Après l'échec de l'organisation du Mondial 2025 en France, le rugby à XIII se relance avec un nouveau président : Dominique Baloup. La Fédération cherche à capitaliser sur des résultats internationaux, chez les hommes, les femmes, et en rugby fauteuil. Tout ça grâce à un sport très ancré dans certains territoires, et inclusif.
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00:00Générique
00:10Bonsoir à toutes et tous, soyez les bienvenus dans le Club sur Sport en France.
00:14L'occasion de découvrir des fédérations, des disciplines, des athlètes.
00:17Bref, vous avez donc la clé évidemment en main pour pouvoir découvrir une nouvelle discipline et une nouvelle fédération.
00:25Cette semaine, c'est tout simplement un sport de contact viril mais correct, comme on dit.
00:29C'est la fédération française de rugby à 13.
00:31Et on a l'honneur de compter sur la présence de trois invités autour de moi.
00:36Je commence par le président de la fédération, Dominique Ballou.
00:38Bonjour.
00:39Bonjour et bienvenue.
00:40Bonjour, bonjour.
00:41On va évidemment aussi parler du sport et du côté sportif.
00:45On a un invité, il est en rugby fauteuil à 13, mais aussi à 15.
00:51Il s'agit de Jonathan Hiverna.
00:53Bonsoir Jonathan.
00:54Bonsoir.
00:55Et bienvenue dans ce club, le Club Sport en France, le lieu de toutes les rencontres et de tous les rendez-vous.
01:00Et on va accueillir également Jacques Pla, DTN de cette fédération française.
01:04Enchanté, bonjour.
01:05Très heureux de vous avoir tous avec moi.
01:08On va pouvoir parler de la fédération française de rugby à 13.
01:12Et c'est parti pour un décryptage complet dans Fais des Codages.
01:16Alors on va essayer de présenter toutes les spécificités justement, les enjeux, les différentes facettes.
01:25Alors Dominique, vous êtes le nouveau président depuis peu de cette fédération française de rugby à 13.
01:31Est-ce que vous êtes bien en place, bien en forme et vous vous sentez à l'aise dans cette fédération ?
01:36Il vaut mieux déjà.
01:37Alors oui, bien en place depuis mi-décembre 2024, puisque l'élection a eu lieu le 14.
01:44Et nous sommes repartis pour un mandat de 4 ans, comme il se doit, avec des objectifs à la fois renforcés et nouveaux,
01:53qui tiennent pour la plupart d'entre eux à une dimension de performance de nos équipes nationales.
01:59Ah, ça va être intéressant.
02:00On va parler de tout le côté compétitif, les équipes de France et les différentes disciplines.
02:05Jacques Pla, je profite de vous avoir aussi.
02:07Alors tout de suite, question difficile.
02:09Ça y est, je rentre dans le vide du sujet.
02:11Non, mais il y a eu cette déception du Championnat du Monde 2025 qui devait avoir lieu en France et qui, malheureusement, n'a pas eu lieu.
02:19Comment est-ce qu'on s'en est sorti de cette affaire, j'allais dire, ou en tout cas de ce petit retard ?
02:25Disons qu'il y avait un projet politique qui était basé sur cette Coupe du Monde 2025.
02:31Et on s'en est sorti parce qu'il y a eu une réponse et qu'on est passé à autre chose, tout simplement.
02:36Même si, effectivement, on peut constater que ça ralentit certains espaces, notamment la médiatisation et certaines de nos attentes,
02:45parce qu'on avait espéré, grâce à cet événement, aller chercher beaucoup de licenciés.
02:50Mais on va réussir ce projet différemment.
02:53Bien sûr. Il y a d'autres ambitions, évidemment.
02:56Alors Dominique, vous avez plein d'ambitions, justement.
02:58Comment se porte le rugby A13 en France actuellement ?
03:01Le rugby A13, il est à la fois sur un fonctionnement d'une fédération modeste, avec les limites que l'on peut entendre,
03:11et puis, paradoxalement, avec une ambition qui est forte en termes de développement,
03:16et puis d'une idée majeure qui est le retour du rugby A13 dans la culture sportive populaire.
03:22C'est vraiment ça qui est la cohérence de tout notre projet.
03:26Toutes les actions qui peuvent, peu ou prou, se rapporter à cet objectif sont en entreprise,
03:32en proximité avec le milieu scolaire, avec des pratiques aménagées pour tous les publics.
