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NewsTranscription
00:00:00...
00:00:02-"Sud Radio", Berkhoff dans tous ses états.
00:00:05...
00:00:06-"Nous sommes en guerre".
00:00:07...
00:00:10...
00:00:11-"Si vous saviez pas, Bill, c'est le diminutif de William".
00:00:14-"Je ne dis pas aux autres comment ils doivent voter".
00:00:17-"Vomitez, Bill".
00:00:19-"Bill Gates, quand il est gamin,
00:00:20il s'en file la biographie de Napoléon".
00:00:22-"On sent qu'une minorité emmerde une majorité".
00:00:25-"Vous êtes un conservateur ?" -"Oui".
00:00:27-"Pourquoi parler de travail au noir ?
00:00:29On ne pourrait pas utiliser le travail dissimulé ?"
00:00:31-"On n'a plus le droit de rire jaune".
00:00:33-"Liste noire, mouton noir, broyé du noir".
00:00:36-"Les salles rouges". -"Les salles jaunes".
00:00:39-"Les salles rouges".
00:00:40-"Votons pour moi". -"Nous sommes en guerre".
00:00:42...
00:00:44-"Et de plus en plus et de plus en plus et de plus en plus,
00:00:47effectivement, la guerre, la guerre, la guerre".
00:00:49Mais quelle guerre ?
00:00:51Eh bien, on va parler de beaucoup de fronts,
00:00:54aujourd'hui, de tous les fronts.
00:00:56Dans ce timeline, le professeur Didier Raoult,
00:00:58je ne vous le présente pas, vous le connaissez,
00:01:01IHU, Marseille-Méditerranée, microbiologiste,
00:01:04et puis tout le reste, eh bien, on va parler...
00:01:06On va parler pas spécialement de l'hydroxychloroquine,
00:01:09on va parler de Bill Gates.
00:01:11Bill Gates, le plus grand donateur privé de l'OMS,
00:01:15l'Organisation mondiale de la santé.
00:01:18Qu'est-ce qui se passe ?
00:01:19Eh bien, il se passe que des Etats commencent à bouger,
00:01:22à tort ou à raison, on va en parler,
00:01:24et pourquoi ils bougent.
00:01:26Bill Gates, c'est Didier Raoult qui nous en parle,
00:01:29et il nous en parle longuement et très, en tout cas, lucidement.
00:01:35Et puis, évidemment,
00:01:38toutes les merveilleuses perles, vous savez,
00:01:41que vous aimez beaucoup,
00:01:42l'éditeur de Sud Radio, résident de Sud Radio,
00:01:44travail au noir.
00:01:45Est-ce que c'est raciste de dire travail au noir ?
00:01:48Et puis, une TVA à 20 % pour Laurent Bouteille.
00:01:52Proposition refusée, mais alors, qu'est-ce qu'on fait avec ça ?
00:01:54Et Laurent Gérard, effectivement,
00:01:58qui n'aime pas beaucoup les isms.
00:02:00Ah bon ? Pourquoi il n'aime pas les isms ?
00:02:01Mais on va en parler.
00:02:02Et puis, nous allons recevoir en seconde partie l'émission.
00:02:06Alors, tous les épargnants, et pas seulement eux,
00:02:09vont être intéressés.
00:02:10C'est Charles Gave, le financier, l'économiste,
00:02:13qui sort un livre qui s'appelle
00:02:14« Cessez de vous faire avoir ».
00:02:15Dis donc, vaste programme.
00:02:17Eh bien, si vous êtes intéressé en tant qu'épargnant,
00:02:20il a beaucoup de choses à vous apprendre, à vous enseigner.
00:02:23Vous téléphonez au 0 826 300 300.
00:02:27À de 13 heures à 14 heures, nous aurons Charles Gave.
00:02:31Et il a, je crois, des conseils assez judicieux à vous donner.
00:02:36À tout de suite.
00:02:38Ici Sud Radio.
00:02:42Les Français parlent au français.
00:02:46Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:48Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:51Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:02:55Eh bien, dans tous mes états, et je ne suis pas le seul.
00:02:58Vous savez qui est, dans tous ses états, le Pays-Bas ?
00:03:21Sous-titrage Société Radio-Canada
00:15:51...
00:16:06Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:16:11Bill Gates, l'OMS, les dons.
00:16:14Nous sommes avec le professeur Didier Raoult
00:16:17et nous parlons effectivement de tout cela.
00:16:19Mais, Didier Raoult, on peut vous objecter quand même.
00:16:21Il a effectivement versé beaucoup d'argent,
00:16:25mais aussi quand même pour les bonnes causes.
00:16:27Le problème qui se pose, est-ce que l'OMS,
00:16:30par exemple, on ne parlait que de l'OMS,
00:16:32est-ce qu'il ne doit être que contrôlé par les gouvernements ?
00:16:35Parce que, n'oubliez pas aussi, on n'a pas parlé de la Chine.
00:16:38La Chine pèse d'un grand poids sur les décisions,
00:16:40en tout cas dans l'OMS.
00:16:42Est-ce qu'effectivement, on ne peut pas dire,
00:16:44oui, d'accord, Bill Gates a fait, a éteint son pouvoir,
00:16:47mais est-ce qu'il ne l'a pour vous que pour les conflits d'intérêts
00:16:50ou il a fait quand même du boulot dans l'éradication
00:16:54ou l'élimination de certaines maladies ou de certaines pandémies ?
00:16:57— Alors, je peux vous dire, il y a deux choses.
00:17:00Moi, je ne suis pas plus malin que vous,
00:17:03mais j'observe.
00:17:05Il y a 20 ans, si vous regardez mon rapport
00:17:08que j'avais écrit au ministère,
00:17:10à l'époque où Bill Gates avait créé Gavi,
00:17:15l'autre fondation qu'il a, je disais,
00:17:17qu'heureusement, il y a Bill Gates pour payer les vaccins,
00:17:21mais qui étaient des vaccins normaux,
00:17:22qui étaient diphtérites, étanos, polio,
00:17:25dans les pays les plus pauvres, parce qu'il y a quelqu'un qui le fait.
00:17:27Donc moi, je n'avais pas d'opinion a priori, je ne suis pas...
