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00:00Bienvenue dans les informés sur France Info, bien sûr. Les informés à la radio et à la télévision sur le canal 27 de la TNT.
00:07Une heure de débat, d'analyse et de décryptage de l'actualité française et internationale.
00:11Et comme tous les samedis, ce sont nos confrères de la presse étrangère qui vont commenter cette actualité.
00:16Au sommaire, une attaque au couteau à Mulhouse qui, selon les mots d'Emmanuel Macron, est un acte terroriste islamiste.
00:21Nous parlerons également de l'arrestation du narcotrafiquant Mohamed Amra après 9 mois de cavale.
00:26Et puis, focus sur ces informés et sur les élections en Allemagne.
00:30J-1. Nos informés ce soir, justement, ont pour nom Vibeke Knob-Hachlin.
00:35Soyez la bienvenue, correspondante de la presse norvégienne à Paris.
00:38Bonsoir. Vincenze Battaglia, correspondant de la radio espagnole Cadena Serre et du journal catalan El Puntavi.
00:44Bonsoir, Vincenze. Et bonsoir à vous, Richard Verly, correspondant France et Europe du quotidien suisse Blik.
00:50Bonsoir.
00:51Et puis, nous serons dans quelques minutes en direct d'Allemagne avec Birgit Holzer, correspondante à Paris pour une dizaine de quotidiens régionaux allemands.
01:01Un acte terroriste islamiste, c'est ainsi qu'Emmanuel Macron définit l'attaque au couteau qui s'est déroulée aujourd'hui à Mulhouse.
01:08Le bilan est d'un mort et de plusieurs blessés graves. Je vous propose d'écouter la réaction du chef de l'État.
01:14Et je veux dire ici donc à nouveau la solidarité de la nation à l'égard de la famille et la détermination du gouvernement et la mienne
01:20de continuer le travail qui est le nôtre depuis huit ans pour tout faire afin d'éradiquer le terrorisme sur notre sol.
01:28Je ne veux pas ici en dire davantage parce que c'est au ministre de donner les éléments, mais la détermination est complète
01:35et au-delà de ce qui a été fait, nous prendrons évidemment tout acte utile pour répondre à ce qui vient de se passer.
01:42Voilà, Bruno Retailleau devrait effectivement s'exprimer dans les minutes qui viennent.
01:46Alors on sait que l'individu interpellé est âgé de 37 ans, qu'il est fiché au signalement pour la prévention de la radicalisation
01:53à caractère terroriste, le terrorisme islamiste toujours présent en France, Richard.
01:57Oui, présent en France, mais présent en Europe aussi. Il faut quand même relier, non pas directement,
02:01mais avoir en tête les attaques au couteau qui se sont succédées en Allemagne ces dernières semaines.
02:06La dernière ayant lieu hier à Berlin. Mulhouse est quand même très proche de l'Allemagne, je le rappelle.
02:12Donc il y a peut-être une forme de lien. C'est évidemment une réalité avec laquelle nos pays doivent vivre.
02:18Mais nos pays doivent vivre alors que nous avons des échéances démocratiques.
02:22Ce sera le cas demain en Allemagne, on en parlera avec les législatives.
02:25Et bien évidemment, quand ce genre d'événement prolifère à la veille d'un scrutin, vous imaginez l'effet que ça peut avoir.
02:30Alors, le parquet national antiterroriste se saisit de l'affaire.
02:33C'est une question, je vous pose la question à vous, Vicente, mais je vous la poserai aussi à Vibeke.
02:38C'est une question européenne finalement, aujourd'hui, la lutte contre le terrorisme islamiste.
02:42Ça fait un moment, ça fait le XXème siècle et parsemé des attaques terroristes en Espagne.
02:49On a eu des attaques très fortes en 2004.
02:51Et à un moment donné, on sait qu'on ne va pas les éradiquer tout de suite.
02:55On sait qu'ils n'annoncent pas quand ils sont déjoués, mais il y a beaucoup des attentats qui sont déjoués.
03:00Je me demande si en France ça faisait un moment.
03:02En Espagne, heureusement, ça fait un moment qu'il n'y a pas des attaques, mais on voyait des attaques en Allemagne.
03:07Et oui, ce n'est peut-être pas par hasard que ça s'est passé en Alsace, à côté de l'Allemagne,
03:12quand il y a les élections de ce week-end, parce qu'en Allemagne, il y a eu plusieurs attaques.
03:16Et on peut penser qu'à un moment donné, il y a une espèce de contagion de la situation qu'il y a en Allemagne.
03:24Surtout parce qu'en fait, j'imagine que les gens, plus ou moins consciemment,
03:28ils essayent de frapper où est-ce qu'on attend maintenant des décisions importantes comme les élections en Allemagne.
03:36Vivek, et même question, coopération européenne obligatoire, indispensable ?
03:39Indispensable et qui marche heureusement de mieux en mieux.
03:44Quand on a vu ce qui s'est passé en France, surtout en 2015,
03:49c'était le résultat justement d'une mauvaise coopération entre les polices européennes,
03:56en particulier sans forcément les blâmer plus que les autres,
04:01entre les services belges et les services français.
04:04Et là, maintenant, ça a complètement changé.
04:07Et par exemple, juste avant les Jeux olympiques à Paris cet été,
04:13les services belges ont procédé à plusieurs arrestations de membres de l'État islamique
04:22qui projetaient des attentats pendant les Jeux à Paris.
04:25Alors, on parlait de cette coopération européenne.
04:27L'arrestation cet après-midi du narcotrafiquant Mohamed Amra en est également l'exemple.
04:32Vous vous souvenez de son évasion en mai 2024, spectaculaire, à un péage dans l'heure
04:37qui avait coûté la vie à deux agents pénitentiaires.
04:40L'homme le plus recherché de France arrêté en Roumanie.
04:43Ça signifie que c'est un succès, Richard, qui dépasse les frontières hexagonales ?
04:47Absolument. Mais ça signifie d'abord, mais ça on le sait, mais il faut le répéter,
04:51que quand on parle de trafic de drogue, on parle de trafic à l'échelle du continent, à l'échelle européenne.
04:57Donc, cette idée selon laquelle on pourrait protéger un pays du trafic et des trafiquants
05:02alors que les frontières sont ouvertes, c'est juste, ça ne tient pas.
05:05Donc, il faut s'en féliciter de cette arrestation en Roumanie.
05:08Il faut se féliciter de la coopération et des informations qui ont permis aux policiers français
05:13de le localiser dans un pays étranger, dans un pays de l'Union Européenne.
05:16Il y a encore beaucoup à faire au niveau du parquet européen, au niveau des poursuites européennes.
05:21C'est une offensive européenne qui doit avoir lieu contre le trafic de drogue.
05:25Quand vous voyez ce qui se passe aux Pays-Bas, ce qui se passe à Bruxelles,
05:28regardez les fusillades à répétition.
05:30Et aujourd'hui, l'arrestation, c'est une bonne nouvelle quand même,
05:33parce que ces derniers temps, on avait plutôt des mauvaises nouvelles.
05:36On avait plutôt l'impression que les trafiquants étaient en train de l'emporter.
05:39Eh bien là, ce n'est pas le cas.
05:41Le narcotrafic, c'est un vrai sujet en Espagne ?
05:44Oui, parce que même ce qu'on sait de l'origine à Marseille, ça arrive aussi en Espagne.
05:50Ça arrive dans la Côte-Catalane maintenant.
05:52On trouve la dizaine de mafias marseillaises qui se répandent partout en France, mais aussi en Espagne.
05:59Et maintenant, c'est un phénomène qui est international, au dehors aussi de l'Europe.
06:04Et à un moment donné, j'avais oublié, moi comme journaliste, la cavale de Mohamed Amra.
06:11Et à un moment donné, je me disais, est-ce qu'en France, en Europe,
06:15on n'est pas capable d'arrêter quelqu'un comme lui ?
06:18Eh bien, c'est une bonne nouvelle.
06:19La Norvège est préservée relativement ou pas du tout ?
06:23Elle est touchée comme tous les pays d'Europe ?
06:25On est touchés comme tous les pays d'Europe.
06:27Et notamment, il y a énormément, il y a une augmentation incroyable de la cocaïne, de l'usage de la cocaïne.
06:36Donc, il y a de la cocaïne qui est trouvée au bord des navires, mélangée à des fruits.
06:43Enfin, vraiment, on n'est pas du tout épargné.
06:46Mais je voulais dire que cette arrestation, elle est une bonne nouvelle, effectivement.
06:50Mais c'est un peu à l'inverse de ce que vient de se passer à Mulhouse.
06:54Parce que la France était relativement épargnée par les attaques terroristes depuis un certain temps.
06:59Et là, c'est une très mauvaise nouvelle aujourd'hui.
07:01Allez, dans un instant, on va changer de sujet.
