Retrouvez la chronique d'Elisabeth Levy
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Il est 8h13, Elisabeth Lévy, bonjour. — Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
00:08— Bien. Si nous revenions sur la nomination, le choix... Parce qu'attention, on n'est pas encore président du Conseil constitutionnel.
00:16Sur le choix du président de la République, Emmanuel Macron, pour présider le Conseil constitutionnel, il a choisi Richard Ferrand.
00:23Et ça suscite des polémiques, bien sûr. — Ah bah oui, des polémiques et des grincements.
00:27— Non, d'ailleurs, Jean-Jacques Hervoas, qui était gardé socialiste dès dimanche, parce que c'était la décision... Enfin, le choix était connu.
00:34Eh bien il le jugeait consternant. Il y avait aussi 2 juristes dans le monde qui expliquaient que nos gouvernants, je cite,
00:43« voient ces hautes nominations comme un portefeuille de faveurs à distribuer à leurs proches sur des critères exclusifs de proximité politique ».
00:50Alors Richard Ferrand n'est absolument pas juriste. Je crois qu'il a fait 2 ans de droit. Mais c'est le 3e socialiste nommé à des hautes fonctions juridictionnelles
00:59par Emmanuel Macron dans ce domaine. Pas deux en même temps. Il y a Moscovici à la Cour des comptes et le Conseil d'Etat aussi.
01:06Alors curieusement, la presse a des pudeurs de gazelle ce matin, Jean-Jacques, parce que personne ne parle de l'affaire Mutuelle de Bretagne.
01:13Il a reconnu l'effet. Ça, c'est pas discuté. Et je vous le rappelle, lorsqu'il était l'EDG de ces Mutuelles de Bretagne,
01:20sa compagne a pu acquérir sans débourser un centime un bien immobilier. Pourquoi sans débourser un centime ?
01:26Eh bien parce qu'elle avait une garantie de location des Mutuelles de Bretagne et donc une banque lui a tout prêté.
01:33Donc elle a fait une très jolie opération. En plus, il a été rénové ensuite par la Mutuelle. Il a pris beaucoup de valeur.
01:39Donc c'est quand même... Bon, franchement... Et donc cette affaire a été classée d'abord une première fois à Brest.
01:46Ensuite, il y a eu une plainte d'anticorps. Il a été mis en examen. Bref, à la fin, c'est classé pour prescription.
01:52Bon, il n'y a pas de faute pénale. Ça, c'est clair. Mais franchement, ça n'en fait pas un premier prix de vertu.
01:58Donc je résume. La compagne de Richard Ferrand a fait une affaire juteuse avec les Mutuelles de Bretagne qu'il dirigeait.
02:04Comme dit une vieille blague juive, c'est cachère, c'est légal, mais ça pue.
02:10Alors en réalité, le seul titre de Ferrand pour trôner au sommet de l'État de droit, parce que c'est quand même ça dont il est question,
02:18eh bien c'est qu'il est un ultra fidèle de Macron. Et si on ajoute qu'en 2023, il proposait de changer les règles
02:25qui limitent le nombre de mandats présidentiels et qui empêchent Emmanuel Macron de se représenter,
02:31eh bien on se dit que pour la République irréprochable, on attendra le dixième mandat peut-être.
02:36— Pour être précis, il est revenu sur ces propos-là. — Ah pardon, je l'ignorais.
02:40— Sur ces propos-là, il est revenu. Ça n'a rien à voir avec les Mutuelles de Bretagne. Mais sur ces propos-là, il est revenu.
02:46Il n'y a pas question de changer la Constitution. — Vous avez vu un peu l'alluvée de boucliers. Enfin moi, je... Pardon, Elisabeth.
02:52Pardon. Elle n'a pas fini. Elle n'a pas fini. — Bon. Alors vous faites la naïve. On nomme toujours des proches à ces propos-là.
02:59— Mais oui, vous me l'avez dit hier. J'en ai parlé. Mais arrête. Arrête. — C'est pas nouveau.
03:03— Mais oui, bien sûr. Mais d'accord, on peut quand même... On peut choisir des proches qui aient les titres universitaires,
03:09qui aillent avec une si haute fonction, je le rappelle, et des gens peut-être plus honorables.
03:16C'est tout de même pas inutile de connaître le droit, parce qu'évidemment, c'est un poste aussi politique que juridique,
03:22où précisément, c'est d'ailleurs pour ça qu'il faut aussi être un excellent juriste. Enfin c'est...
03:27Les décisions du Conseil constitutionnel ont de plus en plus d'impact sur notre vie publique. Elles ne peuvent pas être soupçonnées de politisation.
03:35Bon, je vous passe tout ce qui s'est passé avec le Conseil constitutionnel. Mais le Conseil constitutionnel de 58,
03:41qui était purement un organisme qui devait vérifier qu'on votait pas n'importe quoi au Parlement, eh bien c'est devenu
03:49une sorte de cours suprême modèle américain, qui s'est arrogé, si vous voulez, des tas de droits.
