• avant-hier
François Bayrou est sous le feu des critiques après des révélations sur des abus sexuels au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, près de Pau, où ses enfants ont étudié et sa femme a enseigné le catéchisme. Ministre de l'Éducation au moment de la première plainte, il assure n'avoir "jamais eu la moindre information" sur l'affaire. Ce samedi 15 février, le Premier ministre rencontrera neuf victimes de cette affaire à la mairie de Pau dans les Pyrénées-Atlantiques.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00La première des choses, c'est que précisément, donc, on apprend qu'il y a un rapport qui avait été commandé par M. Bayrou.
00:05La première chose qu'il a dit à l'Assemblée nationale, mardi, parce que les premières questions au gouvernement, c'était mardi,
00:09la première chose qu'il dit, c'est « je n'ai jamais été au courant de rien, jamais », en répétant deux fois « jamais » et en se faisant passer...
00:16Ça, c'est l'erreur, ça c'est l'erreur.
00:18Et en ne prononçant jamais le mot de victime, mais en se faisant passer, lui, pour une victime de ce qu'il a appelé une polémique artificielle et un scandale monté de toutes pièces.
00:27Première chose. Deuxièmement, il y a le rapport, ça c'est 96 sur les violences physiques, et ce rapport montre bien qu'il y a des violences.
00:33Juste après, vous allez avoir une condamnation, il n'y a aucune trace d'une mesure disciplinaire prise à l'encontre de la personne après sa condamnation,
00:42ce qui est quand même déjà très étonnant pour un établissement.
00:44Ensuite, il n'y a aucune inspection, et deux ans plus tard, et là je crois que vous avez l'air de l'oublier alors que vous l'avez invité,
00:48il y a deux jours, vous avez un juge qui témoigne du fait que lors des plaintes pour viol, pour violences sexuelles,
00:54M. Bayrou est au courant, comme toute la presse est au courant, et il va lui-même, personnellement, discuter avec le juge pour parler d'ailleurs...
01:01En 98, juste pour préciser les dates...
01:03Et en 98, il est quoi ? Il est président du département, c'est-à-dire...
01:06Non, non, je vous donne juste les faits. Il n'était plus ministre de l'éducation nationale.
01:10Et donc il est député, par exemple, moi, comme député, si ça m'arrivait, je mobiliserais l'article 40 pour dire, attendez, là je pense que...
01:17Je dis rien pour moi, précise les dates.
01:19Je dis juste. À ce moment-là, il est député, il est président du département, c'est-à-dire en charge de la protection de l'enfance.
01:26Il est maire de Pau, ancien ministre de l'éducation nationale qui a déjà été alerté pour des faits de violences physiques
01:32sur lesquels il n'y a pas eu de conséquences dans l'établissement parce que la personne n'a pas été sanctionnée, n'a pas été tirée.
01:36Il y a une personne qui est partie de l'établissement, qui a insigné que la seule personne qui est partie de l'établissement,
01:40c'est une des femmes qui avait parlé, qui avait dénoncé les faits de violences.
01:44Et qui voulait s'en prendre, selon ce rapport, qui voulait détruire cet établissement aussi.
01:48Il y avait visiblement une décharge très particulière de cette femme. Je l'ai lu, c'est pour ça que je me permets de le dire.
01:53Alors comme on dit toujours pour les personnes qui dénoncent les violences, il y avait aussi une infirmière qui avait parlé,
01:57et il y avait un certain nombre de gens qui avaient parlé. Non mais, M. Bayrou a fait un choix très grave.
02:01Il a menti à deux reprises devant la représentation nationale. Et pourquoi il a menti ?
02:05Parce qu'il sait que de dire qu'il était au courant et qu'à aucun moment il n'a utilisé aucun des leviers
02:09qui étaient en son pouvoir comme homme politique pour protéger les enfants, parce qu'on parle ensuite de 120 plaintes
02:13et de sans doute malheureusement beaucoup plus de victimes, il sait qu'il n'a pas agi.
02:17Et il a menti pour cela, et c'est en ça qu'il doit prendre ses responsabilités et démissionner.

Recommandations