00:17:31Après, si vous voulez,
00:17:35les points dont Bill Gates, que je connais,
00:17:40dont il s'est occupé, sont une catastrophe.
00:17:42Il y a deux catastrophes.
00:17:43La première, c'est la poliomyélite.
00:17:45Je ne sais pas qui c'est qui...
00:17:47Vous savez, il n'y avait plus du tout de poliomyélite
00:17:50dans 95 pays du monde,
00:17:53et essentiellement, la poliomyélite dans nos pays,
00:17:56en particulier en Europe, en particulier en France,
00:17:58a été annulée,
00:18:02éradiquée par les vaccins
00:18:04qu'on vous injectait avec le diphtérie et l'étanos.
00:18:08Il y a un autre vaccin concurrent qu'on prend par la bouche,
00:18:11qui est du virus vivant.
00:18:12Or, ce virus vivant, dans le tube digestif,
00:18:16rencontre d'autres virus qui sont très proches,
00:18:18il se recombine, et dans un certain nombre de cas,
00:18:21il redevient virulent et il fout des poliomyélites, d'accord ?
00:18:25Donc, n'importe quelle personne de bon sens dit
00:18:27qu'il faut l'abandonner,
00:18:29c'est ce qu'on a fait en Europe depuis 50 ans.
00:18:31On l'abandonne et on ne fait plus que de l'injectable,
00:18:33qui coûte un peu plus cher, mais on fait de l'injectable.
00:18:36Bill Gates a voulu non pas éradiquer la poliomyélite,
00:18:41qui était facile à éradiquer, il s'usait de faire des injections,
00:18:44mais le virus lui-même qui circulait,
00:18:47parce que le virus qui circule,
00:18:49c'est maintenant exceptionnellement le virus de la poliomyélite,
00:18:52c'est le virus vaccinal.
00:18:55Et pour éliminer ça, au lieu de dire
00:18:57qu'il faut piquer les gens pour arrêter la circulation du virus vaccinal,
00:19:01il leur a dit qu'il fallait leur donner encore plus de virus vaccinal
00:19:04parce que l'immunité est meilleure, d'où ça sort, ce truc.
00:19:07Tous les pays qui l'ont éradiqué l'ont éradiqué.
00:19:10Et actuellement, depuis qu'il a fait l'éradication de la poliomyélite,
00:19:15il y a 10 fois plus de poliomyélite que ce qu'il y en avait avant.
00:19:18Et vous avez vu, il y en a eu en Israël,
00:19:20il y en a eu à Londres, il y en a eu à New York,
00:19:22ça avait disparu complètement dans ces pays.
00:19:24Maintenant, il y en a à Gaza, si vous voulez,
00:19:25et ils sont en train de balancer du virus vivant à tous les Gazaouis,
00:19:30on ne sait pas ce que ça va donner.
00:19:31Donc si vous voulez, les options de Bill Gates et de l'OMS,
00:19:37sont anti-scientifiques.
00:19:39La deuxième chose, il nous a expliqué qu'il allait roll back malaria,
00:19:43il allait renvoiler la malaria dans ses cordes, ça allait être fini.
00:19:47Eh bien, vous voyez, 20 ans après,
00:19:49il y a toujours autant de paludismes que ce qu'on y avait à 20 ans,
00:19:51il y a moins de morts.
00:19:52Et vous savez pourquoi il y a moins de morts ?
00:19:54Parce qu'il y a une chinoise qui s'appelle Yu Yu,
00:19:56qui du temps de Mao Zedong a pris un extrait de plante
00:20:00qui était connu comme le quinquennat depuis 2000 ans
00:20:04pour soigner le paludisme,
00:20:05et que c'est devenu le traitement du paludisme
00:20:07qui empêche de mouillir du paludisme.
00:20:09Donc le changement du paludisme,
00:20:11c'est une chinoise du temps de Mao Zedong qui l'a fait,
00:20:14c'est pas Bill Gates, d'accord ?
00:20:17Parce que la simplification qu'il avait,
00:20:20c'était on va mettre des moustiquaires intégrées,
00:20:22en réalité, les moustiquaires sont lavées,
00:20:25elles ont des trous, les moustiques passent dans les trous.
00:20:29Quand elles sont lavées, toute la perméthrine,
00:20:31c'est-à-dire l'insecticide,
00:20:32toutes les eaux sont maintenant remplies d'insecticides,
00:20:35des moustiquaires qui sont imprégnés,
00:20:40et il y a toujours autant de paludismes,
00:20:42il y a 250 millions de paludismes par an.
00:20:44Donc si vous voulez, il faut faire son métier,
00:20:47son métier, c'est pas de jouer avec des jeux vidéo,
00:20:50c'est de la médecine, c'est compliqué,
00:20:52il y a des choses qui n'étaient pas prévues qui se passent,
00:20:55c'est pas compréhensible pour un mec qui fait de l'informatique,
00:20:58il faut qu'il s'arrête, c'est du vivant, le vivant.
00:21:01Vous avez bien lu mon dernier, c'est du sexisme extrême, le vivant.
00:21:04– Le mot chaoticus, oui.
00:21:07– Il faut être très prudent avec la médecine,
00:21:09c'est très compliqué, et les épidémies, c'est extrêmement compliqué.
00:21:12Et donc, je me méfie, je dis souvent aux gens qui sont près de moi,
00:21:17faites attention à ceux qui ont la main sur le cœur,
00:21:20parce que c'est aussi la main du portefeuille.
00:21:23Et donc je me méfie des gens qui proclament leur bon cœur.
00:21:27Et pour revenir, pour finir si j'ose dire,
00:21:30sur la conversation que les gens avaient sur Sud Radio avant,
00:21:34il faut faire attention de ne pas dire,
00:21:36si on fait la drogue gratuite ou distribuable, ça ira mieux.
00:21:41Non, le pire qu'il y a eu avec la morphine de tout,
00:21:44c'est l'oxycontin et la morphine distribuée comme ontalgie
00:21:49qu'on donne maintenant même aux gens qui ont mal à la tête,
00:21:51qui a fait 500 000 morts, avec là aussi un conflit d'intérêts
00:21:55qui a été reconnu, c'est-à-dire que Pourdoux a acheté
00:21:57tous les médecins de la douleur, payé tous les congrès sur la douleur.
