Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Agnès Bonfillon du 24 février 2025.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00La parole, Éric Brunet et Agnès Bonfiant sur RTL.
00:04L'affaire de Mulhouse, vous relance sur la scène de l'actualité cette question des OQTF.
00:10Faut-il augmenter la durée légale de rétention des étrangers en situation irrégulière ?
00:15Faut-il changer la loi ?
00:16Ceux qui sont fichés S ou qui ont été condamnés par la justice, vous nous appelez au 3210.
00:21Alexandre est là, bonjour mon cher Alexandre.
00:24Bonjour Éric.
00:25De quel coin êtes-vous ?
00:27De Metz.
00:28Ce n'est pas très loin de l'endroit où ça s'est déroulé ce week-end ?
00:33Oui, et puis il y a une semaine, ça s'est déroulé à 10 km de chez moi sur Alliange.
00:38Faut changer la loi pour vous Alexandre ?
00:40Bien sûr qu'il faut changer la loi.
00:42Une loi qui n'est pas respectée, c'est qu'elle n'est pas bonne.
00:44Une loi qui n'est pas appliquée, elle n'est pas bonne.
00:46Donc il faut la changer.
00:47Changer la loi et augmenter la durée légale de rétention des étrangers en situation irrégulière.
00:53C'est ça que vous voulez ?
00:54Non, je pense que ce n'est pas suffisant.
00:56Quand on décide de renvoyer quelqu'un, il faut qu'il soit renvoyé.
00:59Il ne faut pas dire que si ça ne va pas, on va quand même te garder 90 jours, ou 120 jours, ou 240 jours.
01:04Justement, vous faites partie de ceux qui disent qu'il faut hausser le ton face à l'Algérie
01:10et aux autres pays qui ne veulent pas reprendre leurs ressortissants qui ont été condamnés en France.
01:15C'est ça que vous pensez vous ?
01:17Oui, bien sûr, il faut hausser le ton.
01:19Et puis surtout, il ne faut plus collaborer avec eux s'ils ne veulent pas collaborer.
01:22Très bien, vous êtes nombreux à appeler le 3210, on vous écoutera dans les prochaines secondes.
01:27Il est 13h01, Agnès Bonfillon, c'est l'heure du rappel des titres.
01:30Selon les autorités roumaines, Mohamed Amra est resté au moins deux semaines dans le pays.
01:35Il comptait effectuer une opération de chirurgie esthétique avant de s'envoler vers la Colombie.
01:41Quatorze nouvelles arrestations ont eu lieu en lien avec cette affaire ce matin.
01:46Un point presse aura lieu tout à l'heure à 17h.
01:50La procureure de Paris nous donnera donc les derniers éléments de l'enquête.
01:54299 victimes, la plupart des enfants encore endormis après une opération.
02:00Le procès de Joël Le Squarnek s'ouvre en ce moment même à Vannes.
02:05L'ex-chirurgien va comparaître pendant quatre mois devant la cour criminelle du Morbihan.
02:11Et puis trois ans de guerre, c'était il y a trois ans jour pour jour que la Russie attaquait l'Ukraine.
02:16À cette occasion, une douzaine de dirigeants occidentaux se trouvent à Kiev.
02:20Et c'est en cette date symbolique, le 24 février, qu'Emmanuel Macron rencontre Donald Trump.
02:26Entretien prévu tout à l'heure à 18h.
02:29Le président français va tenter de convaincre son homologue américain
02:32que les discussions sur l'Ukraine et plus largement sur la sécurité européenne
02:36ne peuvent pas se faire sans les premiers concernés.
02:39La météo, Louis Baudin, de la pluie mais aussi de la douceur.
02:44C'est un bon résumé.
02:45Oui, c'est un très bon résumé parce qu'effectivement, il y a une perturbation qui traverse la moitié nord.
02:49Une large moitié nord parce que la région Poitou-Charentes,
02:51elle descend même sur la Rochelle.
02:53Elle s'étale donc de la région Poitou-Charentes à l'île de France
02:56qui commence à être concernée, Picardie, Nord-Pas-de-Calais.
02:58Elle se décalera cet après-midi vers le centre, la région Champagne-Ardène
03:02puis le nord-est en cours de soirée.
03:04Après son passage, quelques éclats reviennent déjà sur la Bretagne ou encore le Cotentin.
03:08Et puis plus au sud, de l'Aquitaine aux Alpes, au massif central près de la Méditerranée.
03:12Le soleil sera encore sec, provisoirement, mais avec un peu de nuages,
03:15notamment près de la Méditerranée.
03:17Le tout avec des températures, vous l'avez dit, largement au-dessus des moyennes de saison.
03:2112 à 15 degrés, pas moins dans la moitié nord cet après-midi.
03:2415 à 19 degrés dans la moitié sud.
03:26Ce sont plutôt des températures de mois d'avril.
03:28Et on ira même jusqu'à 20 degrés à Biarritz.
03:30Merci beaucoup, Louis.
03:32Midi, 14h.
03:34Les auditeurs ont la parole.
03:36Avec Agnès Bonfillon et Éric Brunet.
03:39Il y en a vraiment plus que marre.
03:41Ces gens-là, fichés S, sous OQTF, en plus présentant des troubles psy.
03:46Ces gens-là se promènent en pleine liberté et tuent des gens.
03:49Non, ce n'est pas normal.
03:51Les Français en ont ras-le-bol.
03:52Il faut que l'État français soit beaucoup plus ferme, beaucoup plus sévère vis-à-vis de ces gens-là
03:57et vis-à-vis des États qui refusent de les prendre.
04:01Eh oui, la mission protectrice de l'État.
04:04On était avec Alexandre il y a un instant.
04:06On va faire rentrer dans la discussion Frédéric, qui est là.
04:10Bonjour Frédéric.
04:11Bonjour Agnès, bonjour Éric.
04:13Bonjour.
04:14Donc, si je résume l'auteur de cet attentat,
04:17Mulhouse était sous obligation de quitter le territoire français, au QTF.
04:21Mais selon le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, l'Algérie avait refusé,
04:25ça a été dit par Agnès Bonfillon tout à l'heure,
04:27l'Algérie a refusé à dix reprises de récupérer, de reprendre l'individu sur son sol.
04:33Voilà.
04:34Donc, ça c'est quand même, Frédéric, c'est un vrai sujet.
04:39On sent bien que c'est un sujet qui taraude la société française.
04:43On va dire tout simplement que nous sommes dans un pays qui, je pense, à l'heure actuelle,
04:50que ce soit du côté de M. Darmanin ou du M. Retailleau,
04:53partent avec de bonnes intentions,
04:56mais qui se rendent compte rapidement de leur faiblesse, de leur impuissance,
05:02de leur inefficacité sur le terrain de manière concrète,
05:06hormis sur les plateaux télé,
05:08et qu'aujourd'hui, vous êtes avec des gens qui sont aux manettes d'un pays
05:12où ils ne peuvent rien faire.
05:14Pourquoi ? Parce que quand on est dans un pays comme la France,
05:16on vote des lois, mais on fait aussi le texte qui permet de la contourner.
05:21Voilà.
05:23Frédéric, d'accord, très bien, j'entends cet argument.
05:26Mais on était avec Louis Alliot du RN tout à l'heure, le maire de Perpignan.
05:29Le sujet, ce n'est même plus faire des lois françaises.
05:32Les Algériens disent « on n'en veut pas de nos délinquants qui foutent le souk chez vous »,
05:37disent les Algériens.
05:38Pardon d'être un peu familier, mais ce n'est pas en faisant des lois en France
05:42qu'on va contraindre l'exécutif algérien
05:45à récupérer des criminels algériens qui sont sur le sol français.
05:50On peut faire toutes les lois qu'on veut, Frédéric, ça ne sert à rien.
05:53Vous avez entièrement raison, et c'est justement là la faiblesse du pays.
05:57Parce que, objectivement, et M. Alliot l'a très bien dit,
06:02à un moment donné, il va peut-être falloir fermer les vannes,
06:05serrer les vis et jouer de la diplomatie.
06:09Mais la diplomatie, à un moment donné, elle a ses limites.
06:11Parce qu'aujourd'hui, on se rend bien compte qu'à chaque fois qu'on essaye
06:16de monnayer ou de discuter avec certains pays, ça ne passe pas.
06:22Pourquoi ? Parce qu'il y a une histoire commune, parce qu'il y a un passif,
06:26parce que l'histoire a expliqué que ça s'est passé comme ça, comme ça, comme ça.
