BFM politique.
25:26Notre invité aujourd'hui,
25:27Eric Zemmour.
25:28On évoque bien sûr
25:29ce qui est en train
25:30de se passer à Londres
25:31où une partie des alliés
25:32de l'Ukraine se réunissent
25:33pour soutenir le président Zelensky.
25:34Le président français,
25:35Eric Zemmour,
25:36Emmanuel Macron,
25:37qui dit ce matin
25:38si quelqu'un cherche
25:40la Troisième Guerre mondiale,
25:41si quelqu'un joue
25:42à la Troisième Guerre mondiale,
25:43il s'appelle Vladimir Poutine.
25:45Vous êtes d'accord avec lui ?
25:47Non.
25:48Tout ça, ce sont des déclarations,
25:50encore une fois,
25:51des moulinets,
25:52des paroles,
25:53tout ça est ridicule.
25:55Moi, je pense,
25:56il faut être sérieux.
25:58Vous m'avez interrogé tout à l'heure
26:00sur le parapluie nucléaire français
26:02et l'Europe.
26:03Je vous ai dit
26:04ce que j'en pensais.
26:05Je n'ai pas pu vous dire,
26:06et vous allez voir que c'est un lien
26:07avec votre question,
26:08je n'ai pas pu vous dire
26:09les conséquences.
26:10Parce que les conséquences,
26:11c'est que les pays européens,
26:13Allemagne, Italie, Pologne
26:15et les autres,
26:16qui, pour l'instant,
26:17achètent quasi exclusivement
26:19leurs armes aux Américains,
26:21c'est d'ailleurs la conséquence
26:23du parapluie nucléaire américain
26:25qui protège l'Europe.
26:26Et vous voyez qu'il n'y a pas de partage.
26:28C'est le président des États-Unis
26:30qui a le doigt appuyé sur le bouton
26:33et personne d'autre.
26:35Ça voudra dire que ces pays-là
26:38achètent des armes françaises.
26:40Ils achètent des Rafales
26:41au lieu de F-35.
26:43Et éventuellement, d'ailleurs,
26:45on pourrait imaginer
26:46des armes fabriquées en commun.
26:48Mais même si je sais
26:49la difficulté qu'il y a,
26:50je vois pour le fameux SCAF,
26:52l'avion franco-allemand,
26:54qui est toujours dans les dossiers
26:56et qui ne sort jamais
26:57parce qu'en vérité,
26:58nous n'avons pas
26:59les mêmes problématiques,
27:01les mêmes besoins,
27:03et surtout,
27:04la même qualité d'industrie.
27:06Pour une fois,
27:07ce sont les Français
27:08qui sont bien meilleurs
27:09que les Allemands.
27:10Alors, vous évoquez justement
27:11la question des impacts
27:12que ça a sur l'économie.
27:13Question d'Amandine Attalaya.
27:14Oui, puisque le ministre
27:15de l'Économie,
27:16Éric Lombard,
27:17dit ce matin
27:18dans Le Parisien
27:19qu'il faut que la France
27:20passe à une économie de guerre.
27:22Est-ce que vous partagez
27:23ses propos
27:24dans la mesure
27:25où vous n'avez pas l'air
27:26de croire qu'une guerre
27:27sur le sol européen
27:28puisse arriver ?
27:29Absolument.
27:30Je ne pense qu'il ne...
27:33Voilà.
27:34On ne peut rien promettre,
27:35évidemment.
27:36On ne peut rien dire.
27:37On peut tous se tromper.
27:38Mais en tout cas,
27:39je pense qu'encore une fois,
27:40la menace existentielle
27:41n'est pas la Russie
27:42mais est le Sud
27:43et le grand remplacement.
27:44Donc il est inutile
27:45de passer à une économie de guerre ?
27:46Attendez.
27:47Moi, j'aimerais que M. Lombard,
27:49avant de parler d'économie de guerre,
27:51arrive à réduire son budget
27:54et à arrêter
27:56les gaspillages de l'État.
27:57Il est ministre
27:58de l'Économie et des Finances.
27:59M. Lombard a fait un budget
28:02aussi lamentable
28:04que son prédécesseur,
28:05c'est-à-dire avec plus de
28:07150 milliards de déficit.
28:09Moi, j'aimerais qu'avant
28:11de s'occuper de l'économie de guerre,
28:12il s'occupe de ça.
28:13Deuxièmement...
28:14Oui, mais cela étant dit,
28:15vous ne me répondez pas
28:16sur l'économie de guerre.
