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00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:06La RTBF, la télévision publique belge, n'a pas diffusé lundi le discours de Donald Trump en direct.
00:15Elle a choisi de le diffuser en léger différé.
00:18Aurélie Didier est la directrice éditoriale de la RTBF.
00:23Elle est venue sur le plateau expliquer les raisons de cette décision.
00:27Trump a prononcé, dit-elle, des paroles racistes par le passé.
00:31Trump a aussi eu des déclarations misogynes.
00:34Le téléspectateur belge ne peut pas entendre en direct de pareils discours.
00:41Madame Aurélie Didier a justifié cette censure différée en évoquant l'expression de cordon sanitaire
00:47et un contrôle par un collège formé par je ne sais qui, experts autoproclamés du camp du bien,
00:54qui décide ce qu'un téléspectateur peut entendre au nom de critères édictés par Mme Didier,
01:01grande prêtresse du cercle de la raison.
01:04Quand j'ai découvert cette scène que vous allez voir tout à l'heure, je n'y croyais pas.
01:08Chacun connaît George Orwell, même si vous n'avez pas lu tous ses livres, qui annonce le 21e siècle.
01:14Le thème central de 1984 est la dénonciation du totalitarisme.
01:18Orwell décrit un régime où le parti contrôle chaque aspect de la vie
01:23à travers la surveillance omniprésente assurée par des télécrans et la police de la pensée, Big Brother, surveille.
01:31Madame Aurélie Didier est une enfant du Big Brother.
01:34Elle incarne le rôle du ministre de la vérité dans le roman 1984.
01:40Je trouve cette séquence à la fois effrayante, mais si instructive de notre temps.
01:46Le camp du bien a perdu le contrôle du récit. Il est prêt à tout pour le reprendre.
01:51La bataille culturelle sera rude.
01:54Nous en sommes là, en Belgique, dans cette vallonnie francophone qui nous écoute.
01:59Peut-être ce matin et que je salue.
02:02Bienvenue sur Europe 1 et sur CNews.
02:04Nous sommes en direct. La liberté d'expression, c'est ici et maintenant.
02:10Charles Dalousto, 9h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:22Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:24Un rassemblement a été organisé hier soir après l'attaque au couteau en Allemagne.
02:29Une veillée en hommage aux deux victimes, dont un enfant âgé de deux ans.
02:33Le suspect, un Afghan de 28 ans, a été interpellé.
02:36Il avait déjà été signalé à trois reprises pour des faits de violence.
02:40Le mois dernier, sa procédure de demande d'asile avait été suspendue.
02:44Le musée du Louvre tombe en ruine.
02:46C'est l'alerte lancée par la présidente du musée le plus visité au monde.
02:50Elle en appelle à la ministre de la Culture, Rachida Dati, dans une note confidentielle,
02:55publiée dans Le Parisien ce matin.
02:57Dans un contexte de crise financière, elle demande de grands travaux.
03:00Elle parle notamment de bâtiments qui ne sont plus étanches et qui mettent les œuvres en danger.
03:05Et puis, quelle remontada !
03:07Le PSG n'a rien lâché hier soir en Ligue des champions face à Manchester City.
03:11Dominés 2 buts à 0 à la 53ème minute, les Parisiens ont su inverser la tendance.
03:16Dembélé et Barcola ont égalisé avant que Neves et Ramos n'offrent la victoire
03:20à leur équipe.
03:21Score final 4-2, le PSG remonte à la 22ème place du classement.
03:26Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pachi.
03:28Merci Chana, c'était formidable.
03:30Vous l'avez peut-être suivi sur Canal+, avec toutes les équipes de Canal+,
03:34et puis le grand débrief d'Hervé Matou hier soir.
03:36Donc on s'est régalé en voyant ce match.
03:38Et bravo à Luis Henrique parce qu'il est souvent critiqué.
03:40Et c'est un grand entraîneur, bien évidemment.
03:43Et le PSG, c'était magique hier soir.
03:45Sabrina Medjeber est avec nous.
03:47Bonjour !
03:49Olivier Dartigolle est là.
03:51Philippe Bilger, Yoann Ouzaï.