06:30Mais la réalité, c'est qu'aujourd'hui, comme M. Alliot le disait,
06:35il va vraiment falloir taper du poing sur la table et se faire respecter.
06:39Parce qu'objectivement, à l'heure actuelle, hormis nous prendre pour des cons
06:42et passer pour des cons à l'heure actuelle...
06:45Oui mais Frédéric, moi je ne suis pas d'accord, moi qui aime l'histoire,
06:49je ne suis pas d'accord avec l'argument de l'histoire commune.
06:52La France a une histoire coloniale avec le Maroc, avec la Tunisie, avec le Sénégal,
06:57avec la Côte d'Ivoire, avec des tas d'endroits dans le monde,
07:01de pays qui sont indépendants et avec lesquels les choses se passent plutôt mieux
07:05qu'avec le gouvernement algérien, Frédéric.
07:08Alors d'où vient ce laxisme ?
07:11C'est l'Algérie qui cultive, depuis 1962, à mon avis,
07:16une détestation de l'ancienne puissance coloniale, la France,
07:20et qui fait tout, tout, tout, pour faire enrager Emmanuel Macron et l'exécutif français.
07:28Vous avez raison, parce que vous savez, en plus moi je reviens même au cœur du débat,
07:32qui était, et j'ai réfléchi tout à l'heure en écoutant le précédent auditeur
07:37et l'intervention de Louis Alliot-Marie, et je me disais, si demain le délai légal est étendu,
07:51mais qui va payer ?
07:53Qui va payer quand on voit déjà ce que ça coûte, ce genre de situation ?
07:58Qui va payer justement les excédents ?
08:02Parce qu'il faut quand même se rendre compte qu'à l'heure actuelle on est quoi, je crois sur 90 jours,
08:06et ils voulaient agrandir jusqu'à plus de 200 jours.
08:09Mais qui va payer ?
08:11On nous explique à l'heure actuelle qu'on n'a plus les moyens,
08:14que ce soit dans la police, dans la justice,
08:17on n'a même pas assez de places de prison.
08:20Mais je peux vous dire, Frédéric, sans vouloir faire l'oiseau de mauvaise augure,
08:25que ce qui s'est passé à Mulhouse, et qui fait suite à d'autres événements du même type,
08:30c'est-à-dire des étrangers, récidivistes, violents, qui blessent ou qui tuent,
08:37la société française en aura le bol.
08:39Alexandre, vous me disiez, il y a un instant, vous êtes toujours là ?
08:42Oui, oui, je suis toujours là.
08:44Vous me disiez que la dernière fois, pas à Mulhouse,
08:46mais ça s'est produit à une dizaine de kilomètres de chez vous ?
08:48À Ayange.
08:50Je ne sais pas ce que disent les gens que vous connaissez,
08:54vos voisins, vos copains, vos amis, vos collègues,
08:58C'est très simple.
09:00C'est très simple, on se dit que ça s'approche,
09:02on se dit que c'est nous, on se dit que ça peut être nous,
09:04on se dit que maintenant, au coin de la rue,
09:06ce n'est plus dans les grandes villes,
09:08ce n'est plus localisé, c'est toutes les semaines.
09:10Donc, à un moment donné, cette loi au QTF, stop,
09:14on fait une loi ITF, Interdiction de Territoire Français.
09:17Voilà, après moi, alors là, c'était un Roumain à Ayange,
09:21vous voyez, ce n'était même pas un Algérien.
09:23Mais après, on est capable, j'extrapole un petit peu,
09:26la guerre en Ukraine, on a dit, bon,
09:28ce n'est pas de notre bien, mais on met des embargos.
09:30Ben là, avec l'Algérie, pareil, on a un embargo.
09:33Un embargo, un embargo sur les vols,
09:36un embargo sur les traversées.
09:38Voilà, vous ne voulez pas reprendre vos Algériens,
09:41nous, on ne veut pas qu'ils viennent chez nous, malheureusement.
09:43Il faut être extrême.
09:45Vous êtes partie de ceux qui disent,
09:47les voleurs France-Paris-Alger, il faut les arrêter dans ce contexte-là.
09:50En gros, pour faire pression sur les Algériens,
09:52afin que le gouvernement reprenne les au QTF.
09:56Il y a les fameux, les amis, on n'en a pas parlé,
09:58je suis un peu étonné,
10:00on n'a pas parlé des fameux accords de 1968,
10:03Agnès Bonfillon, je vous prends un peu à la gorge.
10:06Oui, c'est gentil, je ressors mes...
10:08Il faut les arrêter.
10:10Il y a les fameux accords qui portent quoi ?
10:12Sur les soins ?
10:14Pas seulement, c'est surtout,
10:16c'est vrai que ce sont des accords
10:18qui permettent aux ressortissants algériens
10:21d'avoir des droits un peu étendus
10:24par rapport aux autres étrangers
10:26qui souhaiteraient venir en France,
10:28concernant par exemple la circulation,
10:30l'emploi, le séjour.
10:32Il faut les remettre en cause.
10:34Vous dites effectivement,
10:36il faut les remettre en cause,
10:38comme le dit la partie de la droite et l'extrême droite en France.
10:40Malheureusement, il faut les remettre en cause.
10:42Aujourd'hui, on n'est plus en 1968,
10:44on est en 2025.
10:46Ce sujet, c'est un sujet majeur.
10:48Est-ce que vous pensez, Alexandre,
10:50c'est une question, j'ai pas de réponse moi,
10:52est-ce que vous pensez que le RN
10:54est plus à même
10:56de gérer cette situation-là
10:58que la droite, la gauche classique
11:02qui nous ont gouverné depuis des années ?
11:04Parce que je me méfie beaucoup,
11:06et encore une fois, je ne suis pas dans un discours idéologique,
11:08ni pro, ni anti-RN, mais je me méfie beaucoup.
11:10Ça va être compliqué.
11:12C'est des relations bilatérales complexes
11:14entre Paris et LG.
11:16C'est pas simple.
11:18Est-ce qu'il y a des solutions magiques,
11:20miracles qui existent, Alexandre ?
11:22Il n'y a pas de solution miracle,
11:24mais maintenant, il va falloir,
11:26je suis désolé de le dire comme ça,
11:28faire du Trump, c'est-à-dire être radical.
11:30À un moment donné, il faut taper sur la table.
11:32C'est vrai que l'argument,
11:34les amis, l'argument que nous a donné,
11:36je l'ignorais moi, que nous a donné tout à l'heure
11:38Louis Alliot, qui nous a dit, déjà,
11:40Trump vient d'arriver au pouvoir,
11:42il est parvenu à expulser
11:44des Etats-Unis d'Amérique,
11:46740, je crois, a dit Louis Alliot,
11:48des ressortissants algériens qui posaient problème
11:50et qui ont été récupérés
11:52par Alger. Lui, il y est arrivé,
11:54pourquoi pas nous ? On n'a pas vérifié.
11:56On n'a pas vérifié, mais c'est ce qu'il a dit il y a 3 minutes
11:58sur l'antenne d'RTL.
12:00C'est vrai que c'est un argument
12:02qui plaide, comment pourrais-je dire,
12:04pour la virilité.
12:06C'est-à-dire pour le côté
12:08attention, je tape du poids sur la table.
12:10Après, je pense qu'on oublie quelque chose aussi,
12:12vous allez me dire si vous êtes d'accord,
12:14mais l'Algérie, nous, on peut
12:16couper et dire à l'Algérie
12:18on tape du poids sur la table,
12:20on arrête nos vols, on arrête de vous envoyer
12:22certaines choses. L'Algérie peut dire
12:24très bien, nous aussi, on va
12:26éviter de vous envoyer
12:28du gaz.
12:30Vous avez raison, et à chaque fois qu'il y a eu des menaces
12:32de durcir le temps de la part de la
12:34France, il y a tout de suite eu
12:36des rétorsions de l'Algérie.
12:38Et puis, à la différence des Etats-Unis,
12:40puisque je parlais de Trump et de ces 740
12:42ressortissants algériens qui ont été renvoyés
12:44en Algérie, à la différence des Etats-Unis,
12:46nous, on a des centaines et des centaines de milliers
12:48de ressortissants franco-algériens
12:50qui sont des gens qui bossent,
12:52qui sont des gens bien, qui sont des Français,
12:54et que
12:56le gouvernement français
12:58n'a pas envie de mettre dans une situation
13:00difficile.
13:02Bonjour Yves, vous êtes avec nous ?
13:04Oui, bonjour.
