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00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe, jusqu'à 9h30 et sur CNEW jusqu'à 10h30.
00:09Hier, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Cyril Hanouna à 4000 euros d'amende
00:16pour avoir proféré des insultes en 2022 lors de son émission « Touche pas à mon poste » sur C8
00:22à l'encontre du député de la France Insoumise, Louis Boyard.
00:26Le tribunal a estimé dans son jugement que les propos tenus par Cyril Hanouna
00:32qui avait traité Monsieur Boyard de tocard ou encore d'abruti étaient des attaques ad hominem,
00:38dont acte, et cette décision a une certaine logique judiciaire.
00:43Pour les mêmes faits, l'ARCOM, cette autorité de régulation administrative,
00:49avait condamné la chaîne C8 à une amende record de 3,5 millions d'euros.
00:55Amende confirmée par le Conseil d'État en juillet 2024.
00:59Abruti, tocard, pour un tribunal correctionnel ça vaut 4000 euros,
01:04pour l'ARCOM ça vaut 3,5 millions d'euros.
01:08Cet exemple illustre le pouvoir exorbitant de l'ARCOM.
01:13L'ARCOM est une anomalie administrative.
01:16L'ARCOM est une exception juridique.
01:19L'ARCOM est un scandale démocratique.
01:22L'ARCOM, comme toutes ses autorités administratives indépendantes, n'a aucune légitimité.
01:28Ses membres ne sont pas élus.
01:30Or, elle dispose d'un pouvoir disproportionné, démesuré,
01:35qui confine à l'abus de droit quasiment sans recours.
01:40Elle a tué une chaîne de télévision.
01:43Roch-Olivier Mestre était le président de l'ARCOM,
01:47qui a pris cette décision inique et plongé des familles dans la précarité,
01:51près de 400 salariés au chômage.
01:54Elle restera une tâche indélébile sur le curriculum vitae de ce haut fonctionnaire,
02:00symbole du petit homme gris parmi les petits hommes gris.
02:05Il est 9h01, Chanel Houston.
02:089h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:17Bonjour Pascale, bonjour à tous.
02:21Le Hamas a commis une violation cruelle de la trêve en ne rendant pas le corps de Cherie Bibas.
02:26Ce sont les mots de Benjamin Netanyahou ce matin.
02:29L'un des corps remis hier par le groupe terroriste n'est pas celui de la mère d'Ariel et du petit Kfir,
02:33on l'a appris cette nuit, mais celui d'une femme de Gaza.
02:37Le Premier ministre israélien assure qu'il agira avec détermination pour ramener Cherie Bibas en Israël.
02:43Les corps de ces deux petits garçons, quant à eux, étaient officiellement identifiés.
02:47Gérald Darmanin précise son projet de prison de haute sécurité pour les trafiquants de drogue.
02:52Le garde des Sceaux prend la parole dans le Figaro ce matin.
02:55Dans cette prison, les 100 trafiquants les plus dangereux de France seront soumis à des fouilles systématiques.
03:00La communication avec l'extérieur sera rompue et les visioconférences généralisées pour éviter les sorties.
03:06Gérald Darmanin pourrait créer 4 ou 5 prisons supplémentaires de ce type d'ici 2027.
03:11Et puis Emmanuel Macron sera lundi à Washington pour rencontrer Donald Trump.
03:15Il sera question de la guerre en Ukraine et du rapprochement entre son homologue américain et Vladimir Poutine.
03:20Le chef de l'État assure qu'il demandera à Donald Trump de ne pas être faible face au chef du Kremlin.
03:26Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
03:29Merci, Chana Lousteau. On est avec Rachel Khan ce matin, avec Eugénie Bastier.
03:33On est avec Georges Fenech, avec André Valigny et avec Thomas Bonnet.
03:37C'est extraordinaire ce qui s'est passé hier avec cette décision du tribunal correctionnel de Paris
03:41qui vient percuter, évidemment, l'actualité C8.
03:45Je disais, le pouvoir exorbitant de l'ARCOM, 3,5 millions d'euros sans aucun recours.
03:52En fait, c'est absolument incroyable ce qui se passe avec cette autorité administrative indépendante.
04:00Il y en a 17 en France, des autorités administratives indépendantes. Il faut toutes les fermer.
04:05Elle s'est tirée une balle dans le pied.
04:06Non, mais il faut toutes les fermer.
04:08Et quand on parle d'ailleurs...
04:1050 millions d'euros, ça nous coûte.
04:12Oui. Alors, l'ARCOM, il y a 400 personnes, je crois, qui sont dans...
04:17Il y a également des antennes régionales.
