• il y a 14 heures
Michaël Youn est dans Small Talk avec David Castello-Lopes pour un épisode inédit !

Vous apprendrez qu’il a perdu plusieurs dents dans une bagarre, que Youn n’est pas vraiment son nom de famille, vous découvrirez ses secrets de jeunesse éternelle, et bien plus encore...

Small Talk est diffusé le mercredi toutes les deux semaines sur Youtube et sur votre plateforme de podcasts préférée, abonnez vous pour ne rater aucun épisode :⁠ https://audmns.com/gATkzsA⁠

"Le Jardinier" avec Jean-Claude Van Damme et Michaël Youn, c’est dispo sur Prime Vidéo le 10 janvier prochain.

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Amusant
Transcription
00:00:00Quand est-ce que t'as décidé de t'appeler Youn ?
00:00:01T'as des infos sur ta conception.
00:00:02T'as pas fait des belles rencontres en garde à vue ?
00:00:03Tu faisais quoi dans la vie quand t'avais 4 ans ?
00:00:05Maternelle t'avais pas de meuf.
00:00:06Quel type de nourriture fait jouir ton visage ?
00:00:08Râteau ? Pas de râteau ?
00:00:09Ah si !
00:00:10Râteau, des râteaux.
00:00:11Tu peux raconter un râteau frontal ?
00:00:12Les râteaux je m'en souviens pas hyper bien.
00:00:14Mais si t'es prêt, je peux t'en raconter ma première fois.
00:00:17T'as ton... ta première...
00:00:19Pas ta première gaie, non.
00:00:20Ta première...
00:00:20La première fois où j'ai fait l'amour.
00:00:27Salut, c'est moi le mec Smalltalk.
00:00:29Je parle jamais mais je suis là depuis le début.
00:00:30J'ai tout vu, tout entendu.
00:00:32Et aujourd'hui, je prends enfin la parole pour vous dire merci.
00:00:35Merci de suivre ce programme qui nous permet de recevoir des invités
00:00:38pour parler de tout sauf ce pourquoi ils sont connus.
00:00:40Et si vous, c'est l'inverse ?
00:00:41Si vous aimez bien parler de ce pourquoi vous aimeriez être connu ?
00:00:44Si vous avez plein de projets en tête ?
00:00:46Alors laissez-moi vous parler de Squarespace,
00:00:48le partenaire qui nous accompagne sur cet épisode
00:00:50et nous permet de continuer de faire des smalltalks de qualité.
00:00:53Squarespace est une plateforme de sites web tout en un
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00:01:03avec un kit de design qui permet à tout le monde de faire des choses super jolies.
00:01:06Moi, par exemple, j'ai fait un site qui customise des mugs.
00:01:09Comme ça, à chaque épisode de smalltalk, je mets le nom de l'invité dessus.
00:01:12Avec Squarespace, vous pouvez même augmenter l'engagement de votre audience
00:01:15et générer des ventes, quels que soient vos produits.
00:01:18Moi, par exemple, ce qui m'intéresse, c'est les mugs.
00:01:20Mais vous, vous pouvez faire autre chose.
00:01:21C'est ce que vous voulez.
00:01:22C'est pas obligé d'être des mugs.
00:01:24Ça peut être, je sais pas moi, des grandes tasses
00:01:27avec une petite anse sur le côté et un petit dessin devant.
00:01:29OK, c'est un mug.
00:01:30J'ai pas d'autres idées, mais vous, vous en avez.
00:01:32Et c'est super facile de les mettre en avant grâce à Squarespace.
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00:01:38Smalltalk10, voire conditions en description de la vidéo.
00:01:41Et tout de suite, votre smalltalk.
00:01:45C'est la première fois que je te vois en vrai de ma vie.
00:01:47Ouais, t'as un visage totalement équivalent à avant, en fait.
00:01:51Il y a un sens de dégradation.
00:01:53Est-ce qu'on peut s'arrêter là?
00:01:54Parce qu'après, je vais forcément dire de la merde.
00:01:56Le mieux, c'est de s'arrêter là.
00:01:58Merci d'avoir suivi Smalltalk.
00:02:00Mais il y a une lisseur.
00:02:02Il y a une densité capillaire à peine modifiée.
00:02:06J'ai rien modifié. Tout est naturel.
00:02:07Oui, mais je veux dire, elle sait pas dégrader, quoi.
00:02:09Je me suis fait refaire quelques dents parce que c'est vrai
00:02:11qu'il y a eu quand même beaucoup de bagarres dans la vie et surtout beaucoup d'after.
00:02:15Et alors raconte une histoire de dents d'after.
00:02:18La plus débile.
00:02:19On est au ski à Val d'Isère.
00:02:24Je dois avoir 20, 21 ans.
00:02:28Et on était très loin de la boîte de nuit.
00:02:30Et Otsanou, forcément, il faisait froid.
00:02:33On était entre potes, etc.
00:02:34Et c'était chiant de marcher jusqu'à la boîte.
00:02:36Et là, il y a une ambulance qui s'arrête avec dedans des Anglais.
00:02:39C'était en fait une ambulance qu'ils avaient rachetée.
00:02:41C'était, voilà, elle était détériorée, etc.
00:02:46Et tout le monde monte à l'arrière.
00:02:49On était tellement nombreux qu'il y a presque plus de place.
00:02:51Mais il y a quand même un peu de place.
00:02:52Mais je veux jouer au con.
00:02:54Et donc les Anglais, qui étaient ivres morts, évidemment,
00:02:56démarrent les deux portes ouvertes.
00:02:58Et moi, je m'accroche derrière avec mes chaussures qui glissent sur le verglas.
00:03:03Forcément, passé même pas, je ne vais pas dire même pas 40 km heure,
00:03:07passé 12 km heure, ça allait trop vite.
00:03:09J'ai lâché. C'est les dents qu'ont pris.
00:03:11Donc celle de devant en plus.
00:03:12Ouais, ouais, ouais.
00:03:13Et donc vraiment, t'as souri après le truc.
00:03:14Et donc lesquelles sont pour ça?
00:03:16Non, mais le truc, c'est que j'ai fini la soirée.
00:03:18C'est que je ne suis pas allé à l'hôpital.
00:03:19C'est qu'après, je n'ai même pas ramassé mes dents
00:03:21parce qu'avec les flocons de neige, je ne sais pas du tout où elles sont.
00:03:24Et voilà.
00:03:25Donc elles y sont toujours.
00:03:26J'ai eu une vie beaucoup plus dissolue et je suis ravi maintenant
00:03:29d'être un peu plus harmonieux, on va dire.
00:03:31C'était quand la dernière dent cassée?
00:03:33Non, c'était il y a très longtemps.
00:03:34Ah oui, d'accord.
00:03:34Donc il y a vraiment un changement.
00:03:36C'était il y a très longtemps.
00:03:37Non, je ne veux plus faire de garde à vue, tout ça.
00:03:38J'en ai fait beaucoup.
00:03:40Si on les additionne toutes les unes avec les autres,
00:03:42on est sur à peu près une grosse semaine.
00:03:45Et est-ce que ça a donné lieu à des condamnations?
00:03:48J'ai eu quelques trucs, mais pas des trucs graves.
00:03:50J'ai été condamné à verser un euro
00:03:54symbolique de dommages et intérêts à Marc-Olivier Fogiel.
00:03:57J'ai été interdit de stade pendant quatre mois.
00:03:59J'ai eu, je ne sais plus, 5 ou 6 000 euros à verser
00:04:03à une flic qui ne m'était pas bien comporté.
00:04:05Oui, il y a eu des trucs.
00:04:06Oui, il y a eu des trucs, des trucs, il y a eu des trucs.
00:04:09Mais est-ce que ça ne valait pas la peine?
00:04:10Bah si, parce que c'est constitutif.
00:04:12Oui, oui, oui.
00:04:12Et puis, parce que c'est bien de savoir où sont les limites,
00:04:16où est la frontière pour justement éviter de trop la dépasser.
00:04:20Et comme je te le disais, je ne veux plus aller en garde à vue.
00:04:23C'est terminé, ça fait trop mal.
00:04:25Ça ne fait pas mal.
00:04:26Ça ne fait pas mal au corps.
00:04:27Ça fait mal à l'âme.
00:04:28Ça fait mal d'être en garde à vue.
00:04:30Ça fait mal à l'âme?
00:04:31Oui, parce que tu sais que tu as déconné.
00:04:34Tu es dans un endroit qui n'est pas hyper agréable.
00:04:38Forcément, tu y es après quelque chose qui a été compliqué.
00:04:41Sinon, tu ne serais pas là, quoi.
00:04:43Tu sais derrière ce qui va suivre.
00:04:44En plus, avec les médias, tu es obligé de sortir dans le taxi
00:04:48avec la couverture sur la tête pour pas qu'on te prenne en photo.
00:04:51Parce que Véridique aussi, ma dernière garde à vue,
00:04:56pour vraiment une connerie, quoi.
00:04:59J'avais laissé mon scooter.
00:05:02J'habitais à Montmartre et il y avait une place de parking devant chez moi.
00:05:06Donc, je garais.
00:05:07C'est vrai que ce n'est pas bien.
00:05:07Je garais mon scooter sur la place de parking.
00:05:10À l'époque, j'avais une voiture.
00:05:11Et donc, quand j'étais en voiture, hop, j'arrivais.
00:05:14Je déplaçais mon scooter et je garais ma voiture.
00:05:17Et donc, je descends de ma voiture.
00:05:18Je vais pour garer mon scooter.
00:05:19Donc, je descends sans casque et je fais juste à 15 mètres avec le scoot
00:05:23pour pouvoir le remettre sur le trottoir devant chez moi.
00:05:26Et là, il y a une bagnole de flics qui passe.
00:05:28Qu'est-ce que vous faites sans casque sur un scooter ?
00:05:30Je leur explique le truc.
00:05:31On commence à s'engueuler, etc., etc.
00:05:34Ça dégénère, ça dégénère.
00:05:36Plaqué au sol, les menottes dans le dos, devant ma fille, 5 ans.
00:05:41Ils emmènent papa, l'horreur, l'horreur.
00:05:44Et j'ai mon téléphone dans ma poche.
00:05:46Au moment où la voiture part, au bout d'aller 2-300 mètres,
00:05:50je reçois un texto que je n'ai pas pu consulter.
00:05:52Quand je le sors de garde à vue après 13 heures,
00:05:55je regarde le premier texto que j'ai reçu.
00:05:56C'est un texto de mon agent, Alexandre Achamis, qu'on embrasse,
00:06:00qui me dit qu'est-ce que tu as encore fait ?
00:06:01L'AFP vient de dire que tu t'étais fait arrêter.
00:06:04Donc, je ne suis même pas encore au commissariat.
00:06:06Je suis à 200 mètres de chez moi que le service de presse de la police
00:06:10a déjà prévenu l'AFP.
00:06:12Ils avaient envie de transmettre l'information ?
00:06:14Non, ce n'est pas ça.
00:06:15Comme ils ne veulent pas être pris de court par nos réseaux sociaux,
00:06:18nos médias, etc., quoi qu'il arrive, de toute façon,
00:06:21eux, ils vont donner l'information.
00:06:23Et c'est parlatif à moi.
00:06:25C'était pareil si c'était Slimane ou si c'était quelqu'un d'autre.
00:06:28Mais ce qui a donné lieu à l'arrestation,
00:06:31ce n'est pas le fait que tu aies remonté la rue en scooter.
00:06:34Non, parce que je me serais excusé.
00:06:36C'est l'énervement qu'il y a subi.
00:06:37Mais c'est toujours ça.
00:06:39C'est toujours ça.
00:06:40Les gens se roulent par terre quand ils sont arrêtés par la police
00:06:42et ça dégénère.
00:06:43C'est toujours ça.
00:06:44C'est qu'à un moment, il y a du manque de respect.
00:06:47Et comme j'ai un problème, j'avais un problème avec l'autorité.
00:06:50Mais je me soigne, monsieur.
00:06:51Et maintenant, ça va.
00:06:52On peut te dire genre, vous déconnez, tu fais genre, c'est vrai, j'ai déconné.
00:06:55Mais tu n'as pas fait des belles rencontres en garde à vue ?
00:06:59Je ne suis pas tombé amoureux.
00:07:01Non, mais en garde à vue, tu es tout seul.
00:07:02C'est dans des cellules de dégrisement.
00:07:04Moi, je ne suis pas fait de prison, monsieur.
00:07:05Non, mais moi, je voyais ça, genre le dépôt, quoi, où tu es avec...
00:07:08Non, le dépôt... Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non.
00:07:12Ouais, ouais, j'ai toujours été tout seul, sans menottes,
00:07:13sans boule dans la bouche et sans backroom.
00:07:16OK, réfléchissez à ce que vous avez fait, monsieur, pendant 13 heures.
00:07:20Et ensuite, on rediscute.
00:07:21Non, je me demandais là, en fait, tu as remarqué que nous sommes habillés
00:07:24quasiment pareil.
00:07:25Le T-shirt blanc, la veste un peu ouvrière, mais quand même un peu...
00:07:29Et toi, c'est un ouvrier asiatique.
00:07:31Oui, c'est un ouvrier.
00:07:31Il y a de l'Asie.
00:07:32Ces boutons là, en forme de petites boules.
00:07:35Ça, c'est kimono, en fait.
00:07:36Ouais, ouais, c'est depuis que je suis de l'extrême gauche.
