Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h, 21h, Pascal Delatorre Dupin.
00:05Gabrielle Cluzel, éditorialiste, rédactrice en chef du site Boulevard Voltaire,
00:09et donc dans ce studio avec Nathan Devers, que vous avez entendu, écrivain et philosophe.
00:13Je suis très heureuse que vous soyez là.
00:14Nous aussi, comme toujours.
00:15Voilà, alors écoutez chers amis, nous allons parler de la liberté d'expression.
00:19Vous avez 4 heures Nathan Devers, c'est un jeudi.
00:22Il en faut plus.
00:23Voilà, non mais écoutez, la liberté d'expression, beaucoup d'actualités.
00:26D'abord, pardon, mais le vice-président américain qui a donné des leçons à la France,
00:30à l'Union Européenne sur la liberté d'expression.
00:32Et puis par ailleurs, pardon, mais je pense évidemment, et parce que je suis aussi directement concerné,
00:37mais ça ne me concerne pas que moi, bien malheureusement,
00:41la fermeture de C8 le 28 février, c'est donc 2 semaines.
00:44Le rapporteur public a donc demandé le rejet des recours de C8 et d'Energie 12 contre l'ARCOM,
00:51décision qui sera rendue la semaine prochaine, d'ici vendredi prochain.
00:56Quid de la liberté d'expression dans notre pays ?
00:58Je voudrais qu'on réécoute les mots du vice-président américain, J. Devins.
01:02En Grande-Bretagne et dans toute l'Europe, la liberté d'expression est en recul.
01:08À Washington, il y a un nouveau shérif en ville.
01:11Et sous la direction de Donald Trump, nous pouvons être en désaccord avec vos opinions,
01:15mais nous nous battrons pour défendre votre droit de les exprimer sur la place publique,
01:19que vous soyez d'accord ou non.
01:23Voilà, donc même des États-Unis, on s'aperçoit qu'il y a quand même, pardon,
01:28mais une question en France, non, sur la liberté d'expression ?
01:30Mais il y a une question en France et il y a une question en Europe.
01:34Et moi, j'ai été très frappée de voir que M. Barrault a répondu à M. Vance sur la X,
01:40en commençant par cette phrase, en Europe, la liberté d'expression est garantie.
01:45Pardonnez-moi, mais c'est quand même une immense blague.
01:48Et il a fait ça en plus au lendemain, puisqu'il se trouve que le discours de Vance avait lieu le même jour,
01:52donc C8 au Conseil d'État.
01:56Oui, c'est ça.
01:57Et donc le lendemain de tout cela, alors que vous l'avez répété,
01:59le rapporteur a dit qu'il faut que C8 ferme, etc.
02:03Eh bien, on nous dit qu'il n'y a pas de problème de liberté d'expression en Europe.
02:08Je note que Vance a cité des exemples en Allemagne, en Angleterre, en Suède,
02:12mais pas en France, mais il n'était peut-être pas tout à fait au courant de la situation.
02:15Et moi, je suis frappée de voir que, pas un seul moment,
02:20M. Barrault s'est dit que je vais avoir l'air un peu ridicule sur ce coup-là.
02:25C'est proprement stupéfiant.
02:27Il n'y a aucune émotion. Ce que je disais tout à l'heure, effectivement,
02:29on en parlait avec Pierre Lelouch qui a mis ce dossier sur la table,
02:31alors que ce n'était pas l'objet de son intervention,
02:34l'ancien ministre, pardon, mais qui se disait effectivement,
02:37personne ne s'élève, je veux dire, personne ne dit rien sur la fermeture de C8,
02:41ce du jamais vu, Nathan Devers, par un mot.
02:43Pas même les syndicats, d'ailleurs.
02:44Exactement, c'est ce que je disais tout à l'heure.
02:45Ils sont où, les syndicats ?