03:37Il faut savoir que notre fédération enregistre des licences de 3 à 95 ans.
03:42C'est pas mal comme espèce de licenciés, quand même.
03:45C'est un panel d'activités qui sont au service des activités physiques et sportives, en général, et du rugby A13 en particulier.
03:53Alors, on a quoi comme discipline parmi le rugby A13 ?
03:56Alors, il faut savoir que notre délégation est multiple.
03:59Nous portons plusieurs disciplines à l'intérieur de la fédération française.
04:04Évidemment, le rugby A13 sous sa forme codifiée, et puis ce qu'on appelle le nine, qui est un rugby à neuf,
04:12avec des règles particulières sur un grand terrain.
04:17Nous avons le para-rugby 13, qui est le rugby fauteuil.
04:22Et puis, nous avons les pratiques de santé, les pratiques aménagées, dont une, je pense que nous y reviendrons dans un petit moment,
04:29qui s'appelle le silver 13 équilibre, et qui est une formidable activité à destination des personnes âgées, vieillissantes.
04:37Voilà, je ne m'étends pas sur les pratiques un peu plus festives, le touch, le beach rugby, etc.
04:45C'est important aussi pour attirer de nouveaux participants.
04:48Tout ça, ça permet de partager des moments et justement d'imprégner cette culture sportive populaire.
04:54Alors, on n'a pas de rugby woman sur notre plateau, mais on sait que la pratique féminine, évidemment, est importante.
05:01On a un pratiquant de rugby fauteuil A13 et A15.
05:04Je ne le dis pas fort, mais je le dis, Jonathan Iverna.
05:07C'est important de faire partie justement d'un tel dispositif parmi la fédération française de rugby A13.
05:14C'est une belle discipline.
05:16C'est une très belle discipline qui est très inclusive.
05:18C'est la seule discipline qui propose autant la mixité, donc hommes-femmes, mais aussi indivalides,
05:24qui peuvent vraiment s'unir ensemble pour former une équipe de rugby para 13.
05:29C'est vrai que c'est une alchimie vraiment très inclusive, qui est inédite dans le mouvement parasportif.
05:35C'est ce qui crée l'unicité de cette discipline.
05:37C'est que finalement, que ce soit un ami, mais aussi un membre de la famille, peut vraiment venir jouer.
05:44Pour ma part, en tout cas, j'ai mon petit frère qui joue, qui est finalement en bonne santé et moi dans une déficience.
05:49On forme une équipe avec les Dragons catalans et aussi au service de cette équipe de France de rugby para 13.
05:55Alors, comment c'est venu justement cette façon de jouer avec son frère ?
06:00Est-ce que c'est vous, Jonathan, qui l'avez emmené ou est-ce que c'est lui plutôt qui vous a dit aller ?
06:04La petite anecdote, c'est que depuis toujours, en famille, mon petit frère,
06:10dès que je me transfère sur le simple canapé du salon, se met dans mon fauteuil de ville et a toujours essayé ce petit fauteuil pour s'amuser avec.
06:20Et en fait, il a trouvé une vocation à faire du sport.
06:25Déjà, il adore ça et a encore plus à l'idée de pouvoir s'initier.
06:29Donc, il a découvert cette discipline à travers le Stade Toulousain Indie Sport.
06:34Et en fait, il y a appartenu, il y a adhéré.
06:38Et maintenant, il veut être un élément fort de ce groupe France en vue des futures échéances pour cette équipe de France de para 13.
06:45C'est génial, Jacques Pla.
06:46Quand on écoute ce témoignage, c'est quand même génial de se dire qu'il y a de l'inclusivité.
06:51Il y en a pour tous les goûts du rugby.
06:53C'est tout le sens de cette pratique et qui se concrétise aussi par cette histoire qui est formidable, qui rassemble aussi les principes et les valeurs.
07:02Et le frère de Jonathan est sélectionné parce qu'il fait partie des meilleurs joueurs, pas parce que c'est le frère de Jonathan.
07:10Et puis, je tiens à préciser aussi que c'est vraiment une activité qui est inclusive.
07:15Et c'est une activité sportive extrêmement spectaculaire et qui donne du plaisir à ceux qui y jouent, mais à ceux qui regardent aussi.
07:22C'est vrai que ça, c'est quelque chose qui est important aussi, Dominique.
07:25On connaît plus le rugby à 15, peut-être pas dans le sud-ouest, cela dit.
