• avant-hier
[#Déclaration] Noël Bertrand Boundzanga candidat à la présidentielle 2025

📱066441717 📞 011775663

̂ :

🔗 https://lc.cx/9dgPhl

#GMTTv
#GMT
#Gabon

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Pourchassons pas jamais l'injustice, la honte qui manqueront encore
00:14et calmes nos âmes qui prennent la vertu
00:23et repoussent les âmes punies d'accord et la fraternité
00:36Éveille-toi Gabrand, une ronde célèbre encourage l'ardeur
00:43qui libre nos souvenirs, c'est enfin notre sort de la félicité
01:14Je voudrais, avant de passer la parole au professeur Noël Bertrand du Zambia,
01:19profiter à vous remercier, messieurs de la presse nationale et internationale,
01:24chers publics, d'avoir effectué le déplacement ici-même à l'Hôtel des Spices
01:29pour écouter le professeur Noël Bertrand du Zambia.
01:33Je voudrais quand même préciser certains repères
01:37concernant celui qui prendra la parole aujourd'hui.
01:41Il est professeur maître de conférences à l'Université Le Marguerite,
01:45décisément au département de littérature africaine.
01:48Il est une figure de prouve actionnement de la société civile.
01:53Il a dirigé avec Dieu des plateformes telles que le Club 90
01:59et aujourd'hui la plateforme Téléma qui va être officialisée ce week-end,
02:04décisément ce samedi.
02:07Il a été ancien président de la commission politique lors du dialogue national.
02:16On a vu d'ailleurs son rapport final lors de cet événement.
02:21Il a également observé un long moment de silence
02:25et le 11 janvier dernier, il a fait une sortie pour donner ou apporter sa critique
02:32par rapport aux activités d'un transition gouvernemental.
02:35Et aujourd'hui, il nous revient pour une déclaration assez importante.
02:41Il va parler et après sa déclaration, il aura un protocole,
02:46au moins une signature de convention avec un cabinet
02:50qui va gérer un temps soit peu la caisse d'appel à contribution financière
02:55pour soutenir le personnel, le professeur Nidal Bertrand du Zambia.
03:00C'est ce cabinet qui démocratiquement va gérer les fonds
03:04qui seront alloués de façon populaire et volontaire.
03:08Après ceci, nous passerons à la séance questions et réponses avec les membres de la presse.
03:15D'emblée, je vais vous inviter le professeur Nidal Bertrand du Zambia
03:19à se diriger du côté du quai pour faire sa déclaration.
03:24Veuillez l'applaudir s'il vous plaît.
03:34Je peux parler ainsi ?
03:46Ça va ? Je suis entendu ?
03:48Mes chers compatriotes et chers amis, parce que beaucoup qui sont là sont parfois des amis.
03:56Merci d'être venus nombreux, messieurs et mesdames de la presse.
04:02Le 4 septembre 2023, une promesse fut faite.
04:14Allumant en nous, en nos cœurs, une lueur d'espoir.
04:20Celle d'élections libres, transparentes et crédibles.
04:25Une promesse de rendre le pouvoir au civil, à notre peuple, au Gabon.
04:32Mais aujourd'hui, comme je l'avais dit déjà le 11 janvier dernier, cette lueur s'est éteinte.
04:40La transition s'est désormais transformée en une trahison.
04:47Je le dis haut et fort, la transition s'est transformée en une trahison.
04:55Elles nous privent de sommeil.
04:59Elles étouffent nos rêves.
05:03Elles déchaînent des disputes.
05:07La transition n'est plus tranquille.
05:10Tout se passe comme si l'ancien pouvoir Bongo PDG n'avait jamais vraiment disparu.
05:20Comme si, après avoir infligé tant de souffrances aux Gabonais, de 1990 minimum à 2025,
05:30ils avaient simplement revêtu un nouveau masque.
05:34Ce masque, mes chers compatriotes, porte aujourd'hui un seul nom, PDG CTRI.
05:46Pourtant, l'histoire nous l'enseigne qu'aucun mur n'est trop solide,
05:56qu'aucune fatalité n'est gravée dans la pierre.
06:01Le peuple, quand il s'élève, finit toujours par écrire son propre avenir.
06:09Je vous le dis, quand le peuple s'élève, il finit par écrire son propre avenir.
06:20C'est pourquoi, moi, Noël Bertrand Bounzanga, fils du Gabon,
06:35héritier de son histoire et témoin de son présent tout autant capteur,
06:43portant en moi les espoirs de mes frères et sœurs, de compatriotes,
06:52des AKB au PK9, au PK10 et j'en passe,
06:56de Léouaï à Mimongo, de Mivoule à chaque village oublié.
07:02Devant Dieu et devant les hommes, devant vous, en toute âme et conscience,
07:13j'ai pris la décision solennelle de me porter candidat à l'élection présidentielle du 12 avril 2025.
07:33Car un peuple qui refuse la résignation, une nation qui croit en son avenir,
07:43a le devoir de se lever et d'écrire une nouvelle page de son histoire.
07:50Aujourd'hui, le Gabon fait face à son propre Gouliat.
07:57Une classe politique PDG CTRI qui, pendant trop longtemps, a abusé de la confiance du peuple
08:07et qui semble avoir oublié que le pouvoir appartient au peuple.
08:13Mais comme David, le huitième fils de Jessé, celui qu'on ne voyait pas,
08:21celui qui gardait les chèvres au village, celui qu'on n'attendait pas,
08:28mais qui, par la grâce de Dieu, se leva pour affronter Goliath.
08:35Je me tiens devant vous, aujourd'hui, prêt à sacrifier ma vie.
08:45Je le dis avec beaucoup de gravité et de sincérité.
08:49Je me tiens devant vous prêt à sacrifier ma vie pour ce pays que j'aime,
08:56ce Gabon éternel, ce Gabon des possibilités infinies.
09:03Nous n'avons pas choisi ce chemin.
09:06Il s'est imposé à nous par l'histoire, par la douleur et les sacrifices du peuple.
09:15Mais c'est le chemin de la justice, de la vérité et de la liberté.
09:21Et il ne nous laisse pas le choix.