28:17Je vais vous répondre.
28:18J'ai demandé,
28:19pendant la présidentielle,
28:21j'ai dit que la France
28:22avait un devoir de puissance
28:23et j'avais prévu un effort
28:25de réarmement
28:26et de dépenses budgétaires
28:28consacrées à l'armement,
28:29énorme,
28:30de 400 milliards.
28:31Donc si vous voulez,
28:32c'est pas moi.
28:33Je vais pas, encore une fois,
28:34moi, je ne me garacarise pas
28:35de mots, économie de guerre.
28:36Vous savez ce que c'est
28:37l'économie de guerre ?
28:38C'est 14-18.
28:39Ça veut dire que toute l'économie
28:41est au service de la guerre.
28:42C'est n'importe quoi.
28:43Voilà.
28:44On n'est pas en guerre.
28:45C'est pas vrai.
28:46Il faut arrêter.
28:47En revanche,
28:48en revanche, pardon,
28:49je vous finis.
28:50En revanche,
28:51si ça veut dire
28:52qu'il faut réarmer,
28:54qu'il faut accentuer les cadences,
28:56qu'il faut commander plus d'avions,
28:57plus de chars,
28:58plus de tanks, etc.
28:59Oui.
29:00Je suis d'accord,
29:01je l'ai proposé
29:02pendant la présidentielle,
29:03sans lien.
29:04Donc vous êtes d'accord
29:05avec Emmanuel Macron
29:06quand il vous propose
29:07de passer les efforts
29:08pour la défense
29:09de 5 %,
29:10d'augmenter les crédits
29:11militaires.
29:12Mais attendez,
29:13il est président depuis quand ?
29:14En l'occurrence,
29:15il a plutôt augmenté
29:16les crédits militaires
29:17depuis 2017.
29:18Non,
29:19il a compensé la baisse.
29:20C'est tout ce qu'il a fait.
29:21Une façon d'augmenter.
29:22Oui,
29:23si vous voulez.
29:24Ce n'est pas suffisant
29:25en tout cas.
29:26Donc maintenant,
29:27il se sert de la Russie
29:28pour faire
29:29ce qu'il aurait dû faire
29:30de toute façon.
29:31Donc oui,
29:32il aurait dû le faire
29:33de toute façon.
29:34Je vous répète
29:35ce que je vous ai dit
29:36en début d'émission.
29:37Nous sommes aussi dépendants
29:38des États-Unis
29:39que l'Ukraine
29:40et que les autres.
29:41Nous ne pouvons plus
29:42nous battre
29:43sans les Américains.
29:44C'est un vrai problème
29:45de souveraineté.
29:46Éric Zemmour,
29:47cette actualité internationale
29:48très riche
29:49et effectivement au premier plan,
29:50on l'a vu ces derniers jours,
29:51avec un bras de fer aussi
29:53qui oppose la France
29:54à l'Algérie.
29:55Le Premier ministre
29:56et Bruno Retailleau,
29:57le ministre de l'Intérieur,
29:58ont décidé
29:59d'engager
30:00un rapport de force.
30:01Ce sont leurs propres mots.
30:02Ils donnent 6 semaines
30:03à Alger pour examiner
30:04si les accords
30:05entre nos pays sont respectés.
30:06Une liste de personas
30:07à reprendre par l'Algérie
30:08va être soumise à Alger.
30:09Si au bout de ce délai
30:10les accords ne sont pas respectés,
30:12la France pourra les dénoncer.
30:14J'imagine qu'à vos yeux,
30:15c'est satisfaisant cela, non ?
30:17Mais cher monsieur,
30:18Emmanuel Macron
30:19a sifflé la fin de la récréation.
30:21Pour une chaîne d'information,
30:22vous m'étonnez.
30:25Tout ça, c'était avant
30:26qu'Emmanuel Macron dise
30:27qu'on ne renoncerait pas
30:31unilatéralement
30:32aux accords de 68
30:34signés avec l'Algérie
30:35et qui facilitent
30:36l'immigration des Algériens.
30:39Donc Emmanuel Macron
30:40s'est couché.
30:41Il s'est couché ?
30:42Ah oui, il s'est couché.
30:43C'est ce que je disais tout à l'heure.
30:44Il fait des moulinets de loin
30:46parce que la Russie est loin,
30:48mais quand avec l'Algérie,
30:50il se couche.
30:51Et pourquoi il se couche ?
30:52Pourquoi ?
30:53Je vais vous dire pourquoi.