04:19Elles n'ont, les 17, il n'y a pas que l'ARCOM, elles n'ont aucune légitimité.
04:24Et quand vous parlez à des hommes très importants de la France, ils vous disent, ils sont d'accord avec moi.
04:30Alors, ça veut dire quoi, aucune légitimité ?
04:32Un ministère, ça a une légitimité.
04:34C'est-à-dire qu'il y a eu un vote, il y a eu une élection,
04:38donc il y a eu une majorité qui s'est dégagée et vous avez mis tel ministre qui répond à l'élément.
04:43Là, c'est des gens, c'est neuf personnes, neuf personnes...
04:47Nommées par le pouvoir politique, en plus.
04:49Nommées par le pouvoir politique, qui ferment une chaîne de télévision,
04:52qui donnent une amende de 3,5 millions d'euros.
04:553,5 millions d'euros au regard du tribunal.
04:58Non, mais c'est scandaleux.
04:59Mais évidemment que c'est scandaleux.
05:00Si il y a une régulation médiatique, elle ne devrait être le fait que des médias eux-mêmes.
05:04Elles devraient être volontaires et ça devrait être un accord entre les médias eux-mêmes
05:07pour s'autoréguler, c'est ce qui se passe par exemple au Royaume-Uni.
05:09Il y a l'Ofcom au Royaume-Uni, ce n'est pas un produit de l'État,
05:12c'est les médias entre eux qui ont décidé de se réguler.
05:15C'est déjà très différent parce que quand vous avez l'État qui se met dedans,
05:18aucune autorité centralisée ne peut avoir l'omniscience pour décider
05:21qu'est-ce qui est bien, qu'est-ce qui est mal, qu'est-ce qui est vrai.
05:24C'est forcément arbitraire.
05:25La commission sur l'art culturel.
05:26Il y a deux choses qui m'ont choquée.
05:27Les amendes de l'ARCOM qui ont eu CNews par exemple,
05:30qui a eu je crois l'émission des Brics pour B où il a parlé de l'IVG.
05:34On ne pouvait pas être d'accord du tout avec ce qu'il a dit, je ne le conteste pas.
05:37C'est que la liberté d'expression existe dans ce pays.
05:40Jean-Noël Barraud dit que la liberté d'expression existe, elle n'existe pas
05:42puisque vous pouvez tenir des propos sur l'IVG qui dérangent
05:44et vous prenez une amende de 100 000 euros de l'ARCOM.
05:47Mais personne ne réagit dans ce pays.
05:48C'est absolument dingue.
05:50Vous n'avez pas de liberté d'expression dans ce pays.
05:52Sur certains sujets, vous n'avez pas le droit.
05:54Je voudrais qu'on écoute Maude Bréjon, parce que Maude Bréjon est députée.
05:58Elle est députée ensemble, c'est bien sûr, de la République des Hauts-de-Seine.
06:02Elle était porte-parole.
06:04C'est la seule macroniste qui prend la parole avec des mots très forts.
06:11D'ailleurs, pour dire que c'est un scandale,
06:13j'aimerais vraiment que d'autres puissent le dire.
06:16Bien sûr que c'est un peu tard.
06:19Mais Maude Bréjon, avec beaucoup de courage,
06:22beaucoup d'intelligence d'ailleurs, comme toujours chez elle.
06:25Écoutez ce qu'elle a dit, c'était chez Romain Désart tout à l'heure.
06:28Ça va laisser sur le carreau 400 salariés
06:31et ça va laisser orphelins, des millions de Français.
06:36C'était la première chaîne de la TNT, si je m'abuse.
06:40Est-ce que cette décision est compréhensible ?
06:42Non, elle est incompréhensible.
06:44Il faut changer les règles, peut-être.
06:46Peut-être que c'est la question qu'on doit désormais se poser.
06:48Peut-être que ces règles, qui ont pu être adaptées hier,
06:51ne le sont plus aujourd'hui.
06:52En tout état de cause, je crois que beaucoup de Français
06:54ne comprennent pas cette décision.
06:56Et moi, aujourd'hui, si je dois être très honnête,
06:59je ne sais pas leur expliquer.
07:00Cyril Hanouna, dans son émission Quoi qu'on en pense,
07:03a donné la parole à des Français qui ne l'avaient plus nulle part.
07:08Et il a permis aux femmes et aux hommes politiques que nous sommes
07:12de parler à des Français
07:14à qui on ne pouvait pas parler via d'autres médias traditionnels
07:18parce qu'il ne les regardait pas.
07:20Ce qu'il a réussi à faire avec cette émission
07:23nous a servi et, je crois, nous a permis
07:26de passer un certain nombre de messages.
