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Le soulagement a été à la hauteur de la colère crachée, quelques instants plus tôt, par un Vélodrome agacé à force de ne pas reconnaître ses chouchous et de les voir pédaler dans la semoule : immense. Huit jours après la sortie de route à Auxerre (3-0), qui a vu Pablo Longoria camper les victimes collatérales, l'OM s'est remis la tête à l'endroit en disposant de Nantes (2-0) et en reprenant trois points d'avance sur Nice comme seul dauphin (lointain) du PSG. Mais l'essentiel se situe ailleurs, loin d'une course au titre qui n'aura été qu'une chimère : derrière les Aiglons, Monaco pointe de nouveau à six longueurs, Lille à huit.

Quatre minutes lui ont suffi pour forcer la décision, grâce à un but de renard signé Amine Gouiri (73), parfaitement servi par Valentin Rongier, et un autre de Mason Greenwood (77). Pour le plaisir du jeu, en revanche, on repassera. Les Olympiens ont longtemps bafouillé leur football, incapables de se montrer aussi inspirés qu'ils l'avaient été, par exemple, pour leur dernière représentation boulevard Michelet, où ils avaient étrillé Saint-Étienne (5-1). Quinze jours seulement se sont écoulés entre ces deux rendez-vous ; ils ont semblé une éternité tant Balerdi et ses camarades ont été méconnaissables, aussi bien individuellement que collectivement, trop imprécis techniquement et pas fichus de faire peser le danger sur la cage d'un Anthony Lopes qui ne sera jamais le bienvenu sur ces terres.

Avant de céder à deux reprises, le gardien des Canaris a dû attendre la 57e minute pour s'employer sur une frappe, déjà, de Greenwood pour le premier tir cadré des Marseillais. Dans la foulée, Geronino Rulli a sorti une parade dont il a le secret, devant Leroux (63), une parade qui vaut presque un but et a laissé les siens dans le coup.

L'OM, qui a perdu sur blessure Amir Murillo (22), avait encore la tête dans le sac, comme sonné par la semaine lunaire qu'il venait de vivre et comme s'il était incapable de prendre de la hauteur sur les événements extrasportifs pour se relever ; chaque coup de sifflet de Stéphanie Frappart provoquait l'ire des tribunes avant que celles-ci ne grondent, en chœur, devant un énième ballon renvoyé dans son camp au lieu d'aller droit au but. Jusqu'à cette ouverture lumineuse de Greenwood vers Valentin Rongier, encore remplaçant au coup d'envoi, passeur décisif vers Gouiri.


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