00:22:03– Avec ça, avec la morphine.
00:22:06– Avec l'oxycontin. – L'oxycontin.
00:22:08– Attention, c'est dangereux ces choses-là.
00:22:10Il faut là aussi arrêter de dire c'est simple,
00:22:12écoutez, si c'est l'État qui le fait,
00:22:13mais si c'est l'État qui le fait, ça devient normal.
00:22:16Et donc l'oxycontin n'est plus considéré comme une drogue dure,
00:22:19ce qu'elle est, c'est de la morphine modifiée.
00:22:22– Ce que vous dites…
00:22:23– C'est comme un médicament antidouleur, vous voyez ?
00:22:25– Oui, ce que vous dit Didier Haute, en fait, en guise de conclusion,
00:22:28c'est qu'il faut se méfier, c'était Jacques Prévert qui disait
00:22:31il ne faut pas laisser les politiciens jouer avec des allumettes,
00:22:34et là il ne faut pas laisser les très gros financiers
00:22:37jouer avec des territoires qu'ils ne connaissent pas, en fait.
00:22:40C'est ça le problème, c'est toujours pareil.
00:22:42Et acheter ce qu'ils ont envie d'acheter.
00:22:45– Exactement, parce que si je dis Pourdoux,
00:22:47vous pouvez faire vraiment un parallèle avec Bill Gates,
00:22:50parce qu'ils ont créé une université,
00:22:52ils ont créé des prix pour les gens qui vivent seuls,
00:22:55des milliards et des milliards et des milliards,
00:22:57mais 500 000 morts quand même.
00:22:59– C'est quand même beaucoup.
00:23:01Merci Didier Haute, écoutez, on va suivre ça
00:23:03et on va voir ce qui se passe justement avec les États,
00:23:06il y a des tribunaux effectivement qui commencent à s'agiter,
00:23:10et on va suivre ça, et on va voir si le 5 novembre,
00:23:13M. Robert Kennedy Junior est en tête du ministère de la Santé,
00:23:17où ça va effectivement troller dans les familles.
00:23:20À bientôt.
00:23:21– Et vous pouvez poser votre question ou réagir à l'émission
00:23:25en appelant le 0 826 300 300.
00:23:29André Bercoff revient pour parler travail au noir,
00:23:32eau en bouteille et guerre contre les isms.
00:23:34Cela vous semble compliqué ?
00:23:36Ne bougez pas, vous allez comprendre dans quelques instants.
00:23:39– Ici Sud Radio.
00:23:43Les Français parlent au français.
00:23:47Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:23:49Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:23:52– Sud Radio Bercoff dans tous ses États.
00:23:56– C'était un temps déraisonnable,
00:23:58et voyez où nous en sommes dans les polémiques en ce moment,
00:24:01sur le côté sociétal, genré, coloré, bariolé.
00:24:06Et oui, on parle de couleurs. De quelles couleurs ?
00:24:10Écoutez.
00:24:11– Sud Radio Bercoff dans tous ses États.
00:24:14Les perles du jour.
00:24:15– Travailler, c'est trop dur.
00:24:19Et voler, c'est pas beau.
00:24:23Demander la charité, c'est quelque chose de parfait.
00:24:26– Eh bien, ça résume, effectivement,
00:24:29cette merveilleuse chanson que vous connaissez de Julien Clerc, bien sûr.
00:24:32Ça résume le travail au noir, oui.
00:24:35Travailler, c'est trop dur.
00:24:37Mais voler, c'est pas bien.
00:24:38Alors, travail au noir, c'est pas bien.
00:24:40On passe en dessous de la légalité.
00:24:42Et voilà, le travail au noir, effectivement,
00:24:44on le dénonce, et en même temps, ça arrange beaucoup de gens.
00:24:47Et puis, on paye cash.
00:24:48Et puis, on paye moins d'impôts pour les employeurs.
00:24:50Et pas du tout d'impôts pour les employés, etc.
00:24:54Enfin, employés, pour ceux qui travaillent au noir.
00:24:57Mais alors, qu'est-ce qui se passe ?
00:24:58Eh bien, je vais vous dire, il ne faudra plus dire travail au noir.
00:25:02Oui, oui, oui, ça y est.
00:25:04La brigade est en place.
00:25:05La police de la pensée est en place.
00:25:07En tout cas, ça prête.
00:25:09Et vous voyez, comme des tas de choses qui se passent depuis des années.
00:25:13Il ne faut plus rien dire.
00:25:14Il faut faire attention.
00:25:15Il faut faire attention à ne pas heurter les susceptibilités.
00:25:18Mais quelles susceptibilités ?
00:25:20Vous allez me dire, de quoi je parle ?
00:25:21De quoi je parle ?
00:25:21Eh bien, c'est très simple.
00:25:23Eh bien, jeudi, à l'Assemblée nationale,
00:25:25Frédéric Maillot, qui est député de La Réunion,
00:25:28gauche démocrate, républicaine,
00:25:31eh bien, il a pris la parole, Frédéric Maillot.
00:25:36Écoutez.
00:25:36Merci, madame la présidente.
00:25:38Ça sera hyper rapide.
00:25:39J'ai juste partagé avec vous un ressenti sur la sémantique
00:25:43employée dans notre belle hémicycle, sans tomber dans un jugement de valeur.
00:25:46Mais pourquoi parler de travail au noir ?
00:25:49On ne pourrait pas utiliser plutôt travail dissimulé.
00:25:51Pourquoi, à chaque fois que ça serait négatif,
00:25:53ça serait le mot noir qui serait employé ?
00:25:56Liste noire, mouton noir, broyé du noir.
00:25:59Et pourtant, on dit bien un vote blanc et personne n'aura choisi.
00:26:02Voilà, voilà.
00:26:03Et vous avez entendu des applaudissements, effectivement.
00:26:06Alors, qu'est-ce que ça pose, ça ?
00:26:09On peut dire, oui, après tout, c'est vrai.
00:26:11Ah, mais il ne faut plus envoyer le mot noir,
00:26:15parce que le mot noir a une connotation.
00:26:16Et d'ailleurs, effectivement, il faudrait enlever Noir, c'est noir.
