Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30, et bienvenue sur CNews jusqu'à 10h30.
00:056 semaines, 6 semaines pour effacer 57 ans d'accords entre la France et l'Algérie.
00:11Est-ce que François Bayrou bluffe ?
00:15Ou est-ce que la France mettra à exécution sa menace rayée d'un trait de plume
00:20les accords signés en 1968 qui permettent aux Algériens de venir, de travailler,
00:25de rester sur le sol de France selon des règles assouplies ?
00:296 semaines, un ultimatum. François Bayrou, le centriste.
00:33François Bayrou, l'homme qu'on présente parfois comme immobile.
00:36C'est lui qui monte au créneau pour dénoncer ses liens anciens
00:40qui unissent la France à l'Algérie si l'Algérie refuse de reprendre ses ressortissants.
00:46La ligne Retaillou a gagné.
00:48Jean-Noël Barraud, le ministre des Affaires étrangères, expliquait encore dimanche sur le plateau de CNews
00:53que l'épreuve de force ne servait à rien.
00:56Voici notre Schwarzenegger de la diplomatie renvoyé à sa langue de bois.
01:01Reste Emmanuel Macron, c'est lui pour finir qui devra prendre la décision
01:05puisque dénoncer les traités internationaux relève de sa compétence.
01:10Hier, curieusement, le Premier ministre a porté cette voix.
01:13Emmanuel Macron a évidemment donné son imprimature à cette déclaration.
01:196 semaines, on va voir ce qu'on va voir.
01:22Infos ou intox, saluons en tout cas cette fermeté dans la parole qu'on espère confirmer dans les actes.
01:30Il est 9h01, Chana Lusso.
01:329h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
01:45Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:46La barbarie du Hamas doit prendre fin.
01:49C'est la réaction d'Emmanuel Macron ce matin
01:51après l'annonce de la mort du dernier otage franco-israélien, Oad Yahaloumi.
01:56Ce père de famille avait 49 ans.
01:58Il avait été capturé le 7 octobre 2023 au kiboutz de Niros
02:02avec son fils Etan, libéré après 52 jours de captivité.
02:06Le corps d'Oad et ceux de 3 autres otages ont été remis à Israël cette nuit
02:11en échange de 600 prisonniers palestiniens.
02:14Joël, le Squarnek est attendu aujourd'hui à la barre.
02:17Un chirurgien accusé d'agression sexuelle et de viol sur 299 patients,
02:22essentiellement mineurs, sera longuement interrogé sur les faits.
02:26L'audience d'hier a été marquée par le témoignage de son ex-épouse.
02:29Pendant 5 heures devant les avocats des partis civils,
02:32elle a maintenu n'avoir jamais eu de soupçons sur son mari.
02:36Et puis le conclave sur la réforme des retraites commence aujourd'hui.
02:39François Bayrou demande aux partenaires sociaux de rétablir l'équilibre.
02:43D'ici 2030, il le dit dans une lettre qui leur est adressée,
02:46si au bout de 3 mois ils parviennent à un accord, même partiel,
02:49le Premier ministre s'est engagé à présenter leur texte au Parlement.
02:53Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
02:56Merci Chana Alousto, Virginie Giraud est avec nous, elle est historienne,
02:59vous la connaissez, elle est sur Europe 1 le week-end
03:02et elle pourra intervenir tout à l'heure bien sûr sur ce révisionnisme
03:05qu'on a vu dans la bouche d'un éditorialiste
03:08qui compare au radours sur glane avec ce qui a pu se passer en Algérie.
03:12C'est intéressant parce que tout le monde aujourd'hui
03:14prend parfois des lunettes de 2025 pour juger 1845
03:18et de faire des comparaisons oiseuses et d'expliquer que les nazis
03:22qui n'existaient pas en 1845, ce sont les français,
03:26ce sont les nazis qui se sont comportés comme les français.
03:31Mais surtout on ne devient pas historien en lisant une page Wikipédia
03:34et M. Appati nous l'a prouvé.
03:36Oui, c'est intéressant de le dire.
03:38Je salue notre excellent ami Olivier Dartigolle et je suis heureux.
