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00:00Vous écoutez Culture Média sur Europe en 9h30 11h avec Thomas Hill et ce matin Thomas vous recevez
00:05Chris Keller des G-Squad, des Franck Delay, des 2B3. Ensemble ils ont créé Génération Boy's Band
00:12pour leur album adulescent. Un album qui est déjà disponible et ils sont aussi en tournée dans toute la France.
00:18La nouvelle version du tube de G-Squad, Rétinque de Toi, sur votre album. Franck Delay, vous avez pensé à monter Génération Boy's Band.
00:36Le premier auquel vous avez pensé, c'est votre concurrent de l'époque, Chris Keller ?
00:40C'était la seule personne qui pouvait éventuellement correspondre à ce que je recherchais. C'est-à-dire que Chris était le chanteur vocal de ces années.
00:49C'était le meilleur d'ailleurs pour moi. C'est celui qui avait la plus belle voix ? Oui, carrément, rien à voir.
00:53Ça fait plaisir ça Chris. Ok, ça ça vaut un petit billet.
00:58C'est vrai que vous étiez au-dessus des autres. Il est encore progressé, c'est ça le pire. C'est qu'aujourd'hui il est… On essaye. C'est une super voix.
01:04Attention, il y a un live après. On va vérifier ça sur pièce.
01:09Alors évidemment, dans votre album, vous reprenez aussi ce tube des To Be Free.
01:20On écoutera tout à l'heure en live la nouvelle version qui est très différente, avec un rythme beaucoup plus doux.
01:26Est-ce que ça veut dire aussi que les chorégraphies, parce que j'imagine que vous allez toujours faire des chorégraphies sur scène, sont moins rythmées ?
01:33Est-ce que vous ne l'avez pas fait pour ça ?
01:35C'est du yoga maintenant.
01:39C'est pas prévu, on veut vraiment séparer les deux concepts.
01:42On a fait le contre-pied de faire des chansons beaucoup plus nostalgiques, plus langoureuses, avec beaucoup de cordes et tout ça, des pianos.
01:47Donc là, ça serait des chorégraphies un peu Zarbis, tu vois, en mode poulpe.
01:52Ça serait un peu bizarre.
01:54Et alors Franck Delay, reprendre vos chansons sur scène, est-ce que c'est pas aussi un peu rendre hommage à votre copain Philippe Nicolic qui a disparu ?
02:02On a tout le temps de pensées pour lui. À chaque concert, il y a toujours des dédicaces, tout le temps, tout le temps.
02:06Évidemment, quand on chante « Partir un jour », les gens pensent toujours à Philippe aussi.
02:09D'ailleurs moi, quand on dit « To be free », les gens pensent à Adèle et Philippe tout le temps.
02:12Et Adèle justement, où est-ce qu'il en est ?
02:14Adèle, il va très bien, il est courtier dans l'aviation de luxe, il habite près de la frontière suisse, ça se passe très bien pour lui.
02:21Et il n'avait pas envie de vous rejoindre dans ce projet ?
02:23Non. Adèle, ça fait 23 ans qu'il est arrêté et qu'il n'a plus envie de faire ce métier.
02:28Il n'a plus envie de faire ce métier ?
02:29Non.
02:30Pourquoi ?
02:31Parce qu'il a eu beaucoup de difficultés. On s'est pris vraiment un raz-de-marée, un tsunami.
02:37Et il a eu du mal à redescendre. Il a eu du mal à redescendre et il a vraiment essayé d'effacer ça de sa vie quelque part.
02:44Je sais qu'il n'a plus de disque d'or chez lui, il a tout laissé à sa mère et il n'a plus rien dans ce qui concerne les « To be free ».
02:48Parce qu'on ne se rend pas bien compte à quel point ça a pu être violent pour vous à l'époque, ce qui vous est arrivé.
02:53Ça a été très solide.
02:54Il fallait être solide, oui.
02:55Vous étiez très jeune ?
02:57On avait 22-23 ans. Et c'est tellement une déferlante d'amour, de...
03:05De haine aussi, tu peux le dire.
03:06Oui, aussi, mais il y avait quand même 90% d'amour.
03:09Oui, mais il faut le dire quand même.
03:10Il n'y avait pas les réseaux sociaux à l'époque. Vous n'aviez pas cette violence des réseaux sociaux.
03:14Mais vous aviez une violence physique, c'est-à-dire les gens essayaient d'arracher vos cheveux, vos vêtements, votre peau.
03:21Moi, je trouvais ça rigolo, parce que je n'avais pas vu ce qu'a vu Chris.
03:25Mais moi, je prenais le contre-coup de dire que c'était génial ce qui se passait.
03:29Tout cet engouement, toute cette folie autour de nous.
03:31Peut-être parce que tu étais avec des potes d'enfance.
03:33Ce n'est pas pareil.
03:34On se sent plus en sécurité, peut-être.
03:36Il ne faut pas oublier que Chris, il ne pouvait pas les blairer, les autres.
03:39Non, mais voilà, c'est comme des collègues de travail.
03:42Je ne sais pas comment vous entendez ici.
03:43Oui, c'est parfait.
03:44Mais ce n'est pas le cas partout.
03:46Et nous, c'était vraiment des collègues de travail.
03:48Il n'y en a qu'un avec qui je suis resté en contact.
03:49C'est Marlon qui habite au Portugal maintenant.
03:52Avec les autres, c'était tendu ?
03:54Ce n'est pas que c'était tendu.
03:55C'est une relation cordiale de potes de travail.
03:58Et ça finit tendu.
04:00Chacun avait son garde du corps à un moment donné.
04:02Oui, c'était un peu particulier.
04:04Ah oui, c'est allé loin.