00:26:21La chanson de Johnny Hallyday, quand il dit Noir, c'est noir,
00:26:25il me reste l'espoir.
00:26:26Non, non, non, c'est fini.
00:26:28Mais s'il dit blanc, c'est blanc, il me reste du linge blanc.
00:26:33Ça n'aura pas, je pense, la même connotation.
00:26:37Et la chose, vraiment, qui a amené à faire réflexion,
00:26:41c'est que si on commence, et on peut commencer,
00:26:44à aller vers les mots, et vous savez, les mots,
00:26:46Orwell l'a dit, beaucoup de gens l'ont dit,
00:26:49on commence par désosser les mots,
00:26:52on change les mots de sens et les sens de mots,
00:26:56pour faire quoi ?
00:26:57Pour faire une bouillie, un gloubiboulga,
00:26:59qui ne sera compris par personne.
00:27:01Et là, on peut tout faire passer.
00:27:03Et je crois que Frédéric Maillet a dit ça
00:27:05avec la meilleure bonne volonté du monde
00:27:08et la meilleure sincérité.
00:27:09Il ne pensait pas à tout ça, mais vous imaginez.
00:27:12Alors, il faut effectivement débaptiser le Cap-Nègre,
00:27:15tout de suite.
00:27:16Il faut débaptiser, effectivement,
00:27:18ne plus parler de broyer du noir, etc., etc.
00:27:23Comme il le dit, mais alors, dites-moi,
00:27:26il ne faut plus dire blanchir de l'argent ?
00:27:28Parce que blanchir de l'argent, c'est illégal, c'est malhonnête.
00:27:32Donc, pourquoi on dit blanchir de l'argent ?
00:27:35Eh bien, moi, je vais...
00:27:36Moi et l'autre, on va dire, non, non, non,
00:27:39ne dise plus blanchir de l'argent.
00:27:41On va dire jaunir de l'argent, violer de l'argent,
00:27:44c'est quoi, cette histoire ?
00:27:45C'est-à-dire qu'on confond deux choses.
00:27:48On confond les discriminations,
00:27:50qui sont condamnables et doivent être condamnées.
00:27:53On confond le racisme, qui est condamnable
00:27:55et qui doit être condamné,
00:27:57avec les mots qui n'ont rien à voir avec ça.
00:28:00Je rappelle quand même la métaphore du travail au noir,
00:28:03date du Moyen Âge.
00:28:04Du Moyen Âge, hein,
00:28:06lorsque certains employeurs détournaient la réglementation
00:28:09en vigueur qui interdisait le travail de nuit
00:28:12en allumant une bougie.
00:28:14C'est pour ça que c'était travaillé au noir,
00:28:16c'est les gens qui travaillaient la nuit avec une bougie.
00:28:20Alors, si on va aussi loin,
00:28:22il faut supprimer la nuit.
00:28:24Bien sûr, c'est pas retiendre la nuit,
00:28:26c'est supprimer la nuit.
00:28:28Puisque la nuit, il fait noir.
00:28:30Ah bah, il fait noir, c'est vous qui dites qu'il fait noir.
00:28:34De l'autre côté de la Terre, il fait blanc.
00:28:36Ou il fait jaune, ou il fait...
00:28:38Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:28:40Ca veut dire, et c'est ça peut-être le plus préoccupant,
00:28:43c'est que sous prétexte de faire attention
00:28:46à telle ou telle couleur, à tel ou tel mot,
00:28:50eh bien, on supprime tous les sens.
00:28:52Et supprimer le sens, c'est l'abrutissement généralisé
00:28:56qui mène à tous les totalitarismes.
00:28:58C'est ça, le plus grave.
00:29:00C'est cette espèce de...
00:29:02Ah oui, oui, oui, non, non, non, c'est fini,
00:29:05on va être aujourd'hui, on va plus parler de rien.
00:29:08Et voilà.
00:29:09Vous savez, les gens, quand on les rend muets,
00:29:12c'est là où le fascisme, c'est là où le totalitarisme,
00:29:15c'est là où le nazisme, c'est là où le bolchevisme,
00:29:18c'est là où tout ce que vous voulez s'installe.
00:29:21Parce que dans cette terreur imbécile,
00:29:24dans ce soft power du mot,
00:29:25eh bien, le hard power de la prison
00:29:28et des bruits de bottes n'est jamais loin.
00:29:30Voilà, on s'attaque au mot, on s'attaque au statut,
00:29:34on s'attaque à tout le reste,
00:29:36je vais pas revenir sur l'écriture inclusive.
00:29:38C'est la même démarche, c'est la démarche des idiots utiles
00:29:42qui pavent la voie au totalitarisme
00:29:45et qui, eux, ne plaisanteront avec rien.
00:29:48Et jamais sur ce qu'il faut faire et sur vos consciences.
00:29:51L'employé des mots, c'est avoir la liberté.
00:29:55Et la liberté, elle ne se divise pas, ne l'oubliez jamais.
00:29:58Donc, travailler au noir,
00:30:00mais foutez-nous la paix avec ça, c'est la nuit.
00:30:02Alors, s'il n'y a plus de nuit noire, eh bien, prévenez-nous.
00:30:06Eh bien, à ce moment-là, on réfléchira.
00:30:08Et en attendant, franchement,
00:30:10occupez-vous de ce qui se passe et qui est important
00:30:13au lieu de perdre votre temps
00:30:15alors qu'il y a tout ce qu'il y a,
00:30:17on va parvenir à jouer avec les mots et n'être pas...
00:30:22Et surtout, le crime d'être en bon terme avec les mots.
00:30:25Soyez d'abord en bon terme avec les mots.
00:30:27-"Sud Radio", Bercov, dans tous ses états.
00:30:30-"Je t'en prie, ne sois pas farouche.
00:30:34Quand me vient l'eau à la bouche,
00:30:39je te veux confiante, je te sens captive.
00:30:43Je te veux de cil, je te sens craintive.
00:30:48Je t'en prie, ne sois pas farouche.
00:30:52Quand me vient l'eau à la bouche..."
00:30:54-"Et l'eau à la bouche, oui, mais quelle eau !
00:30:57Quelle eau, quelle eau."
00:30:58Le problème, c'est que maintenant, on passe des amendements.