07:03Je vous emmène au Salon de l'Agriculture.
07:05France Info, 20h10, Le Fil Info, Emmanuel Langlois.
07:09Une personne est morte et deux policiers municipaux ont été blessés, victimes d'une attaque au couteau.
07:14Ça s'est passé en marge d'une manifestation à Mulhouse, cet après-midi.
07:17D'après le procureur, le suspect est un homme âgé de 37 ans.
07:20Il a été arrêté.
07:21Il aurait crié « Allah Akbar » au moment de son geste.
07:24Il est fiché pour la prévention du terrorisme.
07:26Le parquet national antiterroriste se saisit d'ailleurs de l'enquête.
07:31C'est la fin de neuf mois de cavale.
07:33Le narco-trafiquant multirécidiviste Mohamed Hamra a été arrêté en Roumanie.
07:37Il était en fuite depuis son évasion aussi sanglante que spectaculaire au mois de mai dernier.
07:43Quand un commando armé de fusils d'assaut avait attaqué le fourgon pénitentiaire
07:47à l'intérieur duquel il se trouvait pour l'exfiltrer à un péage autoroutier dans l'heure,
07:51tuant deux agents pénitentiaires.
07:54À l'étranger, comme convenu lors de la première phase de cesser le feu,
07:58le Hamas a libéré six otages israéliens à Gaza en échange de plus de 600 prisonniers palestiniens,
08:03mais dont Israël retarde ce soir la libération.
08:07Un mot de rugby, il n'avait plus gagné en top 14 depuis début novembre.
08:11Le Racing 92 redoue donc avec la victoire ce soir sur le terrain de La Rochelle.
08:1626 à 21 à l'occasion de la 17e journée de top 14,
08:20à suivre à 21h05 le déplacement de Bayonne à Toulouse.
08:24Enfin, cette véritable démonstration des bleus au Mondiaux de Biathlon de Lanzarayde en Suisse.
08:30Lou Jean-Mono, Céanne Michelon, Justine Brezas-Boucher et Julia Simon sont sacrées championnes du monde en relais
08:37devant la Norvège et la Suède.
08:39Quant à l'équipe de France Masculine, elle termine, elle, deuxième du relais
08:43avec à la clé une douzième médaille tricolore en 10 courses.
08:57Je vous emmène au salon de l'agriculture.
08:59Ouverture et inauguration ce matin par Emmanuel Macron.
09:02L'édition 2025 a l'air relativement plus calme que celle de 2024.
09:06C'était difficile de faire plus.
09:09Question toute simple, Richard.
09:11Est-ce que vous avez le sentiment que les paysans, entre guillemets, se sont assagis
09:16ou on est toujours sur une espèce de cocotte minute et ça peut exploser à n'importe quel moment ?
09:21Calme relatif avant la tempête ou pas ?
09:23Non, je crois que la cocotte minute, elle est toujours là.
09:26Je pense que les revendications des paysans, qui sont des revendications structurelles,
09:30cette partie de la population aujourd'hui a le sentiment de ne plus pouvoir gagner sa vie
09:35en travaillant dans un domaine pourtant essentiel,
09:38surtout dans cette période de tension internationale
09:40où, a priori, l'autosuffisance alimentaire, c'est la sécurité.
09:44Donc ça n'a pas changé en un an ?
09:45Non, je ne pense pas que ça a changé.
09:47Il y a deux éléments nouveaux tout de même.
09:49D'abord, il y a le fait que la France a tenu bon sur l'opposition au Mercosur,
09:54même si la présidence de la Commission européenne,
09:56même si la Commission européenne a signé déjà l'accord,
10:00la France continue de s'y opposer.
10:02Ça, je pense que c'est un message politique assez fort.
10:04Et la deuxième chose, c'est que dans le budget qui a été voté finalement,
10:09les crédits qui étaient décidés, octroyés aux agriculteurs, ont été relativement maintenus.
10:15Voilà deux victoires, mais est-ce que les agriculteurs d'aujourd'hui
10:18sont plus heureux que les agriculteurs de 2024 ?
10:21Je pense que non.
10:22Le chef de l'État évoque une Europe unie, une Europe forte sur la question agricole,
10:25mais on a le sentiment qu'il y a, pour le chef de l'État,
10:27la politique menée à Paris, puis la politique à Bruxelles.
10:30Il essaie de défendre les agriculteurs français, en l'occurrence,
10:35plus que penser à la politique européenne.
10:39Vous avez une petite critique dans votre bouche, Julie Bécquet ?
10:43Non, pas forcément.
10:45En ce moment, on reproche, je vais peut-être aller un peu loin,
10:50mais on reproche énormément à Trump de dire « Amérique first »,
10:53mais là, c'est un peu Macron qui fait « France » d'abord.
10:59Cette question des agriculteurs en France,
11:01finalement, est-ce que c'est un peu la même chose en Espagne ?
11:04Il y a eu des mouvements aussi importants, Vicente, ces derniers mois,
11:08notamment avec la question du Mercosur.
11:10En Espagne, les choses ne sont pas du tout pareilles qu'en France,
11:16même si les paysans, ou la plupart des paysans, sont contre,
11:19comme les paysans français.
11:21Parfois, ils font des actions en commun, d'un côté ou de l'autre,
11:26à un moment donné, d'un côté ou de l'autre de la Catalogne,
11:29de la France du Sud.
11:31Mais le gouvernement espagnol, comme l'allemand,
11:34il est pour le Mercosur, parce que même entre les paysans,
11:37il y a des secteurs qui vont être favorisés pour ces exportations
11:41sans taxes en Amérique du Sud,
11:43qui sont le divan, et l'huile d'olive aussi.
11:48C'est beaucoup plus partagé qu'en France,
11:52parce que j'ai écouté un peu, j'ai suivi un peu,
11:54Macron, sa visite de deux heures à l'Assemblée d'Agriculture,
11:58il a dit, oui, on va convaincre l'Espagne aussi.
12:00Je ne suis pas sûr qu'il va convaincre l'Espagne,
12:03l'Allemagne et d'autres pays pour contrebalancer.
12:06Et pour l'instant, il y a un pacte avec la FNCA,
12:08surtout de s'opposer au Mercosur.
12:11Je ne crois pas que Macron peut gagner cette bataille à Bruxelles.
12:16Le salon, est-ce qu'il a un équivalent, d'ailleurs, chez l'Assemblée d'Agriculture ?
12:19C'est 600 000 visiteurs à peu près par an.
12:21Il n'y a pas de salon.
12:23Et d'ailleurs, notre agriculture est assez spéciale,
12:26parce qu'il n'y a que 3,5 % de nos terres qui sont cultivées.
12:30Parce que le reste, c'est des montagnes.
12:32Il n'y a pas la possibilité de cultiver beaucoup.
12:35Donc, nous importons presque tout ce que nous mangeons.
12:38Donc, c'est très différent.
12:40Mais ce que je trouve intéressant,
12:42c'est l'image que les Français ont des agriculteurs.
12:46Ça a pas mal changé.
12:47Ça reste quand même très positif.
12:499 Français sur 10 ont une bonne image des agriculteurs.
12:52Je trouvais que c'était un peu négatif, peut-être, l'année dernière,
12:54avec les blocages et tout ça.
12:56Mais maintenant, on les trouve passionnés.
12:58On les trouve même moins râleurs et moins pollueurs.
13:01C'est étonnant.
13:02Mais quand même, l'année dernière, ils étaient soutenus
13:04par une partie de la population française.
13:06Il y a une image positive de l'agriculteur en France, Richard.
13:08Est-ce que c'est la même chose en Suisse, d'ailleurs ?
13:10Oui, évidemment.
13:11Alors, en Suisse, la situation est un peu différente,
13:14dans la mesure où, vous le savez, la Suisse n'est pas membre de l'Union Européenne,
13:16comme la Norvège.
13:17Et la Suisse subventionne son agriculture, justement,
13:21qui est une agriculture, assez souvent, de montagne.
13:24Donc, il faut préserver ses produits.
13:26Je crois que l'image est bonne.
13:28L'image est bonne en Suisse également.
13:29Après, la difficulté, elle est toujours la même.
13:31C'est que vous avez, en réalité,
13:33et c'est un peu ce que vous disiez à l'instant,
13:35vous avez des agricultures, au pluriel.
13:37Parce qu'on parle d'agriculture.
13:39Mais les intérêts des viticulteurs n'ont rien à voir
13:41avec les intérêts des laitiers,
13:43qui n'ont rien à voir avec les petits producteurs
13:45de fromage dans certaines régions rurales,
13:47voire des régions de montagne.
13:48Et toute la difficulté en France,
13:50peut-être plus qu'en Suisse.
13:52En Suisse, vous avez une agriculture qui se ressemble.
13:54C'est, en gros, une agriculture de montagne élargie.