30:54D'abord, il y a plusieurs raisons.
30:56D'abord, la première raison,
30:58c'est une espèce
30:59de sentiment de culpabilité
31:01hérité de la période coloniale
31:03qui anime les élites françaises
31:05depuis à peu près 50 ans.
31:07Et Emmanuel Macron
31:09et la fin de l'histoire.
31:11Vous aviez dit que c'était
31:12une bénédiction, je crois,
31:13la colonisation.
31:14À une interview,
31:15vous aviez répondu
31:16à Guyane 1ère.
31:17Est-ce que vous le rediriez ?
31:18Ah oui, je le redirais.
31:19Pour vous, la colonisation,
31:20c'était une bénédiction ?
31:21Cher monsieur, moi,
31:22j'ai été colonisé par la France
31:23et je ne reconnaîtrai jamais
31:25assez ma gratitude
31:27à la France
31:28de m'avoir colonisé.
31:29Elle m'a donné accès
31:31à la littérature française,
31:33à Châteaubriand, à Balzac.
31:34Elle a permis à mes parents
31:35de sortir de la misère
31:36de la misère, monsieur.
31:38Et grâce à la France,
31:39nous sommes citoyens français,
31:40c'est-à-dire citoyens
31:41des plus grands pays du monde.
31:42Donc la colonisation d'Algérie,
31:43c'était une bénédiction.
31:44Une bénédiction, je maintiens.
31:45L'Algérie, je le répète,
31:47ce que j'ai dit
31:48chez votre collègue
31:49Benjamin Duhamel.
31:50L'Algérie était un cloaque.
31:52L'Algérie a été cultivée,
31:55développée par la France.
31:57Il y a eu des ponts, etc.,
31:59des chemins de fer,
32:00des écoles, etc., etc.
32:02Aucun colonisateur de l'Algérie,
32:04parce que l'Algérie n'a eu
32:05que des colonisateurs
32:06depuis mille ans,
32:07n'avait fait le quart
32:08de la moitié
32:09de ce qu'a fait la France.
32:10Demandez, demandez
32:11qu'on vous montre,
32:12qu'on vous montre
32:13un hôpital,
32:14une route,
32:15un pont
32:16créé par l'Empire ottoman
32:18qui a occupé l'Algérie
32:19pendant des siècles.
32:20Vous ne les trouverez pas.
32:21Question d'Amandine,
32:22justement, sur les mesures
32:23pour faire face à l'Algérie.
32:24Oui, parce qu'il y a
32:25tout un panel de mesures
32:26qu'on peut prendre
32:27face à l'Algérie
32:28sans aller jusqu'à dénoncer
32:29forcément le traité avec l'Algérie.
32:30Lesquelles vous prendriez
32:31en priorité
32:32pour essayer d'obtenir
32:33plus de laissés-passés consulaires
32:34de leur part ?
32:37Je pense que moi,
32:38vous savez,
32:40je ne me focalise pas
32:41sur les laissés-passés consulaires.
32:43Je pense qu'il faut
32:44une politique globale.
32:46Je pense que nous vivons
32:47une contre-colonisation
32:49de l'Algérie.
32:50D'ailleurs,
32:51M. Toboun l'a dit
32:53dans une interview
32:54quand il a dit
32:55que les Français
32:56devraient donner
32:57des visas
32:58aux Algériens
32:59de 132 ans.
33:01C'est la durée
33:02de la colonisation française
33:031830-1962.
33:05Donc, il faut faire face
33:06à une contre-colonisation.
33:07C'est pour ça que je vous disais
33:08qu'il faut lutter
33:09contre ce sentiment
33:10de culpabilité.
33:11Il faut lutter
33:12contre ce sentiment,
33:13cette peur de la rue arabe,
33:14des banlieues qui pourraient...
33:15Non, mais là,
33:16on pourrait vous rétorquer,
33:17Eric Zemmour,
33:18que vous aussi,
33:19vous faites des moulinées.
33:20Concrètement,
33:21qu'est-ce que vous voulez faire ?
33:22Pas du tout,
33:23parce que moi,
33:24je mène d'abord
33:25le combat culturel
33:26et ensuite,
33:27je prends des mesures.
33:28Si vous voulez des mesures,
33:30je supprime le traité de 68.
33:33J'aurai unilatéralement
33:34le traité de 68
33:35qui facilite l'immigration
33:36des Algériens.