13:06Bonjour, bienvenue sur l'antenne de
13:08RTL.
13:10Ça me fait très plaisir de vous entendre, Agnès et monsieur Eric
13:12aussi, ça fait longtemps que j'essaie de
13:14vous avoir, et comme ça,
13:16c'est un métier de passer à l'antenne.
13:18Alors, vous savez
13:20quoi Yves, comme vous avez beaucoup de choses à dire,
13:22on marque une pause et vous aurez la
13:24parole à 100% dans une minute.
13:26A tout de suite Yves.
13:28Jusqu'à 14h.
13:30Agnès Bonfillon et Eric Brunet
13:32vous donnent la parole sur RTL.
13:36Agnès Bonfillon et Eric Brunet
13:38les auditeront la parole
13:40sur RTL.
13:42Je félicite l'intervention de Louis Alliot,
13:44maire de Perpignan, qui a bien fait la différence
13:46lors de son intervention à l'instant, à 13h,
13:48concernant les pays nationaux.
13:50La raison, une grande majorité ne pose aucun
13:52problème, médecin, avocat,
13:54ingénieur, tout ce que vous voulez, est bien intégré,
13:56paye leurs impôts, etc.
13:58C'est Mehdi qui nous a
14:00laissé ce message sur le répondeur des auditeurs
14:02en la parole suite à l'intervention de Louis Alliot.
14:04C'est vrai que c'est un vrai sujet, je
14:06redonne ce chiffre, l'auteur de cet attentat de
14:0812 dont on a parlé ce week-end,
14:10une attaque au couteau,
14:12était sous obligation de quitter le
14:14territoire français, mais selon Bruno
14:16Retailleau, le ministre de l'Intérieur, l'Algérie
14:18avait refusé déjà à 10 reprises
14:20de reprendre l'individu
14:22sur son sol. Nous sommes avec Yves,
14:24qui va avoir le micro tout de suite, on va faire rentrer également
14:26dans l'échange et les discussions
14:28l'auditeur qui s'appelle Mouloud, qui vient de nous
14:30appeler. Mon cher Mouloud, je vous salue
14:32bien bas. Où êtes-vous Mouloud ?
14:34Et bonjour tout le monde, bonjour à tous
14:36les auditeurs, je suis dans le sud-ouest
14:38je suis à Bordeaux exactement. Bordeaux,
14:40quel temps fait-il à Bordeaux ?
14:42Super. Super beau, parce que j'étais dans le sud-ouest
14:44hier, et il a fait tout gris
14:46pendant 3 jours, et il a fallu attendre
14:48que je me tire pour que le soleil se pointe.
14:50Appelez-moi avant
14:52de venir la prochaine fois.
14:54Mouloud, vous aurez le micro dans...
14:56Est-ce que vous êtes d'origine algérienne mon cher Mouloud ?
14:58Tout à fait, tout à fait.
15:00Alors attendez, d'abord Yves, ensuite Mouloud.
15:02Yves, vous avez le micro,
15:04vous réagissez à cette actualité.
15:06Faut-il changer la loi, augmenter
15:08la durée légale de rétention des étrangers
15:10en situation irrégulière, et faut-il
15:12faire pression
15:14coûte que coûte, même en utilisant des gros
15:16moyens sur l'Algérie, contre l'Algérie
15:18pour qu'elle reprenne ses ressortissants ? Voilà
15:20les questions qu'on se pose aujourd'hui avec vous.
15:22Alors moi je ne dirais pas contre l'Algérie,
15:24il faut travailler avec l'Algérie.
15:26Il ne faut pas tout de suite taper sur
15:28un pays où les gens sont venus
15:30illégalement, parce que la plupart qui font
15:32ça, c'est des gens qui sont venus illégalement.
15:34Ils n'ont pas acheté un billet d'avion pour venir en France.
15:36Bah tiens, je vais faire ça. Moi je suis désolé,
15:38c'est trop facile de dire ça à M.
15:40Marie, M. Aliot,
15:42comment ça s'appelle ?
15:44M. Aliot. Non, non, mais c'est trop
15:46facile de dire ça, les gens ne vont pas payer un billet pour
15:48faire un meurtre. Non, ce qu'il faut, c'est qu'il faut
15:50travailler main dans la main avec la diplomatie
15:52française-algérienne.
15:54Mais Yves, alors là,
15:56j'entends cet argument, vous êtes
15:58l'argument, c'est l'argument que les gens
16:00modérés, nuancés,
16:02mettent en avant toujours
16:04la solution diplomatique. Mais ça
16:06fait des années qu'on l'attend, Yves, la
16:08solution diplomatique avec Alger.
16:10Vous imaginez, Alger
16:12a refusé, vous savez ce que c'est, une procédure
16:14pour renvoyer un ressortissant algérien
16:16d'Algérie. C'est long, c'est difficile,
16:18il y a des juges, il y a des magistrats, il y a des policiers.
16:2010 procédures ont été
16:22refusées par le pouvoir exécutif algérien.
16:24Gardez-le, on ne veut pas le récupérer.
16:26J'ai une solution,
16:28deux minutes, déjà les 109 milliards de l'IA,
16:30on les prend, on les met dans la police, dans tout ce qu'il faut.
16:32Les magistrats...
16:34Les 109 milliards de l'intelligence artificielle, oui, d'accord.
16:36Oui, on nous dit qu'on manque
16:38de policiers, on a 109 milliards pour mettre dans l'IA,
16:40ça veut dire quoi ? C'est quoi ? De nous.
16:42C'est des 109 milliards qui sont mis par des investisseurs
16:44extérieurs, me semble-t-il.
16:46Oui, puis là, c'est pas un problème de policiers
16:48quand l'Algérie ne veut pas reprendre
16:50une personne sous le critère.
16:52Oui, je suis d'accord avec elle, c'est pas un problème
16:54de policiers, là. C'est un problème
16:56de bureaucratie,
16:58de la volonté politique d'Alger de dire
17:00les Algériens qui foutent le souk,
17:02vous les gardez en France, on ne veut pas les revoir
17:04chez nous, c'est tout, c'est tout.
17:06Quand j'ai des amis portugais, quand on leur dit
17:08les étrangers qui reviennent au Portugal, vous ne croyez pas,
17:10quand vous dites des Algériens qui sont très bien,
17:12comme disait M. Moudavan,
17:14M. Médiavan, c'est des gens qui sont
17:16intègres en France, qui payent leurs papiers.
17:18Et à cause de ces gens-là, on
17:20stigmatise tout de suite, on dit, ah bah tiens, le salarable
17:22il a foutu le parlement.
17:24Yves, Yves, Yves, me faites pas,
17:26Yves, me faites pas, nous faites pas
17:28ce procès, parce que, justement, on n'est pas
17:30du tout dans ce débat aujourd'hui, on va pas
17:32à chaque fois qu'on parle des Algériens, dire
17:34il y a des Algériens formidables, tout le monde le sait
17:36qu'il y a des centaines de milliers d'Algériens
17:38qui ont des gens formidables en France. C'est pas le sujet.
17:40Aujourd'hui, on parle des autres.
17:42Mouloud, je veux vous entendre là-dessus.
17:44Mouloud, Mouloud. Attendez, attendez, Yves,
17:46restez avec nous. Mouloud, on va en Gironde.
17:48Mouloud, qu'est-ce qu'on fait avec Alger
17:50pour qu'il récupère les Algériens
17:52qui se tiennent pas bien ou les...
17:54En France, on fait quoi pour vous, Mouloud ?
17:56Écoutez, d'abord, je vais juste vous dire
17:58une chose. Actuellement, il y a plein de
18:00prisonniers en Algérie, juste parce
18:02qu'ils ont exprimé leur
18:04opinion. Je dis bien opinion.
18:06Ils ont jamais rien cassé,
18:08à aucun moment, ils ont rien cassé, ils ont rien fait.
18:10Ils ont rien fait, juste parce qu'ils ont
18:12exprimé leur opinion.
18:14Parlons de Boïlham Sonçal, de l'écrivain...
18:16Non, non, pas seulement Boïlham...
18:18Mais il en fait partie.
18:20Oui, il en fait partie, bien sûr, bien sûr.