07:28Il a donné la parole à des gens qui ne l'avaient plus nulle part.
07:32Et aujourd'hui, une partie de ces gens
07:35se sentent probablement orphelins.
07:38Et c'est incompréhensible et c'est très difficilement explicable.
07:44Bravo pour son intelligence, bravo pour son honnêteté,
07:47bravo pour sa sincérité.
07:48Il y a beaucoup de gens qui disent ça off,
07:50mais évidemment, les courages des hommes politiques,
07:52comme ils n'en ont pas généralement,
07:54ce n'est pas ce qui les caractérise.
07:56Mais bravo à Mme Bréjon.
07:58André Valigny.
07:59Deux choses sur les autorités administratives indépendantes.
08:02J'ai toujours été très réticent, moi.
08:04D'abord, c'est un oxymore.
08:05Si on est administratif, on n'est pas indépendant.
08:07C'est un oxymore, c'est un congru d'avoir trouvé cette délimination.
08:11Et Georges le sait, on en a parlé souvent à l'Assemblée comme au Sénat.
08:15Les autorités administratives indépendantes,
08:17elles aboutissent à démembrer l'exécutif,
08:20c'est ce que vous disiez, Pascal.
08:22Ou alors, elles ont pied sur la justice.
08:24Elles sont mi-juridictionnelles, mi-gouvernementales.
08:28C'est vraiment quelque chose de très français,
08:30et je pense qu'il faut arrêter cette dérive.
08:32Et sur ces huit, j'ai dit hier après-midi,
08:35sur le plateau de Laurence Ferrari,
08:37il y avait Nicolas Baverez, d'ailleurs,
08:39on était un peu à front renversé,
08:41parce que Nicolas Baverez disait que l'ARCOM et le Conseil d'Etat
08:44n'avaient fait qu'appliquer les textes,
08:46et qu'il fallait appliquer les textes,
08:48et que ces huit, six et huit,
08:50et Alhouna avait enfreint les règles,
08:52donc il était assez sévère, Nicolas Baverez,
08:54et moi j'ai dit que ça me mettait mal à l'aise.
08:56Quand on arrête une chaîne, elle n'est pas fermée.
08:59C'est son autorisation qui n'est pas renouvelée.
09:01Enfin, ça revient au même, ça me met mal à l'aise.
09:03Il faut sans doute...
09:04Quelle confiance vous pouvez avoir dans un Conseil d'Etat
09:08qui valide une amende de 3,5 millions d'euros ?
09:12C'est-à-dire quand le tribunal correctionnel
09:14trouve que ça vaut 4 000 euros.
09:16Quelle confiance ?
09:17Moi, je n'ai aucune confiance dans le Conseil d'Etat.
09:20Aucune, vous entendez bien.
09:22Je n'ai aucune confiance dans le Conseil constitutionnel,
09:24aucune confiance dans le Conseil d'Etat,
09:26aucune et une défiance totale pour la justice en France aujourd'hui.
09:30Parce qu'en fait, je suis sévère,
09:32mais comment, je vous répète,
09:34le Conseil d'Etat peut-il valider une amende de 3,5 millions d'euros
09:40parce que t'as traité en plateau quelqu'un de tocard ?
09:43Oui, c'est sûr que c'est assez...
09:45Non mais sérieusement, comment est-ce possible ?
09:48Je prends les uns et les autres, comment est-ce possible ?
09:51Parce qu'on visait quelqu'un d'autre.
09:53Donc évidemment que je n'ai aucune confiance en ces gens-là.
09:56Ce sont les mêmes...
09:58Vous avez au Conseil constitutionnel, au Conseil d'Etat,
10:00vous avez des gens qui sont très orientés à gauche,
10:05qui ne supportent pas effectivement la parole d'Hanouna,
10:08qui ne supportent pas non plus effectivement...
10:10C'est un scalpe.
10:12Ce groupe, CNews, bien sûr, pour les raisons que nous savons,
10:15et qui ont décidé de l'attaquer.
10:17C'est aussi un scalpe, parce que leur vrai objectif,
10:20c'est aussi de fermer CNews, il faut le dire.
10:22Oui, bien sûr, l'objectif c'est de fermer CNews.
10:24Ils nous demandaient un scalpe, ils voulaient quelque chose.
10:26Leur objectif c'est de fermer CNews, bien sûr.
10:28Vous avez parlé de M. Chantupy, qui est le directeur du contentieux,
10:31qui était, si j'ai bien compris, le directeur de Jean-Marc Ayrault.
10:34Je connais Jean-Marc Ayrault, je connais ses méthodes,
10:37je sais comment ils sont quand ils ont le pouvoir.