03:53Je salue notre ami Gérard Carreyrou, il aurait dû être là ce matin,
03:55il est souffrant.
03:56Donc on l'embrasse de tout notre cœur
03:58et on lui dit toute notre tendresse et notre amour.
04:01Parmi toutes les séquences qu'on regarde, je vous assure,
04:04on l'a passée hier soir, on va la revoir.
04:07C'est une séquence folle.
04:09La RTBF, c'est une séquence folle.
04:11On n'y croit pas.
04:12Moi j'ai cru...
04:13On pourrait imaginer que c'est une parodie.
04:15Donc vous allez voir, ça se passe lundi.
04:18Vous allez entendre, mais je n'invente rien,
04:20c'est le ministère de la vérité.
04:22Vous allez entendre ce que dit cette femme,
04:25Aurélie Didier.
04:26Je rappelle qu'elle n'est pas rédactrice en chef,
04:29mais elle est directrice éditoriale de la RTBF.
04:32C'est en Belgique, c'est à 200 km de Paris.
04:36Écoutez cette séquence étonnante.
04:40Si vous êtes là, c'est parce qu'il y a une particularité
04:43dans la diffusion de ce discours.
04:45Il va être en léger différé.
04:47Pourquoi Aurélie ?
04:48On a constaté à plusieurs reprises
04:50que Donald Trump a tenu des propos racistes,
04:53d'extrême droite, xénophobes,
04:55d'incitation à la haine également.
04:57Nous avons décidé de diffuser ce discours
05:00avec un léger différé pour prendre le temps
05:03de l'analyse du décryptage.
05:05C'est une pratique que nous appliquons
05:08depuis de nombreuses années à la RTBF,
05:11en Belgique francophone, avec d'autres médias.
05:15Nous l'appelons avec un terme technique
05:17le cordon sanitaire médiatique.
05:20Cela nous permet d'éviter de banaliser
05:23des propos d'extrême droite,
05:25d'incitation à la haine,
05:27d'éviter de normaliser ces propos.
05:29Il ne s'agit certainement pas de censure.
05:32Évidemment que la RTBF ne pratique pas la censure,
05:35mais nous ne diffusons pas ce type de propos en direct.
05:38Nous les analysons et nous prenons le temps
05:41de les décrypter et de les encadrer.
05:43Comment a-t-on classé à l'extrême droite
05:45ce président Donald Trump ?
05:47On a croisé des analyses de plusieurs experts
05:50sur l'extrême droite, sur les radicalismes,
05:53et ils se rejoignent sur plusieurs éléments d'analyse,
05:56notamment le racisme, puisque Donald Trump
05:59a considéré que les migrants mangent des chiens
06:02ou des chats, puisqu'il s'est exprimé
06:05sur le fait qu'il ne reconnaissait pas
06:08le résultat de la dernière élection présidentielle,
06:11notamment du système démocratique américain.
06:14Il a également invité ses partisans en 2021,
06:17on s'en souvient, à prendre d'assaut le Capitale.
06:20Et puis il tient des propos régulièrement misogynes,
06:23notamment d'insultes à l'égard des femmes.
06:26Tout cela fait que nous avons décidé
06:29de ne pas diffuser son discours en direct.
06:32Ce n'est pas pour autant, et je tiens vraiment à le préciser,
06:35que la RTBF est pro- ou anti-Trump.
06:38Je vous assure.
06:41C'est incroyable. Je crois qu'on a rarement entendu
06:44quelque chose de plus grotesque.
06:47Tout de même, c'est le paroxysme de l'étouffement,
06:50et ce qui est grave, c'est que, bien sûr,
06:53sa RTBF, mais la censure et l'interdiction
06:56deviennent maintenant des pratiques courantes.
06:59Au fond, c'est hallucinant qu'elle ne se rende pas compte
07:02du ridicule de ses propos.
07:05C'est créditorial, c'est très juste,
07:08mais ça devient très inquiétant.
07:11Oui, et plus que ça.
07:14Concrètement, si on est en différé,
07:17nous sommes d'accord que, je ne sais pas s'il a été diffusé
07:20avec 5 minutes ou 10 minutes, 2 minutes.
