• avant-hier
Retrouvez les émissions en intégralité sur https://www.france.tv/france-2/telematin/toutes-les-videos/
Télématin reçoit Dany Brillant à l'occasion de la sortie de son album "Seventies".

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Quand je vois tes yeux, Dany Brillant, bonjour.
00:02Merci d'être avec nous ce matin.
00:04C'est vrai qu'on a tous une chanson préférée de Dany Brillant.
00:06Je voudrais quand même que l'on salue le look absolument magnifique de Camille Hidat aujourd'hui
00:12qui n'a pas fait son shopping à la Comédie-Française comme à l'Arénard,
00:15mais qui va nous plonger dans un univers que l'on retrouve sur votre album, Dany.
00:19C'est mon dernier album.
00:20Quand je vois tes yeux, moi c'est ma préférée.
00:22C'est vrai ? Adrien, la vôtre ?
00:23Alors, au risque de vous surprendre, j'adore « Tant qu'il y aura des femmes ».
00:26Je trouve une douce...
00:28« Tant qu'il y aura des femmes, le monde aura une âme... »
00:33Moi je vais vous surprendre.
00:34J'adore.
00:35« Tout au fond d'un Mélecano ».
00:36Ah oui ?
00:37Magnifique.
00:38« Tout au fond d'un Mélecano, Mélecano, Mélecano... »
00:41Et vous Dany, votre préférée ?
00:43C'est celle que je vais bientôt éclair.
00:44C'est vrai ?
00:45Toujours, toujours.
00:46La projection avec vous, c'est toujours un voyage en fait.
00:50Oui, moi j'ai voyagé, sauf sur ce dernier album où j'ai voyagé dans mon enfance.
00:54Dans le temps aussi.
00:56J'ai toujours enregistré dans des pays où je voulais qu'on ait le son.
01:00Donc je suis allé à Cuba, je suis allé à la Nouvelle-Orléans,
01:02je suis allé en Italie pour avoir toujours ce son.
01:04Et pourquoi les Seventies alors cette fois-ci ?
01:06Seventies, à un moment, vu la crise, vu la douleur,
01:10vu la souffrance qu'il y avait partout depuis le Covid,
01:12je ne sais pas, je me suis replongé un peu dans mon enfance
01:14et je me suis dit que j'ai été très heureux.
01:16J'ai eu de la chance d'avoir été très heureux dans mon enfance.
01:19Et la musique aussi de mon enfance était magnifique.
01:23Les chanteurs, les séries télé.
01:26Les papiers peints.
01:27Les papiers peints, voilà.
01:28Et je crois que c'est une époque qui a été une parenthèse enchantée
01:31où quand je parlais avec les gens,
01:33beaucoup de gens qui ont vécu cette époque ont eu le sentiment qu'on était très heureux.
01:36Mais parce qu'on a tous la nostalgie en fait aussi de ces années-là.
01:39La nostalgie, mais il y avait quand même un espoir,
01:41il n'y avait pas de chômage, il y avait, je ne sais pas,
01:44il y avait une douceur de vivre.
01:45Bon, un album de Dany Brion, on ne parle pas d'amour.
01:48Ce n'est pas un album de Dany Brion.
01:49Bien sûr.
01:50C'est le cas encore avec cette chanson.
01:54Je préférais comme on s'aimait avant.
01:56Trouver l'amour au détour d'une rue à l'heure des applications.
02:00C'est ça.
02:01Ça aussi, ça fait partie de cette nostalgie-là.
02:03Non, c'est-à-dire que c'est vrai que les applications,
02:06bon, je sais qu'il y a des copains de moi qui se sont rencontrés sur des applications
02:10et ils ont fait des enfants,
02:11mais ils n'ont pas grand-chose à raconter du début.
02:14D'ailleurs, parfois, on ne le dit pas.
02:16On dit, vous vous êtes rencontrés comment ?
02:17Bon, un dîner entre amis.
02:18Voilà, c'est un algorithme qui choisit votre femme.
02:21Vous mettez ce que vous voulez comme femme.
02:23Et donc, moi, j'aimais bien l'idée quand on allait dans une boulangerie,
02:26que la fille faisait tomber son écharpe.
02:28Vous voyez, des trucs comme ça, où on marchait dans les rues.
02:30Donc, c'est simplement, je préfère ce mode d'approche.
02:33Le romantisme est mort en 2025 ?
02:35Ah non, je ne crois pas.
