Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 06 février 2025.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Nous sommes avec Charlotte Parmentier-Lecocq, la ministre déléguée chargée des personnes handicapées, qui vient d'annoncer le remboursement intégral des fauteuils roulants.
00:16C'est quand même une information très importante. Il y a quelques appels. Nous lui avons demandé avec Céline de rester quelques instants en plus et elle répondra à vos questions, Charlotte Parmentier-Lecocq.
00:25Merci madame la ministre. Au passage, avant de prendre vos appels au 3210, voici le rappel des titres avec Céline Landreau.
00:32Le budget 2025 est désormais définitivement adopté. Après un ultime vote au Sénat ce matin, au même moment, l'Assemblée nationale a commencé à examiner une proposition de loi de la droite visant à durcir le droit du sol.
00:47A Mayotte, plus de 53 tonnes de cocaïne ont été saisies par les autorités l'an dernier en France. C'est plus du double de ce qui avait été saisi en 2023, au moment même où le ministère de l'Intérieur dévoilait sa campagne de sensibilisation,
01:03de culpabilisation même, pour tenter d'enrayer la consommation de drogue dans le pays et lutter contre le narcotrafic.
01:11Le message du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau est assez clair, fumer un joint c'est avoir du sang sur les mains.
01:18Et puis, panne électrique à Marolles dans la Marne, une panne qui interrompt en tout cas partiellement le trafic TGV actuellement entre Paris et le sud-est du pays.
01:29Les TGV Inouye et Ouigo sont retenus en gare. La SNCF fait savoir que ses agents sont sur place pour tenter de rétablir le courant le plus vite possible.
01:39La météo, Peggy, pour cet après-midi. Attention, on se répète beaucoup depuis quelques jours, si vous êtes dans le nord, vous risquez de ne pas beaucoup voir le soleil encore cet après-midi.
01:50Ah ben ça c'est clair que vous ne le verrez pas. Alors sauf peut-être entre la Bretagne et l'ouest de la Normandie, on a un petit peu plus d'éclaircie.
01:56Partout ailleurs c'est un ciel couvert jusqu'au bord de l'Ais au nord de l'Auvergne avec un petit vent de nord-est, une petite bise, quelques flocons sur les Vosges.
02:03Et le soleil, pour le voir, il faut véritablement être dans le sud entre l'Aquitaine et la région PACA avec un petit mistral.
02:09Les températures, 3 à 7 degrés au nord jusqu'à 10 sur les côtes, 7 à 12 degrés dans le sud et 13 à 16 près de la Méditerranée.
02:16Merci beaucoup, Peggy Broch.
02:17Les auditeurs ont la parole.
02:19Eric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
02:22Et je salue au 3210 Bernard qui vient de nous appeler. Mon cher Bernard, bonjour.
02:26Bonjour.
02:27Oui, bonjour.
02:28Je rappelle pour ceux qui prennent l'antenne maintenant que 150 000 personnes chaque année en France doivent acheter un fauteuil, un fauteuil roulant.
02:37Et qu'en ce moment dans le studio, la ministre en charge du handicap vient de dire qu'il serait désormais remboursé intégralement.
02:43Bernard, vous avez la parole. La ministre vous écoute.
02:46Oui, bonjour Céline, bonjour Eric et bonjour madame la ministre.
02:49Oui, alors moi, ma question est toute simple. Je voudrais que les yeux dans les yeux, vous puissiez m'expliquer comment vous allez faire.
02:58Je vais vous donner quelques exemples. Alors j'entends effectivement et ça existe depuis plusieurs années que les fauteuils de base sont déjà remboursés à 100%.
03:07Mais et en l'occurrence, je suis chef d'entreprise dans le domaine de la vente et de l'allocation de matériel médical.
03:14Et j'ai un salarié qui a un fier moteur cérébral et pour lequel il nécessite un fauteuil d'un coût de 35 000 euros.
03:24Ma question est claire. Est-ce que tous les fauteuils roulants électriques et manuels vont être pris en charge ?
03:31Et est-ce que ce fauteuil de 35 000 euros que l'AGFIP n'a pas voulu nous financer et qu'on a dû financer avec le salarié, est-ce qu'il va être, lui, remboursé à 100% ?
03:42À partir du 1er décembre, on le rappelle, ça entrera en application.
03:45Oui, oui, j'entends bien.
03:46Oui, bonjour monsieur, bonjour Bernard.
03:48Bonjour.
03:49Oui, alors je vous confirme que oui, ce fauteuil-là sera bien pris en compte.
03:53Alors ce type de fauteuils, effectivement, ils sont extrêmement coûteux et c'est un des gros problèmes qu'on a aujourd'hui puisque, vous l'avez dit, il n'y a pas vraiment de prise en charge.
04:02Vous avez dû un peu vous débrouiller et puis aider votre salarié, si je comprends bien.
04:06Ça, c'est une vraie injustice et on comprend bien qu'une personne qui est lourdement en situation de handicap et qui a besoin d'un fauteuil d'autant plus complexe et coûteux, doit faire l'objet d'une solidarité nationale.
04:18Et donc, c'est bien l'assurance maladie, maintenant, qui va prendre ces fauteuils.
04:21Voilà la réponse.
04:22Maintenant, c'est vraiment des fauteuils qui seront…
04:23Les yeux dans les yeux, Bernard.
04:24Voilà, les yeux dans les yeux, presque, mais en face à face.
04:27J'ai une question, madame la ministre, quand même, puisqu'on dit, on répète que tout ça entrera en vigueur à partir du 1er décembre.
04:32Oui.
04:33Est-ce que vous ne craignez pas, et ce serait logique, que tous les gens qui avaient prévu acheter un fauteuil roulant cette année attendent le 1er décembre et donc le remboursement ?
04:41Et qu'il y a un engorgement en fin d'année qu'il faille attendre longtemps pour pouvoir obtenir son matériel ?
04:47On l'anticipe, on sait très bien que c'est ce qui va se passer.
04:51Vous savez, moi, j'ai rencontré beaucoup de personnes partout en France qui m'ont expliqué ça, qu'ils attendaient vraiment cette réforme, ils avaient vraiment besoin qu'elle atterrisse.
05:02On a vraiment mis les bouchées doubles, et tout le monde s'est mobilisé, les associations, les fabricants, pour pouvoir atterrir, définir des modalités.
05:12Ensuite, ça prend encore du temps technique, malheureusement, comme ça c'est des temps incompressibles.
05:17Je peux vous dire que l'administration, l'assurance maladie, la sécurité sociale font le maximum aussi pour que techniquement on puisse rendre opérationnel au plus vite, et donc au 1er décembre.
05:28Merci à Bernard, nous sommes toujours avec Charlotte Parmentier-Lecoq, ministre en charge du handicap.
05:33Merci Bernard, on va prendre Philippe.
05:35Mon cher Philippe, bonjour.
05:36Oui, bonjour.
05:37Quelle est votre question ? La ministre vous écoute.
05:39Ma question rejoint un peu celle de l'auditeur précédent.
05:43Je suis âgé de 61 ans, j'ai un petit garçon de 11 ans atteint d'une myopathie tuchène qui a perdu l'usage de la marche complète depuis juillet 2023.
05:54Son fauteuil maintenant devient petit pour lui, parce que comme tout jeune adolescent, il sourcille, il grandit.
06:01Et là, on est en plein renouvellement de son fauteuil.
06:04On a reçu le devis il y a 8 jours après prescription médicale de sa neuropédiatre et de l'ergothérapeute.
06:12Et effectivement, on se retrouve avec un fauteuil qui, pouvant correspondre à sa morphologie et à ses besoins, a un montant total, un devis de 28 000 euros.
06:24Nous, on a une prise en charge par Sécurité sociale qui est déjà une somme, je le conçois, à 3 900 euros.
06:32Et la part mutuelle s'ajustera à peu près à un remboursement Sécurité sociale, qui fait quand même un reste à charge de 20 000 euros.