33:37Deuxièmement,
33:38j'aurai également
33:39l'accord de 2007
33:41qui permet
33:42à tous les détenteurs
33:43et je sais s'ils sont nombreux
33:44parce qu'ils les donnent
33:45comme des barres de chocolat,
33:47les passeports diplomatiques
33:49aux dignitaires algériens
33:51et à leur famille.
33:52Ils n'auront plus le droit
33:53de rentrer facilement en France.
33:55Troisièmement,
33:56je donne autant de visas
33:58aux Algériens
33:59qu'ils ne donneront
34:01de laissé-passé consulaire.
34:03Quatrièmement,
34:04si tout cela ne suffit pas,
34:07je bloque les transferts de fonds
34:10des Algériens en France
34:11vers l'Algérie.
34:13Quatrièmement,
34:14si tout cela ne suffit pas,
34:15j'interdis aux dignitaires algériens
34:17de venir se faire soigner en France.
34:18Cinquièmement,
34:19si tout cela ne suffit pas,
34:20je saisis les biens immobiliers,
34:22je sais s'ils en ont,
34:23et de luxueux,
34:25des dignitaires algériens en France.
34:27Et enfin,
34:28et enfin,
34:29j'ouvre les comptes.
34:30Je fais savoir aux peuples algériens
34:32les comptes des dignitaires algériens.
34:34C'est le moment juste de souligner
34:37que Gérald Darmanin
34:38avait tenté la méthode dure
34:39en suspendant les visas
34:40pour les Algériens,
34:41les Tunisiens,
34:42les Marocains,
34:43et les résultats avaient été très mauvais.
34:45Nous n'avions pas obtenu de leur part
34:46plus de laissé-passé consulaire.
34:47Pourquoi ce qui n'a pas marché
34:49n'a pas marché aujourd'hui,
34:50la méthode dure ?
34:51Attendez,
34:52c'est très bien.
34:53Dans ce cas-là,
34:54on fait ce que je viens de dire.
34:57On saisit les biens immobiliers
34:59des dignitaires algériens.
35:00On ouvre leurs comptes.
35:01On montre le fruit de la corruption.
35:03Et je tiens à vous dire,
35:04parce que je profite de votre émission,
35:06parce que je suis souvent ciblé
35:08par la presse algérienne,
35:10contrairement à ce qu'ils disent
35:11et à ce qu'ils écrivent,
35:12je ne suis pas un nostalgique
35:14de l'Algérie française.
35:16D'ailleurs, je n'y ai jamais vécu.
35:18Je me moque complètement.
35:19Je ne veux pas reprendre l'Algérie.
35:20Au contraire.
35:21En revanche,
35:22je ne veux pas que mon pays
35:23devienne une colonie
35:25de l'islam et de l'Algérie.
35:26Ce n'est pas la même chose.
35:27Si vous coupez les ponts avec l'Algérie
35:29comme vous semblez le souhaiter,
35:31comment on fait pour faire libérer
35:32Boalem Sansal ?
35:33Mais est-ce qu'on a réussi
35:35à le faire libérer, là ?
35:36Enfin, ce pauvre homme,
35:38cet écrivain,
35:40et en plus un ami
35:42de 80 ans
35:43qui est malade,
35:44à qui on dit
35:45« Ah non, vous changez d'avocat
35:46parce qu'il est juif.
35:47Celui-là, on n'en veut pas. »
35:48Qu'est-ce que c'est que ces méthodes, là ?
35:49Ça ne vous rappelle rien, là ?
35:51C'est ça, les méthodes
35:52de la dictature algérienne.
35:54Alors, avec ces gens-là,
35:55si vous voulez, moi,
35:56rompre les ponts ne me gêne pas.
35:58Et je voudrais dire quelque chose.
35:59Je vois très bien
36:01l'ambiance qu'il y a actuellement.
36:03Il y a une espèce de rassemblement
36:05de tous les soutiens de l'Algérie.
36:07Des politiques,
36:08comme évidemment Mélenchon,
36:09LFI,
36:10mais aussi Dominique de Villepin.
36:12Des journalistes
36:13comme Jean-Michel Apathy.
36:14Pour vous, Dominique de Villepin
36:15est un soutien de l'Algérie ?
36:16Attendez, évidemment.
36:17Et des universitaires
36:19comme Benjamin Stora.
36:21Ils sont tous là
36:22à essayer de protéger l'Algérie.
36:24Non, ils mettent en avant
36:25la diplomatie, Éric Zemmour.
36:26Ils ne protègent pas l'Algérie.
36:27Attendez, je vais vous dire
36:28ce que je pense.
