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00:00Vous êtes sur RTL
00:10Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost
00:13Bonjour à tous, bienvenue dans ce Grand Jury, en direct sur RTL et également en direct sur Public Sénat.
00:20Bonjour Jean-Luc Mélenchon.
00:21Bonjour.
00:22Vous êtes le leader de la France Insoumise, mais êtes-vous toujours le leader de la gauche ?
00:27C'est la question de la semaine. Le Parti Socialiste n'a pas voté la motion de censure de la France Insoumise pour faire tomber François Bayrou.
00:35Les socialistes ont-ils la clé jusqu'en 2027, comme le dit ce matin François Hollande ?
00:41Bienvenue dans ce Grand Jury, Jean-Luc Mélenchon.
00:43Merci.
00:44A mes côtés pour vous interroger, Perrine Tarnot de Public Sénat, Pauline Buisson de M6, et nous serons rejoints par Jim Jarassé du Figaro.
00:52Dans ce Grand Jury, Jean-Luc Mélenchon, au-delà de ce qui se passe au Parlement dans l'actualité de la semaine,
00:59nous parlerons bien sûr des Etats-Unis et du retour au pouvoir de Donald Trump, de la situation au Proche-Orient.
01:05Il y aura aussi nos séquences, Questions Express 2027 c'est demain, et un moment inattendu en fin d'émission.
01:12Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
01:15Les députés socialistes n'ont donc pas suivi la France Insoumise cette semaine dans le vote de la censure contre François Bayrou à l'Assemblée Nationale.
01:23Avec cet acte, Jean-Luc Mélenchon, à vos yeux, les socialistes ont-ils affirmé leur nouveau pouvoir ?
01:30Celui de faire bouger le gouvernement.
01:33Bon, déjà je veux vous reprendre sur un mot.
01:35Moi je n'ai jamais prétendu être le leader de la gauche, c'est pas comme ça que ça se passe.
01:39Il y a une coalition, et les responsables des différents partis se regroupent régulièrement pour prévoir une chose et l'autre.
01:47Ce qui ne s'est pas fait dans cette affaire.
01:49Et je voudrais d'abord dire ça, nous sommes censés être alliés et partenaires,
01:53et un des partenaires engage une discussion surprise avec le gouvernement,
01:58et nous n'en sommes tenus informés d'aucune manière.
02:01J'ajoute que c'est d'autant plus surprenant que le précédent Premier Ministre,
02:05la première motion de censure, c'était le Parti Socialiste dont c'était le tour,
02:10qu'il avait défendu à l'Assemblée Nationale.
02:14Donc à ce moment-là, il n'était pas question pour lui de négocier, de je ne sais pas quoi,
02:18de faire avancer tout le tralala qu'on a entendu.
02:21– Vous dites qu'il y a eu une trahison du Parti Socialiste ?
02:23– Ben disons que nous, nous sommes meurtris.
02:26Parce que j'entends dire, on parle souvent de ma manière de m'exprimer,
02:30on tient moins compte de celles et des mots qu'utilisent les autres à notre égard.
02:34Pourquoi pas ? Mais oui, nous sommes meurtris,
02:37parce que nous nous sentons trahis, c'est une évidence.
02:41Je voudrais rappeler un fait historique.
02:44C'est le mouvement insoumis, et lui seul,
02:48qui après une élection qu'il avait dominée de la tête à des épaules,
02:52celle de 2022 où nous avons fait le score que vous savez,
02:56et où le Parti Socialiste avait fait 1,67.
03:00C'est nous qui avons proposé l'union.
03:02Et donc la possibilité pour les verts, pour les socialistes,
03:06d'avoir leur propre groupe.
03:08C'était sans précédent.
03:10Je voudrais rappeler qu'en 2012,
03:12nous avions appelé à voter pour le candidat le mieux placé,
03:14c'était M. Hollande.
03:15M. Hollande ne m'a même pas fait la faveur d'une circonscription,
03:19celle où j'étais moi, le candidat sortant, en face de Mme Le Pen.
03:22– Dans votre raisonnement, ça veut dire ?
03:23– Par conséquent, le parti, le mouvement unitaire, c'est nous.
03:26Et donc là, nous nous sentons, oui, trahis.
03:28Nous nous sentons meurtris par cette situation.
03:31Qu'allons-nous faire maintenant ?
03:33C'est une des grandes questions qui est posée,
03:35puisque le Parti Socialiste, à l'évidence,
03:37comme l'a dit Éric Coquerel, n'est plus un partenaire.
03:40C'est un allié, et encore de circonstance,
03:42puisque M. Glucksmann, par exemple,
03:45ne nous soutient jamais dans les élections intérieures.
03:47– Donc vous dites que les socialistes, ce matin,
03:49ne font plus partie du Nouveau Front Populaire ?
03:51– Je sais que c'est la mode de dire, vous dites, vous dites.
03:53Non madame, laissez-moi le choix de mes mots.
03:55Je viens de dire ce que j'ai à dire.
03:57Je dis, comme l'a dit avant moi Éric Coquerel
04:00et plusieurs autres dirigeants du mouvement insoumis,
04:02qu'à l'évidence, ils ne sont plus des partenaires.
04:05Ce sont, puisque dans une motion de censure,
04:07c'est quand même fondamental.
04:09Vous savez que la censure, c'est ce qui distingue
04:11la majorité de l'opposition.
04:13Ce fait a l'air d'être considéré comme un détail,
04:15mais c'est une question de fond.
04:17C'est d'ailleurs pourquoi la vérité politique,
04:19madame, n'a pas éclaté cette fois-ci,
04:21puisqu'ils continuent à dire qu'ils sont dans l'opposition.
04:24Les socialistes, personne n'y comprend rien.
04:26Ils ne votent pas les censures, mais ils sont toujours dans l'opposition.
04:28C'est quand va arriver le vote du budget.
04:30S'ils votent le budget,
04:32et s'ils ne votent pas la censure du 49.3,
04:34on pourra dire qu'ils ont rompu l'union.
04:37– Est-ce que vous demandez par là-même
04:39aux écologistes et aux communistes
04:41de ne pas poursuivre les discussions avec le gouvernement ?
04:43Puisque pour l'instant, ces deux forces politiques
04:45entendent poursuivre un certain dialogue avec François Bayrou.
04:48– Ecoutez, nous ne demandons rien à personne.
04:50Nous exprimons notre point de vue et notre analyse.
04:53Nous avons décidé en nous créant.
04:55En créant le mouvement insoumis.
04:57Que nous serions la gauche qui tient parole.
05:00Nous ne sommes pas les menteurs qui disent
05:02qu'ils vont aller lutter contre la finance
05:04pour après aller lui servir le repas de banquet.
05:07Voilà. Nous tiendrons parole.
05:09Nous pensons que les autres veulent tenir parole.
05:12L'évolution du parti communiste, par exemple,
05:14c'est un détail qui vous aura peut-être échappé,
05:16mais qui a une grande importance.
05:18Il y a eu une voix en tout et pour tout
05:20dans le groupe GDR
05:22pour refuser de voter la censure comme nous.
05:25C'est inattendu.
05:27On s'attendait à toute autre chose, vous le savez.
05:29Aussi bien que moi, je le vois, votre sourire malicieux.
05:32Deuxièmement, quant aux écologistes, il en va de même.
05:36On nous avait dit, c'est très partagé.
05:38Les écologistes ont une attitude et en votent.
05:41Dans leur vote, ils ont confirmé
05:43leur alliance du Nouveau Front Populaire.
05:45Par conséquent, à l'heure à laquelle nous parlons,
05:47il y a un parti qui s'en est retiré et qui s'est isolé,
05:50c'est le parti socialiste.
05:52Ne croyez pas que nous allons passer l'éponge comme ça.
05:54Ce n'est pas possible.
05:55– Jean-Luc Mélenchon, vous dites, je ne demande rien,
05:57vous demandez quand même aux socialistes
05:59de revenir quelque part à la raison
06:01et de voter la censure au moment du budget.
06:03– Mais quel titre ai-je pour demander
06:05quoi que ce soit à l'un ou à l'autre ?
06:07– Si, vous le dites.
06:08– Ce que je sais, c'est que nous avons un accord électoral.
06:12Nous faisons élire des députés socialistes
06:15qui ensuite ne votent pas la censure.
06:17C'est un problème énorme pour nous.
06:19J'ai dit, un peu par facétie,
06:22et puis parce qu'il faut attirer l'attention,
06:24dans ma note de bloc, je l'intitule
06:26Dimanche, je redeviens audible. Pourquoi ?
06:28Mais parce qu'il y a plein de gens qui croient
06:30que nous sommes d'accord avec ça,
06:31avec l'attitude du parti socialiste.
06:33Et il y a une grande colère populaire.
06:35Ne croyez pas que ce qu'ils ont fait,
06:37d'autant que maintenant tout le monde sait
06:39que ce qu'ils ont fait ou rien, c'est pareil.
06:41Ils n'ont rien obtenu en réalité et ils font semblant.
06:43– On va revenir sur ce qu'ils ont obtenu,
06:45mais sur l'analyse politique de ce qui s'est passé cette semaine,
06:48dans une interview à la Tribune Dimanche
06:50que je citais tout à l'heure, François Hollande dit
06:52les socialistes ont la clé jusqu'en 2027,
06:56c'en est fini de la position irrespectueuse
06:58et arrogante de LFI au sein du nouveau Front Populaire.
07:01Est-ce que c'est faux ce que dit François Hollande ?
07:03– Alors c'est du François Hollande signé.
07:05Cet homme est une machine à tromper.