13:57En France, vous avez toutes les agricultures,
13:59parce que ce pays est extrêmement divers.
14:01Donc, arriver à trouver un point commun, c'est compliqué.
14:03Il y a la question, qui est une question en Espagne,
14:05qui est centrale, c'est la question du réchauffement climatique,
14:07de l'adaptation, finalement, de l'agriculture de demain.
14:10C'est pas ça, la grande question, en Europe, d'une manière générale.
14:12En fait, je me demande, avec ces lois d'orientation agricole,
14:14qui viennent d'être votées cette semaine...
14:18Dénoncées d'ailleurs par de nombreux écologistes,
14:20en disant que ça fait trop la part belle aux agriculteurs.
14:22On devrait bien lire ce qu'il y a,
14:24mais ce que je lis à partir du journal français,
14:26c'est qu'on a renoncé à pas mal de choses.
14:28En Espagne, c'est un équilibre aussi compliqué,
14:31parce qu'en Espagne, en principe,
14:34on doit défendre les règles
14:36contre le changement climatique,
14:38dictées depuis Bruxelles.
14:40Mais c'est vrai que, quand même,
14:43cette révolte qu'il y a en Espagne,
14:45ça a donné conscience de la population,
14:47peut-être pas au même niveau qu'en France,
14:49qu'on a besoin des agriculteurs,
14:51on a besoin de cette souveraineté agricole,
14:55et on a commencé aussi à changer un peu les lois,
15:00et surtout à simplifier toute l'histoire bureaucratique
15:03pour des paysans qui ne sont pas adaptés
15:05à toutes les règles qu'il y a maintenant en fonction.
15:08Richard, il y a ce défilé des politiques
15:11au Salon d'agriculture, Emmanuel Macron aujourd'hui,
15:13François Bayrou sera lundi,
15:15Bardella, me semble-t-il, c'est demain,
15:17c'est-à-dire que c'est un rendez-vous,
15:19ça vous amuse de voir tous les politiques
15:20qui veulent compter en France
15:22passer par le Salon de l'agriculture,
15:23ce qui n'est pas toujours facile d'ailleurs pour eux ?
15:25Oui, c'est amusant.
15:26C'est amusant parce que ça fait partie,
15:28d'une certaine manière, de la carte postale.
15:30Le message qui est derrière ça,
15:32c'est qu'on ne peut pas faire de la politique en France
15:34si on n'est pas soutenu par les paysans.
15:37Alors, dans le cas de François Bayrou...
15:39Qui pourtant sont de moins en moins nombreux.
15:41Oui, mais dans le cas de François Bayrou,
15:42on peut dire, lui, il est l'archétype du politicien rural
15:45qui a construit sa carrière dans une région agricole
15:47et qui a toujours défendu l'agriculture.
15:49Qui fait de l'élevage de chevaux d'ailleurs.
15:50Voilà.
15:51Venant d'Emmanuel Macron ou de Jordan Bardella
15:53qui a grandi à Saint-Denis en banlieue parisienne,
15:55c'est quand même très très différent.
15:57Donc, c'est vrai que ça peut faire sourire.
15:59Mais il y avait un champion dans le domaine,
16:01c'était Chirac.
16:02Personne ne pouvait caresser le cul des vaches comme lui.
16:05Écoutez, on verra s'il a trouvé un...
16:07D'ailleurs, les vaches se plaignent aujourd'hui.
16:09Avec lui, être caressé de cette manière.
16:10On leur posera la question.
16:11Mais c'est vrai qu'il y a ce côté en France
16:13où on a un lien qui est particulier en Europe avec l'agriculture.
16:16C'est qu'on est petit-fils, arrière-petit-fils de paysans.
16:18Ça compte ça aussi pour les Français ?
16:21Bien sûr que ça compte.
16:22Ça compte énormément.
16:23Et puis, c'est considéré comme l'or vert de la France.
16:27Allez, dans un instant, les élections législatives en Allemagne.
16:30Direction, justement, l'Allemagne dans deux petites minutes.
16:32France Info, il est 20h20.
16:34Le Fil Info, Emmanuel Langlois.
16:37Le Parti National Antiterroriste se saisit ce soir
16:40dans l'enquête sur l'attaque au couteau,
16:42cet après-midi à Mulhouse, près d'un marché.
16:45C'était lors d'une manifestation en faveur du Congo.
16:48Une personne est morte.
16:49Au moins deux policiers municipaux ont été blessés.
16:51D'après le procureur, le suspect est un homme âgé de 37 ans.
16:54Il a été arrêté.
16:55Il est fiché pour la prévention du terrorisme.
16:57D'après le ministre de l'Intérieur Bruno Rotailleau,
17:00qui était ce soir l'invité de TF1,
17:02l'assaillant est un ressortissant algérien
17:04qui faisait l'objet d'une obligation
17:06de quitter le territoire français, une OQTF,
17:09et que l'Algérie a refusé de l'accueillir sur son territoire.
17:13La traque aura duré plus de neuf mois.
17:16Le narcotrafiquant Mohamed Amra a été arrêté
17:18à Bucarest, en Roumanie, aujourd'hui,
17:20au mois de mai dernier au péage d'un Carville.
17:22Dans l'heure, un commando armé de fusils d'assaut
17:25avait attaqué frontalement le fourgon pénitentiaire
17:28à l'intérieur duquel il se trouvait,
17:30pour le libérer, tuant au passage deux agents.
17:33Les nouvelles ne sont pas très bonnes,
17:34l'état de santé du pape François, 88 ans,
17:37reste critique et le pronostic est actuellement réservé,
17:40annonce ce soir le Vatican,
17:42qui évoque une crise asthmatique respiratoire.
17:45Le souverain pontife n'est pas hors de danger,
17:48précise encore le communiqué.
17:50Et puis du football,
17:51Lille qui remporte le duel entre prétendants européens
17:54contre Monaco, victoire 2 à 1 ce soir
17:56au stade Pierre-Mouroir,
17:58lors de la 23ème journée de Ligue 1,
18:00résultat qui plombe les Monégasques,
18:02quatre jours après leur élimination
18:04de la Ligue des champions.
18:05Ils permettent en revanche au LOSC
18:06de remonter provisoirement sur le podium.
18:09Quant au match en cours,
18:10Saint-Etienne-Angers c'est deux partout,
18:11on vient de passer l'heure de jeu,
18:13en attendant le déplacement de Marseille à Auxerre,
18:15ce sera à 21h05.
18:27J-1 avant les élections législatives
18:29très attendues en Allemagne,
18:30on vote demain Outre-Rhin.
18:32Bonsoir Birgit Holzer.
18:34Bonsoir.
18:35Merci d'être avec nous ce soir à distance,
18:37puisque vous êtes en Allemagne.
18:38Birgit, est-ce que vous sentez une tension particulière
18:42avant le vote demain ?
18:44Oui, cette campagne a été particulière je dirais.
18:48Déjà elle était très courte,
18:49donc les partis n'avaient pas énormément de temps
18:52pour faire campagne
18:53et cette campagne a été aussi marquée
18:55par plusieurs attentats.
18:57Le dernier aujourd'hui,
18:59contre le mémorial de l'Holocauste à Berlin,
19:04avec une personne grièvement blessée, un Espagnol,
19:08et forcément ça joue dans une campagne électorale
19:11où la grande question,
19:13ou l'une des grandes questions va être
19:16quel résultat va avoir l'extrême droite,
19:18donc l'AFD, l'Alternative für Deutschland,
19:21Alternative pour l'Allemagne.
19:23En même temps, il y a eu encore aujourd'hui
19:25et aussi dans les dernières semaines,
19:27plusieurs manifestations dans tout le pays,
19:30dans les grandes villes, dans les villes moyennes,
19:32contre l'extrême droite,
19:34contre justement le fait de se faire diviser
19:38par des attentats
19:40et la récupération politique des attentats.
19:43Donc les débats sont très différents, je dirais,
19:46des autres campagnes électorales des dernières années,
19:49avec une tension, je dirais, particulière.
19:52Si je comprends bien,
19:54c'est peut-être le score de l'AFD, pardonnez-moi,
19:57qui est plus important pour les Allemands
19:59que savoir si la CDU va battre le SPD.
20:03Oui, parce qu'effectivement l'AFD,
20:06donc l'extrême droite,
20:07pourrait avoir plus de 20% au niveau national,
20:10c'est du jamais vu depuis 1945.
20:13Elle pourrait donc à peu près doubler son score
20:16des dernières élections
20:18et elle pourrait donc être deuxième
20:20derrière les conservateurs.
20:22Ils ne vont pas forcément jouer un rôle après,
20:24parce qu'après il y a les négociations
20:26pour trouver une coalition
20:28et là déjà tout le monde a exclu
20:30de négocier avec l'extrême droite.