02:36Je crois qu'il est toujours là, mais on ne sait plus tellement comment s'y prendre.
02:38Mais je crois qu'il est toujours là.
02:39L'amour, il est important dans votre album.
02:41Il y a aussi l'amour familial.
02:42Et quand on l'écoute, cet album, on se dit, tiens, en fait, Dany Brion,
02:45ce livre peut-être plus que d'habitude.
02:48Vous vous adressez à votre maman avec cette chanson.
02:50Merci, maman.
02:51Une chanson aussi pour votre frère qui est décédé, qui s'intitule Mon Frère.
02:56Vous avez eu envie de donner un petit peu plus de vous encore dans ce nouvel opus ?
03:00Les années 70, c'est la famille.
03:02C'était l'époque où la famille était réunie.
03:03Il n'y avait qu'un poste de télé.
03:05Personne n'était dans sa chambre.
03:07Donc, on mangeait tous ensemble.
03:08On regardait la télé tous ensemble.
03:09On parlait beaucoup.
03:10Et donc, j'aimais bien aussi ce côté.
03:13La famille, c'est comme une force, en fait.
03:16Dany, à côté de vous, Camille Dahan.
03:18Magnifique.
03:19Oh, merci.
03:20Magnifique égérie des années 70.
03:22Oui, c'est vrai.
03:23Vous avez décidé de vous plonger dans cette décennie-là pour faire plaisir à Dany.
03:27Exactement.
03:28Moi, je voulais qu'on célèbre le mouvement Peace & Love.
03:31Parce que, pour rappel, les années 70, c'est ça.
03:34Le disco envahit les clubs avec Frénésie.
03:36La France découvre le mouvement hippie.
03:38C'est la fin de la guerre du Vietnam.
03:40Et le début d'ouvrement des libérations des femmes.
03:42On aime Joe Dassin comme Serge Réjani.
03:44On pleure sur Barbara.
03:45Mais on se trémousse aussi sur Johnny.
03:47Les années 70, c'est le début de l'égalité.
03:50Le début de la fraternité aussi.
03:52Mais surtout et avant tout, le début de la liberté.
03:55Est-ce que vous validez ça ?
03:56Tout ce que vous dites, voilà.
03:57Vous me demandez tout à l'heure pourquoi j'aimais.
03:59Voilà, c'est tout ce que vous avez dit.
04:00C'est ça.
04:01C'est la liberté.
04:02C'est la liberté.
04:03Et alors, vous, vous avez grandi dans une famille typiquement années 70.
04:05Où, justement, vous l'avez dit, on se réunit autour du téléviseur.
04:08C'est ça.
04:09C'est le moment où on vit, en fait, en famille.
04:11C'est ça.
04:12Les émissions s'adressaient à tout le monde.
04:13Je me rappelle d'une émission qu'on regardait tous.
04:15C'était Apostrophe.
04:16Qui est une émission littéraire.
04:17Et quand je regardais les chiffres, 5 à 6 millions de lutteurs.
04:20Pour une émission littéraire, aujourd'hui, ça n'existerait plus.
04:22Oui, ça n'existerait plus.
04:23Alors, pour se plonger complètement dans ces années 70,
04:26je vous propose une petite playlist.
04:28Un blend test.
04:29Est-ce que vous aimez jouer ?
04:30Bien sûr.
04:31Ah, c'est chouette.
04:32Trop bien.
04:33Alors, on commence avec ce premier titre.
04:34Ça va aller très vite.
04:35C'est Jonas.
04:36Oui, forcément.
04:37Bravo.
04:38Facile.
04:39Facile pour Denis.
04:40Un point pour Denis.
04:41Deuxième titre.
04:44Ah, James Brown.
04:45C'est James Brown.
04:46Pas mal.
04:47Play V, un point pour Play V.
04:48Sex Machine.
04:49On fait partie de la même équipe.
04:50Troisième.
04:51Troisième titre.
04:54Oui.
04:55Bravo, Julia.
04:56En même temps, il n'est pas très écrit sur votre blend test.
04:59Et quand on entend la voix du chanteur.
05:01Et ce ne sont que des chansons qui passent encore aujourd'hui.
05:04Elles passent encore dans les soirées.
05:05Et qui sont nées dans les années 70.
05:07Et qui captonnent.
05:08Et on danse dessus.
05:09Et la dernière, celle-ci, je crois que vous l'aimez beaucoup.
05:13C'est Tom Jones.