06:42De 20 000 euros, oui.
06:44Nous, on est quand même dans un cas d'urgence, puisque là, Léo fait maintenant 50 kg pour 1m55.
06:52D'ailleurs, tout de suite après mon coup de fil, je pars chez le kiné parce que je suis à deux séances de kiné pour des tendinites.
06:58Enfin, je veux dire, il y a des manipulations qui nous fatiguent beaucoup.
07:03Et lui, il fatigue, il est sujet maintenant à des escars, à des choses comme ça.
07:07Et on ne peut pas rester avec le fauteuil qu'il a actuellement.
07:10Et du coup, voilà, là, effectivement, j'entends bien qu'il va falloir attendre le mois de décembre, peut-être, avec une prescription du 2 décembre, pour être dans les clous.
07:18Mais comment faisons-nous ? Comment font les autres familles ?
07:22Parce que j'imagine bien que je ne sois pas le seul dans ce cas-là pour pouvoir pallier à ça.
07:27Philippe, votre fils est Léo, 11 ans.
07:31Madame la ministre, que répondez-vous à Philippe et donc à Léo ?
07:34Bonjour Philippe. D'abord, je veux dire que je comprends très bien la difficulté dans laquelle vous êtes.
07:40Et que c'est compliqué de devoir encore attendre.
07:43Et vraiment, je peux vous assurer qu'avec les associations, avec les fabricants, avec l'ensemble des acteurs, finalement,
07:50on a fait tout ce qui était possible pour aller le plus vite possible dans la conception de cette réforme.
07:57C'est encore une fois quelque chose de très compliqué, très fastidieux à mettre en place.
08:03Mais voilà, c'est fait. C'est vraiment ça qu'on annonce aujourd'hui.
08:07Ça sera opérationnel à partir du 1er décembre.
08:10Donc très clairement, il faut que votre prescription, si vous voulez que tout soit pris en charge dans le nouveau système,
08:15elle soit datée à partir du 1er décembre.
08:18Mais moi, je vous recommanderais peut-être de voir avec un professionnel de santé
08:24s'il n'y a pas des petits aménagements que vous pouvez faire dans la situation actuelle pour patienter avec le fauteuil que vous avez.
08:31Mais après, là, c'est vraiment une décision de vous et puis une décision avec le professionnel de santé pour pouvoir patienter.
08:38Mais vraiment, croyez bien qu'on a fait le maximum pour aller au plus vite pour la mise en œuvre de cette réforme.
08:44Il y a des pays, pardon, on va passer la parole tout de suite à Nelly, à votre connaissance,
08:47il y a des pays qui font autant que la France dans le monde ?
08:50À ma connaissance, aucun pays ne fait autant que la France en matière de protection sociale.
08:53Et en particulier sur ce sujet des fauteuils roulants ?
08:56Alors, vous savez, j'ai participé...
08:58Un équipement qui coûtera 35, 40 000 euros, 50 000 euros, la solidarité nationale, la sécurité sociale, le remboursement, le financement...
09:04C'est énorme. Vous savez, en France, on a souvent tendance à considérer qu'on ne fait pas assez bien les choses.
09:09Moi, j'ai participé au G7 du handicap en Italie, avec d'autres pays, vraiment les pays les plus puissants du monde, aucun ne fait ça.
09:17Aucun ne fait ça.
09:18Nelly, vous êtes à l'antenne, ma chère Nelly, bonjour.
09:21Oui, bonjour, madame la ministre. Je suis heureuse de pouvoir vous parler.
09:27Je suis la mamie d'une petite fille de 4 ans qui est autiste, Katharina, et qui actuellement termine en poussette classique.
09:37On va devoir passer à une poussette médicalisée, type poussette-fauteuil,
09:43pour laquelle nous n'avons qu'une partie qui est prise en charge par la sécurité sociale.
09:48Et je voulais savoir si les poussettes médicalisées pour les enfants de cet âge seront prises en charge à 100% ?
09:55Ah, madame la ministre, donc poussettes médicalisées, pour nous qui sommes des Béotiens, c'est un équipement singulier, particulier,
10:02qui n'est pas tout à fait un fauteuil, Nelly, c'est ça ?
10:05Non, c'est entre les deux.
10:07Entre les deux.
10:08Madame la ministre, que savez-vous de ces équipements ?
10:11Oui, alors justement, effectivement, c'est entre les deux, et ça fait partie aussi d'une attention particulière.
10:16Bonjour Nelly.
10:17Oui, bonjour.
10:18Pour vous dire que, oui, alors ce sont des équipements, justement, qui sont un peu intermédiaires, et pas avoir une forme spécialement de fauteuil.
10:28Mais tout revient à la question de la prescription médicale.
10:31Est-ce que c'est prescrit, et donc lié à un besoin ?
10:34Évidemment, vu ce que vous me décrivez, je comprends bien que c'est pas un...
10:38C'est pas du luxe.
10:39Voilà, absolument, c'est pas du luxe, c'est nécessaire, c'est aussi lié à des questions de santé.
10:44Donc, plusieurs typologies de poussettes, comme celles que vous indiquez, sont évidemment prises en compte.
10:50Donc, la vôtre le sera a priori aussi.
10:54C'est vraiment tout ce qui est prescrit.
10:58En fait, le maître mot, c'est vraiment la prescription par un professionnel de santé.
11:02Dès lors que c'est un besoin médical, et je comprends, au vu de la situation que vous me décrivez que c'est le cas,
11:08eh bien, oui, c'est complètement pris en charge.
11:11Merci beaucoup, Madame la Ministre, Charlotte Parmentier-Lecoq, d'être venue préciser cette annonce du gouvernement ce midi sur RTL.
11:20À partir du 1er décembre, on le rappelle, tous les fauteuils roulants prescrits par un professionnel de santé seront intégralement remboursés par la Sécurité Sociale.
11:31Merci beaucoup.
11:32Merci à vous.
11:33Merci, Madame la Ministre.
11:34Au revoir.
11:35Au revoir.
11:36Dans un instant, on reste dans la politique, on va dans la politique, puisque vous savez que nous allons avoir un nouveau budget.
11:40Oui, seulement voilà, quelques règles changent en matière de taxes, de fiscalité, et les auto-entrepreneurs ne sont pas contents.
11:47Pourquoi ? Parce que jusqu'à présent, pour faire simple, en dessous de 37 000 euros par an de chiffre d'affaires, ils ne payaient pas de TVA.
11:56Mais désormais, ce seuil est rabaissé à 25 000 euros.
12:00Et là, on change les règles en cours de route.
12:02Et là, les auto-entrepreneurs font le 32-10 et appellent RTL pour dire qu'on n'est pas très contents.
12:07On les écoutera.
12:09Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 32-10.
12:1350 centimes la minute.
12:1513h-14h.
12:17Les auditeurs ont la parole.
12:19Avec Éric Brunet et Céline Landreau.
12:21Chers amis auditeurs, vous savez que j'ai deux rendez-vous, moi, le jeudi.
12:24J'ai le rendez-vous avec Céline Landreau, de midi à 14h, que vous connaissez bien.
12:28Mais il y a aussi ce petit rendez-vous avec vous, puisque je sors tous les jeudis un nouvel épisode du podcast Les Salauds de l'Histoire, que vous pouvez retrouver sur rtl.fr, sur les plateformes.
12:38Et donc, c'est mon podcast d'histoire.
12:41Et je suis très fier de vous annoncer qu'aujourd'hui, nous sortons un épisode consacré à Augusto Pinochet.
12:4716 années de dictature au Chili.
12:50Vous connaissez un peu les contours de ce personnage.
12:52Des milliers de disparus, des milliers de morts.
12:54Pinochet, d'ailleurs, c'est un nom très français.
12:56Pinochet, c'est une famille originaire de Bretagne.
12:59Alors, sous le régime de Pinochet, la répression est systématique.
13:02Elle est impitoyable.
13:04Les opposants politiques sont arrêtés, torturés, exécutés.