07:07Il a trompé tout le monde en 2012,
07:09il trompe ses proches, il trompe tout le monde.
07:11Et là d'abord il commence par quelque chose
07:13qui ne se fait plus en politique, je me permets de le lui rappeler,
07:15puisqu'il vient de le sortir d'un Aftaline très récemment.
07:17On ne compare plus un homme à une femme
07:19pour dévaloriser un homme.
07:21– Alors ça vous évoquez une autre déclaration.
07:23– Ça méritait d'être dit, pardon, pardon.
07:25Il parle de déclaration irrespectueuse.
07:28Dois-je considérer comme une forme de respect
07:30de dire que je suis Mme Irma ?
07:32C'est double… non mais il faut quand même que ça soit dit.
07:35Admettez qu'on picote.
07:37– Il faut surtout citer François Hollande
07:39qui estime que vous êtes effectivement comme Mme Irma,
07:41que vous annoncez un certain nombre de choses,
07:43qui lui frappent sur quoi porte la question.
07:45– La question c'est est-ce que l'analyse politique
07:47que fait François Hollande de la situation,
07:49c'est-à-dire que le parti socialiste
07:51est aujourd'hui charnière dans la vie politique
07:54et peut décider effectivement ou pas
07:56de la survie politique de François Bayrou
07:58et peut donc par conséquence
08:00obtenir des choses du gouvernement.
08:02– Je ne le crois pas, je pense qu'il dit ce qu'il aimerait.
08:05D'abord nous découvrons, premièrement,
08:07qu'il y a eu une double négociation,
08:09le PS négociait et Hollande par téléphone.
08:12Alors peut-être que la tribune raconte des histoires
08:14qu'ils ont inventées, mais connaissant Bruno Jeudy,
08:16ça m'étonnerait.
08:18Il y a donc bien eu une double négociation.
08:21Deuxièmement, le vote du groupe socialiste,
08:24c'est 36 voix pour ne pas voter la censure,
08:2830 pour voter la censure.
08:30Il y a 8 personnes qui ont voté,
08:328 députés socialistes qui ont voté.
08:34Ça veut donc dire que le rapport de force est vraiment…
08:37Oui, il y en a 8 qui ont voté la censure.
08:39Il y en a 8 qui ont voté la censure.
08:41C'est extrêmement faible entre les deux.
08:43Donc il n'est pas vrai que le parti socialiste aujourd'hui soit…
08:46Écoutez, laissez-moi vous répondre.
08:48Je ne crois pas que le parti socialiste soit rallié.
08:50Pourquoi vous dis-je rallié ?
08:52Parce que dans la phrase de Hollande,
08:54ce qu'il faut retenir,
08:56ce n'est pas les formules irrespectueuses
08:58qu'il a à mon égard et offensantes.
09:00Cet homme a quand même commencé sa campagne législative
09:02en s'adressant à Morleau.
09:04On venait de le ressortir du néant.
09:06La première chose qu'il dit, c'est Mélenchon se taise.
09:08Bien, ce n'est pas ça qui est important.
09:10Dans la phrase, c'est jusqu'à 2027.
09:12Ça veut donc dire que pour M. Hollande,
09:15ancien président de la République
09:17et sans doute candidat la prochaine fois à être à nouveau,
09:19oui, ça veut dire qu'il pense
09:21que M. Macron doit rester jusqu'à 2027.
09:23Vous comprenez comme moi.
09:25Est-ce que c'est faux qu'il a neutralisé
09:27votre pouvoir de censure ?
09:29Ce n'est pas le sujet, pardon.
09:31Mais nous ne l'avons jamais eu.
09:33Mais arrêtez.
09:35Sans le groupe socialiste,
09:37ça ne suffit pas.
09:39Même avec les socialistes, ça ne suffit pas.
09:41Nous avons déjà une fois déposé
09:4317 motions de censure.
09:45Pourquoi ?
09:47Réfléchissez-y, au lieu de brader les choses comme ça.
09:49Nous sommes dans une République,
09:51dans une démocratie.
09:53Quand un gouvernement ne pose pas la motion de confiance,
09:55l'obligation pour l'opposition,
09:57c'est de mettre une motion de censure
09:59pour dire que nous ne sommes pas d'accord.
10:01C'est une obligation constitutionnelle.
10:03On peut le faire autrement, bien sûr.
10:05C'est de ne pas voter la censure.
10:07Mais c'est une logique institutionnelle.
10:09Nous sommes l'opposition, ils sont la majorité.
10:11A aucun moment, nous n'avons le pouvoir
10:13à nous tous seuls de faire voter la censure.
10:15Même tout le NFP.
10:17Il faut que nous déposions la censure
10:19et la vote qui veut.
10:21Une fois il s'est trouvé que le Rassemblement National
10:23a décidé de la voter, la censure est passée.
10:25Le Rassemblement National
10:27a donc décidé,
10:29cette fois-ci,
10:31avec le groupe socialiste,
10:33de mettre le gouvernement en place.
10:35Et c'est à vous, les commentateurs, d'analyser
10:37qui fait quoi, qui est proche de qui à chaque moment.
10:39Voilà. Donc, nous sommes
10:41d'une force d'opposition, nous avons pris
10:43cet engagement, nous avons pris comme engagement
10:45l'abrogation de la retraite
10:47à 64 ans, pas une combine
10:49pourrie comme celle que vient
10:51d'accepter le Parti Socialiste.
10:53– Sur la combine pourrie justement, le Parti Socialiste a choisi
10:55de discuter avec le gouvernement.
10:57Vous estimez qu'il n'a absolument
10:59rien obtenu. Il y a une renégociation
11:01sur les retraites,
11:03entre les partenaires sociaux.
11:05Il y a également sur le budget, la non-suppression
11:07de 4000 postes dans l'éducation nationale.
11:09– Vous en êtes sûr, bien sûr, vous avez vérifié
11:11parce que vous êtes journaliste, donc vous avez fait
11:13l'investigation. – François Bayrou l'a écrit.
11:15– Ah d'accord, donc si le gouvernement le dit, c'est que c'est vrai.
11:17– Je me base sur ce que le ministre a dit.
11:19– Alors moi je vais vous donner une leçon de fonctionnement sur le budget.
11:21– Vous continuez à dire que le PS n'a rien obtenu,
11:23que tout ça c'est de l'esbrou, c'est ça votre propos ?
11:25– Si, je vais vous dire ce qu'il a obtenu,
11:27de tromper tout le monde. Par exemple, les 3 jours
11:31qui ont dû être payés, donc,
11:33avec le 100% pour les fonctionnaires,
11:35qui s'appelle
11:37incitation contre l'absentéisme.
11:39Alors que les fonctionnaires sont moins absents
11:41au travail du fait de maladie
11:43que les travailleurs du privé,
11:45eh bien, le gouvernement vient de proposer,
11:47pas la droite, le gouvernement
11:49vient de proposer au Sénat
11:51ok, je renonce aux 3 jours de 40,
11:53mais je diminue le remboursement
11:55de 10%, si bien que
11:57la nouvelle mesure qui est prise au nom du fait
11:59qu'on renonce aux 3 jours de 40
12:01rapporte au gouvernement
12:033 fois plus d'économies
12:05que la précédente mesure. Voilà ce qu'a obtenu
12:07le Parti Socialiste.
12:09Des mensonges, de la fumée,
12:11et quand vous prenez les 4 000 postes, je vous mets au défi,
12:13vous verrez, vous les journalistes,
12:15puisque c'est votre boulot, nous aussi, dès qu'on le saura,
12:17on le dira. Il se trouve
12:19qu'il y a 12 milliards qui n'ont pas
12:21été reportés du précédent budget
12:23sur le suivant. Dans ces 12 milliards,
12:25je prends le pari
12:27qu'il y a la suppression de centaines
12:29et de centaines de postes d'enseignants
12:31contractuels. – Donc Jean-Luc Mélenchon, vous nous dites
12:33ce matin, finalement, que François
12:35Bayrou a été très habile, qu'il a bien su
12:37manœuvrer pour diviser la gauche.
12:39– Ecoutez, si nous pouvions convenir entre vous et moi,
12:41écoutez-moi madame, si nous pouvions convenir entre vous
12:43et moi d'un code. Cessez de répéter
12:45ce que je dis en me disant « vous nous dites ». Je pense
12:47être parfaitement clair, et je dis ce que
12:49je veux avec les mots que je choisis. Non mais
12:51ça suffit ça, parce que je vous dis
12:53que M. Bayrou est un homme très habile,
12:55et si c'est ça la question, demandez-moi.
12:57Et je vous réponds oui. Tous ceux qui prennent
12:59M. Bayrou pour une chiffe
13:01molle inconsistante
13:03se trompent. C'est un homme extrêmement
13:05résolu. Et s'il peut lui arriver
13:07d'avoir de la faiblesse physique
13:09à tel ou tel moment,
13:11il n'empêche que sa manière de conduire sa politique
13:13est celle d'un homme qui est
13:15un guerrier. Ce n'est pas un mou.
13:17La preuve, c'est que cet homme a
13:19tout seul, avec Jean Lassalle, refusé la
13:21dissolution de l'UDF. Ils étaient
13:23tout seuls. Figurez-vous, je crois qu'on est
13:25quelque chose à ce genre de caractère, de gens qui
13:27ne cèdent pas. M. Bayrou est
13:29un homme habile. M. Bayrou est candidat
13:31à la prochaine élection présidentielle,
13:33et c'est bien son droit, et il est en compétition
13:35avec M. Hollande, qui aujourd'hui
13:37rappelle que lui... – Pourquoi vous parlez
13:39de faiblesse physique de François Bayrou ?