10:40Jean-Marc Ayrault est un honnête homme, il ne faut pas accabler Ayrault.
10:44C'est un honnête homme, il a des convictions,
10:46mais c'est un homme honnête et rigoureux.
10:48Il s'est passé quelque chose, parce que quand vous regardez, Pascal,
10:50quand vous regardez dans le passé un petit peu,
10:52il y a eu la Haute Autorité, c'était Michel Cotta.
10:55Il y a eu le CSA avec Dominique Baudis.
10:58Je n'ai pas le souvenir qu'il y ait eu des scandales comme ça.
11:01Parce que l'époque était différente.
11:03Là, il s'est passé quelque chose.
11:05Non, mais là, c'est d'une violence inouïe.
11:09Et par ailleurs, normalement, la justice,
11:11lorsqu'il y a une décision de justice,
11:13elle est rendue au nom du peuple français.
11:15Là, on n'est pas du tout dans ce cas-là.
11:17Et puis, moi, je pense aussi,
11:19et ça a été dit par Maude Bréjon, aux téléspectateurs,
11:22c'est-à-dire ceux qui sont dans une solitude
11:25et qui avaient ces rendez-vous toute la journée.
11:27Et ça leur faisait du bien.
11:29Et en fait, cette décision, non seulement,
11:31elle est ignoble pour les personnes,
11:33les salariés, mais aussi les intermittents.
11:35C'est plus de 1 000 personnes, en réalité,
11:37qui se trouvent sur le carreau,
11:39mais elle est ignoble pour l'ensemble des Français
11:41et elle fracture encore plus l'associé.
11:43Et ça laisse, évidemment, des traces,
11:45parce qu'en fait, ces autorités administratives
11:48et c'est tout le pouvoir de ces gens...
11:50Je regardais la carrière de M. Mestre.
11:52M. Mestre, il a fait l'ENA, il a fait Sciences Po,
11:54il est chevalier de la Légion d'honneur,
11:56il a l'Ordre du mérite, il a tout.
11:58C'est vraiment... Non, mais bon.
12:00Mais il a tout, il a vraiment,
12:02et tu vois, toute sa carrière, etc.
12:04En fait, ils se sont fait un système aux petits oignons.
12:06C'est pour eux.
12:07Ces autorités administratives,
12:08ça permet simplement d'avoir un poste.
12:10Point.
12:11Ça ne sert à rien.
12:13Mais ça sert uniquement à lui.
12:16Point.
12:17Donc ils se sont construit tous ces énarques
12:20et tous ces petits hommes gris,
12:22un système aux petits oignons depuis 40 ans
12:24pour inventer sur le dos des Français.
12:27Parce que ça coûte une blinde.
12:29Tout ça coûte une blinde.
12:31Il faut ajouter à ça, Pascal,
12:33ce sont les parlementaires qui ont créé ces autorités administratives.
12:36C'est passé par le Parlement.
12:38C'est passé par les députés et les sénateurs.
12:40Eh bien, je vais vous dire,
12:42Trump, il a beaucoup de défauts.
12:43Beaucoup, beaucoup de défauts.
12:46En ce moment, sur la négociation avec Zelensky,
12:48où il dit sans doute n'importe quoi.
12:50Mais il a un avantage quand même.
12:52Effectivement, tu as envie d'avoir une tronçonneuse
12:55et d'enlever tout ce qui ne sert à rien
12:57dans le millefeuille administratif français.
13:00Tout ce qui ne sert à rien.
13:02Les 17 autorités administratives indépendantes,
13:06je les enlève.
13:07Les 17.
13:08D'un coup, je fais un trait de plume.
13:10Et vous redonnez leur pouvoir
13:12soit à l'administration, soit à la justice.
13:15Elles exercent les deux fonctions,
13:17juridictionnelle et administrative.
13:19André Vanini, il y a deux problèmes en France aujourd'hui.
13:21Le pouvoir, la liberté, la souveraineté du peuple
13:24et la liberté du politique.
13:26Voilà.
13:27C'est les deux soucis majeurs.
13:29C'est quoi la liberté du politique ?
13:31Il ne peut plus rien faire.
13:32Il est contraint par le Conseil d'État,
13:33le Conseil constitutionnel ou ses autorités indépendantes.
13:35C'est les deux.
13:36Donc vous, vous ne servez à rien.
13:38L'homme politique que vous étiez, vous ne servez plus à rien.
13:40Le politique s'est dépouillé.
13:42C'est ça, vous ne servez à rien.
13:44C'est ce qu'a dit André Vanini.