13:08Il va même jusqu'à transformer le stade de Santiago du Chili Pinochet en véritable camp de détention.
13:14Vous pouvez écouter l'histoire de ce Salaud de l'Histoire, désormais, à partir d'aujourd'hui, sur rtl.fr, sur notre site. Voilà.
13:23Céline Landreau et Éric Brunet.
13:25Les auditeurs ont la parole sur RTL.
13:28Je suis auto-entrepreneur. Je suis femme de ménage, donc à mon compte.
13:33C'est tout simplement auto qu'on fait. Je ne roule pas sur l'or.
13:38Et on continue à taper, taper, taper sur les auto-entrepreneurs.
13:42Et on en a marre.
13:44Voilà pour le message de Charlène, qui fait partie de ceux nombreux qui ont tenu à nous appeler pour réagir à cette mesure présente dans le budget définitivement adopté ce matin.
13:57Mesure dont Martial You nous parlait ici même dès hier midi.
14:00Cet abaissement du seuil d'exemption de la TVA pour les micro-entrepreneurs, les auto-entrepreneurs.
14:06Jusque là, ceux qui réalisaient un chiffre d'affaires inférieur à 37 500 euros n'étaient pas soumis à la TVA.
14:13Eh bien, ce seuil est abaissé à 25 000 euros de chiffre d'affaires par an.
14:18Ce qui change évidemment beaucoup la donne.
14:20Bonjour Sandrine.
14:22Bonjour.
14:23On vous écoute. Vous êtes en colère comme Charlène ?
14:26Alors moi, je suis mitigée. Parce qu'en fait, l'annonce ne tombe pas du ciel comme ça.
14:31C'était dans les tuyaux depuis un petit moment.
14:33Mais en fait, c'est l'abaissement de 37 500 à 25 000 pour la prestation de service.
14:42Oui, parce que c'est de 85 000 à 25 000, je crois, pour les activités de commerce. C'est encore pire.
14:46Oui.
14:47Encore pire, oui et non. Parce que les activités de commerce, c'est de la vente.
14:50Donc, à partir du moment où vous achetez les auto-entrepreneurs, achète en TTC.
14:55Oui.
14:56Et revend en hors-taxe.
14:58Donc, quelque part, si vous voulez, on ne va pas...
15:01Enfin, au niveau de la TVA, on va devoir augmenter un petit peu nos prix, c'est sûr.
15:07Pour pouvoir payer ces 20 % de TVA.
15:10En revanche, quand on a un métier comme moi.
15:13Moi, je suis couturière.
15:14Donc, j'achète de la fourniture, du matériel, des machines que je paye en TTC jusqu'à présent.
15:21Oui.
15:22Voilà. Donc là, je vais pouvoir déduire la TVA aussi.
15:25Vous allez pouvoir déduire.
15:26Ça change quoi pour vous alors ?
15:28Donc, jusqu'à présent, vous, auto-entrepreneur couturière,
15:33vous aviez cette règle.
15:37En dessous de 37.500 euros de chiffre d'affaires par an,
15:42vous ne payiez pas de TVA à l'époque. Jusqu'à présent.
15:46Et désormais, ça s'applique aussi à vous à Paris.
15:48Ça sera 25.000.
15:49Oui, mais je payais la TVA sur ce que j'achetais.
15:52Oui, sur ce que vous achetiez, bien sûr.
15:53Mais je ne la déduisais pas.
15:55D'accord. D'accord. Très bien.
15:56Maintenant, je vais facturer de la TVA qui viendra en déduction
16:02de ce que je paye déjà moi quand je vais acheter mes fournitures.
16:07Oui. Oui, d'accord.
16:09Ça ne va pas être simple pour l'État de collecter la TVA,
16:12de transférer la TVA comme ça.
16:14Ça ne va pas être simple parce qu'il y a des situations personnelles
16:17qui sont parfois un peu complexes.
16:20Alors, d'après la FNAE, la Fédération Nationale des Auto-Entrepreneurs,
16:25qui faisait un webinaire hier justement pour nous informer un petit peu
16:29de toutes ces avancées, des nouvelles réglementations,
16:36ils vont récupérer à peu près 900 millions.
16:39Ah, l'État va récupérer 900 millions ?
16:42Voilà.
16:43Dites, Sandrine, j'ai une question à vous poser.
16:45Parce que j'ai vu ça parmi les commentaires qu'on voit traîner sur le net.
16:48Est-ce que c'est une niche fiscale ?
16:49Oui, c'était une niche fiscale finalement
16:51de ne pas fiscaliser les auto-entrepreneurs jusqu'à présent en dessous de 37 000 ?
16:57Je ne peux pas vous répondre, je ne suis pas à Bercy.
17:00Attendez, attendez, ne bougez pas Sandrine.
17:02Je vous garde sous la main.
17:03On va faire entrer un autre entrepreneur, je crois qu'il s'appelle Vincent.
17:06Vincent, vous êtes là ?
17:07Oui, bonjour.
17:08Bonjour.
17:09Vous avez tenu à faire le 30 de 10 pour réagir à cette nouvelle règle fiscale ?
17:15Oui, tout à fait.
17:16Moi, je fais de la prestat de service également, comme la précédente auditrice.
17:23Vous faites quoi d'ailleurs, Vincent ?
17:25Je livre des véhicules.
17:27Je suis dans le 64.
17:28Il y a une ville que des gens connaissent actuellement, c'est Pau.
17:31Je suis à Pau.
17:33Vous livrez des véhicules de qui à qui ?
17:36Du concessionnaire au particulier ?
17:38Voilà, ça peut être également de particulier à particulier.
17:42Par exemple, vous achetez un véhicule sur le Boncoin,
17:45pour aller chercher le véhicule, vous êtes obligé de poser 2 jours de congé, etc.
17:50Au lieu de faire tout ça, vous faites appel à mes services.
17:53Donc, dans ce cadre-là, des fois, je suis payé en liquide.
17:56Ça va inciter à faire du black, c'est ça que vous voulez nous dire ?
18:02Exactement.
18:03Les gens vont déclarer jusqu'à 25 000 euros et le reste, ils le mettront à droite dans le frigo ou dans des vacances.
18:11Parce que des gens en micro-entreprise comme moi,
18:15je pense que 70% d'entre nous ont la possibilité d'être payé en liquide.
18:21Je pense par exemple aux maçons.
18:23J'ai un ami à moi qui est maçon en micro-entreprise.
18:26Lui, c'est simple, il est toujours payé en liquide.
18:29C'est simple.
18:30C'est un réflexe, le maçon paye en liquide, c'est comme ça.
18:33Donc, il déclarera 25 000 balles, point.
18:38Et le reste, ce sera dans les vacances.
18:41Déjà qu'on avait pris, je ne sais pas ce qu'ils ont contre les micro-entrepreneurs.
18:45Déjà qu'au niveau des cotisations, on a pris 5 points entre le 1er janvier 2024 et le 1er janvier 2026.
18:53On prend déjà 5 points, ça, ça ne nous incite pas à tout déclarer.
18:57Et là, avec l'histoire du plafond, c'est réglé.
19:01Merci au gouvernement.
19:04J'ai l'impression que ce que vous décrivez avec votre angle de vue, ça va se dérouler un peu comme ça.
19:12Parce que c'est sûr qu'il y a un certain nombre d'autres entrepreneurs qui vont dire
19:16« Oh là là, si vous me payez vraiment, officiellement, ça va augmenter ma fiscalité.
19:21Est-ce qu'on ne peut pas trouver une solution, s'il vous plaît, monsieur le client ? »
19:24Ça, on va l'entendre.
19:25Tout à fait.
19:26Mais dans certains métiers, les gens le réflexent en plus de payer en liquide.
19:29J'ai parlé de mon ami qui est maçon.
19:31Ça peut être un teintre ou un jardinier ou un truc comme ça.
19:34Il y en aura la moitié en liquide.