07:23Donc tu as des gens qui écoutent. Je ne sais pas qui sont ces gens.
07:26Ce ne sont pas des juristes, ce ne sont pas des magistrats.
07:29Donc ce sont des experts. Quel type d'experts ?
07:32Ils ont du qui ? Ils disent ça, ça peut passer, ça, ça ne peut pas passer.
07:35C'est d'extrême droite.
07:38Tu es exactement en 1900, en 2 minutes.
07:41En plus, je trouve qu'elle n'est pas très maligne, cette dame.
07:44D'habitude, il se planque un peu quand même.
07:47Là, elle vient de tout dire.
07:50Elle vient de dire qu'on contrôle.
07:53C'est ça qui est ahurissant. Elle ne se cache même pas.
07:56Il y a deux dimensions.
08:00Il y a deux dimensions.
08:03D'abord, les personnes qui voulaient voir en direct l'intervention
08:06du 47e président des Etats-Unis pouvaient le faire.
08:09Il y a beaucoup de médias. Tous les autres ont diffusé en direct.
08:12Donc on ne comprend pas.
08:15Et moi, je n'ai pas envie que quelqu'un puisse être un filtre.
08:18J'ai besoin d'être confronté au direct de ce qui est dit
08:21et faire ma propre opinion sur ce qui me paraît acceptable,
08:24sur ce qui ne l'est pas, sur ce qui peut faire débat.
08:27Parce que je suis un citoyen.
08:30Donc là, je pense qu'ils sont dans l'erreur.
08:33C'est vrai que les bras nous entombent qu'on a été confrontés à cette actualité.
08:36Et pour le coup, derrière, elle dit des choses
08:39qui sont sourcées et informées.
08:42C'est vrai que Trump a pu avoir par le passé des paroles misogynes,
08:45qu'il a un discours sur les migrants qui, moi, me pose problème
08:48et qu'il y a en effet, concernant l'assaut du Capitole, une réalité.
08:51Mais ce n'est pas à l'homme de ça qu'ils doivent imposer
08:55ces deux minutes de légers différés.
09:00Surtout, pardon, que ça ne plaise pas la patronne de la RTBF, c'est une chose.
09:03Mais Donald Trump, il a été élu et élu très largement
09:06comme rarement un président des Etats-Unis a été élu.
09:09Mais précisons quand même que ça se passe sur la RTBF,
09:12c'est-à-dire la télévision publique.
09:15On est sur la télévision publique, donc de service public
09:18qui devrait normalement faire preuve d'impartialité.
09:22On va être dans une seconde avec Georges-Louis Boucher,
09:25qui est président du mouvement réformateur,
09:28chef des libéraux francophones.
09:31Il s'est exprimé sur X, mardi soir.
09:34Vous voyez son tweet, il y a un vrai problème à la RTBF.
09:37Qui sont ces experts qui déterminent le bien et le mal ?
09:40On peut ne pas partager le projet du nouveau président des Etats-Unis,
09:43mais rien ne peut justifier qu'un président élu démocratiquement
09:46reçoive ce traitement de la part de petits chefs de la pensée.
09:49La direction de l'information de la RTBF n'est pas le ministère
09:52de la censure et de la propagande. Nous allons agir en conséquence.
09:55Je voulais vous faire écouter ce qu'a dit hier Gauthier Lebret,
09:58qui connaît bien la Belgique. C'est quelques secondes,
10:01mais ce qu'il a dit me paraît de bon sens. Écoutez, Gauthier Lebret.
10:04Non, mais c'est un cas d'école. C'est-à-dire que la Belgique,
10:07chaque heure qui passe, l'islamisme gagne du terrain.
10:10Mais leur priorité en Wallonie, c'est de ne pas donner la parole,
10:13je cite à l'extrême droite, et c'est ce fameux cordon sanitaire.
10:16Alors, on est donc avec M. Boucher, et je vous remercie, M. Boucher.
10:20Moi, je suis très inquiet pour votre pays, parce que je me demande,
10:23quand vous voulez parler, comment ça peut se passer.
