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  • 23/01/2025
Retrouvez William Leymergie entouré d’experts, du lundi au vendredi en direct dès 12h30, pour une émission dédiée aux problématiques de notre quotidien.

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Transcription
00:00...
00:05Bonjour, Guillaume Dessay. Vous êtes journaliste
00:07et vous venez de publier
00:09où sont passés les objets mythiques de l'histoire.
00:12Pas tous, mais quelques-uns, en tout cas, 40.
00:14D'abord, qu'est-ce qui vous a donné cette idée ?
00:17Vous aviez ça dans un grenier chez vous,
00:19chez la tante Germaine, je sais pas.
00:21Et comment vous les avez choisis ?
00:23Il y en avait peut-être plus que ça.
00:25Il y en avait beaucoup plus.
00:27J'ai une passion personnelle pour les objets.
00:29J'aime l'histoire, donc j'ai voulu associer les deux.
00:32Et finalement, après les événements historiques,
00:35qu'est-ce qu'il reste ?
00:36Les lieux et les objets qui font des liens concrets
00:39avec ces événements.
00:40Et voilà, c'est ce que j'ai voulu raconter.
00:43J'en ai trouvé beaucoup.
00:44J'ai fait une sélection des histoires les plus amusantes
00:47et les plus intéressantes à raconter.
00:49Vous vous souvenez du premier ?
00:51C'est peut-être lui qui a déclenché votre envie.
00:54Le téléphone d'Hitler.
00:56Ce fameux téléphone rouge d'Hitler.
00:58On dit téléphone rouge, en fait, c'est son téléphone perso.
01:01C'est celui qu'il avait toujours avec lui.
01:03C'est son téléphone personnel qu'il emmenait partout,
01:06qu'il suivait dans tous ses déplacements.
01:08Avec une ligne directe.
01:10Une ligne directe, personnelle, où il passait tous ses ordres,
01:13ses pires ordres, effectivement,
01:15que ce soit des manœuvres militaires,
01:17des demandes d'arrestation, etc.,
01:19qu'il suivait partout, y compris dans son train personnel,
01:23et par lequel il a vraiment donné des milliers d'ordres.
01:26Ce téléphone, on a dit que c'était l'arme de destruction massive
01:29de la Seconde Guerre mondiale.
01:31– Vous l'avez toujours ?
01:32– Dans le bunker, non ?
01:34– Il a été, en 1945, les Russes sont dans Berlin,
01:38et il est retrouvé dans le bunker.
01:41Là, il y a un officier anglais qui se présente
01:45dans ce bunker aux Russes.
01:47Il est missionné par le général Montgomery.
01:49Il va récupérer ce téléphone, il va demander un cadeau.
01:52On va lui faire ce cadeau.
01:53Il dit qu'il préfère le rouge, donc il va récupérer
01:55ce qui était écrit Adolf Hitler, et il va l'emmener avec lui.
01:58Il va rentrer en Angleterre, et il va le mettre chez lui,
02:01dans son manoir, il a un manoir quand même,
02:03avec un beau fauteuil, un petit guéridon un peu anodin,
02:06et sur lequel il va poser ce téléphone.
02:08– Et personne ne savait que c'était celui d'Hitler.
02:10– Et lui seul savait que c'était celui d'Hitler.
02:12Il va le garder pendant des années, jusqu'à ce que son fils décide
02:14de le vendre en 2017.
02:17– Aux enchères ?
02:18– Aux enchères.
02:19– Ça s'est bien vendu ?
02:20– Ça s'est vendu 230 000 dollars, quand même, pour un téléphone.
02:24C'est pas mal.
02:25Je pense qu'au fil du temps, il prendra encore un peu plus de valeur.
02:28Et par un acheteur privé, il est parti dans une collection privée.
02:32– Alors, est-ce que ça a été facile de retrouver la trace de ces objets ?
02:36Vous les avez cherchés, ou alors c'est un peu l'occasion qui fait la ronde ?