36:29Vous savez, en France,
36:30je trouve, je l'ai assez dit,
36:31qu'on abuse des comparaisons
36:33avec les années 30.
36:35Mais pour une fois,
36:36je vais suivre cette mode.
36:38Je trouve que tous ces gens-là
36:40ressemblent furieusement
36:42à ce qu'on appelait
36:43le comité France-Allemagne
36:44dans les années 30
36:45qui préparait
36:46l'opinion publique française
36:48à l'occupation de leur pays
36:49par l'Allemagne.
36:50C'est-à-dire,
36:51vous les traitez de collaborateurs ?
36:52Vous dites qu'ils font
36:53de la collaboration
36:54avec l'Algérie.
36:55À l'époque, ils ne l'étaient pas.
36:56Ils faisaient ça au nom
36:57de la paix et des bonnes relations
36:59avec l'Allemagne.
37:00Bruno Retailleau,
37:01aujourd'hui, est sur le feu
37:03des projecteurs,
37:04extrêmement présent
37:05sur ces sujets-là.
37:06Un sondage Elabe réalisé
37:07pour BFM TV
37:08disait en milieu de semaine
37:09que 62% des Français
37:10jugent que c'est
37:11un bon ministre de l'intérieur.
37:12Est-ce que vous aussi,
37:13vous jugez que c'est
37:14un bon ministre de l'intérieur ?
37:15En tout cas,
37:16ce qui est indéniable,
37:17c'est que j'entends des choses
37:20qui sonnent délicieusement
37:23à mes oreilles.
37:24Sur l'immigration,
37:25qui n'est pas une chance
37:26pour la France,
37:27sur l'état de droit
37:28qui peut évoluer,
37:30ça, incontestablement,
37:31j'ai dû dire des choses
37:32de la même façon
37:33et M. Retailleau
37:34les dit aussi
37:35et il pense aussi
37:36et il n'a pas attendu
37:37pour le dire.
37:38Maintenant,
37:39je ne sais pas,
37:40j'attends,
37:41j'attends des résultats,
37:42j'attends M. Retailleau
37:43et le ministre de l'intérieur.
37:44Donc, j'attends qu'il y ait
37:46plus d'OQTF renvoyés,
37:48moins d'égorgements,
37:50moins d'égorgements.
37:51Oui, moins d'égorgements.
37:53Vous savez,
37:54il y a tous les jours
37:55des gens qui se font égorger
37:57par des OQTF
38:00ou des étrangers maghrébins.
38:02Tous les jours ?
38:03Oui, très souvent.
38:04Très souvent.
38:05Vous savez,
38:06à peu près, je crois,
38:07200 000 agressions au couteau
38:10par an.
38:11Calculez,
38:12combien ça fait.
38:13C'est énorme.
38:15Il y a 450 000
38:17coups et blessures par an
38:18aujourd'hui.
38:20Par an, aujourd'hui.
38:21450 000.
38:22Mais quand vous voyez son action,
38:23vous vous doutez.
38:24Et vous savez aussi qu'il y a
38:25à peu près 25 % d'étrangers
38:27dans les prisons françaises
38:28et dans ces étrangers...
38:29En tout cas, vous semblez,
38:30Eric Zemmour,
38:31plus positif à l'endroit
38:32de Bruno Retailleau
38:33dans vos propos
38:34que vous ne l'êtes en général
38:35vis-à-vis de Marine Le Pen.
38:36C'est-à-dire que vous croyez
38:37plus en son avenir
38:38qu'en celui de Marine Le Pen ?
38:39Je n'ai pas dit ça.
38:40Vous savez, avec Marine Le Pen,
38:41j'ai des désaccords de fond.
38:43Marine Le Pen est socialiste
38:45et Marine Le Pen pense
38:46que le grand remplacement n'existe pas
38:48et que l'islam est compatible
38:49avec la République.
38:50Avec Bruno Retailleau,
38:51vous n'avez pas ces désaccords de fond ?
38:52Avec M. Retailleau,
38:53je n'ai pas de désaccords de propos.
38:56Mais en revanche,
38:57je ne vois pas trop
38:58les résultats de son action.
38:59Malheureusement.
39:00Et donc j'attends
39:01les résultats de son action.
39:02Je vois par ailleurs
39:03que j'ai vu une nomination
39:05qui m'a surpris de sa part
39:07dans une direction importante
39:08d'une jeune femme de SOS Racisme.
39:11Je ne suis pas sûr
39:12que ce soit en concordance
39:13avec ses propos.
