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00:00C'est la revue de presse d'Europe 1. Olivier Delagarde, Olivier, ce matin, on commence avec une mise en scène qui ne passe pas.
00:08Elle a eu lieu hier à 9h. Le Hamas a présenté 4 cercueils noirs, dans lesquels 4 dépouilles de 4 otages, parmi lesquels ceux d'Ariel et Kfir, qui avaient 4 ans et 9 mois.
00:20Le Hamas les a exhibés sur un podium surmonté d'une fresque, raconte Robin Cordat, du Parisien Aujourd'hui en France.
00:26On pouvait y voir un photomontage, la famille et le grand-père baignant dans une mare de sang, et au-dessus, le premier ministre israélien dévoilant des canines de vampires.
00:35Le criminel de guerre Netanyahou et son armée de nazis les ont tués, proclamait un écriteau en hébreu, en arabe et en anglais.
00:44Oui, insupportable, résume le journal en titre.
00:48Et la colère enfle après cette terrible mise en scène, parce que le 7 octobre 2023, les terroristes ont choisi d'emmener un bébé qu'ils ont délibérément préféré garder, même mort, rappelle Nicolas Charbonneau.
01:00Le monde, espérons-le, se souviendra du visage de Kfir, mais on n'oubliera pas non plus les images de la haine antisémite, le souvenir de ses anonymes, déchirant les affiches qui représentaient le bébé otage.
01:12A quel moment la rage fait basculer un tel degré d'inhumanité, se demande-t-il, quand le visage d'un nourrisson souriant dérange à ce point qu'ils doivent être arrachés ?
01:23D'autres victimes, d'autres paroles.
01:25Elles s'appelaient Simone Barreto-Sylvain, Nadine De Villiers, elles étaient paroissiennes de la basilique Notre-Dame de l'Assomption à Nice.
01:31Vincent Loquès, lui, était sacristin, assassiné tous trois le 29 octobre 2020.
01:36La Croix est l'un des rares médias à suivre jour après jour le procès de l'auteur de cet attentat, un Tunisien de 21 ans.
01:44Hier, raconte Pierre Bienveau, c'était le père Franklin Parmentier, prêtre de la basilique, qui était entendu par la cour d'assises.
01:50Très ému, visiblement c'est la force de la foi et l'espérance qui lui permettent de continuer à avancer, écrit-il, et son témoignage mérite d'être entendu.
02:00Le pardon ce n'est pas excuser, déclare le père Parmentier, c'est de penser que tout homme est capable d'être plus grand que le mal qu'il a fait.
02:08On se dit que l'homme n'est pas condamné à faire le mal, qu'il peut aussi faire de belles choses.
02:13Le curé prononce ces mots dans le box où il est assis, Brahim Aouissaoui reste impassible, sans émotion sur son visage.
02:21L'actualité pour les journaux, Olivier, c'est aussi ce rapport de la Cour des Comptes sur la situation de notre système de retraite.
02:27Et ceux qui veulent revenir en arrière sur la réforme de 2023 peuvent désormais se confronter à la réalité des chiffres, écrit solennellement Solène Poulenc des Échos.
02:39Espérons que la Cour des Comptes aura enfin ouvert les yeux à tous ceux qui réclament son abrogation, écrit aussi Olivier Bacuzal à une de l'opinion.
02:46Eh bien, ils vont être déçus, l'humanité relègue le rapport en page 16 et éjecte le sujet en expliquant que la vérité,
02:53c'est celle de Sophie Binet qui a redit sa volonté d'abroger cette réforme injuste et violente.
02:58Fermez le banc !
02:59Mais la palme du désintérêt revient à Libération qui ne consacre que neuf petites lignes au sujet et renvoie les curieux à son site.
03:07Bref, circulez, il n'y a rien à voir.
03:09Mais si, il y a à voir !
03:11Sindinga et Tante Capelle à la Une du Figaro, ils constatent, yeux fermés, oreilles bouchées, gauche, RN et syndicats,
03:17continuent d'exiger le scalp de la réforme quand ce n'est pas un retour aux 60 ans.
03:22Mais la réforme de 2023 est déjà obsolète, poursuit-il.
03:26Et la réalité, c'est qu'ils urgent d'imaginer dès à présent la prochaine étape.
03:31Sinon la politique, c'est la guerre des chefs ?
03:33Oui, mais pas celle que vous croyez, Jacques, parce que c'est chez les écologistes qu'elle se déroule et c'est violent.
03:39L'opinion révèle ce matin que Marine Tondelier vient d'éjecter Eric Piolle des boucles WhatsApp des instances dirigeantes du parti.
03:46Certains soutiens du maire de Grenoble n'hésitent pas à parler d'une purge digne de LFI,
03:51ce qui est effectivement une référence en la matière.
03:54Mais, on va terminer avec une commande particulière ce matin,
03:58parce que tout à l'heure, Pascal Praud est venu me voir et le doigt pointé vers moi, il m'a dit
04:04« J'espère Olivier que tu parles de Nana Mouskouri ce matin. »
04:07Alors j'ai répondu un truc du genre, je me suis dit, peut-être.
04:13Et puis, je suis allé relire ce papier du Parisien qui ne m'avait pas particulièrement bouleversifié.
04:19Et là, je me suis dit l'esprit de camaraderie chevillée au corps que j'allais faire plaisir à notre Pascal National.
04:24Mais, petit rappel d'abord pour les auditeurs de moins de 75 ans,
04:28il fut autrefois Nana Mouskouri, chanteuse grecque qui eut pas mal de succès en France, grâce notamment à ceci.
04:44On aurait pu l'oublier, mais pas Pascal et pas le Parisien qui nous révèlent
04:49qu'à la faveur d'une mini-série allemande diffusée sur Netflix,
04:53ce vieux tube connaissait une deuxième vie, mais chantée en teuton.
05:06Alors, commentaire de Nana Mouskouri, jointe dans sa maison de retraite suisse,
05:10je suis très heureuse et émue.
05:12Et commentaire de Pascal Praud, tout à l'heure à la machine à café,
05:15c'est quand même incroyable le retour de Nana Mouskouri que l'on détestait à l'époque.