00:31:02Vous savez que les eaux minérales, naturelles, les eaux de source,
00:31:06il y avait effectivement...
00:31:08La TVA était de 5,5 %.
00:31:11Et la débutée Eva Sass, du groupe ELV-NFP,
00:31:16ELV-Europe Ecologie Les Verts, Nouveau Front Populaire,
00:31:20a voulu faire passer un amendement
00:31:22pour passer la TVA de 5,5 à 20 % sur l'eau en bouteille.
00:31:27Alors, l'amendement a été rejeté, effectivement.
00:31:31L'amendement a été rejeté, mais pourquoi ?
00:31:34Pourquoi cela ? Pourquoi cette espèce de...
00:31:37Écoutez, taxe sur les bouteilles, on n'a plus d'argent,
00:31:39comme vous le savez, l'État n'a plus d'argent,
00:31:42l'État ne sait plus comment avancer,
00:31:44donc il faut chercher de l'argent, et pourquoi pas les eaux minérales ?
00:31:48Alors, c'est intéressant, ça, voilà.
00:31:50Aujourd'hui, tout le problème, c'est de savoir comment on va taxer,
00:31:55pourquoi on va taxer,
00:31:56et surtout, taxer tout le temps, taxer toujours,
00:32:00taxer de toutes les manières, voilà.
00:32:02Donc, ça a été rejeté, mais alors, qu'est-ce qu'ils vont faire ?
00:32:06Eh bien, la perte de recettes pour l'État, pour le moment,
00:32:08et qu'on pensait avoir eu de la concurrence à l'agression,
00:32:10une taxe additionnelle sur les tabacs.
00:32:12Eh bien, voilà, on va faire une taxe sur les bouteilles en plastique
00:32:15contenant de l'eau.
00:32:17Écoutez, franchement, on va continuer comme ça longtemps,
00:32:20on va continuer comme ça à savoir où va taxer partout,
00:32:24alors que vous pourriez peut-être vous pencher
00:32:26sur les subventions de l'État à des milliers d'associations
00:32:30dont, on devrait savoir, certaines font du bon boulot,
00:32:33mais d'autres ne servent à rien.
00:32:35Est-ce qu'on va aussi parler de l'aide de développement
00:32:39à la Chine et à l'Algérie, comme chacun sait,
00:32:41ce sont des... vraiment des SDF, quoi, il faut le dire,
00:32:46c'est des pays SDF, c'est des pays sans domicile fixe.
00:32:50Est-ce qu'on va parler de tout le reste,
00:32:52des dépenses somptuaires de l'État un peu partout ?
00:32:56Non, non, non, on va taxer l'eau, c'est vrai.
00:32:58D'ailleurs, je vais vous dire, la seule chose qu'on attend,
00:33:01c'est un député, et ça ne saurait tarder,
00:33:03qui va déposer un amendement sur l'air que l'on respire.
00:33:06Vous allez voir, ça va se faire un de ces jours,
00:33:09l'air que l'on respire va être taxé.
00:33:11Eh oui, eh oui, c'est normal.
00:33:12Et on va taxer, évidemment, les affaires
00:33:15que vous allez peut-être faire, qui vont peut-être vous rapporter,
00:33:17mais on va taxer avant de savoir si elles vont vous rapporter.
00:33:20Voilà, ainsi va le monde qui nous guide en ce moment.
00:33:24Et ce qui est très, très, très bien,
00:33:26c'est que, vous vous rappelez ce que disait Michel Audiard,
00:33:29s'il est con volé, eh bien, vous seriez chef d'escadrille.
00:33:33Et on se dit qu'aujourd'hui, alors, du point de vue des pilotes
00:33:36et de l'aviation, ça marche très fort dans notre cher et doux pays.
00:33:40Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:33:43Qu'est-ce qu'il fait ? Qu'est-ce qu'il a ?
00:33:44Qui s'est fait rire ?
00:33:47Complètement toqué, je m'éclate.
00:33:50Complètement gaga.
00:33:53Il a une grotte de tête, je m'éclate.
00:33:56Ah, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
00:33:57Complètement gaga, complètement toqué, comme chante Pierre Bassilu.
00:34:00Alors, c'est qui ?
00:34:02C'est qui ce type qui dit un peu n'importe quoi ?
00:34:05Et on l'a vu, on l'a vu aux réactions, effectivement,
00:34:09de... On parle de Laurent Gérard.
00:34:11On connaissait tous Laurent Gérard, l'imitateur, le chansonnier, le chanteur.
00:34:16Eh bien, il était chez Léa Salamé, sur France 2, dans quelle époque ?
00:34:21Et voici ce qu'il disait.
00:34:23Il parlait de son ressenti par rapport à l'époque où nous vivons.
00:34:27Écoutez.
00:34:28On sent qu'il y a une minorité qui emmerde une majorité.
00:34:31Donc...
00:34:33Donc, c'est vrai que...
00:34:34Salamé, c'est le moment de vous fermer les yeux.
00:34:36Non, non, non, non, non.
00:34:37Je vais pas aller dans le sens du wokisme,
00:34:40et du néo-féminisme, et du véganisme,
00:34:44et de tous les trucs en ism qui nous emmerdent.
00:34:47Votre spectacle, globalement, c'est...
00:34:50Je suis libre. Vous savez, la scène est le dernier espace de liberté.
00:34:54Est-ce que vous êtes un conservateur ?
00:34:55Bah oui.
00:34:56Est-ce que c'est pas un truc... Je dis ça assez sérieusement.
00:34:59Est-ce que c'est pas un truc d'imitateur d'être assez conservateur ?
00:35:02Tirez le lourd.
00:35:03Non, mais je cite, à la fin de Dormeçon, je cite Tocqueville qui dit
00:35:07« Quand le passé n'éclaire plus l'avenir, l'esprit marche dans les ténèbres. »
00:35:10C'est une très jolie phrase.
00:35:12Et là, ça applaudit pas du tout, parce que là...
00:35:14On a dit très longuement qu'il y avait besoin d'applaudissements.
00:35:18Et voilà, il faut qu'ils applaudissent,
00:35:20mais ils applaudissent parce qu'on leur dit « Applaudissez ».