19:36Et la moitié en liquide qui ne sera pas déclarée.
19:40Je voudrais qu'on accueille Patrick maintenant pour suivre cette conversation.
19:44Bonjour Patrick.
19:45Bonjour à vous.
19:46Je crois que vous ne partagez pas tout à fait les avis qu'on vient d'entendre.
19:50Non, pas du tout.
19:51Pas du tout.
19:52Je pense qu'au contraire, ça va assainir le marché.
19:55Oui.
19:56Parce qu'au jour d'aujourd'hui, il suffit d'entendre Julien Courbet, votre confrère, dans ses actions.
20:02Il a souvent, face à lui, des auto-entrepreneurs sans assurance,
20:08sans forcément une formation compatible avec le travail qu'il propose.
20:14Et là, je pense que ça peut permettre justement d'assainir le marché.
20:19C'est-à-dire que ça va permettre, notamment via la TVA, de faire des contrôles,
20:24de pouvoir vérifier un petit peu ce que font les gens,
20:27et comment ils le pratiquent, dans quel cadre.
20:32Et je pense que là, l'État va sortir des poteaux.
20:36Vous faites partie de ceux qui considèrent que jusqu'à présent,
20:39cette exonération était une forme de niche fiscale.
20:42Pire que ça.
20:44Pour moi, c'est du travail dissimulé pour la plupart.
20:47Enfin non, c'est peut-être que vous pouvez dire que c'est une incitation au travail dissimulé.
20:51C'est une incitation, oui, on va dire ça.
20:54Mais vous savez, comme j'ai dit à mon journaliste...
20:56En même temps, Patrick, n'oublions pas l'esprit du législateur
21:00quand il crée ce statut de micro ou d'auto-entrepreneur.
21:03C'est remettre dans le travail des gens qui, peut-être, n'auraient pas eu la possibilité
21:09de créer une SARL, une SAS, que sais-je, une structure, une entreprise.
21:15Les remettre simplement dans le travail, comme ça, avec quelque chose de facilité
21:19administrativement et de pas coûteux sur le plan fiscal.
21:23C'était ça la philosophie de la crèche sur l'auto-entrepreneur.
21:26Et là, finalement, on la casse un peu cette philosophie, Patrick.
21:29Oui, parce que c'est le reste qu'il faut casser.
21:32C'est-à-dire qu'il faut casser aussi tout ce qui entoure le statut d'entreprise,
21:36de véritable entreprise.
21:38C'est là qu'il faut agir.
21:40Au lieu de dire « c'est pas normal de fiscaliser les auto-entrepreneurs »,
21:44il faudrait dire « fiscalisons moins les entreprises classiques ».
21:48Et puis, justement, tout le côté plus juridique.
21:52Mais là, on est dans une paperasserie.
21:54Même lorsqu'on contacte pour être dans les lois, on tombe sur des gens de l'administration
22:00qui sont incapables de répondre à nos questions.
22:02Tellement c'est vague.
22:04C'est là qu'il faut agir.
22:06C'est là que, si le gouvernement veut créer des entreprises qui soient déclarées,
22:11des entreprises dans lesquelles les salariés aient une formation,
22:15il faut casser tout ce maillage.
22:20Vous êtes auto-entrepreneur dans quoi, vous, Patrick ?
22:23Alors moi, je suis commercial indépendant.
22:25Commercial, indépendant, auto-entrepreneur.
22:27C'est ça.
22:28Ça veut dire que vous, vous étiez soumis jusque-là au seuil de 85 000 euros
22:33pour ne pas être assujetti à la TVA, c'est bien ça ?
22:36Oui.
22:37Mais ça ne dérange pas les entreprises.
22:40Ma question, c'était, est-ce que vous le dépassiez déjà, ce seuil ?
22:43Ou est-ce que maintenant, vous allez le dépasser et donc être assujetti à la TVA, désormais ?
22:48Oui, pas un problème.
22:50Mais je vais pouvoir, comme l'a dit la couturière,
22:52déclarer tout ce que je consomme avec une TVA de 20%.
22:58D'accord.
22:59Je ne suis pas certain d'être perdant.
23:01Vous êtes commercial dans quel type de produits ?
23:03Oh, ça va vous faire sourire.
23:05Dites.
23:06Je vends des barbecues d'un nouveau type, des barbecues un peu révolutionnaires,
23:10des barbecues qui sont verticaux.
23:13Ah, verticaux.
23:14Et on accroche la viande comment ?
23:16Sur une grille.
23:18Sur une grille ?
23:19Elle est enserrée dans une grille.
23:21C'est ça même.
23:22Et je suis désolé, Patrick, je suis trop plancha.
23:25Je suis plancha, je suis plancha, moi.
23:26Vous avez un planchiste face à vous.
23:28Ah, c'est dommage.
23:30Vous savez que la plancha, comme le barbecue horizontal,
23:35dégage des gaz et ces gaz sont cancérigènes.
23:38Ce qui n'est pas le cas avec le barbecue vertical.
23:41L'argument de la mort.
23:42Très bien.
23:43Désormais, je mangerai des légumes.
23:46Merci, mon cher Patrick.
23:47C'était bien de vous entendre.
23:49Je vois arriver un autre auto-entrepreneur.
23:52Il est dans le studio d'RTL.
23:53Il s'appelle Jean-Alphonse Richard.
23:55Il est l'auto-entrepreneur numéro 1 du crime.
23:58Bonjour.
23:59Bonjour, Eric.
24:00Bonjour, Céline.
24:01Bonjour.
24:02Aujourd'hui, dans l'heure du crime, vous ne l'ignorez pas,
24:04samedi, vont être célébrés dans le Var,
24:07les obsèques du petit Émile Soleil.
24:09Le petit Émile, il avait deux ans et demi.
24:10Il avait disparu dans un hameau de Haute-Provence.
24:13C'était le 8 juillet 2023.
24:15Eh bien, on va consacrer cette émission à cette disparition,
24:19à cette découverte des ossements d'Émile.
24:23C'est l'occasion de se pencher sur cette enquête qui continue discrètement.
24:27On va voir ensemble les dernières avancées,
24:30notamment la valeur de ces deux traces ADN retrouvées dans les affaires d'Émile,
24:35découvertes qui ont été faites sur un sentier,
24:39sept mois après la disparition.
24:41C'est donc, dans l'heure du crime, Émile, le dernier acte.
24:44Est-on sur le chemin de la vérité ?
24:47Eh bien, je vous raconte tout ça dans l'heure du crime.
24:49C'est à 14h.
24:50A tout à l'heure, Jean-Alphonse.
24:51A tout à l'heure, dans un instant.
24:53Coralie, qui m'a l'air assez en colère, auto-entrepreneur,
24:56elle aussi, à tout de suite.
25:07Moi, je poussais un coup de gueule.
25:09J'en ai marre du comportement de certaines personnes,
25:11des entrepreneurs et de tout ce genre d'individus.
25:14J'ai travaillé toute ma vie, mais j'ai toujours déclaré tous mes revenus
25:17et été imposée sur tous mes revenus.
25:19Travailler au noir pour se payer des vacances, ça commence à bien faire.
25:24Par contre, le jour où ils voudront passer à la sécurité sociale
25:27pour obtenir quelque chose, ils ne se viendront pas non plus, ceux-là.
25:31Ah, ça c'est une auditrice.
25:33En fait, je n'avais pas compris au début.
25:35Elle répond à, je crois que c'était Vincent,
25:38qui était un de nos auditeurs, on parle des auto-entrepreneurs,
25:41qui disait finalement la nouvelle règle fiscale
25:43qui va être mise en vigueur avec le nouveau budget
25:45pour les auto-entrepreneurs, ça va conduire
25:47plein d'auto-entrepreneurs à faire du black davantage.
25:50C'est ça, c'est pour ça qu'elle était en colère.
25:52Exactement, pour ne pas dépasser ce chiffre d'affaires de 25 000 euros
25:57qui les oblige à être assujettis à la TVA.