09:24Le Gabon mérite un avenir où chaque voix compte,
09:30où chaque rêve a sa place et où la dignité de chaque citoyen est respectée.
09:38Il est temps pour nous de faire entendre notre propre voix,
09:44de déclarer que la transition et son masque PDG CTRI
09:49ne nous voleront pas notre avenir une nouvelle fois.
09:54Le temps est venu de croire que le Gabon, notre Gabon à nous, peut se lever.
10:01Le temps est venu de rêver d'un Gabon où l'espoir est plus fort que la peur,
10:08où la justice est plus forte que l'oppression
10:12et où l'amour du pays est plus fort que l'intérêt personnel.
10:17Le temps est venu de redonner à notre nation la place qu'elle mérite dans nos concerts des nations.
10:25Ensemble, mes chers compatriotes, nous écrirons cette nouvelle page de notre histoire.
10:34Je vous en fais la promesse.
10:38Pendant la transition plombée par des animalies qu'on aurait pu éviter,
10:45rien n'a été restauré.
10:48Nous subissons encore des coupures et tempestives d'électricité.
10:53A cet instant même, nous sommes en coupure d'électricité.
10:58Des coupures ou des ruptures d'approvisionnement en eau dans nos foyers.
11:03C'est un sujet dont on ne parle même plus tellement nous nous sommes habitués à n'avoir pas d'eau dans nos robinets.
11:10Imaginez les malades chez eux, les patients dans nos hôpitaux, les femmes et les enfants.
11:18Comment peut-on accepter de vivre dans de telles conditions en 2025 ?
11:26On me dirait que ce n'était pas la priorité du CTRI, mais il a orienté cette priorité ailleurs.
11:36Et comment pourrions-nous restaurer la dignité humaine si nous ne parvenons pas à restaurer nos institutions ?
11:44La mission de la transition était claire.
11:47Restaurer la confiance, restaurer l'ordre.
11:51Mais faisons une pause et posons-nous les questions qui comptent.
11:58Les institutions de la République ne sont pas des institutions, ou autant pour moi, ne sont pas des options.
12:06Elles sont la fondation même de notre démocratie, telle que définie dans notre constitution, même celle récemment votée.
12:15Alors comment peut-on se demander ?
12:20Avons-nous sincèrement restauré l'Assemblée nationale ? C'est une institution.
12:26Avons-nous restauré le Sénat ? Avons-nous restauré la Cour constitutionnelle ?
12:33Avons-nous restauré le Conseil économique et social ?
12:37Et qu'en est-il de la restauration même de la présidence de la République ?
12:42Rien de tout cela n'a changé.
12:45Rien n'a été fait pour remettre le pays sous la voie de la justice, de la vérité et de l'intégrité.
12:52On n'a même pas restauré la vie sociale, c'est le plus dramatique.
12:56On a cessé de protéger les Gabonais.
12:59La Plan BGS est, malgré ses défauts, le meilleur système de solidarité nationale.
13:05Devant la maladie, nous sommes tous vulnérables.
13:09Alors que dans les hôpitaux, il manque déjà des plateaux techniques,
13:15il fallait aussi que les Gabonais subissent les suspensions de prestations médicales couvertes par la Plan BGS.
13:25C'est démoniaque.
13:28Je vous le répète, c'est absolument démoniaque.
13:32Notre société est en crise.
13:37Il suffit de voir par ailleurs la résurgence des grèves dans les secteurs stratégiques de la vie de notre pays.
13:44Depuis un mois, les services de la justice ne fonctionnent plus.
13:48Les magistrats sont en grève.
13:50Une grève qui dure, qui avait été suspendue et qui a été reprise.
13:54On pensait que le CTI allait restaurer la dignité de ces agents publics qui travaillent pour notre justice.
14:03Dans le secteur pétrolier, les travailleurs annoncent également une grève de grande ampleur
14:09qui aura des conséquences dramatiques pour notre économie tellement fragilisée par l'absence de politiques de relance économique et la coupure d'électricité.
14:18Tout ceci parce que le CTI n'est pas en mesure de régler les problèmes de notre pays.
14:25Il ne faut pas se leurrer.
14:27Le CTI n'est pas en mesure de régler les problèmes de notre pays.
14:31Le CTI n'a pas su restaurer l'économie nationale, ni regagner la confiance des partenaires nationaux et internationaux.
14:43L'État doit à tout le monde.
14:45Il doit à nos partenaires économiques internationaux, à nos partenaires nationaux, et pas seulement à la SEEG.
14:55Il doit aux agents publics, à ceux qui servent l'État avec dévouement.
15:00Quel genre d'État voulons-nous restaurer si celui-ci ne paye pas ses dettes ?
15:08Un État qui promet d'éradiquer la dilapidation des délais publics, mais qui augmente le nombre de ses ministres.
15:17Quelle incohérence ! Quelle incongruité !
15:21Le CTI n'a pas restauré la confiance des acteurs politiques, loin s'en faut.
15:28Il n'a pas su apaiser les tensions, sécuriser l'État de droit et protéger notre démocratie.
15:35La logique du CTI semble être l'exclusion plutôt que l'inclusion.
15:41Lorsqu'il fait de l'inclusion, c'est pour son propre intérêt.
15:46Il invite les acteurs de la société civile et de la place politique à prendre part au travail de la transition.
15:52Mais tout le monde voit bien qu'il cherche le soutien pour prolonger son pouvoir.
15:59Aujourd'hui, les mêmes acteurs, une fois manipulés, aident les militaires à rester en place au lieu de restaurer les institutions.
16:11Certains parmi eux appellent maintenant à la candidature du président de la transition pour la présidentielle.
16:18Oubliant leurs engagements initiaux et risquant ainsi de faire de lui un parjure.
16:24Au lieu de la transition, tout devient trahison, comme je vous l'ai dit.
16:30Tout ceci manque cruellement d'élégance et de bienveillance, si ces mots ont encore du sens dans notre pays.
16:38Et maintenant, les militaires, dont la mission est de protéger nos frontières,
16:46nos biens et nos vies, veulent s'immiscer dans le domaine politique.
16:52La mission des militaires est noble, très noble même.