00:07:39T'es 20% plus classe que moi et je trouve que c'est tout...
00:07:42C'est le leurre naturel des choses.
00:07:43C'est le leurre naturel des choses.
00:07:44C'est l'inviter le host, l'inviter le host.
00:07:46Exactement.
00:07:46Non, je me disais, j'ai vu mon visage dans la glace tout à l'heure
00:07:48avant de venir devant ce micro.
00:07:51Et là, je te regarde et je me dis, il y a un doute sur qui est l'aîné,
00:07:55alors que j'ai huit ans de moins que toi.
00:07:58Donc, bravo. Voilà.
00:08:03T'as huit ans de moins ?
00:08:03Ouais, mais forcément, plus de drogue.
00:08:07Mais si peu.
00:08:08Ah bon ?
00:08:08C'est-à-dire que vu en plus ton existence qu'on sait
00:08:12et ce que tu viens de raconter en plus,
00:08:14en plus que tout ce qui a été donné publiquement, c'est fou, quoi.
00:08:18Il y a un truc, il doit y avoir...
00:08:19Qu'est-ce que ça aurait été si t'avais mené une vie saine ?
00:08:23Et que t'avais fait du sport dès l'âge de 12 ans ?
00:08:25T'aurais... Tu serais encore plus joyeux.
00:08:26J'ai pas eu non plus une vie malsaine.
00:08:28Je suis un excessif, donc j'ai connu effectivement tous ces trucs-là.
00:08:34Mais je suis un bourreau de travail.
00:08:36Je suis... J'ai beaucoup, beaucoup d'énergie et l'énergie,
00:08:41je pense qu'elle doit bouffer pas mal de toxines aussi.
00:08:44Mais bon, je vais mourir dans deux ans.
00:08:46C'est peut-être ma dernière interview.
00:08:47De si peu être en train de décéder.
00:08:49Et mais en revanche, si jamais tu meurs vraiment dans deux ans,
00:08:52merci pour ce petit passage qui va passer partout.
00:08:55On le remettra, vraiment.
00:08:57On va gagner des follow, des follolo.
00:08:59Grâce à ça. Donc, merci beaucoup.
00:09:01T'as fait une des blagues,
00:09:02je crois, qui m'a fait le plus rire de l'histoire de l'humanité.
00:09:06Dans les 11 commandements, il y a un des commandements où
00:09:09où un certain nombre d'entre vous, vous prenez des somnifères
00:09:12et ensuite, vous faites une randonnée, la randonnée en roller de Paris.
00:09:15La rando roller qui n'existe plus.
00:09:17Et évidemment, c'est pas facile.
00:09:18Je sais pourquoi elle n'existe plus.
00:09:19Non, je sais pas.
00:09:20Il y avait trop de harcèlement sexuel.
00:09:22C'est ça. C'est à dire les mecs mettaient des rollers
00:09:24pour aller toucher des culs, quoi.
00:09:25C'est insupportable.
00:09:27Et c'est ça qui nous a privé.
00:09:30C'est ça qui nous a privé de traverser Paris en roller.
00:09:32Je veux dire qu'il y a genre une flopée de connards,
00:09:35mais qu'ils ont gâché la randonnée en roller pour tous les gens biens
00:09:39desquels on fait partie, toi et moi.
00:09:41Enfin, en l'occurrence, pour le coup, nous, on était quand même
00:09:43des bons gros connards d'aller faire une randonnée en roller sous somnifère.
00:09:46Ça nuit un peu aux autres, sans doute aussi.
00:09:49Mais vous vous endormez pendant...
00:09:52Enfin, il y en a un certain nombre.
00:09:54Non, mais de toute façon, ce qui est rigolo,
00:09:57c'est justement la contrainte.
00:09:59C'est-à-dire que si tu fais un poker sous somnifère,
00:10:03il y a un moment assez naturellement, tu vas te mettre comme ça sur la table.
00:10:06Sauf que le roller, tu peux pas arrêter de pédaler,
00:10:09sinon tu tombes et tu te fais mal.
00:10:10Donc on tombe, on se fait mal.
00:10:12Et après, ce qui était drôle, je te laisse raconter.
00:10:14C'était peut-être ça que tu voulais faire.
00:10:16Mais il y a un certain nombre d'entre vous qui n'ont pas pris de somnifère
00:10:18et qui donc peuvent faire des...
00:10:20Il y en avait quatre qui faisaient la rando roller
00:10:23et les autres qui étaient là pour faire les farces.
00:10:26Voilà, exactement.
00:10:27Et il y a un...
00:10:29Vous en mettez un dans un train.
00:10:31Durie, pour La Rochelle.
00:10:32Exactement.
00:10:33Je m'en souviens encore.
00:10:34Il est dans le train et là, il y a un plan
00:10:36où il est contre la vitre, c'est pris de l'extérieur du train
00:10:39et on entend le train pour La Rochelle.
00:10:41Et le train part et genre, j'ai hurlé dans la salle.
00:10:44Je pouvais plus m'arrêter de rire.
00:10:46C'est le téléphone portable.
00:10:49Pas d'argent sur lui.
00:10:50Le contrôleur qui lui demande son billet, il ouvre les yeux.
00:10:52Il se dit mais qu'est-ce que... Quoi?
00:10:54Lui, il sait même pas pourquoi il est là.
00:10:56Puisqu'il dormait.
00:10:57Il découvre. Moi, je me suis réveillé dans un arbre scotché.
00:11:01Voilà, Vincent, on l'a mis au milieu du lac du bois de Boulogne.
00:11:06Et puis, je sais plus qui d'autre.
00:11:08Non, c'est...
00:11:09Et puis, il y en a un, on lui a mis des rollers sur les mains.
00:11:11Et du coup, il n'arrivait pas à se tenir debout.
00:11:14C'est vraiment une des blagues.
00:11:15Ça m'arrive d'y repenser.
00:11:16Genre, je marche dans la rue tout seul et je ris.
00:11:19Et ça fait 20 ans maintenant.
00:11:21On était un peu des prankers avant les pranks.
00:11:25Ouais, mais je trouve qu'il y a un truc dans la réale aussi.
00:11:28C'est parfait, quoi.
00:11:29Ce truc que c'est la voix de la SNCF avec l'image et le train qui part doucement.
00:11:34Merci, je comprends.
00:11:35C'est un truc de perfection absolue.
00:11:37T'es né le 2 décembre 1973.
00:11:38Ouais, comme Britney Spears le 2 décembre et comme Monica Céleste.
00:11:43Oui, ça, vous n'avez pas connu.
00:11:46Elle a arrêté de le faire un moment.
00:11:47Peut-être quand on l'a...
00:11:48Oui, parce que on l'a poignardé.
00:11:49On l'a poignardé, ça l'a calmé.
00:11:51Je crois qu'on peut s'arrêter là.
00:11:53Merci beaucoup.
00:11:55Je ne sais même pas si les gens, ils voient les légendes qui sont nées en 98.
00:12:00Est-ce qu'ils voient qui est Monica Céleste?
00:12:02Vraiment numéro un mondial du tennis féminin.
00:12:04C'était la meilleure.
00:12:05Elle a battu Stéphie Graff.
00:12:06Et là, vous allez me dire Stéphie, c'est qui?
00:12:10Alors, j'ai vu une photo d'elle aujourd'hui avec André Agassi.
00:12:14Elle, elle est magnifique.
00:12:15Et André Agassi, on a l'impression qu'il a mangé Vincent Lagaffe.
00:12:20C'est très vrai.
00:12:21Oui, mais c'est très vrai.
00:12:22On s'en fout, on peut dire du mal d'André Agassi
00:12:23parce qu'il y a peu de chances qu'il regarde Konbini.
00:12:26Vincent Lagaffe, c'est fort possible qu'il le fasse.
00:12:30Stéphie Graff, on digresse.
00:12:33Monica Céleste, de décembre.
00:12:35De décembre.
00:12:36Et aussi plein de dates de l'histoire.
00:12:39Bataille d'Austerlitz, coup de mort de Napoléon,
00:12:41coup d'état de Napoléon III, un peu d'histoire aussi.
00:12:44Et aussi deux autres personnes, alors qu'ils ne sont pas nés strictement
00:12:47le même jour, mais qui sont nés le même mois.
00:12:49Tabat Akash et François de Rugy.
00:12:53François de Rugy, un ancien ministre de l'écologie.
00:12:56Vraiment des gens, un monsieur grisonnant, cheveux de riche.
00:12:59Vraiment deux personnes très différentes. Et toi ?
00:13:02Autant Tabat Akash. Tabat Akash ?
00:13:05Moi, Tabat Akash, je l'ai.
00:13:06Fantasme total des années 90.
00:13:08Tabat Akash, la plus grande star du X de 1994.
00:13:14Pas fait énormément de films, mais je pense qu'elle aimait pas ça.
00:13:18Elle aimait ce que le porno pouvait lui apporter,
00:13:23mais elle n'était pas spécialement fan de se faire filmer
00:13:26pendant qu'elle le faisait avec plusieurs messieurs.
00:13:32Moi, j'étais plutôt fan à cette époque, non pas de elle, mais de Dragixa.
00:13:36Comme je n'arrivais jamais à prononcer son prénom,
00:13:38je préférais Tabat Akash, c'était plus simple.
00:13:40Je suis dyslexique.
00:13:43Pourquoi je disais Tabat Akash, François de Rugy ?
00:13:46C'en est le même temps que toi.
00:13:48Si tu n'étais pas prématuré, ça veut donc dire que tu as été conçu
00:13:51au mois de mars 1973.
00:13:53C'est où j'ai été conçu ?
00:13:54Voilà, c'est une question, genre tu as des infos sur ta conception.
00:13:58Ma mère m'en a parlé, j'ai été conçu à Luchon,
00:14:00la station de ski dans les Pyrénées, dans la neige.
00:14:05En fait, je suis l'enfant d'un quickie.
00:14:10Sur le quick babe.
00:14:11D'un quickie, mais entre deux personnes qui se connaissaient bien quand même.
00:14:13Ah bah oui, ils se sont mariés en 68.
00:14:15Mais 68, ils m'ont conçu 5 ans plus tard.
00:14:20Et...
00:14:23Surtout que quand...
00:14:24J'en perds mes moyens, de à quel point c'est chanmé d'avoir été conçu comme ça.
00:14:27On n'est pas à Sacré Soirée.
00:14:28Sacré Soirée ?
00:14:29Vous l'avez la référence ?
00:14:31Sacré Soirée ?
00:14:31Pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam, pam.
00:14:38Oh là là, je me sens vieux.
00:14:39Si mes parents étaient là, tu verrais qu'ils n'ont pas du tout une tête et une attitude à faire des quickies dans la neige.
00:14:48Ils ont plutôt une tête à aller acheter des plaids au magasin du plaid.
00:14:56J'avais pas une très bonne vanne derrière, c'est dommage.
00:14:59Non mais c'est bien parce que du coup...
00:15:01Voilà.
00:15:01C'est une vanne Ikea, vous la finirez chez vous, vous pouvez l'améliorer à la maison.
00:15:05Dans quelles circonstances est-ce que ta mère t'a transmis l'information ?
00:15:09On était dans la neige avec ma mère à Luchon, on faisait un quickie et elle m'a dit « Oh dis donc, comme ton père, le même sapin ! ».
00:15:17Est-ce que ça va rester ça ? On ne sait pas, on demandera à Tom le buteur.
00:15:21Non mais ça, je peux dire ce que je veux sur mes parents.
00:15:25C'est tout à fait.
00:15:25Non, elle sait que... Elle n'aimerait pas cette blague.
00:15:28Je t'en doute.
00:15:29Parce que ma mère est une fervente catholique, elle n'aimerait pas cette blague, mais elle me dirait que j'exagère, mais elle m'aimerait quand même.
00:15:40Ouais.
00:15:41Voilà.
00:15:41Alors c'est un truc que j'ai jamais dit, mais tu sais que moi aussi j'ai été conçu à la neige.
00:15:46T'as pas d'info sur ta conception.
00:15:47Ça arrive que ça, qu'il y ait des parents qui disent « Écoute, t'inquiète-toi, Junior, on va te raconter ».
00:15:51Ma mère, moi je sais que c'était au ski, et j'ai été conçu à Val d'Isère.
00:15:57Ah ouais ?
00:15:58Ouais.
00:15:58C'est beau ?
00:15:59À l'endroit où tu t'es cassé les dents.
00:16:00C'est beau ?
00:16:01C'est beau.
00:16:01Y'a des points comme ?
00:16:02Y'a des points terribles.
00:16:02Moi c'était beaucoup moins classe qu'un kwiki dans la neige, c'était juste « Tiens, oh, on n'a pas envie d'aller skier, les enfants... »
00:16:10Ma sœur, elle va faire les cours de machin, on reste dans la chambre, mais avec de la neige dehors quand même.
00:16:16Donc voilà, il y a huit ans plus tard.
00:16:18Pas mal.
00:16:20Sur ta naissance, on t'a raconté des trucs ?
00:16:22Y'a un truc bien sur ta naissance ou pas ?
00:16:24Oui, y'a un truc sympa.
00:16:26Ouais ?
00:16:26À la base, je devais naître par voie normale.
00:16:32Ma mère est arrivée...
00:16:34Alors mon père n'a pas accompagné ma mère à la maternité.
00:16:38Ça l'emmerdait royalement.