13:45C'est le dénombrement pour des gens
13:47qui effectivement n'ont aucune responsabilité professionnelle
13:50et qui sont nommés pour 9 ans
13:53de manière inamovible.
13:55Vous ne pouvez même pas les retirer.
13:57Vous êtes nobody.
13:58Tous ceux qui sont élus, tout ça c'est du cirque.
14:01Ils ne servent plus à rien.
14:03Tous les hommes politiques ne servent à rien.
14:05Ils sont aujourd'hui dominés par le Conseil constitutionnel,
14:07par l'Europe, par le Conseil d'État, par ces gens-là.
14:09C'est le gouvernement des juges.
14:11C'est deux sujets.
14:12Souveraineté du peuple.
14:13Liberté du politique.
14:15On prend n'importe qui sur le plateau pour en parler ensemble.
14:18Il y a une espèce d'autoflagellation des parlementaires depuis 30 ans
14:21qui a consisté à se dépouiller, c'est vrai.
14:23Je suis d'accord.
14:24Écoutons quand même ce que disait M. Corrène hier.
14:27Rapidement, très court.
14:29Cyril Hanouna lui a répondu.
14:31Rappelons ce qu'il disait.
14:34Avant de se voir privé de fréquence,
14:36C8 a subi 35 réprimandes,
14:39mise en garde, mise en demeure, sanctions pécuniaires.
14:41Soit 35 feux rouges franchis,
14:44avec autant d'avertissements et autant de récidives,
14:47avant que l'ARCOM ne décide un retrait de permis.
14:50Hier soir, Cyril Hanouna a conclu son émission
14:52par une longue tirade complotiste
14:54qui accusait, si on a bien compris,
14:56le secrétaire général de l'Élysée,
14:58de mèche avec l'ancien président de l'ARCOM,
15:01d'avoir monté un dossier contre lui et son émission
15:04dans le dos d'Emmanuel Macron.
15:06Voilà qui résume assez bien
15:08ce que l'animateur n'a pas voulu voir
15:10et que les dirigeants du groupe Canal
15:12n'ont pas su lui faire comprendre.
15:14Ce n'est pas la liberté d'expression
15:16qui est bridée par l'arrêt de sa chaîne,
15:18c'est celle de propager n'importe quoi.
15:20Et lui ne propage pas n'importe quoi.
15:22Il avait d'ailleurs une mise en demeure.
15:24Il a expliqué qu'à Crépole, c'était une rixe.
15:26Et il vient de nous donner des leçons.
15:28Une rixe.
15:30Donc qu'il...
15:32Insupportable.
15:34Il s'occupe qu'il arrête de dire lui n'importe quoi.
15:37Ecoutez M. Hanouna qui lui a répondu.
15:39Cyril hier.
15:41Et ce matin, sur France Inter,
15:43le génie des Carpathes, Patrick Cohen,
15:45qui a tout raté dans sa vie.
15:47Il a remplacé Anne-Elisabeth Lemoyne,
15:49qui est un peu souffrante sur ses tabous.
15:51L'émission a perdu je ne sais plus combien de téléspectateurs.
15:53Ils n'ont jamais fait un record à la baisse comme ça.
15:55Non mais lui, c'est quand même...
15:57Il les met tout à côté, mais il donne des leçons.
15:59On met de la musique du changement de joueur.
16:01Patrick Cohen, il donne des leçons à tout le monde.
16:03Il n'a jamais fait un truc qui a marché.
16:05M. Cohen, il faut bien voir aussi qu'il a sous-texte.
16:07Il va être président de France Inter.
16:09Il donne des gages à chaque fois qu'il prend la parole.
16:11Alors qu'il est détestable.
16:13Il n'a pas été accueilli, disons, à France Inter.
16:15Parce qu'il est pris pour celui
16:17qui avait quitté France Inter
16:19pour venir à l'Europe 1 avec le succès qu'on sait.
16:21Puisque les audiences avaient été catastrophiques.
16:23Il est retourné à France Inter.
16:25Et il n'a pas été le mieux accueilli.
16:27Je vous propose d'écouter Cyril Hanouna sur les amendes.
16:29Lorsqu'il a appris notamment
16:31que l'amende qui visait Christophe Dechavanne
16:33et l'amende qui le visait lui, c'était hier.
16:37Christophe Dechavanne condamné à une amende
16:39de 1200 euros.
16:41Et moi 4000 euros pour Louis Boyard.
16:43Donc c'est plus grave
16:45d'insulter un député
16:47spécialiste de ces petits coups d'éclat
16:49que de rouler sous drogue.
16:51C'est incroyable.
16:53Dans quel pays on vit.
16:55C'était hier sur Europe 1.
16:57On marche sur la tête.