20:32Donc elle ne pourra pas participer à un gouvernement,
20:36elle sera toujours dans l'opposition.
20:38Mais déjà dans cette campagne,
20:41elle a réussi à marquer des points
20:46ou déjà à être très visible avec ses sujets,
20:50avec aussi le soutien qu'elle a connu
20:53de la part de Elon Musk ou des États-Unis,
20:55aussi du vice-président américain.
20:58Donc ça a permis à l'AFD
21:00vraiment de devenir un parti dont on parle,
21:03donc d'être visible,
21:04d'être peut-être effectivement,
21:06comme dit le nom,
21:07une alternative pour certains,
21:09tout en étant un parti d'extrême droite radical.
21:13Et c'est ça qui nous marque d'une certaine façon,
21:15parce que c'est assez récent
21:18qu'on a, comme beaucoup d'autres pays en Europe d'ailleurs,
21:21une extrême droite aussi forte
21:23et qui arrive à mettre sur l'agenda ses sujets
21:27et même à faire en sorte
21:29que les autres partis, entre guillemets,
21:31courent après,
21:32sont obligés même de faire une sorte de surenchère
21:37de proposition sécuritaire,
21:40ce qui n'était pas forcément le cas
21:42ces dernières années en Allemagne.
21:44Les thèmes de la campagne,
21:46ça a été la question migratoire,
21:49ça a été l'Ukraine,
21:50ça a été l'économie,
21:51ce sont ces trois grands thèmes
21:52qui ont dominé la campagne,
21:54une campagne courte, vous le rappeliez ?
21:56Oui, je pense d'abord,
21:58c'était surtout des questions d'économie,
22:00aussi de politique sociale,
22:03donc un peu une campagne
22:04comme on le connaît d'une certaine façon.
22:06Et effectivement, avec l'AFD
22:09qui a pris de plus en plus de place dans les débats,
22:12c'est devenu de plus en plus la question migratoire,
22:15mais sous un certain prisme aussi.
22:17Donc presque aucun parti
22:19ose dire aujourd'hui
22:21que la migration a aussi des avantages et des atouts,
22:24alors que plusieurs parties en sont convaincues,
22:26mais n'osent plus le dire
22:28parce que l'AFD fait systématiquement
22:33le lien entre la criminalité,
22:35entre les attentats qu'on a connus,
22:36qui ont été commis par,
22:38aujourd'hui c'était un jeune homme assyrien,
22:40des Afghans,
22:41un homme d'Arabie Saoudite,
22:44donc forcément ça joue,
22:46d'une certaine façon,
22:47pour l'argumentaire de l'AFD.
22:49Et les autres parties,
22:51d'une certaine façon,
22:52ont dû suivre,
22:53ont pensé qu'ils ont dû suivre.
22:55Mais ce qui s'est passé aujourd'hui à Mulhouse
22:57avec une attaque terroriste,
22:59ça peut aussi jouer en Allemagne
23:01sur le vote demain ?
23:03Peut-être,
23:05parce qu'effectivement,
23:06c'est encore une fois un attentat
23:08commis par une personne
23:11qui était même connue par les services
23:15et c'est encore les mêmes reproches
23:17qu'on fait aux autorités,
23:19aux gouvernements en place,
23:21de ne pas faire assez pour la sécurité.
23:23Et donc tout ça joue
23:25pour une partie comme l'AFD
23:27ou comme l'extrême droite,
23:29de manière générale,
23:30qui systématiquement critique
23:32les gouvernements en place
23:33en disant vous ne faites pas assez
23:35pour notre sécurité,
23:36nous sommes les seuls à l'assurer.
23:39Donc forcément,
23:41quand le débat va dans ce sens-là,
23:44même si c'est difficile à mesurer,
23:46ça va être difficile demain
23:48de savoir qui a vraiment voté
23:50pour l'extrême droite,
23:51pour quelles raisons.
23:52Mais forcément,
23:53ça joue dans cette direction.
23:55Le favori aujourd'hui,
23:56c'est Friedrich Merz.
23:58On le connaît très peu en France.
24:00Effectivement.
24:02C'est un libéral.
24:04C'était un homme politique.
24:06En fait, les Allemands le connaissent bien
24:08parce que ça fait très longtemps
24:09qu'il est dans la politique.
24:10Il joue un rôle important.
24:12Il a été chef du groupe
24:14au Parlement de son parti.
24:16Mais il ne s'est pas très bien entendu
24:17avec Angela Merkel.
24:18C'était toujours deux adversaires
24:20qui ne pouvaient pas très bien fonctionner
24:22en binôme ou en tout cas
24:23travailler ensemble.
24:24Et donc pendant la longue période
24:26qu'Angela Merkel a été chef de parti
24:28et chancelière,
24:29Friedrich Merz a joué de moins en moins
24:31un rôle politique.
24:32Puis il s'est carrément retiré.
24:34Il est un juriste en fait.
24:36Il est un avocat.
24:37Il a été homme d'affaires aussi.
24:40Et donc il est revenu un peu tardivement.
24:43Il a essayé trois fois
24:44d'être chef de parti.
24:45Donc il n'est pas complètement incontesté,
24:48incontestable.
24:50Mais il a su saisir l'occasion
24:55pour revenir.
24:56Et aujourd'hui, c'est vraiment l'homme fort
24:58parce qu'il est aussi le chef d'opposition.
25:01Et il y a un grand mécontentement
25:03avec le travail qu'a fait
25:05le gouvernement précédent
25:07qui a éclaté.
25:09La coalition a éclaté le jour même
25:11où on a connu le résultat
25:13de l'élection de Donald Trump,
25:15ce qui est quand même assez incroyable aussi
25:17parce qu'on peut se dire aussi
25:19que c'est un moment important
25:21pour être simplement
25:23un gouvernement opérationnel.
25:25Effectivement, ce gouvernement
25:27n'est pas opérationnel
25:29depuis quelques semaines.
25:30Il ne le sera pas
25:31avant quelques semaines encore.
25:33Mais vous nous dites
25:34qu'il n'y aura pas de coalition.
25:36Si la CDU l'emporte,
25:37il n'y aura pas de coalition avec la FD.
25:38Ça, c'est sûr.
25:39Ça veut dire qu'on peut imaginer
25:40une coalition CDU-SPD ?
25:43On peut imaginer une telle coalition.
25:45Tout dépend un peu du résultat global,
25:49du nombre de partis
25:51qui vont être au Bundestag
25:52parce qu'il y a une règle de 5 %.
25:54Un parti doit avoir plus de 5 %
25:57pour être représenté dans le Bundestag.
25:59Les libéraux,
26:00mais aussi le Bund des Sahara-Wagenknecht,
26:02qui est un nouveau parti
26:04issu de la gauche,
26:05ne vont peut-être pas avoir plus de 5 %.
26:09Ça veut dire qu'on aura
26:11moins de députés
26:12et moins de partis au Bundestag.
26:14Dans ce cas-là,
26:16Friedrich Merz,
26:17la droite modérée,
26:19pourrait faire soit une coalition
26:21avec les sociodémocrates,
26:23soit avec les Verts,
26:24soit avec les deux,
26:25ce qui complique encore la chose
26:26parce qu'on vient de connaître
26:28ce que c'est une coalition à trois
26:30et qui n'a pas très bien fonctionné
26:32entre des partis assez différents.
26:34Birgit Holzer, vous restez avec nous.
26:35On continue de parler de ces élections en Allemagne
26:38dans un instant.
26:39France Info, il est 20h30.
26:47Toute l'actualité avec Emmanuel Langlois.
26:49Emmanuel Macron évoque un acte de terrorisme islamiste
26:52et fait part de la solidarité de toute la nation
26:54après l'attaque au Couteau
26:55menée cet après-midi à Mulhouse
26:57près d'un marché.
26:58Lors d'une manifestation,
26:59une personne est morte
27:01et au moins deux policiers municipaux
27:03ont été blessés dans cette attaque.
27:05Le suspect a été arrêté.
27:06C'est un homme de 37 ans
27:08fiché pour terrorisme.
27:09Le parquet national antiterroriste
27:11se saisit d'ailleurs de l'enquête.
27:13Et puis, d'après Bruno Retailleau,
27:15invité de TF1 ce soir,
27:17l'assaillant fait l'objet d'une OQTF,
27:19une obligation de quitter le territoire français.
27:21Il souffrait de troubles psychiatriques.
27:23Le ministre de l'Intérieur qui dénonce aussi
27:25les désordres migratoires
27:27affirmant que l'Algérie où est né le suspect
27:30l'avait refusé à dix reprises.
27:32Lui était considéré comme l'ennemi public numéro un en France.
27:36Mohamed Amra a été arrêté à Bucarest, en Roumanie,
27:39au terme de neuf mois de trac.
27:42Le narcotrafiquant a été recherché
27:44depuis son évasion meurtrière
27:46de mai dernier à un péage dans l'heure.