16:57C'est elle qui garantit la sécurité de notre État.
17:02C'est la condition même de l'existence d'un État.
17:06Mais l'histoire nous le montre.
17:09Sur Mabongo même, les militaires ont toujours occupé des fonctions politiques dans ce pays.
17:16Depuis 56 ans, le même régime gabonais est une alliance entre civils et militaires.
17:25Et le bilan n'est pas broyeux, tout le monde le voit.
17:28Aujourd'hui, les militaires veulent devenir des politiciens, des députés et des sénateurs.
17:34Qu'est-ce qui nous attend demain au fond ?
17:37Chaque général aura-t-il son propre parti politique ?
17:42Les casernes seront-elles transformées en factions politiques ?
17:47Le projet du CTRI est dangereux.
17:51Il menace la sécurité nationale.
17:55Nous ne pouvons pas laisser un tel projet prospérer.
17:58Nous avons mieux à faire avec notre armée.
18:02Et il y a des militaires qui le savent.
18:05Et qui sont conscients des enjeux de l'heure.
18:07Qui sont conscients des enjeux de la sécurité nationale.
18:10Et qui ne sont pas partie prenante du projet d'admixtion du champ politique par les militaires.
18:17On nous présente maintenant la candidature du président de la transition comme une évidence.
18:23Comme si c'était la meilleure option malgré les échecs de la transition.
18:28Chers compatriotes.
18:30Ne vous y trompez pas.
18:33Mais surtout pas.
18:35Souvenez-vous.
18:37Même au pire de l'état de santé de M. Ali Bongo.
18:41Les partisans du PDG et leurs alliés appelaient à soutenir sa candidature.
18:46Malgré son incapacité à diriger le pays.
18:50Souvenez-vous.
18:52Les appels à la candidature du président de la transition sont du même ordre.
18:57Du même ordre.
18:59Ce sont des impostures.
19:01Des trahisons.
19:03Et du larbinisme.
19:05Peuple gabonais.
19:07Chers compatriotes.
19:09Depuis des années.
19:11Nous subissons des coups d'état constitutionnels.
19:15Des coups d'état militaires.
19:17La présidentielle du 12 avril prochain ne doit pas valider le coup d'état du 30 août 2023.
19:25La présidentielle du 12 avril 2023 ne doit pas valider le coup d'état du 30 août 2023.
19:33Elle doit être l'occasion d'un saut vers le progrès.
19:37Vers le progrès, la liberté et la dignité.
19:42Mais pour y parvenir.
19:44Il faut d'abord tuer la peur qui nous habite.
19:48Qui habite chacun de nous.
19:51Nous ne devons pas croire qu'une histoire est écrite d'avance.
19:56Car rien n'est jamais perdu d'avance.
20:00Rien n'est jamais perdu d'avance.
20:03Je veux redonner du courage aux gabonais.
20:10Je veux leur dire de se lever.
20:12De se mettre debout.
20:14Comme lorsque l'on dit à quelqu'un dans le village, j'entendais.
20:19Regarde-moi bien dans les yeux si tu es un homme.
20:24Le moment est venu de réécrire notre avenir.
20:28Chers compatriotes.
20:31Permettez-moi de vous raconter trois petites histoires parce que j'aime des petites histoires.
20:35Mais c'est des histoires qui racontent des expériences où l'homme se met debout.
20:40Trois horizons ou trois histoires du miracle.
20:43Trois histoires de la foi et trois histoires de la détermination.
20:47Le premier texte de la détermination et de la foi et des miracles que j'ai pris, c'est le texte de Veidt.
20:53L'épopée franche.
20:55C'est un combat entre les mortels et les immortels.
20:59Et un seul mortel se lève qui décide d'éradiquer de la surface de la terre le fer.
21:07Parce qu'il sème la mort.
21:10Le mortel va combattre les immortels et les mortels ne parviendront pas à le vaincre.
21:16Les immortels finissent par le prendre et l'emmener dans leur royaume.
21:22Le mortel finit par vaincre la mort parce que lui-même est devenu un immortel.
21:31Dans l'épopée Nzébi, le mythe coto.
21:37L'histoire de sept fils que Nzébi a enfantés en s'accouplant avec des singes.
21:43Sept fils qui découvrent un empire, un royaume voisin.
21:48Parce que l'un d'eux se promenant dans la forêt rencontre une charmante femme.
21:53Et cette femme le conduit dans son village ou dans son royaume.
21:57Et là-bas, il découvre la lumière, le savoir, la culture.
22:01Il revient dans la forêt rencontrer ses six frères.
22:05Il dit nous sommes dans la forêt, il y a un autre village à côté qui a de la lumière, des choses extraordinaires.
22:11Et les sept frères prennent la décision d'aller attaquer le village où il y a la lumière.
22:19Ils y vont, ils affrontent les plus grands sorciers, les plus grands soldats, les plus grands militaires de cet empire.
22:27Ils parviennent à les vaincre.
22:29Ils emportent avec eux les savoirs, la lumière qu'ils désiraient.
22:35La troisième histoire, c'est l'histoire du christianisme.
22:39Douze apôtres décident d'aller à la conquête du monde pour partager la bonne nouvelle.
22:46Celle d'un dieu unique, pourvoyeur de la vie éternelle.
22:50Ils vont dans le monde entier jusqu'à convertir les empereurs.
22:54Grâce à eux, le christianisme se propage dans le monde et devient la plus grande religion du monde.
23:03Toutes ces trois histoires sont des récits de la foi et de la détermination.
23:10Une seule personne dans l'Ouvet, sept personnes dans l'épopée Nzébi et douze personnes dans le récit du christianisme.
23:20En se levant, ils accomplissent des miracles.
23:25Ils en étaient aussi d'ailleurs de l'épopée Obamba, Olendé et de l'épopée Poumou, Mbwang.
23:32Je vous raconte ces histoires pour vous inviter à vous mettre debout.
23:36Parce que l'histoire n'est jamais écrite d'avance.
23:39Et on n'a pas besoin d'être des milliers.
23:43On a besoin d'avoir la foi.