00:16:41Il était occupé, je sais pas ce qu'il faisait, donc c'est mon oncle qui a amené ma mère.
00:16:46Et quand ma mère a commencé à rentrer en travail, c'est comme ça qu'on dit ?
00:16:51En... ouais.
00:16:52Ouais ? En labour ?
00:16:53Labour, je pense qu'il y a un petit anglicisme, mais je sais pas.
00:16:56Elle a commencé à te faire.
00:16:59Mon père a débarqué pour lire un bouquin en salle d'attente
00:17:02et je ne voulais pas sortir parce que j'étais bien, j'avais chaud.
00:17:07Le buffet était gratos.
00:17:11Et donc, on a été obligés d'opérer ma mère pour que je naisse par césarienne.
00:17:16Voilà. Donc c'est pas dinguissime,
00:17:19mais déjà, il y a un truc constitutif de la personne.
00:17:22Que tu veux pas sortir, quoi.
00:17:24Ouais, et puis on me dit de sortir, je dis non.
00:17:27C'est quoi ?
00:17:27Je sortirai quand j'en aurai envie.
00:17:29Et là, vraiment, ils sont passés par la porte de secours.
00:17:32Voilà. Et c'est aussi comme ça a été compliqué.
00:17:34C'est aussi pour ça que je suis fils unique.
00:17:35Ouais.
00:17:36Ah, donc il a dit genre non, plus jamais.
00:17:38Bah, c'est compliqué quand même.
00:17:40Aujourd'hui, moi, tous mes enfants sont nés par césarienne.
00:17:43C'est simple quand tu le décides dès le départ.
00:17:45Mais quand c'est contraint, ça veut dire que tu as souffert avant.
00:17:49Ah, parce que donc ta compagne, elle a voulu la césarienne ?
00:17:54Oui.
00:17:54Ouais.
00:17:55D'accord, ça, c'est courant maintenant de vouloir la césarienne ?
00:17:57Bien sûr.
00:17:57Bah, ça t'abîme pas la vulve, déjà, petit à petit.
00:18:00Et ça t'abîme un peu le ventre.
00:18:01Bon, c'est une cicatrice qui est juste au-dessus du pubis.
00:18:03Tu veux que je te montre ? J'ai la même.
00:18:05C'est comme ça que tu es accouché aussi.
00:18:06C'est juste au-dessus du pubis.
00:18:08Pour peu que tu te coiffes un peu vers le haut, ça se voit pas.
00:18:10Ça se pique pas.
00:18:11Ah oui, comme cacher une cicatrice sur ta tête.
00:18:13D'ailleurs, on en profite.
00:18:14Moi, je préfère quand il y a quand même un peu de poils.
00:18:17Moi aussi.
00:18:18Moi aussi, ça me reste de la redoute.
00:18:22Oh là là, c'est pas vrai.
00:18:24La redoute était bien parce qu'il y avait quelque chose à voir derrière la dentelle.
00:18:29Où est la dentelle ?
00:18:30Voilà, exactement.
00:18:31Et on voyait les petits trucs.
00:18:32Et maintenant, on voit rien derrière la dentelle.
00:18:35Ben ouais.
00:18:35C'est une petite tristesse.
00:18:37C'est trop trash, quand on parle de ça ?
00:18:39Non, ça va.
00:18:39C'est combini, donc il faut faire un tout petit peu attention.
00:18:43Mais ce sont des excellents censeurs.
00:18:45On a encore le droit, en tant qu'homme, d'exprimer ce qu'on aime.
00:18:50De même que les femmes ont le droit de dire
00:18:51« Moi, j'aime les sexes poilus, j'aime les sexes propres, j'aime les sexes circoncis. »
00:18:57Je dirais que dans l'ensemble, c'est moins safe quand tu le fais en tant qu'homme.
00:19:02Voilà, globalement.
00:19:02Donc, on le fait pas plus longtemps.
00:19:03On le fait pas plus longtemps, mais alors que moi, je pourrais parler si...
00:19:06J'ai fait des statistiques.
00:19:10T'étais quel type de bébé ?
00:19:11T'étais plutôt...
00:19:15Je crois que j'ai pas trop de souvenirs là-dessus.
00:19:17J'en ai pas du tout.
00:19:18En fait, mes premiers souvenirs...
00:19:20Premiers souvenirs de ta vie, justement, voilà.
00:19:21Mes premiers souvenirs de ma vie, c'est en Corse, à deux ans, je me souviens d'un légionnaire.
00:19:26Attends !
00:19:27Parce que j'ai pas terminé ma phrase.
00:19:28Parce que si je m'arrête là, on va dire « Waouh, le pauvre ! »
00:19:32Deux ans, un légionnaire en Corse, il devait faire chaud.
00:19:34C'est trop tôt.
00:19:36Devant, je crois, la caserne de la Légion Étrangère,
00:19:45à Calvi, je me souviens d'un légionnaire qui garde la porte.
00:19:51Ils étaient habillés encore entièrement en beige clair, avec le calot blanc.
00:19:56Et j'ai cette image de ce mec qui devait pas du tout être un officier.
00:20:01Voilà, c'est le premier souvenir dont j'ai l'impression de me souvenir.
00:20:05C'est fou, ces trucs où tu te dis « Là, ta conscience, elle commence à ce moment-là,
00:20:09et pourquoi ? Pourquoi c'est ça qui reste ? »
00:20:10Et ça tombe sur un légionnaire.
00:20:11Louis Ciquier, il raconte que son premier souvenir de sa vie, c'est d'être en même âge,
00:20:16en train de faire caca, tout nu, dans le jardin de ses parents.
00:20:21Et c'est là qu'il est rentré dans le flux de conscience de son existence, à mi-étron.
00:20:25Voilà, c'est ça.
00:20:26C'est plus flamboyant comme histoire que la tienne.
00:20:28Ouais, parce que moi, en fait, tu peux pas trop digresser dessus.
00:20:34Mais c'est un truc très de l'enfant.
00:20:37Tu faisais quoi dans la vie quand t'avais 4 ans ? T'étais 3, 4, 5 ans ?
00:20:43Vraiment, moi, ça a commencé à 6.
00:20:46Ouais.
00:20:47Pas à 3, 4.
00:20:48J'ai commencé à 6, je jouais beaucoup seul.
00:20:49J'aimais beaucoup tout ce qui était comme les enfants, Lego, Playmobil, Action Joe.
00:20:56J'adorais les Action Joe.
00:20:57C'est pas G.I.
00:20:58Joe, c'est Action Joe.
00:20:59Non, à l'époque, ça s'appelait des Action Joe.
00:21:02Donc, G.I.
00:21:03Joe, c'est venu seulement après.
00:21:04J'habitais dans une rue où il n'y avait que des filles.
00:21:08Donc, j'ai joué beaucoup à la poupée, j'ai joué beaucoup à la dînette, à tous
00:21:15ces jeux de filles.
00:21:16Mais c'est vrai qu'il y avait des moments où je sentais que c'était moins mon truc.
00:21:21Donc, c'est vrai que j'ai beaucoup joué tout seul et ça a beaucoup, j'imagine, développé
00:21:25mon imaginaire.
00:21:26Je parlais, je racontais des histoires.
00:21:28Je leur faisais vivre des aventures, etc.
00:21:33Mes parents ont peu joué avec moi, non pas parce que ce sont des mauvais parents, mais
00:21:38c'est parce que je me débrouillais très, très bien tout seul.
00:21:40Je n'ai pas de problème de solitude encore aujourd'hui.
00:21:44Je ne me sens jamais seul, même quand je suis seul.
00:21:46Mais t'étais déjà un peu extraverti ?
00:21:51Pas du tout, non.
00:21:52J'ai commencé à être turbulent à 13-14 ans, quand mes parents m'ont… Pendant très
00:21:57longtemps, je n'étais dans des écoles qu'avec des garçons.
00:21:59Genre des écoles privées avec des garçons ?
00:22:01Oui.
00:22:02Et l'année où on m'a mis avec des filles, c'est fini.
00:22:07J'ai découvert qu'il y avait un nouveau monde, que c'était possible d'exister
00:22:13dans le regard de quelqu'un autrement qu'en étant juste un copain.
00:22:16Là, ça m'a sauté à la gueule.
00:22:20C'est là que j'ai découvert non pas l'humour, mais en tout cas la volonté de faire rire.
00:22:24C'est là que j'ai découvert les conneries.
00:22:26J'allais à l'école avec une batte de baseball pour péter des trucs, des lances
00:22:30pierres.
00:22:31Je me faisais virer volontairement pour aller en retenue, parce qu'il y avait Mathilde
00:22:36qui était en retenue.
00:22:37En l'occurrence, elle s'appelait Sophie, je m'en souviens.
00:22:39Sophie Delicata.
00:22:40Mais attends, il y a une sorte de transformation de Hulk qui fait « aaaah », les filles
00:22:44sont très emméformées.
00:22:45Mais avant ça ?
00:22:46Non, je n'étais pas non plus un enfant de cœur, puisque tu fais très bien la douceur.
00:22:53On t'a vu à l'inauguration de Notre-Dame-de-Marée.
00:22:57Mais je n'étais pas un enfant à problème, je le suis devenu.
00:23:01Et tu avais des compétences d'enfant ? Enfant, c'était quoi les trucs que tu savais bien
00:23:05faire ?
00:23:06Aucune compétence.
00:23:07Aucune compétence ?
00:23:08D'ailleurs, mes parents ont eu peur très longtemps.
00:23:10Mise à part être pas mauvais au tennis, et ça s'arrête là, et pas mauvais au judo,
00:23:18mais pas mauvais.
00:23:19Quelle ceinture ?
00:23:20Je me suis arrêté à la ceinture marron.
00:23:21Au tennis, je me suis arrêté à 15-2.
00:23:22C'est pas mal, mais tu n'en fais pas un métier.
00:23:25C'est fou que tu aies une version un tout petit peu mieux de moi.
00:23:27C'est moi, je me suis arrêté à vert, et je me suis arrêté à 31.
00:23:31Bravo, bravo.
00:23:33Mais mes parents, jusqu'à très longtemps, jusqu'à à peu près mes 23-24 ans, se disaient
00:23:42« mais qu'est-ce qu'il va bien pouvoir faire ? »
00:23:45Mais ils faisaient confiance ?
00:23:47Franchement ?
00:23:48Oui.
00:23:49Non, pas trop.
00:23:50Non, d'ailleurs, j'ai suivi avec beaucoup d'énergie, mais peu de conviction, le parcours
00:23:59qu'ils avaient plus ou moins dressé pour moi.
00:24:02J'ai fait des études supérieures, je suis master en management, bac plus 5, MBA, master
00:24:08in business administration, option marketing, j'ai fait des bacs C avec mention bien, j'étais
00:24:16un élève sage.
00:24:18Tu te souviens d'une blague qui te faisait très très rire quand t'étais enfant et
00:24:24t'as fait genre « oh, c'est génial ! »
00:24:26Je la refais à mes enfants aussi.
00:24:28C'est mon père, quand il me racontait l'histoire de Surcouf, le corsaire, alors c'est pas une
00:24:32blague, c'est juste un racontage d'histoire, et donc il développe l'histoire, il se bat
00:24:41contre les pirates, contre les machins, et il finit par arriver sur l'île déserte là
00:24:46où le trésor est caché, il creuse dans le sable, il découvre le trésor, il ouvre
00:24:52le coffre et là-dedans, du caca !
00:24:54Et quand mon père prononçait le mot caca, je riais, mais à gorge déployée, et je voulais
00:25:02encore encore qu'il dise « papa, papa, qu'est-ce qu'il y avait dans le coffre ?
00:25:05Du caca ! »
00:25:06Et qu'est-ce qu'il fait ?
00:25:07Il met ses mains dedans parce qu'il croit que c'est des pièces d'or mais non, c'est
00:25:10du caca !
00:25:11Et quand t'es un gamin et que t'as 5-6 ans, pardon, tout le monde me regarde bizarrement,
00:25:16moi je trouve ça authentiquement drôle, et donc, et je m'aperçois que ça marche encore
00:25:20parce que quand je l'ai fait, les enfants, ils adorent, ils savent ce qu'il y a dans
00:25:23le coffre, ça fait 900 fois que je leur raconte l'histoire, en fait, je me venge, ils m'ont
00:25:28tellement fait écouter « La Reine des Neiges »
00:25:31« Let it go, let it go, let it go, let it go, go »
00:25:37Les 700 premières fois, ça allait, après les 1700 fois qu'on suivit, surtout le dimanche
00:25:41matin à 9h, on pouvait plus, donc bah non, je me venge, je leur raconte
00:25:45tout le temps la même histoire.
00:25:46Tu t'attendais pas au caca ?
00:25:49Je m'attendais pas du tout au caca, mais en fait, il y a ce truc, c'est complètement,
00:25:55c'est franchement authentiquement drôle, quoi.
00:25:57C'est pour ça aussi peut-être que, souvent on dirait « Mickaël Dioune, il a un humour
00:26:01scato », ça vient peut-être aussi de là, je pense que le caca, le pipi, les fesses,
00:26:06le vomi, tout ça, c'est vraiment la base.
00:26:09Après, tu peux aller plus haut, évidemment, tu parlais de Louis C.K, Ricky Gervais, tu
00:26:13peux aller plus loin, plus haut.
00:26:14Parce que là, ça n'a aucun sens, c'est rien.