07:29Mais quelles sont les grandes différences entre le rugby à 13, le rugby à 15 et combien de pratiquants on retrouve ?
07:36Alors, on va commencer par le nombre de pratiquants.
07:40Globalement, on est autour des 20 000 licenciés.
07:43Nous avons connu des périodes plus abondantes en termes de licenciés.
07:48Comme il y a eu 2020.
07:50Oui, bien sûr.
07:52Mais le rugby à 13 se porte bien partout où il existe.
07:56Notre difficulté, c'est qu'on est, quand on est, on va dire, plutôt sur une base sud de la France.
08:02Même si, dans le Pays-Nantais, le Cotentin, il y a du rugby à 13.
08:07Il y a des écoles de rugby, il y en a dans le Nain, etc.
08:10Donc, il y a des velléités.
08:12Mais nous avons quelques difficultés à pénétrer des territoires nouveaux.
08:17Justement, pour revenir un petit peu sur France 2025, qui devait être ce spot, cet éclairage mis sur la discipline.
08:27La stratégie de déploiement était de visiter des villes qui sont d'ordinaire, un peu épargnées par les grands événements sportifs internationaux.
08:38Et donc, cela aurait représenté vraiment une opportunité importante pour ce développement que nous appelons, évidemment,
08:48puisque nous souhaitons grandir et donc augmenter notre nombre à la fois de clubs et de licenciés.
08:53Donc, le rugby à 13, c'est une fédération qui, peu ou prou, tourne avec une vingtaine de milliers de licenciés.
09:01Les grandes différences avec le rugby à 15, c'est juste que ce n'est pas le même sport.
09:06On a des fondamentaux communs, mais ce n'est pas le même sport.
09:11Alors, évidemment, c'est concentré pour utiliser les espaces libres.
09:15C'en est un. Passer le ballon derrière pour avancer, ne pas être hors-jeu, marquer des essais, transformer.
09:22Mais après, à la base, ce sont des sports différents, évidemment, qui sont nés.
09:28Il faut dire que le rugby à 13 vient du rugby à 15.
09:31C'est une scission qui a donné naissance au rugby à 13.
09:34Au départ, nous avions des bases communes.
09:37Et puis après, les chemins se sont écartés pour se réunir de plus en plus aujourd'hui,
09:43parce que la préparation des athlètes est tellement poussée.
09:46Les données du sport du haut niveau se ressemblent finalement.
09:51Les standards sont les mêmes dans les sports.
09:54Et les espaces sont moindres sur le terrain, du fait, aujourd'hui.
09:57Donc, pour attaquer une défense à plat et agressive, les conduites, les stratégies, les tactiques tentent à se ressembler.
10:06Ce qui veut dire que des joueurs de rugby à 13 peuvent faire du rugby à 15 et inversement ?
10:09Absolument. Les postes sont devenus moins spécifiques.
10:12On est davantage sur de la polyvalence.
10:14C'est ce qui permet les ressemblances entre les deux sports.
10:20C'est une vraie volonté pour nous d'être vraiment accrochés à ce haut niveau.
10:27Je le disais tout à l'heure en introduction.
10:29Évidemment, nous avons la préoccupation de développer nos clubs, notre base, etc., comme toutes les fédérations.
10:35C'est le sens de la délégation que l'on nous donne.
10:38Mais la vitrine, c'est aussi important.
10:41Et cette préparation de la Coupe du Monde 2026 en Australie et Nouvelle-Guinée-Papouasie
10:47nous donne l'occasion de mettre en place des projets structurants pour notre fédération à la poursuite de cet objectif.
10:54En tant que DTN, Jacques, c'est important cette performance à obtenir,
10:59autant au niveau international qu'au niveau de club.
11:02D'abord, je parle de l'équipe de France.
11:04Puis, je reviendrai sur la Super League et sur le Championship.
11:07Les résultats des équipes de France, c'est vital parce que c'est notre vitrine.
11:13C'est ce qui permet aussi à nos plus jeunes sportifs de se projeter, d'essayer d'avoir de l'ambition.
11:20C'est ce qui donne aussi du plaisir aux spectateurs parce que la réussite, la victoire, c'est ce qui fédère aussi une discipline.
11:26Évidemment, pour nos équipes de France, avoir des résultats sportifs et un rayonnement à l'international, c'est très important.
11:33L'année 2025 est cruciale puisqu'il y a ce match de qualification pour la prochaine Coupe du Monde,
11:39qui va être un très grand rendez-vous et qui, j'espère, va nous sourire.