16:59Hanouna a également parlé de l'ARCOM.
17:03On voulait que l'ARCOM met les amendes
17:05et c'est eux qui décident après
17:07s'ils gardent la chaîne ou pas.
17:09C'est eux qui sanctionnent
17:11mais c'est eux qui disent si on reste ou pas.
17:13On voit bien que tout est fait en dépit du bon sens.
17:15Ce pays ne tourne pas rond.
17:17Et le problème qu'il y a,
17:19c'est qu'il y a des gens
17:23qui sont encore,
17:25et des médias je vous le dis,
17:27qui se félicitent de ce qui se passe.
17:29Et qui te disent
17:31qu'on ne peut pas enlever le Sénat.
17:33Je me rappelle qu'il y a quelqu'un
17:35qui a dit que j'avais une idée
17:37pour la présidentielle de 2027
17:39parce qu'ils sont persuadés que je vais me présenter.
17:41Il a dit que Hanouna veut remplacer le Sénat
17:43par des citoyens français
17:45qui auraient la parole.
17:47La journaliste
17:49Alba Ventura
17:51qui est très sympa
17:53disait
17:55que ce n'est pas possible
17:57parce que le Sénat c'est eux qui vont voter
17:59si on le fait ou pas.
18:01Mais si tant qu'on aura des gens comme ça
18:03qui ne veulent pas renverser la table
18:05la France ira dans le mur et continuera à aller dans le mur.
18:07Je crois que c'est Laurent Wauquiez qui a demandé hier
18:09la suppression de l'ARCOM
18:11et en général des autorités administratives indépendantes.
18:13Cyril Hanouna
18:15qui était interrogé hier par Jordan Bardella
18:17sur ses ambitions présidentielles.
18:19C'est quoi ces histoires
18:21de candidatures à la présidentielle
18:23?
18:27Attendez, attendez.
18:29Jordan, alors
18:31dites-moi tout. Alors c'est vous qui m'interviewez maintenant ?
18:33Non mais je vois
18:35pas mal de choses circuler sur
18:37les réseaux. Je me suis dit que j'allais vous
18:39poser la question, que j'allais en profiter.
18:41Très bien, alors c'est vous qui m'interviewez maintenant.
18:43Bravo Jordan. On se verra
18:45quand vous rentrez de Washington, on en parlera.
18:47Vous inquiétez pas. Avec plaisir.
18:49Allez, à bientôt. Merci Jordan.
18:51Merci à vous et bon courage.
18:53Et bon courage à vos équipes.
18:55Bon, il y a beaucoup de réactions quand même médiatiques.
18:57Il y a Nicolas Taverneau
18:59qui a réagi. On va voir le sujet
19:01à l'instant, sujet qui a été fait.
19:03Marine Lanson va me dire qui a fait ce sujet.
19:05Alice Sommerer. Parce qu'il y a
19:07quand même beaucoup de réactions, beaucoup de confrères d'ailleurs.
19:09Des gens de qualité. Je pense à Julien Courbet
19:11d'RTL, à évidemment
19:13Nicolas Taverneau qui a dirigé longtemps
19:15M6 et RTL et qui est aujourd'hui dans le groupe
19:17BFM. Donc il y a des gens qui ont un sens
19:19de l'honneur quand même. Et ça c'est
19:21plutôt bien. Il faut le saluer. Il y a
19:23dans notre métier des gens de qualité.
19:25Il n'y a pas que ça, mais il y a ça.
19:27Donc Alice Sommerer.
19:29Une décision qui fait
19:31vivement réagir le paysage médiatique.
19:33Il y a ceux qui ont adressé un
19:35message de soutien aux 400 journalistes
19:37comme Julien Courbet et
19:39ceux qui regrettent la disparition de
19:41la première chaîne de la TNT comme
19:43le président du groupe RMCBFM.
19:45Au-delà de la concurrence, la
19:47disparition de deux chaînes est une mauvaise nouvelle.
19:49Les chroniqueurs de la chaîne ont
19:51de leur côté dénoncé un drame social.
19:53C'est évidemment un drame pour
19:55la démocratie. C'est un drame pour le public.
19:57Ce n'est pas 2 millions de personnes qui regardent TPMP. Il y avait
19:59une étude qui est sortie il y a quelques mois. C'est 10 millions de Français qui regardent
20:01de temps en temps cette émission. Et surtout c'est un drame
20:03social. La France connaît une
20:05vraie crise économique. On n'en parle pas assez
20:07à mon goût et les chiffres du chômage
20:09pour moi ne sont pas très honnêtes parce qu'il y a une vraie précarité de l'emploi.