00:26:16Pourquoi il y aurait du caca dans un coffre ?
00:26:17Et puis surtout, il croit que c'est des pièces d'or, donc il met ces noms, comment il peut
00:26:21croire que c'est des pièces d'or ?
00:26:22Parce qu'il voit pas bien, parce que mon père dit « il voit pas bien, il commence
00:26:25à faire nuit », il veut être sûr, il se les met sur le visage.
00:26:31On est seul, vraiment, visiblement, dans cette affaire.
00:26:34Ça ne me pose aucun problème de vous raconter ça.
00:26:37Je trouve que c'est parfait, je sens tellement, déjà ça me fait rire là, j'imagine même
00:26:43pas ce que ça devait être si on m'avait raconté ça quand j'étais enfant.
00:26:46Je pleurais, je pleurais.
00:26:47Et il y en a une autre qui est à peu près du même niveau, plus simple.
00:26:50Mon père m'a, et vraiment je le croyais, mon père m'avait raconté, c'est un peu
00:26:58honteux, mais c'est pas grave, que quand, quand il était allongé sur le lit, il adorait
00:27:02que je monte sur son dos parce que ça lui massait le dos, et après on faisait un peu
00:27:06de bagarre avec son papa, et j'essayais toujours, quand il avait les deux jambes comme ça sur
00:27:11le lit, de lui monter une des deux jambes, et il me disait si tu montes ma jambe droite
00:27:15à 45 degrés, voilà, 90, 45, il y a un prout qui va sortir.
00:27:20Et donc à chaque fois, quand j'arrivais, il disait « 41, 42, non, t'y es pas encore !
00:27:2543, 44, 45 ! » Oh, et là c'était pareil, je riais, je riais, je riais.
00:27:30Je suis parfaitement d'accord, c'est très très bien.
00:27:33Donc oui, alors on n'est pas, c'est sûr que mes parents ne m'ont pas lu Louis Ferdinand
00:27:38Céline, mais bon, on a fait du prout.
00:27:40Mais surtout l'idée que c'est soit toi qui actionne le prout, je trouve, c'est en fait
00:27:46une version très compliquée et beaucoup plus subtile, légèrement plus subtile de
00:27:50« tire mon doigt ! »
00:27:51Exactement, et d'ailleurs ça m'évoque tout de suite quelque chose, mon père actuellement
00:27:56il est vieux puisqu'il a 80, il est né en 39, donc il a 85 ans, il est un petit peu
00:28:06malade.
00:28:07Je vais le voir la semaine prochaine et je vais lui dire qu'il m'a beaucoup fait rire
00:28:14quand j'étais petit, parce que je pense que je lui ai pas assez dit, et comme il travaillait
00:28:19beaucoup et qu'il a pas toujours… voilà, on se plaint toujours, nous, enfants, tu sais
00:28:23ce que dit Freud, quoi que vous fassiez, de toute façon vous le faites mal avec les enfants.
00:28:26Je lui ai parfois reproché de ne pas avoir été là, parce que ma mère était plus
00:28:32présente, mais regarde ce que je te raconte, parce que je viens de le conscientiser en
00:28:36fait, et j'irai lui dire qu'il m'a beaucoup fait rire quand j'étais petit.
00:28:40Et tu lui rappelleras le 45 degrés, la jambe à 45 degrés ! Tu faisais de la musique déjà
00:28:47quand t'étais tout enfant ou pas ?
00:28:48Alors ils m'ont tout mis, enfin ils ont essayé, non ils m'ont pas tout mis, ils
00:28:53m'ont mis à tout, c'est important l'ordre des mots de même que la ponctuation, parce
00:29:03qu'on mange mamie, avec point d'exclamation à la fin, tu es en train d'appeler ta grand-mère
00:29:08pour lui dire de venir manger, alors qu'on mange virgule mamie, ça veut dire qu'on
00:29:12mange mamie, voilà.
00:29:13C'est pas le contraire plutôt ? On mange mamie ?
00:29:15Oui, c'est ça.
00:29:16On mange mamie, point d'exclamation, ça veut dire que tu manges ta grand-mère, alors
00:29:21qu'on mange virgule mamie, ça veut dire dépêche-toi de venir manger mamie.
00:29:24Exactement, donc ponctuation importante.
00:29:25Donc, ils t'ont mis à tout.
00:29:27À la batterie, au clavecin.
00:29:30Le clavecin ?
00:29:31Ouais, parce que je cherchais un instrument, j'étais un peu original, donc on cherchait
00:29:34un instrument original.
00:29:36Un sous-piano, quoi ?
00:29:37Ah non, fais attention.
00:29:39Pourquoi on est passé au piano ? C'est parce qu'en fait, tu peux jouer doucement ou fort
00:29:43le clavecin, c'est un truc.
00:29:45C'est comme l'orgue, j'ai pas compris le gars à Notre-Dame.
00:29:49J'ai pas compris ce qu'il a fait.
00:29:56Bref, la guitare, mais ça m'a pas du tout intéressé, la musique, en fait.
00:30:02Et tu sais faire toutes ces choses, donc rien de mal.
00:30:05Je fais beaucoup de choses, assez moyennement.
00:30:07Mais donc tous ces instruments, tu peux faire…
00:30:09Voilà, c'est-à-dire qu'en soirée, je peux me mettre à la batterie, je peux occuper
00:30:12l'espace.
00:30:13Pareil, j'étais avec Yannick Noah, je peux aller échanger des balles, hop, voilà.
00:30:17Mais je suis moyen dans pas mal de trucs.
00:30:19En fait, je suis un moyen.
00:30:22Un touche-à-tout moyen.
00:30:24D'accord, donc pas de savoir-faire particulier de ce côté-là.
00:30:28Non, je ne sais pas jongler, je fais bien la cuisine, mais ça, c'est comme toute personne
00:30:32qui a 50 ans, c'est au bout de 30 ans, à un moment, oui, forcément, tu sais faire
00:30:35un Paris-Brest, voilà.
00:30:36Un Paris-Brest, quand même ? Non, mais c'est de la pâtisserie, il y a de la crème dedans,
00:30:41il faut faire le chou, enfin…
00:30:42Bah ouais, ouais.
00:30:43D'accord.
00:30:44Mais c'est pas si difficile.
00:30:45Non, mais tu l'as dit vraiment en passant.
00:30:46Non, parce que c'est…
00:30:47Tu seras content de se faire un Paris-Brest.
00:30:48Non, je vais pas dire comme ça.
00:30:49Je vais pas dire comme ça.
00:30:50Je vais pas dire comme ça.
00:30:52Tu sais mieux cuire…
00:30:53Alors, on va prendre un exemple plus simple.
00:30:55Tu sais cuire des pâtes et faire une sauce à 50 ans, alors qu'à 20 ans, tu cuis trop
00:30:59les pâtes, tu mets de la sauce en boîte et tu te retrouves avec un pansement dans
00:31:03le ventre, quoi.
00:31:04Je suis d'accord, mais c'est pas anodin que t'aies dit Paris-Brest.
00:31:06Évidemment, tu sais faire un opéra, je veux dire, tu sais gaufrer, tu sais gaufrer.
00:31:09Un opéra, c'est plus difficile qu'un Paris-Brest.
00:31:11Peut-être que tu surestimes le Paris-Brest.
00:31:13Le Paris-Brest reste quand même de la pâtisserie, comment on appelle ça ?
00:31:18De la case.
00:31:19Mama de la case.
00:31:20Grand-mère, quoi.
00:31:21Voilà, c'est comme le bœuf bourguignon.
00:31:24Ce sont des plats qui sont… ça demande du savoir-faire, mais c'est pas un vol
00:31:30au vent.
00:31:31J'ai perdu tout.
00:31:32Un vol au vent, pour les jeunes qui nous écoutent, c'est un plat qui, je pense,
00:31:37est passé de mode un petit peu.
00:31:38Très années 70 pour le vol au vent.
00:31:40Pâtes feuilletées.
00:31:41Non, par exemple, un soufflé.
00:31:43Tout le monde sait ce que c'est qu'un soufflé.
00:31:45Un soufflé, c'est très, très difficile.
00:31:48Ça, je ne sais pas faire un soufflé.
00:31:49Oui, parce qu'il y a un truc de chimie, en fait.
00:31:51Il faut la température et le machin.
00:31:53Donc, même aujourd'hui, je ne suis pas un très bon conducteur.
00:31:56Je n'ai pas de talent particulier.
00:32:00Je suis comme tout le monde.
00:32:03Tu as été bon élève, donc, toute ta vie ?
00:32:05Oui.
00:32:06Vraiment, genre, primaire, dans les premiers ?
00:32:08Oui, toute ma vie.
00:32:10Tu étais le premier ou tu étais… ?
00:32:11J'étais le premier.
00:32:12Ah ouais ?
00:32:13J'y étais le premier, oui.
00:32:14J'ai eu mon bac avec, je ne sais plus combien, 16 de moyenne ou 17, je ne sais plus.
00:32:18Ça, c'est mention très bien, 17.
00:32:19Alors, je n'ai pas eu mention très bien.
00:32:20Donc, j'ai dû m'arrêter en dessous.
00:32:22Après, j'ai fait une prépa HEC.
00:32:24Et après, j'ai fait…
00:32:25Et donc, tu es arrivé à être excellent élève tout en faisant…
00:32:28Je me souviens des gens comme toi.
00:32:30C'est-à-dire, les gens, ils sont cools et machin et tout.
00:32:32Ah, je n'étais pas cool, moi.
00:32:33Attends, en collège, tu n'étais pas cool ?
00:32:34Je ne suis toujours pas cool.
00:32:35Je n'aime pas ce mot-là.
00:32:36Je ne suis pas un mec cool.
00:32:38Sur les mots.
00:32:39Non.
00:32:41Tu étais dans l'aristocratie des gens populaires.
00:32:45C'est ça qu'on veut dire.
00:32:46Oui.
00:32:47Oui, oui.
00:32:48Le truc dans les films américains.
00:32:49Oui.
00:32:50Oui, j'étais le mec populaire.
00:32:51Mais je n'ai jamais… Je ne persécutais pas ceux qui ne l'étaient pas.
00:32:56Tu n'as jamais été méchant ?
00:32:57Non, jamais.
00:32:58Jamais ?
00:32:59Jamais.
00:33:00Parce que… Alors, c'est facile de dire ça puisque c'est moi qui le dis de moi-même.
00:33:03Mais je suis profondément gentil.
00:33:04Et je crois vraiment au pouvoir de la gentillesse.
00:33:06Donc, il n'y a personne… Il n'y a aucune histoire que tu peux tirer de ta tête là,
00:33:10où genre dire « Ah, ce serait peut-être bien d'aller s'excuser auprès de cette personne. »
00:33:15Un truc de collège.
00:33:17Je n'ai pas l'impression.
00:33:18Franchement, après, je peux me tromper.
00:33:20Tu vois, c'était il y a quand même une trentaine d'années.
00:33:23Non, non, mais je suis profondément gentil.
00:33:25Et j'ai plus souvent été victime des autres que l'inverse.
00:33:27On t'a bolossé ?
00:33:29Non, mais j'étais toujours un peu différent, quoi.
00:33:35Genre, j'étais décoloré en blond en cinquième, moi.
00:33:39Et j'allais à l'école avec des combinaisons de l'armée de l'air.
00:33:42Donc, forcément, tu s'assuscites plus l'air aéri que quelqu'un qui vient en Vannes avec son petit jean et sa petite chemise Lacoste.
00:33:52Mais il y a un petit panache, quand même.
00:33:54Oui, j'avais du panache.
00:33:55Mais de même encore aujourd'hui, j'ai du panache pour certains et pour d'autres.
00:33:58Je ne suis pas sûr que ce soit du panache.
00:34:01Et donc, aucun problème ?
00:34:04Pas de râteau ?
00:34:06Râteau, des râteaux.
00:34:08Tu t'es pris des râteaux frontaux ?
00:34:09Tu peux raconter un râteau frontal ?
00:34:11Les râteaux, je ne m'en souviens pas hyper bien.
00:34:14Parce que je crois que je les ai gommés.
00:34:16Mais si t'es prêt, alors je ne sais pas si c'est dans l'ordre de nos small talk,
00:34:21mais je peux t'en raconter ma première fois.
00:34:24Pas ta première guêlante, ta première...
00:34:27La première fois où j'ai fait l'amour.
00:34:29Parce que c'est abominable.
00:34:32Mais ce n'est pas abominable genre viol, etc.
00:34:35C'est abominable parce qu'une fois que tu as commencé comme ça,
00:34:38comment veux-tu derrière avoir une sexualité pépère ?
00:34:41C'est impossible.
00:34:43Ça, il n'y a pas beaucoup de gens qui sont au courant.
00:34:46Et là, je vais juste mettre, je ne sais pas...
00:34:48Combien tu fais d'habitude ?
00:34:49De quoi ? De vue ?
00:34:50Oui.
00:34:51Quoi ? Demi-million ?
00:34:53Bah écoute, du moment...
00:34:55Ça tombe bien, ma mère, je ne suis pas sûr qu'elle tombe sur combien.
00:34:58Je suis au Club Med, j'ai 14 ou 15 ans.
00:35:02Je ne me souviens pas exactement de l'âge.
00:35:04Plutôt 15 ans, mais j'aime bien dire 14 parce que ça fait plus...
00:35:07C'est exponentiellement plus classe de dire 14 que 15.