27:48Un commando armé de fusils d'assaut
27:50avait attaqué le fourgon pénitentiaire
27:52à l'intérieur duquel il se trouvait
27:54pour le libérer tuant deux agents.
27:56A l'étranger, Benyamin Netanyahou promet ce soir
27:59d'agir avec fermeté en vue de ramener
28:01tous les otages encore captifs dans la bande de Gaza.
28:04Le Premier ministre israélien
28:06qui avait un peu plus tôt dans la journée
28:08salué le retour en Israël de six otages
28:10relâchés par le Hamas
28:12en échange de plus de 600 prisonniers palestiniens
28:15qu'Israël, pour l'instant, tarde à libérer.
28:18Et puis plusieurs milliers de personnes
28:20ont-elles défilé ce samedi à Londres
28:22en soutien à l'Ukraine,
28:24près de trois ans après le début de l'invasion russe.
28:26Et sur fond de fortes tensions
28:28entre Washington et Kiev,
28:30les manifestants se sont ensuite rendus
28:32devant l'ambassade de Russie.
28:34Enfin, et c'est l'équivalent
28:36de la palme d'or outre-Rhin,
28:38la 75ème Berlinale
28:40décerne ce soir son ours d'or
28:42à un film sur les premiers émois amoureux
28:44de Wims du réalisateur norvégien
28:46Dag Johan Ågerud.
28:5221h, Les Informés.
28:54Renaud Blanc.
28:56Les Informés, seconde partie,
28:58avec, toujours dans notre studio,
29:00Vibeke Knopp-Rachlin, correspondante
29:02de la presse norvégienne à Paris,
29:04Vincenze Battaglia, correspondant
29:06de la radio espagnole Cadena Serre
29:08et du journal catalan El Puntagui,
29:10et puis Richard Verly, correspondant
29:12France-Europe du quotidien suisse Blic.
29:14Nous sommes toujours en Allemagne
29:16avec Birgit Holzer.
29:18Birgit, l'Europe s'organise
29:20en Europe européenne.
29:22Est-ce que Mertz peut aller plus loin
29:24que Scholz sur cette question ?
29:26Concernant l'aide
29:28pour l'Ukraine, il peut encore aller
29:30un peu plus loin. En tout cas, c'est ce qu'il a dit
29:32pendant la campagne électorale. En Allemagne,
29:34on a beaucoup débattu autour
29:36de certains systèmes
29:38militaires
29:40pour l'Ukraine,
29:42dont le Taurus,
29:44qui est
29:46un système de missiles
29:48de longue portée. Olaf Scholz
29:50avait toujours dit non à une livraison,
29:52alors que la France
29:54et la Grande-Bretagne
29:56avaient déjà livré
29:58ce genre d'armes.
30:00Il y a toujours eu une sorte de blocage.
30:02Friedrich Mertz
30:04a toujours dit qu'il allait aller
30:06plus loin.
30:08C'est un des rares
30:10points où les deux
30:12se démarquent vraiment.
30:14Je pense qu'il n'y aura
30:16énormément de changements
30:18dans la politique internationale
30:20entre Olaf Scholz,
30:22chancelier actuel, et Friedrich Mertz,
30:24qui même
30:26dit bien sûr qu'il faudra
30:30des solutions
30:32européennes. Il faut une voie
30:34unie, mais c'est à peu près
30:36le discours d'Olaf Scholz.
30:38Vous savez qu'en France, on s'intéresse
30:40beaucoup aux couples franco-allemands,
30:42qui n'est pas à sa meilleure
30:44période avec Scholz et Macron. Vous pensez
30:46que ça peut switcher
30:48entre Mertz et Macron ?
30:50Peut-être que ça peut
30:52switcher. Je ne suis pas
30:54à 100% sûre, parce que
30:56des demandes de la France, par exemple,
30:58d'aides communes,
31:00c'est hors de question
31:02pour un libéral comme Friedrich Mertz.
31:04Économiquement, elle sera
31:06encore plus sur une ligne dure.
31:08Mais sur des questions
31:10de défense européenne,
31:12peut-être qu'il peut aller plus loin.
31:14Après, c'est aussi toujours
31:16question de feeling.
31:18Friedrich Mertz,
31:20il vient
31:22de l'Allemagne de l'Ouest, d'une partie
31:24pas très loin de la frontière.
31:26Il est plutôt dans une tradition
31:28comme Helmut Kohl,
31:30l'ancien chancelier de son même parti,
31:32qui regarde plus vers l'Ouest,
31:34qui regarde
31:36vers la France. Je pense
31:38que c'est possible qu'il y aura
31:40un accord, en tout cas,
31:42peut-être plus un réflexe,
31:44de regarder vers la France
31:46que de la part d'Olaf Scholz,
31:48qui n'a pas montré énormément
31:50d'engagement pour ce couple,
31:52ce fameux couple franco-allemand,
31:54qui a une fois fait un discours sur l'Europe
31:56à Prague, mais sans mentionner une seule fois
31:58la France, ce qui n'a pas forcément été
32:00très bien vu en France.
32:02Je ne sais pas si ce genre de faute
32:04peut arriver à Friedrich Mertz.
32:06Si je vous comprends bien,
32:08il y aura forcément une coalition
32:10et ça va prendre encore
32:12des semaines et des semaines, de toute façon.
32:14Il n'y aura pas un gouvernement allemand très vite
32:16et un chancelier
32:18désigné rapidement.
32:20Friedrich Mertz,
32:22lui qui pourra
32:24mener ces discussions, a dit
32:26qu'il veut que ça aille vite, parce que c'est important,
32:28parce que c'est urgent.
32:30Même à un autre moment, il a parlé de
32:32Pâques. Effectivement,
32:34c'est possible qu'on doit attendre Pâques,
32:36donc quand même quelques semaines.
32:38Les partis doivent
32:40se mettre d'accord, ils doivent écrire
32:42un contrat de coalition
32:44et ça doit tenir
32:46pendant quatre ans.
32:48C'est important que ça soit
32:50solide, qu'on soit d'accord.
32:52Après, il y a aussi les ministères
32:54à départager.
32:56Il y a plusieurs partenaires.
32:58Friedrich Mertz ne va pas seulement parler
33:00avec un seul parti, il va au moins
33:02parler avec deux.
33:04On a l'habitude, parfois ça a pris
33:06vraiment des mois.
33:08Là, on peut espérer, et je pense
33:10vraiment que c'est urgent, qu'on trouve
33:12un gouvernement
33:14allemand le plus rapide possible.
33:16Merci beaucoup, Birgit Halser,
33:18d'avoir été avec nous en direct
33:20de l'Allemagne, correspondante de nombreux journaux
33:22allemands en France. Merci encore d'avoir
33:24été dans Les Informés ce soir.
33:26Richard Verly, c'est vrai que ces élections en Allemagne,
33:28elles donnent le sentiment
33:30d'être encore plus importantes que d'habitude.
33:32Elles le sont, d'abord
33:34parce que le contexte international,
33:36et l'Allemagne, rappelons-le quand même, c'est l'économie
33:38la plus puissante d'Europe,
33:40et si l'Allemagne est en panne, c'est toute l'Europe
33:42qui est en panne. Moi, je reviens d'Allemagne
33:44et d'ailleurs, on était ensemble avec Birgit
33:46en Bavière, puisque je suis allé successivement
33:48à la conférence sur la sécurité de Munich
33:50et puis à Nuremberg.
33:52J'ai bien senti cette tension.
33:54Peut-être deux éléments qui n'ont pas
33:56été évoqués. Le premier,
33:58c'est qu'il y a une inconnue autour de ce
34:00qu'on peut appeler l'effet Elon Musk.
34:02Vous savez qu'il s'est prononcé
34:04très nettement pour Alice Weidel,
34:06il est intervenu dans un de ses meetings,
34:08il l'a interviewé sur son réseau social
34:10et les sondages n'arrivent pas à savoir
34:12s'il y aura soit un effet de réaction,
34:14c'est-à-dire les gens qui
34:16s'estiment outragés par cette ingérence
34:18et qui voteront contre Musk,
34:20et certainement fait le parallèle avec les voitures Tesla,
34:22vous savez qu'il a une énorme usine
34:24près de Berlin, Elon Musk, et les
34:26ventes de Tesla sont en train de chuter
34:28totalement, moins 60%. Est-ce que ce sera
34:30pareil pour le vote de l'AFD ?
34:32Ou alors il y a l'effet positif, notamment,
34:34et ça beaucoup de sondeurs le redoutent,
34:36chez la jeunesse, même si les jeunes ne vont pas
34:38beaucoup voter, chez les primo-électeurs
34:40qui s'informent sur les réseaux sociaux
34:42en priorité, et qui pourraient
34:44donc être tentés de suivre
34:46l'avis et la recommandation
34:48d'Elon Musk.