02:47Il y a des centaines de personnes qui vont se retrouver sur le carreau,
02:49des centaines d'intermittents, c'est-à-dire que du jour au lendemain,
02:51ils vont se demander comment ils vont payer le loyer à la fin du mois.
02:54Ça n'émeut personne.
02:57Et pardon quand j'entends Michel Cymes sur France Télévisions,
03:00tout à l'heure, qui envoie énormément à Cyril,
03:04mais qui laisse entendre que les personnes qui travaillaient avec lui n'agressaient pas de chance,
03:08moi, ça m'a un peu émue, écoutez.
03:12Je ne vais pas m'apitoyer sur le sort d'un type
03:14qui m'a insulté pendant des années dans son émission.
03:17C'est dramatique pour les gens qui bossent sur C8,
03:20qui vont payer les conneries d'un animateur,
03:23mais voilà, c'est malheureux pour eux.
03:26C'est malheureux pour eux.
03:28Pas de chance, Nathan Devers.
03:30Pas de chance, je pense à ces 400 personnes
03:32qui n'auront plus de travail dans deux semaines.
03:34Pas de chance.
03:35Moi, je ne mettrais pas les deux sujets en même temps.
03:37Le discours du vice-président américain, je l'ai trouvé très problématique,
03:40et restons sur celui qui nous préoccupe,
03:42et je vous ai déjà dit,
03:44mais je tiens à vous dire tout mon soutien.
03:47Peut-être avec plaisir tout à l'heure,
03:48mais déjà, je tiens à vous dire, évidemment, tout mon soutien.
03:50Je sais que c'est des moments d'épreuves difficiles,
03:53à vous et à tous les gens qui ont travaillé pendant toutes ces années
03:56dans cette chaîne qui avait un grand succès populaire, bien sûr.
04:00Qui est leader TNT, c'est des millions de personnes qui nous votent des PMT.
04:02Le problème, je crois, c'est que
04:04il est parfaitement sain, dans une démocratie,
04:08de pouvoir ne pas aimer ou critiquer un média qui existe.
04:11Que ce soit un média de presse écrite,
04:13une station de radio, une chaîne de télévision,
04:15d'avoir des critiques.
04:16En revanche, je crois que dans l'éthos démocratique,
04:19il y a quelque chose qui consiste,
04:21en presse écrite, par exemple,
04:23à lire, à acheter des journaux,
04:25de toutes les obédiences confondues.
04:27Moi, je lis la presse de Valeurs Actuelles,
04:29à l'Humanité, Mediapart, JDD, etc.
04:31Je lis tout, parce que ça me permet d'avoir,
04:33évidemment, une vision, un panorama
04:35de toutes les idéologies possibles
04:37et de toutes les opinions, de toutes les grilles de lecture possibles.
04:39Et à la télévision, si on a des critiques sur une chaîne,
04:42ou si on a des critiques sur quelqu'un dans une chaîne,
04:44un présentateur, un éditorialiste, etc.,
04:46je crois que la pulsion que ça devrait déclencher,
04:49c'est la pulsion d'aller débattre.
04:51J'ai trouvé très belle, par exemple, ces derniers temps,
04:53la démarche de Thomas Guénolé,
04:55qui est allé chez Cyril Hanouna,
04:57qui a fait ce pari-là, de dire, il y a deux France,
04:59qui ne se parle plus, qui ne s'écoute plus,
05:01qui se polarise,
05:03qui se déteste sans se comprendre,
05:05qui se crie dessus sans s'écouter,
05:07et bien moi, je viens ici, je ne renie rien de mes positions,
05:09de mes opinions, etc.,
05:11mais je viens ici écouter,
05:13et je viens ici parler.
05:15Je crois que c'est une démarche qui est belle.
05:17Et en face, quand on voit certaines personnes,
05:19qui, quand ils ont des critiques vis-à-vis d'une émission,
05:21vis-à-vis d'une chaîne de télévision,
05:23vis-à-vis d'une radio, d'un journal, etc.,
05:25quand ils sont dans cette situation,
05:27leur pulsion est de dire,
05:29il faut couper le sifflet, il faut fermer la station,
05:31il faut casser les émissions,
05:33il faut faire virer des gens.