05:15Je l'ai reprise d'ailleurs sur l'album.
05:16Mais oui.
05:17Pour moi, c'est vraiment le son des années 70.
05:19Oui.
05:20Vous dites que c'est un crooner comme il n'en existe plus.
05:23En fait, en réalité.
05:24Moi, vous savez que mon admiration a toujours été au crooner.
05:28Il y a eu Sinatra.
05:29Il y a eu Dean Martin.
05:30Il y a eu Aznavour en France.
05:31Et en Angleterre, c'est Tom Jones.
05:33Et c'est un crooner.
05:34Mais avec une voix un peu plus puissante.
05:36Mais un côté très magnétique.
05:37Très sexuel.
05:38Et j'aime beaucoup.
05:39Et c'est le dernier.
05:40Il est toujours vivant.
05:41Et je trouve qu'on n'en parle pas assez.
05:42Avec vous.
05:43Enfin, je veux dire.
05:44Oui.
05:45Non, mais c'est vrai.
05:46C'est vrai.
05:47C'est totalement vrai.
05:48C'est vrai.
05:49Ce n'est pas le dernier.
05:50Je ne peux pas le dire.
05:51Vous êtes notre crooner français.
05:52Voilà.
05:53En tout cas, c'est le registre que j'ai choisi.
05:55C'est la musique qui me passionne.
05:56Qui a gagné le blind test ?
05:57Pardon.
05:58Le résultat.
05:59Alors, j'ai envie de dire Dali.
06:00Ah, c'est Dali.
06:01C'est Dali qui a gagné.
06:02Parce que tout le monde a découvert qui c'était.
06:08C'est très cinématographique.
06:09Oui.
06:10J'imaginais une scène de cinéma.
06:11Tout à fait.
06:12Pour vous, le cinéma, ça vous inspire ?
06:13J'ai beaucoup fait des clips qui étaient des hommages à des films que j'ai adorés.
06:18Alors, il y a eu Les Parapluies de Cherbourg.
06:20C'est toujours très cinématographique, mes clips.
06:22Parce que c'est une passion que j'ai aussi d'un certain cinéma qui était justement très romanesque.
06:27Vous rêviez plus de cinéma que de chansons plus jeune, non ?
06:30Comme souvent.
06:31Parce que je parle souvent avec des copains chanteurs.
06:34Ils ont souvent voulu être acteurs au début.
06:36Et puis après, la vie, on la décide autrement.
06:38C'est la chanson qui s'ouvrait.
06:39Mais je crois que quand on est chanteur, on est un peu acteur.
06:41Il y a plein de références dans ces photos au cinéma, moi, je trouve.
06:44On dirait un décor de James Bond.
06:46Tout à fait.
06:47Ou d'OSS.
06:48Vous aimeriez faire plus de cinéma, d'Ali Briand ?
06:50Alors, le cinéma, c'est un autre problème.
06:52Je l'ai compris très vite.
06:53C'est qu'il y a beaucoup d'acteurs et de très talentueux.
06:57Et il faut qu'on vienne vous chercher.
06:59Il faut que vous soyez le désir d'un réalisateur.
07:01Donc, si on ne vient pas vous chercher,
07:02ce n'est pas la peine de forcer une porte qui est fermée.
07:05Et puis, je vais vous dire,
07:06quand vous faites un métier,
07:07il faut que vous soyez le seul dans votre branche.
07:09Parce que là, on vient vous chercher.
07:10Et je crois que dans la chanson,
07:11je crois que je suis le seul à faire ce que je fais.
07:13Donc, je crois que c'est beaucoup plus intéressant que…
07:16Il y a des moments, je m'interroge, je me dis,
07:17mais comment il vit dans notre époque, Dany Briand ?
07:19Ce n'est pas trop difficile ?
07:21Non.
07:22Parce que moi, justement,
07:23à cette époque-là, je dois lui insuffler un peu des valeurs,
07:25en tout cas artistiques, qu'on n'entend plus.
07:28Mais chez vous, c'est un ambiance années 60, 70 ?
07:33Vous avez, je ne sais pas, une tenue d'intérieur,
07:35un très beau peignoir ?
07:37Un déshabillé en satin.
07:39Un déshabillé en satin.
07:40On imagine sérieusement, en plus.
07:41On imagine que vous devez cultiver votre univers
07:44et que vous devez vivre dans votre univers, non ?
07:46Je suis content que vous me voyez comme ça.