00:35:09Et je suis avec un copain et on va au...
00:35:11Il y a des grands hamams et c'est cool.
00:35:13Tu es dans le hamam, je n'y vais pas pour autre chose que le hamam,
00:35:16que ce soit bien sûr.
00:35:17Et là, dans le hamam, qui sont mixtes à l'époque,
00:35:20il y a une très très jolie femme d'une trentaine d'années
00:35:24qui est toute nue dans le hamam.
00:35:27Et...
00:35:29Regarde !
00:35:32Donc on s'assoit en face.
00:35:34Elle est plus loin que ça.
00:35:36Elle est à la poubelle là-bas.
00:35:38Et elle vient s'asseoir à côté de moi.
00:35:41Moi, je n'ai rien demandé.
00:35:43Elle vient s'asseoir à côté de moi.
00:35:45Et là, évidemment, 15 ans, ça se voit en dessous de la serviette.
00:35:50Sur la serviette qui m'arrive...
00:35:52En vrai, j'ai la serviette qui monte jusque là.
00:35:55Je ne peux pas vous donner la phrase
00:35:57parce que vous n'allez pas me croire ce qu'elle m'a dit à l'oreille.
00:35:59Je ne vais pas le dire.
00:36:00Mais bref, elle me dit
00:36:01« Oh, dis donc, je pense qu'avec toi, ça peut être super.
00:36:03Viens me rejoindre ce soir. »
00:36:05Couscousier 42, le nom de son bungalow.
00:36:09Je ne l'ai jamais fait.
00:36:11Je dis à mon pote...
00:36:12À mon pote, je mens, évidemment.
00:36:14« Bah, je vais y aller, ouais, bien sûr. »
00:36:16« Mais tu l'as déjà fait ? »
00:36:17« Ouais, ouais, bien sûr, je l'ai déjà fait.
00:36:19Avec Magali, Constance et Glantine. »
00:36:21« Rien du tout, hein, mytho. »
00:36:23« Euh, mais j'ai envie d'y aller.
00:36:25Parce qu'elle est très, très belle
00:36:27et puis j'ai envie de le faire.
00:36:28Il faut qu'à un moment, ça sorte, tout ça. »
00:36:30Donc, à 19h, rendez-vous à son bungalow.
00:36:33J'attends devant son bungalow
00:36:34et je dis à mon pote quand même
00:36:36« Elle a 30 ans, donc viens, on ne sait jamais. »
00:36:39Et il se cache derrière les branchages.
00:36:41Et là, elle, elle arrive.
00:36:43Mais elle n'est pas toute seule.
00:36:46Elle est avec son mec.
00:36:49Donc, je dis « Mais attendez... »
00:36:51« Wow, wow, wow, wow, wow ! »
00:36:53« Qu'est-ce qui se passe ? »
00:36:54« Qu'est-ce qui se passe ?
00:36:55Toi, t'es qui ? Tu fais quoi ? »
00:36:57Ils étaient belges, je m'en souviens.
00:36:59Je ne peux pas vous faire l'accent
00:37:00parce que là, on va sur du Marc Dutroux direct.
00:37:03Il fait « T'inquiète pas.
00:37:05Moi, je suis juste là pour regarder.
00:37:07Mon kiff, c'est de regarder. T'inquiète pas. »
00:37:09Sur le moment, je dis « Bon, je m'en fous.
00:37:11S'il fait que regarder, je m'en fous. »
00:37:13Et donc, on rentre dans le bungalow.
00:37:16Elle se déshabille, elle me déshabille.
00:37:18Lui, il est dans un coin, il regarde.
00:37:20Il se déshabille aussi, mais j'essaie de pas trop regarder.
00:37:23Et puis, c'est pas compliqué.
00:37:25Je rentre.
00:37:26Un.
00:37:27Deux.
00:37:30Trois.
00:37:32Elle me dit « Fais-tu plaisante ? »
00:37:34« Tu l'avais jamais fait ? »
00:37:35Je fais « Si, si, mais t'es quand même très, très jolie. »
00:37:39Et donc après, elle, elle est extrêmement insatisfaite.
00:37:42Donc, son mec va s'occuper d'elle.
00:37:44Et moi, je suis comme ça à côté.
00:37:47« Oh, la tristesse ! »
00:37:49Avec ma bite dans la capote, comme ça.
00:37:54Et j'attends que ça remonte, quoi.
00:37:56Et ça remonte pas, parce que je sais pas comment ça marche.
00:37:58Et je les regarde tous les deux.
00:38:00Et puis, ça dure une heure, quoi.
00:38:02Donc, j'ai eu une première expérience sexuelle un peu traumatisante.
00:38:06Et ça t'a fucked upé un peu ou pas ?
00:38:08Ben, disons que depuis, c'est vrai que, bon,
00:38:11quand on est plus de deux, ça peut m'intéresser, quoi.
00:38:15Il y a eu un départ de...
00:38:16T'as commencé ta vie sexuelle avec du sexe en groupe,
00:38:19en étant maté par des...
00:38:20Avec un troupisme.
00:38:21Ouais, ouais, ouais.
00:38:22Mais ça te fait pas souffrir quand il pense...
00:38:24Non, non, c'est marrant, quoi.
00:38:25Ça me fait barrer.
00:38:26J'aurais préféré que ce soit avec une femme que j'aime
00:38:29et pleurer au moment de l'orgasme.
00:38:31Ça aurait été une première fois.
00:38:33Mais au moins...
00:38:34Voilà, de toute façon, c'est à l'image de ma vie.
00:38:37C'est constitutif.
00:38:38Mais il n'y avait pas encore...
00:38:40Oui, il n'y avait pas encore ce que vous avez pris
00:38:43dans les 11 commandements pour border sans cesse.
00:38:45Le Viagra, non, ça existait pas.
00:38:47Le Viagra, il n'y avait pas encore.
00:38:48Si, il y avait le sida, évidemment.
00:38:50Si, c'est bien sûr qu'il y avait le sida.
00:38:52Mickaël, t'es pas né en 1940.
00:38:57Et c'était pas grave, à l'époque, pour eux, de faire ça ?
00:39:00Oui, parce que c'est quand même pas bien.
00:39:02Aujourd'hui, c'est pas bien.
00:39:03En fait, je pense que c'est même illégal.
00:39:06Assez frontalement illégal.
00:39:08Pour leur défense, parce que si ça se trouve, ces gens-là...
00:39:11Ils existent encore.
00:39:12Non, mais même si j'ai changé de tête,
00:39:14peut-être qu'ils se souviennent de moi.
00:39:16Je pense que je leur avais menti sur mon âge.
00:39:18Je pense que je leur avais dit que j'avais 17 ans.
00:39:20Et comme tu le sais, la majorité sexuelle en France est 16 ans.
00:39:23Donc, c'est pas ouf de coucher avec un garçon de 17 ans
00:39:27quand on a 35 ou 30.
00:39:30C'est encore moins ouf de coucher avec une fille de 17 ans
00:39:33quand on a 35.
00:39:35Et alors, pour terminer l'histoire,
00:39:37le lendemain, elle revient me voir.
00:39:38Elle me dit « On se retrouve tout à l'heure ? »
00:39:41Moi, j'ose pas dire non.
00:39:42Je fais « Oui, oui » et je me suis barré.
00:39:44J'ai pas voulu y retourner.
00:39:45Donc, preuve que ça m'avait pas plu tant que ça.
00:39:49Tu t'es rentré dans la vie sexuelle.
00:39:51Et ensuite, après, tu t'es entraîné.
00:39:54Alors après, la deuxième fois, du coup,
00:39:56comme elle, elle avait tout fait.
00:39:58Moi, je n'avais rien eu à faire.
00:40:00La deuxième fois, quand j'ai rencontré une autre fille
00:40:04à qui j'ai pu dire « Oui, je l'ai déjà fait. »
00:40:07Parce que ça, c'était vrai.
00:40:09J'ai essayé de m'occuper de tout.
00:40:11Et je n'ai été capable de rien.
00:40:13Parce que je ne savais pas comment ça marchait.
00:40:15Tu n'avais pas été formé.
00:40:16Donc, première fois, atroce.
00:40:19Deuxième fois, complètement nul.
00:40:21Complètement nul.
00:40:22Et après, bon.
00:40:23Depuis, je me suis pas mal amélioré.
00:40:24Tu fais mieux l'amour maintenant qu'à l'époque.
00:40:26Oui.
00:40:27C'est comme la cuisine.
00:40:29Non, mais si.
00:40:31Il y a des choses qui s'apprennent aussi avec l'expérience.
00:40:34Alors après, il y a des gens très jeunes
00:40:35qui ont l'air de déjà tout connaître.
00:40:37Parce que maintenant, évidemment, il y a tout.
00:40:39Mais alors, attends.
00:40:40Parce que toi, tu es né quand même à un moment
00:40:42où le porno était rare.
00:40:43Quand même.
00:40:44Tu étais adolescent.
00:40:45C'était une fois.
00:40:47Mais c'était le premier samedi du mois.
00:40:49Et encore, il fallait que les astres s'alignent.
00:40:51Enfin, je ne sais pas.
00:40:52Et puis, c'était compliqué.
00:40:53Parce qu'il fallait pouvoir aller dans le salon.
00:40:55Parce que le décodeur était dans le salon.
00:40:57Sans que tes parents t'entendent.
00:40:59Tu pouvais aussi programmer le magnétoscope
00:41:01si tu avais un magnétoscope.
00:41:02Oui, mais c'était dangereux.
00:41:04C'était dangereux.
00:41:05Non, moi, j'allais souvent chez le marchand de journaux.
00:41:09Je vais vous prendre, pour mon père,
00:41:13Le Monde.
00:41:14Il veut aussi l'équipe.
00:41:16Il m'a dit qu'il voulait aussi Playbot.
00:41:19Et France Football.
00:41:23Et tu le gardais pour toi.
00:41:24Mais ensuite, oui, je me souviens
00:41:25de trucs, de magazines qui durent des années.
00:41:27Bien sûr, mais je les ai encore.
00:41:29Ma mère les a gardés.
00:41:30Assez gentiment.
00:41:32Récemment, elle a nettoyé le garage, etc.
00:41:35Avec un copain à nous qui voulait les jeter.
00:41:38Elle dit, non, non, ça, c'est les magazines de Mickael.
00:41:40Il y a encore des pages collées.
00:41:42Elle dit, non, ça, on ne les jette pas.
00:41:44C'est ses magazines.
00:41:45C'est mes premiers émois.
00:41:46C'était New Look.
00:41:47C'était lui.
00:41:48C'était Playboy.
00:41:49Et je trouve que, pardon,
00:41:51ça va être mon petit moment passéiste.
00:41:54Je trouve que c'était plus charmant.
00:41:56Je ne parle pas de ma première fois,
00:41:57puisque ça, on est avant ma première fois.
00:41:59Je trouve que c'était plus charmant
00:42:01de découvrir l'érotisme que la pornographie, déjà.
00:42:04Je trouve que c'était,
00:42:06ça caresse beaucoup plus l'âme et les yeux
00:42:09de découvrir la beauté du corps
00:42:12d'une femme ou d'un homme
00:42:14que de les découvrir directement
00:42:16en gangbang,
00:42:18midget pranked on Booka King
00:42:20avec des douches de sperme.
00:42:22Pardon.
00:42:23Donc, on n'a pas le choix.
00:42:25Il y a du porno qui est en libre accès
00:42:27pour tout le monde, tout le temps.
00:42:29Mais ça fait des rabats.
00:42:31Je pense que les jeunes s'éduquent maintenant.
00:42:34Leur éducation sexuelle vient de là.
00:42:36Donc, ça me déplaît.
00:42:39Mais moi, je me souviens qu'il y avait quand même des magazines.
00:42:41Toi, tu parles de New Look et de Playboy.
00:42:43Il y avait aussi Haute Vidéo.
00:42:45Mais ça, c'est plus tard.
00:42:46J'ai fait la couv' de Haute Vidéo.
00:42:48Allez.
00:42:49J'ai fait la couv' de Haute Vidéo.
00:42:51Putain.
00:42:52C'était quoi l'article ?
00:42:54C'était l'époque du Morning Live.
00:42:56C'est le moment où, malheureusement,
00:42:58on parle un peu de carrière.
00:43:00Et donc,
00:43:02j'étais allé perturber un...
00:43:04C'était stage.
00:43:06C'était fabriqué avec Haute Vidéo.
00:43:08Mais les acteurs n'étaient pas prévenus.
00:43:10Et pendant qu'ils étaient en train...
00:43:12Donc, toute la contradiction de ce que je te raconte.
00:43:14Et en même temps,
00:43:16je suis allé perturber un film pornographique.
00:43:18Mais je ne savais pas.
00:43:20Je réfléchis maintenant que j'ai des enfants.
00:43:22Et donc, tu es arrivé en disant...
00:43:24Je suis arrivé avec mon mégaphone.
00:43:26La célèbre phrase Morning Live.
00:43:28Et oui, j'étais en train...
00:43:30Et c'est là que j'ai rencontré Clara Morgan.
00:43:34Non.
00:43:36N'importe quoi.
00:43:38Je l'ai rencontré.
00:43:40Après, on est devenus un peu copains.
00:43:42Non, mais copains.
00:43:44Tellement d'informations sur la pornographie en même temps.
00:43:46Il faut que je me reprenne mes esprits.