34:49Vincenze, vous allez suivre quoi ?
34:51Le match entre la CDU et le SPD,
34:53match assez classique, ou le score de l'AFD ?
34:55En fait, c'est le score de l'AFD,
34:57parce qu'on sait que, sauf surprise,
34:59c'est Friedrich Merz
35:01qui va gagner, qui devra composer
35:03avec les social-démocrates,
35:05peut-être plus Scholz,
35:07mais avec eux, même avec Le Verre, si les libéraux
35:09sortent. Mais,
35:11pour moi, c'est la première épreuve, pas seulement
35:13pour l'Allemagne, c'est pour l'Europe, après
35:15l'arrivée de Trump, après
35:17ses premières décisions, après
35:19ses déclarations
35:21en continu, chaque jour, sur
35:23l'Ukraine, sur l'histoire de la démocratie
35:25en Europe, là-bas, ça se joue
35:27déjà en Allemagne, la première épreuve.
35:29Est-ce que les Allemands, qui vont voter
35:31les premières en Europe, après
35:33cette
35:35arrivée
35:37en kamikaze
35:39de Trump et de toute son administration,
35:41Est-ce que ça sera un premier test, en quelque sorte ?
35:43Oui, oui, pour moi, c'est très intéressant,
35:45pas seulement pour les Allemands, c'est clair, parce que c'est
35:47l'économie la plus importante, qu'il est un peu en panne aussi,
35:49il y a l'histoire de l'immigration, mais
35:51finalement, je crois qu'un Allemand qui va voter,
35:53c'est Birgit, elle doit savoir
35:55mieux que personne, parce qu'elle est Allemande,
35:57elle doit se poser beaucoup de questions
35:59aussi, sur la continuation
36:01de l'Allemagne, parce que c'était
36:03avec les États-Unis qui ont construit toute
36:05son esplendeur,
36:07après la Deuxième Guerre mondiale.
36:08Wiebke, qu'est-ce qui va vous intéresser dans cette élection ?
36:10Pareil, c'est le score de
36:12l'AFD, et on peut dire
36:14que, je suis d'accord, qu'on peut
36:16peut-être pas savoir exactement dans quel sens
36:18ça va jouer, mais au moins, ça va booster
36:20complètement le parti, et en
36:22particulier, son leader, Alice Weidel,
36:24qui s'est complètement lâchée
36:26vis-à-vis de son public.
36:28Et c'est
36:30bizarre d'ailleurs, parce qu'elle promet
36:32à son public, donc à ses électeurs,
36:34des choses, et puis, quand elle
36:36passe à la télévision nationale, elle dit autre chose.
36:38Donc, c'est pas très
36:40clair. Je rappelle juste qu'il y a deux élections
36:42qui vont suivre, ce sera
36:44l'élection présidentielle en Roumanie,
36:46vous savez qu'il y a un candidat d'extrême droite
36:48qui a été débouté par le Conseil constitutionnel
36:50roumain, et il y aura ensuite des élections
36:52en Pologne présidentielle également,
36:54et il va y avoir un lien direct,
36:56selon le vote allemand, ça aura une incidence
36:58d'une manière ou d'une autre.
36:59Et on va continuer de parler de l'Europe, justement,
37:01face aux Etats-Unis, dans un instant.
37:03France Info, 20h40, le Fil Info,
37:05Emmanuel Langlois.
37:07La stupeur à Mulhouse, une personne est morte,
37:09et deux policiers municipaux ont été
37:11blessés lors d'une attaque au couteau
37:13en marge d'une manifestation.
37:15Selon le procureur, le suspect est un homme
37:17âgé de 37 ans, il a été arrêté,
37:19il a crié à la barre au moment de son geste,
37:21il est fiché pour la prévention du terrorisme.
37:23Le parquet national antiterroriste
37:25se saisit d'ailleurs de cette enquête,
37:27invité de TF1. Ce soir, Bruno Retailleau,
37:29le ministre de l'Intérieur,
37:31affirme-le que le suspect était sous OQTF,
37:33obligation de quitter le territoire français,
37:35et que l'Algérie où il est né
37:37l'avait refusé à dix reprises.
37:39C'est la fin de neuf mois de cavale,
37:41le narcotrafiquant multirécidiviste
37:43Mohamed Amra a été arrêté en Roumanie,
37:45il était en fuite depuis son
37:47évasion aussi sanglante que spectaculaire
37:49en mai dernier à un péage autoroutier
37:51dans l'heure qui s'était
37:53soldé par la mort de deux agents
37:55pénitentiaires. A l'étranger,
37:57comme convenu par la première phase
37:59de cesser le feu, le Hamas a libéré
38:01six otages israéliens à Gaza,
38:03en échange de plus de 600 prisonniers
38:05palestiniens, mais dont Israël retarde
38:07ce soir la libération.
38:09Et puis les Bleus, sur un nuage,
38:11au mondiaux de Biathlon à Lenzerheide,
38:13en Suisse, l'équipe de France masculine
38:15termine cet après-midi deuxième du relais
38:17derrière la Norvège. Les Bleus offrent
38:19ainsi à la délégation française une
38:21douzième médaille en dix courses,
38:23trois heures seulement après le sacre mondial
38:25cette fois de l'équipe féminine
38:27dans cette même épreuve du relais.
38:39L'Europe, l'Europe face à Donald Trump
38:41et à Vladimir Poutine, question
38:43toute simple, Emmanuel Macron va se rendre
38:45lundi à Washington,
38:47le premier ministre britannique, c'est jeudi,
38:49est-ce que ces déplacements, Vibeke,
38:51sont importants pour l'avenir
38:53de l'Europe, pour l'avenir de la paix en Ukraine ?
38:55C'est sûr qu'il faut, oui,
38:57il faut y aller, il faut discuter avec Trump,
38:59ça me paraît essentiel.
39:01Mais je trouve que la tactique
39:03qu'a choisie Emmanuel
39:05Macron est un peu bizarre, parce
39:07qu'il a dit, sur
39:09internet en plus, pas dans
39:11un cadre plus...
39:13Il a dit
39:15à l'avance ce qu'il avait l'intention
39:17de dire à Trump.
39:19Peut-être que justement il ne va pas dire ce qu'il a dit.
39:21On peut imaginer qu'il a peut-être une autre stratégie,
39:23Richard.
39:25Emmanuel Macron, d'abord, il croit,
39:27il a toujours cru dans sa capacité
39:29à séduire ses interlocuteurs.
39:31Il pense que le fait de connaître
39:33Donald Trump, il est l'un des rares dirigeants
39:35européens à avoir expérimenté
39:37Donald Trump version une.
39:39Il pense que c'est un atout.
39:41Il pense aussi que la France
39:43ait la raison à une image
39:45et un poids particulier aux yeux des Etats-Unis,
39:47pour les raisons qu'on connaît.
39:49Tout ça mis ensemble,
39:51il pense, Emmanuel Macron, qu'il peut faire la différence.
39:53En gros, qu'il peut tirer le frein à main
39:55dans un Donald Trump qui, comme c'était dit tout à l'heure,
39:57est un peu dans une position kamikaze,
39:59en train d'aller à pleine vitesse.
40:01C'est un vrai pari. Je n'ai pas
40:03tout à fait compris, je n'ai même pas compris du tout,
40:05à vrai dire, pourquoi la visite
40:07spécialement devait être conjointe avec le Premier
40:09ministre britannique et pourquoi elle a été
40:11dissociée. Qui l'a demandé,
40:13je n'ai pas suivi. En tout cas, il faudra
40:15que ces deux personnes, Emmanuel Macron
40:17et Kirstarmer, aillent dans le même sens.
40:19Il faut vraiment arriver à
40:21démontrer l'unité européenne, même si le Royaume-Uni
40:23n'est plus dans l'Union européenne.
40:25Enfin, il y a un élément qui sera crucial,
40:27c'est qu'au moment même où Emmanuel
40:29Macron parlera à Donald Trump,
40:31si l'on tient compte du décalage horaire,
40:33il y aura à Kiev, en Ukraine,
40:35la commémoration des
40:37trois ans de conflit avec
40:39la Commission européenne représentée,
40:41presque, je crois, tous les commissaires européens
40:43qui seront sur place. Donc, les deux
40:45événements seront absolument...
40:47Voilà. Plus, sans doute,
40:49d'autres dirigeants européens.
40:51Il y aura une symétrie de ces deux événements.
40:53Ça, c'est très fort et il faut absolument
40:55faire ce lien. Les Etats-Unis proposent
40:57aujourd'hui à l'ONU une résolution pour une fin
40:59rapide du conflit.
41:01Vice-NC, on a les moyens,
41:03comment je pourrais dire, de faire plier
41:05entre guillemets un peu Trump, de lui dire, non mais nous,
41:07Européens, on doit être aux négociations,
41:09les Ukrainiens doivent être aux négociations.