23:46Si une seule personne se met debout, si sept personnes se mettent debout, si douze personnes se mettent debout,
23:52s'ils ont la foi, ils accompliront le miracle.
23:56Nous n'avons pas besoin d'être des milliers.
23:59Chers compatriotes, la peur est notre principal ennemi.
24:06Nous avons appris à avoir peur.
24:10On a même créé des mécanismes pour avoir peur.
24:13Même quand il n'y a pas de raison d'avoir peur, on trouve le moyen d'avoir peur.
24:17Notre principal ennemi dans cette période, c'est la peur.
24:22Elle est consécutive malheureusement à l'abandon des valeurs.
24:26Il faut reprendre nos valeurs et arrêtons d'avoir peur.
24:30Parce que dans nos mythes, il y a le récit du courage.
24:33Il y a le récit de la foi.
24:37Chers compatriotes, ne croyez pas aux histoires préfabriquées,
24:42aux faits accomplis.
24:44Le coup d'Etat, où on nous impose maintenant un président,
24:48c'est un fait accompli.
24:51Elles ne sont pas vraies et elles servent à fabriquer de la peur en vous, en nous.
24:57Ainsi donc, pour se mettre debout, il faut d'abord vaincre notre propre peur.
25:02N'ayons pas peur, chers compatriotes.
25:07Armonnie de courage pour vaincre définitivement les perfides trompeurs.
25:13Chers compatriotes, il faut vaincre la peur, les perfides trompeurs,
25:20et la France Afrique et ses agents.
25:23Je me lève pour redonner au peuple gabonais sa dignité et sa fierté.
25:29C'est une noble ambition et une belle ambition.
25:34Je viens pour nous redonner espoir.
25:37N'abandonnons pas le noble combat que nous avons commencé,
25:41pour lequel les résultats sont si proches.
25:44La transition est venue, heureusement, remettre les compteurs à zéro.
25:49Et pour autant que les acteurs du coup d'Etat du 30 août sont honnêtes,
25:55je veux leur dire merci.
25:58Je veux les honorer.
26:00Oui, je veux les honorer.
26:03Je les invite à ne pas gâcher l'espoir qu'ils ont suscité en nous,
26:08en ce jour du 30 août 2023.
26:11Eux aussi doivent vaincre la peur qui les habite.
26:18A l'issue de la transition, il n'y aura pas de chasse aux sorcières.
26:24Ils sont gabonais comme nous.
26:27Ils méritent qu'on les protège comme tous les autres gabonais.
26:30Et donc que les militaires eux aussi cessent d'avoir peur.
26:35Je viens à vous parce que j'ai vaincu la peur.
26:40Je me suis mis debout et je me sens complètement libre.
26:46Je m'appelle Noël-Bartrand Bounzanga.
26:50Comme on l'a dit à ma présentation, je suis professeur,
26:53enseignant-chercheur en littérature au département de littérature africaine
26:57à l'université Omabongo.
27:00Nous allons peut-être rebaptiser le nom de cette université le jour où nous prenons le pouvoir.
27:06Je suis un agent public.
27:09Je suis gabonais.
27:12Né au Gabon en 1976,
27:15dans un village nommé Issala,
27:18béni par le grand sorcier de l'époque qui s'appelait Ponji.
27:23Vous voyez, j'étais béni.
27:25Né d'un père gabonais qui est devenu un astre solaire en 2022.
27:32Et d'une mère gabonaise devenue elle aussi un astre solaire en 2013.
27:40Mon père était Musangu de Nimongo, du village d'Ibasa, c'est dans l'Angounie.
27:47Par lui, je suis fils de la tibu de Simba.
27:50Ma mère était de Ndigou, du village Issala.
27:55Par elle, je suis de la tibu Cheie.
27:58Je suis veuf.
28:00En 2021, mon épouse qui était aussi ma meilleure amie.
28:05Ma collègue et ma plus grande cœurleuse,
28:09Esseng Abablaïs,
28:12est elle aussi devenue un astre solaire.
28:17C'était une fille de 22e.
28:21A Oyem, on me connaît.
28:23Là-bas, il n'y a pas que ma belle famille,
28:26il y a surtout ma famille.
28:29J'habite au PK9, un quartier qui cumule,
28:32comme tant de PK et de bidonvilles de Libreville,
28:36toutes les misères du monde.
28:38Mais je suis aussi d'Akanda,
28:41la ville promesse de la lumière.
28:43Je vis dans le peuple,
28:47je respire le peuple,
28:49je partage les conditions et les aspirations du peuple.
28:53Je suis gabonais, puisque maintenant,
28:55on demande à chacun de nous de prouver qu'il est gabonais.
28:59Comme vous pouvez le voir,
29:02par ma modeste biographie,
29:04je suis gabonais,
29:06un digne enfant de la République.
29:08Je suis un enfant de la République,
29:10pas seulement parce que je suis un fils de l'école publique
29:14ou parce que ma formation universitaire
29:16a été entièrement financée par l'État gabonais,
29:21mais parce que grâce aux affectations de mon père,
29:25qui était un enseignant,
29:28j'ai fréquenté l'intérieur du pays.
29:31Grâce à l'Église,
29:33je connais plus la République que l'ethnie,
29:37je connais plus la fraternité que la consanguinité.
29:42Chers compatriotes,
29:45nous sommes gabonais,
29:47et rien,
29:49rien,
29:51rien, ni personne,
29:53ne peut ni ne doit nous enlever ça.
29:56Vous ne vous en rendez peut-être pas compte.
29:59Moi, je m'en rends compte.
30:01Mais c'est certainement la plus belle chose
30:04qui nous soit arrivée.
30:06La plus belle chose qui nous soit arrivée, c'est d'être gabonais.
30:09Chers amis,
30:11être gabonais,
30:13c'est magnifique.
30:16On ne le dit pas souvent.
30:19Nous sommes bantous,
30:21et par cela, nous avons un fond culturel commun.
30:24La diversité ethnique qui s'exprime par des variations culturelles
30:28est une richesse humaine inestimable.
30:31Elle lui met au défi de l'union.
30:34Or, qu'est-ce que l'union ?
30:37Eh bien, c'est la capacité de s'unir
30:40pour un projet qui dépasse nos singularités
30:43et qui grandit grâce à nos différences.
