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00:00Donald Trump a tordu le bras du président colombien ce week-end
00:04pour que le pays récupère ses migrants illégaux.
00:07Vous savez qu'il voulait frapper fort en matière d'immigration.
00:10Écoutez Eric Ciotti, chef de file des députés EDR.
00:12Il a fait le lien avec la France et l'Algérie sur BFM ce matin.
00:15Il envoie des avions en Colombie pour envoyer des migrants clandestins.
00:20Le président socialiste de Colombie dit « je ne les veux pas, ils repartent ».
00:24Trump immédiatement a dit « vous ne les voulez pas ? »
00:27Sanctions douanières, sanctions économiques.
00:31En 20 heures, le président colombien a changé d'avis.
00:34Nous, on a renvoyé l'influenceur algérien,
00:38Doualem, qui avait tenu des propos honteux.
00:40Les Algériens, nous les ont renvoyés.
00:42Qu'est-ce qui s'est passé ? On a repris l'avion.
00:44On a pris des sanctions contre l'Algérie.
00:47Eh bien, un grand pays, il réagit.
00:49On n'a plus l'attitude d'un grand pays.
00:51Voilà Eric Ciotti qui pointe effectivement la dépendance.
00:55Non mais ça va, ce n'est pas terminé.
00:57La victoire de Trump est en train de démontrer ce que nous sommes devenus,
01:00nous en Europe et nous en France,
01:01avec cette faiblesse intrinsèque de l'État français,
01:05notamment de l'État français qui n'a plus aucune autorité.
01:07Et donc, la démonstration est faite pour ceux qui doutaient
01:10de l'efficacité d'un homme politique quand il décide quelque chose,
01:13quand Trump décide de le rapport de force.
01:15En mettant effectivement la pression sur les droits de douane,
01:1825% sur tous les biens colombiens qu'il y a entre aux États-Unis,
01:22et le café notamment, et puis le pétrole.
01:25Il a menacé d'augmenter les droits de douane de 25%, puis de 50%.
01:28Mais ça marche, alors que nous avec l'Algérie, on ne le fait pas.
01:31Mais ça a marché dans le quart d'heure.
01:32Et donc, ce que cela montre, c'est ce que l'on sait depuis longtemps,
01:35c'est que la France aujourd'hui ne maîtrise plus rien de sa politique.
01:38En tout cas, que les hommes politiques qui prétendent être au sommet de l'État
01:43n'ont plus les moyens d'affirmer leur autorité, pour le peu qu'ils en aient.
01:46Et naturellement, tout le monde pense à l'Algérie.
01:47Face à l'Algérie, depuis maintenant 20 ans ou 30 ans,
01:49on se fait marcher sur les pieds et nous ne sommes pas capables,
01:52encore aujourd'hui, malgré les provocations de ces prétendus influenteurs.
01:56Il y a la remise en cause du accord de 68, il y a un bras de fer aussi sur le gaz algérien.
01:59Oui, mais on n'a pas fait le début du commencement d'une petite mesure de rétorsion.
02:02Donc, c'est pour vous dire à quel point nous sommes devenus la colonie de l'Algérie, si je puis dire.
02:07Yves-Henri Aufol, Olivier d'Artigolles, sur la dernière année,
02:09le gaz algérien ne représentait que 8% de la consommation de gaz.
02:13Donc, selon le ministère français d'énergie,
02:15l'Algérie fournirait près de 12% des importations de gaz naturel de la France.
02:18Je prends des dates quand même, je vous donne rendez-vous dans quelques mois
02:21pour voir les résultats de la politique de Donald Trump concernant cette guerre commerciale qui est annoncée.
02:29Étant donné que la première préoccupation du peuple américain est le pouvoir d'achat,
02:33nous verrons la manière dont cette guerre annoncée sur les tarifs douaniers
02:38peut ou pas relancer l'inflation de manière dramatique dans ce pays.
02:42Nous verrons la manière dont cela se passe.
02:44Non, mais Trump, c'est très bien, il veut faire du Canada le 51ème état des Etats-Unis,
02:49il veut annexer le Groenland qui fait partie de l'Union.