26:00Effectivement, ça a pas mal agacé cette auditrice
26:02qui vient de nous laisser ce message.
26:03Je crois que juste avant la pause, Eric,
26:05vous aviez promis à Coralie qu'elle prendrait la parole.
26:07Elle est là. Coralie, bonjour.
26:09Bonjour Eric, bonjour Céline. Je suis un peu émue.
26:12Alors, Victor m'a dit au standard, tu vas voir,
26:14Coralie, elle est un peu scandalisée, énervée.
26:16Est-ce que c'est le cas, Coralie ?
26:18Complètement. Puis alors, vu le message de l'auditrice avant moi,
26:21je suis agressive.
26:23Alors, qu'est-ce que vous voulez dire, justement ?
26:24Vous êtes auto-entrepreneur vous-même ?
26:26Depuis 17 ans, j'ai une entreprise de service à la personne.
26:29Je fais des ménages et de la garde d'enfants.
26:31D'accord.
26:32Donc, je commence ma journée à 7h30,
26:34par une heure et demie de garde d'enfants.
26:36Je fais du ménage de 9h à 16h.
26:40Et à 16h20, re-garde d'enfants jusqu'à 19h.
26:43Combien de clients avez-vous ?
26:45J'ai une dizaine de clients.
26:47D'accord.
26:48Donc, on va parler avec des chiffres.
26:50Je crois que c'est ça qui parle le mieux.
26:52Au maximum, je fais 3 000 euros de chiffre d'affaires.
26:56Là-dessus, j'ai actuellement...
26:58Par mois, évidemment.
26:59Par mois.
27:01J'ai 690 euros de cotisation.
27:04Maintenant, être assujetti à la TVA,
27:08ça veut dire 600 euros de TVA.
27:10Mais que vous factureriez à vos clients ?
27:13Impossible de facturer aux clients.
27:16Je vais vous dire pourquoi.
27:17Déjà, 600 euros, les auditeurs précédents
27:21qui disaient qu'on pouvait les récupérer,
27:23je n'ai pas d'achat.
27:25Mon carburant, j'ai quoi comme TVA ?
27:2820 euros de TVA.
27:30Mon téléphone, l'abonnement, il est à 10 euros.
27:32La TVA, ça ne vaut pas autant.
27:34Ça ne va pas aller loin.
27:35Vous voyez ?
27:36Alors là, je suis à 23 euros de l'heure.
27:38Je suis honnête, 100 %.
27:41J'ai calculé que même si je passais à 28 euros de l'heure,
27:47je perdais quand même 400 euros de revenus par mois.
27:51Et vous risquez de perdre un ou deux clients
27:53sur vos dix clients que vous avez,
27:54qui peuvent vous dire, écoutez, 28, c'est trop.
27:57Je vais vous dire, la moitié va arrêter.
28:01Donc vous, vous êtes parmi les grands perdants
28:04de cette réforme qui prévoit d'abaisser le seuil
28:09de la TVA chez les auto-entrepreneurs.
28:12Alors moi, je suis complètement honnête.
28:15C'est sûr qu'on peut considérer qu'on a un avantage fiscalement.
28:19Puisqu'on paye 25 % à peu près actuellement.
28:23Sauf qu'on retient au niveau des impôts
28:25que 50 % de notre chiffre d'affaires.
28:27Donc c'est vrai qu'on a 25 % de nos revenus à peu près
28:30qui ne rentrent pas en compte dans les impôts.
28:35Sauf qu'on ne peut rien déduire.
28:37L'autre désavantage, c'est quand on est en arrêt maladie
28:42ou en accident de travail.
28:43Parce qu'on n'est pas reconnu comme en accident de travail.
28:47On n'a pas le droit à ce statut-là.
28:49Oui, vous n'êtes pas salarié.
28:51Donc vous êtes un peu comme un commerçant.
28:54Donc vous n'avez pas de prise en charge.
28:57En fait, quand on est entrepreneur,
28:58il faut prendre une assurance supplémentaire
29:00auprès de la Sécurité Sociale
29:02pour avoir droit à être en accident de travail.
29:07Et même chose pour le chômage.
29:09On n'a pas le droit au chômage.
29:10Pas de chômage.
29:11Et alors la retraite, c'est 800 euros, comme annonce.
29:17Je comprends que Coralie soit énervée
29:19parce qu'elle fait partie de celles
29:21qui sont carrément désavantagées par cette réforme
29:26qui va abaisser le seuil pour les auto-entrepreneurs
29:29du chiffre d'affaires.
29:30Si vous prenez l'émission en cours,
29:32en général, je dis en général
29:33parce qu'il y a plusieurs statuts un peu différents,
29:36un auto-entrepreneur commençait à payer de la TVA
29:38à partir de 37 500 euros de chiffre d'affaires par an.
29:41Mais désormais, avec le tout nouveau budget,
29:43eh bien ça sera 25.
29:45Voilà, et plus 37 500.
29:46Coralie, ne bougez pas.
29:47François est là.
29:48Mon cher François, bonjour.
29:50Bonjour François.
29:51Bonjour à tous.
29:52On vous écoute.
29:53Autre entrepreneur aussi ?
29:55Oui, dans le Pays Basque.
29:57Je ne suis pas là trop pour râler.
30:01Je suis là pour juste dire
30:02pourquoi avoir fait passer cette nouvelle réglementation
30:07en plein mois de février
30:09pour nous dire que tout ça,
30:10ça va être mis en place au mois de mars.
30:13Pourquoi ne pas avoir attendu tout simplement
30:15le début de l'année 2026
30:18où là, on aurait pu réagir
30:20et être réactifs auprès de nos tarifs et de nos clients.
30:24Parce qu'il va falloir annoncer dans les jours qui arrivent,
30:27comme disait la jeune dame avant moi,
30:29je suis tout à fait d'accord avec elle,
30:31que nous allons être obligés d'augmenter nos tarifs de 20 %
30:34dès demain matin.
30:36Et il y a certains clients, comme vous disiez Eric tout à l'heure,
30:39qu'on risquait de perdre en route,
30:41voire définitivement perdre.
30:44Et là, je ne comprends pas
30:46pourquoi le gouvernement n'a pas attendu un début d'année.
30:50C'est vrai François qu'il faut avoir été commerçant
30:54ou bien artisan ou bien chef d'entreprise
30:56ou simplement auto-entrepreneur
30:58pour comprendre que c'est fiscalement et comptablement
31:02dur de changer les règles fiscales en cours d'exercice fiscal.
31:06C'est ça. Je pense au comptable.
31:09Alors un auto-entrepreneur,
31:11comme l'a dit un auditeur précédemment,
31:14c'est une fiscalité relativement facile.
31:17On déclare notre chiffre d'affaires à l'URSSAF en début de mois.
31:21On sait déjà combien on va payer 30 jours plus tard.
31:24Et après, on a même nos revenus
31:28qui sont imposés sur le chiffre d'affaires que nous déclarons.
31:31Comme vous, vous avez vos retenues sur vos petits salaires.
31:36Tout est clair.
31:38Et ensuite, on n'a plus qu'à travailler.
31:43Ce qui est compliqué,
31:45c'est que où on supprime le métier d'auto-entrepreneur
31:49et on se cale à partir du 1er janvier 2026,
31:51on devient artisan.
31:53Je ne sais pas comment ça peut se faire,
31:56mais ça peut sûrement se faire.
31:57Mais je pense à tous mes clients qui, demain matin,
32:00je vais être obligé de leur dire
32:02les promenades de chien, les soins à domicile,
32:04la garderie, la pension que j'ai,
32:06j'augmente de X euros.
32:08Je ne sais pas si ça va être très très accepté dans ma région
32:12ou ailleurs même.
32:14Voilà.
32:15C'est pourquoi l'avoir fait aussi vite.
32:18Et dans quel but ?
32:20Je voulais vous savoir.
32:21J'entendais dire qu'ils allaient gagner quelques millions d'euros.