30:48Nous avons tout dans ce pays.
30:51Il y a à boire et à manger pour tout le monde.
30:54Et les guéguerres ethniques dans un contexte d'abondance,
30:57de richesse, sont insensibles.
31:00Le ciel nous a pourvu de pluie et de soleil,
31:03les mers, fleuves et rivières nous ont pourvu de poissons,
31:06le sous-sol nous a pourvu de manganèse, de pétrole et de minéraux,
31:10la terre nous a fourni la forêt, la faune et la flore.
31:14Quelle chance extraordinaire !
31:17Mais qu'est-ce qu'il nous manque alors ?
31:20Pourquoi perdre son âme,
31:23inventer l'ethnie,
31:25quand la nation est nourricière ?
31:28Pourquoi ?
31:31Qu'est-ce qu'il nous manque ?
31:34Est-ce que nous sommes bêtes au fond ?
31:37C'est une question. Comment ?
31:40Un étonnement !
31:42Le très haut nous a donné la richesse.
31:45Et nous ?
31:47Nous voulons créer la pauvreté ?
31:51Nous manque-t-il l'intelligence ?
31:54Nous manque-t-il l'amour ?
31:56Il faut se poser ces questions.
31:59Elles ne sont pas banales.
32:02Chers compatriotes,
32:04il ne nous manque pas l'intelligence.
32:06Nous avons des docteurs, nous avons des ingénieurs,
32:09nous avons des experts.
32:11Beaucoup de nos compatriotes ont même fait leur preuve à l'étranger
32:14dans des domaines très compétitifs.
32:17Nous avons des écrivains et des artistes de talent.
32:21Et une jeunesse qui veut rayonner.
32:24Mais cela ne suffit pas.
32:26Il nous manque une chose.
32:28Il nous manque l'amour.
32:31Il nous manque la crainte de Dieu.
32:34Il nous manque la crainte de nos ancêtres.
32:37Quel que soit le système politique que nous prendions pour gouverner,
32:42s'il nous manque l'amour,
32:44s'il nous manque la crainte de Dieu,
32:46s'il nous manque la crainte de nos ancêtres,
32:49nous ne produirons que la misère.
32:53Le tibalisme aussi.
32:56Le tibalisme étant aussi d'ailleurs une misère.
33:01L'amour fait que je sois serein.
33:05Parce que je suis assuré de l'amour de l'autre.
33:09Parce que je suis assuré de votre amour.
33:13Et quand cet amour est mutuel,
33:16cela se ressent et se voit dans les politiques publiques.
33:20La clamgesse est l'une des illustrations de cet amour,
33:23comme l'école publique, à condition que ça marche.
33:30Mais la corruption,
33:32le détournement des déniers publics,
33:34le travail mal fait,
33:37sont la preuve d'un manque d'amour
33:39qui ronge le voleur, le corrompu et l'inconscient.
33:43Aimons le pays qui nous aime au regard de tout ce qu'il nous a donné.
33:47Multiplions les richesses grâce à notre unité.
33:50Créions de la richesse parce que
33:52quand on se mettra véritablement ensemble,
33:56on créera encore plus de richesses.
33:59On créera plus de richesses même
34:01que la Terre nous en a données.
34:05Et en tant que président de la République,
34:07si vous me faites confiance,
34:09je dois assurer l'unité nationale
34:12et garantir la richesse de la nation.
34:15Mes chers compatriotes,
34:18je suis engagé dans la société civile depuis une quinzaine d'années
34:21avec le groupe 90.
34:23Notre credo a toujours été
34:25un appel à une alternance démocratique.
34:28Nous avons mené des batailles
34:31pour le respect de l'état de droit.
34:33Dans la plateforme tournant la page
34:35à laquelle j'appartiens avec d'autres acteurs de la société civile,
34:38c'est le même credo.
34:40Pas de démocratie sans alternance.
34:43La démocratie n'est pas un dogme.
34:45Ce n'est pas la panacée de tous nos problèmes.
34:47Elle est une manière de vivre ensemble
34:50en accordant à l'autre notre confiance.
34:52Elle est le meilleur régime politique
34:54qui garantit la liberté.
34:56Encore faut-il que les peuples se prémunissent
34:58contre les manipulations de masse
35:01et la désinformation.
35:03Beaucoup me disent parfois
35:05que les gabonais ne sont pas prêts
35:07à la démocratie.
35:09Ce n'est pas vrai.
35:11Le problème, c'est que nous ne faisons pas confiance
35:13à la démocratie.
35:15Nous n'avons pas encore tout à fait
35:18essayé la démocratie.
35:20Le peuple veut la démocratie et l'alternance.
35:23C'est une chose certaine.
35:26C'est pourquoi
35:29ils votent pour choisir ses dirigeants d'ailleurs.
35:32Mais les régimes tyranniques,
35:34dynastiques et militaires
35:36tiennent en dehors la démocratie.
35:39Ils organisent malgré eux des élections
35:41pour ne pas être rejetés
35:43par la communauté internationale
35:45auprès de laquelle les tyrans empruntent de l'argent
35:47pour acheter des armes
35:49dont ils se servent pour tuer leur peuple.
35:52L'échec de la démocratie
35:54est le fait d'une tyrannie
35:56des partis etats comme le PDG
35:58en alliance avec l'armée.
36:00Les tyrans ont peur de la démocratie
36:02parce que les peuples menacent
36:04leur égoïsme.
36:06Les tyrans ont peur de la démocratie
36:08parce que la démocratie
36:10prône la création de richesses,
36:12le contrôle de la gestion des richesses
36:14et le partage de ces richesses.
36:16Le tyran fabrique la rareté
36:18là où il y a l'abondance.
36:20Le tyran prospère
36:22sur le tribalisme
36:24là où il y a la république.
36:26Le tyran prospère sur l'égoïsme
36:28là où il y a le partage.
36:30Nous devons vaincre
36:32les tyrans et leurs héritiers.
36:38Avec l'appel à agir
36:40de 2018,
36:42nous avons défendu
36:44la république parce que notre république
36:46vit toujours au bord d'un risque
36:48de monarchie,
36:50d'un désir fatal de tyrannie.
