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00:0011h-13h, Pascal Praud sur Europe 1.
00:03Alors c'est un article sur le site du Figaro qui a retenu notre attention,
00:06ça a jeté un froid, les grands-parents qui assument ne pas vouloir être les baby-sitters.
00:11Sorties d'école, vacances, dépannage en urgence,
00:13de plus en plus de sexagénaires choisissent de ne plus garder leurs petits-enfants,
00:17un choix qui ne va pas toujours sans tension familiale.
00:20En 10 ans, le nombre de séparations chez les plus de 60 ans a doublé
00:24et certains sexagénaires se consacrent désormais à la recherche de l'amour.
00:28Est-ce votre cas ? Vous êtes grands-parents, vous aimez évidemment vos petits-enfants,
00:32mais vous préférez qu'ils soient avec leurs parents, vous tenez à vos vacances,
00:36à en profiter, en priorité avec votre conjoint, pourquoi pas ?
00:40Vous ne comprenez pas que les parents souhaitent partir sans leurs enfants en vacances et vous les laisser ?
00:45On est avec Serge Guérin qui est sociologue, qui vient régulièrement nous voir.
00:48Bonjour M. Guérin.
00:49Bonjour.
00:50Vous allez bien ?
00:50Que du bonheur.
00:51Bon, les grands-parents, on en parlait hors antenne, c'est vrai que les grands-parents ont changé,
00:55mais ce n'est pas nouveau, ils ont changé déjà il y a 30 ans.
00:58Mes enfants n'étaient pas exactement mes grands-parents avec moi.
01:04Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, comme les gens sont de plus en plus jeunes tard,
01:11si j'ose dire, ils ont envie de profiter.
01:14J'ai l'impression que les gens de 60 ans vivent comme les gens de 25 parfois.
01:18Vous avez parfaitement raison, d'ailleurs c'est un de mes thèmes dans un autre bouquin qui s'appelait « Les quinca-ados ».
01:21Je disais que les quinca-ados, je disais qu'à la cinquantaine, les gens recommençaient une deuxième vie,
01:25parfois d'ailleurs une vie sentimentale, amoureuse, professionnelle.
01:28Parfois on les poussait aussi à recommencer, parce qu'on vous met dehors de l'entreprise,
01:31parce que vous vous séparez, et ainsi de suite.
01:33Donc c'est vrai qu'il y a une réalité, je dirais sociologique, très forte,
01:36de « on change, on évolue » et c'est très bien comme ça.
01:39Alors, évidemment, vous êtes avec nous pour parler de cela,
01:42mais je voulais quand même bien sûr remercier nos amis Jean-Pierre Madère et Dimitri De Repas qui étaient avec nous.
01:49Jean-Pierre, vous n'êtes pas grand-père ?
01:51Euh, si !
01:52Non !
01:53Oui, si, si, ah oui, oui !
01:54Mais quel âge avez-vous ?
01:55De petit Marcel Madère, qui a trois ans.
01:58Et est-ce qu'il a déjà appris Macumba, Marcel Madère ?
02:02Oui, il le chante, c'est drôle, c'est mignon.
02:04Et vous aimez le garder ou vous aimez... ?
02:07Ouais, moi j'aime bien, parce qu'à Biarritz, évidemment, c'est plus facile.
02:11Moi je le garde à la plage, voilà, je le garde à la plage.
02:14Il y a les jolies mamans qui viennent autour, évidemment.
02:16Et ça me va très bien, Pascal.
02:18Je sais pas ce qui vous intéresse.
02:20Alors, mais c'est drôle qu'il s'appelle Marcel, parce que, je vous assure,
02:23les Marcel, c'est un prénom qui est revenu fortement, d'ailleurs, à la mode.
02:27Alors que dans ma génération, des Marcel, il n'y en avait pas,
02:30parce que c'était le prénom de nos parents, Marcel.
02:33Ouais, ça faisait Rung.
02:35Bah, un petit peu, j'en savais pas vous le dire,
02:37mais c'est vrai que c'est mignon, moi, depuis Marcel, c'est vrai que c'est mignon, Marcel.
02:41Mais bon, peut-être que Jean-Claude reviendra à la mode également.
02:44Serge, par exemple, il n'y en a plus de Serge.
02:46Ah non, alors là, c'est la ringarde totale.
02:47Jean-Pierre, vraiment merci, je sais pas si vous serez en Corse cet été,
02:50si vous retournerez chanter en Corse ou pas, cet été.
02:54Bah, j'espère, oui, oui.
02:56Et je viens du côté de, on fait le festival de Belle-Île-en-Mer avec Patrick Hernandez,
03:00et on va être dans votre coin de la Bolle.