03:42Mais oui, parce qu'on a tort parfois de s'énerver.
03:46Alors des pros et parfois une famille dysfonctionnelle, il y a beaucoup d'amour.
03:49Et moi je vous aime beaucoup et j'ai toujours tort quand j'élève le ton.
03:54Il ne faut jamais élever le ton et garder son sang-froid.
03:58Bonjour M. Thomas Bonnet.
04:00Bonjour Pascal.
04:01Non mais c'est la rédemption, c'est Pâques qui arrive.
04:05C'est l'esprit de Pâques.
04:07Philippe Bilger qui a donc réussi à éteindre son portable.
04:10Je suis toujours inquiet quand vous dites que je vous aime beaucoup.
04:14Mais vous avez tort.
04:15Parce que ça veut dire que juste avant on n'a pas pu parler.
04:18Je sais que c'est un sentiment qui vous est étranger,
04:20mais moi j'aime parfois les uns et les autres.
04:22Ça peut m'arriver M. Perpétuité.
04:24Vraiment ?
04:25Je vous assure.
04:26Je n'aurais pas pensé que la bienveillance était votre qualité principale.
04:31Vous voyez, vous avez tort.
04:33Pour une fois j'ai tort.
04:34Je sais que vous dites ça et que vous ne le pensez pas vraiment.
04:37Et puis M. Florian Bachelier qui est avec nous,
04:40qu'on présente toujours comme l'ancien casteur.
04:42Vous êtes ancien casteur à vie.
04:46Il faut trouver quelque chose de nouveau quand même après être ancien casteur.
04:49Il faut trouver un projet.
04:51Vous allez vous présenter à la mairie de Rennes ?
04:53Ce n'est pas prévu.
04:55Mais la politique c'est fini.
04:56Vous êtes avocat, je le rappelle.
04:58Je suis avocat et je suis également père de famille.
05:03Ça m'occupe pas mal de temps.
05:06Votre femme vous écoute.
05:07C'est pour ça qu'elle vous dit ça, j'imagine.
05:09Les pères sont obligés.
05:10Je suis père de famille aujourd'hui, bien sûr.
05:12Vous êtes terribles, les nouveaux pères.
05:15Vous avez le droit.
05:17On est tous pères.
05:18On l'a tous été.
05:19Il se trouve que Carole Gandon, ma compagne, mène l'opposition à la mairie de Rennes.
05:24Et que du coup, vous comprenez bien que...
05:26Ah oui.
05:28C'est pour ça qu'il n'intervient très peu.
05:30C'est le plus désastreux de la ville de Rennes.
05:33C'est quelque chose de moderne.
05:35Après, j'essaie.
05:36Avec la France Unie, on en avait parlé un tout petit peu.
05:38À l'heure de continuer à faire des propositions à la place politique.
05:41On en a peut-être besoin.
05:43Vous êtes un peu dans la position de François Hollande
05:46lorsque ses galettes royales étaient allées...
05:49C'est un compliment, bien sûr.
05:51À la présidence de la République.
05:54Et c'est tout à votre honneur, bien évidemment.
05:56On n'imagine pas une femme arriver en disant
05:58« Oui, bonjour, j'ai plein de diplômes, j'ai un métier, puis je suis mère de famille. »
06:01Mais c'est normal que vous vous occupiez de vos enfants.
06:03Est-ce que j'ai dit l'inverse ?
06:05Mais c'est un peu ça la présentation.
06:07En plus, il va se faire engueuler.
06:09Il pensait faire un acte de rédemption aussi en disant
06:12« Oui, je suis père de famille. »
06:14Il prend un tacle.
06:16Bon, je dois y aller. Je vous laisse.
06:18Vous verrez, j'adore taquiner les hommes.
06:19Mais ça va bien se passer, comme disait Derman.
06:21J'adore taquiner les hommes.
06:22Il y a des phrases qui s'en peuvent pas aller.
06:24Bon, on va être sérieux.
06:26Sérieux et grave.
06:28Parce que je viens d'écouter Rima Hassan.
06:30Et vraiment, je suis effondré.
06:32Parce que Rima Hassan, elle ne représente pas qu'elle.