39:14Je vois par exemple,
39:15puisqu'il va se lancer
39:16dans la bataille
39:17pour la présidence de LR,
39:19certains de ses soutiens
39:22qui s'appellent M. Larcher,
39:23M. Copé, M. Bertrand,
39:26Mme Pécresse,
39:27c'est-à-dire des gens
39:28qui m'ont combattu
39:29avec une hargne folle
39:30pendant la présidentielle
39:31et qui disaient que
39:32j'étais contraire à leur valeur.
39:34Si je comprends bien,
39:35soit ils ont changé de valeur,
39:37soit maintenant,
39:38M. Retailleau correspond à leur valeur
39:40alors qu'il dit la même chose que moi.
39:41Tout ça est curieux et bizarre.
39:43Mais moi, je ne fais pas
39:44de procès d'intention à personne.
39:45Éric Zemmour,
39:46entre Bruno Retailleau
39:47et Marine Le Pen,
39:48si vous aviez le choix
39:49du bulletin électoral,
39:50vous votez pour Marine Le Pen
39:51ou pour Bruno Retailleau ?
39:52Je vote pour Éric Zemmour.
39:53Ça veut dire que vous nous dites
39:54que vous serez candidat
39:55à la prochaine élection présidentielle ?
39:56On verra.
39:57Mais en tout cas,
39:58je ne commence pas à dire
39:59pour qui je vais voter.
40:00Je vote pour moi.
40:01Si vous dites que vous votez pour vous,
40:02dites-le nous.
40:03Vous vous préparez
40:04à la prochaine élection présidentielle ?
40:05Je me prépare.
40:06On verra bien.
40:07Qu'est-ce qui ferait
40:08que vous ne seriez pas candidat ?
40:09On voit beaucoup,
40:10par exemple,
40:11que Sarah Knafo,
40:12la députée européenne,
40:13très présente médiatiquement,
40:14qui est dans les sondages
40:15d'opinion d'ailleurs
40:16un peu plus populaire que vous.
40:17Est-ce que ça pourrait être
40:18la candidate
40:19si vous n'y alliez pas ?
40:20On nous verra.
40:21A priori,
40:22s'il y a un candidat
40:23à reconquête,
40:24ce sera moi.
40:25Et vous savez,
40:26le petit jeu
40:27de monter Sarah Knafo
40:28contre moi,
40:29je vois d'où ça vient,
40:30je vois qui s'arrange,
40:31je vois qui elle dérange
40:32par son travail brillant
40:33et qui est reconnu
40:34par tout le monde.
40:36C'est-à-dire,
40:37pour vous,
40:38c'est Marion Maréchal,
40:39c'est Marine Le Pen,
40:40c'est Jordane Bardella ?
40:41Elle dérange qui ?
40:42Vous dérangez qui ?
40:43Lisez les papiers,
40:44vous verrez.
40:45Quand nous avons
40:46une députée européenne reconquête
40:47et qu'elle fait plus de travail
40:48que des dizaines
40:49d'autres députés,
40:50évidemment,
40:51ça agace beaucoup de gens.
40:52Voilà.
40:53Mais si elle était mieux placée
40:54que vous dans les sondages,
40:55est-ce que la question
40:56se pose ?
40:57C'est-à-dire,
40:58est-ce qu'il y a
40:59un candidat
41:00qui est plus présent
41:01que vous ?
41:02Est-ce qu'il y a
41:03un candidat
41:04qui est plus présent
41:05que vous
41:06dans les sondages ?
41:07Est-ce que la question
41:08se poserait
41:09à l'approche
41:10de l'élection présidentielle ?
41:11Ce n'est pas les sondages
41:12qui déterminent
41:13le choix d'un candidat,
41:14en tout cas chez moi.
41:15Donc non,
41:16ça ne changera rien.
41:17Votre prochain livre
41:18est écrit ?
41:19Non,
41:20je travaille.
41:21J'ai écrit des choses.
41:22Je vous dis,
41:23je travaille sur
41:24l'adaptation
41:25de mon livre
41:26en documentaire télé
41:27et en version américaine
41:28et je travaille
41:29sur d'autres textes.
41:30Donc,
41:31j'ai beaucoup de travail.
41:32Et donc,
41:33vous allez bien
41:34être une nouvelle fois
41:35candidat à l'élection
41:36présidentielle ?
41:37Vous verrez,
41:38en tout cas,
41:39je passe beaucoup de temps
41:40parmi mes militants.
