Philippe Bilger revient sur la suppression de la chaîne C8 : «C'est un véritable scandale. Il faudrait que tout le monde soit rassemblé dans une contestation, bien au-delà de la droite et de la gauche»
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00:00Puis-je vous contredire sur un point important ?
00:03D'abord, je vous rejoins, le grand problème aujourd'hui, c'est qu'il n'y a plus de la part de la classe politique et des intellectuels un respect absolu pour les principes.
00:18Je veux dire par là qu'on peut être opposé sur le plan politique,
00:22mais on devrait réagir vigoureusement, comme vous l'avez très bien fait, sur la suppression d'une chaîne comme C8.
00:30C'est un véritable scandale, il faudrait que tout le monde soit rassemblé dans une contestation bien au-delà de la droite et de la gauche.
00:38Deuxième élément, pardonnez-moi, vous faites un excellent édito, mais vous gangrenez en permanence par votre obsession pro-Sarko et anti-judiciaire.
00:50Je ne vois pas le rapport entre le PNF, qui est remarquable, au cours de ce procès, et je suis persuadé que vous l'avez.
00:59C'est en difficulté quand même. C'est en difficulté dans chaque audience, si vous permettez.
01:03Vous voulez dire l'inverse ?
01:05Ah non, je crois pas.
01:06Mais moi, je ne sais pas, peu m'importe. Si Nicolas Sarkozy est relaxé, je ne le discuterai pas.
01:12S'il est condamné, je ne le discute pas non plus.
01:15Ça nous fera quand même un peu de chagrin.
01:17Puis vous demandez, Pascal, si vous lisez attentivement tout ce qui se passe sur ce procès.
01:23Ah oui, je lis attentivement vraiment tout ce qui se passe.
01:25Quoi ?
01:26Je lis attentivement, et je peux même vous dire que M. Harfi fait une conférence de presse tous les soirs avec les partis civils, convoque les journalistes,
01:33dit ce qu'il faut penser, etc. Vraiment, je suis passionné par ça. Parce que oui, je mets un continuum.
01:38Mais moi, je lis tout. Je lis tout sur ce procès.
01:42Mais cher Philippe...
01:43Et votre continuum, il ne tient pas debout.
01:45Eh bien, c'est possible. Mais c'est pour ça qu'on parle.
01:47Oui.
01:48C'est pour ça que...
01:49Ça démontre que c'est une...
01:51Est-ce que vous le conservez, Pascal ?
01:53C'est intéressant. C'est ça. Moi, je mets un continuum. Je prends les gens à témoin. Je pense qu'ils mettent le même.
01:59Le continuum.
02:00Vous savez, quand je mets un continuum entre Laurent Fabius, ancien président du Conseil constitutionnel socialiste, et effectivement M. Ferrand,
02:11quand je mets un continuum... Vous savez qui est la personne qui dirige le contentieux au Conseil d'État ?
02:16C'est M. Chantepy. Vous savez qui est M. Chantepy ?
02:18C'est l'ancien directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault.
02:20Il ne faut pas me prendre pour un lapin là encore de trois semaines. Je vous assure. Il ne faut pas.
02:24Moi, je sais que ce sont des décisions politiques.
02:27Effectivement, chacun s'abrite derrière le judiciaire.
02:30M. Ferrand, c'est un homme qui vient du monde judiciaire ou qui est un juriste ?
02:34Non.
02:35En 1980, Valéry Giscard d'Estaing, il a nommé le doyen Vedel.
02:39On était à un autre...
02:40D'accord.
02:41Mais il n'y a pas d'accord, en fait.
02:42Mais vous l'avez dit.
02:43Je l'ai dit et j'en ai dit.
02:44Le doyen Vedel, c'est un éminent juriste.
02:48Aujourd'hui, comme le contrôle du récit leur échappe, ils vont devenir plus méchants.
02:54Est-ce que vous archivez ?
02:55Plus chargieux.