03:02Donc, attention, Pascal, on n'est pas loin.
03:05Eh bien, écoutez, pour nous quitter, un petit medley rapide de Jean-Pierre Bader.
03:18Ça, c'est des tubes de chez Tube.
03:25Et puis, celui-là, bien sûr.
03:27Bon, je remercie également le dernier patron du Makumba.
03:34Il est toujours avec nous, monsieur De Repas, Dimitri.
03:38Bon, bah, écoutez, bonne dernière.
03:40J'imagine qu'il y aura beaucoup de monde, vous allez faire une...
03:44Oui, oui, depuis l'annonce, déjà, c'est full tous les soirs,
03:48depuis l'annonce de la fermeture, donc ça va faire déjà un mois.
03:51Donc, c'est sans aucune surprise que ça va être plein, plein, plein, tout le week-end.
03:57Bon, bah, écoutez, il est 12h37, vous êtes sur Europe 1.
04:00Vous pourrez aller au Makumba ce week-end pour célébrer le dernier Makumba.
04:04Et nous, nous sommes avec Serge Guérin pour parler de ses nouveaux grands-parents.
04:10Bon, et je rappelle que c'est un article du Figaro qui nous a alertés.
04:13Ça jette un froid les grands-parents qui assument ne pas vouloir être des babysitters.
04:16Bon, il y a évidemment la raison peut-être qu'ils ont envie de vivre leur vie,
04:21mais il y a aussi parfois la responsabilité d'avoir des petits-enfants.
04:25Ah oui, alors je serais plus nuancé que l'article du Figaro,
04:28c'est-à-dire que je rappelle quand même que par semaine, je dis bien par semaine,
04:31il y a 23 millions d'heures qui passent des grands-parents aux petits-enfants.
04:3423 millions d'heures pour s'occuper, pour accompagner, pour aller chercher à l'école, et ainsi de suite.
04:38Bref, si les grands-parents se mettaient en grève, ça serait un sacré bazar quand même.
04:42Les familles ne tiendraient pas.
04:43Donc il y a quand même cette réalité-là très très forte.
04:45Deuxième élément en effet, les grands-parents, mais vous le disiez,
04:47les grands-parents d'aujourd'hui ne sont pas les grands-parents d'hier.
04:50Et c'est très bien comme ça, ça évolue ainsi de suite.
04:52Ils ont refait parfois leur vie à soixantaines, parfois plus tard.
04:55Ils sont aussi plus jeunes plus longtemps, comme vous le disiez très bien.
04:57Vous prenez des photos de deux personnes de 65 ans d'aujourd'hui,
05:01vous la comparez avec une des années 70, il y a 20 ans d'écart.
05:05Et il y a 20 ans d'écart sur la photo, mais il y a 20 ans d'écart dans la tête,
05:08et il y a 20 ans d'écart dans les espérances de vie.
05:10Donc il y a tout ça qui joue.
05:12Et puis il y a aussi l'effet qu'en effet les gens...
05:14Pour anecdote, dans une enquête que j'avais faite, une dame m'avait dit
05:16« Vous savez, moi, ce n'est pas marqué mamie à plein temps. »
05:19Et donc elle disait « Ok, c'est grand plaisir d'avoir des petits-enfants,
05:22mais d'abord, ce n'est pas moi qui ai choisi de les avoir. »
05:25Encore, c'était sa fille.
05:27Et par ailleurs, je suis prêt à m'en occuper.
05:29Et puis quand il y a une urgence, je viens.
05:32Mais par ailleurs, je fais du bénévolat, j'ai une autre histoire d'amour,
05:36je fais attention à ma santé, etc.
05:39Je fais plein d'autres activités.
05:41Et d'ailleurs, c'est intéressant, parce que l'échange avec le petit-enfant,
05:44il est aussi différent, parce que justement,
05:46ces gens-là ont plus de richesses de vie, d'une certaine manière.
05:49Donc ils peuvent aussi échanger autrement.
05:51Puis ce qu'il y a de très chouette aussi,
05:53c'est que l'échange se fait aussi par réciprocité.
05:55On a tous entendu quelqu'un de 70 ans qui va dire
05:58« Ma petite-fille de 8 ans m'a réparé mon téléphone en 2 minutes. »
06:01Et la petite-fille de 8 ans, elle est hyper valorisée d'avoir réparé le téléphone.
06:04Et l'autre qui le dit, il ne se sent pas humilié, décati,
06:08parce qu'il dit « Ma petite-fille, chapeau ! »
06:10Mais pour autre chose, évidemment, la petite-fille,
06:12elle va apprendre auprès du grand.