32:24De récolter un peu plus d'argent dès demain,
32:26assez rapidement.
32:28Je pense que c'est le principe et la philosophie générale
32:30de cette modification fiscale
32:33qui touche les auto-entrepreneurs en France.
32:35Julien fait le 3210.
32:37Merci François.
32:38Beaucoup de sagesse dans ce que dit François.
32:39Bonjour Julien.
32:41Bonjour.
32:42Qui est Julien ?
32:43Julien, 42 ans, du 71,
32:45auto-entrepreneur depuis 4 ans.
32:47Dans quel domaine ?
32:48Dans l'espace vert.
32:50Pareil, prestations de service uniquement.
32:52Paysagiste, pépiniériste ?
32:54Oui, tout ce qui touche à l'espace vert.
32:58Moi, pareil, assez déçu de l'annonce quand même.
33:01Vous avez perdu de l'argent ?
33:03Carrément.
33:04Moi, à peu près, pour vous donner une heure d'idée,
33:08sur 37 000, vous divisez par 12,
33:10vous obtenez 3000 euros.
33:123000 euros, vous déguisez vos charges,
33:14donc l'URSSAF uniquement.
33:16On était à 2300.
33:18Avec la nouvelle réforme,
33:19je vais faire 1500 euros par mois.
33:22Donc une perte de quasiment 800 euros.
33:25Après, comme disait l'auditeur précédent...
33:28Non, mais une perte de 800 euros par mois ?
33:31Exactement.
33:322300 euros sur une base de 37 000 euros.
33:36Là, vous réduisez à 25 000 euros.
33:39Vous passez à 1500 euros par mois.
33:411500 euros par mois.
33:43Après, on peut rentrer dans le jeu de l'URSSAF,
33:45mais comme disait l'auditeur précédemment,
33:47on a fait le choix par une fiscalité simple,
33:50par des papiers qui sont quand même assez simplifiés
33:53par rapport à un statut d'artisan ou société.
33:57Et là, on nous met le coup près et le délai.
34:01Le 1er mars, on fait comment, nous ?
34:04Pour se réinventer, c'est un autre boulot.
34:09Donc c'est complètement incompréhensible
34:12et trop rapide, trop brutal,
34:14et ça va faire des nouveaux chômeurs.
34:17Moi, demain, je vais arrêter, peut-être, certainement,
34:20et je vais prendre la place à CDI,
34:23alors que tout roulait pour moi jusqu'à maintenant,
34:25et je vais priver quelqu'un qui va vouloir
34:28postuler à ce poste de CDI,
34:30et je vais lui prendre sa place, ou vice-versa.
34:32Merci, Julien, de ce message.
34:34Mesdames, Messieurs, si vous êtes avec nous sur RTL,
34:37dans les auditeurs en la parole,
34:38vous entendez les voix assez désabusées,
34:40voire très désabusées,
34:42des auto-entrepreneurs qui se prennent
34:44cette nouvelle réforme fiscale
34:48dans les gencives,
34:49et qui sont vraiment désappointés.
34:51Merci, en tout cas, d'avoir pris le temps de témoigner
34:54dans les auditeurs en la parole.
34:55Dans un instant, on va vivre un moment un peu curieux,
34:58puisque, moi, je l'ai appris, en tout cas, aujourd'hui,
35:01il ne reste qu'une seule cabine téléphonique en France.
35:06Elle est près de Mulhouse, dans la commune de Murbac.
35:09Et, Damien, est-ce qu'on pourrait,
35:11je sais qu'on a le numéro,
35:13est-ce qu'on pourra, tout à l'heure,
35:14est-ce que c'est possible, techniquement,
35:16de faire sonner, d'essayer de l'appeler ?
35:17Bien sûr, Éric !
35:18Ah, ben génial !
35:19Bien sûr que c'est possible !
35:20Bon, ben génial !
35:21Merci, Damien, en régie !
35:22De rien, Éric !
35:23Il y a peut-être un passant qui passera à côté,
35:25on n'a pas du tout...
35:26On espère !
35:27On espère qu'on ne va pas sonner dans le vide pendant 10 minutes !
35:29Bon, l'occasion de vous poser la question,
35:31ça évoque quoi, pour vous, ces cabines téléphoniques
35:33qu'il y avait un peu partout en France,
35:34il y a encore quelques années ?
35:35Vous savez, avec l'annuaire qui était posé,
35:37on mettait de l'argent,
35:38à une époque, on mettait une carte dedans,
35:40c'est toujours un peu sale, je me souviens,
35:42l'écouteur, moi, je faisais gaffe,
35:43parce que c'était...
35:44C'est toujours un peu crado, non ?
35:45Mais il y avait...
35:46Bon, bref !
35:47Mais, bon, quand même,
35:48c'est un moment de poésie, quand même,
35:49de nostalgie !
35:50Est-ce que vous avez des souvenirs de canulars,
35:52d'histoires d'amour un peu cachées,
35:54quand on appelait dans la cabine téléphonique,
35:56discrètement,
35:57on n'appelait pas de la maison ?
35:58Voilà !
35:59Souvenons-nous !
36:0030210 !
36:01A tout de suite !
36:02Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
36:04ou au 3210 !
36:0550 centimes la minute !
36:0713h-14h
36:09Les auditeurs ont la parole
36:11avec Éric Brunet et Céline Landreau
36:14Allô, Françoise ?
36:15C'est qui ?
36:16Non, je t'entends très mal !
36:18Oh la vache, qu'est-ce que ça marche mal !
36:20Allô ? Allô ?
36:21Oui ?
36:22Bon, il va falloir que je raccroche,
36:24parce que j'ai plus de pièces !
36:27Qui c'est, ça ?
36:28C'est Michel Blanc, dans le film
36:30« Viens chez moi, j'habite chez une copine »,
36:32scène culte,
36:33dans une cabine téléphonique,
36:34puisque, vous le savez,
36:35aujourd'hui, on va vous parler
36:37de la dernière cabine téléphonique en France.
36:41C'est un peu un contre-pied à l'occasion
36:43de cette journée mondiale sans téléphone portable.
36:45C'est pour ça qu'on a voulu aller
36:47prendre des nouvelles de cette dernière cabine téléphonique
36:49à Murbach, donc dans le Haut-Rhin.
36:51Damien, on va essayer de l'appeler.
36:53Moi, ce que j'adore, c'est que souvent,
36:55quand on dit ça à la radio,
36:56c'est qu'on a monté un coup,
36:57il y a des gens qui sont à côté de la cabine,
36:59on fait semblant,
37:00et puis il y a quelqu'un qui décroche.
37:01Mais nous, on n'a pas monté de coup !
37:03On a juste le numéro de la cabine,
37:05on va le faire au pif.
37:06Je sais qu'il y a un restaurant...
37:07Non, ce ne sera pas au pif,
37:08c'est le vrai numéro, quand même.
37:09C'est le vrai numéro, oui, oui.
37:10Mais ce que je veux dire,
37:11c'est qu'on n'a pas de complice
37:12de l'autre côté du téléphone.
37:13Notre chance, c'est peut-être
37:14qu'il est 13h45 et que cette cabine
37:16est à la sortie d'une auberge,
37:18l'auberge de l'abbaye à Murbach.
37:20Ça peut peut-être nous aider...
37:21Je fais sonner ?
37:22Oui, allez, on y va.
37:23Attendez, mesdames et messieurs,
37:24nous sommes en train de faire sonner,
37:26avec toute la solennité requise,
37:28la dernière cabine de France,
37:30à Murbach.
37:31Elle sonne !
37:34Il y a peut-être un monsieur qui passe,
37:36là, qui est à 10 mètres,
37:37qui dit tiens, ça sonne,
37:39je vais aller décrocher,
37:40ou pas.
37:42On dit qu'on attend combien
37:43de sonneries, Céline ?
37:45Le seuil descend.
37:46On ne peut pas attendre
37:4745 minutes, quoi.
37:48Non, 23.