13:41– Parce qu'on m'a dit, pas plus loin que
13:43dans votre couloir tout à l'heure, quand même,
13:45il y a des moments où on le trouve bizarre. Moi je ne l'ai pas trouvé bizarre.
13:47Mais je me rallie à ceux qui me disent
13:49qu'ils l'ont trouvé bizarre. Moi je ne le trouve pas bizarre.
13:51Je le trouve tel que je le connais.
13:53Et croire qu'un homme de droite cesse
13:55simplement d'être de droite parce qu'il
13:57en fume un gars de gauche,
13:59non, c'est que le gars de gauche ne vaut rien, parce qu'il
14:01ne savent pas négocier. Vous avez quand même
14:03entendu, comme moi, le socialiste brun
14:05dire « Ah bon, les faits en tonnoir, on n'avait pas prévu ».
14:07Ben si tu n'as pas prévu, va pas négocier
14:09si tu n'y connais rien. – Alors, les faits en tonnoir, il faut préciser
14:11que ce qui a été voté précédemment dans le budget
14:13est conservé dans le budget, pour
14:15expliquer les choses. Mais vous auriez
14:17préféré, vous, que François Bayrou aille négocier avec le
14:19Rassemblement National pour rester en place à Matignon ?
14:21– Mais je n'ai pas de préférence, je ne m'occupe pas de la politique
14:23de la droite. Je vais vous dire le point de départ.
14:25Mais enfin, quel genre
14:27de pays sommes-nous devenus ?
14:29Nous avons un Président de la République qui dit
14:31il y a un vote qu'il a lui-même
14:33provoqué. Il le perd et
14:35il dit ça ne me concerne pas le résultat du vote.
14:37Ça ne me concerne pas,
14:39donc il nomme des gens dans la partie
14:41qui a été battue et
14:43de parti en parti sur les plus faibles.
14:45– Dans la prostitution, le Président de la République
14:47choisit librement son Premier Ministre.
14:49– Voilà, c'est ça. Et l'opposition peut
14:51librement s'opposer. Or, il se trouve que
14:53nous sommes un pays où l'opposition ne s'oppose
14:55plus, à part les insoumis.
14:57Je vais vous dire, les Coréens du Sud,
14:59eux, nous ont fait une démonstration.
15:01Leur Président prétendait...
15:03– Il a voulu prendre les pleins pouvoirs,
15:05leur Président de la République, ce n'est pas tout à fait la même situation.
15:07– Mais, cher monsieur, les pleins pouvoirs existent aussi
15:09dans la Constitution de la Ve République, c'est l'article 16.
15:11– Oui, mais M. Macron n'a pas étudié l'article 16.
15:13– Ok, je le note.
15:15Vous, à RTL, vous considérez qu'un
15:17Président de la République qui
15:19raye d'entrée le suffrage universel,
15:21ce n'est pas grave. Vous êtes donc un parfait
15:23hollandiste, parce que ce qui est important
15:25dans ce qu'a dit Hollande, c'est que Macron
15:27reste jusqu'à 2020. – Jean-Luc Mélenchon, vous comparez
15:29un Président qui prend les pleins pouvoirs,
15:31ce que n'a pas fait Emmanuel Macron, il a nommé
15:33un Premier Ministre que vous estimez pas être le résultat
15:35des élections. – Voilà, nous avons, vous et moi,
15:37une très grande divergence. Quand un Président
15:39de la République garant des institutions
15:41dit ce que dit le suffrage universel,
15:43ne me concerne pas,
15:45et nomme des Premiers Ministres
15:47dans les partis minoritaires, pardon de vous dire
15:49que c'est un coup de force, qui vaut
15:51ce qu'a fait le Président de la Corée du Sud.
15:53Contre la démocratie, il n'y a pas
15:55des petits coups de force et des grands. Il y a
15:57ou des coups de force, ou le respect de la démocratie.
15:59Il faut bien que vous nous compreniez,
16:01parce que sinon vous n'allez pas comprendre
16:03ce que sont les insoumis. Les insoumis
16:05ont fait comme stratégie d'utiliser
16:07les institutions dans lesquelles ils sont
16:09présents, pour aller au bout de leur
16:11ligne politique, qui est la révolution citoyenne.
16:13Nous n'avons jamais dit que nous y arriverions
16:15autrement que par les urnes.
16:17Et par conséquent, quand nous gagnons une élection,
16:19si on nous dit, même si vous gagnez une élection,
16:21ça ne sert à rien, vous adressez un drôle
16:23de message au pays. Voyez-moi.
16:25– On reviendra sur votre idée de révolution citoyenne un peu plus tard. Pauline Buisson.
16:27– Sur la question des retraites, Jean-Luc Mélenchon,
16:29on y revient, on l'a dit, il y aura donc un conclave
16:31avec les partenaires sociaux. Que ferez-vous
16:33s'il y a un accord ?
16:35Est-ce que vous dénoncerez cet accord, y compris
16:37s'il y a des avancées sur
16:39les carrières longues ? Qu'est-ce que vous ferez ?
16:41– Écoutez, je vais vous répondre très clairement.
16:43S'il sort de ce, comment dites-vous,
16:45conclave, d'habitude on élit des papes au conclave,
16:47mais là, ça sera.
16:49S'il sort de ce conclave,
16:51l'abrogation de la retraite à 64 ans,
16:53nous voterons, j'en suis certain,
16:55tous, d'enthousiasme. – Et s'il n'y a pas d'abrogation de la réforme ?
16:57– Eh bien, nous voterons contre, car voyez-vous,
16:59madame, nous ne sommes pas… – Quels que soient les avancées.
17:01– Mais écoutez, allez-y, bon.
17:03– Donc les syndicats,
17:05donc les syndicats Jean-Luc Mélenchon…
17:07– Non, non, c'est elle qui parlait, pas vous.
17:09– Quels que soient les avancées, vous voterez contre.
17:11– Voilà, donc vous partez de l'idée que
17:13ça sera forcément des avancées.
17:15– Je vous pose la question d'une situation qui peut se produire.
17:17– D'accord, mais si vous me demandez si le Père Noël
17:19remplit mes souillets, est-ce que je jette tout à la poubelle ?
17:21Non, je prendrai ce qu'il y a dans les souillets.
17:23Mais là, on ne parle pas de ça, on parle de politique,
17:25de choses sérieuses, qui concernent
17:27la vie de la nation, la manière avec laquelle
17:29on se positionne. Nous, nous avons été
17:31mandatés pour abroger
17:33la retraite à 64 ans.
17:35Point. Et c'est ça que nous tiendrons.
17:37Maintenant, que va-t-il se passer ?
17:39On a réuni un conclave,
17:41dans lequel le MEDEF a un pouvoir de veto,
17:43il suffit de dire non. Deuxièmement,
17:45où certains sont convoqués et pas d'autres.
17:47Par exemple, l'UNSA est là,
17:49qui n'est pas dans les cinq organisations représentatives,
17:51mais Solidaires n'y est pas.
17:53La FSU non plus, alors que la FSU
17:55est aussi un grand syndicat
17:57de la fonction publique.
17:59Il s'agit des enseignants.
18:01– Les syndicats ont autant d'acteurs de veto que le MEDEF.
18:03– Laissez-moi, la liste vaut la peine.
18:05Il y a deux organisations
18:07syndicales paysannes
18:09qui n'y sont pas. La Coordination
18:11et la Confédération
18:13paysanne. Pourquoi ?
18:15Donc c'est un arrangement baroque, a dit
18:17la secrétaire générale de la CGT.
18:19Donc ça commence déjà que la liste des invités
18:21est faite suspect. Deuxièmement,
18:23ben oui, puisqu'il y en a qui ne sont pas là,
18:25on ne sait pas pourquoi. Et deuxièmement, vous m'annoncez quoi ?
18:27Qu'ils vont peut-être se mettre d'accord.
18:29Vous n'avez pas tout écouté.
18:31Vous n'avez pas tout écouté.
18:33M. Bayrou a dit, même si tout le monde n'est pas d'accord,
18:35si tout le monde n'est pas d'accord,
18:37nous pourrons quand même prendre certaines mesures
18:39et les présenter à l'Assemblée.
18:41Donc cet homme, ce qu'il est en train de préparer,
18:43c'est de fiche la pagaille entre
18:45les syndicats, en prenant ce que l'un a dit,
18:47en refusant ce que l'autre a dit,
18:49il va amener tout ça. Pourquoi ? Quel est son but ?
18:51Le but de M. Bayrou, homme habile
18:53et malin, c'est de
18:55diviser ses adversaires.
18:57Ses adversaires politiques et ses adversaires
18:59syndicalistes. Parce qu'à la première réunion,
19:01déjà des syndicalistes ont dit
19:03mais on est là, et on a constaté quoi ?
19:05Nos désaccords. Voilà la réalité.
19:07Donc ça ne sert à rien de dire,
19:09et si vous obtenez la huitième
19:11semaine de congé payée, est-ce que vous votez contre ?
19:13Ça n'a pas de sens. Les questions qui se posent à nous
19:15sont des questions qui sont d'ores et déjà
19:17sur la table. Donc parlons de ça.
19:19– Jean-Luc Mélenchon, le patron du PS Olivier Faure,
19:21il met, lui, en avant un sondage
19:23qui relève que 74%
19:25des électeurs de gauche
19:27lui donnent raison de rouvrir le débat
19:29sur les retraites, les négociations, dont
19:3167% des électeurs de LFI.
19:33Les Français,
19:35et notamment les électeurs de gauche, veulent ces discussions.
19:37Pourquoi pas vous ?