36:52Hadis,
36:54d'autres compatriotes aussi,
36:56on a appelé
36:58au respect de la république
37:00et de l'état de droit démocratique.
37:02L'histoire de notre pays a voulu
37:04que nous oublions ces combattants
37:06et qu'on survalorise
37:08les tyrans
37:10et leurs héritiers.
37:12Je veux me souvenir,
37:14c'est important, chers compatriotes,
37:16de notre histoire.
37:18En 1964,
37:20lorsque les militaires ont fait le coup d'état,
37:22ils ont voulu restaurer
37:24la crédibilité de l'état en remettant le pouvoir
37:26à un civil.
37:28C'était Jean-Hilaire Obama.
37:30Ces militaires étaient
37:32de vrais patriotes.
37:34Ce ne sont pas les civils qui ont fait rater le coup d'état
37:36de 1964.
37:38C'est une puissance étrangère
37:40citée avec des compatriotes,
37:42donc leurs représentants locaux,
37:44qui ont fait échouer le coup d'état
37:46de 1964.
37:48Mes chers compatriotes,
37:50jusqu'en 2025, malheureusement,
37:52nous payons le prix fort
37:54de cet échec de coup d'état de 1964.
37:56Parce que depuis lors,
37:58les tyrans l'emportent
38:00sur les progressistes.
38:02En 1981,
38:04le mouvement de la guerre routière
38:06a réuni de vaillants compatriotes
38:08comme Luc Ben Gonsi.
38:12Je n'oublie pas l'abbé Noël Nguema.
38:16Il faut lui rendre hommage.
38:18Il faut aussi rendre hommage
38:20à Paul Marbesol,
38:22en dépit de son histoire trouble,
38:24à Joseph Renjambé,
38:26à Ngonji Okawi,
38:28à Pierre Mambundu Mambundu.
38:30Ces noms sont les noms de la généalogie
38:32de l'alternance.
38:34Leur projet de redressement national
38:36de l'union du peuple
38:38n'a pas prospéré parce que les tyrans
38:40ont fusillé les compatriotes révoltés.
38:44Ils ont corrompu les bonnes âmes
38:46en les menaçant, en les intimidant,
38:48en leur coupant les vivres,
38:50en coupant même leurs salaires.
38:58Plus récemment encore,
39:00les personnalités telles que
39:02Zachary Nibutu,
39:04Nguema,
39:06ne doivent pas appeler à la candidature
39:08du président de la transition,
39:10ni ne doivent soutenir sa candidature.
39:12S'ils le font, alors on dira
39:14que le président de la transition
39:16est venu réconcilier
39:18le PDG d'hier et le PDG d'aujourd'hui,
39:20le PDG de Labongo
39:22et le PDG d'Alibongo,
39:24le PDG civil et le PDG militaire.
39:28L'histoire ne retiendra de ces figures
39:30qu'une étincelle gagnée par l'envie de jouir
39:32de la rente économique.
39:34Or, nous les tenons en respect
39:36et espérons
39:38que la conscience leur revienne.
39:40Enfin, je veux rendre hommage
39:42aux membres de la CMR,
39:44la Coalition pour la Nouvelle République,
39:46à Moulengui Ndukosso,
39:48à Moutine Zamba,
39:50à Francis Obam,
39:52fils de Jean-Hilaire Obam,
39:54qui continuent à oeuvrer pour le triomphe de la démocratie,
39:56de la retenance et du progrès.
39:58Je rends aussi hommage
40:00à toutes les personnes
40:02qui ont donné leur vie pour la libération du Gabon,
40:04qui ont perdu leur vie dans ce noble combat.
40:06Je pense plus récemment
40:08à Mboulou Beka,
40:10au mort de 1990,
40:12au mort de 2009,
40:14au mort de 2016.
40:18Ils ne sont pas morts pour rien.
40:20Nous avons l'urgence
40:22de réussir parce que,
40:24à chaque moment de nos actes,
40:26nous devons penser à eux,
40:28à leurs parents,
40:30qui sont restés engueillés
40:32et qui demandent que justice soit faite.
40:34Je suis l'héritier de cette histoire.
40:36Je rends hommage également
40:38à André Mba Obam,
40:40à Jean Ping,
40:42à Albert Ndeosa.
40:44Je rends hommage également
40:46à tous ces journalistes
40:48qui ont milité
40:50et qui continuent de militer pour la liberté d'expression
40:52et la liberté d'opinion.
40:54Beaucoup parmi vous
40:56ont souffert des atrocités du régime
40:58tyrannique qui poursuit ces mutations
41:00et qui croient que le Gabon
41:02appartient à une caste de privilégiés.
41:04Les journalistes doivent poursuivre
41:06leur combat,
41:08le combat de la libération de notre pays,
41:10car ce combat
41:12n'est pas terminé.
41:14Chers compatriotes,
41:16je finis bientôt.
41:18Le retard que nous accusons sur les indices
41:20de développement humain et sur le progrès
41:22infrastructurel nous met dans une
41:24telle pression qu'on est écartelé
41:26entre l'urgence de sécuriser les Gabonais
41:28et l'urgence de développer notre pays.
41:30Il faut
41:32régler les besoins primaires des Gabonais,
41:34faciliter pour chacun d'eux
41:36l'accès
41:38à l'eau de banalité,
41:40l'accès à l'électricité,
41:42l'accès à une éducation de qualité,
41:44l'accès à la santé,
41:46l'accès à une alimentation
41:48régulière et saine.
41:50Tout ceci
41:52est possible.
41:54L'accès à la propriété, tout ceci est possible.
41:56Ces besoins sont primaires.
41:58Pourtant,
42:00il nous faut aussi améliorer nos indices
42:02de développement industriel
42:04et la qualité de notre gouvernance.
42:06Nous devons être en capacité d'exploiter
42:08nous-mêmes nos richesses.
42:10Nous devons pouvoir les transformer
42:12dans notre pays. Nous devons pouvoir
42:14également les vendre nous-mêmes.
42:16Le scandale de notre pays
42:18est tel que nous n'exploitons rien.