18:22Bien sûr qu'il en fait partie. Et j'ai peur pour lui,
18:24parce que, à mon avis,
18:26possible, ils vont le tuer
18:28juste pour leur
18:30bagarre entre eux. C'est possible, ils vont
18:32le tuer. C'est possible, ils sont
18:34capables de tout. Ils sont capables, tout le monde
18:36le sait. La France, elle le sait. Elle sait que
18:38c'est les généraux qui gouvernent
18:40le pays. Au fait, ils détiennent
18:42le pouvoir. Ils gouvernent même pas, ils détiennent le pouvoir,
18:44ils font ce qu'ils veulent. Ils font ce qu'ils veulent
18:46du peuple. Moi, je suis sorti de l'Algérie parce que
18:48j'en peux plus des généraux. J'en ai marre
18:50des généraux. Je le redis, j'ai pas peur d'eux.
18:52J'ai pas peur, même si je serais
18:54là-bas, ça serait la même chose. Donc, même si
18:56je suis là-bas, je serais pas comme je suis
18:58actuellement en France. J'aurais pas ma liberté,
19:00je serais en train de crouer derrière les barreaux.
19:02Ça, c'est sûr et certain.
19:04Et donc,
19:06la France, elle est au courant de tout ça.
19:08Ça fait des années, elle est au courant de tout ça.
19:10Et pourquoi ? Déjà, ils savent...
19:12Mouloud, j'entends ce que vous me dites,
19:14j'entends, c'est précieux pour le débat,
19:16mais maintenant, je veux
19:18que vous, qui avez cette culture
19:20franco-algérienne, qui connaissez le
19:22pays où vous êtes né, l'Algérie,
19:24je veux que vous nous
19:26donniez un conseil politique. Il y a
19:28peut-être des gens, là, qui sont dans l'entourage d'Emmanuel Macron,
19:30il y en a toujours qui nous écoutent.
19:32On a une énorme radio RTL, il y a toujours un conseiller
19:34d'Emmanuel Macron qui nous écoute à midi.
19:36Qu'est-ce qu'Emmanuel Macron
19:38doit faire pour que les Algériens
19:40récupèrent leur ressortissant
19:42ultra délinquant, ultra condamné
19:44et que les Français souhaitent
19:46renvoyer en Algérie ? Que devons-nous faire ?
19:48C'est très simple, monsieur.
19:50C'est très, très simple. Vous savez,
19:52ils ont tous, les généraux et leurs
19:54ceux qui travaillent pour eux,
19:56parce qu'il y en a un paquet aussi,
19:58tous, ils sont
20:00tous de la même mèche.
20:02Il y en a plein de richesses ici,
20:04en France, qui appartiennent aux généraux
20:06et à leurs familles, et ainsi de suite.
20:08Il faut absolument enlever,
20:10comme Aliot-Marie, il est en train
20:12de parler du peuple. Non, pas Aliot, Louis Aliot.
20:14Louis Aliot, pas Michel Aliot-Marie.
20:16Louis Aliot. Décidément, Louis.
20:18Mais attendez, je vois
20:20où vous voulez en venir. Vous vous dites qu'il faut
20:22geler les avoirs des généraux
20:24algériens en France.
20:26Leurs familles, monsieur,
20:28leurs familles, ils ont des
20:30passeports diplomatiques, ils rentrent, ils sortent comme ils veulent.
20:32Donc,
20:34ils font ce qu'ils veulent. Mais ça ne se fait pas comme ça,
20:36de geler des avoirs. Il faut,
20:38on peut... Non, oui, vous avez raison,
20:40on a bien gelé les avoirs
20:42des oligarques russes.
20:44On parle d'une guerre.
20:46On parle d'une guerre, là,
20:48quand vous dites qu'on a gelé des avoirs russes.
20:50Mais madame, c'est pire qu'une guerre là-bas.
20:52Il y a plein de gens qui meurent tous les jours.
20:54Mais j'entends ce que vous dites,
20:56mais ça voudrait dire que diplomatiquement,
20:58là, on rompt complètement les relations.
21:00Vous voyez ce que je veux dire ?
21:02Est-ce qu'on peut se le permettre ? Vous croyez que c'est bien de continuer comme ça ?
21:04Non, non, mais je ne vous dis pas ça,
21:06mais est-ce qu'on peut se le permettre ?
21:08Ben, moi, sincèrement, je serai à la place
21:10de monsieur Macron et il est temps de changer un peu les choses, quoi.
21:12Oui, vous êtes pour
21:14frapper fort.
21:16Oui, je frappe fort, parce que moi,
21:18les trajectoires sont en train de coupir.
21:20Je reformule ce que vous avez dit, c'est important, très important.
21:22Vous avez donné déjà deux recettes,
21:24c'est empêcher les va-et-vient
21:26de confort, les passeports
21:28diplomatiques pour ces généraux,
21:30leurs familles, leurs proches,
21:32leurs enfants, quand ils étudient en France,
21:34quand ils ont des appartements en France, etc.
21:36Un, la question diplomatique des allées et venues
21:38entre Alger et Paris, et deux,
21:40éventuellement, vous dites, je l'ai également,
21:42les avoir,
21:44les appartements, les avoir, les biens
21:46de ces généraux en France,
21:48vous dites, enfin des généraux de l'entourage
21:50du président.
21:52Je rajoute juste une chose. Il ne faut pas oublier que
21:54samedi dernier, il y a des centaines
21:56de milliers d'Algériens qui sont sortis à Paris.
21:58Et pourquoi la presse, elle ne vient pas ?
22:00Pourquoi personne ne parle de ça ?
22:02Pourquoi monsieur Aliot, il ne parle pas de ces gens-là
22:04qui sortent, quasiment chaque samedi,
22:06ils sortent, ils font leurs marches,
22:08ils sont contre ces généraux. Ils sont contre
22:10ceux qui détiennent le pouvoir en Algérie.
22:12Tout le monde le sait. Tout le monde le sait. On attend quoi ?
22:14On attend une guerre civile qui va
22:16s'éclater. On a marre de guerre civile.
22:18Moi, les années 80, ils m'ont hyper
22:20marqué, mais à vie.
22:22Moi, Mouloud, je suis
22:24très conscient de ce que vous nous dites.
22:26Je tiens à redire qu'il y a en France
22:28d'abord des Algériens
22:30qui sont des opposants au régime actuel
22:32à Alger
22:34qui l'expriment,
22:36qui le disent, qui manifestent.
22:38Il y a eu déjà, la presse en a parlé,
22:40de la manifestation qu'il y a eu l'autre jour
22:42de ces Algériens contre le régime
22:44en vigueur.
22:48Bon, très bien. C'était très bien de vous entendre, Mouloud.
22:50Merci beaucoup. Vous reviendrez
22:52dans un instant.
22:54Alain aussi, mais je suis un peu
22:56arrêté car je vois
22:58dans l'ambre azur de la porte
23:00du studio d'RTL, rentrée
23:02la figure tutélaire qui dirige
23:04et qui préside...
23:06C'est du Malraux.
23:08Je préfère l'original.
23:10Entrez ici,
23:12Jean-Alphonse.
23:14À 14h, l'heure du crime
23:16avec vous, Jean-Alphonse. De quoi parle-t-on aujourd'hui ?
23:18Écoutez, il y a 25 ans, c'était presque jour pour jour.
23:20C'était le 27 février 2000
23:22et c'était un dimanche disparaissait
23:24Suzanne Viguier, professeure de danse
23:26à Toulouse, à le début d'une
23:28extraordinaire affaire qui va durer
23:30une dizaine d'années. Un seul suspect
23:32désigné, c'est Jacques Viguier. C'est un professeur
23:34très connu à Toulouse.
23:36Il ne voulait pas divorcer et il aurait
23:38fait disparaître Suzanne, Suzy,
23:40laquelle allait refaire sa vie avec un
23:42amant pas de corps,
23:44mais beaucoup de soupçons. Et puis le professeur,
23:46il ne se défend pas très bien.
23:48C'est assez flou
23:50ce qu'il raconte, on ne comprend pas trop.
23:52Il a détruit le matelas
23:54sur lequel dormait son épouse.
23:56Il y a beaucoup de choses.
23:58Le fait est qu'il va être acquitté
24:00à deux reprises, relaxé. Verdict
24:02acquittement dans les deux cas.
24:04Aujourd'hui, c'est un call case.
24:06L'affaire Suzanne Viguier.
24:08On ne sait toujours pas ce qui s'est passé.
24:10Qui est venu la chercher dans cette maison ?
24:12Qui l'a emportée ? Mystère et point d'interrogation.
24:14On en parle dans l'heure du crime, c'est à 14h.
24:16C'est une affaire que les avocats
24:18de Cédric Jubilard mettent souvent en avant.
24:20Pour dire pas de corps.