20:11Aujourd'hui, à partir du 1er mars,
20:13vous avez au moins 400 personnes qui vont
20:15se retrouver au chômage sans rien dans une grande précarité.
20:17Côté politique, c'est à droite
20:19qu'on déplore la fermeture de la chaîne,
20:21à commencer par le ministre de l'Intérieur.
20:23C8 avait trouvé son public. Sa disparition
20:25du paysage audiovisuel la prive
20:27d'un espace d'expression. Tout mon soutien
20:29aux nombreux salariés et intervenants
20:31qui ont perdu leur emploi.
20:33Le président du groupe de la droite républicaine
20:35à l'Assemblée nationale évoque
20:37une décision choquante. C8, c'est fini.
20:39Je vais vous expliquer
20:41pourquoi ça me choque et pourquoi est-ce qu'on doit réagir.
20:43On ne m'enlèvera pas de la tête
20:45que cette décision de fermeture de C8,
20:47elle est due à une seule chose,
20:49c'est que ça appartient à un groupe médiatique
20:51qui ne convient pas à certains et qui ne pense pas
20:53comme il faudrait.
20:55Les deux chaînes, C8 et NRJ12,
20:57disparaîtront du bouquet de la TNT gratuite
20:59dans la nuit du 28 février au 1er mars.
21:03On a beaucoup parlé de C8,
21:05on associe évidemment nos amis des NRJ12.
21:07C'est vrai qu'on a plus parlé de C8,
21:09bien évidemment, mais
21:11ils sont effectivement dans la même situation.
21:15C'est un peu facile, je trouve, de déplorer cette fermeture
21:17une fois qu'elle a eu lieu.
21:19Non, c'est trop tard, par définition.
21:21Je me demande combien parmi ces hommes politiques
21:23qui déplorent cette fermeture vont proposer, par exemple,
21:25la suppression de l'ARCOM, vont agir
21:27dans le sens de la protection de la liberté d'expression.
21:29C'est bien de déplorer, mais si vous ne proposez rien
21:31pour changer les choses...
21:33Et le Conseil d'État ?
21:35Et le Conseil d'État ?
21:37Je vous le répète, quelle confiance
21:39pour le Conseil d'État ?
21:41Je ne veux pas rappeler l'historique du Conseil d'État.
21:43Je ne veux pas rappeler l'historique.
21:45Pourquoi ?
21:47Parce que ce n'est pas le sujet.
21:49Mais qui sont ces gens ?
21:51Le Conseil d'État, c'est quand même la juridiction administrative supérieure.
21:53Supérieure de quoi ?
21:55Supérieure de tous les travaux administratifs.
21:57C'est un problème.
21:59On ne peut pas imaginer qu'on n'ait pas
22:01un corpus administratif dans notre pays.
22:03Je ne vous dis pas ça.
22:05Je vous dis que
22:07depuis que tout le monde sait
22:09dans le groupe
22:11que
22:13C8 sera supprimé.
22:15Tout le monde le sait.
22:17Tout le monde sait que le Conseil d'État,
22:19comme toujours, ne pouvait pas dire le contraire.
22:21Mais ils ne le sont pas.
22:23C'est un problème de nomination.
22:25Vous nommez des gens qui ont eu un parcours politique.
22:27Comme c'est le cas, effectivement,
22:29du président de la section du contentieux.
22:31Vous n'avez pas autre chose.
22:33Il a fait tout sa carrière.
22:35Il a été directeur de campagne
22:37de Ségolène Royal.
22:39Il a été directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault.
22:41Il a fait toute une carrière socialiste.
22:43Ce n'est pas le fait qu'il soit socialiste.
22:45C'est le fait qu'il soit un militant.
22:47Je vais répéter
22:49ce que je vous ai dit hier.
22:51Je fais un continuum entre
22:53le parquet national financier
22:55qui s'est acharné
22:57sur François Fillon et aujourd'hui
22:59sur Nicolas Sarkozy.
23:01Je fais un continuum avec le Conseil d'État.
23:03Je fais un continuum avec le Conseil constitutionnel.
23:05Voilà.
23:07Tout ça, ce sont les mêmes.
23:09Ce sont les mêmes.
23:11Les mêmes psychologies,
23:13les mêmes hommes, les mêmes neurones,
23:15les mêmes cerveaux, les mêmes décisions.
23:17Il n'y en a qu'un qui a voulu
23:19établir la responsabilité des juges.
23:21Vous savez qui c'était ?
23:23Nicolas Sarkozy.
23:25Donc André Vallini, vous qui êtes un homme
23:27qui manque bien des magistrats.
23:29Comment voulez-vous que j'ai confiance en ces gens-là ?