41:11C'est vrai que Trump, ce qu'il connaît, c'est le rapport
41:13de force, c'est Macron
41:15où il se connaît personnellement
41:17depuis 2017.
41:19Maintenant qu'il est terme, on va voir
41:21quel sera le rapport de force.
41:23Je crois que Macron joue très
41:25fort, il joue beaucoup, parce que
41:27avec Merkel, ils avaient confié,
41:29ils avaient une confiance avec Poutine.
41:31Il était trahi
41:33après 2014.
41:35Ils se sont rendu compte que finalement,
41:37il les a complètement
41:39mentis.
41:41On va voir si Trump, en fait, il joue
41:43par l'incertitude
41:45de Trump
41:47qui est...
41:49Même ça peut jouer en faveur, parce que même
41:51ça peut mettre nerveux
41:53Poutine, mais je me demande
41:55réellement si
41:57Macron va faire une visite à Washington,
41:59une visite à Moscou,
42:01et après, les choses ne sont pas
42:03seulement changées,
42:05ils étaient encore
42:07pires, parce que la guerre a commencé.
42:09Je ne sais pas
42:11pourquoi ils vont
42:13séparer Kirsten Thiel et Macron.
42:15On parlait tout à l'heure
42:17de l'Allemagne. L'Allemagne,
42:19il doit avoir un bois.
42:21Je crois que Trump va jouer aussi avec les décalages
42:23de toute cette semaine, qu'il va avoir une coalition
42:25non pas en Allemagne.
42:27Vous parliez du coup franco-allemand.
42:29Le coup franco-britannique, sur cette
42:31question-là, il fonctionne plutôt
42:33pas mal, Richard ?
42:35Il a toujours plutôt bien fonctionné sur les questions
42:37de défense, pour des raisons simples, c'est que ce sont
42:39les deux pays d'Europe qui ont les armées
42:41d'Europe occidentale, qui ont les armées
42:43la plus forte, avec la dissuasion nucléaire.
42:45Le troisième personnage, maintenant,
42:47qui s'invite à la table en matière de défense, c'est
42:49la Pologne, avec son armée européenne
42:51et ses investissements importants à hauteur de presque
42:535% du produit intérieur brut.
42:55Alors, ce qui est intéressant dans le cadre
42:57de Keir Starmer, on connaît traditionnellement
42:59la position du Royaume-Uni, totalement
43:01alignée sur les Etats-Unis, on l'avait vu au moment
43:03de la guerre d'Irak, et on sait aussi,
43:05en tout cas si on en croit les Français, que la dissuasion
43:07nucléaire britannique est beaucoup plus tributaire
43:09des Etats-Unis que la dissuasion
43:11nucléaire française. Sauf que
43:13là, pareil, un peu comme l'Allemagne,
43:15Musk et Trump
43:17ont tellement attaqué Keir Starmer,
43:19Premier ministre travailliste qui dispose
43:21d'une majorité très forte à la Chambre des Communes,
43:23ils l'ont tellement attaqué
43:25que, peut-être là, il y a un moment
43:27d'orgueil britannique, un orgueil dirigé
43:29pour la première fois depuis longtemps,
43:31contre les Etats-Unis. Alors justement, il y a une question
43:33Vibeke, mais je vous en prie, vous allez y ajouter
43:35quelque chose. Oui, je voudrais
43:37ajouter qu'il y a un troisième homme, peut-être.
43:39C'est notre nouveau ministre
43:41des Finances, M. Stoltenberg,
43:43ex-secrétaire général
43:45de l'OTAN, qui connaît
43:47Trump par cœur, et Trump
43:49l'apprécie, et
43:51ce qui donne la force
43:53à Stoltenberg, c'est qu'il a
43:55l'immense fonds
43:57pétrolier norvégien dans l'eau.
43:59Donc, il peut, peut-être
44:01aussi avoir une certaine influence,
44:03parce qu'il faut quand même se demander
44:05tous les jours,
44:07il y a une nouvelle
44:09information qui provient de Washington
44:11où, à chaque fois,
44:13Trump va encore plus
44:15loin dans le sens de Poutine.
44:17Et il faut quand même se demander, à un moment donné,
44:19est-ce que
44:21Poutine n'a pas un moyen de
44:23pression sur lui ?
44:25Il y a cette question de la défense européenne,
44:27de ce que pense chaque peuple de l'effort
44:29qu'on nous demande finalement, parce qu'il va falloir,
44:31si on part sur cette défense européenne, il va falloir augmenter
44:33le budget, justement, l'opinion
44:35norvégienne, est-ce qu'elle est divisée sur cette question
44:37de défense européenne ? Non, mais on est conscient
44:39qu'il faut augmenter
44:41sérieusement le budget
44:43de la défense, et on a les moyens de le faire.
44:45Même question pour l'Espagne.
44:47Et là-bas, ça ne se passe pas de la même manière,
44:49parce qu'on est un peu plus loin de l'Ukraine,
44:51et surtout il y a une coalition
44:53avec des partis qui sont plus à gauche, des partis socialistes
44:55de Pedro Sánchez, et on n'arrive
44:57pas au 2%.
44:59On remarque beaucoup
45:01que Trump, il pose l'exemple
45:03de l'Espagne parfois, qu'il dépense
45:05pas beaucoup en dépenses militaires,
45:07et, comme j'avais dit la dernière fois,
45:09Pedro Sánchez
45:11n'est pas encore, comme l'Allemagne,
45:13disposé à
45:15envoyer des troupes d'antiposition
45:17s'il y a... Il était présent
45:19un lundi dernier à Paris.
45:21Et après à l'ambassade espagnole,
45:23il a encore dit, comme le ministre des Affaires
45:25étrangères espagnol, auparavant,
45:27que ce n'est pas le moment.
45:29Il est beaucoup plus froid avec
45:31cette possibilité, et il y a aussi
45:33dans l'opinion publique espagnole, parce qu'il est peut-être
45:35un peu plus loin de l'Est,
45:37sur si on doit ou pas
45:39dépenser beaucoup plus en défense.
45:41Richard, la Suisse, c'est un cas à part,
45:43mais la population suisse
45:45est tout à fait consciente
45:47qu'il faut investir davantage dans la défense.
45:49Donc, du point de vue des préoccupations sécuritaires,
45:51elles sont là.
45:53La Suisse a fait de gros investissements,
45:55elle a acheté des avions d'ailleurs américains,
45:57F-35, il y a deux ans,
45:59qui seront livrés à partir de 2027.
46:01Donc, il y a un vrai souci de défense.
46:03Après, le débat, il porte sur un autre sujet,
46:05spécifique à la Suisse, c'est la neutralité.
46:07Jusqu'où va la neutralité ?
46:09Depuis le début du conflit en Ukraine,
46:11la Suisse a adopté une position,
46:13ce qu'on pourrait appeler une neutralité active,
46:15puisqu'elle applique
46:17les sanctions européennes contre la Russie.
46:19Mais, il y a une initiative,
46:21vous savez qu'en Suisse, on vote sur tout,
46:23il y a une initiative populaire
46:25qui va donc arriver à un référendum
46:27qui demande une neutralité
46:29beaucoup plus restrictive, une neutralité originelle,
46:31où en gros, la Suisse ne ferait rien,
46:33sauf se défendre elle-même.
46:35Le référendum, on n'y est pas encore,
46:37et on verra, ce sera très intéressant,
46:39le résultat.
46:41Dans un instant, on va rendre hommage,
46:43et ça va faire plaisir à Vibeke, un immense champion,
46:45mais en attendant, France Info,
46:47il est 20h50, le Fil Info, Emmanuel Langlois.
46:49En Italie, les nouvelles ne sont pas bonnes,
46:51l'état de santé du pape François,
46:5388 ans, reste critique,
46:55le pronostic est actuellement réservé
46:57à, dans ce soir, le Vatican,
46:59qui évoque une crise asthmatique respiratoire,
47:01le souverain pontife n'est pas hors de danger,
47:03précise encore le communiqué.
47:05Le parquet national antiterroriste
47:07se saisit de l'enquête,
47:09après l'attaque au couteau, cet après-midi à Mulhouse,
47:11lors d'une manifestation en faveur du Congo,
47:13une personne est morte,
47:15au moins deux policiers municipaux ont été blessés,
47:17d'après le procureur,
47:19le suspect, un homme de 37 ans,
47:21a été arrêté.
47:23Emmanuel Macron a, lui, inauguré, ce matin,
47:25et toute la journée, le salon de l'agriculture à Paris,
47:27après une rencontre avec les principaux syndicats agricoles,
47:29le chef de l'état a appelé
47:31un dialogue respectueux avec les agriculteurs,
47:33qui ne peuvent, a-t-il dit, être la variable
47:35d'ajustement du pouvoir d'achat
47:37et d'accords commerciaux, en référence
47:39au projet d'accord de libre-échange
47:41entre le Mercosur, l'Amérique Latine
47:43et l'Union Européenne.