06:35Elle représente un mouvement.
06:36Elle représente beaucoup de gens, parfois, qui pensent comme elle.
06:38Je retiens deux phrases qu'on va écouter.
06:40Elle a dit deux choses qui me paraissent horribles.
06:42Vous entendez bien, horribles.
06:441. Les Bibas n'ont pas été assassinés.
06:46Les Bibas.
06:48Comme elle parle, les Bibas n'ont pas été assassinés.
06:502. Le Hamas a une action légitime.
06:53C'est vrai.
06:54Le Hamas a une action légitime.
06:56Entendez la puissance et la force de cette phrase.
06:58Je ne sais pas s'il y aura des réactions.
06:59Je trouve ça...
07:01Je suis, comme tout le monde, entre le chagrin et la colère.
07:05Je voudrais qu'on écoute...
07:06C'est la prologie du terrorisme, non ?
07:08Je sais que M. Esposy a demandé à ce que ce soit poursuivi pour cela.
07:12Écoutons Mme Rima Hassan,
07:14qui était au micro de Jean-Jacques Bourdin tout à l'heure.
07:17Hier, funérailles de Chirik, Fir et Ariel.
07:22Oui.
07:23Assassinés ?
07:25Non.
07:26Non, pas assassinés ?
07:27Non.
07:28Non, parce que là aussi, la famille...
07:30Ni tués, ni assassinés, ni...
07:32Franchement, je regrette qu'on n'ait pas, à minima, fait une revue de presse sur le sujet
07:37avant d'ouvrir ce sujet.
07:39Je n'ai pas travaillé, Rima Hassan.
07:41Non, mais encore une fois, je ne sais pas qui prépare les fichiers,
07:43mais il faut peut-être revoir un peu la méthode.
07:45Il n'y a pas de fiches.
07:46Non, mais alors, on va revenir sur cette affaire.
07:49Figurez-vous que la famille Bibas elle-même a demandé aux autorités israéliennes
07:55d'arrêter notamment de commenter les circonstances de la mort des membres de sa famille,
08:00précisément parce qu'elle-même n'a pas reçu des informations officielles et claires
08:05sur les comptes rendus qui ont été notamment communiqués par l'armée israélienne.
08:09Et par ailleurs, il faut aussi soulever qu'aucun membre du régime israélien
08:13n'a été invité à ces funérailles.
08:16Et ce qui est plutôt...
08:17Ce qu'il faut relier...
08:18Parlons des enfants Bibas.
08:20Serait-il mort s'il n'avait pas été enlevé et séparé de leurs parents ?
08:24Bien sûr que non.
08:25Est-ce qu'il serait mort ?
08:26Bien sûr que non.
08:27Mais de la même manière que...
08:28Qui est responsable ?
08:29Mais alors, attendez.
08:30De la même manière que les 18 000 enfants palestiniens ne seraient pas morts
08:33si on n'avait pas un régime d'occupation, de colonisation imposé par le régime israélien.
08:37Je ne vous parle pas des 18 000 enfants palestiniens.
08:39Évidemment, tout le monde déplore.
08:41C'est un peu la raison de ma présence.
08:43Évidemment que tout le monde déplore leur mort.
08:45Je vous pose simplement une question.
08:47Est-ce que les enfants Bibas seraient morts s'ils n'avaient pas été enlevés et séparés de leurs parents ?
08:52Donc, laissez-moi poursuivre sur une question en réponse à celle-là.
08:56Est-ce qu'il y aurait eu le Hamas et les attaques notamment du CET si on n'avait pas une occupation illégale
09:02et un blocus illégal imposé à la bande de Gaza depuis des décennies ?
09:09Pour une fois, Pascal, je suis en train de m'interroger sur ma passion de la liberté d'expression.
09:17Je me demande si face à une telle irresponsabilité, à un tel cynisme
09:23et gangrené par une idéologie qui n'accepte pas l'ombre d'une contradiction,
09:29je me demande si parfois, il est vraiment utile de dialoguer
09:34alors qu'on ne peut pas malgré le talent de l'interludeur,
09:37je dirais, elle a dominé physiquement et cruellement l'entretien d'une demi-heure.