00:43:48Oui, d'accord.
00:43:50Haute vidéo, porno rare.
00:43:52Trafic de magazines au collège.
00:43:54Non, pas du tout.
00:43:56Je vends juste des cigarettes faites avec des feuilles.
00:43:58Avec des feuilles ?
00:44:00J'achetais des cigarettes, tu sais, déjà vides.
00:44:02Je prenais des feuilles de chêne,
00:44:04de bouleau, de platane.
00:44:06Je les broyais.
00:44:08Je les rentrais dedans.
00:44:10Tu les rentrais dedans avec un entonnoir fait en papier.
00:44:12J'y passais des heures.
00:44:14Et après, je vendais des paquets de cigarettes.
00:44:16Disons que...
00:44:18Disons que...
00:44:20Oui, on peut appeler ça comme ça.
00:44:22Mais le mec qui fumait la clope,
00:44:24ça en rendait quand même très vite compte.
00:44:26Il avait perdu son argent.
00:44:28C'est comme le mec qui vend à la place du shit du régliste.
00:44:30Tu te rends très vite compte que c'est pas du shit.
00:44:32D'ailleurs, je pensais en parler après,
00:44:34mais il y a une des phrases qui m'a quand même
00:44:36beaucoup marqué dans tout ce que t'as fait.
00:44:38C'est...
00:44:40Pourquoi à la récré,
00:44:42je vendais mes crottes de nez ?
00:44:44Après, dans la cour de récré,
00:44:46oui, en loose day,
00:44:48je vendais mes crottes de nez.
00:44:50J'adore cette phrase depuis toujours.
00:44:52L'idée qu'il y a une transaction qui se fait.
00:44:54Il y a un mec qui vend ses crottes de nez.
00:44:56Il y avait des transactions à l'école.
00:44:58Des billes. Beaucoup de billes.
00:45:00J'adore ce truc.
00:45:02C'est quoi ton pitch
00:45:04pour vendre tes crottes de nez ?
00:45:06C'est quoi la récré ?
00:45:08Qu'est-ce que tu dis ?
00:45:10Ça, c'est du Mickey.
00:45:12Ça, c'est du Picasso.
00:45:14Normalement, je te fais un prix.
00:45:18Comment est-ce que
00:45:20c'est venue cette phrase ?
00:45:22Tu sais, tu cherches des affaires.
00:45:24Je vendais mes crottes de nez.
00:45:26Ça veut dire que tu faisais le con.
00:45:28J'adorais aller au fond de l'histoire.
00:45:30De voir le petit mec
00:45:32qui a 10 ans et qui...
00:45:34Ah non, j'étais pas du tout
00:45:36business man à l'école.
00:45:38Parce qu'il faut être un sacré vendeur.
00:45:40Vendez-moi cette crotte de nez.
00:45:42Ça pourrait être le Louis Vuitton Street 2.
00:45:44Vendez-moi cette crotte de nez.
00:45:46Vendez-moi cette crotte de nez.
00:45:48C'était le pic.
00:45:50Il faut qu'on reprenne.
00:45:52On était au collège, au lycée.
00:45:54Bon élève tout le temps.
00:45:56Mention au bac C.
00:45:58Ensuite, prépa.
00:46:00T'es bon élève.
00:46:02Y'a des choses qui t'ont marqué
00:46:04dans ce parcours académique ?
00:46:06J'adore l'histoire géo.
00:46:08J'adore la géopolitique.
00:46:10Je n'en parle pas parce que...
00:46:12C'est devenu trop complexe.
00:46:14Donc je préfère garder mes idées pour
00:46:16mon cercle
00:46:18privé.
00:46:20Fan de philo.
00:46:22Beaucoup de la littérature.
00:46:24Même si c'est pas du tout l'image qu'on a de moi.
00:46:26Mais je m'en fous complètement.
00:46:30J'ai aimé tout ce que j'ai appris.
00:46:32J'ai beaucoup moins aimé tout ce qui s'est passé après.
00:46:34C'est-à-dire...
00:46:36Tout ce qui s'est passé en école de commerce, ça m'a beaucoup moins plu.
00:46:38Le marketing, le management, la finance.
00:46:40La compta. Apprendre à mentir aux gens.
00:46:42Parce que le marketing, c'est ça.
00:46:46Ça m'a beaucoup moins plu.
00:46:48Et j'ai été un très très mauvais élève.
00:46:50Un des derniers de la promo.
00:46:52Je me souviens encore de ce que me dit
00:46:54le doyen quand il me serre la main et qu'il me donne mon diplôme.
00:46:56Il me dit, vous y êtes arrivé quand même.
00:46:58Parce que j'étais un des derniers.
00:47:00Je fais encore un cauchemar assez fréquemment.
00:47:02J'avais un cours qui s'appelait TQM.
00:47:04Et je n'y suis pas allé une seule fois en trois ans.
00:47:06Je ne peux pas te raconter ce qu'il y a dedans.
00:47:08Je n'y suis jamais allé.
00:47:10Et le zéro est éliminatoire.
00:47:12Donc si j'avais eu zéro, je n'avais pas mon diplôme.
00:47:14Et je me souviens encore de l'examen
00:47:16où j'ai fini par avoir un.
00:47:18Parce que j'avais dû écrire un truc quand même.
00:47:20Tu comprends peut-être un peu les questions.
00:47:22Ça tourne quand même autour du commerce.
00:47:24Et je fais encore ce cauchemar
00:47:26assez fréquemment de me retrouver
00:47:28en examen de TQM
00:47:30et de ne pas comprendre les questions.
00:47:32Et donc d'avoir zéro et de ne pas avoir ton...
00:47:34Je suis encore dans cette culpabilité-là.
00:47:36Et ensuite...
00:47:38Donc là tes parents étaient contents.
00:47:40Et il y a un court moment où tu t'es dit
00:47:42Tiens ! Ils n'étaient pas hyper contents.
00:47:44J'étais à Nice.
00:47:46Je leur coûtais quand même assez cher.
00:47:48Je prenais des acides.
00:47:50Du LSD.
00:47:52Je ne parle pas des acides
00:47:54qu'il y a dans le citron.
00:47:56Parce que tu aimais bien la drogue.
00:47:58J'aimais bien le LSD.
00:48:00J'étais DJ.
00:48:04J'étais en rêve parti.
00:48:08Je m'habillais en fluo
00:48:10et en argenté.
00:48:14Je n'avais pas un avenir
00:48:16ouf
00:48:18chez LVMH.
00:48:20A zéro moment tu t'es dit tiens je vais suivre
00:48:22la voie normale après une école de commerce
00:48:24qui est de faire du commerce.
00:48:26Dès le bizutage. Parce que je me suis fait bizuter sévère.
00:48:28Mais je leur ai tenu tête.
00:48:30Je leur ai dit je vous emmerde.
00:48:32Ils m'ont pourri.
00:48:34Comme rarement ils ont pourri quelqu'un.
00:48:36J'en ai pleuré.
00:48:38Mais je suis resté
00:48:40très fanfaron.
00:48:42J'ai continué à les défier.
00:48:44Pendant toute la semaine.
00:48:46J'ai continué à leur dire que je les emmerdais.
00:48:48J'ai été le pire.
00:48:50J'ai rencontré encore des mecs qui m'ont dit
00:48:52on n'a jamais réussi à te bizuter.
00:48:54T'es le pire mec qui existe de toutes les écoles de commerce
00:48:56T'es le pire mec. On n'a pas réussi à te bizuter.
00:48:58J'ai pleuré. J'ai souffert.
00:49:00Mais je les ai plus fait chier qu'ils ne m'ont fait chier.
00:49:02Mais c'était l'époque où le bizutage
00:49:04je pense que c'est peut-être un tout petit peu calé maintenant.
00:49:06Mais il y avait genre ouais tu dois boire du vomi.
00:49:08Tu dois...
00:49:10Ça c'est plus les années...
00:49:12Moi je suis promo 96.
00:49:14Donc ça veut dire que
00:49:16j'ai commencé mon école 3 ans avant.
00:49:1893.
00:49:20Quand on a commencé à balancer les mecs dans les matelas.
00:49:22Quand on a commencé
00:49:24à justement faire des sévices sexuels
00:49:26etc.
00:49:28Et que le bizutage est devenu complètement
00:49:30illégal et complètement dingue.
00:49:32On est plus dans les années 2000-2010.
00:49:34Nous il n'y avait pas d'alcool par exemple.
00:49:36C'était du bizutage.
00:49:38Il y avait des...
00:49:40C'est pas des sévices corporels.
00:49:42Mais il y avait de...
00:49:44Enfin voilà tu m'as compris.
00:49:46Je cherche le mot je le trouve pas.
00:49:48Mais voilà ça allait encore.
00:49:50Et je les ai tellement mis
00:49:52parce que le bizutage c'est le premier jour.
00:49:54Toute la semaine tu te fais bizuter.
00:49:56Au bout d'une semaine
00:49:58je suis le héros de l'école
00:50:00parce que je les emmerde tous.
00:50:02Et au bout d'une semaine je comprends que finalement
00:50:04j'aime pas mal le regard des autres et ça me permet de m'aimer un petit peu plus.
00:50:06Et sans
00:50:08le conceptualiser complètement
00:50:10je comprends que
00:50:12j'aime bien être au centre
00:50:14de l'attention plus que faire du business.
00:50:16Voilà.
00:50:18Et après école de radio Studec.
00:50:20C'est l'école de radio.
00:50:22Silviano Marchione.
00:50:24Le patron du Studec.
00:50:26Qui n'existe plus malheureusement.
00:50:28Depuis cette année.
00:50:30C'était bien ça a formé tellement de gens.
00:50:32Pablo Mira, Jérôme Niel, Laurent Mariotte.
00:50:34Toi t'as appris des choses
00:50:36qui t'ont aidé.
00:50:38Oui quand même.
00:50:40C'est compliqué.
00:50:42Sauf quand t'as un micro et que tu fais de la radio amateur
00:50:44dans ta cave.
00:50:46Moi je suis vraiment de la génération
00:50:48radio libre.
00:50:50Les radio libres si je ne m'abuse c'est 1980 ou 1983.
00:50:52J'ai un petit doute.
00:50:54Et moi je découvre
00:50:56la liberté avec la radio libre.
00:50:58C'est super. Tu peux écouter la musique que tu veux.
00:51:00Tu peux l'enregistrer.
00:51:02Il y a des small talk le soir.
00:51:04Plus tard Doc et D-Fool.
00:51:06J'ai fini par travailler avec D-Fool.
00:51:08Donc grand fan
00:51:10de radio.
00:51:12J'adore ce média.
00:51:14D'ailleurs ce micro est magnifique.
00:51:16Tu peux construire des images
00:51:18parce que les gens ne voient pas.
00:51:20Tu peux leur raconter, tu peux changer de ton.
00:51:22Il se passe beaucoup de choses différentes en radio.
00:51:26Fan de radio.
00:51:28Et puis je deviens journaliste.
00:51:30J'ai vu le film Le Jardinier.
00:51:32C'est bien.
00:51:34Je le trouve vraiment bien.
00:51:36Je ne dis pas toujours ça en promo
00:51:38parce que parfois tu dois dire
00:51:40oui oui il est bien.
00:51:42Mais celui-là je suis vraiment content.
00:51:44Jean-Claude Van Damme.
00:51:46Je peux mourir.
00:51:48Et Jean-Claude Van Damme
00:51:50qui fait des trucs drôles et qui fait des trucs
00:51:52de Jean-Claude Van Damme. Il fait les coups de pied.
00:51:54Il fait son fameux
00:51:56kick.
00:51:58Je ne sais pas comment il s'appelle.
00:52:00Moi je m'occupe
00:52:02plus de l'humour et lui plus de la bagarre.
00:52:04Et tu peux raconter
00:52:06juste le pit.
00:52:08C'est un
00:52:10homme politique qui est joué par moi-même
00:52:12qui est parti
00:52:14à la campagne
00:52:16avec femme et enfant.
00:52:18Et qui se retrouve
00:52:20sur ce qu'on appelle la liste Matignon
00:52:22qui est une liste
00:52:24c'est une légende
00:52:26urbaine. C'est une liste
00:52:28de personnes que Matignon
00:52:30aura le droit d'éliminer tous les ans.
00:52:32Ça existe, ça n'existe pas.
00:52:34Et je me retrouve
00:52:36sur cette liste et il y a donc
00:52:38des agents gouvernementaux
00:52:40qui viennent dans ma maison
00:52:42de campagne pour m'abattre.
00:52:44Heureusement, j'ai un jardinier
00:52:46qui a un peu plus de compétences
00:52:48sur son CV que juste
00:52:50planter des bégonias.
00:52:52Et c'est Jean-Claude Van Damme.
00:52:56C'est drôle, c'est
00:52:58décalé parce que les méchants sont des méchants
00:53:00clin d'œil, parce que c'est Jean-Claude Van Damme
00:53:02qui joue à Jean-Claude Van Damme.
00:53:04Et c'est réussi.
00:53:06Je suis hyper fier d'avoir fait ce film.
00:53:08Ça sort le 10 janvier sur Amazon.
00:53:10Et on va faire la suite.
00:53:12Point de suspension.
00:53:14C'est pas un point d'exclamation.
00:53:16On va faire la suite à 90-99%.
00:53:18Y'a une petite ouverture sur la fin.
00:53:20On a très très envie de le faire.