05:35Pardon, il y a un problème de liberté d'expression.
05:37D'abord, je crois que c'est complètement contre-productif,
05:39en dehors de toute morale, c'est contre-productif.
05:41On ne défend pas ses idées, en se donnant ce rôle,
05:43si vous voulez, de faire taire autrui,
05:45premièrement, et deuxièmement, je crois qu'il y a
05:47une question de principe, même pas morale,
05:49politique, qui est que,
05:51encore une fois, quand on refuse,
05:53si vous voulez, de venir
05:55pratiquer la critique
05:57dans l'espace du pluralisme,
05:59c'est qu'on a un problème, peut-être aussi,
06:01le pluralisme.
06:03Gabriel ?
06:05Oui, on a un problème aussi, je pense,
06:07de défense de ses propres idées.
06:09Moi, je risque de vous choquer,
06:11je pense que la gauche ne pense plus
06:13aujourd'hui.
06:15Elle se pense en dogme
06:17de foi, donc elle n'a plus l'habitude de discuter.
06:19Elle n'est plus capable d'accepter la contradiction.
06:21Donc, quand on n'accepte plus la
06:23contradiction, le seul
06:25moyen, c'est de dire, je ne débattrai
06:27plus et je ne veux même pas
06:29que les autres aient la parole.
06:31Donc, vous savez, la
06:33fermeture de cette chaîne, elle se passerait dans l'Amérique de
06:35Trump ou dans la Hongrie de Victor Orban, mais
06:37Emmanuel Macron serait le premier à trouver que c'est
06:39scandaleux. On aurait Nathalie Loiseau,
06:41on aurait tous cela, pour dire, mais
06:43c'est honteux, une chaîne privée qui fonctionnait bien,
06:45qui était très populaire, qui allait dans tous les
06:47milieux, c'est ça,
06:49aussi toutes les classes d'âge, ce qui n'est pas
06:51forcément évident pour la télé, aujourd'hui,
06:53qui est quand même un produit vieillissant.
06:55Eh bien, on dirait, non mais c'est
06:57proprement scandaleux. Mais là,
06:59ça n'émeut
07:01personne, encore une fois, et puis ce qui est
07:03très problématique, c'est que là...
07:05Quand j'entends, effectivement, là, c'est tombé
07:07sur Michel Smith, il y en a eu d'autres, mais là, c'était aujourd'hui.
07:09Bon, bah écoutez,
07:11tant pis, et puis, ceux qui travaillent avec nous,
07:13vous vous rendez compte ?
07:15Ouah !
07:17C'est...
07:19C'est d'une violence sociale.
07:21C'est extrêmement violent.
07:23Il est fort probable que ça passe crème, et le problème, c'est que
07:25tout ce qu'on nous présente comme contre-pouvoir,
07:27moi, c'est aussi ce qui me choque, c'est que,
07:29si vous voulez, quand vous regardez
07:31ce qui constitue les contre-pouvoirs en France,
07:33de l'Arc-Homme au CESE,
07:35à...
07:37C'est toutes ces institutions
07:39qui sont censées être indépendantes,
07:41en fait, elles sont toutes à gauche.
07:43Donc, si vous voulez, c'est quand même
07:45très problématique.
07:47Vous faites des recours, mais vous tombez
07:49toujours dans la même escarcelle, si vous voulez.
07:51Donc, c'est entre soi...
07:53Le conseil constitutionnel, au passage,
07:55que risque de devenir le conseil constitutionnel ?