07:48Non, c'est vrai.
07:49D'ailleurs, je vais vous dire,
07:50quand je marche dans la rue,
07:51les gens me voient en jean et en pull,
07:52ils sont très déçus.
07:53C'est clair.
07:54On se dit, pourquoi ?
07:55Il n'a pas la chemise ouverte tout le temps,
07:56tous les jours de l'année.
07:57Vous avez un super décolleté.
07:58C'est pour nous, en fait.
07:59C'est pour Télématins.
08:00C'est le personnage d'Ali Briand.
08:01C'est parce que j'adore BHL
08:02et je fais comme lui.
08:03Bon, vous êtes en tournée actuellement.
08:05Best of Tour 2025.
08:07Les places, d'ailleurs, s'arrachent.
08:09Il ne faut pas tarder parce que ça part très, très vite.
08:11Par exemple, Salle Pleyel, le 6 mai prochain,
08:136 mars prochain, c'est déjà complet.
08:15Nouvelle date à Paris, le 15 février 2026,
08:18à l'Olympia.
08:19Vous êtes partout en France.
08:20La Seine, c'est encore là
08:22que vous vous exprimez le mieux.
08:23C'est mon espace.
08:24C'est là où j'en parlais tout à l'heure avec les chroniqueurs.
08:26Je ne sais pas, mais sur scène, je n'ai pas le trac.
08:28J'ai l'impression que c'est chez moi.
08:30Et vous dansez ?
08:31Depuis très jeune, je suis arrivé dans les cabarets.
08:34Je crois que je suis un des derniers chanteurs de cabaret.
08:36Et j'étais chez moi, je me sentais chez moi
08:38et je continue à me sentir chez moi.
08:39C'est vrai que tout à l'heure,
08:40on évoquait la Seine avec Dani
08:41et je lui disais, mais jamais le trac,
08:42même si on vous met au Stade de France.
08:43Il me dit, non, le Stade de France,
08:44c'est la fête.
08:45J'ai fait la première partie.
08:46C'est l'Indien.
08:48Tout est dit.
08:49Vous vous sentez bien
08:50parce que vous êtes dans le partage
08:51et que vous faites quelque chose en direct.
08:53C'est possible.
08:54Ça correspond un peu à votre philosophie dans la chanson.
08:57Qu'est-ce qu'on va trouver sur scène avec vous ?
08:59On va trouver un mix de ce nouvel album,
09:02des chansons que l'on connaît ?
09:03C'est un best-of.
09:04Je me suis aperçu que Suzette avait 30 ans.
09:06Ça a passé vite.
09:07Sacrée Suzette.
09:08On n'osait pas en parler.
09:09On n'a pas cité Suzette.
09:10Tant mieux, parce que c'est l'arbre
09:11qui a caché ma forêt.
09:12Je préfère les autres chansons.
09:13Vous ne voulez pas qu'on parle dessus ?
09:14Ce n'est pas votre truc.
09:15D'être réduit…
09:16D'ailleurs, je fais un sketch dans le show sur Suzette.
09:18D'être réduit à une seule chanson, c'est triste,
09:20parce que j'en ai écrit 200
09:21et on parle toujours de celle-là.
09:22C'est pour ça.
09:23Mais je pense que tous les chanteurs
09:24ont un problème avec ça.
09:25Leur première chanson,
09:26le premier tube,
09:27on est souvent réduit à ça.
09:28Dans mon nouveau spectacle,
09:29je renoue un peu avec la danse,
09:31parce que je l'avais abandonnée un peu
09:33comme j'avais fait un hommage à Aznavour
09:35dans ma dernière tournée.
09:36Aznavour, ça s'écoute.
09:37On ne peut pas dire que ce soit très dansant.
09:39Là, j'ai renoué avec la danse
09:41et je crois que le public aime beaucoup partager.
09:43Vous parliez de partage.
09:44Je crois que la danse,
09:45c'est un très bon partage.
09:46Est-ce qu'on ne danserait pas après la pub, Camille ?
09:48On verra, on verra.
09:50Restez !
09:51On danse les années 70.
09:52On danse les années 70.
09:53Les années 70,
09:54c'est le début où les coupes se libèrent.
09:56On ne va pas pouvoir faire un collet serré, dis donc.
09:58On ne se tient plus la main,
09:59mais c'est 68 qui a fait ça.
10:01On ne se tiendra pas la main,
10:02mais on se retrouve dans les coupes.