47:45Le rugby est l'Irlande qui a souffert à Cardiff,
47:47mais a fini par s'imposer 27 à 18,
47:49face au Pays de Galles.
47:51Les Irlandais poursuivent ainsi leur route vers le Grand Chlem,
47:53avec comme prochain obstacle
47:55sur leur route, la réception
47:57de la France. L'Angleterre bat l'Écosse
47:5916 à 15.
48:01Et puis l'île, qui remporte le duel
48:03entre prétendants européens contre Monaco.
48:05Deux buts à un ce soir au stade Pierre-Mouroir,
48:07lors de la 23ème journée de Ligue 1.
48:09Résultat qui permet au LOSC de remonter
48:11provisoirement sur le podium.
48:13Saint-Etienne, de son côté, mène
48:15sur sa pelouse face à Angers 3 à 2.
48:17On est dans le temps additionnel.
48:19En attendant, le déplacement de Marseille à Auxerre
48:21se sera, tout à l'heure, à partir de 21h05.
48:33Et nous allons parler, eh bien,
48:35biathlon dans les informés. Ce n'arrive pas tous les jours.
48:37Hommage, Vivecké, hommage
48:39à Johannes Bö, qui dispute en ce moment même
48:41ses derniers championnats du monde. La Norvège
48:43s'est imposée cet après-midi dans le
48:45Roléum, avec notamment Johannes et son frère
48:47Tharje Bö. Johannes Bö,
48:49c'est 23 titres de champion du monde,
48:515 titres olympiques. Est-ce que c'est
48:53une... c'est la star en Norvège ?
48:55C'est la star, ça c'est clair.
48:5788 victoires en
48:59Coupe du Monde, comme vous avez dit,
49:015 médailles d'or aux Jeux Olympiques,
49:035 globes de cristal,
49:05et 23 titres, le 23ème
49:07aujourd'hui, au championnat du monde.
49:09Je crois que c'est vraiment
49:11inégalé. Peut-être Björn Dahlen
49:13en avait fait un peu plus, mais...
49:15Non, je crois qu'il en a fait un peu moins. Mais ça signifie
49:17que c'est une star. Alors la Norvégienne,
49:19c'est-à-dire relativement discrète ? Relativement
49:21discrète, et
49:23c'était émouvant
49:25quand il a annoncé, il n'y a pas
49:27très longtemps, lors d'une conférence de presse,
49:29qu'il prenait sa retraite. Il a
49:3131 ans seulement, et
49:33il pensait faire peut-être
49:35une saison de plus, parce qu'il voulait participer
49:37aux Jeux Olympiques d'hiver
49:39de la saison prochaine. Mais ça,
49:41ça nécessite une préparation
49:43encore plus
49:45intense, et il ne voulait plus
49:47faire ça. Parce que, comme il dit,
49:49et je trouve que c'est mignon, on ne peut pas être
49:51le meilleur omibiatlon
49:53au monde, et en même temps, le meilleur papa
49:55du monde. C'est pas mal, mais c'est
49:57un personnage très discret ? Très discret,
49:59oui. A la norvégienne, en quelque sorte.
50:01A la norvégienne, et puis,
50:03c'est quand même, c'est toute une famille
50:05qui s'est investie, là. Il y a le frère,
50:07que vous avez mentionné. Et oui, Tarjebø, c'est pas mal
50:09non plus. C'est 12 titres de champion du monde,
50:11qui prend également sa retraite. Et
50:137 titres en relais,
50:15ce qui est inégalé aussi.
50:17Donc, c'est quand même
50:19deux frères tout à fait exceptionnels.
50:21Et l'un a
50:23emmené l'autre omibiatlon. Et il y a toujours
50:25la famille royale se déplace
50:27sur ces événements. Oui, bien sûr.
50:29Non, mais ce que je veux dire, c'est que le biathlon,
50:31parce que pour nous, Français, c'est pas
50:33une cartonne, mais c'est pas le plus grand sport. Chez vous, en Norvège,
50:35c'est une institution. C'est tout à fait ça.
50:37Mais là, en l'occurrence, pour
50:39ces championnats-là
50:41du monde, la France a quand même
50:43fait des scores tout à fait exceptionnels.
50:45Alors, on est devant vous, je vous signale,
50:47en termes de médailles. Oui, justement.
50:49Je voulais vous demander, justement, le champion des champions,
50:51du côté suisse. Alors, ça s'organise,
50:53ces championnats de biathlon, ça s'organise chez vous, Richard.
50:55Vous voyez, vous n'êtes pas totalement absent du débat, mais
50:57le champion ou la championne des Suisses
50:59aujourd'hui ? Alors, aujourd'hui,
51:01c'est Marco Odermatt, le skieur
51:03qui n'a pas gagné
51:05la descente à Crans-Montana, en Suisse,
51:07qui avait lieu aujourd'hui, mais qui est vraiment
51:09l'homme à suivre du ski
51:11mondial et qui règne
51:13d'une façon assez éblouissante
51:15sur le ski mondial. Mais le champion
51:17des champions, ce n'est pas des skis
51:19qu'il a au pied, c'est une raquette à la main,
51:21puisque c'était Roger Federer, évidemment.
51:23C'est celui qui, pendant presque 20 ans,
51:25a dominé le sport mondial
51:27et le sport suisse. Un ballois,
51:29donc pas loin de Mulhouse, dont on a parlé tout à l'heure,
51:31et Roger Federer
51:33qui, lui, est vraiment devenu un personnage
51:35public. Alors, ce n'est plus la discrétion
51:37qu'il caractérise. Ce n'est pas tout à fait la même chose
51:39qu'effectivement Jonas Bö. Non,
51:41puisque vous ne pouvez, en gros, plus ouvrir aujourd'hui
51:43un magazine de luxe sans voir une pub
51:45avec Roger Federer dans différentes postures,
51:47avec différentes choses, soit à son poignet,
51:49soit à la main. Mais c'est un grand champion
51:51et qui a fait vibrer la Suisse pendant à peu près
51:5320 ans. Chez les femmes, il n'y a personne qui sort
51:55du lot ? Alors, s'il y a une skieuse,
51:57il y a une skieuse dont le nom m'échappe. Actuellement,
51:59ça va me revenir. Mais,
52:01en terme, je dirais, on avait
52:03une tennis woman, Martina Ingins, vous vous souvenez ?
52:05Oui. Ça fait déjà quelques années.
52:07Mais pour l'instant, les vedettes sont
52:09plutôt masculines. Question, même
52:11question pour vous, Vincenzo. Alors, on a parlé du tennis,
52:13il y avait effectivement... Lara Goodberry,
52:15pardonnez-moi, voilà, le nom m'est revenu.
52:17Il y avait Sa Majesté Nadal.
52:19Il a pris sa retraite.
52:21Est-ce qu'il y a un champion qui émerge
52:23qui peut prétendre prendre sa succession ?
52:25Ce qui est assez compliqué.
52:27C'est trop tôt.
52:29C'est comme Roger Federer en tennis.
52:31Il y a Djokovic encore qui...
52:35Il vient d'être éliminé dans un tournoi
52:37maintenant. Mais bon, ce sont les
52:39trois grands champions
52:41de tennis. Je vais
52:43vous dire aussi qu'en
52:45viallon, l'Espagne est nulle.
52:47On n'a pas
52:49de champion. On ne connait pas
52:51très bien, pas du tout. Et en tout
52:53cas, je dirais que
52:55je vais jouer collectif. On est très
52:57forts en foot maintenant.
52:59Même si
53:01en équipe de foot, c'est onze joueurs,
53:03on a les deux ballons d'or masculins
53:05et féminins. Rodri
53:07qui joue au Manchester City, qui est blessé.
53:09C'est peut-être pour ça que Guardiola
53:11il a cette année
53:13c'est catastrophique. Il vient d'être
53:15éliminé pour le Real Madrid. Et après,
53:17au niveau féminin, on a eu quatre ballons d'or
53:19d'affilée. C'est Alexia
53:21Putellas d'abord. Et après,
53:23Aitana
53:25Bommatid qui joue pour le Barça.
53:27Ça veut dire peut-être que nous,
53:29nous avons peut-être un prestige
53:31plutôt déjà d'individualistes.
53:33Maintenant, on la joue collectif.
53:35Et on gagne à onze.
53:37Vous gagnez à onze demain, Vibeke. C'est la dernière
53:39course d'ailleurs.
53:41Non, mais pour ces championnats du monde.
53:43Non, parce qu'il y a encore une course demain.
53:45Oui, c'est ce que je vous dis. C'est la dernière course demain
53:47pour ces championnats du monde.