11:43C'est en octobre, c'est ça ?
11:44C'est en octobre. C'est un France-Jamaïque à Albi.
11:47J'encourage vraiment tout le monde soit à regarder la télé, soit à être présent.
11:52Sur sport en France !
11:53Certainement.
11:54Ce sera vraiment la grande fête du rugby à 13 ans.
11:58Intéressant. Juste avant de revenir sur les différents championnats, le Championship et la Super League,
12:04Jonathan, parlez inclusivité encore. Je profite de votre présence.
12:08C'est une discipline où on retrouve à la fois les hommes, les femmes, les joueurs et les para-athlètes sur une même dynamique, sur une même compétition.
12:18C'est bien ça ?
12:19C'est exactement ça. Andy et Valide forment vraiment une équipe.
12:23Même la personne qui est en bonne santé se met en situation de fauteuil.
12:29Finalement, on est au même niveau avec différentes compétences et différentes lésions.
12:33Mais on doit tous s'unir pour former la plus belle prestation.
12:37C'est ce qui rend l'unicité de ce rugby à 13 fauteuils et qui crée une alchimie hors pair.
12:42Ce qui dépasse le côté d'avoir quelqu'un qui va avoir plus de fonctions que de l'un ou de l'autre.
12:49Par contre, on va tirer le meilleur de chacun d'entre nous pour mesurer et surtout faire la plus belle des performances.
12:54C'est ça qui me plaît. Il y a aussi Avomark sur sport en France.
12:57C'est vrai que l'inclusion est quelque chose qui me tient à cœur personnellement.
13:01Jacques, je voulais revenir sur la Super League, sur le Championship.
13:04Parce qu'on parlait de cet export du rugby à 13 en France.
13:08C'est un peu difficile d'aller dans le Nord par exemple.
13:11On va quand même en Angleterre justement avec notamment les Dragons catalans, Toulouse Olympique.
13:15Expliquez-nous un petit peu.
13:16C'est un petit peu la spécificité de notre discipline, le rugby à 13.
13:20C'est qu'on a deux clubs professionnels qui évoluent dans un championnat anglais.
13:25Notamment la Super League et le championnat de Championship pour le Toulouse Olympique.
13:30Et la Super League pour les Dragons catalans.
13:32C'est quoi ? C'est la première et deuxième division ?
13:34C'est la première et la deuxième division.
13:35Donc ça tire en fait aussi vers le haut tous nos clubs français, toute la formation des jeunes.
13:41Et donc le parcours quand même des Dragons catalans historiquement est particulièrement brillant.
13:47Ce qui permet aussi de générer une énergie et des vocations aussi pour certains sportifs.
13:52Alors justement, tiens, je parle de vocation Dominique.
13:54C'est important via justement ces deux clubs qui sont assez moteurs à l'international pour attirer des nouveaux pratiquants ?
14:01Oui, évidemment.
14:02C'est une opportunité que nous saisissons régulièrement pour faire la publicité
14:12de ce qu'est ce sport de très haut niveau pratiqué par deux clubs français.
14:16Alors on l'a dit, les Dragons sont au premier plan en Super League.
14:21Deux finales je crois en Super League.
14:23Oui, deux finales sur les trois dernières années.
14:25Ce qui est remarquable.
14:27Plus une victoire en Cup il y a quatre ans.
14:33Donc les Catalans abordent leur vingtième saison d'affilée en Super League.
14:38C'est quand même très important avec un club très structuré, très professionnalisé.
14:43La forme d'incongruité c'est que le rugby athlèse français n'est pas professionnel.
14:50Et donc on a des clubs professionnels qui nous représentent, qui ne jouent pas dans notre championnat
14:55et qui nous montrent la voie là aussi en termes d'organisation, de structuration
15:00et aussi qui sont un appel d'air pour orienter notre formation, de nos talents.
15:06La bonne intelligence consistera, ce à quoi nous nous employons avec notre directeur technique national,
15:15à mettre en œuvre, à concrétiser en tout cas, d'avoir une formation nationale
15:19qui puisse déboucher à la fois sur ces clubs professionnels
15:23et aussi renforcer la qualité de nos clubs, de notre championnat de Super 13.
15:28Les performances de l'équipe de France, quelles sont-elles depuis quelques années ?
15:31Parce que là on parle justement de la prochaine échéance, 2026, mais c'est encourageant ?