00:35:22Eh oui. J'ai remarqué, voilà, dans l'atmosphère aujourd'hui,
00:35:26eh bien, que Laurent Gérard dise
00:35:28« Ouais, il y a une minorité qui emmerde une majorité,
00:35:31qui n'est pas wokiste, lui, Gérard.
00:35:33Il n'est pas véganiste, il n'est pas néo-féministe,
00:35:37il n'est pas sur les trucs en ism. »
00:35:38Eh bien, ça marche pas, hein.
00:35:40Ça marche pas, Laurent Gérard.
00:35:41Franchement, oui, oui, ça marche dans les théâtres où on vient vous voir,
00:35:45mais les autres, ça ne marche pas.
00:35:47Dans les émissions où l'on pense bien,
00:35:49on ne dit pas des choses comme ça.
00:35:51Non, non, ça se fait pas, ça se fait pas.
00:35:53Moi, par exemple, aujourd'hui, je voudrais retrouver véritablement
00:35:57des, vous savez, quelques trolls qui me disent
00:36:01« Ça va pas. Oui, oui, Bercoff, c'est...
00:36:05Oui, oui, vous allez dans... Vous dites n'importe quoi et tout. »
00:36:07Eh bien, je vais vous dire, voilà, je me repends.
00:36:10C'est ma faute, c'est ma très grande faute.
00:36:12Je suis woke.
00:36:13Je suis végane.
00:36:15Je suis néo-féministe.
00:36:16Je suis pour l'écriture inclusive.
00:36:18Je suis pour tout ça. Je suis pour LGBT.
00:36:21Je suis pour tout ça, je vous assure.
00:36:23J'ai compris, j'ai compris.
00:36:24Je suis allé, hélas, hélas, trois fois hélas,
00:36:27miséricorde, miséricorde, pardonnez-moi.
00:36:30J'ai compris que l'avenir du monde était au transhumanisme
00:36:34et effectivement, je suis ailleurs
00:36:37et je ne me suis entouré d'ailleurs aujourd'hui,
00:36:39tous, tous aujourd'hui, j'ai Marie,
00:36:41qui en vérité est un arbre, est un platane,
00:36:44parce qu'elle se cache en tant que femme,
00:36:46mais en fait, c'est un platane.
00:36:47J'ai avec moi Julien.
00:36:49Julien, il est réalisateur, mais non, mais non,
00:36:52en fait, en fait, c'est un fourmilier de Tamanoir.
00:36:54Il a la puissance du fourmilier de Tamanoir.
00:36:57Il y a tout, il doit être tout le monde.
00:36:58Manu, Manu, qui est journaliste.
00:37:02Eh bien, pas du tout, pas du tout.
00:37:04Vous savez ce que c'est, Manu ?
00:37:05C'est une plante grimpante, voilà.
00:37:07Et il ne peut pas s'assumer en tant que plante grimpante,
00:37:10mais il le sait.
00:37:11Et moi-même, et moi-même, eh bien, je vais vous dire,
00:37:14je ne sais plus qui je suis.
00:37:16Et c'est pour ça que ça se passe très bien.
00:37:19Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:37:23Le face-à-face.
00:37:24Et alors, pour le face-à-face,
00:37:26André Bercov reçoit Charles Gave,
00:37:28l'économiste qui est auteur aussi du livre
00:37:31« Cessez de vous faire avoir » aux éditions Pierre de Taillac.
00:37:34Voilà, alors Charles Gave,
00:37:36on ne va pas vous cacher qu'on a toujours
00:37:38beaucoup de plaisir à le recevoir.
00:37:41Et là, il vient de sortir.
00:37:42Je dis ça pour les épargnants et pour ceux qui vont nous appeler.
00:37:45Il ne va pas faire tous ces conseils-là, il faut lire le livre,
00:37:48parce que sinon, on passerait cinq heures
00:37:50et il y aurait encore beaucoup à dire.
00:37:53Il a écrit « Cessez de vous faire avoir »,
00:37:55« Occupez-vous de votre épargne »
00:37:57aux éditions Pierre de Taillac, c'est bien ça, Charles Gave ?
00:38:00Voilà, et « Occupez-vous de votre épargne ».
00:38:02Alors, pour tous ceux que ça intéresse,
00:38:05je veux dire, qui ont des questions à nous poser,
00:38:06qui n'hésitent pas à nous appeler au 0826 300 300.
00:38:11Voilà, et Marie, tu vas répéter ça.
00:38:14Je serai là. Je le redis, donc je redis,
00:38:16puisqu'on me le demande, le platan ou Marie vous le redit.
00:38:19Un numéro de téléphone pour poser vos questions,
00:38:21réagir à l'émission, le 0826 300 300, dans quelques instants.
00:38:26Charles Gave, auteur du livre « Cessez de vous faire avoir »,
00:38:30aux éditions Pierre de Taillac,
00:38:31répondra aux questions d'André Berghoff.
00:38:34T'as le face-à-face.
00:38:37Eh bien, je vais vous dire...
00:38:39Auditeurs de Sud Radio, vous ne pouvez pas savoir la chance que vous avez.
00:38:42Vous savez qui est avec nous ? Moïse.
00:38:44Moïse, oui, Moïse lui-même, il est descendu du Sinaï,
00:38:48pas du Sinaï, du 16e arrondissement,
00:38:50la tête entourée d'éclairs, ça, c'est vrai.
00:38:52Eh bien, il a produit les dix commandements
00:38:57pour l'épargnant français.
00:38:59C'est qui, Moïse ?
00:39:00Eh bien, vous l'avez reconnu, bien sûr, c'est Charles Gave.
00:39:03Charles Gave qui vient d'écrire « Cessez de vous faire avoir »,
00:39:06« Occupez-vous de votre épargne ».
00:39:08Et il commence le livre comme ça, juste, je vais vous dire,
00:39:11les Français ont deux caractéristiques quelque peu contradictoires,
00:39:14ils épargnent comme des fous,
00:39:16et pourtant, ils vont connaître une fin de vie misérable.
00:39:18Et non, Charles Gave, c'est gentil, vous nous noyez de l'optimisme.
00:39:22Et pourquoi ? Parce que, ajoutez-vous,
00:39:25les mêmes Français, quand il y a un problème,
00:39:27font toujours la même demande.
