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00:00Tout qui se balade dans nos quartiers constate quand même qu'il y a moins de monde dans les rues, donc il y a une vraie crainte, que je comprends à 2000% de la part des citoyens.
00:08Et donc ce sont des réponses très concrètes et ponctuelles à une situation de crise.
00:15J'ai dit hier au Conseil communal, à part les deux conflits mondiaux, peut-être une des situations de crise la plus prégnante de notre histoire, de la Commune.
00:25Et donc oui, on doit prendre des mesures qui sont parfois difficiles, mais je pense qu'ils essayent de garantir un maximum ce qui est la priorité,
00:36c'est-à-dire la sécurité des habitants. Le deal rapporte plusieurs dizaines de milliers d'euros par jour. Et donc ce qu'on voit là, c'est pourquoi on dit que c'est une crise,
00:50et que ce n'était pas une crise il y a un mois, parce qu'il y avait du deal qui embêtait très fort les riverains et qui se plaignait à juste titre auprès de nous tous.
01:01Mais ce n'était pas une crise. Aujourd'hui, c'est une crise parce qu'il y a une guerre, une guerre de clans.
01:06— Donc tu comprends bien que le problème, ce n'est pas tellement le deal, c'est la guerre. — Non, non, ce n'est pas ça que j'ai dit.
01:11— Demain, il y a une bande qui triomphe sur l'autre. L'affaire est réglée. — Oui. Eh ben c'est ce que j'ai dit hier soir au Conseil communal.
01:18Il y a 2 hypothèses de sortie de crise. La première, c'est si une bande l'emporte sur l'autre, les fusillades vont s'arrêter. Le deal va continuer, les fusillades vont s'arrêter.
01:35C'est une des hypothèses. Et c'est pas celle qu'on veut. Pourquoi c'est pas celle qu'on veut ? Parce qu'alors, cette bande qui aura plus de puissance
01:41va s'enrichir encore plus, va devenir plus puissante. Et il y aura un autre jour, enfin dans quelques mois, quelques années, une autre crise,
01:50parce qu'il y aura une autre bande qui viendra d'ailleurs, qui va attaquer cette bande puissante. Et donc la crise sera encore plus grave que celle qu'on connaît aujourd'hui.
01:58Et donc c'est certainement pas celle qu'on veut. Celle qu'on veut, c'est la deuxième hypothèse qu'on privilégie évidemment tous dans la selle, je pense.
02:05C'est que les pouvoirs publics gagnent contre ces deux bandes. Et que c'est les pouvoirs publics, dans leur dimension sécuritaire et de justice,
02:14que les pouvoirs publics gagnent le combat contre ces deux bandes, et qu'on rétablisse l'ordre public, qu'on éradique le plus possible le deal de rue,
02:22et comment ? En tapant dans ce qui fait la puissance de ces réseaux, l'argent. Et c'est là que sera dévoilé évidemment, puisque c'est sa prérogative,
02:33le propos du procureur du Roi, et de la commissaire aux drogues, qui disent toutes la même chose, sur la formule « follow the money ».
02:41Et donc c'est là que je pense qu'il y a cet espoir de dire « on va taper au portefeuille ». Dans un périmètre qui est quand même visé par cette guerre de gangs
02:49et par ces tirs d'armes lourdes, ils continuent à dealer. Ils continuent à dealer. Et donc on risque d'être pris à nouveau pour cible.
02:57Et donc c'est incroyable, mais les sommes en jeu sont tellement considérables que même la mort ne fait plus reculer ceux qui vont vendre cette crasse.