15:35Oui, c'est encourageant parce qu'aujourd'hui la France est la huitième nation mondiale au ranking international.
15:43Nous sommes à la huitième place. Il y a un niveau très élevé pour les six premiers
15:53qui pour le moment ne me semblent pas accessibles.
15:56Quelles sont-elles ces nations ?
15:58L'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Angleterre, la Letonga, Samoa, Papouasie-Nouvelle-Guinée.
16:06Parce qu'ils sont dans un système hémisphère au sud très structuré, très exigeant
16:12que nous n'avons pas dans l'hémisphère au nord.
16:14Pas encore.
16:15Pas encore, c'est vrai.
16:17Donc c'est vraiment un cercle qui est assez fermé pour le moment.
16:22Nous l'enjeu il est simple, nous allons aller à la Coupe du Monde 2026
16:27avec un premier objectif de quart de finale.
16:30C'est-à-dire d'avoir des performances dans les matches de poules
16:35qui soient dignes d'une volonté de gagner des places à ce ranking international.
16:44Évidemment, quand on connaît ensuite les problématiques,
16:47si on tombe avec deux nations du top 4 dedans, ça va être vite réglé.
16:51On va faire les meilleures performances possibles, mais la route sera difficile.
16:57Par contre, si le tirage est plutôt clément, l'objectif des quarts de finale est important.
17:04Sur une rencontre, prendre un moins bien classé peut déboucher sur quelque chose d'intéressant.
17:10En tout cas, c'est l'objectif que l'on m'a donné à nos garçons, à nos filles
17:14et évidemment à nos joueurs en fauteuil qui, par contre, sont second au ranking international,
17:22deux fois champions du monde.
17:24C'est un niveau qui est très intéressant et que nous nous disputons avec nos amis anglais.
17:32Jonathan, je saisis la balle au bon.
17:36Les performances de l'équipe de France de rugby fauteuil à 13 et à 15 sont très fortes.
17:43Capitaine de l'équipe de France à rugby à 15 et co-capitaine à 13.
17:49Les prochaines échéances, les prochaines envies, quelles sont-elles ?
17:53Avec le rugby à 13 de fauteuil, ça va être vraiment multiple.
17:57On va avoir une tournée aux Etats-Unis qu'on va pouvoir élaborer et peaufiner,
18:02en tout cas avec la fédération, en vue de cette échéance de la Coupe du Monde
18:08où le seul objectif que l'on va se fixer, c'est d'aller remporter la plus belle des coupes.
18:16Elle nous a filé entre les doigts en 2022 face à des redoutables anglais chez eux.
18:21On a à cœur vaillant d'aller chercher la plus belle des places avec un groupe qui s'est illustré à Saint-Lô
18:28face à ces redoutables anglais qui ont été champions du monde, mais on les a gagnés sur le match retour.
18:33Ce groupe vit très bien et on aura vraiment à cœur d'aller chercher cette place.
18:39Pour le rugby fauteuil paralympique, on aura aussi de grandes ambitions d'aller chercher de nouveau un titre européen
18:48qui va arriver dans deux mois et surtout la première médaille peut-être internationale aussi dans deux ans.
18:53C'est tout ce qu'on souhaite.
18:54Avant de passer à Fedeba, la deuxième partie de cette émission du Club Sport en France,
18:59Jacques, je voulais aussi qu'on évoque la pratique féminine.
19:01Justement, on en a parlé. Comment se porte l'équipe de France de rugby fauteuil à 13 féminins ?
19:05L'équipe de France est à la quatrième place au niveau du ranking.
19:09Elle est qualifiée pour la Coupe du Monde 2026.
19:13Elle est en phase de travail permanent pour réussir à atteindre des objectifs importants,
19:21même s'il y a des nations qui se détachent et on est un peu en retrait.
19:27En tout cas, il y a un travail et une planification importante qui se mettent en place,
19:32notamment avec pas mal de stages aux Crêpes de Toulouse.
19:36Ce sont des filles qui sont très motivées par ce projet.
19:40C'est une bonne nouvelle. J'ai parlé tout à l'heure d'Avo Mark.
19:43On a consacré une émission sur le rugby fauteuil féminin et son développement.
19:47Avec Riad Salem, il y a aussi cette envie-là.
19:50Je pense qu'effectivement, il y a beaucoup de choses qui se mettent en place pour la pratique,
19:56que ce soit pratique inclusive pour les valides ou pour les para-athlètes.