02:41Et est-ce qu'à chaque fois, vous êtes sûr de l'authenticité ?
02:44– Oui, en fait, c'est assez facile à trouver,
02:47il suffit de beaucoup chercher, de beaucoup lire,
02:49c'est beaucoup de documentation, donc il y a beaucoup de biographies,
02:52de livres, on va voir les sites des musées,
02:55on peut se rendre dans certains musées,
02:57et puis sur les sites de vente aux enchères, en fait,
03:00parce que beaucoup de ces objets sont partis dans des collections privées
03:03au fil du temps.
03:05– Alors, il y a aussi la baignoire de Marat,
03:07il trompotait là-dedans, le pour-monsieur,
03:09puis s'il ferait un coup de poignard, c'est pas de chance.
03:11Alors, on l'a vidé, bien sûr, mais alors elle est partie où ?
03:14– Alors, elle est partie où ?
03:15Elle a disparu au lendemain de la mort de Marat,
03:18il y a un inventaire qui est fait, elle disparaît.
03:19– Ah bon ?
03:19– Elle ressurgit dix ans plus tard, c'est un officier,
03:22un colonel français qui va l'acheter, un ferrailleur parisien,
03:26et qui va l'emmener dans sa maison à quelques kilomètres de Paris,
03:29à la campagne, et plutôt que de le mettre dans la salle de bain,
03:31il va décider de lui, de mettre cette baignoire au grenier,
03:34en fait, de la protéger et de le mettre à l'abri des regards.
03:37Et finalement, elle tombe un peu dans l'oubli,
03:39c'est sa fille qui va en hériter et qui va l'emmener avec elle en Bretagne,
03:43au fil de ses déménagements, elle va finir jusque dans le golfe du Morbihan,
03:47avec un… – À Vannes, à Radon, l'île d'Ars, non ?
03:53– Là, vous êtes plus fort en géographie.
03:54– Je ne suis pas loin.
03:55– Vous n'êtes forcément pas loin.
03:56Et en fait, un abbé s'occupe d'elle, l'abbé de la famille,
04:01qui s'occupe de sa santé et qui va hériter, lui,
04:04à la mort de la fille de l'abbé noir.
04:06À sa mort, c'est un autre abbé qui va la récupérer,
04:09c'est vraiment un fils qui se suit.
04:12Mais alors lui, il a une particularité,
04:14il ne la met pas non plus dans sa salle de bain,
04:15il ne la met pas non plus au grenier,
04:16il le met dans la basse-cour du précipitaire, sous un hangar,
04:19et en fait, il raconte cette histoire.
04:20Il y a des gens qui viennent admirer ce trophée, en fait.
04:23– Cette relique.
04:24– Cette relique, totalement, de la Révolution française.
04:28– Mais c'est incroyable, parce qu'il y a des gens qui collectionnent tout.
04:31Par exemple, une balle qui a été tirée sur le pape Jean-Paul II,
04:36et ça aussi, on voulait savoir, on a pu la récupérer, une des balles.
04:41– On a pu récupérer l'une des balles.
04:42– Vous vous rendez compte ?
04:43Et Jean-Paul II, qui voyait dans sa survie la main invisible de la Vierge,
04:49a décidé que c'était la Vierge qui l'avait protégée, vraiment.
04:53Et donc, il fait une demande à l'évêque de la ville de Fatima,
04:59où est la couronne et la statue de la Vierge,
05:01et il demande à ce que cette balle soit ajoutée sur la couronne.
05:05Magnifique couronne, il faut vraiment la voir,
05:06elle est dorée, pleine de pierres précieuses, de perles, elle est magnifique.
05:09Et il va demander à ce que ce tout petit objet métallique
05:11qui a fallu lui coûter la vie soit installé sur la couronne.
05:15L'évêque essaye, et il y a un tout petit trou, il reste un espace, un seul,
05:19et la balle va loger, mais à la perfection, au millimètre près,
05:22elle rentre et elle est encore visible aujourd'hui sur cette couronne.