10:26Je ne sais pas s'il y a des réactions, par exemple dans la presse.
10:29Moi, je n'en ai pas vu, par exemple, en France, des réactions.
10:32En fait, tous les journalistes devraient monter au créneau,
10:35ils devraient avoir des papiers partout, tout le monde devrait crier à la censure,
10:38tout le monde devrait parler, effectivement, de 1984.
10:41Quelles sont les réactions chez nos amis belges, que je salue, M. Boucher ?
10:48Tout d'abord, bonjour et merci pour votre invitation.
10:51En fait, les réactions, c'est assez surprenant,
10:54c'est qu'il n'y a pas de réaction en dehors du mouvement réformateur,
10:58donc du Parti libéral.
11:00Au contraire, il y a des réactions qui s'opposent à cette position,
11:05en disant, finalement, vous défendez l'extrême droite,
11:09si vous n'acceptez pas ce qu'a fait la RTBF.
11:13Encore une fois, on a un système, effectivement, de cordon sanitaire.
11:16On peut en débattre.
11:18Moi, je pense que quand une formation politique,
11:20puisque dans le nord du pays,
11:22nous avons une formation politique d'extrême droite qui est très importante,
11:25elle fait près de 25 %,
11:27dans ce cas-là, ça n'a pas beaucoup de sens de les empêcher d'aller sur les médias.
11:32Mais par contre, c'est vrai que quand il y a des petites formations microscopiques,
11:35ça ne sert peut-être à rien de leur donner de la visibilité.
11:38Mais ici, c'est profondément scandaleux,
11:40parce que la justification qui est donnée par la RTBF,
11:43c'est de dire, un, ce sont des experts qui ont classé M. Trump.
11:48Moi, je pense qu'en démocratie libérale,
11:50il n'y a que des magistrats qui peuvent éventuellement décider
11:53que vous ne respectez pas les principes démocratiques
11:56et donc que vous êtes exclus du champ du débat démocratique.
11:59Et alors, le deuxième élément, c'est qu'ils nous disent,
12:02on a créé un décalage pour permettre à des gens de mettre en perspective les propos.
12:06Donc, sous-entendu, les téléspectateurs sont trop bêtes pour avoir un libre jugement.
12:11Et donc, ça, ce sont les deux problèmes majeurs.
12:14Mais il se fait que la ministre des Médias est de ma formation politique
12:18et donc, nous avons interrogé la direction de la RTBF
12:21pour que ce genre de choses ne puissent plus se reproduire.
12:23Mais confrères, dans la presse, dans l'opinion publique,
12:27quelques intellectuels, des artistes, des écrivains, que sais-je,
12:30personne ne monte au créneau pour souligner cette aberration ?
12:36Alors, ce qui est très intéressant, c'est qu'il y a un journaliste
12:38qui est monté au créneau, qui est le rédacteur en chef de Sudinfo,
12:42qui est le journal le plus populaire, le plus lu également en Belgique francophone.
12:46Eh bien, figurez-vous que quand nous avons utilisé ces propos à la tribune,
12:50il a été hué par une partie de la gauche.
12:52Et donc, aujourd'hui, nous avons les tenants, soi-disant,
12:56de la tolérance, du vivre ensemble,
13:00qui en fait sont devenus les plus intolérants
13:03à toute idée qui n'est pas la même que la leur.
13:06Et donc, c'est peut-être le seul journaliste.
13:09Pour le reste, disons qu'il y a un silence un peu gêné
13:13qui intervient, parce que je crois que beaucoup se rendent compte
13:17qu'il y a un problème.
13:18Mais c'est de la dynamite en Belgique, parce que très vite,
13:20quand vous n'êtes pas d'accord avec la gauche,
13:22vous êtes d'extrême droite.
13:24Oui, je vous rassure, c'est un peu partout pareil.
13:28En fait, la gauche ne sait dire aujourd'hui, ce qui n'a pas toujours été le cas,
13:32ne sait dire qu'une chose, fasciste, extrême droite, génocide.
13:36Donc, c'est à peu près les trois mots qui reviennent dans sa bouche.