04:06Il y a eu des échouforées.
04:08Des hauts et des bas.
04:10D'accord, très bien.
04:11Et alors, dans Adouillessant, vous reprenez d'autres tubes des Boys Band,
04:14comme celui-ci que j'adorais à l'époque.
04:18Mon amour, ton souvenir me poursuit encore.
04:24Nicolas Caron.
04:25J'ai l'impression que c'est tous.
04:26Je les ai tous.
04:27Je les avais en poster.
04:29Chris était en poster.
04:32Moi, j'étais au Groupe Zappa.
04:34Mais j'avais son poster aussi, chez moi.
04:36Bien sûr.
04:37C'est ça, j'ai mort.
04:38Alias, ils sont arrivés un peu plus tard que vous.
04:40Ils sont arrivés un petit peu plus tard, oui.
04:42Et vous vous regardiez beaucoup les uns les autres ?
04:44Nous, on ne regardait personne.
04:47Nous, on était obligés.
04:48Il n'y avait que To Be Free partout.
04:50Partout où tu poses ton regard, la table de la cuisine, il y a To Be Free.
04:53Ils étaient partout.
04:54Ils écrasaient un peu la confiance.
04:56C'est vrai que c'était très fort.
04:57Est-ce qu'il vous a donné envie de reprendre tous ces tubes,
05:00y compris Baila, Daliha ?
05:02Est-ce que c'est la nostalgie ambiante ?
05:04Vous ressentez ce plaisir des gens à se replonger dans toute une époque ?
05:08Oui, c'est certain.
05:10Ce qui est clair, c'est que c'est multigénérationnel.
05:12On est vraiment charniers.
05:14Les mamans des fans de l'époque, les fans ont eu des enfants.
05:17Donc, on a vraiment le panel complet de la famille qui viennent au concert,
05:21qui nous écoutent et qui nous regardent avec vraiment des paillettes dans les yeux.
05:25Et ça fait vraiment plaisir.
05:27Moi, je ne remercierai jamais assez Franck d'avoir eu l'idée de recomposer ce groupe.
05:31Et ça fait maintenant 11 ans qu'on est ensemble très régulièrement
05:34pour travailler sur Génération Boss Band.
05:36Et c'est vraiment un plaisir.
05:37Et vous faites des tournées.
05:38Vous faites partie aussi des tournées Born in the 90's
05:41où vous êtes les têtes d'affiches.
05:43Quel âge a le public en général ?
05:46Il a plus de 35 ans en général.
05:4835-55 ans.
05:49C'était les ados de l'époque.
05:51Donc, c'est très marqué sur une tranche d'âge comme ça.
05:53Ça doit vous faire du bien quand même tout ce revival.
05:57Parce qu'on le disait, ça a quand même été une période pas simple.
06:00Alors, il y a eu le moment de la montée et le moment de la descente aussi.
06:03Moi, je me dis, c'est surtout ça qui a dû être difficile pour vous.
06:05C'est quand tout ça s'est arrêté.
06:06Parce que j'ai eu l'impression que ça a été très soudain.
06:09Que tout d'un coup, on a dit bon, allez, les Boys Band, c'est terminé.
06:12On passe à autre chose.
06:13Il y a une autre mode qui arrive.
06:14Comment vous l'avez vécu ?
06:15Nous, on l'a vécu un peu différemment.
06:16Parce que nous, les 2B, on avait cassé notre contrat avec la Maison Disque.
06:19On est partis aux Etats-Unis pendant deux ans presque
06:21pour faire un album avec Desmond Child.
06:23Donc, on est revenus.
06:24Effectivement, on n'a pas eu le succès escompté de notre album américain.
06:28Et tout doucement, ça a été...
06:30Puis vous, il y a eu le sitcom aussi après.
06:32Il n'y avait pas que les albums.
06:33Non, le sitcom, c'était en 98.
06:34Ah, c'est avant le deuxième album.
06:35Desmond, c'était 2000-2001.
06:38Donc, on est revenus avec un single qui s'appelait Even If,
06:40qui a été joué un petit peu, mais on avait du mal.
06:43Et puis, Philippe, ça devenait tendu entre nous aussi
06:46parce qu'on avait envie de faire autre chose.
06:47Philippe, il était sur Navarro.
06:49Et puis, on était des potes d'enfance qui travaillaient ensemble.
06:53On était H24 ensemble.
06:54On a même habité ensemble à un moment donné.
06:56Donc, à un moment donné, on avait voulu faire notre propre parcours.
06:59Chacun son chemin.
07:00Il y a un jour, vous avez pris une bière à trois en disant,
07:01allez, c'est la dernière.
07:02Non, pas une bière, c'est sûr que non.
07:04À l'époque, non.
07:07Ça s'est filoché tout doucement.
07:09Et puis, à un moment donné, on s'est dit, on arrête.
07:11Et vous, les G-Squad ?
07:12Moi, nous, à côté, on n'a rien à raconter par rapport à To Be Free.
07:15Il y a un moment où ça s'est arrêté quand même.
07:17Oui, effectivement, ça s'est étiolé tranquillement.
07:20On a fini à deux avec Marlon.
07:22On faisait des dates à deux.
07:23Et effectivement, tout l'aspect audiovisuel s'est arrêté assez nettement.
07:28Mais nous, on a continué à faire beaucoup de concerts après,
07:30pendant presque deux ans.
07:31Et puis, ça s'est terminé comme ça, tranquillement.
07:35Aujourd'hui, vous êtes en tournée un peu partout.
07:37À Nice, à Villevaudet, au Berchicourt, sur Rennes, Choisis-le-Roi.
07:41On va donner quelques dates dans un instant.
07:43Et puis, on va vous écouter en live dans ce studio.