EXCLU - Bruno Retailleau prend finalement ses distances avec l'association Némésis - Alice Cordier, la présidente, réagit: "Il s'est peut-être fait taper sur les doigts par son camp" - VIDEO
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00:00Vous connaissez cette association féministe qui fait beaucoup parler d'elle. Hier Bruno Retailleau a félicité l'association Nemesis et puis il est revenu ce matin, il a félicité Alice Cordier qui sera avec nous en direct dans un instant.
00:14On va réécouter ce matin ce qu'il a dit. Alors il l'a un peu mesuré vu la levée de bouclier à gauche. Il a un peu relativisé ce qu'il a dit mais malgré tout il a continué à dire qu'il félicitait Nemesis pour certaines de ses prises de position.
00:28Écoutez-le ce matin chez Sonia.
00:30Je remets les choses au point puisque quand ces jeunes femmes m'ont interpellé au milieu d'un feu roulant de questions, elles m'ont demandé et posé la question sur leur combat qui est un combat contre l'islamisme, qui est un combat contre l'antisémitisme.
00:45Et bien sûr je leur ai dit que je partageais ces combats parce que c'est la vérité. En revanche Nemesis ne m'a rien dit sur le moment. J'ai vu après que c'était une association qui avait des positions très radicales, qui avait très brutalement d'ailleurs par exemple attaqué Valérie Pécresse et je ne me sens pas du tout proche de cette association en tant que telle.
01:05J'ai répondu sur des combats qui me semblaient être des combats importants en tout cas que je mène depuis très longtemps.
01:12Bonjour Alice Cordier, merci d'être avec nous, directrice du collectif Nemesis.
01:16On a eu le sentiment qu'il prenait un peu ses distances ce matin vu la levée de boucliers.
01:20En gros il dit les combats oui mais certaines prises de position sont excessives. C'est en gros ce qu'il veut dire.
01:25Je pense que le ministre de l'Intérieur a été obligé parce qu'en effet alors nous on n'a jamais eu d'action violente contrairement à ce qui est sous-entendu dans cet extrait.
01:35On a simplement interpellé Valérie Pécresse notamment sur certaines positions un peu floues qu'elle avait sur son rapport à l'islam.
01:43Jamais on n'aurait fait quoi que ce soit de violent.
01:46Je pense qu'il s'est fait peut-être taper sur les doigts aussi par son camp du fait qu'on a parfois été critique avec un certain nombre de républicains.
01:52Il s'est fait peut-être, il a subi sans doute des pressions internes du fait qu'il est Premier ministre et que plusieurs de ses collègues ne nous apprécient pas.
02:00Je pense notamment à Gérald Darmanin qui mène des guerres ouvertes face à des associations comme la nôtre pour s'acheter une sorte de virginité.
02:06A chaque fois qu'il dissout quelque chose sur l'islamisme, des associations islamistes ou d'extrême gauche, il va chercher à dissoudre des associations plus de droite.
02:16Donc on sait que de toute façon il ne nous aimait pas beaucoup.
02:18Donc peut-être que monsieur Retailleau a été obligé, je n'appellerai pas ça un rétro-pédalage parce qu'il maintient que certains de nos combats sont justes et importants et qu'il les partage d'ailleurs.
02:29Il ne fait aucune condamnation à aucun moment, simplement il dit voilà sur certaines de leurs actions je ne suis pas en phase.
02:37Mais voilà je pense qu'il était obligé en tant que ministre de l'Intérieur et je pense que c'est quelqu'un par contre qui partage peut-être 80% de notre combat.
02:44Alors la gauche s'est étouffée bien sûr en entendant Bruno Retailleau hier.
02:49Alors il y a Raphaël Arnault par exemple qui parle de la rapidité avec laquelle Bruno Retailleau se lie aux fascistes les plus radicaux.
02:56Alors ça c'est vous, vous seriez une fasciste radicale.
02:59Vous avez Clémence Guettet également qui parle d'un collectif d'extrême droite violent et raciste.
03:06Comment vous réagissez face à ces qualificatifs qui vous sont adressés avec amour et passion ?
03:12Vous savez avec Raphaël Arnault c'est une grande histoire d'amour depuis longtemps parce qu'il m'a menacé de mettre une balle dans la tête il y a quelques mois.
03:19Donc de toute façon ne partez pas avec beaucoup de liens.
03:25De toute façon Raphaël Arnault est obligé de nous attaquer. Pourquoi ?
03:28Parce que moi quand j'ai rencontré Bruno Retailleau je l'ai questionné sur La Jeune Garde.
03:33Donc le groupe uscule ultra violent condamné à multiples reprises pour des faits d'agression physique sur des personnes de droite ou sur des personnes juives.
03:43On parle quand même de choses graves.
03:45Raphaël Arnault de toute façon sait qu'il est sur la scellette.
03:50Il sait qu'il est obligé de m'attaquer pour éviter de cacher le fait qu'il est issu d'une association extrêmement violente d'un groupe uscule d'ailleurs parce qu'ils ne sont pas déclarés.
03:59Et que c'est une association qui visiblement est sur la scellette puisque Bruno Retailleau a dit que depuis une dizaine de jours ils étudiaient la dissolution de La Jeune Garde.
04:06Première chose, par rapport à Madame Guettet, ça m'amuse.
04:11D'abord ce sont des mots qu'ils utilisent à tort et à travers au point qu'ils en font perdre leur sens.
04:15Le mot fasciste, le mot raciste a une définition.