20:00On va passer à Fedeba, puisque j'en parlais sur l'avenir de cette discipline,
20:05sur les perspectives aussi, sur la médiatisation avec Sport en France,
20:08entre autres notamment. C'est tout de suite.
20:15Dans Fedeba, Dominique, on va peut-être se projeter aussi sur le développement
20:20de cette pratique rugby fauteuil et aussi le sport santé.
20:27Je voulais en savoir un petit peu plus là-dessus.
20:29Ça fait partie vraiment des axes de développement ?
20:31Oui, bien sûr, parce que c'est une préoccupation majeure
20:37que d'offrir une pratique aménagée à tout le public.
20:43Nous avons un joyau dans notre portefeuille de compétences
20:50qui s'appelle le Silver 13 équilibre.
20:53Le Silver 13 équilibre, c'est une pratique aménagée
20:57qui est à base de rugby athlètes déstructurés,
21:00qui accompagne le vieillissement de la personne
21:05en limitant autant que férocement possible le déclin cognitif et fonctionnel,
21:11en tout cas en retardant les effets du déclin cognitif et fonctionnel.
21:15C'est aujourd'hui une discipline sportive qui est l'objet d'une thèse de doctorat
21:20qui tente d'approuver que c'est l'activité qui serait la mieux placée,
21:25y compris dans le dépistage précoce du déclin fonctionnel et cognitif,
21:30pour les personnes qui n'auraient pas consulté pour des maladies dégénératives apparentes.
21:37C'est une vraie richesse d'avoir cela.
21:40Si je prends un exemple, vous savez que la particularité du rugby à 13,
21:44c'est le tenu, c'est-à-dire que quand on est plaqué,
21:47on peut conserver le ballon cinq fois,
21:49la sixième fois on le rend à l'adversaire, mais pour cinq fois,
21:52la remise en jeu se fait en talonnant la balle.
21:55– Il n'y a pas de mêlée, c'est ça ?
21:57– Il y a des mêlées, elles sont plus maintenant simulées,
22:00c'est plus des regroupements de terrain que des phases de conquête,
22:03mais rien n'interdit que ce soit une phase de conquête par ailleurs.
22:06Et donc, jouer ce tenu, c'est se mettre en appui unipodal,
22:10et donc déjà avec un certain équilibre, avoir une inclinaison vers le bas,
22:14poser le ballon, le talonner, etc.
22:16Chez des personnes vieillissantes, ce maintien de l'intégrité physique
22:22et cognitive permet aussi de reculer la perte d'autonomie.
22:26C'est vraiment quelque chose qui est très important,
22:29qui est une spécificité du rugby à 13,
22:32à la fois dans la complexité de sa mise en œuvre
22:35et les résultats que ça procure.
22:38– Intéressant, effectivement, ce volet aussi,
22:40parce qu'on sait que sur Sport Enfance, on parle beaucoup de compétition,
22:43et c'est ce que je veux aborder aussi,
22:45le côté sport santé, le volet sport santé est très important pour la fédération.
22:48– Très important, et puis c'est aussi une façon d'avoir des licenciés nouveaux,
22:52quand je parlais tout à l'heure des populations.
22:54– Ça fait partie de l'objectif.
22:55– Absolument, en tout cas c'est une activité qui se développe bien
23:00et qui s'inscrit finalement dans les politiques publiques importantes,
23:05puisqu'on sait que le modèle par exemple d'accompagnement des budgets
23:10des clubs sportifs par les collectivités territoriales
23:13va arriver au bout du modèle.
23:15Voilà, et donc ça c'est une façon de contribuer aux politiques publiques
23:19dans un territoire donné qui permet d'avoir des relations nouvelles
23:23avec les collectivités, ça c'est aussi intéressant de ce point de vue.
23:26– Pas mal, alors moi je voulais parler aussi de performance évidemment.
23:29Jacques, est-ce qu'on peut quand même estimer que les Jeux de Paris 2024,
23:33même si je sais que c'est un petit peu différent entre le rugby 15,
23:36rugby 13, rugby 9, rugby à 7,
23:39est-ce que ça a quand même insufflé une dynamique justement
23:41pour la suite côté compétition ?
23:43– On sent que c'était quand même la cause nationale le sport en 2024,
23:48qui a été concrétisé par les Jeux Olympiques,
23:50donc il y a eu un engouement, une énergie particulière.