09:43Non mais c'est la question que vous posez, elle est essentielle pour tous les journalistes.
09:46C'est quelqu'un qui arrive sur ce plateau et qui dit que les chambres à gaz n'ont pas existé.
09:50Aujourd'hui, d'ailleurs, je crois que ça tombe sous le coup de la loi.
09:56Précisément, la phrase que je viens de dire tombe sous le coup de la loi et c'est heureux.
10:00La liberté d'expression, forcément, elle ne peut pas être totale, précisément, sur un sujet comme celui-là.
10:06Ce qu'elle dit là tombe sous le coup de la loi.
10:10Le fait de dire que le Hamas est un mouvement légitime,
10:13c'est la raison qui avait déjà conduit à une ouverture d'une enquête pour l'écologie du terrorisme.
10:17Donc, effectivement, elle pourrait se repoursuivre pour les propos qu'elle a dit ce matin.
10:21Florian Bachelier.
10:23Je pense au trait de Philippe qu'il faut entendre ça,
10:27justement parce que là, c'est la vérité toute nue de ce qui est devenu la France insoumise.
10:31Jean-Luc Mélenchon a insisté pour que cette dame soit en tête de liste
10:35pour envoyer un signal à un bout de communauté nationale dans ce pays.
10:41Oui, elle était septième, mais elle a été divisible.
10:43Il l'a mise en tête de rondelle entre guillemets,
10:48justement pour vendre ce discours-là.
10:51Et je trouve, c'est peut-être une espérance,
10:54mais j'ai l'impression que plus ça va, moins c'est supportable.
10:58C'est honteux, c'est ignoble, et je pense que c'est bien que les gens voient ça.
11:02Même physiquement, la réaction qu'a Mme Rima Hassan
11:08quand Jean-Jacques Bourdin lui parle d'enfants morts,
11:11tout est dit.
11:13Elle a le sourire.
11:15Oui, c'est ce que je dis.
11:17Vous avez raison que physiquement, il y a un message qui passe.
11:20Évidemment, on va reparler de la gauche,
11:24et comment la gauche, aujourd'hui, est-ce que vous allez entendre des voix
11:29pour condamner ce qu'a dit Mme Hassan ?
11:31De la même manière, d'ailleurs, que les voix de la gauche,
11:34on ne les entend pas sur tous les sujets, bien évidemment, Olivier Dartigold.
11:37Mais j'imagine, je vous connais d'ailleurs,
11:40et que vous devez être effondré lorsque vous entendez ça.
11:43À plus d'un titre, parce que d'abord, ça salit la cosque palestinienne
11:49qui peut être défendue par ailleurs,
11:51mais là, en la matière, c'est inacceptable.
11:55Je pense que ça tombe sous le coup de la loi.
11:57Je crois comme vous.
11:59Je pense qu'il peut y avoir là, sur Apologie du terrorisme,
12:04sur la non-dénonciation du 7 octobre
12:07et le fait de contester les conditions de la mort
12:11des enfants bibas et de la mère.
12:13Je pense qu'il y a un sujet judiciaire.
12:15Moi, je suis plutôt pour laisser parler et après contredire.
12:20Mais ça peut aussi jouer sur des esprits faibles ou mal orientés.
12:24C'est-à-dire qu'une telle exposition médiatique
12:27peut aussi lui apporter des soutiens.
12:30Et il y a en effet la nécessité à ce que la gauche qui ne partage pas ça,
12:35qui combat cette orientation, soit beaucoup plus courageuse.
12:39Et à ce stade-là, elle ne l'est pas.
12:41Moi, je pense que ça provoque chez nous des réactions
12:44qui ne sont pas les mêmes que dans l'électorat.
12:46Il se trouve que j'ai couvert des soirées électorales de la France insoumise.
12:49J'ai vu Rima Hassan.
12:50Il faut vraiment comprendre qu'elle a une aura aujourd'hui
12:52au sein de cet électorat qui est incroyable.
12:55Je crois que ce qui nous choque, nous,
12:56ne choque évidemment pas l'électorat de la France insoumise.
12:58Au contraire.