04:18L'imputer à nous c'est la méconnaître cette définition.
04:21Et d'une certaine façon c'est aussi faire perdre du sens au mot.
04:25Nous on n'a jamais été condamnés à quoi que ce soit.
04:27On n'a jamais fait acte de violence contrairement à énormément de députés au sein de la France Insoumise.
04:33Et ça ils le savent très bien.
04:35M. Delogu il y a encore quelques semaines, il y a deux semaines je crois, a été condamné pour des faits de violence sur une femme qui était surveillante dans le cadre d'une manifestation étudiante.
04:44Donc si vous voulez, tout ça ils le savent.
04:46Ils ont peur je pense parce qu'ils voient qu'en effet des groupes comme nous qui étaient peut-être ostracisés du temps où la presse,
04:53du temps où les groupuscules d'extrême-gauche avaient mis leur presse aussi d'ailleurs,
04:57eh bien on commence à monter, on commence à prendre de la place, on commence aussi à être écouté, à être entendu par les pouvoirs publics.
05:03Et c'est quelque chose qui les terrifie puisqu'ils se considèrent être comme nos opposants.
05:07Karima Kazim, je dois faire des grimaces en écoutant Alice Cordier.
05:11Bah oui parce que début janvier la municipalité de Besançon a annoncé avoir déposé plainte à l'encontre du collectif Nemesis.
05:17Selon la municipalité, deux militants sont allés sur la scène, ont déployé la banderole proclamant « violeurs étrangers bienvenus ».
05:25Elles ont ensuite distribué des tracts avec une image d'Anne Vigneault, son nom et le texte « soutien aux violeurs étrangers »
05:31avant de scanner « Vigneault complice » puis de poster la vidéo de leurs actions sur les réseaux sociaux.
05:37Ce n'est pas de la violence, ce n'est pas du racisme, c'est du féminisme.
05:41Alice ?
05:43Alors d'abord, vous savez, je ne sais pas si vous êtes avocate ou si vous avez deux, trois notions de droit,
05:48mais vous savez que porter plainte ne signifie pas condamnation.
05:51On a énormément de mairies...
05:55Juste, il ne va pas falloir vous couper parce qu'elle est juste en duplex, autrement on ne va pas l'entendre.
06:00J'ai bien dit déposer plainte.
06:03Allez-y Alice.
06:04Oui, mais c'est bien de préciser dans ce cas que déposer plainte, ça ne signifie pas qu'on est violente.
06:08Je pense qu'il faut faire la distinction, c'est important pour nos auditeurs.
06:10La deuxième chose, c'est que vous savez qu'énormément de maires ont déjà porté plainte contre nous.
06:15Nous n'avons jamais été condamnés en cinq ans.
06:18Martine Aubry a essayé, la maire de Strasbourg a essayé, la maire de Besançon a essayé.
06:22Et je vais vous expliquer pourquoi on a fait cette action.
06:25Il y a six mois, nous avons fait une action pour demander l'expulsion systématique des violeurs étrangers,
06:33des personnes d'origine étrangère, de nationalité étrangère,
06:36qui violent sur notre territoire des femmes françaises
06:39et qui du coup, sous aucune raison, auraient la possibilité de rester sur notre territoire.
06:44Nous, c'est quelque chose que l'on rejette.
06:46Nous, on considère que les personnes qu'on accueille, qui arrivent sur notre territoire et qui se comportent mal,
06:50doivent repartir, car elles représentent un danger pour les femmes du pays.
06:54Première chose, nous avons fait une action lors d'un festival à Besançon,
06:58avec une pancarte « violore étranger dehors ».
07:01C'est un slogan qui a été repris par un certain nombre de partis poétiques,
07:05par un certain nombre de chroniqueurs, par un certain nombre de personnes qui partagent ce constat-là.
07:11Suite à cette action, notre militante qui avait fait cette action a fait huit heures de garde à vue.
07:16Son téléphone a été mis sous scellé, comme si c'était une terroriste,
07:21pour une simple action avec une petite pancarte lors d'un festival.
07:24Ça a provoqué évidemment un tollé, la droite s'est mobilisée,
07:28et de là, en clin d'œil, lors des vœux de la maire de Madame Vigneault à Besançon il y a quelques semaines,
07:35en effet, puisque visiblement pour Madame la maire, exiger le fait de l'expulsion des violeurs étrangers,
07:40ce n'est pas possible, c'est qu'elle se veut l'inverse.
07:42Voilà, c'est qu'elle considère que bienvenue aux violeurs étrangers.
07:45Donc c'était une action symbolique, c'était une action, je ne sais pas si vous avez compris le second degré,
07:48c'est pour ça que je vous l'explique, qui était évidemment ironique,
07:51parce qu'à aucun moment nous ne voulons l'arrivée de violeurs étrangers,
07:55nous ne voulons pas leur maintien dans notre pays,
07:58mais c'était simplement un clin d'œil un peu acerbe, je vous l'accorde,
08:02par rapport au fait qu'elle avait placé en garde à vue une de nos militantes
08:05pour des faits qui étaient quand même, je pense, plutôt respectables.
08:08Exiger l'expulsion des violeurs étrangers, je pense que ça mérite un minimum un débat.
08:13Je pense qu'on avait bien compris que c'était du second degré.
08:15Effectivement, Alice, on vous voit mal en train de brandir ce type de pancarte.
08:19Merci beaucoup en tout cas d'avoir été avec nous pour ces explications.