19:39– Alors, je crois que vous ne nous avez pas bien compris,
19:41alors ça va m'obliger à me répéter.
19:43Nous sommes tous d'accord
19:45pour rouvrir la discussion sur les retraites.
19:47C'est une nouveauté. Nous sommes d'accord
19:49pour rouvrir. Nous sommes d'accord
19:51pour que ce soit négocié. L'abandon
19:53de la retraite à 64 ans.
19:55Nous sommes tous d'accord pour rediscuter de ça.
19:57Et je vais vous dire une chose,
19:59si ce gouvernement était bien disposé,
20:01alors expliquez-moi, vous qui avez l'air
20:03d'avoir le don de double vue,
20:05expliquez-moi pourquoi quand nous avons
20:07déposé un projet dans notre
20:09niche, c'est-à-dire le moment où c'est nous qui fixons
20:11l'ordre du jour de retraite,
20:13d'abrogation de la retraite à 64 ans,
20:15le gouvernement et l'actuel,
20:17les groupes qui soutiennent M. Bayrou,
20:19ont tout bloqué toute la journée.
20:21C'est donc bien qu'ils n'en veulent pas.
20:23Pourquoi est-il de tourner autour du pot ?
20:25Ils n'en veulent pas. Par conséquent,
20:27ce n'est une rouverture bidon.
20:29Et savez-vous, parce que comme vous oubliez tout
20:31et que dans la vie politique dorénavant,
20:33c'est la mémoire de Poisson Rouge, figurez-vous
20:35que ça, ça a déjà eu lieu tout ce que vous avez
20:37sous les yeux. C'est M. Edouard Philippe
20:39qui l'a fait dans la précédente réforme
20:41des retraites, parce qu'il y en a une à chaque mandat.
20:43Dans la précédente, il avait arrêté en disant
20:45nous allons discuter. Et M. Ford
20:47avait dit c'est une fake négociation.
20:49Ce qui veut dire, en français,
20:51négociation bidon.
20:53Cette négociation, vous le verrez,
20:55sera une négociation bidon.
20:57Et là, ce n'est pas Mme Irma
20:59comme le dit si respectueusement
21:01pour elle M. Hollande qui vous parle,
21:03c'est quelqu'un qui analyse la politique
21:05et qui sait que jamais
21:07J majuscule A etc.
21:09souligné, le MEDEF n'acceptera qu'on revienne
21:11sur la retraite à 64 ans.
21:13Par conséquent, tout ça est une comédie.
21:15– Mais alors, pour revenir sur la retraite à 64 ans,
21:17il y a une question qui est celle de
21:19l'équilibre du régime des retraites.
21:21Comment pouvez-vous résoudre cette équation mathématique
21:23finalement assez simple ?
21:25Il y a de moins en moins d'actifs
21:27qui cotisent pour les retraites
21:29et il y a de plus en plus de retraités.
21:31– Alors, ce qui d'abord sera frappant,
21:33c'est le caractère permanent des arguments
21:35qui se répètent, personnellement
21:37j'en suis je crois à la cinquième réforme des retraites.
21:39– Mais la démographie évolue Jean-Luc Mélenchon.
21:41– La réponse vous arrive maintenant
21:43tout fraîche, mais je commence quand même
21:45par dire qu'on est censé, pardon,
21:47il n'y a même pas un an,
21:49avoir adopté une réforme des retraites
21:51qui paraît-il allait remettre tout d'équilibre.
21:53Donc vous êtes en train de me dire qu'il n'y aura pas d'équilibre.
21:55Déjà c'est un point…
21:57– Non, c'est si vous revenez à 62 ans par exemple.
21:59– Voilà, voilà. Alors moi j'ai une autre annonce à faire.
22:03Quoi qu'il arrive,
22:05même s'il y a un déficit des retraites,
22:07en 2030, la caisse de la sécurité sociale
22:10sera d'équilibre.
22:12Voyez-vous ? Pourquoi ?
22:14Parce que quand on a créé la sécurité sociale,
22:16c'était une seule caisse.
22:18Bien sûr, on gérait séparément chaque régime.
22:20Mais ça a été introduit par un gouvernement de droite
22:23de distinguer toutes ces caisses
22:25et donc de leur demander à chacune
22:27d'être en équilibre.
22:28Mais ce n'est pas comme ça qu'il faut poser le problème.
22:30Pardon, pour nous, la gauche historique,
22:33celles qui ont créé ce régime des retraites,
22:35ça veut dire que les cotisations des travailleurs
22:38payent un système d'assurance globale.
22:40Eh bien ce système d'assurance globale
22:42est en équilibre.
22:45Il n'est pas en équilibre aujourd'hui.
22:47Si vous prenez l'ensemble des régimes des retraites
22:49et que vous les mettez tous ensemble,
22:50vous n'êtes pas à l'équilibre financier aujourd'hui.
22:52Non, mais ce que j'ai dit est dit,
22:53et je ne vois pas l'utilité de le répéter.
22:55Par contre, je peux développer.
22:57Prenons la question des différents équilibres.
23:00Si vous mettez la retraite toujours plus tard,
23:03sachant que les seniors ne sont pas recrutés,
23:06ça veut dire que vous alourdissez pendant ce temps-là
23:08le déficit du chômage.
23:11Si vous mettez les seniors à travailler
23:13plus tard que leur corps ne leur permet,
23:15parce que si vous me permettez de le dire,
23:17ce qui nous remonte tout le temps,
23:18c'est des gens qui nous disent
23:19je ne vais pas pouvoir tenir le coup,
23:21je ne vais pas y arriver.
23:22Vous les rendez malades plus tôt et plus longtemps.
23:25Ce qui veut dire que c'est sur la caisse de la maladie.
23:27Et au lieu de régler à la petite semaine,
23:29je vais vous dire pourquoi ils s'intéressent tant.
23:31Non, non, non, il y a une raison.
23:33Pourquoi les retraites ?
23:34On a sorti ce déficit-là.
23:36Parce que c'est 300 milliards.
23:37Et vous avez tout le capital qui bave d'envie
23:39d'avoir cet argent pour le placer en capitalisation.
23:42Moi je redresserai les comptes globaux,
23:44si c'était à moi qu'on demandait comment faire,
23:46en baissant les dépenses maladies.
23:48Pas en privant les gens de remboursements,
23:50mais en demandant à ceux qui mettent trop de sel,
23:52trop de sucre dans la nourriture,
23:54d'en mettre moins pour lutter contre le diabète,
23:56pour lutter contre l'obésité.
23:58Je commencerai par demander
24:00qui est responsable d'avoir mis des produits cancérigènes
24:02dans l'eau potable que nous avons dans ce pays
24:04et je les taxerai pour qu'ils remboursent la différence.
24:07Voilà ce qu'il faut faire.
24:08Ça c'est la gestion à partir des besoins,
24:10à partir de l'humanité.
24:12Là vous me brassez des chiffres,
24:14comme si ce n'était pas des êtres humains dont on parlait
24:16pour finir à la sortie.
24:18Le Grand Jury, Question Express.
24:21Alors Jean-Luc Mélenchon,
24:22Question Express c'est une série de questions et de réponses
24:25par oui ou par non, pour ou contre.
24:27Si vous pouvez respecter le principe.
24:28Ah ça c'est subtil.
24:29Ah oui, mais vous allez voir, c'est pas nommé.
24:31Des questions très très compliquées.
24:32Allons-y.
24:33Faut-il quitter X,
24:34comme plusieurs élus ont décidé,
24:36et plusieurs organisations ont également décidé de le faire ?
24:39Il ne faut pas le faire comme des décisions individuelles,
24:41je préfère le dire, c'est une sottise.
24:43Ou bien nous avons une décision collective,
24:45ou bien ça ne vaut rien de quitter un par un,
24:48parce que si vous regardez le bilan depuis que des gens annoncent qu'ils s'en vont,
24:51c'est que X continue à progresser.
24:53Alors évidemment, je n'ai pas l'intention de vous dire que X c'est bien,
24:56mais la réalité c'est ça.
24:58Les terribles incendies en Californie,
25:01c'est la faute au climat ou au développement urbain anarchique ?
25:05Non, c'est la faute au capitalisme.
25:07Pourquoi ? Parce que le changement climatique vient du mode productiviste.
25:11Deuxièmement, parce qu'en Californie, on a mis l'eau à la bourse.
25:15Troisièmement, parce qu'on a supprimé les corps de pompiers,
25:18et que dorénavant c'est des pompiers privés qui viennent sauver les propriétés privées.
25:22Et je vous annonce à vous tous qui m'écoutez,
25:24quand je vous ai, en tant que madame Irma,
25:27annoncé la crise de l'eau, vous n'en avez tenu aucun compte.
25:30Maintenant vous avez la crise de l'eau en France.
25:32Quand je vous ai dit que la destruction des services publics
25:35ne serait jamais remplacée par le privé, sauf quand il y a des sous.
25:38C'est ce qui est en train de se passer.
25:40Eh bien en France demain, les compagnies d'assurance vous demanderont de signer
25:44un papier comme quoi vous avez pris vos précautions auprès d'une compagnie d'incendie,
25:48ou auprès d'une compagnie de ceci ou cela,
25:50et vous l'opérez en assurance, sinon ils ne vous assureront pas.
25:53La disparition du service public n'est remplacée que pour les plus riches,
25:57par des services privés.
25:59– Faut-il supprimer le droit du sol à maillot,
26:01comme le propose notamment Gérald Darmanin ?
26:03– Non. Soit maillot et département français.
26:07Et alors s'applique à maillot le droit du sol comme partout.