03:56Maintenant, il juge de la conformité des textes à de fumeux principes généraux du droit, si vous voulez,
04:02et l'alambic est totalement mystérieux. Donc, honnêtement, aujourd'hui, ce Conseil, vraiment, en plus, il va toujours dans le même sens,
04:11il est toujours très sourcilleux sur le droit des individus, notamment, par exemple, les étrangers ou les délinquants
04:17qui doivent avoir leur droit assuré devant la justice, bien sûr, mais jamais sur ceux de la collectivité.
04:22Bon, bref. Alors, c'est déjà difficile pour les Français d'accepter qu'on puisse annuler des lois qui sont votées par leurs représentants.
04:31Mais oui, c'est quand même difficile. La loi, vous savez ce qu'on apprenait à Sciences Po, Françoise, la loi est l'expression
04:37de la volonté générale. Et donc, c'est un principe difficile à accepter. D'ailleurs, vraiment, pour De Gaulle, ça devait être tout à fait limité.
04:50Enfin, le minimum, c'est que ce juge soit impartial. Et moi, franchement, je crois que personne ne pourra sans rire qualifier M. Ferrand de sage.
05:00— Bon. Françoise Mécois. — Moi, je suis assez d'accord avec... Pas avec ce que vous dites, Élisabeth. Je suis d'accord sur un point,
05:07mais avec les remarques de Jean-Jacques Bourdin. Je n'ai jamais vu, moi, un président du Conseil constitutionnel qui soit pas un copain du président.
05:14Je me souviens de Laurent Fabius. Je me souviens, nommé par François Hollande, je me souviens de Roland Dumas. Franchement, sérieusement.
05:22Je me souviens de Jean-Louis Debré. Non, mais enfin je veux dire... — Tous. — Tous, tous, tous. Après, donc là où je vous rejoins...
05:30— J'ai pas dit qu'il devait pas être proche. J'ai dit qu'on peut choisir un proche un peu... — Là où je vous rejoins, c'est sur le point.
05:35Moi, même s'il est revenu sur ses déclarations, je trouve ça très grave. C'est Richard Ferrand qui a commencé à mener la bataille.
05:40Il a lancé des ballons d'effet. Tiens, regardons donc si on pourrait pas faire un troisième mandat consécutif. Moi, je trouve ça...
05:46— Là, je coupe court. C'est faux. Il a dit cela dans une déclaration. Il est revenu le lendemain sur sa déclaration.
05:53Et il a bien précisé que jamais il ne pourrait envisager ça. — Vous savez, Jean-Jacques, écoutez, vous connaissez parfaitement l'avis du pouvoir comme moi les coulisses.
06:02Vous savez très bien qu'il y a toujours ce genre de tentatives et de tentations. On serait dans un moment politique...
06:07— J'y crois pas une seconde. — Très bien. On serait dans un moment politique normal, je veux dire avec une alternance, etc.
06:12Je vous dirais aucun problème. On est dans un moment particulier. Et donc dans ce moment particulier, je trouve que ça pose souci.
06:20Par ailleurs, je suis pas d'accord avec vous, Élisabeth, sur le fait que le Conseil constitutionnel, il a absolument le droit de retoquer des principes
06:27sur la loi immigration. Je vois pas. — Non mais je parle pas que de la loi immigration. Mais on n'a pas le temps de faire cette discussion.
06:32— Il surveille la loi. Il surveille la loi. — Non, non, mais attendez, attendez. — Est-ce qu'elle est conforme ou pas à la constitution ?
06:37— Non, non, non, non, non. C'est trop facile. Parce que vous voyez bien que son rôle a évolué de son propre chef pour beaucoup.
06:45Il s'est arrogé une extension de ses droits, une extension de ses compétences et surtout de ses capacités d'interprétation.
06:52Je vous rappelle que le Conseil constitutionnel produit un droit jurisprudentiel. Donc c'est parfaitement contestable et discutable.
07:01C'est pour ça que les gens qui le font doivent être irréprochables. Le problème, c'est qu'Emmanuel Macron, en réalité, il n'a pas visiblement dans ses amis
07:09de grands universitaires, de type qui soient... On a envie quand même à la tête de... Non mais là, je suis sérieuse.
07:15On a quand même envie qu'à la tête d'une des plus hautes instances de l'État de droit, vraiment... — Il n'y ait pas un politique.
07:22— Mais même si c'est un politique, il peut pas pour être un grand politique. Ça m'est égal. Ça m'est égal que ce soit un proche.
07:29Ce qui m'étonne, c'est qu'un président de la République n'ait pas dans ses proches quelqu'un qui soit un peu plus qualifié pour ce poste.
07:36— Oui. Moi, je pense qu'il a voulu faire plaisir à Ferrand. Je pense qu'il s'en fiche comme de l'heure 14, si vous voyez ce que je veux dire.
07:42— On va en parler avec Olivier Faure tout à l'heure. Il est 8 h 20. Merci d'être avec nous.