23:53Ensuite malgré tout c'est quand même les sports olympiques qui ont été convoqués,
23:58mais je pense qu'il y a eu une énergie au niveau du territoire
24:02et un engouement vers le sport qui est quand même palpable
24:05même pour la Fédération Française de Rugby à 13.
24:08– Alors quelles sont les prochaines compétitions justement,
24:10autant au niveau européen qu'au niveau mondial ?
24:12J'ai cru comprendre que la Coupe du Monde arrivait.
24:14– Donc 2026 c'est une phase très importante pour nos trois équipes de France,
24:18un féminine par rugby 13 et donc les garçons.
24:23Ensuite il y a un championnat d'Europe 2026 pour notre équipe de France U19
24:28et tout au long de l'année 2025 on a des rencontres internationales
24:31pour notre équipe de France U17,
24:33notamment avec des test-matchs contre nos amis anglais
24:37que l'on bat régulièrement en U17 puisqu'ils ne nous ont pas battus depuis trois ans.
24:44– Ah oui c'est vrai qu'il y a aussi cette pratique justement,
24:46c'est important en tant que DTN justement de découvrir les pépites
24:49qui vont arriver donc U17, U19 et puis donc arriver en senior.
24:52– Ça fait partie effectivement d'un travail de détection
24:55mais aussi un travail transversal parce qu'on essaye de travailler
24:59avec toutes les équipes de France sur une forme de méthode, de format
25:02qui va permettre aussi aux sportifs quand ils passent d'une équipe de France
25:06à une autre de retrouver des repères et de rentrer plus dans le vif du sujet
25:10plus rapidement pour le staff et l'encadrement.
25:13Donc il y a un travail de transversalité, de compétences
25:16sur toutes les équipes de France, les cinq,
25:18pour mettre en place des repères et un travail commun.
25:21– Et puis ensuite il faut la médiatisation justement, c'est important,
25:24c'est en ça que Sport en France est là aussi.
25:27C'était important pour la fédération d'être présent dans les médias,
25:31à la télévision et de retrouver des compétitions ?
25:33– Oui, parce que pour retrouver cette place dans la culture sportive populaire
25:36évidemment il faut offrir des images.
25:39Sinon on n'existe que là où on est en place pour se développer.
25:44Donc ça c'était vraiment important, alors avec des difficultés évidemment
25:49puisque pour une fédération à la dimension de la nôtre
25:53le modèle économique est plus restreint que pour des grosses fédérations.
25:58Puisqu'il est plus restreint on a moins d'images
26:00et puisqu'on a moins d'images on a moins de partenaires économiques.
26:04Et donc comme on a moins de partenaires économiques
26:06on revient au point de départ.
26:08Donc l'idée c'était de rentrer dans ce cercle vertueux.
26:11D'abord l'an dernier nous avons produit 23 rencontres
26:15qui ont toutes été télévisées.
26:17Donc c'est quand même un effort important qui a porté ses fruits
26:20puisque cette année c'est le service public France Télévisions
26:24qui est venu nous voir en nous disant
26:26que nous sommes intéressés pour diffuser du rugby à 13 sur France 3
26:29pour commencer et peut-être après.
26:31Donc nous sommes en train de travailler cela
26:33et nous continuerons avec Sports en France bien entendu
26:37mais aussi avec Via Occitanie par exemple
26:40qui est un diffuseur local, régional sur notre base territoriale
26:46à produire du rugby à 13.
26:50Parce que c'est important encore une fois d'offrir des images
26:54d'un sport qui se bonifie d'année en année
26:57dans sa dimension de spectacle.
26:59Puisque là nous travaillons avec les clubs
27:01justement un format de diffusion standardisé
27:04de façon à avoir une vraie politique de diffusion.
27:08Ambition olympique ou pas du tout ?
27:11Oui mais c'est tellement compliqué.
27:13C'est tellement compliqué parce que si je prends le para-rugby 13
27:17c'est un sport valide-invalide.
27:19Donc pas éligible pour le paralympique
27:24En fait c'est inclusif mais pas pour aller soit au para soit au paralympique.
27:28On a souvent tort d'être en avance sur le temps sociétal.
27:30La preuve on l'amène encore.
27:32Mais c'est un combat qu'il faut mener.
27:34C'est un combat d'ailleurs que nous pourrions mener à plusieurs.