02:53Non, mais tout est bien, tout va très très bien.
02:56Il a effectivement gagné ce bras de fer en mettant la pression avec les droits de douane.
03:01Est-ce que nous, Français, nous pourrions faire la même chose avec l'Algérie ?
03:04Mais nous savons comment faire pression sur le régime algérien.
03:09Il s'agit par exemple concernant la mononclatura du régime algérien.
03:14Essayez de les taper très directement, c'est-à-dire la classe dirigeante,
03:19donc il faut savoir aujourd'hui pourquoi, je pense que ça se passe plutôt du côté de l'Elysée,
03:26mais pourquoi aussi les ministres régaliens ont la main qui tremble.
03:31Est-ce qu'il y a une diplomatie encore souterraine qui agit pour la libération de Boilem Sansalouba ?
03:39C'est un sujet très sérieux.
03:40Est-ce que nous avons des accords concernant la sécurité, la lutte contre le terrorisme ?
03:45Est-ce qu'il y a en effet cette dimension sur la politique énergétique, mais qui pèse un peu moins,
03:51surtout si nous allons acheter du gaz liquéfié à Trump comme cela se présente ?
03:56Donc il y a peut-être une complexité dans la période actuelle.
03:58Il y a une autre raison beaucoup plus terre-à-terre, c'est que les Algériens en France sont au nombre de 6 à 7 millions.
04:04Je tiens ce chiffre de l'ancien ambassadeur, M. Driancourt, qui l'a dit, il parlait de 7 millions,
04:08c'est-à-dire 10% de la population est algérienne, sans parler du reste de la population d'origine musulmane.
04:13Donc c'est une force politique maintenant considérable, c'est une force qui compte,
04:17et c'est un électorat qui, pour partie en tout cas,
04:19naturellement je sais très bien qu'il y a notamment chez les Kabyles une forte opposition,
04:23les Kabyles qui manifestaient hier à Paris sans avoir eu beaucoup de soutien,
04:27une forte opposition au régime de Théboune, du dictatorial,
04:31mais malgré tout, cette force électorale oblige maintenant la France
04:35à beaucoup plus de prudence vis-à-vis de l'Algérie, sachant qu'une partie de ces Algériens-là se reconnaissent
04:40malgré tout dans cette tyrannie algérienne du régime d'Alger.
04:43Je ne conteste pas cette dimension.
04:45Pardon ?
04:45Je ne la conteste pas.
04:46Non mais vous l'aviez oubliée dans votre...
04:47Non mais comme je savais que vous alliez la noter, on se complète, vous comprenez ?
04:50Nous avons un jeu drôle qui est très humain.
04:53Mais c'est compliqué du coup de faire fléchir finalement le gouvernement,
04:57enfin en tout cas l'Algérie, avec les moyens qu'on a.
04:59Est-ce qu'on a les moyens de nos ambitions ?
05:01Au-delà des accords de 68 et de trois accords commerciaux qu'on pourrait nouer ?
05:06Regardez, on a annoncé aujourd'hui,
05:08vous venez d'annoncer, Céline, ce chiffre très préoccupant de 4% presque de chômage en catégorie A
05:13sur le dernier trimestre de l'année dernière.
05:16Un pays qui ne va pas bien sur les dimensions économiques, sociales,
05:19nous n'avons pas de budget, je ne sais pas quelle est la diplomatie aujourd'hui,
05:23les axes forts de la politique internationale, donc quand ça ne va pas, ça ne va pas.
05:27Allez, c'est déjà fini, on a beaucoup de choses à se dire
05:29et on y retournera évidemment demain pour de nouvelles aventures.
05:31N'oubliez pas, 16h-18h, Bruno Retailleau, invité exceptionnel de Cyril Hanouna,
05:35ce sera sur Europe 1 et ce soir, Pierre De Villeneuve et toute son équipe des 19h pour vous informer.
05:39C'était Céline Giraud sur Europe 1, de retour demain de 13h à 14h.