12:59Et donc, je m'interroge.
13:00En fait, elle échappe d'une certaine manière à notre débat politique.
13:02On n'a même plus forcément les mots pour qualifier ce qu'on dit.
13:05Ce que dit Thomas est extrêmement important.
13:07Ce que dit Thomas est essentiel.
13:09Je crois qu'elle séduit au-delà de ce qu'on peut imaginer.
13:12Je mettrais Europe Écologie-Les Verts, une partie d'Europe Écologie-Les Verts.
13:15Mais ça, je pense que celui qui a été militant socialiste
13:19ou militant communiste ne peut pas l'accepter.
13:21Et demain, il y aura à nouveau des fusions de listes.
13:25Mais non, il n'y en a plus.
13:27Je parle de l'électorat, pas des élus.
13:30Ils feront toujours des combinaisons, ils feront toujours des fusions de listes, etc.
13:34Mais pour un électeur communiste ou un électeur socialiste,
13:37de voir où est tombé ce qui se dit de gauche aujourd'hui dans ce pays,
13:44c'est insupportable.
13:45L'instant de vérité, je pense que les municipales devront avoir la clarification.
13:49Oui, Florian Bachelier, si à Dieu ne plaise,
13:53il y a un deuxième tour entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen,
13:57vous verrez que des gens comme Édouard Philippe et d'autres diront
14:01« Je préfère M. Mélenchon à Marine Le Pen. »
14:05Vous le verrez.
14:06Ou ils diront « Je m'abstiens. »
14:08Personne ne dira dans ce camp-là.
14:12Ce qui compte, ce sont les électeurs, et pas les élus.
14:16Mais la dynamique électorale est pour elle la fille.
14:18Vous, vous êtes ancien casteur, comme je le disais très justement tout à l'heure.
14:21Vous êtes un macroniste. En deuxième tour de la présidentielle...
14:25Je vais répondre à la question très clairement.
14:27Entre Mélenchon et Le Pen, vous faites quoi ?
14:30Je vais répondre ce que j'ai envie de répondre.
14:35Ce pays crève, cette classe politique...
14:37Donc vous n'avez pas répondu.
14:38Ce pays crève, juste 20 secondes, d'une classe politique paresseuse
14:43qui ne sait répondre au sujet à cette question-là
14:45que je suis à gauche, je suis à droite.
14:47Ce n'est pas ma question.
14:48C'est ma réponse.
14:49Eh bien, vous êtes...
14:51Sur les sujets...
14:52Et vous venez parler de courage.
14:54Non, non, non.
14:55Parce que le courage...
14:56Non, non, non.
14:57Sur les sujets régaliens, sur les sujets migratoires,
15:00à chaque fois, je suis extrême-droitisé, alors que je viens de la gauche.
15:04Et à chaque fois, on perd tout le monde,
15:07à partir du moment où on reste dans notre petit confort de salon à Paris,
15:12disant « Celui-là, il est de gauche, celui-là, il est de droite.
15:14Celui-là, il est de gauche, celui-là, il est de droite. »
15:16Et on choisit.
15:17Je ne choisis aucun des deux.
15:18Parle-nous.
15:19Je ne choisis aucun des deux.
15:20Ah, vous choisissez aucun des deux ?
15:21Non, non.
15:22Eh bien, dites donc.
15:23Et surtout, dans ma démonstration...
15:25Non, mais...
15:26Publicement...
15:27Non, vous êtes pareil, en fait.
15:28Dans ma démonstration, je dis que la classe politique
15:31ne peut plus rester composée d'éléments tels qu'ils sont,
15:34des grands pas d'école qui sont les mêmes profils, etc.
15:36Non, mais ça, c'est du...
15:37Et si on commence à dire aux gens pour qui ils doivent voter,
15:40comment ils doivent penser...
15:41Ça reste une liberté, Pascal.
15:43Ça reste une liberté de pouvoir voter ni pour l'un ni pour l'autre.
15:46On va juste faire ça, ça tue le débat à chaque fois.
15:48Florian Bachelier, une liberté.
15:49Vous n'allez pas parler tout le temps, on a compris.