26:11J'ajoute qu'il ne faudrait pas laisser croire qu'il suffit d'arriver à maillot
26:15pour devenir français. La loi s'applique.
26:17La loi passe quoi ? J'en connais quelque chose, je suis né en Afrique du Nord,
26:21donc chaque fois que j'ai besoin d'un papier,
26:23je dois faire un parcours du combattant pour l'obtenir.
26:27Bref, il faut attendre d'avoir, quand on n'est pas né sur place,
26:31quand on n'est pas français, on doit attendre l'âge de 16 ans.
26:34Ce qui est un immense problème, parce que dans des fratries,
26:37certains seront français et pas d'autres.
26:39Le problème qui se pose à maillot n'est pas un problème de nationalité.
26:43C'est pourquoi y a-t-il des bidonvilles partout ?
26:46Pourquoi n'y a-t-il pas la ressource suffisante pour faire vivre dignement les gens ?
26:49Et il y a le rôle des comores, qui ne font rien,
26:53et à qui nous sommes en état de demander des comptes,
26:56et de dire écoutez, ça ne peut pas continuer comme ça,
26:58puisque les habitants s'enfuient de chez vous pour venir chez nous.
27:02On est en droit de vous dire, ça ne peut pas durer.
27:04Ce n'est pas à nous de nous occuper de ce problème, c'est à vous.
27:07Que vous faut-il ?
27:08À partir de quel niveau d'aide nous garantissez-vous
27:11que les gens arrêteront de se déplacer ?
27:14Parce que si vous croyez que les gens prennent les quoiça quoiça
27:17par plaisir pour aller à maillot, vous vous trompez.
27:20C'est un voyage dans lequel des centaines de gens ne reviennent pas.
27:23Alors il faut toujours penser, en tant qu'être humain,
27:26avant de sortir sa calculette.
27:28– Jean-Luc Mélenchon, on va se retrouver dans quelques instants
27:30pour la suite de ce Grand Jury.
27:32On continuera bien évidemment d'évoquer cette situation politique en France
27:36et puis on parlera également de l'actualité internationale assez riche
27:39cette semaine et la semaine prochaine.
27:40À tout de suite.
27:42Le Grand Jury, RTL, Le Figaro, Public Sénat, M6
27:46Générique
27:49RTL
27:51Générique
28:01Suite du Grand Jury, présenté par Olivier Bost.
28:04Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise
28:06est notre invité ce dimanche.
28:08À mes côtés Perrine Tarnot de Public Sénat
28:11et Jim Jarassé du Figaro.
28:13Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
28:16– Alors la censure Jean-Luc Mélenchon
28:18aurait déjà coûté 12 milliards d'euros selon le gouvernement.
28:22Au final ce sont les Français qui vont payer cette décision politique.
28:27– Évidemment je crois que c'est plutôt 1 010 millions de milliards
28:30que l'on dit n'importe quoi, donc allons-y.
28:32Ça n'a pas de sens.
28:34Que celui qui dit 12 milliards nous montre où sont ces 12 milliards.
28:37En recette non perçue, pardon les impôts ne sont pas encore perçus,
28:40c'est ceux de l'année 2025.
28:42C'est un de ces mensonges qui rendent les discussions honnêtes impossibles.
28:46Parce qu'on pourrait en effet discuter, mais combien ?
28:49Savoir exactement.
28:50Par exemple, avoir dit 50 milliards de déficit à cause des retraites
28:53est un mensonge.
28:55Mais il occupe les plateaux et nous oblige à passer un temps fou
28:58à dire que ce n'est pas vrai.
29:00– L'inaction politique n'a pas un coût.
29:02L'inaction politique, ça ne coûte rien.
29:04– Mais il n'y a que vous qui croyez qu'il y a inaction politique.
29:07– Ça aurait été calculé par des économistes,
29:08ça aurait déjà coûté 0,3% de PIB.
29:10– Pardon ?
29:11– Ça aurait été calculé par des économistes,
29:12cela a été calculé par des…
29:13– C'est ça, des économistes.
29:15Oui, vous savez, je ne sais pas lesquels,
29:17mais qu'ils nous mettent les chiffres sur la table, nous les discuterons.
29:19Si c'est 12 milliards, on discutera.
29:21Donc une censure coûte 12 milliards, donc il ne faut pas censurer.
29:24Le Président de la République et le Premier ministre
29:27doivent se précipiter sur cette bonne nouvelle.
29:29Il n'y a plus de censure en France, ça coûte trop cher.
29:31La démocratie, ça coûte trop cher.
29:33Ce n'est pas vrai, il ne manque pas 12 milliards.
29:35Ce n'est pas vrai, il ne manque pas 50 milliards dans la caisse de la Sécu.
29:39– Jean-Luc Mélenchon.
29:40– Et celui qui le dit est un économiste qui travaille avec M. Bayrou
29:44et qui, fort de son statut d'économiste, se dit Yvan Lavallée-Touron.
29:48Mais il y a de nombreux journalistes qui ont déjà démasqué ce mensonge.
29:51Pas seulement Jean-Luc Mélenchon.
29:53– Y a des chiffres qui sont bien réels,
29:553 300 milliards de dettes, 6% de déficit,
29:59ça, tout le monde le dit, c'est vérifié.
30:02Comment vous, vous luttez contre ça, contre ce déficit qui gagne l'Infrance ?
30:06Où sont vos économies dans le budget qui va être examiné à l'Assemblée ?
30:09– Merci, excellente question.
30:11– On attend votre réponse.
30:12– Oui, c'est une excellente question.
30:14Parce que d'abord, commençons par dire,
30:163 300 milliards, c'est pas nous qui les avons faits.
30:18Non mais, vous m'en donnez acte ?
30:20Qui a fait cette dette ?
30:22M. Bayrou a fait la liste.
30:24– Tous les gouvernements se coucheront depuis 40 ans.
30:26– Oui, mais moi je fais attention à tout et je connais mon histoire.
30:29Il a commencé avec François Mitterrand.
30:31Ça commence mal, parce que dans les découvertes qu'il peut y avoir,
30:34il y a le prix de la nationalisation, puisqu'on a indemnisé.
30:37Donc il est clair que ça a coûté plus de sous que prévu,
30:40d'autant que le Conseil constitutionnel avait cassé la décision, et d'une.
30:43Et de deux, il avait…
30:45– Mais tout le monde est responsable.
30:47– Ah, quand on fait les comptes, il faut être sérieux.
30:49M. Giscard d'Estaing, qu'il a oublié de citer…
30:51– Attends, comment on fait ?
30:52– Mais ne vous inquiétez pas, ça va venir.
30:54M. Giscard d'Estaing a fait l'emprunt le plus calamiteux de l'histoire de France,
30:58en gageant sur l'or, et il a coûté trois fois ce qu'il a rapporté.
31:01Maintenant, j'en viens à maintenant.
31:03Vous me posez une question ?
31:04Mais monsieur, vous en avez déjà la réponse.
31:06– Où sont vos économies ?
31:07– Mes camarades à l'Assemblée nationale ont déposé une série d'amendements
31:10qui ont été victorieux.
31:12Et ces amendements, qui taxaient les super-profits,
31:16147 personnes à 2% sur les très hauts patrimoines, etc.,
31:20tout ça permettait de ramener le déficit à moins de 3%.
31:25Ne venez pas nous dire que nous ne savons pas.
31:27Alors je vous réponds, comment ferons-nous pour réduire le déficit ?
31:31D'abord, je commence par dire une chose à tous les Français.
31:34Cette dette est impayable.
31:37Elle ne sera jamais payée.
31:39Elle sera donc roulante.
31:41Sans arrêt, on en prendra de quoi rembourser la tranche qui arrive en terme.
31:45Notre seul problème, c'est de faire en sorte que les taux d'intérêt,
31:48puisque stupidement on se finance sur le marché financier
31:52au lieu d'assurer un circuit du trésor comme avant,
31:54puisqu'on a cette mesure stupide, on est obligé d'en tenir compte.
31:58Par conséquent, il faut réduire le déficit.
32:00Nous en sommes d'accord.
32:02Et savez-vous comment on fait ?
32:03En mettant à contribution ceux qui ont le plus.
32:07Et quand vous êtes dans une année où le CAC 40
32:10bat un record de distribution de dividendes à 100 milliards,
32:14ce qui ne s'est jamais vu depuis la cinglinglin,
32:17et comme la cinglinglin n'existe pas, vous comprenez de quoi il s'agit,
32:20eh bien on peut quand même demander à ces gens-là,
32:23écoutez, mettez un peu la main à la poche parce que les autres,
32:25ils n'en peuvent plus d'impôts.
32:27La classe moyenne, on ne peut plus d'impôts,
32:29et les plus pauvres n'en peuvent plus.
32:31Parce que je rappelle que contrairement à ce qui se raconte continuellement,
32:34les pauvres payent des impôts.
32:35Chaque fois qu'ils achètent un bout de pain,
32:37ils payent une TVA dessus.
32:38C'est donc un impôt.
32:40Personne dans le pays ne paye pas d'impôts.
32:42Donc taxez les plus riches qui trouvent le moyen de se sauver.
32:44– Donc taxez les plus riches, cela suffira, selon vous,
32:46il n'y a pas d'économie à réaliser ?
32:48– Non, il y a une meilleure organisation,
32:50mais le mot économie est un mot qui vous piège,
32:53parce qu'il vous oblige à dire ou vous enlever.
32:56Ce n'est pas comme ça qu'il faut faire.
32:58Prenons un exemple, on nous dit,
33:00il y a 1000 agences, alors tout le monde grolote,
33:021000 agences, mon Dieu, quel gâchis, on ne sait pas ce qu'elles font.