05:25– Ce qui prouve bien que c'est la Sainte Vierge.
05:27– Forcément.
05:29– Alors, il y a aussi un objet tout à fait intéressant, c'est un bistouri.
05:33Un bistouri, alors, il remonte il y a très très longtemps,
05:36pas pour n'importe qui, il a servi, il a d'abord été testé.
05:40Et qu'est-ce qu'il a de spécial ce bistouri ?
05:41Et qui l'a opéré, si j'ose dire ?
05:44– Alors, le bistouri a opéré Louis XIV, c'est quand même… voilà,
05:48d'une fistule, donc c'était… le roi souffrait beaucoup.
05:53– Alors une fistule, il faut rappeler vite fait où c'était,
05:56c'était dans un endroit délicat.
05:57– Un endroit délicat de son anatomie.
05:59On pouvait dire que le roi soleil avait rendez-vous avec sa lune,
06:01on peut dire ça comme ça, voilà.
06:03– Et il souffrait énormément.
06:05– Il souffrait énormément, il souffrait le martyr,
06:06et donc il demande à son premier chirurgien de Tassi de l'opérer, en fait.
06:11Et c'est une première, ça n'a jamais été fait,
06:13donc de Tassi va s'entraîner sur des fistuleux
06:15qu'il va trouver dans les hôpitaux et les prisons de Paris-Boursailles.
06:18– Le chirurgien va dans les hôpitaux, il teste son coup de main,
06:22parce qu'il ne faut pas se tromper là, c'est le roi.
06:24– Il s'entraîne.
06:25– Alors il y en a quelques-uns qui ont eu mal, là.
06:27– Et ils n'avaient rien demandé à personne.
06:29– Ils n'avaient rien demandé à eux.
06:29– Non, ils ont un peu souffert eux aussi, donc ils s'entraînent,
06:32il va perfectionner ce fameux bistouri qui est composé d'un manche,
06:36d'une grande lame qui finit après dans une espèce de goutte d'étain
06:40et il va manier ça sur le roi pendant trois heures sans anesthésie, évidemment.
06:45– Sans anesthésie.
06:46– Sans anesthésie.
06:47– Qu'est-ce qu'on lui donnait d'ailleurs ?
06:48On ne lui donnait pas une boisson, un peu d'alcool, je ne me souviens plus ?
06:51– On lui fait un peu…
06:52– Ou alors un morceau de bois dans les dents, je ne sais plus,
06:54il y avait quelque chose qui s'est passé.
06:55– Ah c'est possible, c'est possible.
06:56– On termine avec un petit tour de table.
06:59Est-ce que vous savez quel est le célèbre chanteur
07:02qui a acheté le manuscrit original de la Marseillaise ?
07:07– Chanteur français.
07:08– Célèbre chanteur.
07:09– C'est un chanteur.
07:10– Un chanteur célèbre, oui, oui.
07:11– Ah oui, célèbre.
07:12– Gainsbourg.
07:12– Hein ?
07:13– Gainsbourg, non ?
07:14– Oui, bien joué.
07:15– Oui, il a fait la chanson…
07:17– Il a fait la chanson aux armes, etc.
07:19– Exactement, donc il voulait absolument ce…
07:21– C'est bien, très très bien ce bouquin dites-donc, bravo, bien joué.
07:24– Il voulait absolument.
07:25– Guillaume de Cé, c'est lui, c'est lui qui a écrit ça, ça s'appelle
07:28« Mais où sont passés les objets mythiques de l'histoire ? »
07:30Il y en a plein d'autres, « Ah, la Porsche de James Dean, c'est bien ça,
07:35qu'est-ce qu'elle est devenue ? »
07:35Eh bien oui, voilà, c'est publié chez « Au portain » édition.
07:39Merci de votre visite et bravo pour ce bouquin.
07:42– Merci à vous.
07:43– Sous-titrage ST' 501

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