37:4923 sonneries.
37:5023 sonneries, très bien.
37:51Peut-être un peu moins,
37:52on va peut-être prendre Martine,
37:54qui, elle, a fait le 3210,
37:56on réessaiera peut-être jusqu'à 14 heures,
37:58là, on pourrait essayer régulièrement
38:00d'appeler cette cabine téléphonique,
38:01mais bonjour Martine !
38:02Bonjour Martine !
38:03Bonjour !
38:04Alors, nostalgie,
38:06quand tu nous prends,
38:08cabine téléphonique,
38:09ça vous rappelle quoi, vous Martine ?
38:11Déjà, après,
38:13c'est deux sujets très sérieux,
38:14on va rire un peu.
38:15Eh bien, voilà,
38:16ça m'évoque un souvenir
38:17d'une quarantaine d'années.
38:18Nous avions un ami
38:19qui avait un magasin
38:21devant une cabine téléphonique.
38:23Et un jour, il nous dit,
38:24oh, attendez,
38:25il y a un gars qui vient de rentrer,
38:26on va rigoler.
38:27Donc,
38:28il connaissait le numéro de la cabine,
38:30comme vous-même, vous le faites,
38:31là, pour appeler l'autre.
38:32Il appelle la cabine,
38:34et il dit,
38:35alors le gars décroche,
38:36et on voit le gars,
38:37bien sûr, à travers la vitrine,
38:38il lui dit,
38:39allô, bonjour monsieur,
38:40vous venez de téléphoner ?
38:41Oui, oui.
38:42Eh bien, vous avez postillonné
38:43le nom de la vitre.
38:44Alors, on vous prierait
38:45de prendre un mouchoir
38:46et de nettoyer la vitre de la cabine.
38:49La cabine, c'est le service
38:50du nettoyage des cabines.
38:51Et on voit le gars
38:52qui cherche dans son pantalon,
38:53qui sort son mouchoir
38:54et qui frotte la vitre de la cabine.
38:57Et notre ami rétorque,
38:58ah oui, non, non,
38:59mais il reste encore des postillons, là,
39:00il faudrait faire ça un peu mieux.
39:02Donc, prenez votre mouchoir,
39:03vous crachez un peu dessus,
39:04et vous frottez la vitre.
39:05Et le gars qui s'exécute,
39:07et je crois qu'on lui aurait demandé
39:09n'importe quoi,
39:10il ne s'est jamais posé la question,
39:12apparemment,
39:13de qui avait bien pu l'appeler,
39:16mais vraiment,
39:17c'était il y a une quarantaine d'années,
39:18on s'en souvient encore,
39:19et vive les cabines,
39:20parce qu'on avait vraiment bien ri.
39:23Merci pour cette anecdote.
39:25Martine, vous utilisiez souvent
39:27la cabine téléphonique ?
39:30Bien évidemment.
39:31J'ai même aussi une fois,
39:32mon fils qui avait une copine,
39:34une amoureuse en Nouvelle-Zélande,
39:35une d'un parrainage de lycée,
39:37il me dit, maman, de chez moi,
39:39je peux appeler une telle ?
39:40Ah non, tu prends ton vélo,
39:42tu vas à la cabine.
39:43Il revient trois minutes après,
39:44il me dit, j'ai mis cinq francs dedans,
39:46j'ai juste dit bonjour.
39:48Eh bien, je lui dis,
39:49je ne veux pas qu'il appelle de la maison,
39:51J'ai cher d'appeler dans les cabines, ah oui, c'était quand même nostalgique de ne pas parler de ces choses-là.
39:59Il y avait toujours, moi je me souviens que de temps en temps je me disais, l'écouteur était un peu crado.
40:05Ça c'est vrai, c'est vrai.
40:07Le service de nettoyage...
40:09Il y avait même des gens qui ont démonté un, qui ne se fait pas, dans une cabine, qui le nettoyaient, qu'ils gardaient dans leur poche,
40:16et quand ils allaient dans une autre cabine, ils remettaient la partie vichette de l'écouteur pour pouvoir ne pas se taper quelque chose de sale dans les oreilles.
40:28Oui, c'était un peu crac, crac.
40:30Moi j'ai un souvenir, un jour je fais une marche arrière, je me garde tranquillement à Paris, en épis,
40:35et j'écoutais de la musique très fort dans ma voiture,
40:38et j'attendais que mes pneus rentrent en butée avec le trottoir, et je reculais, je reculais, je reculais,
40:43tout doucement, à l'heure, tout doucement, puis ça ne rentrait jamais en butée.
40:47Mais ce n'est pas les pneus qui sont rentrés en butée avec le trottoir, c'est le pare-choc arrière de la voiture qui a déraciné littéralement une cabine téléphonique.
40:55Il y avait une dame dedans, elle sort et elle me dit « Mais vous êtes complètement fou ! »
41:00Et les vitres, les vitres qui n'étaient pas en plexiglas, c'était du verre un peu sécurite comme un pare-brise,
41:05s'étaient cassées, et le verre était tombé sur mon coffre arrière.
41:11Et la dame a eu très très peur.
41:13J'imagine. Mais vous voyez, ça n'arriverait plus maintenant, il n'y a plus de cabine,
41:17et les voitures sont munies de caméras quand on avance ou qu'on recule.
41:20Vive le progrès !
41:22Vive le progrès !
41:24Vive le progrès !
41:25Et bien, passez tous une bonne journée.
41:27Merci Martine, à vous aussi.
41:29On précise qu'on continue à essayer d'appeler cette cabine téléphonique de Murbach, sans grand succès pour l'instant,
41:35mais Damien est sur le coup et continue de faire sonner.
41:38On va accueillir Romuald peut-être maintenant. Bonjour Romuald.
41:40Bonjour Romuald.
41:42Alors, souvenirs de cabine téléphonique Romuald ?
41:46Alors, moi j'étais le dernier technicien en Picardie, prioritairement l'Aisne,
41:53qui réparait les cabines téléphoniques.
41:56Je suis même assez surpris d'ailleurs que vous essayiez de contacter la cabine,
42:03parce que la plateforme qui se situe au Havre, c'était le support technique de toute la France.
42:09Donc quand on avait un souci, par exemple, on les appelait,
42:12ou s'il y avait une file d'attente devant la cabine, on leur demandait de la couper,
42:16pour que les gens puissent s'en aller, pour qu'on puisse dépanner.
42:19Et donc je suis surpris que...
42:22Qu'on les appelle ?
42:23Qu'elles soient encore fonctionnelles, on va dire.
42:26Notre correspondant Yannick Holland est allé vérifier, vous avez peut-être entendu le reportage ce matin.
42:31Celles-ci fonctionnent, on en est sûr avant d'essayer de l'appeler.
42:34Oui, c'est étonnant.
42:37Du coup, je sais qu'il y a des cabines aussi qui sont encore, on va dire, dans des châteaux ou autres.
42:45Mais nous, on n'a pas pu y accéder.
42:48C'est-à-dire qu'on nous avait demandé de tout pertirer, dans tout le département.
42:51Et celle-ci est en zone blanche, c'est peut-être pour ça qu'elle existe encore.
42:54Ah bah c'est ça, voilà, oui, d'accord.
42:58À Paris, il y en a une dans un bistrot, par exemple,
43:01mais elle est au sous-sol, à côté des toilettes.
43:04Ils l'ont jamais enlevée, mais elle ne marche plus, elle marche avec des francs.
43:08Attendez Romuald, restez avec nous, parce que quand on a le dernier technicien
43:13qui réparait les cabines téléphoniques en Picardie, en ligne, on le garde.
43:17On marque une pause et on vous reprend Romuald, à tout de suite.
43:31Les auditeurs ont la parole.
43:32Avec Eric Brunet et Céline Landreau.
43:35C'est vrai que nous, on est les auditeurs, on a la parole.
43:38Et les auditeurs, leur outil, c'est le téléphone, ils nous appellent, les auditeurs.