42:20Nous ne transformons rien
42:22et nous ne vendons rien
42:24vers nous-mêmes.
42:26De nos richesses, nous nous contentons
42:28seulement
42:30des restournes fiscales.
42:34C'est une calamité de notre économie.
42:36Et avec cette logique,
42:38nous sommes incapables de diversifier
42:40structurellement et durablement notre économie.
42:42Une préoccupation qui date pourtant
42:44de 1985.
42:46Omar Bongo l'exprimait déjà en son temps.
42:48Comment allons-nous
42:50réussir la lutte contre le chômage
42:52si nous ne changeons pas la structure de notre économie ?
42:54On promet à tout le monde
42:56de rentrer dans l'armée.
42:58C'est la preuve justement qu'ils ne sont pas capables
43:00de changer notre pays.
43:02Parce que si on veut lutter contre le chômage,
43:04il faut plutôt changer
43:06la structure de notre économie
43:08et non pas poursuivre l'économie coloniale.
43:12Mes chers compatriotes,
43:14je peux le dire,
43:16en toute sincérité,
43:18d'aucuns pourraient l'interpréter comme ils veulent,
43:20ils en ont le droit.
43:22Je suis le meilleur candidat pour garantir
43:24un meilleur avenir au peuple gabonais.
43:26Je suis le meilleur candidat pour conduire
43:28l'histoire de notre pays.
43:30Je le dis en modestie,
43:32en toute sincérité.
43:34Parce que beaucoup qui se présenteront devant vous
43:36et qui se sont déjà présentés devant vous
43:38raconteront la même histoire
43:40et apporteront le même échec.
43:42Nous allons réduire
43:44notre indépendance économique
43:46et fabriquer des leaders nationaux
43:48dans tous les divers secteurs
43:50de notre économie.
43:52Dans le secteur agroalimentaire,
43:54nous projetons d'avoir
43:56une industrie de production et de transformation
43:58pour atteindre l'autosuffisance alimentaire
44:00sur 10 ans.
44:02Je vous assure, chers compatriotes,
44:04ces mots ne sont pas des banalités.
44:06On peut réaliser ça si nous en avons
44:08la volonté.
44:10En matière énergétique,
44:12c'est pareil, il n'y a pas de miracle.
44:14Aucune économie n'est viable
44:16sans énergie et sans infrastructure.
44:18En 7 ans, puisque
44:20on en a ces 7 ans, nous allons
44:22construire des barrages hydroélectriques
44:24combinés avec l'énergie solaire.
44:26Aujourd'hui, maintenant, il y a l'énergie solaire.
44:28Vous vous posez la question de savoir pourquoi
44:30on fait un débat sur les barrages hydroélectriques
44:32matin, midi, soir, alors qu'on nous a
44:34déjà rendu l'idée que le soleil
44:36produit de l'électricité
44:38et que notre pays abonde de soleil.
44:42Nous allons efficacement lutter contre la corruption
44:44et augmenter les marges de manœuvre
44:46de l'État en dépit de la dette
44:48qui pèse sur les finances publiques.
44:50Et vous savez d'où vient cette dette.
44:54Ce sont des dettes odieuses
44:56qui alimentent la corruption
44:58et qui ne financent
45:00aucunement le développement de notre pays
45:02ni la protection sociale
45:04de nos compatriotes.
45:06La lutte contre la corruption
45:08va avec la bataille pour l'efficacité
45:10de l'administration publique.
45:12Parce que là aussi, c'est pareil.
45:14Le service public n'est pas efficace.
45:16Il faut le rendre efficace.
45:18C'est aussi la condition pour rendre
45:20notre économie dynamique.
45:22C'est aussi la condition pour mettre
45:24en sécurité nos compatriotes.
45:26Ce n'est pas un petit débat,
45:28cette question de l'efficacité
45:30de nos services publics.
45:32Nous allons lutter contre la corruption.
45:34C'est notre ennemi numéro un.
45:38Nous allons éradiquer la pauvreté
45:40grâce au programme que nous allons lancer.
45:44Le programme de la souveraineté nationale.
45:46C'est le programme de la souveraineté nationale
45:48que nous allons lancer.
45:50Parce qu'il est une vision stratégique
45:52qui va permettre la création d'emplois,
45:54un meilleur usage
45:58de l'argent public
46:00et un meilleur rendement
46:02de la richesse matérielle et immatérielle.
46:04En matière de santé
46:06et d'éducation,
46:08nous allons rendre les services
46:10plus compétitifs que les services privés
46:12et ouvrir plus d'offres de santé.
46:14Cette efficacité de l'administration
46:16publique permettra de lutter
46:18évidemment contre la pauvreté
46:20et le détournement des données publiques.
46:22Faites-moi confiance, je vous en supplie.
46:24Si la folie consiste
46:26à répéter la même chose
46:28et espérer avoir
46:30les mêmes résultats,
46:32alors je vous invite
46:34à ne pas être fous.
46:36Parce que si on répète la même chose
46:38et espérer le meilleur résultat,
46:40nous allons toujours nous tromper.
46:42Je vous invite à ne pas faire confiance
46:44aux perfides trompeurs.
46:46Vous les connaissez très bien.
46:48Ne faites pas la politique de triche
46:50quand vous les voyez.
46:52Vous les connaissez autant que moi, les perfides trompeurs.
46:54Ils ont pillé notre pays
46:56et ils se croient meilleurs que nous.
46:58Vous imaginez ça ?
47:00Ils se croient meilleurs que nous
47:02parce qu'ils ont pillé le pays
47:04ou qu'ils ont continué à piller le pays.
47:06Ils ont pillé le pays,
47:08mais ils croient que demain, ce sont eux qui vont encore
47:10transformer le pays.
47:12Et nous, peuple gabonais,
47:14nous voudrions leur accorder la confiance.
47:16Ne commettez surtout pas cette erreur.
47:18Chers compatriotes,
47:22je me tiens devant vous
47:24avec toute l'humilité
47:26qui me caractérise,
47:28mais aussi toute la sincérité
47:30qui me caractérise.
47:32Je suis agent de la fonction publique.