33:04Mais quand on regarde de plus près,
33:06il y a Météo France dedans.
33:08Vous êtes d'accord pour supprimer le budget de Météo France ?
33:10On a déjà supprimé la moitié des stations de Météo France
33:14dans les départements.
33:15Vous avez dedans l'agence pour la biodiversité.
33:18On s'en fout, ce n'est pas un sujet la biodiversité en France.
33:21Tout ça est absurde.
33:22Si on commence par raisonner par les économies, on perd.
33:25Il faut partir des besoins.
33:27De quoi a-t-on le plus besoin ?
33:29Et ensuite on arbitre.
33:30J'estime que nous avons plus besoin
33:32de bons traitements pour les gens,
33:34le grand nombre,
33:36que pour la petite poignée de ceux qui ont tellement profité
33:39déjà de ces 7 années.
33:41C'est la différence entre la droite et la gauche.
33:43– Vous allez soutenir du coup, si on vous comprend bien,
33:45les propositions du gouvernement sur la contribution exceptionnelle
33:47des hauts revenus et la taxation des hauts patrimoines
33:50qui a été évoquée par le gouvernement cette semaine.
33:53– Voilà, vous avez très bien compris.
33:55C'est-à-dire que vous n'avez rien compris.
33:57Le budget, monsieur, quand arrivera ce type de mesure,
34:01ça passera dans le vote du budget.
34:03À ce moment-là, je ne sais pas comment ça se passera,
34:06s'il s'agit de dire est-ce qu'on taxe les hauts revenus,
34:08nous lèverons la main.
34:09Mais ce n'est pas ça qui compte.
34:10Ce qui compte c'est le budget à la fin.
34:12Quand il arrive avec ce qui est pris d'un côté,
34:14ce qui est donné de l'autre, etc.
34:16Et là, nous voterons contre et nous ne serons pas les seuls.
34:19C'est la raison pour laquelle M. Bayrou fera 49-3.
34:23Et attendez, je finis parce qu'il y a un lièvre
34:25que personne n'a l'air de vouloir lever.
34:2749-3.
34:28Et à ce moment-là, il y aura une motion de censure que nous déposerons.
34:31On ne sait pas qui sera le premier signataire,
34:33ou nous, ou les communistes, ou les verts,
34:35on fait ça à tour de rôle,
34:37puisque les socialistes ne votent plus les motions de censure.
34:39Mais voyez-vous, comme nous lisons attentivement ce qui se dit,
34:43nous avons vu que M. Ford dit,
34:45dans une interview ou dans une phrase qui se trouve dans Le Parisien,
34:48il dit, il y aura le budget, il y aura le PLFSS,
34:52c'est-à-dire la loi sur le budget de la sécurité sociale,
34:55et il y aura un projet de loi de finances qui suivra,
34:58et nous devrons juger sur l'ensemble.
35:01Ça veut dire qu'Olivier Ford annonce
35:03qu'ils ne voteront pas la censure sur le budget s'il y a un 49-3.
35:07Alors peut-être qu'il va dire, mais non, c'est pas ça que je voulais dire.
35:10Car leur habitude est de nous faire glisser par petites séquences,
35:13vers le néant.
35:15Et c'est ce qu'ils ont fait la dernière fois.
35:17Donc là, ils ont déjà annoncé,
35:19M. Ford, premier secrétaire du Parti Socialiste,
35:22a dit, c'est sur l'ensemble qu'il faudra juger.
35:24Nous, nous jugerons sur le budget, et nous voterons la censure.
35:27– Jean-Luc Mélenchon, vous n'attendez plus rien des socialistes ?
35:30– Mais si, parce que je suis un homme plein d'espoir.
35:32Un jour, on m'a demandé, est-ce que vous croyez au Père Noël ?
35:34J'ai dit, oui, j'y crois, c'est moi.
35:36– Et les socialistes ?
35:39– Qu'est-ce qu'on fait dans la vie ?
35:41On avance avec de l'espoir, toujours.
35:43Moi, j'ai pris mes responsabilités avec mes camarades,
35:46arrêtez de m'appeler leader de la France insoumise,
35:48je suis un de ses porte-paroles,
35:50et nous avons des leaders brillantissimes,
35:52qui seront de parfaits candidats à l'élection présidentielle.
35:54– Il faut bien décrire votre rôle dans votre organisation.
35:57– Je ne dis pas que ce n'était pas du tout disgracieux de votre part,
36:00au contraire, ça me fait très plaisir.
36:01Mais je voudrais quand même le signaler.
36:03Alors, c'était quoi votre question ?
36:05– C'était, est-ce que vous attendiez des socialistes ?
36:07Est-ce que vous attendiez encore quelque chose des socialistes ?
36:09– C'est bien, au moins vous avez suivi le fil.
36:11Qu'est-ce que j'attends des socialistes ?
36:13Eh bien, qu'ils honorent leurs paroles.
36:15Que pour une fois ils respectent, parce que ça commence à bien faire,
36:18je le dis au nom de tous mes camarades.
36:20On fait un accord Nupes, même pas un mois après,
36:24ils commencent à dire, Mélenchon aussi, Mélenchon les cheveux trop longs,
36:26Mélenchon les cheveux trop grands.
36:27– Vous les avez menacés de présenter des candidats contre eux ?
36:30– Attendez, je menace trop bien, parce que quand je dis quelque chose,
36:32on dit, vous menacez.
36:33Quand ils m'insultent, on dit, ils plaisantent,
36:35ou comme je l'ai lu tout à l'heure, ils égratignent Mélenchon.
36:39Juste, voilà, égratigné moi, je menace.
36:42Non, je ne menace pas, je promets.
36:44Il y aura des candidats de la gauche de rupture dans toutes les circonscriptions,
36:49et à quoi ça se verra que ce sont des candidats de la gauche de rupture ?
36:52– Contre tous les socialistes.
36:53– Pas au fait qu'ils sont insoumis, écoutez-moi,
36:55pas au fait qu'ils sont insoumis,
36:56ça se verra au fait qu'ils auront un programme de rupture.
36:59C'est pour ça que nous nous sommes battus,
37:01et je préfère dire à tout le monde, bien tranquille, écoutez-moi,
37:04nous n'avons pas peur de la solitude,
37:07nous avons déjà été seuls contre tout le monde,
37:09et nous sommes arrivés en tête avec quatre fois le vote du suivant.
37:14Nous n'avons pas peur du vote des Français, nous sommes la rupture.
37:18Si on n'auront pas, il ne faut pas compter sur nous.
37:20C'est simple, c'est démocratique, non ?
37:22– Pour être clair Jean-Luc Mélenchon,
37:23s'il y a des élections législatives dans quelques mois,
37:26la France insoumise aura des candidats dans toutes les circonscriptions,
37:30contre tous les candidats socialistes.
37:32– Mais vous le faites exprès ou quoi ?
37:33Un garçon comme vous, qui a fait des grandes études,
37:34qui écrit des articles passionnants et tout ça,
37:36vous faites comme si vous ne comprenez rien.
37:38Je n'ai pas dit ça.
37:39Vous m'avez commencé par me demander,
37:40qu'est-ce que vous attendez des socialistes ?
37:42Je vous ai répondu, j'attends qu'ils respectent leur parole.
37:46Je vous donnais l'exemple de la DUPES.
37:48– Donc vous les menacez alors ?
37:49– Pardon, mais eux-mêmes ne se rappelaient même plus pourquoi ils avaient rompu.
37:51J'ai entendu un de leurs porte-parole, parmi les moins agréables,
37:54dire, nous avons rompu après le 7 octobre.
37:57Ben non mon bonhomme, t'as rompu au moment des révoltes urbaines,
38:00parce que vous n'étiez déjà pas longtemps de nous.
38:02Là c'est le nouveau front populaire,
38:03ils commencent par voter une censure, le coup d'après ils ne la votent plus.
38:06– Donc aujourd'hui, M. Mélenchon, vous les menacez alors,
38:08s'ils ne rentrent pas dans le rang, s'ils ne reviennent pas vers vous ?
38:12– Madame, ce n'est pas une menace, vous ne faites pas de la politique,
38:13vous faites du journalisme.
38:14Entre vous, vous vous engueulez dans vos rédactions,
38:16et vous vous menacez, mais pas en politique.
38:18En politique, il s'appelle une démocratie la France.
38:20Il y a des candidats, voilà.
38:22Donc je vous dis, nous avons construit,
38:24au prix d'un effort gigantesque et unique en Europe,
38:27une gauche radicale de rupture.
38:30Cette gauche a permis, elle, cette gauche-là,
38:33que nous ne nous effondrions pas, comme c'est le cas en Italie,
38:35et que nous ne soyons pas réduits au score
38:37des trois autres dans la dernière élection présidentielle.
38:39Et cette gauche a animé un programme partagé,
38:43pas son programme à lui, le programme partagé,
38:46qui nous a permis de battre le Rassemblement National
38:49aux élections législatives la dernière fois.
38:52Ce n'est pas rien, et on est arrivé à un point du Rassemblement National
38:55si nous prenons les élections européennes.
38:58Donc, il faut arrêter de répéter tout le temps
39:00que le Front National a gagné les élections.
39:02Le Front National, le Rassemblement National ne gagne les élections
39:06que si nous lui permettons de les gagner.
39:08Ça veut dire si les socialistes continuent à diviser tout le monde.
39:11Le mouvement syndical et le Front.
39:13Parce que pour l'instant, c'est eux qui sont isolés.
39:15Donc ce n'est pas moi qui menace les autres,
39:17c'est eux qui nous menacent.