41:41Je vais dans toute la France
41:42pour les voir,
41:43pour les écouter
41:44et pour les réconforter
41:45après toutes les trahisons
41:46que nous avons subis
41:47et pour les préparer
41:48à cette épreuve redoutable.
41:49Qu'est-ce que vous ferez
41:50de mieux
41:51en 2027
41:52qu'en 2022 ?
41:53Qu'est-ce que vous avez appris ?
41:54Oh,
41:55j'ai appris des tas de choses.
41:56J'ai appris
41:57beaucoup de choses.
41:58J'ai appris,
41:59vous savez,
42:00que d'abord,
42:02on ne peut rien prévoir.
42:04Il y a des événements
42:05qui vous tombent dessus.
42:06On a longtemps parlé
42:07de la guerre en Ukraine.
42:08Vous pensez que c'est toujours
42:09ce qui vous a fait perdre
42:10la présidentielle ?
42:11Ah, en tout cas,
42:12attendez,
42:13je n'ai jamais dit ça.
42:14J'ai dit que la guerre en Ukraine
42:15avait faussé la campagne
42:17et qu'elle avait changé
42:18la donne de la campagne
42:19et que ça avait modifié
42:20les dynamiques
42:21qui étaient évidentes
42:22la veille encore
42:23de ce fameux 24 février.
42:24Je n'ai pas dit
42:25que j'aurais gagné
42:26la présidentielle.
42:27J'ai dit que le 23 février,
42:28j'étais au second tour.
42:29Ce n'est pas la même chose.
42:30Maintenant,
42:31j'ai appris beaucoup de choses.
42:32J'ai appris de mes erreurs
42:33avec les médias.
42:34J'ai appris aussi
42:35que j'étais peut-être
42:36parfois trop franc
42:37et trop direct.
42:38Et aujourd'hui,
42:39Éric Zezour,
42:40nous sommes en 2025.
42:41Non,
42:42je ne cherche pas
42:43à me dédiaboliser.
42:44Non,
42:45je ne cherche pas
42:46à me dédiaboliser.
42:47Je pense que
42:48la dédiabolisation,
42:49c'est la soumission
42:50aux médias
42:51et à la doxa de gauche.
42:52Donc,
42:53il ne faut pas
42:54se dédiaboliser.
42:55C'est d'ailleurs,
42:56on parlait tout à l'heure,
42:57la grande leçon
42:58que nous donne Donald Trump.
42:59Il ne sait pas dédiaboliser
43:00et il a gagné
43:01la présidentielle.
43:02Justement,
43:03puisqu'on parle des Etats-Unis
43:04et de Donald Trump,
43:05est-ce que vous avez
43:06des contacts
43:07avec Elon Musk
43:08ou le vice-président américain
43:09J.D.Bentz
43:10qui ont soutenu
43:11plusieurs parties nationalistes
43:12de la droite de la droite
43:13dans l'Union européenne ?
43:14Est-ce que vous échangez avec eux ?
43:15Est-ce que vous souhaitez
43:16leur soutien ?
43:17Écoutez,
43:18je pense que leur soutien
43:19serait naturel,
43:20mais je ne connais pas
43:21personnellement M.Musk.
43:22Je ne connais pas
43:23personnellement M.Bentz.
43:24Donc,
43:25je ne vais pas
43:26jouer comme ça
43:27les mouches du coche.
43:28En revanche,
43:29je sais que M.Bentz
43:30connaît
43:31le même centre de formation,
43:32le Clermont Institute,
43:33dans lequel a travaillé
43:34Sarah Knafo
43:35et des gens
43:36que j'ai bien connus.
43:37Donc,
43:38voilà,
43:39c'est tout.
43:40Mais,
43:41encore une fois,
43:42je reviens au début
43:43de notre conversation.
43:44Il y a des mouvements
43:45politiques,
43:46idéologiques,
43:47occidentaux
43:48qui nous dépassent
43:49et c'est tout.
43:50Et donc,
43:51chacun est le représentant.
43:52Eric Zemmour,
43:53question de Ludovic Vigo.
43:54En 2022,
43:55il y avait une sorte de primaire
43:56entre Marine Le Pen et vous.
43:57Elle l'avait facilement emportée.
43:58Elle s'était qualifiée
43:59au second tour.
44:00Elle l'avait facilement emportée,
44:01vous appelez ça, vous ?
44:02Oui,
44:03elle vous avait largement
44:04distancée au premier tour.
44:05Le jour final.
44:06Oui,
44:07mais bon,
44:08c'est ce qui compte dans les urnes.