47:34Je n'ai jamais été impliqué
47:36dans la gestion scabreuse
47:38du pays.
47:40J'ai besoin de votre soutien.
47:44Seul, je n'y arriverai pas.
47:46J'ai besoin d'avoir le courage,
47:48mais seul, je n'y arriverai pas.
47:50Nous avons tous besoin
47:52de nous investir dans ce projet
47:54de société.
47:56Par toutes sortes de moyens,
47:58financiers, moraux,
48:00logistiques, intellectuels,
48:02j'ai besoin
48:04de votre volonté,
48:06de votre courage
48:08et de votre détermination.
48:10Tout comme vous avez besoin du courage
48:12et de la volonté.
48:20Nous voulons un pays indépendant.
48:22Nous voulons un président souverain.
48:24Chers compatriotes,
48:26quel président souverain
48:28aurez-vous
48:30s'il est financé par les réseaux
48:32mafieux
48:34dont le seul objectif
48:36est de dépouiller notre pays
48:38de nos richesses ?
48:40Vous avez une occasion unique
48:42de participer
48:44à ce projet
48:46de société.
48:48Vous avez une occasion unique
48:50de participer à une merveilleuse aventure.
48:52Je vous le dis très sincèrement.
48:54Je suis votre candidat.
48:56Ma candidature est la vôtre
48:58parce que j'appartiens au peuple.
49:00Vous, à Libreville,
49:02à Port-Gentil,
49:04à Lambaréné, à OYM,
49:06à Chibanga, à Makoku, à Franceville
49:08ou à Mwila,
49:10dans n'importe quel département
49:12ou district du Gabon,
49:14vous êtes au Gabon, en Afrique,
49:16en Europe ou en Amérique.
49:18Vous pouvez mettre en place un réseau de soutien.
49:22Vous pouvez mettre en place un réseau de soutien
49:24à ma candidature.
49:26Vous pouvez financer ma candidature.
49:30Et je n'ai pas honte de le dire
49:32et de vous dire
49:34que j'ai besoin de votre soutien.
49:36Comme je vous ai dit,
49:38je n'ai à aucun moment
49:40participé à la gestion scabrose
49:42de notre pays.
49:44Les candidats qui viennent devant vous
49:46viendront avec des gros 4x4.
49:48Ils viendront avec beaucoup de T-shirts
49:50et ils pourront partager des gadgets.
49:52Je veux vous rappeler ceci.
49:56Si nous n'avons pas d'eau chez nous,
49:58si nous n'avons pas d'électricité,
50:00si nous n'avons pas de plateau technique
50:02et si nous avons des coupures d'électricité
50:04jusque dans les hôpitaux,
50:06si nous sommes obligés d'envoyer nos enfants à l'étranger
50:08pour faire des études supérieures,
50:10c'est parce qu'ils ont pillé le pays.
50:12Et cet argent,
50:14ils le mettent en réserve
50:16pour que chaque 5 ans
50:18ou chaque 7 ans,
50:20lorsqu'il y a des élections,
50:22ils viennent vous proposer des congélateurs,
50:24des ordinateurs
50:26et ils viennent avec des belles cravates,
50:28des belles voitures.
50:30Ils sont tout beaux, tout bien coiffés
50:32ou toutes belles et bien coiffées.
50:34Cet argent est le vôtre.
50:36Cet argent est le nôtre.
50:38C'est un argent qu'ils ont pillé.
50:42Ils ont pillé cet argent.
50:44Il faut le dire aux gens.
50:46Et donc je vous invite
50:48à faire confiance
50:50à quelqu'un qui n'a pas pillé ce pays
50:52et qui partage avec vous les mêmes conditions
50:54mais qui a pris le courage
50:56de se mettre devant vous
50:58et vous appeler à le soutenir
51:00et qui vous dit
51:02je suis le meilleur candidat
51:04pour diriger ce pays.
51:08Je ne suis pas franc-maçon
51:10non plus.
51:12Je ne suis pas rosicrucien
51:14ni d'aucune obédience secrète.
51:16Je suis clair
51:18comme vous me voyez.
51:20Faites-moi confiance
51:22et je vous le dis
51:24en toute humilité
51:26mais aussi en toute sincérité
51:28et en toute fermeté.
51:30Faites-moi confiance.
51:32Je suis votre futur président.
51:34Je le crois sincèrement
51:36mais je ne peux pas l'être
51:38si vous ne m'accordez pas votre confiance.
51:42Je ne vous trahirai pas.
51:46Vous me direz évidemment
51:48que beaucoup l'ont déjà dit avant moi
51:50mais peut-être que vous êtes tellement fourvoyés
51:52parce que vous avez fait confiance
51:54à des parfaits trompeurs.
51:56Que vous voyez bien
51:58mais vous avez fermé les yeux
52:00parce qu'en chacun de nous
52:02en chaque conscience de chacun de nous
52:04nous savons qui dit vrai
52:06et qui dit faux.
52:08Nous le savons.
52:10La vérité se sait.
52:12Quand les gens parlent
52:14on sent qu'ils mentent.
52:16Quand les gens parlent
52:18on sent qu'ils disent la vérité.
52:20Chacun de nous sait qui est sincère
52:22chacun de nous sait qui n'est pas sincère.
52:24Il vous appartient à vous
52:26à nous de nous dire
52:28aux uns et aux autres
52:30qu'on ne va pas vous choisir
52:32que l'histoire ne va pas se répéter.
52:36Je remercie ceux qui
52:38sans faire grand bruit
52:40m'ont déjà accordé leur confiance.
52:42Je les remercie.
52:44Je les remercie sincèrement
52:46parce que c'est grâce à eux aussi
52:48que je m'étais là devant vous.
52:50C'est grâce à vous
52:52que je vais rencontrer ce peuple
52:56dont nous faisons partie évidemment
52:58et dont nous sommes tous fiers.
53:00Mais la fierté est encore
53:02à construire
53:04parce que nous devons regagner notre dignité.
53:06Comme je le dis toujours
53:08chers compatriotes
53:10et je finis là
53:12l'avenir nous appartient
53:14mais il faut que nous allions le chercher.
53:16Je vous remercie.

Recommandations