24:22Pas de corps. Le doute a profité
24:24évidemment à Jacques Liguier
24:26qui a toujours nié les faits.
24:28Qui a été incarcéré quelques mois.
24:30Mais ensuite, deux fois acquitté.
24:32Et encore une fois, un call case.
24:34Encore une passionnante affaire à suivre
24:36à 14h sur RTL avec vous Jean-Alphonse.
24:38A tout à l'heure.
24:40On clôture ce premier chapitre
24:42des auditeurs en la parole.
24:44Est-ce qu'Emmanuel Macron
24:46va avoir le souhait, la détermination
24:48pour durcir encore le ton
24:50vis-à-vis du régime d'Alger
24:52récupère les autres QTF
24:54que nous souhaitons renvoyer
24:56hors de France ?
24:58C'est une vraie question politique.
25:00On verra ça dans les prochaines semaines.
25:02Quelque chose me dit que nous reparlerons de ce sujet.
25:04En tout cas maintenant, on va parler des métiers en tension.
25:06Une nouvelle liste a été publiée.
25:08Très intéressante.
25:10C'est les boulots pour lesquels on ne trouve pas.
25:12On manque de bouchers partout en France.
25:14On manque d'employés de maison partout en France.
25:16D'aides à domicile.
25:18De personnel d'hôtellerie.
25:20Il y a des centaines de milliers de chômeurs.
25:22J'aimerais entendre des patrons de PME.
25:24J'aimerais entendre des salariés aussi.
25:26Parce qu'il y a des salariés qui disent très bien
25:28les métiers en tension. Mais payez-nous convenablement.
25:30Vous allez voir qu'on va les prendre les métiers en tension.
25:32C'est un sujet qu'on va évoquer
25:34dans les prochaines minutes si vous êtes d'accord Agnès Bonfillon.
25:36Et puis on évoquera également
25:38les films de l'année 2024.
25:40Ces films qui vous ont peut-être
25:42marqué puisque vous le savez.
25:44On lance un grand concours sur RTL.
25:46Quel est votre film préféré de l'année 2024 ?
25:48Vous avez les titres en tête ?
25:50Je cherche. Je sais qu'il y a l'amour ouf.
25:52Le Comte de Monte-Cristo.
25:54Enfant phare.
25:56Emilia Perez évidemment.
25:58Pendant que vous votez.
26:00Vous avez toute la semaine pour voter avant les Césars.
26:02Sur RTL.fr
26:04et l'appli RTL.
26:06Venez nous parler de vos films préférés.
26:08Au 3210.
26:10Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL.
26:12Ou appelez-nous au 3210.
26:18À 14h, les auditeurs ont la parole sur RTL.
26:22Agnès Bonfillon, Éric Brunet.
26:26Alors ce n'est pas mon poste habituel.
26:28Mais il me semble
26:30que cette musique est celle des Grosses Têtes.
26:32N'est-ce pas Victor ?
26:34Bonjour Agnès, bonjour à tous.
26:36Vous l'avez reconnu, c'est la musique des Grosses Têtes.
26:38Et pourquoi ? Parce qu'on est le 24 février
26:40et donc Laurent Ruquier fête ses 10 ans
26:42à la tête des Grosses Têtes et ce soir,
26:44émission exceptionnelle devant plus de 3000 personnes
26:46au Dôme de Paris et à cette occasion,
26:48RTL vous offre la somme de 10 000 euros cash
26:50pour une super valise.
26:52Et pour tenter de la remporter,
26:54cette super valise, rien de plus simple.
26:56Il faut envoyer le mot valise par SMS
26:58au 74900.
27:004 SMS maximum,
27:0275 centimes par SMS.
27:04Il y a un tirage au sort et puis si on vous appelle ce soir,
27:06c'est donc que vous les avez remportés ces 10 000 euros.
27:08Donc il faudra bien décrocher.
27:10Ah oui, évidemment, mieux vaut décrocher.
27:12Merci beaucoup Victor et bon anniversaire
27:14à Laurent Ruquier évidemment.
27:22De très nombreux
27:24métiers sont en tension
27:26en France. Tout dépend
27:28la région, tout dépend le domaine,
27:30tout dépend la profession
27:32évidemment, mais
27:34certains métiers manquent
27:36de main d'oeuvre notamment.
27:38Nous allons d'abord
27:40prendre Jeanne je crois qui avait un témoignage
27:42sur le sujet. Bonjour Jeanne.
27:44Bonjour Madame Bonfillon, bonjour
27:46Monsieur Brunet. Vous êtes commerçante, c'est ça ?
27:48C'est ça, j'ai
27:50deux magasins au centre-ville
27:52de Dijon, deux petits magasins de proximité.
27:54J'ai une vingtaine
27:56d'employés et je n'y arrive plus
27:58depuis 4 ans
28:00après Covid.
28:02Vous n'y arrivez plus, ça veut dire quoi ?
28:04Vous êtes dans l'alimentaire, vous êtes dans le vêtement, vous êtes dans quel domaine ?
28:06Dans l'alimentaire, mais c'est à proximité.
28:08D'accord. Et quand vous dites que vous n'y arrivez
28:10plus, Jeanne, ça veut dire quoi ?
28:12Que vous n'avez plus assez de monde ?
28:14Je n'ai plus assez de monde, j'ai pourtant
28:16des tonnes de CV. Quand je rappelle
28:18les personnes, du coup
28:20ça ne leur convient pas parce qu'il faut se lever
28:22il faut venir travailler à 5 heures
28:24et les magasins
28:26ferment à 22 heures. J'ai
28:28une petite équipe, depuis 15 ans que j'ai mes magasins
28:30je dirais, j'ai 4 adjoints qui
28:32tiennent la route, qu'on récompense
28:34énormément, qu'on invite au resto
28:36elles ont des primes, donc
28:38ils sont là depuis 15 ans, mais depuis
28:404 ans, je dirais, la jeune génération
28:42et pas que jeune, c'est
28:44trop compliqué. Mais vous n'arrivez pas à recruter
28:46vous arrivez à savoir pourquoi ? Vous nous parlez
28:48d'horaire, vous dites
28:505h du matin, les gens nous disent
28:52finalement non, c'est trop tôt
28:54il n'y a que ça ou est-ce qu'il y a aussi un problème
28:56de salaire par exemple ?
28:58Il y a les horaires et le problème de
29:00salaire, j'ai un peu de mal à l'entendre. Il y a
29:02les 15 jours, j'ai reçu une jeune fille
29:04qui voulait travailler
29:06et elle m'a dit, je vous arrête tout de suite
29:08je veux 2800 euros et faire
29:1025h.
29:12Qu'est-ce que je pouvais lui répondre ?
29:14Je pense que c'était une blague honnête ou une caméra cachée
29:16vous avez été victime d'une blague ou d'une caméra
29:18cachée, c'est pas possible !
29:20C'est pas la première fois qu'on nous dit ça
29:22maintenant, les 35h, ils
29:24veulent plus forcément faire 35h
29:26alors j'ai un petit peu de mal à entendre
29:28qu'ils veulent des loisirs, mais pour pouvoir
29:30pratiquer des loisirs, il faut un petit peu d'argent
29:32et en fait, ils nous disent, mais moi ça m'intéresse pas de travailler
29:34C'est fou parce que
29:36moi je suis de la génération
29:38où on voulait
29:40un confort de vie et gagner
29:42de l'argent, c'était un critère important
29:44on était heureux de vivre
29:46des choses en dehors du travail, on aimait bien
29:48la vie, manger, boire, aimer
29:50mais
29:52le critère quand même pour ce qui était du travail
29:54c'était que ce soit bien
29:56payé et là, j'ai croisé
29:58un de mes vieux copains
30:00qui m'a dit, j'ai une petite soeur
30:02et qui est
30:04super heureuse d'être au chômage
30:06elle est tellement heureuse, elle voudrait que ça dure
30:08longtemps, c'est le but de sa vie
30:10alors j'ai essayé d'explorer
30:12j'ai gratté, j'ai dit, mais non, elle a d'autres buts
30:14dans la vie, ah non, non, non, son but c'est
30:16vraiment d'être au chômage
30:18c'est pas quelqu'un de malhonnête, mais
30:20c'est l'aboutissement
30:22de son existence presque
30:24j'ai dit, mais tu sais que ça durera pas, mais elle le sait
30:26elle va retrouver un emploi
30:28un peu quelques mois pour redevenir
30:30demandeur d'emploi
30:32quand elle aura obtenu tous ses droits
30:34on se fait confronter
30:36tous les jours
30:38ça vous parle ce que je vous dis, la jeune ?