39:19Ils nous menacent par leur isolement de nous faire perdre.
39:21Le Grand Jury, 2027, c'est demain.
39:25– 2027, c'est demain, enfin c'est votre souhait,
39:28c'est que ça soit vraiment demain,
39:30puisque ce que vous souhaitez, c'est faire tomber François Bayrou,
39:33puis ensuite obtenir la démission d'Emmanuel Macron.
39:37S'il y a une présidentielle anticipée,
39:39elle se fera en un mois, c'est la règle, c'est la Constitution.
39:43Est-ce que vous trouvez qu'un mois de campagne,
39:45pour une campagne, c'est vraiment démocratique
39:48et ça permet d'installer un vrai débat ?
39:50– Écoutez, un mois c'est quatre semaines.
39:52C'est déjà mieux pour les législatives.
39:54Vous trouviez tout ça très démocratique.
39:56C'était trois semaines les législatives.
39:58– Oui ou non, vous êtes d'accord.
40:00Donc vous nous donnez raison a posteriori,
40:02on disait quand même que c'est des méthodes un peu sauvages.
40:04Bon, c'est la Constitution.
40:06Monsieur, si vous n'en êtes pas content, votez insoumis,
40:08puisque nous voulons changer la Constitution,
40:10et que la Ve République, je le rappelle,
40:12la Constitution a été votée par la SFIO,
40:14le Parti Socialiste de l'époque.
40:16Donc nous, on veut changer la Constitution.
40:18Elle est faite comme ça.
40:20Je redis aux Français, si vous acceptez
40:22que celui que vous avez élu président de la République
40:25a des pouvoirs considérables du fait de la Ve République,
40:27liée à la crise de l'époque,
40:29qui était une crise nationale terrifiante en 1958,
40:32eh bien, si vous acceptez que ce personnage-là
40:34puisse dire les élections ne comptent pas pour moi,
40:36c'est votre affaire.
40:38Nous, nous n'acceptons pas.
40:40Donc, nous avons déposé une motion de destitution.
40:42Pardon, je termine.
40:44Et cette motion de destitution n'a été bloquée in fine
40:47que par le Rassemblement National.
40:49Et aujourd'hui, M. Hollande se moque de moi
40:51en disant, Mélenchon c'est Mme Irma,
40:53parce qu'il féminise les insultes,
40:55et c'est Mme Irma,
40:57et sa motion a été bloquée, bloquée par le RN.
40:59M. Hollande en est content,
41:01il est devenu maintenant l'ami définitif du RN,
41:03il ne vote pas la censure comme le RN,
41:05et il se réjouit de voir
41:07que la destitution n'est pas mise au revoir.
41:09– Il se prépare pour la présidentielle, selon vous,
41:11François Hollande, à vous affronter ?
41:13– Evidemment.
41:15Je ne lui en veux pas, il a bien le droit, pourquoi pas,
41:17d'être candidat pour la présidentielle.
41:19– Vous dites François Hollande est aujourd'hui
41:21l'ami du Rassemblement National.
41:23– Non.
41:25– C'est ce que vous venez de dire.
41:27– Vous simplifiez, vous croyez toujours mieux parler que moi,
41:29mais vous vous rendez confus ce que je viens de dire.
41:31Je disais sous forme de gratinure,
41:33je lui disais,
41:35là vous êtes d'accord,
41:37vous vous réjouissez
41:39du fait que le RN
41:41ait bloqué notre motion de destitution, pourquoi ?
41:43Parce que vous, M. François Hollande,
41:45vous voulez que l'autre il tienne jusqu'à 27,
41:47et pourquoi vous voulez qu'il tienne jusqu'à 27 ?
41:49Parce que vous pensez que d'ici là,
41:51vous aurez réglé son compte
41:53à ces 30 députés
41:55qui s'apprêtaient à voter la censure.
41:57Et vous ne voulez pas de la destitution
41:59parce que vous pensez qu'un président de la République,
42:01c'est comme un roi,
42:03on ne le change pas quoi qu'il fasse.
42:05– Il vous accuse au couloir
42:07l'instabilité institutionnelle
42:09en précipitant effectivement l'arrivée de la présidentielle.
42:11– Ben c'est l'inverse,
42:13c'est la stabilité, puisque nous donnons l'occasion
42:15aux Français de trancher, et la prochaine fois
42:17on leur dira, je pense tous, on leur dira
42:19écoutez, prenez une décision,
42:21tranchez une bonne fois, et ne nous laissez pas
42:23dans l'état dans lequel nous étions.
42:25Nous, nous aurons une candidature,
42:27puisque c'est nous qui sommes arrivés, et de très loin,
42:29en tête, et nous proposons
42:31de la partager, comme nous avons fait
42:33les élections législatives. – Est-ce que vous avez l'impression de…
42:35– Faisons un accord législatif, faisons un accord
42:37programmatique, et nous pensons
42:39que… nous n'accepterons pas
42:41que recommence la comédie que nous a
42:43infligée M. Faure pendant
42:455 jours sur les 12,
42:47où, après avoir dit, pas Mélenchon,
42:49on n'a pas demandé pourquoi, et on ne le saura jamais,
42:51il a dit, moi. Donc Olivier Faure,
42:53un jour, deux jours, trois jours, quatre jours,
42:55on a perdu 5 jours avec Olivier Faure,
42:57candidat Premier ministre, et il a été
42:59le premier à y renoncer, en proposant
43:01Mme Castex, qu'il a immédiatement enterré
43:03une semaine après. – Edouard Philippe, dans
43:05le Parisien, ce matin, dit, lorsque
43:07tout peut arriver, il faut se préparer
43:09à tout, vous avez l'impression
43:11d'arriver à précipiter le calendrier ?
43:13– Évidemment. – Quand vous entendez Edouard Philippe…
43:15Edouard Philippe est un homme
43:17plein d'habileté,
43:19et lui aussi,
43:21c'est un combattant, ce n'est pas un perdreau de l'année.
43:23– Vous voulez dire qu'il pousse à la démission, Emmanuel Macron,
43:25comme vous ? – En ce moment, vous êtes tous en train de l'enterrer,
43:27vous n'en avez même pas parlé de Macron, ça n'a pas l'air
43:29de vous intéresser. Je vous signale
43:31que nous avons toujours une motion de destitution
43:33qui est sur la table. Elle a été bloquée
43:35à la conférence des présidents,
43:37mais elle a été adoptée par
43:39la commission, et elle a été adoptée
43:41par le bureau, par conséquent, on la représente quand on veut.
43:43D'accord ? Alors, M. Macron
43:45est toujours assis sur un chaise éjectable.
43:47Vous savez, comme moi, tournons pas autour du pot,
43:49que si la censure de M.
43:51Bayrou est votée,
43:53évidemment que, quoiqu'en pense
43:55le président de la République, il ne sera
43:57plus en état, puisque ne pourra
43:59rien décider. Et donc, il ne lui restera
44:01que la démission. C'est nous qui raccourcissons.
44:03Parce que madame, si je vous suis,
44:05ou bien on accepte tout, et alors là,
44:07il n'y a pas d'instabilité. Très bien, mais
44:09ce n'est plus une démocratie, on est dans autre chose.
44:11– Alors, Luc Mélenchon, vous parlez d'Emmanuel Macron,
44:13mais aujourd'hui, vous êtes davantage rejeté que lui,
44:15qui est pourtant au pouvoir.
44:17Vous n'avez jamais atteint des scores aussi bas.
44:19L'enjeu pour vous, ça va être le second tour.
44:21– Alors, premièrement, je vous signale une différence
44:23qui me paraît importante à souligner
44:25pour ceux qui nous regardent. Je ne suis pas
44:27le président de la République. Donc,
44:29le score de M. Macron est celui qui est intéressant.
44:31C'est la première fois qu'on a un président
44:33de la République soutenu par 18%
44:35des gens sondés.
44:37Et je ne vous ferai pas l'offense,
44:39madame, de vous rappeler le succès brillant
44:41de vos sondeurs dans l'élection législative,
44:43puisque 27 fois sur 27,
44:45ils se sont trompés en annonçant
44:47la victoire du rassemblement d'Emmanuel Macron.
44:49– Aujourd'hui, vous êtes toujours la personnalité la plus rejetée
44:51des Français. – Voilà. Eh bien, je vous crois.
44:53C'est la raison pour laquelle nous aurons
44:55une discussion sérieuse sur
44:57l'investiture pour la prochaine élection présidentielle.
44:59Mais pas à cause de ça.
45:01– Ça ne sera pas forcément vous, c'est ce que vous dites.
45:03– Mais, ma pauvre dame, je vous l'ai déjà dit
45:05sur tous les tons. J'ai dit que je voulais être remplacé.
45:07Alors la question est de savoir
45:09si on peut ou pas. Mais elle se pose à moi
45:11comme à tout le monde. Parce que si vous croyez
45:13que c'est une joie d'être candidat
45:15permanent à l'élection présidentielle,
45:17c'est que vous ne menez pas la vie que je mène.
45:19Ce n'est pas votre maison qu'on saccage,
45:21ce n'est pas vous qu'on insulte du matin au soir,
45:23ce n'est pas vous qu'on menace de mort.
45:25Donc ne croyez pas que ce soit un rôle agréable.
45:27Donc, je le dis, nous choisirons la candidature
45:29qui nous paraîtra la plus adaptée.
45:31Et comme nous sommes des gens qui sommes des amis,
45:33nous sommes dans une ambiance d'équipe,
45:35nous n'aurons aucun mal
45:37à faire un choix et à nous y tenir tous.
45:39Et ce n'est pas un choix précis.