15:51Juste, à chaque fois qu'on parle des sujets, par exemple,
15:53on va dire « Est-ce que vous êtes plutôt Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon ? »
15:56Non, ce n'est pas ça.
15:57Et on arrête le débat.
15:58Oui, mais au niveau du vote, le raisonnement...
16:01Non, mais écoutez.
16:03D'abord, j'ai dit en début d'émission que je ne m'énerverais pas.
16:05C'est vrai.
16:06Vous avez tenu 16 minutes.
16:08J'ai résolu 16 minutes.
16:10Raymond Aron disait...
16:12Oui.
16:14Toujours bien.
16:17Comment dire ?
16:18On choisit le moins pire.
16:20C'est ça, le vote.
16:22Moi, je rentre en conflit toujours avec ceux qui ne choisissent pas.
16:28Entre Jean-Luc Mélenchon et...
16:32Est-ce que je peux terminer ma phrase ?
16:34Entre Jean-Luc Mélenchon et les talibans, je choisis Jean-Luc Mélenchon.
16:39Je choisis toujours.
16:40Vous êtes sûr ?
16:41Ah oui.
16:42Bien sûr.
16:43Et les talibans, oui.
16:44Bien sûr.
16:45Toujours.
16:47Je choisis toujours.
16:49Donc, vous êtes d'extrême-gauche.
16:52Ne blaguez pas.
16:53Et vous, ce que je vous reproche...
16:55Ce que je vous reproche...
16:56Non, mais je suis retiré des affaires.
16:58Écoutez.
16:59C'est pas dans le jeu.
17:00Parlez pas tout le temps.
17:01Parce que vous n'avez aucun courage.
17:04La vérité, c'est que vous n'avez aucun courage.
17:05Non, mais ne dites pas ça.
17:06Aucun.
17:07Aucun courage.
17:08Je veux bien qu'on me plaisante deux secondes.
17:09Ah, mais je ne plaisante pas.
17:10Mais ce n'est pas vrai.
17:11J'ai expliqué.
17:12Mais non, mais ne dites pas ça.
17:13Mais si, vous n'avez aucun courage.
17:14Mais non, ce n'est pas vrai.
17:15Parce que vous renvoyez le Rassemblement...
17:16J'ai justement pas d'enjeu.
17:17Attendez.
17:18Est-ce qu'on peut vous parler ?
17:19Oui, oui.
17:20Vous renvoyez le Rassemblement National...
17:21N'envoyez pas des anathèmes comme ça.
17:22Ce n'est pas sérieux.
17:23Ce n'est pas un anathème.
17:24Ce n'est pas bien.
17:25Mais ce n'est pas un anathème de dire que vous n'avez pas de courage.
17:26Vous n'avez pas de courage.
17:27Vous ne savez pas d'où je viens.
17:28Mais peu importe.
17:29Ce n'est pas sérieux de faire ça.
17:30Je suis très sérieux.
17:31Mais non.
17:32Entre renvoyer le Rassemblement National et la France Insoumise, pour moi, et dire que
17:36c'est pareil, ce n'est pas pareil.
17:38Est-ce que c'est...
17:39Est-ce que j'ai dit ça ?
17:40Si, mais vous ne choisissez pas.
17:41J'ai dit qu'on tue le débat politique.
17:42Vous ne choisissez pas.
17:43Je vous pose une question simple.
17:44Mais il y a un homme politique et vous ne voulez pas répondre.
17:46Elle n'est pas simple.
17:47Non, on va se fermer la parole.
17:48Elle n'est pas simple.
17:49Mais elle est très simple.
17:50Elle est très simple.
17:51Mais non, on tue le débat politique à chaque fois avec ça.
17:52Elle est très simple.
17:53On ne tue rien.
17:54C'est paresseux.
17:56C'est vous qui décidez de ça.
17:57Ça fait 20 ans, par exemple, on ne peut pas parler des sujets migratoires parce que quand
18:00on parle des sujets migratoires, on dit vous êtes le pénis désormais.
18:03C'est vrai ou pas ?
18:04Aucun rapport à l'exclusion.
18:05Mais bien sûr que si.
18:06On vous met dans des cas.