27:38Je pense que ça peut faire l'objet d'un rapprochement
27:42avec la Fédération Française de Rugby à 15 sur cette base-là
27:45qui a des moyens de développement dont nous ne disposons pas.
27:48Qui a des relais territoriaux dans des clubs un peu partout
27:51dont nous ne disposons pas.
27:53Par contre nous avons un savoir-faire, une compétence
27:56et une délégation sur ce para-rugby 13
27:58qui pourrait être une corbeille de mariée intéressante
28:02pour les deux fédérations.
28:04C'est bien dit.
28:05Jonathan justement il y a cette pratique en rugby fauteuil à 13, rugby fauteuil à 15.
28:09On peut tirer des bénéfices des deux pratiques justement ?
28:13Moi le premier je m'en inspire.
28:15Que ce soit sur les deux volets.
28:17Je pense qu'on a des images, des personnes fortes
28:21qui sont des ambassadeurs, des représentants
28:24mais surtout des grands sportifs, des grands champions.
28:26Donc oui de pouvoir en tout cas s'en inspirer
28:29mais également de pouvoir concilier, mutualiser, de travailler ensemble.
28:33Ça ne peut qu'amener ces équipes de France au-delà de la scène
28:36et que ça devienne finalement ces équipes de France
28:39des grandes équipes, des grands champions aussi qui ont un ressort.
28:43Donc moi je pousse vraiment aussi à l'idée de pouvoir reconstruire des projets comme ceux-ci
28:48et à travers toutes les formes de rugby.
28:50Bon et bien en tout cas c'est un beau message.
28:52Jacques un petit mot aussi justement sur ce développement.
28:55On en a parlé avec le président.
28:57C'est vrai que c'est important d'avoir dès tout petit finalement,
29:00t'es très jeune, d'avoir un réservoir qui arrive.
29:04Dans le projet de toute manière fédérale
29:06il y a aussi un accent très fort qui est donné sur le sport scolaire
29:10parce que le rugby à 13 est un sport spectaculaire
29:13mais il est aussi sécuritaire.
29:15Et donc c'est tout à fait l'activité qui peut être proposée
29:19dans nos écoles et nos collèges.
29:22Bon et bien on espère en tout cas Dominique
29:24que cette fédération puisse continuer de grandir
29:27et on espère qu'on a pu mettre en lumière justement suffisamment
29:31sur Sport en France et dans le club.
29:33Déjà de toute façon ce championnat et ses différentes compétitions
29:36donc Coupe du Monde 2026
29:38et puis on aura en France aussi, attention avant de conclure,
29:412028 je crois on aura également du rugby 13 fauteuils, c'est bien ça ?
29:45Alors nous sommes en train de construire une soumission
29:50à l'appel d'offres du board international
29:52pour candidater à l'organisation de deux Coupes du Monde
29:562028 pour les filles et 2029 pour les fauteuils.
30:00Ah c'est l'inverse, d'accord.
30:02Donc ça c'est ça.
30:03Et puis il ne faut pas oublier non plus
30:05dans cette perspective de rencontre à haute intensité
30:10et à fort enjeu que octobre et novembre 2025
30:17seront aussi importants puisque nous jouerons contre la Jamaïque
30:20à Albi le 25 octobre, le dernier match de qualification
30:24à la Coupe du Monde 2026, on n'y est pas encore à un pied
30:27mais il faudra battre la Jamaïque pour être le dernier représentant
30:31de l'hémisphère Nord à cette Coupe du Monde.
30:33Il y a de la pression effectivement.
30:34Il y a de la pression.
30:35Mais des défis.
30:36Et bien sûr.
30:37Et je crois qu'on a justement essayé de les montrer
30:39ces défis que ce soit en sport santé, en compétition
30:41et pour le développement de nouveaux adhérents.
30:44Merci beaucoup Dominique Ballou.
30:45Merci beaucoup Jacques Pla.
30:47Merci beaucoup Jonathan Hiverna.
30:48C'était un plaisir de mettre en lumière justement cette discipline
30:51qui est le rugby fauteuil et le rugby à 13.
30:54Donc tout simplement rendez-vous sur Sport en France
30:56pour suivre les compétitions.
30:58Donc hommes, femmes et fauteuils.
31:00Voilà pour tout savoir, vous avez justement l'adresse
31:03c'est tout, toujours, toujours ici sur Sport en France
31:06et nous sur le club Sport en France.
31:08Et bien on se retrouve dans deux semaines.
31:09A très bientôt.
31:10Salut !