Jean-Christophe Gallien, politologue, estime que Bruno Retailleau se heurte aux défis de l'immigration. «Bruno Retailleau est toujours dans le constat, pas dans l’action», selon lui.
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00:00Dans la méthode française, il y a déjà quelque chose
00:02qui n'existait pas, c'est qu'on dit le réel.
00:05Dire le réel, c'est déjà en politique,
00:07ces derniers temps, qu'on a eu de l'instabilité
00:09et de la faiblesse de notre État.
00:11Il faut reconnaître qu'on vit dans un système
00:14qui est affaibli par son contexte politique.
00:16C'est déjà pas mal, c'est déjà pas mal.
00:19Mais ce que je regrette un peu,
00:20et c'est une forme de glissement, déjà,
00:24dans ces verbatimes et dans le passage
00:27de l'explication à l'action.
00:30C'est-à-dire qu'on a un glissement,
00:32non pas en mode accélération,
00:34mais en mode tempérance.
00:36C'est plus policé.
00:37Comme si on se rendait compte, même chez Bruno Rotailleau,
00:40qu'une fois qu'on a appuyé, un peu tapé,
00:42tapé sur la table, et ainsi de suite,
00:44qu'on se rend compte que ça va être très compliqué
00:47et qu'on n'est pas tout seul,
00:49qu'il va falloir jouer avec l'Europe,
00:50avec des pays d'Afrique, et que tout ça, c'est très complexe.
00:54Donc, on adoucit, non pas un discours
00:56qui lui veut dire le réel, c'est du bon sens.
00:58Il l'a dit, ça ne devrait pas être de gauche ou de droite.
01:01C'est les faits qu'on partage.
01:03Et puis là, on a, comme s'il était plongé,
01:05même physiquement, on a l'impression
01:07qu'il se contracte, qu'il se rétracte.
01:10A la différence de ce qu'on voyait hier,
01:12on avait quelqu'un en conquête,
01:14il avait gagné une grosse élection,
01:16c'est pas maintenant qu'il va douter.
01:18Mais on est dans quelque chose dont l'arsenal,
01:20après, en termes d'outils et de moyens, de munitions,
01:23m'apparaît, si vous voulez, très...
01:25Ah ! Très facile et convenu.
01:27Ce qu'il dit là, c'est encore du constat.
01:29C'est du constat, pas de l'action.