Le plus important procès de pédocriminalité en France s’ouvre aujourd'hui à Vannes. Pendant quatre mois, Joël Le Scouarnec, 74 ans, comparaît devant la cour criminelle du Morbihan pour viols et agressions sexuelles sur 299 victimes âgées en moyenne de 11 ans, commis au sein d’hôpitaux où le prévenu exerçait comme chirurgien entre 1989 et 2014.
Pendant 25 ans, de 1989 à 2014, le médecin aurait profité de ses postes dans différents hôpitaux et cliniques de l’ouest de la France - Morbihan, Finistère, Loire-Atlantique, Indre-et-Loire, Charente-Maritime... - pour abuser sexuellement d’enfants, dans leur chambre d’hôpital, dans son bureau ou au bloc opératoire.
Revendiquant sa «pédophilie», il consignait ces faits dans des journaux intimes et répertoires informatiques.
Après des premières journées consacrées notamment au rapport sur les faits, à l’examen de la personnalité et du parcours professionnel de Joël Le Scouarnec et aux documents retrouvés à son domicile, la cour criminelle entendra les parties civiles hôpital par hôpital, parfois à huis clos.
Selon le programme actuel, les plaidoiries des avocats de partie civile devraient avoir lieu durant la deuxième quinzaine de mai. Les réquisitions du ministère public, la plaidoirie de la défense et le verdict sont attendus début juin.
Au procès, une soixantaine d'avocats sont attendus à Vannes où il a fallu créer une nouvelle salle d'audience pour accueillir ce gigantesque procès. Ronan Le Clerc, le secrétaire général du parquet, travaille depuis près de trois ans sur l'organisation de ce procès hors norme. La salle de la cour d'assises de Vannes étant trop petite, il a dû trouver des locaux annexes pour accueillir jusqu'à 500 personnes chaque jour.
Pendant 25 ans, de 1989 à 2014, le médecin aurait profité de ses postes dans différents hôpitaux et cliniques de l’ouest de la France - Morbihan, Finistère, Loire-Atlantique, Indre-et-Loire, Charente-Maritime... - pour abuser sexuellement d’enfants, dans leur chambre d’hôpital, dans son bureau ou au bloc opératoire.
Revendiquant sa «pédophilie», il consignait ces faits dans des journaux intimes et répertoires informatiques.
Après des premières journées consacrées notamment au rapport sur les faits, à l’examen de la personnalité et du parcours professionnel de Joël Le Scouarnec et aux documents retrouvés à son domicile, la cour criminelle entendra les parties civiles hôpital par hôpital, parfois à huis clos.
Selon le programme actuel, les plaidoiries des avocats de partie civile devraient avoir lieu durant la deuxième quinzaine de mai. Les réquisitions du ministère public, la plaidoirie de la défense et le verdict sont attendus début juin.
Au procès, une soixantaine d'avocats sont attendus à Vannes où il a fallu créer une nouvelle salle d'audience pour accueillir ce gigantesque procès. Ronan Le Clerc, le secrétaire général du parquet, travaille depuis près de trois ans sur l'organisation de ce procès hors norme. La salle de la cour d'assises de Vannes étant trop petite, il a dû trouver des locaux annexes pour accueillir jusqu'à 500 personnes chaque jour.
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00:00Il m'a amputé de mon petit-fils.
00:06Malgré l'émotion, le couple parle sans détour.
00:08Selon eux, Joël, le squarnec, ne devrait pas être seul à la barre.
00:13Il devrait y avoir l'ordre des médecins, parce qu'ils le savaient.
00:18L'omerta est forte.
00:21C'est un corps qui se protège.
00:25Ils ont la toute puissance.
00:27En 2005, le chirurgien est condamné pour détention d'images pédopornographiques.
00:32Un seul médecin va signaler Joël le squarnec auprès du directeur de l'hôpital,
00:36puis auprès du conseil départemental de l'ordre des médecins et auprès de la mairie.
00:41Dans un métier en tension, ce chirurgien, réputé et respecté par ses pairs,
00:45est nommé chef de service.
00:48La liste des victimes s'allonge.
00:50Adultes, ils cherchent à comprendre.
00:52Comment on a pu arriver à autant de victimes dans ce silence ?
00:57Pourquoi les premières personnes qui étaient au courant n'ont pas rien fait ?
01:00Les protections, les gardes-fous n'ont pas été activés.
01:04Je me sens trahi par les autorités.
01:06Le collectif Outil du soin veut répondre à ce cri en manifestant ce lundi à Paris et à Vannes.
01:11Nous jugeons inadmissible que l'ordre des médecins n'exprime ni regrets ni excuses publiques
01:15par rapport à cette passivité irresponsable, à ces années de silence.
01:19Nous ne tolérons pas qu'il ose se porter parti civil dans cette affaire alors que sa responsabilité est engagée.
01:25Le conseil de l'ordre des médecins a expliqué avoir engagé plusieurs réformes
01:30pour renforcer la vigilance et la coordination avec les autorités judiciaires.