07:57Le conseil constitutionnel, c'est Laurent Fabius,
07:59c'est le Parti socialiste, vous les prenez un par un,
08:01le CESE, tout le monde,
08:03tout le monde. Donc, en fait, c'est plus du contre-pouvoir,
08:05c'est plus une institution indépendante,
08:07c'est un simulacre,
08:09le PS représente
08:112% dans l'électorat, regardez,
08:13son poids dans ces institutions, tout, tout,
08:15tout est phagocyté
08:17par...
08:19Je suis allée sur la fiche Wikipédia
08:21de tous, de près ou de loin,
08:23il y a un lien avec le Parti
08:25socialiste, soit parce qu'ils ont été militants,
08:27soit parce qu'ils ont travaillé avec tel ministre
08:29et dont ils sont très proches.
08:31Il y a quand même un vrai
08:33problème d'indépendance et de liberté d'expression
08:35de facto dans ce pays.
08:37Donc, il ne faut pas se plaindre ensuite
08:39que d'aucuns le remarquent aux Etats-Unis.
08:41Et qu'on verrouille en France, effectivement,
08:43la parole d'un temps de verse.
08:45Je n'aurais pas tout à fait le même constat que Gabriel,
08:47mais il n'est pas forcément très éloigné.
08:49Quand il y a eu les commissions parlementaires,
08:51avant la décision de l'ARC, on a vu un certain
08:53nombre de députés, M. Caron, par exemple,
08:55il n'est pas le seul, qui réclamaient l'interdiction
08:57de C8, mais pas seulement de C8,
08:59d'une autre chaîne de télévision qui était
09:01CNews, et pourquoi pas demain peut-être
09:03d'Europe 1, après demain de Votre Journal,
09:05etc.
09:07Je ne sais pas si c'est le symptôme
09:09d'une absence de pensée,
09:11je crois que c'est surtout le symptôme
09:13plus que d'un défaitisme,
09:15d'un refus d'essayer
09:17de convaincre. Normalement, le principe
09:19même de la démocratie, quand on a des idées,
09:21quand on a des opposants politiques ou médiatiques,
09:23etc., on essaye de faire en sorte
09:25que les citoyens qui adhèrent aux idées
09:27auxquelles on est opposés
09:29puissent être convaincus par
09:31ses propres idées. Et ça, ça suppose
09:33évidemment de le faire sur le terrain
09:35du débat, et un terrain qui est parfois
09:37entre guillemets hostile, ou en tout cas qui est celui
09:39du camp qui est différent, qui peut
09:41vous héberger pour débattre.
09:43Quand vous refusez de faire ça,
09:45et que vous êtes de gauche, par exemple,
09:47vous actez le fait de dire
09:49finalement, moi, homme politique de gauche,
09:51je ne vais parler, je ne vais que
09:53prêcher des convaincus, je ne vais que parler
09:55à des gens qui sont d'emblée d'accord
09:57avec moi, et je vais faire en sorte, si vous
09:59voulez, que la gauche devienne,
10:01à la fin, se réduise, entre guillemets, au 11ème
10:03arrondissement de Paris. Ce qui pose un problème, c'est
10:05qu'après, il ne faudra pas venir s'étonner, dans leur
10:07propre perspective, que la gauche fasse
10:09tout parti confondu, 25%
10:11aux élections. Si vous voulez, quand vous avez
10:133 Français sur 4
10:15qui, sur toutes les questions sociétales,
10:17est globalement
10:19acquis à des idées de droite,
10:21c'est absolument pas, en se restant
10:23dans un petit précaré où on ne va
10:25débattre avec personne, qu'on va changer quoi que ce soit
10:27à cette situation. Donc je crois qu'il y a, même, dans
10:29cette logique-là, en dehors de toute question
10:31morale, en dehors de ce dont
10:33vous avez parlé, les salariés qui sont virés,
10:35qui vont se retrouver sur le carreau, etc.,
10:37je crois qu'il y a aussi un défaitisme
10:39démocratique profond. Je reviens sur l'exemple
10:41de Thomas Guénolé, qui est intéressant.