06:14On sait, il y a des chiffres, par exemple,
06:17pour savoir dans la génération des sexagénaires,
06:20combien de gens sont divorcés ou pas.
06:22Oui, et c'est vrai que ça prend une ampleur.
06:25D'ailleurs, c'est assez « amusant »,
06:27c'est qu'aujourd'hui, les divorces pour les jeunes générations
06:30ont plutôt diminué.
06:32Aussi parce que les gens se marient plus tard.
06:34C'est dans ma génération qu'il y a le plus de divorces, sans doute.
06:36Et puis après, ça a formé les plus âgés,
06:38qui ont vu, qui ont dit, voilà.
06:40Il y a deux choses, c'est l'arrivée à la retraite.
06:42À l'arrivée à la retraite, il y a des moments pareils.
06:45Dans une autre enquête, une dame m'avait dit
06:47« J'ai épousé mon mari pour le meilleur et pour le pire,
06:49mais je ne savais pas que c'était pour passer tous les déjeuners avec lui. »
06:51Et à un moment donné, ça finit.
06:53Voilà, un peu, vous voyez, m'ennuyer.
06:55C'est comme ça.
06:56D'ailleurs, j'ai été le seul sociologue à dire,
06:58au moment de la Covid,
07:00ils disaient tous qu'il y aurait un baby-boom.
07:01J'ai dit non, il y aurait un divorce-boom.
07:0624 heures sur 24, ce n'est pas pareil.
07:08Il y a eu un divorce-boom après la Covid.
07:10Oui, bien sûr.
07:12On en a peu parlé, ça, du divorce-boom.
07:14D'ailleurs, l'expression, je crois que c'est la première fois
07:16que je l'entends, divorce-boom,
07:18Laurent Tessier.
07:20Oui, bien sûr, parce que quand on est
07:22confronté comme ça en permanence
07:24à l'autre, c'est déjà difficile
07:26de vivre ensemble.
07:28À 100%, ça peut être compliqué, en plus, quand on ne peut pas sortir et tout.
07:30Dans ma génération, par exemple,
07:32on sait le pourcentage
07:34de divorces.
07:36Globalement, de mémoire, plus de 60 ans,
07:38c'est plus de 30% des divorces globaux
07:40aujourd'hui. Alors qu'avant, c'était 1 ou 2%.
07:42Donc, il y a eu, en 10 ans,
07:44une croissance de 41%
07:46du divorce des seniors.
07:48Mais c'est des changements considérables.
07:50Par exemple, quand moi j'ai 10 ans, évidemment,
07:52mes grands-parents ne sont pas divorcés, mais autour de moi,
07:54personne n'est divorcé.
07:56Et en 1974, je crois que
07:58dans notre classe, on avait...
08:00Il y avait une seule personne, moi, je m'en souviens.
08:02On espère que ça ne tombera pas sur nous.
08:04On espère que ça ne tombera pas sur nous.
08:06Maintenant, vous êtes le seul dans une classe où tous les autres sont divorcés
08:08et vous passez pour un type un peu bizarre.
08:10Du coup, si tout le monde est
08:12divorcé, on n'en souffre plus ?
08:14En tout cas, on en souffre beaucoup moins par rapport à ça.
08:16Il n'y a pas le côté... Vraiment, t'es pas normal.
08:18Tout ça a disparu d'une certaine manière.
08:20Les enfants, c'est plus acceptable pour tout le monde.
08:22Du coup, ça veut dire aussi que des gens qui ont 60, 70
08:24et tout ça, ils ont vu autour d'eux.
08:26C'est devenu plus banalisé.
08:28L'autre élément, c'est qu'à la retraite, les femmes,
08:30même si leur retraite est plus faible, n'empêche qu'elles ont une retraite.
08:32Elles peuvent aussi plus facilement choisir
08:34de partir. Troisième élément,
08:36c'est quand vous avez la soixantaine aujourd'hui.
08:38Vous regardez, vos parents sont toujours là. Ils ont 85, 90 ans.
08:40Vous avez raison.
08:42Dans 30 ans, est-ce que j'ai envie d'être encore
08:44pendant 30 ans avec X ?
08:46On ne va pas donner le prénom.
08:48Marcel.
08:50Il y a aussi cet élément-là.
08:52Je suis en forme,
08:54je suis en pleine santé.
08:56J'entends beaucoup de gens qui n'ont plus envie de se remettre en couple.
08:58Et par ailleurs ?