23:31Je n'étais pas magistrat, j'étais avocat.
23:33Si un jour, admettons,
23:35je me retrouve devant un de ces magistrats,
23:37croyez-moi, il fera tout pour...
23:39Comment est-ce possible ?
23:41Comment je peux avoir confiance ?
23:43Comment je peux avoir confiance ?
23:45Comment je peux avoir confiance en eux ?
23:47Il y a beaucoup de magistrats qui ont une éthique.
23:49Il ne faut pas non plus généraliser.
23:51Je vous rappelle une chose, Pascal.
23:53C'est ce que j'ai dit tout à l'heure.
23:55Au Conseil d'État, au Conseil constitutionnel,
23:57à la Cour de cassation, dans toutes ses juridictions
23:59et dans toutes les autorités administratives indépendantes,
24:01les gens n'appliquent que des textes
24:03qui existent, qui ont été votés par le Parlement.
24:05Tout ça ne tombe pas du ciel.
24:07Ce sont des textes, ce sont des lois.
24:09Mais pardonnez-moi,
24:11ils n'appliquent pas des textes.
24:13Mais non, parce qu'il y a une part de subjectivité.
24:15C'est comme...
24:17Derrière, par exemple, le mot « pacte de corruption »,
24:19on met ce qu'on veut, de la même manière.
24:21Eh bien là, le mot « disproportion ».
24:23Tout le monde comprend qu'entre
24:25tocards, abrutis,
24:27les amendes de C8 et
24:29la suppression de la chaîne,
24:31c'est disproportionné. Un enfant de 5 ans le comprend.
24:33Vous le comprenez ou pas ?
24:35Eh bien là, on n'est pas sur des textes.
24:37On est sur de l'interprétation.
24:39Donc à partir du moment où tu es avec des gens
24:41de mauvaise foi, ils font ce qu'ils veulent.
24:43À la fin, ils font
24:45ce qu'ils veulent.
24:47Mais cher André,
24:49André,
24:51ils font ce
24:53qu'ils veulent. Comme ils font ce qu'ils veulent
24:55avec Nicolas Sarkozy aujourd'hui
24:57dans le procès.
24:59Ils font ce qu'ils veulent.
25:01Donc je n'ai aucune confiance en eux.
25:03Ce n'est que mon avis.
25:05Il y a des voix de recours, il y a des instances d'appel.
25:07D'ailleurs, à ce sujet, Pascal, je voudrais vous taquiner
25:09un peu. Parce que vous
25:11dites toujours beaucoup de mal de la Cour
25:13européenne des droits de l'homme. Très souvent.
25:15Très, très souvent. Et il se trouve que Nicolas
25:17Sarkozy a fait un recours dans la CEDH.
25:19Donc là, vous la trouvez plutôt bien, la CEDH.
25:21Mais pardonnez-moi, vous ne m'avez jamais entendu
25:23dire de la CEDH. Jamais.
25:25La Cour européenne des droits de l'homme ?
25:27Jamais.
25:29Je dis simplement que la France doit être souveraine.
25:31C'est tout.
25:33Monsieur
25:35Hill. Oui, Pascal.
25:37Qu'est-ce qui vous arrive ?
25:39Je suis en retard.
25:41Belle chemise aujourd'hui.
25:43Madame revient. On voit qu'on fait un petit effort
25:45vestimentaire. Elle est revenue, Madame ?
25:47Madame revient aujourd'hui, c'est pour ça. Elle est en route.
25:49Elle revient en automobile ?
25:51Absolument.
25:53Automobile électrique ou thermique ?
25:55Thermique, malheureusement.
25:57Vous êtes un mauvais citoyen, camarade.
25:59On va vous mettre en camp de rééducation pendant
26:01quelques temps.
26:03Elle est partie déjà, Madame ?
26:05Elle est en route. Elle nous entend.
26:07Elle est dans sa voiture. Elle vient de partir.
26:09Les enfants ont skié ?
26:11Les enfants ont skié, c'est ça.
26:13Pas de bobos ? Ils ont eu le petit flocon ?
26:15Rien de cassé ? Tout va bien ?
26:17Vous avez rangé l'appartement ?
26:19Partiellement.
26:21Parce qu'elle va arriver et tout est le bordel.
26:23Vous en fichez. Il y en aura partout.
26:25D'ailleurs, ce soir, quand vous allez rentrer,
26:27elle va dire, il y en a partout.
26:29Les femmes disent ça. Il y en a partout.
26:31C'est exactement ce qu'elle dira. Il y en a partout.
26:33A tout à l'heure, Pascal.
26:35Bon week-end.