00:39:28L'État doit s'en occuper, à la place de se dire
00:39:30« Mais qu'est-ce que je devrais faire pour que ce problème ne me touche pas ? »
00:39:34Alors, pourquoi vous avez écrit ce livre, en fait ?
00:39:36– J'ai écrit ce livre parce que, c'est une longue histoire,
00:39:40je vais essayer de la faire courte.
00:39:41Mon métier, pour des raisons qui m'échappent,
00:39:43j'ai une façon de regarder le marché financier, l'économie,
00:39:45qui n'est pas celle de tout le monde,
00:39:47et il se trouve que j'ai plutôt plus raison que tort.
00:39:49– Ben, ça fait 40 ans que vous faites ça.
00:39:50– Ça fait 40 ans que je le fais.
00:39:52Et donc, au départ, étant d'un naturel vénal,
00:39:55je l'ai fait pour des gens qui me payaient très cher,
00:39:57c'était normal, quoi.
00:39:59– C'est bien, c'est bien.
00:40:00– Et puis, je suis arrivé à un moment où j'ai atteint
00:40:03ce que les Américains appellent le « fuck you money »,
00:40:05c'est-à-dire, je fais ce qui me plaît,
00:40:07j'ai plus les autres, j'en ai rien à foutre,
00:40:09c'est pas mon problème.
00:40:10Je suis revenu en France, et là, avec ma fille,
00:40:12on a créé l'Institut des libertés,
00:40:14on a commencé à écrire sur des trucs,
00:40:15et je me suis rendu compte, petit à petit,
00:40:17que quand j'écrivais sur l'épargne, l'épargne des gens,
00:40:20ça les intéressait énormément.
00:40:23À ce moment-là, j'avais beaucoup, beaucoup de questions.
00:40:24Donc, j'ai commencé à orienter un peu plus
00:40:26l'Institut des libertés vers l'épargne.
00:40:29Et puis, j'ai fait un faux portefeuille,
00:40:31enfin, un portefeuille comme ça,
00:40:32dans lequel je mettais 10 valeurs françaises,
00:40:35et puis de l'or et des obligations chinoises,
00:40:37ce qui a fait 54% en 4 ans, ce qui était bien.
00:40:40– 54% d'augmentation.
00:40:41– D'augmentation en 4 ans, ce qui était bien,
00:40:43avec un profil de risque très, très bas.
00:40:47Et puis, les gens me posaient de plus en plus de questions,
00:40:50et ma fille m'a dit, tu sais ce qu'on va faire ?
00:40:51On va faire une université de l'épargne,
00:40:53pour apprendre aux gens à gérer leur épargne.
00:40:56Donc, on a créé cette université de l'épargne.
00:40:58On n'avait pas eu le temps de dire qu'on l'a créée,
00:41:00qu'on avait 5 000 abonnés, ce qui est quand même beaucoup.
00:41:02– Pas mal, oui, bien.
00:41:03– On faisait payer la somme monstrueuse de 100 euros par an,
00:41:06parce que si vous donnez quelque chose gratuitement aux gens,
00:41:09ils pensent que ça vaut rien.
00:41:10– Donc, l'abonné, il paye 100 euros par an,
00:41:13on s'abonne à votre université de l'épargne.
00:41:15– Il a plein de cours, il n'a pas des questions,
00:41:17on a créé un...
00:41:18– C'est quoi, universitédelépargne.org ?
00:41:21– Universitédelépargne.fr, je crois.
00:41:22Vous tapez université de l'épargne, vous arrivez dessus.
00:41:25Donc, on fait des cours, on est 3 à travailler là-dessus maintenant.
00:41:29Et je me suis dit, on a besoin d'un manuel.
00:41:33Et donc, j'ai écrit le manuel, le voilà.
00:41:36– C'est essayer de vous faire avoir, oui.
00:41:38– C'est essayer de vous faire avoir.
00:41:39Et ce que j'essaye de montrer aux gens,
00:41:41c'est que ce n'est pas difficile du tout.
00:41:43La plupart des gens, quand vous commencez à leur parler d'épargne,
00:41:48ils prennent un air affolé, et ils disent, mais c'est très compliqué.
00:41:51– Et peut-être, Charles, pardon, il faudrait peut-être définir
00:41:54qu'est-ce que c'est que l'épargne ?
00:41:55– L'épargne, en bon économiste, je vais vous dire ce que c'est que l'épargne.
00:41:58C'est grosso modo, c'est vous dépensez de l'argent,
00:42:03et à la fin d'avoir dépensé, vous avez la même chose.
00:42:05Vous voyez, vous avez dépensé votre surplus.
00:42:08– Vous voulez dire qu'il me reste autant d'argent,
00:42:10quand j'ai dépensé, donc c'est les bénéfices, quelque part.
00:42:13– C'est un peu les bénéfices.
00:42:14Et d'ailleurs, dans l'épargne nationale,
00:42:16vous avez l'épargne des particuliers, qui mettent de côté,
00:42:18qu'ils essayent d'investir pour garder la même chose, au moins,
00:42:21et de l'autre côté, vous avez l'épargne des entreprises, qui sont les profits.
00:42:25– D'accord, bien sûr.
00:42:26– J'y reviendrai, parce que ce que je viens de dire est assez important.
00:42:29– Je suis content que vous ayez cette auto-satisfaction qui fait votre charme.
00:42:33– Oui, vous savez ce que disait ma grand-mère,
00:42:35c'est quand je me vois, je me désole, quand je me compare, je me consomme.
00:42:39– Oui, absolument.
00:42:41Alors justement, je voudrais juste rappeler, parce que c'est intéressant,
00:42:44on va les énumérer, juste, je voudrais rappeler
00:42:48les dix commandements de l'université de l'épargne.
00:42:50Vous allez donner, tu t'occuperas de ton épargne toi-même,
00:42:54tu diversifieras tes investissements entre classes d'actifs,
00:42:57tu rebalanceras régulièrement ton portefeuille,
00:43:00tu éviteras les dettes, surtout en période de déflation,
00:43:03tu resteras vigilant face aux signaux du marché,
00:43:06tu te protégeras contre l'inflation avec l'or, on va en parler,
00:43:09tu privilégieras l'épargne en cash, en cash en période de crise,
00:43:13tu utiliseras la règle de la moyenne mobile de 7 ans,
00:43:16tu seras patient et prudent,
00:43:18tu poursuivras constamment l'apprentissage.