09:00J'entends beaucoup de gens
09:02qui disent qu'ils n'ont plus envie de vivre avec quelqu'un.
09:04C'est-à-dire que j'ai pris des habitudes.
09:06Je peux entendre ça parfois.
09:08Ils ne sont pas contre des histoires d'amour
09:10et plus si affinités,
09:12mais ils n'ont pas forcément envie de renouer
09:14ce quotidien-là
09:16qu'ils ont connu.
09:18C'est ça, ils ont fait le tour
09:20pendant 20 ans, 25 ans, 30 ans pour certains.
09:22Ça a été plus ou moins difficile à la fin.
09:24Il y en a qui disent que j'ai une certaine liberté.
09:26C'est un peu à la carte.
09:28Je prends les bons côtés et j'évite les mauvais côtés.
09:30Il y a quelque chose qui est assez amusant,
09:32c'est que passé 85 ans, 90 ans,
09:34il n'y a plus que des femmes.
09:36Tous les hommes sont morts,
09:38généralement, et il reste les veuves.
09:40Et parfois,
09:42ces jeunes femmes, j'allais dire,
09:44retrouvent une sorte de nouvelle jeunesse
09:46en faisant des choses qu'elles ne faisaient pas avant.
09:48Des cours de théâtre,
09:50des amis, etc.
09:52Et ils trouvent une sorte de
09:54bonheur,
09:56une deuxième jeunesse.
09:58Mais ils ne sont pas si mécontents
10:00que cela d'être toutes seules.
10:02Comme vous le dites, c'est quand même compliqué.
10:04Plus on avance en âge,
10:06autour de 85 ans, on est à 70-30.
10:08Plus de 70% de femmes pour seulement 30% d'hommes.
10:10Et plus vous avancez, je ne sais pas, vous prenez une maison de retraite
10:12médicalisée, il y a 40 femmes
10:14et un monsieur. Alors celui-là, c'est la star.
10:16Il n'est pas toujours en situation de pouvoir
10:18vraiment en profiter. Mais c'est vrai qu'il y a cet élément-là.
10:20Vous savez, il y avait
10:22sur la plage du Poulignan, là où j'ai
10:24grandi, on était
10:26avec beaucoup d'amis,
10:28comme ça se passait souvent dans les années 70.
10:30Et il y avait autour de ma mère,
10:32elles étaient une dizaine
10:34de couples où on a tous grandi ensemble.
10:36Des bandes de plage, c'est vrai.
10:38Des petits garçons, etc. Tous les hommes
10:40sont morts. Et le dernier qui est mort, c'est mon père.
10:42Qui est mort en novembre dernier.
10:44Qui est le dernier. C'est le clan des
10:46veuves. Et ce qui est extraordinaire,
10:48c'est que quasiment aucune femme
10:50n'est morte. Alors ça, je vous parle d'une génération,
10:52elles sont de 35,
10:5436, 37, 38. Elles
10:56approchent de la 90 ans. Toutes ces femmes
10:58conduisent. Toutes ces femmes
11:00sont plutôt en forme.
11:02Très autonomes.
11:04Elles ont effectivement
11:06aujourd'hui
11:08un âge certain.
11:10Mais tous les hommes sont morts.
11:12C'est sidérant.
11:14Il y a toujours cette inégalité, d'une certaine
11:16manière, d'espérance de vie entre les femmes
11:18et les hommes. Il y a à peu près six ans d'écart.
11:20Alors c'est vrai que tous ces hommes à cette époque-là,
11:22parfois fumaient, parfois
11:24buvaient un petit peu,
11:26parfois étaient en surpoids,
11:28etc. Et puis ils avaient des métiers beaucoup plus durs.
11:30Oui, alors est-ce qu'ils avaient des métiers
11:32plus durs ou pas ? On est avec qui
11:34M. Guénec ?
11:36On est avec Dany. Dany, qui habite de
11:38Toulouse. Bonjour Dany. Vous avez quel âge, Dany ?
11:40Vous êtes une grand-mère ?
11:42Mais c'est horrible de poser cette question.
11:44Oui, vous avez raison. Mais là, c'était la question
11:46parce que le sujet le demandait.
11:4875 ans.
11:50Et vous êtes une grand-mère qui veut garder ou pas garder
11:52les petits-enfants ? Alors je suis une grand-mère
11:54qui a tout arrêté, qui a arrêté
11:56une partie de sa vie pour
11:58venir garder. Je suis parisienne.
12:00Je suis venue à Toulouse pour garder
12:02ma petite-fille parce que mon fils
12:04a un travail, il est dans l'aérien
12:06et donc quand la maman,
12:08quand il s'est séparé de la maman,
12:10ma petite-fille avait trois ans et demi, mon fils
12:12étant sur Long Courrier,
12:14il m'a dit, maman, qu'est-ce que je fais ?