30:40mais bien sûr, je l'entends
30:42tous les jours
30:44vous voyez, pas plus tard que ce matin
30:46à midi moins le quart, j'ai une jeune fille qui doit venir
30:48travailler cet après-midi, qui m'a dit
30:50je peux pas venir travailler, je suis malade
30:52ok, être malade ça arrive à tout le monde, il y en a plein
30:54il y a des griffes, il y a des tas de choses
30:56sauf qu'elle prenait à 13h et elle m'appelle à midi moins le quart
30:58donc il faut vite que je me retourne
31:00pour retrouver quelqu'un
31:02j'ai retrouvé personne, donc aujourd'hui je vais faire
31:044h15 depuis ce matin jusqu'à 22h
31:06mais ça veut dire quoi selon vous Jeanne ?
31:08ça veut dire que
31:10les gens ne veulent plus travailler ?
31:12que certaines personnes ne veulent plus travailler ?
31:14oui, certaines personnes
31:16je pense ne veulent plus travailler
31:18ou veulent travailler certainement différemment
31:20je pense que le Covid a fait beaucoup de mal
31:22je pense que les gens sont restés chez eux
31:24je vous interromps
31:26votre salarié qui vous appelle
31:28à midi moins le quart pour vous dire je serai pas là
31:30à 13h je suis malade, c'est pas le Covid
31:32c'est que cette femme, elle n'a pas été élevée
31:34elle n'a pas été éduquée
31:36pardon, elle a été élevée, voilà, on la nourrit
31:38c'est tout, elle n'a pas été éduquée
31:40il y a des parents, enfin moi mes parents ils m'ont appris 2-3 choses
31:42notamment qu'avec son employeur
31:44on est poli
31:46quand on est malade on essaie de le prévenir très en amont
31:48pour qu'il puisse se retourner, enfin c'est la base
31:50exactement, donc je suis d'accord
31:52avec vous, il y a un gros problème d'éducation
31:54de respect, que ce soit envers la hiérarchie
31:56ou envers ses collègues
31:58on est confronté à ça tous les jours
32:00où il n'y a plus de respect
32:02où il n'y a plus le fait de se dire
32:04je vais quand même du boulot
32:06bon je suis malade, j'ai le droit d'être malade
32:08ça arrive à tout le monde d'être malade
32:10mais au moins j'essaye de me dire je vais appeler un peu plus tôt
32:12donc moi je suis au boulot
32:14depuis 4h15 ce matin
32:16je fais plus de 70h par semaine
32:18ok je l'ai choisi, je suis patronne
32:20mais il y a un moment donné
32:22je me pose des questions
32:24ça va aller très mal
32:26je pense qu'on ne va pas s'en sortir
32:28qu'est-ce qui se passe, prenons un cas type
32:30vous recrutez, vous cherchez à recruter quelqu'un
32:32pour tenir un rayon
32:34dans votre supérette d'alimentation
32:36donc comment ça se passe
32:38vous passez une annonce
32:40et vous recevez des candidats, c'est quoi
32:42vous en recevez 5 pour pouvoir un job
32:44pour le pourvoir, 10, 20
32:46comment ça se passe ?
32:48alors je ne passe jamais d'annonce
32:50en fait, rien que ce matin
32:52j'ai déjà eu 2 CV de déposés, une jeune fille, un jeune homme
32:54par jour
32:56j'en ai en moyenne
32:587
33:00j'ai une pile de CV
33:02c'est des gens volontaires qui viennent à vous
33:04directement, ça c'est bien
33:06exactement, mais sur 7 CV
33:08j'en ai 2 qui vont me répondre
33:10et sur les 2, il y en a un qui va me dire
33:12ok je veux bien essayer
33:14qui va venir le lundi matin et que je ne verrai pas le mardi matin
33:16parce que quoi ?
33:18parce que c'est trop dur ?
33:20parce que oui, l'argument c'est c'est trop dur
33:22j'ai pas envie de bosser le samedi
33:24le mercredi je veux aller au foot
33:26et je ne veux pas finir à 22h et je ne veux pas prendre
33:28à 5h
33:30il y a un message qui vient d'arriver sur notre application
33:32RTL, Jeanne
33:34de Thomas qui nous dit que si les salariés
33:36les salaires, pardon
33:38étaient supérieurs
33:40enfin bref
33:42si les salariés étaient mieux payés
33:44c'est plus simple à dire
33:46vous seriez mieux et vous auriez moins de problèmes
33:48que répondez-vous à ça ?
33:50j'en suis pas sûre du tout
33:52en fait, si les salaires
33:54on va dire dans la grande distri parce que j'en fais partie
33:56dans la grande distribution étaient un peu plus élevés
33:58mais il y a un gros problème
34:00en France, c'est qu'on paye des taxes
34:02énormes nous sur les charges patronales et les charges salariales
34:04on ne s'en sort plus
34:06oui c'est sûr
34:08quand vous payez quelqu'un
34:101800 par exemple
34:12ou 1600, ça vous coûte 5000
34:14enfin j'exagère peut-être
34:163008
34:18on va doubler
34:204000 on va doubler
34:22c'est ça qu'il faut que les gens entendent
34:24on est record man du monde pour ça en France
34:26il n'y a pas un pays où
34:28le net et le brut sont aussi élevés
34:30et moi je veux bien les payer
34:32mon mari a commencé
34:34comme simple pompiste
34:36maintenant on est propriétaire de nos magasins
34:38on a bossé comme des fous
34:40mais là ça ne devient plus possible
34:42un autre domaine dans lequel
34:44il manque de main d'oeuvre
34:46la viticulture
34:48bonjour Sébastien
34:50vous restez avec nous
34:52on fait juste une petite pause
34:54et on parle des problèmes auxquels vous êtes confrontés
34:56il est viticulteur où Sébastien
34:58qu'on rêve
35:02restez avec nous Sébastien
35:04on revient tout de suite
35:13les auditeurs ont la parole
35:15avec Agnès Bonfillon et Eric Brunet
35:17les métiers en tension
35:19les difficultés à recruter
35:21on va être avec Sébastien dans quelques secondes
35:23juste un petit mot pour vous dire que
35:25si vous vous êtes salarié
35:27et que vous voulez répondre aux auditeurs
35:29que vous entendez sur l'antenne
35:31que ce soit Jeanne, que ce soit Sébastien
35:33et dire que vous vous avez refusé
35:35des emplois parce que c'était mal payé
35:37parce qu'effectivement les horaires ne vous permettaient pas
35:39d'accepter un poste
35:42parce que vous aviez la flemme de travailler
35:44on a le droit d'être flemmard
35:46dans ce pays
35:48on a le droit d'être flemmard
35:50oui vous avez raison
35:52il y a quand même des trucs qui sont très étranges
35:54les métiers en tension
35:56il y a beaucoup de métiers du service
35:58l'aide à la personne
36:00c'est des métiers où on cherche à recruter
36:02on ne trouve pas
36:04les métiers de l'hôtellerie, de la restauration
36:08Sébastien vous vous êtes châteauneuf du pape
36:10dans la viticulture mon cher Sébastien
36:12bonjour
36:14et on vous aime déjà
36:16et vous cherchez à recruter chaque saison ?
36:18c'est surtout
36:20la période des vendanges qui est compliquée
36:22parce qu'on a énormément besoin de main d'oeuvre
36:24sur l'appellation
36:26parce que la machine à vendanger est interdite
36:28sur l'ère châteauneuf du pape
36:30donc tout est fait
36:32pour qu'on ait de la main d'oeuvre
36:34châteauneuf du pape, on vendange
36:36à la main, point, bar, il n'y a pas d'autre solution
36:38il n'y a pas d'autre alternative
36:40sur l'appellation châteauneuf
36:42sur le décret, la machine est interdite
36:44ça veut dire quoi ?
36:46ça veut dire qu'il y a moins de saisonniers
36:48année après année ?
36:50on trouve de moins en moins de saisonniers
36:52avant on avait une main d'oeuvre un peu
36:54de gens retraités qui venaient
36:56pour se faire un petit billet de plus
36:58mais le problème c'est que maintenant
37:00tous les gens
37:02quand ils arrivent là pour les vendanges
37:04soit ils veulent travailler au noir
37:06moi ça me fait sauter de tranche
37:08je perds tous mes avantages, je ne veux plus travailler
37:10mais moi quand j'étais étudiant
37:12j'allais faire les vendanges
37:14dans ma région, dans l'Armagnac, dans le Gers
37:16on faisait les vendanges des étudiants
37:18il n'y en a plus là maintenant ?