45:41– Votre maison qu'on saccage pour que les auditeurs comprennent bien,
45:43c'est parce que vous avez été victime d'un cambriolage il y a quelques semaines.
45:45– Oui, et pas seulement d'un cambriolage,
45:47pas d'un cambriolage, d'un saccage.
45:49Avec des inscriptions injurieuses
45:51et avec au-dessus de mon lit, pour que je réfléchisse,
45:53on t'a trouvé,
45:55nique les arabes, et je vous passe le reste
45:57de ce qu'il y a sur les murs.
45:59Et il y a des inscriptions qui sont politiques,
46:01que je n'ai pas utilisées.
46:03Parce que je ne veux pas mettre le problème là où il ne l'est pas.
46:05Je n'accuse aucune organisation,
46:07mais j'accuse les groupuscules
46:09qui pullulent dans ce pays,
46:11d'attaquer ici des homosexuels dans un bar,
46:13là-bas quelqu'un à couleur de sa peau,
46:15là-bas parce qu'on présuppose sa religion,
46:17et des responsables politiques comme moi.
46:19Et j'ai vu que pratiquement tout le monde
46:21a condamné cette agression,
46:23et j'en suis content.
46:25Et je pense que c'est un bon signe.
46:27– Est-ce qu'il n'y a pas la même chose du côté de l'extrême-gauche ?
46:29On a vu un certain nombre de permanences de députés
46:31dégradées encore cette semaine,
46:33après le vote de la censure,
46:35des permanences de députés PS
46:37avec des inscriptions socio-traîtres.
46:39Est-ce que finalement il n'y a pas une équivalence
46:41entre les dégradations à l'extrême-gauche et à l'extrême-droite ?
46:43– Non il n'y en a pas monsieur, il n'y en a aucune.
46:45Aucun groupe d'extrême-gauche n'a tabassé dans la rue
46:47des homosexuels ou qui que ce soit.
46:49Aucun groupe d'extrême-gauche n'a été attaqué
46:51à la maison d'un responsable politique
46:53de la droite en écrivant des choses aussi
46:55de son lieu, aucun monsieur.
46:57Quant au cas dont vous parlez,
46:59ce n'est pas grave à établir qui c'est,
47:01parce que le nombre de fois où on a accusé des gens pour rien,
47:03pour des attaques qui n'existaient pas,
47:05et je ne vais pas vous rappeler quelles,
47:07alors donc je vous invite à ne pas tracer
47:09des équivalences qui n'existent pas.
47:11Ça ne sert à rien de multiplier les ennemis
47:13dans le pays de la démocratie.
47:15Moi je l'ai dit, je n'accuse pas les autres partis,
47:17y compris l'extrême-droite.
47:19J'accuse ceux qui ont fait.
47:21Pour moi la responsabilité est toujours individuelle.
47:23Je ne crois pas à des responsabilités collectives,
47:25même quand on écrit des slogans politiques
47:27qui désignent un parti politique
47:29dans ce pays. Je ne le fais pas.
47:31Et je vous invite à en faire autant.
47:33La paix du pays et l'unité du pays,
47:35l'unité du peuple sont à ce prix.
47:37Il faut arrêter de stigmatiser des gens
47:39au nom de ceci ou de cela,
47:41parce qu'à le fond on ne sera même plus un seul peuple.
47:43Nous avons besoin d'unité populaire.
47:45Et pour ça, il faut répondre aux besoins des gens.
47:47C'est là que ça marche le mieux.
47:49Le grand jury, tout est politique.
47:51Quoi d'autre ?
47:53L'actualité internationale, l'accord de cesser le feu
47:55à Gaza est entré en vigueur.
47:57Il prévoit la libération progressive
47:59des otages du Hamas,
48:01contre la libération de prisonniers palestiniens.
48:03Je rappelle qu'il y a deux otages
48:05franco-israéliens toujours détenus.
48:07Quel est votre optimisme,
48:09Jean-Luc Mélenchon ?
48:11Voyez-vous une perspective de paix ?
48:13On a d'abord, premièrement, tous un devoir
48:15d'optimisme. Ça ne servirait à rien
48:17de s'alarmer et de crier avant.
48:19On a de mauvais
48:21pressentiments, car
48:23le président Netanyahou n'a pas respecté sa parole au Liban.
48:25Et le Liban n'est toujours pas évacué.
48:27De même que la Syrie n'est pas évacuée.
48:29Mais nous nous réjouissons qu'on libère
48:31des prisonniers et des otages.
48:33Et nous souhaitons, évidemment,
48:35tous, autant qu'on est, j'espère que tous ceux qui m'écoutent
48:37souhaitent la même chose que moi,
48:39qu'on en vienne à la paix. Mais tous, nous savons,
48:41parce que nous ne sommes pas dans la fureur de la guerre,
48:43que la paix durable
48:45nécessite une organisation
48:47de justice. C'est-à-dire
48:49la création d'un État palestinien
48:51dans des frontières sûres et reconnues.
48:53Et un État viable. Et à ce moment-là,
48:55le gouvernement de l'État
48:57d'Israël, à ce moment-là,
48:59pourra être en situation de discuter
49:01avec son plus proche voisin. Les voisins
49:03ne sont pas faits pour être envahis. Nous autres, les Français,
49:05nous portons ce message depuis
49:07quelques temps, je pense, déjà. Et par conséquent,
49:09nous comprenons que personne n'aime être
49:11envahi. Ni les Ukrainiens,
49:13ni les Libanais, ni les Syriens.
49:15– Donald Trump fait son retour demain
49:17à la Maison Blanche. Emmanuel Macron
49:19parle à propos de Donald Trump mais aussi
49:21de tous ceux qu'il soutienne aujourd'hui
49:23et qui seront présents demain à l'investiture
49:25d'une nouvelle internationale
49:27réactionnaire. Vous êtes d'accord
49:29avec le chef de l'État ?
49:31– C'est plutôt bien dit.
49:33S'il avait été
49:35plus subtil
49:37et marqué plus d'esprit de finesse,
49:39il aurait évité
49:41l'Imamour avec Trump la première fois.
49:43Car il n'y avait pas besoin d'être un aigle
49:45pour comprendre ce qu'est M. Trump politiquement.
49:47Mais là, en effet, il y a une
49:49internationale réactionnaire et permettez-moi
49:51de vous dire qu'elle frappe fort.
49:53Parce que M. Musk, qui est un des ministres
49:55de M. Trump à partir de lundi,
49:57est déjà allé soutenir dans des élections
49:59l'extrême droite en Angleterre
50:01et en Allemagne. Et aujourd'hui,
50:03M. Trump va agir
50:05sur tous les fronts où les États-Unis
50:07d'Amérique sont engagés, de manière
50:09à dégager sa puissance militaire
50:11de ces endroits et la concentrer
50:13en Asie, dans la zone Asie-Pacifique.
50:15Car aujourd'hui, M. Trump a pour cible
50:17numéro 1 la Chine.
50:19Mais évidemment, il a déjà pris pour cible
50:21le Danemark, qui est européen,
50:23et la communauté européenne regarde ses souillés.
50:25Parce que le maître a parlé, donc on ne dit rien.
50:27Il veut prendre le Groenland. Pourquoi ?
50:29Parce que le climat y en a changé
50:31et les routes du Nord font passer le commerce mondial
50:33par le Haut plutôt que par Panama.
50:35Pour être bien sûr, il veut s'assurer et du Nord
50:37le Groenland et de Panama.
50:39– Donc sur toutes ces menaces-là, vous le prenez au sérieux, D. Trump ?
50:41– Très au sérieux. Vous devez prendre très...
50:43Écoutez-moi, prenez très au sérieux cet homme.
50:45L'habitude vient d'être lancée
50:47par M. Netanyahou, qu'on peut envahir
50:49ses voisins sans que la communauté internationale...
50:51– Vladimir Poutine aussi, mais...
50:53– Pardon ? – Vladimir Poutine aussi...
50:55– Mais je n'en dis combien pas, cher monsieur !
50:57Figurez-vous que moi, je n'ai pas attendu deux jours,
50:59deux heures après l'invasion,
51:01j'ai condamné. Et je sais très bien
51:03qu'il y a eu la part des États-Unis dans l'invasion.
51:05Mais envahir égale la condamnation
51:07par tout le monde. Les frontières ne doivent
51:09pas être franchies. Nous, les Français,
51:11elles ont été franchies quatre fois
51:13contre nous. Donc on sait de quoi je parle.
51:15– Merci pour ce grand jury. Je vous donne un rendez-vous.
51:17Le débat, la confrontation continue
51:19demain sur RTL jusqu'à 7h40. – Merci.
51:21– C'est François Hollande qui sera l'invité de RTL
51:23le matin au micro de Thomas Otto.
51:25Et puis je dois revenir sur l'émission de la semaine dernière
51:27dans le grand jury de dimanche dernier.
51:29Marine Tondelier, la secrétaire nationale des écologistes,
51:31a affirmé au milieu d'une réponse
51:33sur d'autres sujets que 40%
51:35de la population de Gaza a été exterminée.
51:37Cette affirmation est fausse
51:39et nous aurions dû vous le dire
51:41sur le moment. Je précise que Marine Tondelier
51:43s'en est excusée ensuite
51:45sur les réseaux sociaux. Bonne semaine à tous.
51:47À la semaine prochaine.
51:49– Le grand jury RTL Le Figaro
51:51Public Sénat M6
51:53– Cahier 7000 euros sur Xtrel 9
51:55identifié en stock valable jusqu'au 28 février
51:57par rapport au prix au 1er décembre.
51:59Détail nissen.fr

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