13:40Et une chose, cette jeune femme, Aurélie Didier,
13:43elle a un point important en Belgique,
13:45elle est connue, directrice éditoriale adjointe de l'Information.
13:48C'est une femme qui intervient régulièrement
13:50et qui est la grande prêtresse du cercle de la réseau ?
13:53Non, pas du tout.
13:55Elle est dans son rôle et je pense qu'il ne faut pas lui faire un mauvais procès.
13:58Elle est employée par la RQBF
14:00et donc je pense qu'on l'a envoyée un peu au casse-pipe,
14:04si vous me permettez l'expression.
14:06Maintenant, son opinion personnelle, je n'en sais rien.
14:09Par contre, de telles difficultés avec la RQBF sont extrêmement fréquentes.
14:13Par exemple, l'extrême gauche est invitée sans aucune difficulté à la RQBF
14:18et à force de chronique, on nous explique que l'extrême gauche n'est pas si grave que ça.
14:22D'ailleurs, ils appellent ça la gauche radicale.
14:24Par contre, l'extrême droite,
14:26même pour des gens qui ont été milités là il y a dix ans et qui ont fait un mandat honorable,
14:30ça c'est quelque chose qui est totalement radical.
14:32Écoutez, vous savez ce que vous allez faire, M. Boucher.
14:35Vous allez demander à nos amis belges de regarder ces news.
14:38Voilà, vous allez leur dire...
14:40Je vais vous dire qu'il y en a beaucoup qui vous regardent.
14:41C'est vrai ?
14:42Soyez certains de ça.
14:43Écoutez, on les salue, nos amis belges, et on les remercie grandement.
14:47Merci d'être intervenu.
14:49Vous voulez qu'on revoie quelques secondes encore de Mme Aurélie Dudier ?
14:53Bon, je le dis pour Audrey Berto, on n'ira pas jusqu'au bout de la séquence, Audrey.
14:58Juste, on va écouter et puis on sortira, comme on dit, au bout de 30 ou 40 secondes,
15:02parce que je ne m'en lasse pas.
15:04Vraiment, je ne m'en lasse pas.
15:05C'est un cas chimiquement pur, comme on dit.
15:08Écoutez quelques secondes de nos amis belges.
15:14Si vous êtes là, c'est parce qu'il y a une particularité dans la diffusion de ce discours.
15:18Il va être en léger différé.
15:20Pourquoi, Aurélie ?
15:21Alors, on a constaté à plusieurs reprises que Donald Trump a tenu des propos racistes,
15:26d'extrême droite, xénophobes, d'incitation à la haine également.
15:30Et donc, nous avons décidé de diffuser ce discours avec un léger différé
15:34pour prendre tout simplement le temps de l'analyse du décryptage.
15:38Et c'est une pratique que nous appliquons déjà depuis de nombreuses années à la RTBF,
15:44en Belgique francophone, avec d'autres médias,
15:48et que nous appelons avec un terme technique, qui s'appelle le cordon sanitaire médiatique,
15:53et qui nous permet tout simplement d'éviter de banaliser des propos d'extrême droite,
15:58des propos d'incitation à la haine, d'éviter de normaliser ces propos.
16:03Alors, il ne s'agit certainement pas de censure.
16:05Évidemment que la RTBF ne pratique pas la censure,
16:08mais nous ne diffusons pas ce type de propos en direct.
16:12Johan l'a dit, mais le plus grave, c'est quand même cette manière d'évacuer les peuples.
16:18Au fond, derrière tout ça, il y a une morgue, une arrogance,
16:22qui cherche à démontrer que le vote populaire, vous l'avez dit, n'a aucun sens.
16:28Mais Philippe, ce matin, il y a un sondage sur les voitures électriques.
16:32Les gens ne veulent pas des voitures électriques.
16:35Bruxelles nous impose les voitures électriques.
16:38On en parlera tout à l'heure.
16:40Et c'est normal parce que ça ne marche pas.
16:43Ce n'est pas aussi performant que le thermique.