44:09Pourquoi ce ne serait pas
44:10à nouveau le cas en 2027 ?
44:11Et pourquoi pas ?
44:12Et pourquoi ?
44:13On verra.
44:14Je ne peux pas vous dire.
44:15Vous savez,
44:16la situation sera différente
44:17en 2027.
44:18Est-ce que si vous étiez président,
44:19vous vous inspireriez
44:20de ce que fait Donald Trump
44:21aujourd'hui aux Etats-Unis ?
44:22Pour certaines choses,
44:23oui.
44:24Vous savez,
44:25les Etats-Unis
44:26ne sont pas la France.
44:27Je ne suis pas le porte-parole
44:28de Donald Trump.
44:29Il y a des intérêts différents.
44:31On l'a vu.
44:32On va le voir dans l'agriculture.
44:34On va le voir
44:35quand Donald Trump
44:36annonce une augmentation
44:37des taxes.
44:38Évidemment que c'est difficile
44:39pour nos agriculteurs.
44:41Il faut prendre des mesures
44:43de rétorsion
44:44contre les Etats-Unis.
44:45Je vais vous dire,
44:46ce n'est même pas des mesures
44:47de rétorsion qu'il faut prendre.
44:48C'est simplement réorganiser
44:49la politique agricole commune
44:50différemment.
44:51Il faut arrêter
44:52avec les accords
44:53de libre-échange.
44:54Je dirais même,
44:55mes amis de la coordination rurale,
44:56il faut sans doute réfléchir
44:57à sortir l'agriculture
44:58des accords commerciaux.
45:00Un peu comme la culture.
45:01Vous voyez,
45:02l'exception agriculturelle.
45:03Ce qui permettrait
45:04de reprendre
45:05la PAC
45:06à ses principes initiaux
45:08dans les années 60.
45:09On parlait du général de Gaulle
45:10tout à l'heure.
45:11C'est-à-dire,
45:12préférence communautaire
45:13et tarif extérieur commun.
45:15Moi, j'ai été très choqué,
45:16puisque vous me parlez,
45:17on parle d'agriculture.
45:18J'ai été très choqué
45:19avec les producteurs
45:21de tomates françaises
45:22de voir les tomates marocaines
45:25en vedette
45:26au salon de l'agriculture.
45:27Ça m'a choqué.
45:28Je pense que,
45:29vous savez,
45:30aujourd'hui,
45:31on achète 60%
45:32de nos fruits
45:33à l'étranger
45:34et 40%
45:35de nos légumes.
45:36Je veux dire,
45:37à ce compte-là,
45:38on n'aura plus
45:39de producteurs
45:40de fruits et légumes.
45:41C'est ça qui va se passer.
45:42Donc, il faut retrouver
45:43les vrais principes,
45:44les principes initiaux
45:45de la PAC,
45:46préférence communautaire
45:48et tarif extérieur commun.
45:49Éric Zemmour,
45:50et on l'a vu
45:51il y a quelques instants,
45:52la leader italienne
45:53Mélanie,
45:54arrivée à Londres
45:55pour se mettre soutien
45:56à l'Ukraine,
45:57elle déclare qu'il est,
45:58je cite,
45:59très important d'éviter
46:00que l'Occident se divise.
46:01Vous êtes d'accord avec elle ?
46:02Ah, si vous voulez,
46:03il y a deux choses.
46:04Là aussi,
46:05je disais,
46:06nous ne sommes pas américains,
46:07nous ne sommes pas Trump,
46:08nous ne sommes pas italiens.
46:09L'Italie…
46:10Il ne faut pas que l'Occident…
46:11Attendez, attendez.
46:12L'Italie a une tradition
46:13atlantiste très forte
46:14que Mme Mélanie reprend
46:15à son compte.
46:16C'est tout à fait naturel.
46:17Maintenant,
46:18sur le concept d'Occident,
46:20je suis d'accord avec elle,
46:21il y a un Occident,
46:22nous devons redevenir occidentaux.
46:23Ça ne veut pas dire
46:24que nous ne défendons pas
46:25nos intérêts,
46:26même contre les États-Unis
46:27de Donald Trump,
46:28mais ça veut dire
46:29que nous nous sentons occidentaux
46:30et que nous ne sommes pas
46:31un monde en petit,
46:32en miniature.
46:33Il faut absolument retrouver
46:34ce sentiment d'appartenance
46:35à l'Europe et à l'Occident.
46:36Merci beaucoup.
46:37Merci beaucoup Eric Zemmour.