43:42Donc nos téléphones, c'est un sujet important pour nous.
43:44Romuald, qu'est-ce que vous avez fait, vous, le dernier technicien
43:47qui réparait les cabines téléphoniques en France ?
43:49Il n'y en a plus, il n'y en a plus qu'une.
43:50Là, on est en train de l'essayer, elle est en Alsace.
43:52On était en train d'essayer de l'appeler, mais personne ne répond pour l'instant.
43:55Qu'est-ce que vous avez fait après ? Il a fallu que vous vous reconvertissiez, Romuald.
43:59Oui, en fait, j'ai fait plusieurs métiers entre deux.
44:02Et je me suis reconverti, en fait, dans tous les réparations.
44:07Les iPhones, smartphones, tablettes.
44:10C'est comme le fabricant de carrosses ou de charrettes qui devient concessionnaire automobile.
44:15Voilà, transformation et prise en compte de la modernité.
44:18Oui, pas trop de choix, de toute façon.
44:20Merci Romuald, merci beaucoup.
44:22Je vous souhaite une belle journée.
44:23Merci à vous, bonne journée.
44:25On va prendre, qui est-ce qu'on prend ?
44:27Tiens, Catherine, ma chère Catherine, bonjour.
44:29Bonjour Catherine.
44:30Bonjour, bonjour, bonjour Eric, bonjour Céline.
44:34Je suis très émue.
44:36Je suis très émue parce que je vais raconter une anecdote,
44:39je pense que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître,
44:43ne peuvent pas comprendre d'ailleurs.
44:46C'est toutes les anecdotes de la caméra invisible et de la caméra cachée
44:52avec les cabines téléphoniques.
44:55Il y en a une que j'ai évoquée, c'était à l'époque les cabines téléphoniques,
45:01on ne pouvait qu'appeler, on ne pouvait pas être appelé.
45:04D'accord.
45:05Si vous vous souvenez.
45:06Oui, je me souviens.
45:07Moi, pas très bien dans mes confiances.
45:09Je me souviens qu'effectivement, on ne pouvait pas appeler au début, oui.
45:11On ne pouvait pas être appelé.
45:13On ne pouvait qu'appeler, mais il n'y avait pas de numéro de toute façon,
45:15donc on ne pouvait pas être appelé.
45:17Et en fait, là, c'est avec Jacques Rouland et Jacques Legras,
45:22il y a une cabine devant un magasin et le téléphone sonne.
45:28Et là, un passant décroche et le type au bout du fil lui dit
45:35« Est-ce que vous pourriez aller chercher le patron dans le magasin
45:38parce que son téléphone ne marche pas et pour le joindre,
45:42je n'ai trouvé que ce moyen-là. »
45:44Et donc, le type part dans le magasin et pendant ce temps-là, il retire la cabine.
45:49Et après, le type revient.
45:54Déjà, il explique, il dit « Écoutez, voilà, il y a une cabine, on m'a appelé. »
45:58Et Jacques Legras, qui était le patron du magasin,
46:01il dit « Mais monsieur, il n'y a jamais eu de cabine téléphonique devant mon magasin.
46:06Jamais. »
46:07Et donc, le type passe pour un fou.
46:12C'était l'émission mythique de la caméra invisible des années 70-70 avec Jacques Legras.
46:19Je me souviens, un jour, il transforme une boucherie en pressing.
46:23Alors, une dame commande de la viande.
46:25Elle dit « Revenez, passez prendre votre viande dans une demi-heure. »
46:29Et là, il y a 50 personnes qui transforment totalement la vitrine, tout, en pressing.
46:33Et elle arrive et le mec du pressing dit « Boucherie, oui, c'était une boucherie, mais il y a 30 ans.
46:38Oui, oui, ça a été racheté par mon père. Non, non, on ne comprend pas.
46:41Non, madame, au revoir. »
46:42C'était drôle.
46:43Attendez Catherine, fais tourner la parole parce qu'il y a tellement d'anecdotes incroyables.
46:47Je prends Jean.
46:48Merci Catherine pour cette émission vintage.
46:52Et bonjour Jean.
46:53Oui, bonjour Eric, bonjour.
46:56Très bonne l'histoire de Catherine et de la cabine et de Roulant qui l'a fait disparaître.
47:03Roulant Legras.
47:04Et vous, votre souvenir de cabine téléphonique ?
47:07Moi, alors, dans un petit patelin du Val d'Oise, au nord de Pontoise, qui s'appelle Val-en-Goujard,
47:13dans les années 1975, existait une cabine téléphonique qui était tout à fait isolée dans les bois.
47:24Et de cette cabine téléphonique, on pouvait téléphoner en mettant une pièce de l'époque.
47:30En tout cas, c'était moins d'un franc de l'époque.
47:34Et on pouvait téléphoner, bien sûr en France, mais on pouvait téléphoner partout dans le monde en fait.
47:41Et j'ai rentré à des Etats-Unis où j'avais connu une jeune fille à l'époque.
47:49Et donc, j'ai utilisé cette cabine pour l'appeler.
47:54Mais je partais le soir, j'habitais, je prenais ma mobilette bleue et j'habitais à 4 km.
48:00Je partais avec mon sac de couchage, etc.
48:03Et je passais 2-3 heures au téléphone avec elle.
48:08Avec le décalage horaire, c'était pour elle la fin de la journée, etc.
48:12Et ces nuits au téléphone, allongées dans l'herbe et dans mon sac de couchage,
48:19ont fait que cette jeune fille est devenue ma femme.
48:22Et de l'a été pendant 20 ans, jusqu'à ce que malheureusement le cancer vienne nous séparer.
48:30Mais 30 ans de bonheur grâce à cette cabine téléphonique située à Val-en-Bouchard.
48:36Exactement au lieu d'y Ménouville.
48:39Mais alors, comment faisiez-vous des heures ?
48:42Déjà, vous deviez mettre tellement de pièces de 5 francs dans la cabine.
48:45Et puis surtout, comment vous faisiez pour vous allonger dans l'herbe ?
48:48Le câble du récepteur en aluminium, il faisait 60 cm.
48:53Il n'y avait pas de quoi sortir de la cabine.
48:56Quand je dis allongé, j'étais assis dans mon sac de couchage à moitié allongé sans doute.
49:03Mais le câble, je n'étais pas dans la confort.
49:06Cette anecdote est magnifique, mais quelqu'un vient de décrocher.
49:09Ce n'est pas possible.
49:10Damien, c'est vrai ?
49:11Oui, c'est vrai Eric.
49:12Bonjour, vous avez répondu à notre appel.
49:15Bonjour, qui est à l'appareil ?
49:17Bonjour, je suis Aurélie.
49:18Bonjour Aurélie, donc vous êtes dans la dernière cabine téléphonique de France ?
49:23Tout à fait, avec un monsieur à côté de moi qui habite au Murbac également.
49:27D'accord, alors qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi êtes-vous là ?
49:30Qu'est-ce que vous étiez en train de faire, ma chère Aurélie ?
49:32Je viens de terminer ma tournée de factrice, puisque c'est moi qui fais facteur sur la commune de Murbac depuis un mois et demi.
49:39Oui, et est-ce que vous savez qui est au téléphone ?
49:45Oui, c'est RTL.
49:47Et comment vous le savez ?
49:49Parce que je vous écoute tout au long de ma tournée, toute la journée.
49:52Donc vous avez foncé à la cabine pour pouvoir décrocher ?
49:55Du coup, je me suis dépêchée de remonter pour pouvoir décrocher.
49:59Alors sachez que vos efforts ne sont pas vains, puisque vous avez gagné une montre RTL.
50:03Vous êtes allé assez vite, on va vous récompenser comme ça.
50:07Il faudra juste pas raccrocher pour qu'on ait le temps de prendre vos coordonnées, quand même.
50:10Ok, très bien.
50:11On vous embrasse très fort, madame la factrice de Murbac, qui a répondu, décroché le téléphone.