37:20il y en a de moins en moins parce que c'est vrai
37:22que c'est assez contraignant
37:24au niveau du dos, c'est dur
37:26mais bon après si
37:28on avait un peu des aides du gouvernement
37:30pour pouvoir payer un peu plus nos employés
37:32ça revient un peu à ce que disait l'auditrice
37:34ça va nous
37:36on est assaillis par les charges
37:38c'est compliqué quoi
37:40donc vous Sébastien vous dites que c'est aussi une question de salaire
37:42vous comprenez que certaines personnes ne veuillent plus
37:44venir faire les vendanges parce que
37:46ce n'est pas assez payé ?
37:48bien sûr, alors on travaille
37:50nous on donne un peu plus que le SMIC
37:52mais ça fait à peu près
37:54un salaire de 1400 euros
37:56par mois
37:58et les jeunes qui gagnent 1000 euros au chômage
38:00ils préfèrent rester à 1000 euros au chômage que venir
38:02moi qui suis
38:04du sud-ouest Sébastien dans la région d'Agin
38:06il y a
38:08beaucoup de maraîchers, énormément de fruits
38:10et légumes, les fameuses prunes et les pruneaux
38:12vraiment c'est gigantesque cette zone
38:14maraîchère et bien
38:16il n'y avait plus de main d'oeuvre français
38:18ils ont fait venir des marocains
38:20c'est assez récent d'ailleurs
38:22ça a moins de 10 ans, une main d'oeuvre étrangère
38:24qui est venue
38:26les aider et qui d'ailleurs au passage
38:28pour une partie importante
38:30qui est restée là-bas, ceux qui posent d'autres problèmes
38:32mais en tout cas c'est très intéressant
38:34c'est qu'on a dans un pays
38:36de 68 millions d'habitants, dans la région
38:38d'Agin, grande région
38:40maraîchère française
38:42on n'a pas pu trouver
38:44des étudiants, des retraités ou
38:46simplement des saisonniers de l'agriculture
38:48pour faire le boulot, c'est quand même fou
38:50Sébastien
38:52ça reste ce que je vous dis, c'est le problème
38:54avec les jeunes qui sont au chômage
38:56ils ne veulent pas venir, les retraités
38:58ils veulent sauter des tranches
39:00et nous aujourd'hui, qu'est-ce qu'on fait ?
39:02moi ça fait 5 ans que je fais appel à une boîte d'intérim
39:04que j'ai des gens qui viennent
39:06soit d'Espagne, soit
39:08des pays de l'Est
39:10parce qu'on ne trouve plus personne
39:12ça vous fait des bons
39:14vendangeurs ?
39:16oui, on n'a pas à se plaindre
39:18de ça, parce que c'est des gens qui veulent
39:20venir pour travailler, s'il faut faire 10 heures par jour
39:22ils feront 10 heures par jour
39:24c'est pas ça le problème
39:26en plus vous nous dites qu'ils bossent mieux
39:28que les Français, les Espagnols ou ceux qui viennent d'Europe centrale
39:30déjà ils sont là tous les matins
39:32à l'heure certainement
39:34et que c'est pas le cas pour tous les Français qu'on a
39:36vous gardez les adresses
39:38pour les faire venir l'année suivante
39:40ou vous êtes obligé de passer par la boîte d'intérim ?
39:42on passe par la boîte d'intérim
39:44on a des contrats
39:46on demande 15 personnes
39:48pour 15 jours
39:50on a notre équipe pendant 15 jours
39:52on est sûr de notre coût
39:54donc désormais c'est la solution pour vous ?
39:56depuis 5 ans
39:58c'est ce que j'ai constaté
40:00avant moi je faisais pareil
40:02j'avais des gens qui passaient
40:04soit des étudiants qui partaient avec leur sac à dos
40:06après c'est sûr qu'on a
40:08un problème de l'hébergement
40:10parce que les gens qui voyagent comme ça
40:12se demandent de l'hébergement
40:14on ne peut pas héberger tout le monde
40:16Sébastien, est-ce que vous diriez comme Jeanne
40:18qui était avec nous tout à l'heure, qui a du côté de Dijon des supérettes
40:20est-ce que vous diriez
40:22que les français ne veulent plus travailler ?
40:24certains oui
40:26certains oui bien sûr
40:28parce qu'on le constate
40:30nous on a déjà un corps
40:32des saisonniers qui travaillaient comme moi
40:34on arrive à trouver des gens
40:36qui veulent travailler
40:38mais sur les périodes saisonnières
40:40c'est de plus en plus compliqué
40:42les dernières vendanges
40:44à l'automne dernier
40:46sur 15 saisonniers
40:48vous aviez combien de ressortissants français ?
40:50j'ai eu 15 saisonniers
40:52j'ai eu 1 retraité qui est venu
40:54et 2 jeunes
40:56du village
40:58et 12 étrangers
41:00tout le reste c'était que des étrangers
41:02c'est sûr qu'on a
41:04j'ai rien contre
41:06c'est pas nos soucis
41:08mais il faudrait que le gouvernement
41:10se pose un peu des questions
41:12sur ces systèmes qu'ils ont mis en place
41:14merci beaucoup Sébastien
41:16Jean-Michel est avec nous également
41:18et là on va parler aussi
41:20d'un autre secteur en tension
41:22le secteur du bâtiment
41:24bonjour Jean-Michel
41:26bonjour Agnès, bonjour Eric
41:28je suis d'accord
41:30avec les deux gens précédents
41:32surtout avec Jeanne
41:34il y a plein de similitudes
41:36je dirais pas que les gens n'ont pas envie de travailler
41:38c'est qu'ils ont un autre rapport au travail
41:40je rejoins depuis le Covid
41:42moi j'ai 59 ans
41:44nos grands-parents ont travaillé
41:46on avait la culture du travail
41:48aujourd'hui les jeunes
41:50et peut-être moins jeunes
41:52ont un rapport différent au travail
41:54regardez même les médecins
41:56vous trouvez un médecin qui vient chez vous un samedi soir à 20h
41:58les jeunes médecins maintenant ils ont des horaires de bureau
42:00et puis voilà
42:02c'est dans tous les corps d'état
42:04il n'y a pas que dans le bâtiment
42:06moi nous dans le bâtiment
42:08pour en revenir un peu à la paroi
42:10c'est vrai qu'on a un métier en tension
42:12parce qu'on trouve personne
42:14les salariés des fois ils s'installent à leur compte
42:16c'est pas un mal
42:18mais le problème c'est que c'est des gens qui se prennent
42:20que ce soit en micro
42:22ou même en entreprise unipersonnelle
42:24ou individuelle
42:26le problème c'est qu'ils ne prennent pas eux-mêmes de salariés
42:28et pire ils ne prennent pas d'apprentis
42:30donc on va, je ne sais pas où est-ce qu'on va
42:32mais oui ça va faire un gros problème plus tard
42:34et vous est-ce que vous êtes obligé d'évoluer aussi Jean-Michel
42:36pour arriver à recruter ?
42:38alors le problème c'est qu'aujourd'hui
42:40nos salariés sont en position de force
42:42j'en viens à ce que quand vous avez la chance
42:44d'avoir quelques CV
42:46je vais vous prendre un exemple
42:48moi je suis dans le bâtiment en couverture
42:50on a des grilles de salaire
42:52qui ont été faites par le patronat et les syndicats
42:54voilà donc un bébé
42:56qui est quand même quelqu'un de bien qualifié
42:58touche entre
43:0012 ou 13 euros de l'heure
43:02aujourd'hui peu importe le salarié
43:04il arrive et il veut 16, 17, 18, voire 20 euros de l'heure
43:06alors là à part prendre ma place
43:08je ne sais pas comment on peut faire
43:10comme là je vois Jeanne
43:12les charges qu'on a c'est impossible
43:16c'est là où est le gros problème
43:18vous êtes dans quel coin de France vous ?