00:53:22Si vous voulez vous marrer,
00:53:24après les fêtes, pour vous reposer
00:53:26de tout ce que vous avez mangé, ça sort le 10 janvier.
00:53:28Ça marche très bien.
00:53:30On apprend notamment que
00:53:32c'est pas une bonne idée de faire
00:53:34des couches pour bébés en découpant
00:53:36un uniforme nazi.
00:53:38C'est pas bon pour la peau.
00:53:40On apprend aussi que c'est Hugo Boss
00:53:42qui dessinait les costumes des SS.
00:53:44Et pas ceux de la Wehrmacht.
00:53:46C'est pour ça que les SS, ils arrivaient...
00:53:48Il y avait des compétences
00:53:50de design.
00:53:52Bonjour Monsieur le Général.
00:53:54C'est pas Papa Schultz.
00:53:56Pardon pour
00:53:58tous les gens qui...
00:54:00Qui sont morts.
00:54:02Qui ont vécu la Shoah et qui nous regardent.
00:54:04La fin de Smalltalk,
00:54:06c'est toujours un truc qui s'appelle en vrac.
00:54:08On pourrait dire que là, c'était très en vrac.
00:54:10Mais il y avait quand même une vague chronologie.
00:54:12Là, il y en a moins quand même.
00:54:14Qu'est-ce que tu as fait de ton argent quand tu as commencé
00:54:16à en gagner ?
00:54:18Avec mon salaire de Skyrock,
00:54:20la première fois que je suis payé en tant que journaliste,
00:54:22parce que je présentais les news à Skyrock le matin.
00:54:24Je faisais la matinale.
00:54:26Je me suis acheté
00:54:28ma passion, le truc que j'aime le plus
00:54:30au monde, un home cinéma.
00:54:32Je me suis acheté la télé, le lecteur de DVD.
00:54:34A l'époque, on en avait besoin. Et les 5 enceintes.
00:54:36Un truc de malade.
00:54:38Puis la grande, grande télé.
00:54:40Quand est-ce que tu as décidé de t'appeler Youn ?
00:54:42C'est pas moi qui l'ai décidé.
00:54:44C'est justement à Skyrock.
00:54:46Laurent Bounaud, qui est le directeur des
00:54:48programmes, qui est le patron
00:54:50de Sky. Je présente mon premier
00:54:52flash.
00:54:54Je suis un peu tremblant et tout.
00:54:56L'animateur m'annonce.
00:54:58Il me dit tout de suite, on retrouve les news avec
00:55:00Mickael Benayoun.
00:55:02Je fais mes news.
00:55:04Très bien, je vais voir.
00:55:06Laurent me dit, c'est super, tu t'en es bien sorti.
00:55:08Tu mets du ton,
00:55:10c'est vivant. Mais en revanche, il y a un truc qui n'est pas possible.
00:55:12Tu ne peux pas t'appeler Mickael Benayoun.
00:55:14On a écouté dans les quartiers, ton prénom de pied noir.
00:55:16Ton nom de pied noir, c'est pas possible.
00:55:18Donc c'est soit Mickael Bena, soit Mickael Youn.
00:55:20Je lui dis, ah d'accord, dis donc.
00:55:22Je lui dis quoi donc ? Mickael Bena ou Mickael Youn ?
00:55:26Youn ? Et je suis
00:55:28tellement déçu.
00:55:30Parce que je n'ai pas calculé
00:55:32sur le moment que
00:55:3430 ans plus tard,
00:55:36quand je suis au supermarché
00:55:38et que je paye avec ma carte, elle me dit,
00:55:40vous n'appelez pas Youn.
00:55:42Si j'avais eu à choisir mon pseudo,
00:55:44j'aurais choisi un truc,
00:55:46je ne sais pas, Mickael Gallagher.
00:55:48Un truc qu'en jette ou juste un truc
00:55:50comme Jamel ou Gad, hyper mnémotechnique.
00:55:52Juste Mickael,
00:55:54ça m'allait.
00:55:56Micka, bon,
00:55:58il y a un moment, on aurait dit, c'est toi ou c'est moi.
00:56:00Tu choisis gars.
00:56:02Il est arrivé après, donc il aurait dû choisir autre chose.
00:56:04Voilà, Micka 2, il se serait appelé.
00:56:06Et c'est con,
00:56:08parce qu'à cause de ça,
00:56:10on m'appelle Michael,
00:56:12alors que je m'appelle Mickael, parce que je ne suis pas américain,
00:56:14ça se voit. On m'appelle surtout
00:56:16Michael Young,
00:56:18avec un G.
00:56:20Et puis il y a un côté,
00:56:22Mickael Youn,
00:56:24il y a un truc sec,
00:56:26alors que je ne suis pas sec.
00:56:28D'ailleurs, tous mes potes m'appellent Micka.
00:56:30Mes enfants
00:56:32m'appellent papa.
00:56:34Mais on m'appelle plus souvent Micka
00:56:36que Mickael, parce que c'est plus doux.
00:56:38Donc tu ne regrettais pas content de t'appeler Youn.
00:56:40Non, je ne suis pas content de mon pseudo.
00:56:42Je ne peux plus en changer, ça va être hyper bizarre si j'en change maintenant.
00:56:44Comme Prince, je peux.
00:56:46C'est vrai que tu peux, mais il faut quand même
00:56:48être bien assis sur une notoriété mondiale
00:56:50pour pouvoir se...
00:56:52Une petite notoriété en France, je décide que Mickael Youn
00:56:54a décidé maintenant qu'il voudrait s'appeler Micka.
00:56:56Oui, Micka, le chanteur, n'est pas content.
00:56:58Voilà, ils ont décidé.
00:57:00Octogone !
00:57:02Je suis sûr que je vais le défoncer en plus, Micka, c'est sûr.
00:57:04Je l'aime, il est adorable.
00:57:06Je crois que tu défonces Micka.
00:57:08Mais oui, c'est sûr.
00:57:10Qu'est-ce que tu penses de ton propre visage ?
00:57:12J'ai eu
00:57:14beaucoup de mal avec mon nez pendant des années.
00:57:16Et avec l'âge,
00:57:18j'ai fini par comprendre que mon nez, c'était aussi
00:57:20une partie de ma personnalité,
00:57:22etc. J'ai un nez fort
00:57:24et j'ai une personnalité qui n'est pas
00:57:26transparente.
00:57:28Mais
00:57:30je me torturais, je me disais, un jour,
00:57:32quand j'aurai de l'argent, je me ferai opérer du nez.
00:57:34Parce que je m'en suis pris plein la gueule, gros pif, gros nez.
00:57:36En plus, voilà, quand tu t'appelles Benayoun,
00:57:38c'est pas simple. Je m'en suis pris
00:57:40beaucoup, quoi. Donc j'ai eu du mal avec mon nez,
00:57:42mais maintenant, ça va.
00:57:44Je suis pas juif, ma mère est catholique.
00:57:46Fais voir ta bite. Oui, je suis circoncis, et alors ?
00:57:48C'est médical ! C'est pas un rabat qui l'a fait,
00:57:50c'est un chirurgien !
00:57:52Si tu devais être
00:57:54exécuté publiquement, tu choisirais
00:57:56quoi comme méthode d'exécution ?
00:57:58Waouh ! Alors ça,
00:58:00cette question a l'avantage que je n'y ai
00:58:02jamais réfléchi. Je me réjouis
00:58:04qu'il n'y ait plus la peine de mort en France depuis
00:58:061981, et je crois que c'est ça, une démocratie.
00:58:10Bah évidemment, je voudrais le
00:58:12truc, le...
00:58:14A la fois... Je vais pas choisir le moins
00:58:16doureux, parce que de toute façon...
00:58:18Non, parce que le stress te tue
00:58:20tellement avant, c'est-à-dire les injections
00:58:22chimiques, tu sais que tu vas mourir, tu commences
00:58:24à t'endormir... Non, quitte à partir,
00:58:26je préférerais partir en fanfare.
00:58:28Par exemple, être...
00:58:30Être mis sur un feu d'artifice
00:58:32et exploser dans le ciel, quoi. Un truc un peu
00:58:34waouh, il se passe quelque chose. Ou alors,
00:58:36je sais pas, être battu à mort
00:58:38par...
00:58:40Je sais pas, par McGregor,
00:58:42tu vois... Un truc au moins
00:58:44où tu te dis, putain, il est mort en héros, quoi.
00:58:46Ou au Stade de France, avec des lions,
00:58:48je me bats, bon, bah je perds, ils étaient neufs.
00:58:50Mais voilà. Mais t'as donné quelques petits coups avant de mourir.
00:58:52Ouais, un truc où tu te dis, putain, le gars est parti.
00:58:54Ouais, ouais.
00:58:56Ça a été quoi ta plus grande douleur physique ?
00:58:58Les dents à Val d'Isère ? Non.
00:59:00Un accident de cheval sur le tournage de Lucky Luke.
00:59:02Où j'ai cru que j'avais perdu ma jambe.
00:59:04Ouais. On faisait
00:59:06du cheval et je me suis mangé un tracteur
00:59:08dans la jambe et... Ah, parce que genre le cheval il fait comme ça
00:59:10et il passe à côté du tracteur et tu l'as...
00:59:12Voilà. Et ça a été pire parce qu'après
00:59:14il m'a traîné pendant 50 mètres et ma tête s'est
00:59:16arrêtée à 10 cm d'une
00:59:18moissonneuse batteuse, etc.
00:59:20J'aurais pu mourir, tout simplement,
00:59:22mais c'est vrai que j'ai cru que j'allais perdre ma jambe
00:59:24et je crois que j'ai jamais autant pleuré
00:59:26que ce jour-là. Si une autre fois, quand j'étais beaucoup plus jeune,
00:59:28que j'étais au cirque
00:59:30et qu'il fallait aller chercher de l'argent
00:59:32pour avoir des petits gifts
00:59:34que j'étais tombé
00:59:36sur la tête et que j'avais pas pu avoir mon petit gift,
00:59:38j'avais beaucoup pleuré aussi. Mais bon.
00:59:40C'est cette fois-là où j'ai le plus mal dans mon corps.
00:59:42Tu préférais ne pas avoir de coupe ?
00:59:44Je joue tout le temps à ça
00:59:46avec mes enfants. Tout le temps.
00:59:48T'en as un bon, toi, ou pas ?
00:59:50On en invente tout le temps, quoi. Et mes enfants, c'est bizarre,
00:59:52il y a toujours des serpents dedans.
00:59:54Papa, tu préfères avoir des cheveux en serpent
00:59:56ou des bras en serpent ?
00:59:58Non, moi c'est toujours avec de la privation.
01:00:00Qu'est-ce que tu préfères ?
01:00:02Manger toute ta vie
01:00:04ton plat préféré ou
01:00:06manger tout ce que tu veux toute ta vie
01:00:08sans ton plat préféré ?
01:00:10A moi, tout ce que je veux toute ma vie.
01:00:12Bien sûr.
01:00:14Parce que ton plat préféré, au bout de trois fois, ça c'est ton plat préféré.
01:00:16Alors que toi, quelle était ta question ?
01:00:18Moi, c'était est-ce que tu préférais ne pas avoir de coude
01:00:20ou ne pas avoir
01:00:22de genoux ?
01:00:28Ah bah,
01:00:30ne pas avoir de coude.
01:00:32Pas avoir de genoux, c'est très compliqué
01:00:34pour marcher.
01:00:36Ah, peut-être d'un coup.
01:00:38Par exemple, on en a beaucoup parlé,
01:00:40la masturbation. Terminares.
01:00:42Alors, est-ce qu'on peut
01:00:44avoir un coude
01:00:46et un genou ?
01:00:48Et par exemple, si c'est du même côté,
01:00:50si c'est du même côté,
01:00:52ça passe.
01:00:54Oui, t'es juste un peu raide d'un côté.
01:00:56Un petit AVC.
01:01:02Putain, c'est clair.
01:01:04Pour transiger, on ferait un coude et un genou.
01:01:06Un coude et un genou, ça me parait très bien.
01:01:08C'est la réponse la plus originale. C'est une question que j'ai posée à beaucoup de gens.
01:01:10La réponse la plus originale
01:01:12que j'ai eue jusqu'à présent.
01:01:14T'es jaloux ?
01:01:16Pas du tout.
01:01:18D'ailleurs, c'est presque un problème.
01:01:20Bah oui, parce que c'est bien
01:01:22qu'il y en ait un tout petit peu.
01:01:24Mais en fait,
01:01:26je me bats contre moi-même
01:01:28pour pas avoir les sentiments négatifs.
01:01:30J'essaye de pas être...
01:01:32Hier, je suis rentré un peu tard,
01:01:34mais c'est parce que j'ai fait l'amour avec plusieurs personnes à la fois.
01:01:36On est sur small talk, d'accord,
01:01:38mais je ne rentrerai pas dans cette conversation.
01:01:40Puisqu'il y a des choses, là, c'est trop perso.
01:01:42Autant je veux bien raconter ma première fois,
01:01:44autant je veux pas raconter mes engueulades
01:01:46à la maison.
01:01:48Non, mais c'est parce que
01:01:50je me bats contre les sentiments négatifs.
01:01:52J'essaye de m'énerver
01:01:54le moins possible.
01:01:56J'essaye de pas être envieux.
01:01:58Le but, c'est d'être
01:02:00en paix à un moment et pouvoir
01:02:02se dire,
01:02:04j'ai aimé ma vie et je suis OK.