12:16Et j'ai dit, voilà, j'arrête ma vie à Paris
12:18et je viens à Toulouse. Et à Toulouse,
12:20j'ai trouvé tout de suite un appartement
12:22et puis j'ai ouvert une boutique parce que c'est une petite-fille
12:24qui allait quand même en maternelle
12:26donc je la récupérais tous les soirs
12:28et je l'ai pratiquement élevée, complètement.
12:30Mais quand vous dites que vous l'avez ouverte,
12:32elle a quel âge cette petite-fille aujourd'hui ?
12:34Alors aujourd'hui, cette petite-fille, elle a 21 ans.
12:36Mais c'est génial comme histoire.
12:38Et elle est très brillante.
12:40Je pense que le fait d'avoir été une mamie
12:42qui a... Je ne dis pas que
12:44je n'ai pas remplacé la maman.
12:46J'ai vraiment toujours gardé la distance.
12:48Je suis ta grand-mère.
12:50Ma petite-fille, au niveau des études,
12:52elle est très brillante. Elle est partie maintenant à Paris.
12:54Elle a été reçue à Assas
12:56parce qu'elle veut faire une carrière
12:58dans le juridique.
13:00Mais voilà, après,
13:02moi je suis parisienne, j'aime Paris.
13:04Voilà, si je dois avoir un tout petit regret,
13:06c'est de... Voilà, c'est Paris.
13:08Moi je suis une parisienne.
13:10Pour vous occuper de votre petite-fille
13:12de 21 ans.
13:14Parce que ma petite-fille,
13:16maintenant, est en couple. Elle n'a plus besoin de sa grand-mère.
13:18Vous pourriez revenir à Paris si vous êtes parisienne.
13:20Oui, je peux.
13:22Mais je l'envisage. J'y pense beaucoup.
13:24J'ai un métier où je peux... Parce que je travaille encore,
13:26Pascal. Moi, je n'y pense pas.
13:28Vous faites quoi ?
13:30Je suis chef maquilleuse pour le cinéma.
13:32Chef maquilleuse pour le cinéma.
13:34Mais vous avez une voix vraiment... Vous savez,
13:36je pense qu'il faut travailler. Il faut travailler jusqu'au bout.
13:38Parce que...
13:40Je ne sais pas ce qu'en pense M. Guérin.
13:42Je suis parfaitement d'accord. Je pense qu'il faut travailler.
13:44En fait, le travail, c'est du lien d'abord.
13:46Il faut avoir un métier qui plaise, évidemment.
13:48Je dis souvent aux étudiants, il faut être amoureux de ce qu'on fait.
13:50Et à partir de là, c'est génial.
13:52Ce que je peux dire par rapport à ça,
13:54c'est que quand j'ai essayé de prendre ma retraite
13:56l'année dernière, je me suis rendu
13:58compte que ce n'était pas possible.
14:00Et je pense vraiment que... Moi, j'ai l'impression
14:02de ne jamais avoir travaillé dans ma vie.
14:04Parce que mon métier, quand même, est très fatigant,
14:06très prenant. J'ai beaucoup bougé,
14:08j'ai beaucoup voyagé. Mais en fait,
14:10ce que je me rends compte, c'est que
14:12j'ai l'impression de ne jamais avoir travaillé.
14:14Ma passion, c'est mon travail.
14:16Je suis passionnée par ce que je fais.
14:18Et là, je viens de faire des podcasts, je viens de faire plein de choses.
14:20Merci, Dani.
14:22Il est 12h47. On va terminer
14:24cette émission. Mais ce que vous dites est beau.
14:26C'est une très belle histoire. Vous avez de l'énergie dans la voix.
14:28Et effectivement, c'est la meilleure chose.
14:30Et puis, c'est vrai que
14:32moi, je partage votre avis. J'ai l'impression de ne jamais avoir
14:34travaillé dans ma vie.
14:36Mais je ne peux pas vous dire autre chose.
14:38Mais tant mieux,
14:40j'aurais peut-être payé pour ce que je fais.
14:42Et je suis payé pour.
14:44Il est 12h45.
14:46Je vous embrasse, Dani.
14:48Bon week-end.
14:50Restez avec nous, M. Serge, pour le débrief.
14:52A tout de suite. Dans un instant, le grand débrief
14:54de Laurent Tessier de l'émission Presqu'Èlefroyez-vous
14:56sur Europe 1. A tout de suite.

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