10:43Quand Thomas Guénolé, il vient défendre ses idées
10:45sur le plateau de
10:47Cyril Hanouna, qu'il est parfois, d'ailleurs, en différence
10:49avec la plupart des chroniqueurs sur
10:51un certain nombre de sujets...
10:52Ça, Cyril l'a toujours fait, c'est-à-dire que sur son plateau,
10:54effectivement, vous avez toutes les
10:56tendances qui sont représentées.
10:58C'est la vérité, c'est le seul à faire ça.
11:00C'est bien précisément ce qu'on lui reproche, c'est que toutes
11:02les tendances soient représentées.
11:04Exactement, ça ne va pas que dans un sens.
11:06Dougo Clément, qui avait été discuté
11:08par exemple, sur un plateau
11:10lors d'un assis, je ne sais plus comment ça s'appelait,
11:12d'un grand oral de Valeurs Actuelles,
11:14avait été pourri par la gauche,
11:16parce qu'on avait dit qu'on n'avait pas le droit d'aller discuter.
11:18Pourtant, c'est intéressant, vous avez raison,
11:20il faut aller essayer de convaincre. Quand on défend
11:22un point de vue, il faut être
11:24capable d'aller le convaincre. Et puis d'ailleurs,
11:26on affûte ses arguments, on les défend mieux
11:28la fois suivante, parce qu'on se dit
11:30« Ah bah oui, j'aurais dû dire ça ».
11:32Et il y a un refus
11:34du débat qui est quand même
11:36d'inspiration totalitaire, selon moi.
11:38Parce que la censure,
11:40c'est d'inspiration totalitaire.
11:42C'est de la censure qui ne
11:44dit pas son nom.
11:46Dans le cas, par exemple,
11:48je reviens dessus, mais parce que c'est vraiment intéressant,
11:50d'Emeric Caron, c'est un désir de censure.
11:52C'est clair, il y a des gens même qui l'ont dit explicitement.
11:54Et Aurélien Saint-Aul, aussi, qui tweet
11:56pareil, le jour, effectivement,
11:58de l'audition de C8,
12:00je vais reprendre son tweet,
12:02en direct du Conseil d'État, qui va rendre sa décision sur l'avenir
12:04de C8 et Énergie 12, le rapporteur public
12:06qui dispose des arguments de l'ARCOM,
12:08de Canalpuce et Énergie, en toute objectivité.
12:10C8 est en train de se faire étrier,
12:12ça s'annonce bien.
12:14C'est un député, hein ?
12:16Un député de gauche qui, là aussi,
12:18se préoccupe
12:20assez peu de l'avenir des salariés.
12:22Pas bon sens, hein ?
12:24Visiblement, c'est le cas des
12:26soucis.
12:28Ce n'est pas grave, ça.
12:30C'est dommage collatéral.
12:32Ils n'avaient qu'à ne pas y aller.
12:34Moi, j'ai des noms, j'ai des visages
12:36sur ces gens qui ne vont pas avoir de travail,
12:38et qui, du jour au lendemain, ça va s'arrêter.
12:40Parce que les CDI, il n'y en a pas beaucoup
12:42dans cet univers. C'est souvent des intermittents.
12:44Du jour au lendemain, il n'y a plus de contrat,
12:46il n'y a plus de travail, il n'y a rien.
12:48C'est une casse sociale qui n'intéresse pas la gauche.
12:50C'est un peu comme s'il y a un féminisme
12:52qui ne s'intéresse pas aux femmes
12:54quand c'est une mauvaise violeur.
12:56Cette casse sociale,
12:58elle n'est pas intéressante,
13:00parce qu'elle n'est pas récupérable.
13:02C'est extrêmement choquant.
13:04On va y revenir, et je voudrais qu'on parle
13:06de ce drapeau qui est hissé.
13:08On en a parlé hier, mais je voulais avoir
13:10votre avis.
13:12Là, je sens, Nathan Devers,
13:14que je vous sens un peu
13:16dubitative.