01:02:06C'est ce que m'a dit mon père il y a pas très longtemps.
01:02:08Il m'a dit, je suis OK pour partir. Je suis en paix.
01:02:10C'est ça, le but.
01:02:12C'est pas d'être riche,
01:02:14c'est pas d'être successful,
01:02:16c'est même pas
01:02:18de se marrer avec des potes. Ça participe à tout ça.
01:02:20Mais le but, c'est qu'à la fin, on soit en paix.
01:02:22Parce que c'est horrible de partir et de se dire,
01:02:24j'ai pas fait tout ce que je voulais faire.
01:02:26Ou alors, j'ai pas eu une belle existence.
01:02:28Ou alors, tout ça ne m'a pas plu.
01:02:30Donc le but, c'est ça.
01:02:32Et si tu décédais prochainement ?
01:02:34Est-ce que t'aurais un...
01:02:36Ah putain, je serais emmerdé.
01:02:38Qu'est-ce que...
01:02:40Tu te dirais quoi ?
01:02:42C'est quoi le gros regret ?
01:02:44J'ai pas eu le temps.
01:02:46J'ai pas eu le temps d'aimer assez les gens que j'aime.
01:02:48J'ai pas eu le temps de voir le monde.
01:02:50D'ailleurs, on devrait se le dire plus souvent.
01:02:52Maintenant,
01:02:54j'essaye de dire le plus souvent possible aux gens que j'aime
01:02:56que je les aime.
01:02:58Parce que récemment, j'ai perdu trois potes,
01:03:00et t'as pas eu le temps de leur dire que tu les aimes.
01:03:02C'est terrible.
01:03:04Non, pas maintenant, s'il vous plaît.
01:03:06Laissez-moi.
01:03:08C'est bien. Moi, j'aime bien.
01:03:10Laissez-moi encore 30.
01:03:12Si on t'assurait que t'as encore 20 ans
01:03:14à vivre et que tu serais en pleine santé,
01:03:16mais en revanche, dans 20 ans,
01:03:18tu meurs. Ou alors,
01:03:20on sait pas quand est-ce que tu meurs.
01:03:22Peut-être que tu meurs demain.
01:03:24En mauvaise santé,
01:03:26est-ce que tu prends le deal ?
01:03:28Oui. Parce que mourir en pleine santé...
01:03:3020 ans, mais tu meurs à...
01:03:3270. 71.
01:03:34OK. Très bien. Belle transaction.
01:03:36Wow. J'ai mal au ventre.
01:03:38Ah oui, je suis désolé.
01:03:40Il faut parler de la mort un petit peu.
01:03:42Alors, tu parlais de ton plat préféré.
01:03:44Quel type de nourriture
01:03:46fait jouir ton visage ?
01:03:48Je ne peux pas vivre sans pâtes.
01:03:50Je suis d'origine italienne.
01:03:52Même si je n'en ai pas l'air.
01:03:54Les pâtes, c'est toute ma vie.
01:03:56Les pâtes, tu m'en mets au petit-déjeuner,
01:03:58j'en mange au petit-déjeuner.
01:04:00Si elles sont bien cuisinées, je suis fan de pâtes,
01:04:02fan de tomates, fan de pain,
01:04:04fan d'ail,
01:04:06fan de la Méditerranée.
01:04:08Que ce soit mon père ou ma mère,
01:04:10c'est de là dont je viens.
01:04:12Il y a beaucoup d'amis, de bandes de potes
01:04:14qui se disent dans leur vie,
01:04:16tiens, si on ouvrait un bar,
01:04:18c'est presque un cliché même. Toi, tu l'as fait ?
01:04:20Une boîte de nuit, ouais.
01:04:22Ça a été un gouffrin. J'ai ouvert une boîte de nuit à Lille
01:04:24qui s'appelait le Private.
01:04:26Ça, ça ne me dérange pas de le dire.
01:04:28À l'époque, mon sécurité, parce que je pensais
01:04:30à l'époque qu'il fallait avoir un garde du corps.
01:04:32J'avais un garde du corps. Maintenant, je n'en ai plus
01:04:34parce que le garde du corps, il ne fait qu'une seule chose,
01:04:36c'est attirer l'attention.
01:04:38Mais bon, il était quand même plus là
01:04:40pour protéger les autres de moi
01:04:42que moi des autres, mine de rien.
01:04:44On s'était dit, tiens, on ouvre ça ensemble.
01:04:46Et puis, c'est
01:04:48la grande histoire. Il s'est barré avec la caisse.
01:04:50Je n'ai jamais
01:04:52vu un centime de cette histoire.
01:04:54Et ça a fermé, du coup.
01:04:56J'imagine. Je ne sais plus où est-ce qu'il est.
01:04:58Je ne sais même pas où est-ce qu'il est. Je ne l'ai même pas attaqué parce que
01:05:00je ne le retrouverai jamais.
01:05:02Nourri, si tu regardes
01:05:04Konbini, sache que
01:05:06tu n'as pas été très très réglo.
01:05:08C'est bien, mais peut-être
01:05:10que ça va se régler grâce à ça. Il va me dire, c'est vrai,
01:05:12t'as raison, voici de l'argent.
01:05:14Vu l'argent investi, je doute fort
01:05:16qu'il revienne avec ça
01:05:18et qu'il me dise, ta-da !
01:05:2020 ans plus tard.
01:05:22Putain, je ne t'ai pas posé de questions, genre, est-ce que t'as fait des petits
01:05:24boulots ? Ouais. Qu'est-ce que t'as fait ?
01:05:26J'ai été vendeur de glace.
01:05:28Mon premier job, ça a été vendeur de glace. Quel âge ?
01:05:3016,
01:05:3217. Juste après le Club Med.
01:05:34J'ai fait G.O. au Club Med.
01:05:36Et j'ai été agent
01:05:38secret pour les ascenseurs.
01:05:40T'es allé espionner ?
01:05:42Mon premier stage,
01:05:44j'étais agent secret pour...
01:05:46Tu biperas le nom
01:05:48de la compagnie.
01:05:50Parce qu'ils vendent encore des ascenseurs, je crois.
01:05:52Une entreprise qui vend des ascenseurs
01:05:54et qui est connue... Bref,
01:05:56ça se trouve, tous les gens sont morts depuis. Et donc,
01:05:58je devais
01:06:00aller dans des quartiers résidentiels,
01:06:02les quartiers bourgeois, rentrer
01:06:04dans les immeubles où, j'avais une liste,
01:06:06où les ascenseurs n'étaient pas des ascenseurs...
01:06:08N'étaient pas
01:06:10des ascenseurs de cette marque.
01:06:12Je devais faire ce qu'on appelle une enquête de voisinage,
01:06:14aller voir la concierge. Alors, comment ça se passe
01:06:16avec votre ascenseur ? Est-ce que vous en êtes content ?
01:06:18Est-ce que parfois, il y a des pannes ?
01:06:20Parfois, il tombe un peu en panne au niveau du
01:06:22quatrième étage. Et ensuite, quand il n'y avait plus personne,
01:06:24je montais dans l'ascenseur, j'appuyais sur le quatrième étage,
01:06:26je devais un peu
01:06:28faire en sorte, et je glissais
01:06:30une petite carte de la compagnie qui faisait
01:06:32des ascenseurs qui étaient fiables.
01:06:34Donc ça, dans la série
01:06:36trucs pas bien,
01:06:38inavouables que j'avoue,
01:06:40ça je peux.
01:06:42C'est quand même bien, mais il y avait une vraie panne
01:06:44de l'ascenseur, quand même. C'est-à-dire que tu répondais à un
01:06:46besoin. Tu connais des ascenseurs
01:06:48qui tombent pas en panne ? C'est vrai.
01:06:50Mais tu les faisais tomber
01:06:52encore plus en panne qu'ils n'étaient. En fait, si je pouvais
01:06:54foutre un peu la merde, si je pouvais
01:06:56arracher un petit truc, tirer un câble...
01:06:58C'est un peu plus que juste appuyer sur le quatrième étage
01:07:00qui marche pas. Mais j'étais pas technicien, donc je descendais pas dans la
01:07:02salle des machines, je restais dans la cage d'ascenseur.
01:07:04Oui, mais tu les dégradais...
01:07:06On me l'a pas demandé
01:07:08ouvertement, mais on m'a fait comprendre que si
01:07:10jamais les gens étaient pas
01:07:12très contents, on peut les aider
01:07:14à avoir envie de changer plus
01:07:16vite d'ascenseur.
01:07:18Putain, merci. Très belle...
01:07:20Puis ça, franchement, ça doit pas arriver de tous
01:07:22les jours, des gens qui te disent qu'ils ont été agence
01:07:24secrète pour une compagnie d'ascenseurs.
01:07:26Très bien. J'ai été
01:07:28journaliste sportif
01:07:30sur une radio communiste.
01:07:32C'est quand même, ça pareil, c'est pas ouf.
01:07:34Et donc je ne traitais que
01:07:36les villes communistes.
01:07:38C'est-à-dire que je donnais des résultats, par exemple,
01:07:40de foot, de handball, et je donnais
01:07:42que les villes où le PC était
01:07:44à la mairie. Donc c'était
01:07:46des... Je faisais des revues de
01:07:48presse sportives qui étaient quand même très...
01:07:50Il y avait plus
01:07:52de villes communistes à l'époque, mais quand même.
01:07:54Oui, à l'époque, il y avait des villes communistes, mais donc par exemple, en
01:07:56Anthe, tu donnais, bon, Livrigargan, mais tu donnais pas
01:07:58Nantes. Tu donnais que...
01:08:00En Anthe, Livrigargan...
01:08:02Tu donnais que Bobigny...
01:08:04C'est-à-dire que les communistes ne s'intéressaient qu'aux autres communistes, en fait.
01:08:06La radio, à l'époque, maintenant, c'est une radio de
01:08:08jazz, que j'aime beaucoup, qui s'appelle... C'était TSF.
01:08:10Mais c'est donc que t'étais à Bobigny ?
01:08:12Oui, j'étais à Avenue Karl Marx.
01:08:14Quand tu bosses à Avenue Karl Marx,
01:08:16il y a un moment où t'as le droit d'être communiste. Et dont t'as connu
01:08:18Amaram Delcrime ? Tu plaisantes. Bien sûr
01:08:20que j'ai connu Amaram... What ? Mais moi aussi, j'ai fait...
01:08:24Laurent Sapir ?
01:08:26Il bosse encore, Laurent Sapir. Il y est encore ?
01:08:28Il est encore. Tu l'entends sur Nova, maintenant. Mais bien sûr.
01:08:30Moi aussi, j'ai fait des stages à TSF
01:08:32quand c'était déjà TSF, mais il y avait
01:08:34tous ces gens-là encore qui venaient de Bobigny, la radio communiste.
01:08:36Putain !
01:08:38Oh, qu'est-ce qu'il y a ?
01:08:40Quand t'étais au Sud-Est, quoi. Qu'est-ce que j'ai fait d'autre de bizarre ?
01:08:42Amaram Delcrime ?
01:08:44Ouais.
01:08:46Il nous a quittés ? Oui.
01:08:48Euh... Laisse-moi réfléchir...
01:08:50Bon, c'est déjà pas mal, cet épisode. C'est déjà très très bien.
01:08:52Merci, Mickaël...
01:08:54Michael... Young. Michael Young.
01:08:56C'était trop bien. Merci beaucoup à toi.
01:08:58Merci, c'était très agréable.
01:09:00Bon, ben, cet épisode, il est fini.
01:09:02Il va y avoir plein d'autres épisodes.
01:09:04Et si vous voulez être sûrs d'en manquer aucun,
01:09:06eh bien, cliquez. Cliquez sur le bouton
01:09:08qui permet de vous abonner à Smalltalk.
01:09:10Après, je sais que s'abonner, c'est un choix personnel.
01:09:12Donc, je vais pas vous forcer. Mais si j'étais vous,
01:09:14je le ferais. C'est tout ce que je dis.
01:09:16À dans deux semaines. Parce que c'est
01:09:18tous les 15 jours. OK ?
01:09:22Call mini ! Call mini ! Call mini !
01:09:24Salut.
01:09:26Il y a une heure et demie de discussion.
01:09:28Il y a des choses que, à part,
01:09:30c'est des propos de nazis.
01:09:32Moi, le point d'un oui,
01:09:34je l'atteins hyper vite.
01:09:36Mais c'est très bien. Il y a des questions sur les nazis.
01:09:38J'en fais une sorte de petit point d'honneur.
01:09:40Ni oui, ni non, ni nazi, ni juif.
01:09:42C'est quand même plus facile de pas dire nazi ou juif
01:09:44que oui ou non. Il est tôt.
01:09:46Il est un peu tôt. Ouais, merci. Depuis quelle heure ?
01:09:48Depuis quelle heure je suis levé ? 6h45.
01:09:50Ouais, pareil. Mais toi, t'as été
01:09:52réveillé par... Parce que j'habite à Berlin.
01:09:54Ah !
01:09:56Rapport à mes opinions.
01:09:58Non, bah non.
01:10:00On peut plus dire ça. En tout cas,
01:10:02pas sur Combini. Il y a un côté, il y a une hostilité
01:10:04envers les nazis chez Combini qui
01:10:06se trouve... Enfin, envers les idées reçues.
01:10:08Ouais, voilà. Comme quoi, les nazis...

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