18:07Aucun rapport à l'exclusion.
18:08Et on n'accepte pas la nuance et parfois le combat politique.
18:13Aucun rapport à l'exclusion.
18:14Le vrai courage dans le combat politique, et je suis retiré des affaires, donc je n'ai
18:17pas d'enjeu par rapport à ça.
18:18Le vrai courage dans le débat politique, c'est de proposer des voies alternatives.
18:22Et ce n'est pas de se limiter, de se cantonner à une classe politique qui propose des choses
18:25qui se passent.
18:26Aucun rapport avec ce que je dis.
18:27Tout ce que vous dites, je souscris.
18:28C'est un rapport avec le courage.
18:29Tout ce que vous venez de dire, je souscris.
18:31Vous avez 100% raison sur tout ce que vous avez dit.
18:34La nuance, tout ça, ça n'a aucun rapport avec un choix entre un candidat et un autre.
18:37Aucun rapport.
18:38Vous le savez bien, d'ailleurs.
18:39Jean-Rémi Bachelet admettait juste que le macronisme s'est aussi beaucoup construit
18:42justement en opposition à, plus que par adhésion à des idées.
18:45Je ne suis pas membre de l'ONU.
18:47J'ai une fidélité au président de la République parce que c'est lui que j'ai choisi et pour
18:52qui j'ai voté en 2017, en 2022.
18:54Je ne fais pas partie de l'ONU.
18:56Et il me semble, rien que le fait de venir sur ce plateau, et vous le savez très bien,
19:01c'est le cas pour Maude Bréjon par exemple, on vous qualifie d'extrême droite.
19:05Donc si je viens en disant, en plus, évidemment, entre M. Mélenchon et Mme Le Pen, je choisis
19:11la moins pire, c'est Mme Le Pen, c'est fini.
19:13On ne parle plus, on n'écoutera plus ce que je dis sur l'immigration, que je travaille
19:16depuis des années.
19:17En fait, qui dit ça, le petit cercle médiatique ?
19:19Vous venez m'expliquer qu'il fallait être en marge du cercle médiatique.
19:22Laissez-moi terminer une phrase quand même.
19:25Je veux dire, personne ne vous reprochera à Rennes d'être venu sur ce plateau.
19:29Vous plaisantez ?
19:30Personne.
19:31Mais vous plaisantez ?
19:32Dans une dimension populaire, non ?
19:33Dans les marchés, non ?
19:34Oui, tout à fait.
19:35Personne.
19:36Vous ne me laissez pas bien.
19:37Rennes vote à 37% pour Jean-Luc Mélenchon à la dernière présidentielle.
19:40C'est comme Nantes.
19:41Il était membre des jeunesses barristes.
19:43C'est un anarchiste barriste.
19:46Ce n'est pas juste qu'on me le reproche, c'est qu'on menace ma famille, en fait.
19:50Vous menacez votre famille parce que vous venez sur le plateau.
19:53Bien sûr, ça fait partie des éléments.
19:55Vous disiez tout à l'heure que...
19:57Déjà, quand vous êtes macroniste, vous êtes de droite pour la gauche.
20:00Pour une partie de la gauche.
20:01En plus, je viens de la gauche, donc je suis un traître.
20:04Et quand vous êtes de droite, macroniste, c'est de droite.
20:10Et quand vous êtes de droite, macroniste, c'est de gauche.
20:13Quand vous venez sur le plateau de CNews, du groupe Bolloré, du méchant groupe Bolloré,
20:17vous êtes immédiatement éthique.
20:21Mais encore une fois, pas d'exemple.
20:23Il y a un camp plus dangereux que l'autre.
20:25Ça démontre tout ce que vous venez de dire.
20:27Ça démontre tout à fait qu'il y a un camp qui est dangereux aujourd'hui.
20:29Je crois que si vous m'avez...
20:33Écoutez attentivement, vous avez un bout de réponse dans ce que j'ai dit.
20:36Bon, écoutez, en tout cas, ça nous fait plaisir que vous soyez là.
20:39Et il n'y a pas d'anathème, au contraire.
20:42Non, il parlait de mon courage.