43:20je suis dans l'Eure-et-Loire
43:22moi je suis
43:24frappé par un truc c'est que Jean-Michel
43:26dans le BTP dans l'Eure-et-Loire
43:28pense exactement la même chose
43:30que Jeanne
43:32qui est dans la distribution de proximité dans la région de Dijon
43:34dans la Côte d'Or
43:36et pense exactement la même chose que Sébastien
43:38qui est viticulteur
43:40à Châteauneuf-du-Pape qui était avec nous
43:42alors franchement
43:44c'est pas des milliardaires
43:46c'est des petits patrons de PME
43:48et qui ont du mal à s'en sortir
43:50qui ont du mal à s'en sortir
43:52et qui mettent le doigt sur un sujet
43:54c'est la relation qu'aujourd'hui
43:56les français ont avec le travail
43:58avec le monde du travail qui a changé
44:00qui est plus du tout la même
44:02et qui rend leur vie d'employeur difficile
44:04un petit mot pour dire pardon à Patricia
44:06on n'a pas le temps de la prendre à l'antenne
44:08elle aussi voulait s'exprimer sur les métiers en tension
44:10on fait une petite pause
44:12et dans quelques instants on parle cinéma
44:14du film que vous avez préféré
44:16en 2024
44:18contactez-nous gratuitement
44:20via l'appli RTL ou au 3210
44:2250 centimes la minute
44:24midi 14h
44:26les auditeurs ont la parole
44:28avec Agnès Bonfillon et Eric Brunet
44:30je vous présente Sylvain
44:32les copains
44:34salut Sylvain
44:36on va y aller avec le bus là
44:38oui justement faut qu'on y aille
44:40vous êtes qui pour lui vous êtes son étudiant
44:42voilà exactement je suis obligé d'être avec lui
44:44il n'y a pas de discussion
44:46je parlais séparément de ça la dernière fois ça a été la merde
44:48on n'avait pas prévu ça à la base
44:50Sylvain
44:52bienvenue tu vas t'asseoir au fond du bus
44:58vous avez reconnu l'extrait
45:00un petit truc en plus d'Artus
45:02un des cartons de l'année 2024
45:04au cinéma
45:06cela fait partie des propositions que l'on vous fait
45:08dans notre concours RTL
45:10quel a été votre film préféré
45:12durant l'année 2024
45:14un petit truc en plus l'amour ouf
45:16le conte de Montecristo, Emilia Perez ou Enfant Phare
45:18ou Enfant Phare
45:20Isabelle tiens on a fait le 3210
45:22ma chère Isabelle bonjour où êtes-vous ?
45:24où êtes-vous ma chère Isabelle ?
45:26à Metz
45:28il y a un rendez-vous de Messin aujourd'hui
45:30vous êtes la 74ème
45:32enfin franchement
45:34quel temps fait-il à Metz ?
45:36très gris
45:38la gare est toujours là
45:40l'imposante gare de Metz
45:42toujours aussi belle
45:44elle est sublime
45:46Isabelle votre film préféré 2024
45:48Amour Ouf
45:50de Gilles Lelouch
45:52sacré film
45:54et vous avez vu d'autres films
45:56que RTL vous propose cette semaine
46:00Isabelle
46:02estomaquée par votre question
46:04elle est sans voix
46:06Isabelle on vous a perdu
46:08vous avez appuyé sur le petit bouton muet
46:10on a perdu Isabelle
46:12on va en apprendre Stéphane alors
46:14bonjour Stéphane
46:16vous nous appelez Darmentière
46:18oui c'est ça
46:20est-ce que vous avez un film
46:22qui vous a particulièrement marqué
46:24l'année dernière
46:26sans hésiter le petit truc en plus
46:28Réussite incroyable ce film
46:30je l'ai vu 2 fois au cinéma
46:32je l'ai vu 3 ou 4 fois
46:34je pense à la télé
46:36sur Canal Plus
46:38sans hésiter c'est le petit truc en plus
46:40c'est une histoire tellement émouvante
46:42tellement belle
46:44une leçon de vie
46:46et vous avez pas de mal à regarder
46:48un film comme ça 2, 3, 4
46:505 fois
46:52en si peu de temps
46:54ça nous fait toujours autant rire
46:56même si vous n'êtes pas surpris
46:58c'est pas que rire
47:00la petite truc en plus ça convoque l'émotion
47:02ah oui à la fin
47:04on veut pas spoiler mais la fin est très touchante
47:06très émouvante
47:08et puis après on a un regard différent sur le handicap
47:12chouette film
47:14je suis d'accord
47:16vous avez vu d'autres films
47:18l'amour ouf
47:20Montecristo
47:22moi Stéphane c'est mon préféré de l'année
47:24Montecristo
47:26vous savez pourquoi
47:28parce que la France a peur de son passé
47:30et on fait de moins en moins de films historiques
47:32et là on a
47:34deux réalisateurs qui se sont attaqués
47:36à un film en costume
47:38et qui n'ont pas eu peur d'aller
47:40revisiter le patrimoine littéraire
47:42de la France
47:44et là franchement
47:46je suis trop fan d'artistes
47:48vous n'êtes pas le seul
47:50je vais vous dire Stéphane
47:52il y a plus de 11 millions de personnes
47:54qui sont allées voir un petit truc en plus
47:56énorme carton
48:02qui ont fait rentrer
48:04donc ça fait une voix
48:06on va faire rentrer Eric
48:08parce qu'il s'appelle Eric
48:10et parce qu'ici on aime les Eric
48:12bonjour Eric
48:14j'aime beaucoup les Eric
48:16au PE sur Marne juste à côté
48:18moi j'ai eu la chance de voir les 5 films
48:20un fou
48:22et je vais vous donner mon tiercé
48:24en 3 désolé je mets Le Comte de Montecristo
48:26en 2 je mets
48:28Emilia Perez parce qu'un scénario
48:30ouf a inventé cette histoire
48:32mais je suis d'accord
48:34il est fou d'avoir
48:36qu'est-ce qu'il a été chercher cette histoire de narcotrafiquant
48:38qui veut devenir une femme
48:40c'est tellement dingo
48:42la musique est très bien
48:44c'est une très belle réussite
48:46et en numéro 1 parce qu'il en faut bien
48:48et bien je vous mets
48:50Enfant Phare
48:52mon préféré aussi
48:54j'ai adoré Emilia Perez aussi
48:56vous êtes très cinéphile
48:58vous êtes très intello
49:00non pas du tout
49:02écoutez bien l'argument intello
49:04que je vais vous donner c'est que je suis amoureuse de Benjamin Lavergne
49:06qui joue dans Enfant Phare
49:08voilà mon argument
49:10c'est pas super intello effectivement
49:12mais c'est le seul que je n'ai pas vu moi
49:14Enfant Phare il paraît que c'est une prodigie
49:16très très chouette
49:18vous pouvez rappeler pour ceux qui ne l'ont pas vu
49:20ce que c'est que l'histoire d'Enfant Phare
49:22Enfant Phare
49:24c'est un chef d'orchestre qui s'aperçoit
49:26qu'il a un frère
49:28son frère joue dans une fanfare
49:30et donc il est malade il lui faut une greffe
49:32et c'est toute cette histoire là
49:34une histoire humaine très intéressante
49:36de la musique
49:38et ça finit sur le boléro de Ravel
49:40je ne vous en dis pas plus
49:42mais allez le voir vous verrez c'est extraordinaire
49:44Merci mon cher Eric
49:46et c'est sur ces mots
49:48qu'Agnès Bonfillon va vous fredonner
49:50le boléro de Ravel
49:52Non je ne vais pas vous fredonner le boléro de Ravel
49:54je vais vous donner le classement
49:56actuel de notre concours
49:58si vous voulez changer le classement
50:00c'est à vous de jouer sur rtl.fr
50:02ou l'appli RTL
50:06Qui est-ce qui chante ?
50:08C'est Eveline
50:10Allez-y faites-nous le boléro de Ravel
50:14La la la la la la
50:16La la la la la la
50:18La la la la la la
50:20Bravo Eveline
50:22Merci
50:24Le boléro de Ravel n'est pas du tout dans les films
50:26que nous vous proposons cette semaine
50:28et pour cause
50:30Qu'est-ce que vous avez aimé Eveline ?
50:32En fanfare
50:34Moi j'ai adoré
50:36je l'ai vu deux fois
50:38et c'est un film qui fait du bien
50:40donc vous sortez
50:42vous avez versé votre petite larme
50:44vous êtes super chouette
50:46et surtout je voulais parler de l'acteur moi
50:48celui qui fait
50:50le frère, celui qui joue dans les Tuch
50:52vous savez ?
50:54Je trouve qu'il a crevé l'écran
50:56et qu'il est sous-employé
50:58cet acteur là
51:00Je vois qui vous voulez dire, le fils de Jeff Tuch
51:02je ne me souviens jamais de son nom
51:04il est très très bon ce jeune
51:06très très bon