16:45Donc, vous avez là encore un cas chimiquement pur,
16:48des petits hommes gris qui t'imposent quelque chose que les peuples ne veulent pas.
16:52Eh bien, à un moment, c'est comme aux Etats-Unis.
16:56Là, on a bien fait de réécouter quand même.
16:59C'est Bruxelles, c'est les normes de Bruxelles, c'est tout ça.
17:02En fait, ce sont des gens qui, d'abord, n'écoutent pas les peuples, s'en moquent.
17:08C'est une nomenclatura qui décide ce qui est bien pour les gens,
17:11qui aussi n'a absolument aucun courage,
17:14influencée par les minorités actives.
17:17Eh bien, un jour, ça se renverse.
17:19Et effectivement, on voit bien que ça bascule.
17:21C'est en train de basculer.
17:23Ça bascule en Argentine, ça bascule en Italie, ça bascule aux Etats-Unis,
17:27ça bascule un peu partout.
17:29Les gens, ils commencent à comprendre.
17:31Et là, la bataille, elle va être rude,
17:33parce qu'ils ne vont pas accepter.
17:35Je vous l'ai dit, c'est l'ARCOM, c'est l'ARCOM,
17:38ils ne vont pas accepter, forcément.
17:40On a bien fait de réécouter quand même,
17:42parce que ce qui m'avait échappé, c'est qu'elle dit
17:44c'est un processus que nous utilisons régulièrement.
17:47Ça n'est pas une erreur.
17:49C'est une manière de fonctionner.
17:51Mais elle, ce qui m'a le plus étonné,
17:53c'est pour ça que je l'ai dit tout à l'heure, c'est pas très malin,
17:55elle ne se cache pas.
17:57D'habitude, les gens, ils font ça quand même en...
18:00T'as éliminé.
18:02Voilà, en catimini.
18:03Bon, je voulais vous faire écouter également Yasmine Belkaïd.
18:06Alors, Yasmine Belkaïd,
18:08elle est directrice générale de l'Institut Pasteur.
18:11Il y a une folie qui a pris, effectivement,
18:13aujourd'hui les instituts,
18:15mais aussi les journalistes, les médias, etc.,
18:17de quitter X.
18:18Et Mme Belkaïd nous explique
18:20que X, c'est de la propagande.
18:22Donc, écoutez.
18:24Si on se retire tous, qu'est-ce qui reste ?
18:26Mais il y a un moment où il faut faire une balance,
18:28et là, c'était devenu tellement pollué
18:30par un agenda qui était immense et très, très puissant
18:33que l'une, l'autre, la voix, en fait,
18:35ne pouvait plus, à ce stade, à mon avis, être une voix.
18:37Donc, on a décidé d'utiliser des plateformes
18:39que l'on considère plus saines
18:41et plus rationnelles pour le moment,
18:43dans lesquelles une voix peut encore être entendue.
18:45Mais je pense que X n'est plus un mode de communication,
18:47c'est une propagande.
18:49Peut-être que ça sera bientôt chez nous, tout cela,
18:51Sabrina Medjeber, on sera peut-être en différé.
18:53Peut-être qu'un jour, quelqu'un dira,
18:55ces news doivent être en différé,
18:57parce que tu ne sais pas, peut-être.
18:59Peut-être que Pascal Praud vous le met en différé.
19:01C'est déjà le cas.
19:03En tout cas, j'estime que ça peut être le souhait
19:05de certains journalistes.
19:07Mais par rapport à ce qui s'est passé en Belgique,
19:10et pour rejoindre les propos de Gauthier,
19:12il y a quand même une sorte de véhémence
19:14envers cette fameuse extrême droite
19:16qui concerne Donald Trump,
19:18qui, je le rappelle, a été légitimement élu.
19:20Mais une grande soumission de la part de ces journalistes,
19:22lorsque, par exemple,
19:24il y a un imam Hassan Oyekun,
19:26né gassonniste,
19:28qui avait prêché, notamment,
19:30au Parlement européen,
19:32antisémite notoire,
19:34et qui a reçu la Légion d'honneur de la part du roi de Belgique.