20:44Et puis il y a un courage de la nuance, je dirais.
20:47Oui, ben non, je ne l'ai pas.
20:49Être nuancé, c'est beaucoup plus courageux que d'être sa mère.
20:53Et la nuance du courage.
20:54Mais pardonnez-moi, je vais quand même le répéter.
20:56Non, mais je ne parle pas de vous, là.
20:57Mais j'espère que vous... D'abord, vous devriez parler de moi, ça me fait plaisir.
21:00Oui.
21:01Bon, sérieusement, il n'y a pas de rapport entre la nuance et la question que je pose.
21:05C'est pas incompatible.
21:07On peut être nuancé, vouloir que le débat le soit, etc.
21:10Mais quand tu as un choix à faire dans un deuxième tour, pour qui tu votes ?
21:13C'est tout ce que je pose comme question.
21:15Est-ce qu'on peut écouter Rima Hassan, un deuxième passage ?
21:17Je le lis pour Marine Lenson, parce qu'il est déjà 9h21 et on parle.
21:21On peut écouter Rima Hassan, Marine ?
21:23Rapidement, me dit-elle.
21:26Le développement du Hamas, la responsabilité, vous parliez de responsabilité.
21:29La responsabilité du développement du Hamas, c'est quand même très important de rappeler
21:32que ça faisait pleinement partie de la stratégie de Netanyahou
21:35et que vous avez Smotrich, qui est un ministre israélien,
21:38qui dit à la télé israélienne que le Hamas est un atout
21:41et que l'autorité palestinienne qui a embrassé la voie diplomatique
21:44et renoncé à la lutte armée est un fardeau.
21:46C'est ça, les gens à qui nous avons affaire.
21:48Et il n'y aurait pas eu, si vous voulez, les attaques du 7
21:51si on avait, un, tous, collectivement, fermé les yeux
21:54sur la nécessité d'avoir une perspective politique pour le peuple palestinien.
21:59Parce que c'est dans ça que ça s'inscrit.
22:02Le développement du Hamas, ça s'inscrit dans la faillite politique du sujet palestinien.
22:06Et sur ça, tout le monde a une responsabilité.
22:09Et il serait temps de le reconnaître.
22:11Et à le carillon d'Europe 1, Florian Bachelier est avec nous
22:15et je le remercie grandement.
22:17Vous avez les amitiés de Vincent Moscato, qui est en train de nous écouter
22:20et que je salue et qui apprécie.
22:22C'est un ancien bon joueur de rugby.
22:24Et surtout, un excellent, aujourd'hui, animateur de radio.
22:28C'est pas du flan.
22:29Monsieur Tomahil.
22:32Transition est toute faite vers la radio.
22:34Évidemment, la radio.
22:35Et alors là, vous avez de la chance.
22:37Parce que je sais qui vous allez recevoir.
22:39La grande Mireille Dumas.
22:41L'immense.
22:42Et c'est vous, en plus, qui allez lui poser des questions.
22:44C'est ça qui est bizarre.
22:45Je vais interviewer la plus grande intervieweuse de France.
22:48Elle est avec vous, déjà, Mireille Dumas ?
22:50Non, elle arrive. Elle n'est pas là encore.
22:52Il y a une séquence formidable.
22:54Mireille Dumas, un jour, je crois que c'était Lou Kini,
22:56qui faisait ça, comme ça, sur le plateau.
22:58Il était interrogé, etc.
22:59Et elle lui dit, pourquoi vous faites ça ?
23:01Je me souviens.
23:02Et ça faisait sens.
23:04Donc, vous allez essayer de psychanalyser.
23:06Mais, sachez qu'on ne psychanalyse jamais un psychanalyste
23:09de la même manière qu'on ne séduit jamais un séducteur.
23:14Impossible de vous séduire, alors.
23:19On ne séduit jamais un séducteur.
23:21Ceux qui ont tenté ça avec Emmanuel Macron,
23:23ils se sont plantés.
23:26Oui, le séducteur, il voit tout.
23:28C'est normal.
23:29Je prends des notes, Pascal.
23:31Écoutez, vous me les rendrez.
23:34À tout à l'heure.