19:36Je rappelle que la Belgique est un État
19:38où le match Belgique-Israël
19:40n'a pas pu s'y tenir,
19:42et a dû être déplacé en gris.
19:44Madame, dont j'ai oublié le nom,
19:46ferait mieux de se soucier de l'extrême droite islamique
19:48qui menace réellement la Belgique.
19:50Demandez à Fadila Maroufi,
19:52qui travaille sur ce sujet et qui est menacée de mort,
19:54plutôt que de se soucier d'une élection
19:56démocratique qui concerne Donald Trump.
19:58On a aussi un problème
20:00avec le service public en France.
20:02Regardez la manière... Rima Hassan sur France Inter.
20:04J'ai le souvenir d'une interview
20:06de Rima Hassan sur France Inter,
20:08qui est interviewée avec une complaisance.
20:10Rima Hassan est quand même allée en Jordanie,
20:12dans une manifestation pro Hamas.
20:14Quand je vois la manière dont est interrogée Rima Hassan,
20:16et la manière dont est reçue, par exemple,
20:18Marine Le Pen et les questions qui lui sont posées,
20:20franchement, on tombe de notre chaise.
20:22On est au bout du processus.
20:24Parce que les choses vont,
20:26évidemment, il y a une prise de conscience.
20:28On est sur les dernières années,
20:30sans doute,
20:32de ce cercle de la raison,
20:34du politiquement correct.
20:36La pitié pro.
20:38C'est vrai, Pascal a raison.
20:40Le camp du bien craquel.
20:42Le camp du bien craquel.
20:44Qui vient toujours à l'heure du déjeuner.
20:46La pitié vient en mangeant, comme vous le savez.
20:48Mais bon.
20:50La pitié de Delphes.
20:52Je vous le rappelle.
20:54Nous apprenions ça lorsque nous étions enfants.
20:56Bon.
20:58Moi, je trouve ça effrayant, mais après, chacun...
21:00Bon. Autre sujet
21:02du jour, que je trouve
21:04dérisoire, pour le coup, mais bon.
21:06On est dans la démagogie la plus complète.
21:08C'est la suppression des indemnités
21:10pour les premiers ministres et présidents de la République.
21:12Qui ne me choque pas du tout.
21:14Franchement, non.
21:16Comment dire ?
21:18Que l'Etat français
21:20considère
21:22que celui qui a été élu
21:24par 40 millions ou 35 millions
21:26de voix, bénéficie toute sa vie
21:28d'une voiture
21:30et d'un cabinet pour travailler,
21:32je trouve que c'est, au fond, légitime.
21:34Si vous voulez mon avis,
21:36c'est un homme
21:38que les Français ont mis au plus haut niveau
21:40pendant 5 ans.
21:42Je trouve ça tout à fait démagogique
21:44de dire que ça coûte
21:462,5 millions d'euros par an.
21:482,5 millions d'euros par an.
21:50Dans le basculement de la Belle Affaire,
21:52il y a aussi ce type de réaction
21:54aujourd'hui.
21:56La détestation du monde politique
21:58a des niveaux
22:00qui peuvent nourrir ça.
22:02Mais il ne faut pas tomber dans la démago.
22:04En revanche, on peut tomber dans le tomahil.
22:06On peut tomber dans le tomahil.
22:08Bonjour, cher Petit.
22:10J'ai eu
22:12l'envie de vous donner un avis d'Alrevel.
22:14Vous serez désormais diffusé
22:16avec un léger décalage
22:18d'une année.
22:20Pour qu'on puisse
22:22vraiment bien décortiquer.
22:24Il y a du sous-texte
22:26dans ce que vous dites.
22:28Il y a du sous-texte
22:30même dans votre habillement.
22:32C'est des messages que vous donnez.
22:34On dirait qu'il va descendre des poubelles.
22:36Non, il va au travail.
22:38Je vous le dis, il y a des messages.
22:40Un collège testé d'experts
22:42diligenté par
22:44David Alrevel
22:46examinera toutes vos émissions.
22:48On sera à la pointe de l'actu.
22:50Vous allez bien ?
22:52En pleine forme.
22:54A tout à l'heure, Pascal.