00:43:20Mais alors, vaste programme, c'est très intéressant Charles,
00:43:22mais est-ce que, comment je fais, moi, par exemple,
00:43:25qui travaille, qui me reçoit beaucoup, enfin, qui est occupé,
00:43:28comment on va s'initier à cela ? C'est quand même très complexe.
00:43:31– C'est pas complexe du tout.
00:43:32La première des choses que vous devez rendre compte,
00:43:35c'est qu'il y a 30 ans, 40 ans, gérer de l'épargne,
00:43:38ça supposait une infrastructure monstrueuse.
00:43:41C'est-à-dire qu'il fallait des ordinateurs, des trucs,
00:43:44c'était compliqué, passer les ordres, c'était cher,
00:43:47c'était très compliqué.
00:43:48Aujourd'hui, vous avez toute une série de plateformes
00:43:52sur lesquelles vous pouvez mettre votre épargne,
00:43:54vous déposez de l'argent dans la plateforme,
00:43:56et ensuite, vous avez sur votre ordinateur de quoi la gérer,
00:44:00et c'est pas plus difficile que l'e-mail.
00:44:03– On peut le gérer tous sur son appareil ?
00:44:06– Tant qu'il est, vous aurez la valorisation de votre épargne
00:44:10en temps réel, tous les jours.
00:44:12Vous regarderez la façon, parce que dans ces plateformes,
00:44:14ils vous mettent à jour tous, sans arrêt.
00:44:17Les coûts aujourd'hui de transaction sont très faibles.
00:44:21Pour vous donner un exemple, quand je gérais de l'épargne institutionnelle
00:44:23à Londres il y a 25 ans, j'avais dû installer un ordinateur
00:44:27qui était de la taille de cette taille, de cette pièce,
00:44:30et ça me coûtait, d'entretenir cet ordinateur,
00:44:33de faire les relations avec tout le monde,
00:44:352 millions de dollars par an.
00:44:37Maintenant, ça ne vous coûte rien.
00:44:39Donc, il n'y a aucune raison qu'un particulier ne se mette pas sur
00:44:43Itauro, Boursorama, il y en a plein.
00:44:46Vous le faites, et vous apprenez en une demi-journée comment ça marche,
00:44:49comment passer un ordre, comment vérifier les trucs.
00:44:51Ils vous font d'ailleurs des démonstrations,
00:44:54vous pouvez les avoir facilement, vous pouvez faire des simulations,
00:44:57c'est-à-dire qu'avant que vous ne mettez pas du vrai argent,
00:45:01vous commencez à jouer avec du faux argent, des jetons,
00:45:04pour voir comment ça se passe, donc c'est très facile.
00:45:07Et ensuite, ce que j'essaye de montrer,
00:45:09la plupart des gens, s'ils mangent et que je gère son épargne,
00:45:11c'est de vendre un écran, si l'écran est vert, tout va bien,
00:45:15s'il devient rouge, vous donnez tout vert,
00:45:17parce que le vert, ça veut dire que tout s'en va.
00:45:21Et donc, vous avez l'impression que vous devez rester
00:45:23et surveiller les signaux toute la journée.
00:45:25En fait, la façon dont moi je gère de l'épargne,
00:45:27c'est que je donne un ordre une fois tous les 3 mois.
00:45:30C'est ce que je montre, comment on peut gérer une épargne
00:45:32de façon parfaitement rationnelle,
00:45:34en donnant un ordre tous les 3 mois,
00:45:36en fonction d'un signal qui se produit une fois tous les 5 ans.
00:45:38Et ce que je veux dire, c'est...
00:45:39– Mais comment savoir ce qui monte, ce qui descend ?
00:45:42Si je ne suis pas la bourse, si je ne suis pas en permanence
00:45:45en train de regarder ce qui se passe, comment je fais ?
00:45:47– Vous vous inscrivez à l'université de l'épargne, pour commencer,
00:45:50on signalera ces changements, on dit aux gens,
00:45:54on précélera, mais je vous donne un exemple, qui est assez simple.
00:45:56– Un exemple concret, oui.
00:45:57– Un exemple concret.
00:45:59Vous dites, je veux garder la valeur de mon épargne en pouvoir d'achat.
00:46:05– Hum.
00:46:06– C'est-à-dire, je vais pouvoir le dépenser comme je veux.
00:46:08– C'est-à-dire que mon épargne, une fois que j'aurai déduit le taux d'inflation,
00:46:12je pourrai dépenser la même chose.
00:46:14– D'accord.
00:46:15– Alors, dans ce cas-là, il faut utiliser ce qu'on appelle
00:46:17des réserves de valeurs, c'est ça.
00:46:20– Oui, et ça veut dire ?
00:46:21– Les réserves de valeurs, c'est ce qui garde sa valeur.
00:46:23– Hum.
00:46:24– Et dans les marchés, il y en a 2, c'est pas trop compliqué,
00:46:28vous avez les obligations d'État, et vous avez l'or.
00:46:32– Ce sont les 2, vraiment, qui gardent leur valeur.
00:46:34– Les réserves de valeurs, voilà.
00:46:36Et alors, vous savez, les États, aujourd'hui, sont tellement endettés
00:46:42qu'ils ne rembourseront jamais leurs obligations.
00:46:45– Oui, c'est ça.
00:46:47Vous me dites, mais c'est obligation d'État, tout va bien.
00:46:49– Mais non, quand l'État est bien géré, par exemple,
00:46:52vous achetez une obligation suisse, vous serez remboursé.
00:46:57Vous achetez une obligation française, vous ne serez pas remboursé.
00:47:00Donc ce que vous faites, c'est que vous faites un rapport,
00:47:02le cours de l'or divisé par ce que vous rapporte l'obligation.
00:47:07Vous faites un ration entre les deux, comme ça.
00:47:09Et si l'or fait mieux que les obligations…
00:47:12– C'est l'or.
00:47:13– C'est l'or.
00:47:14Et si les obligations font mieux que l'or, c'est les obligations.
00:47:18Et vous faites une moyenne mobile à 7 ans, ça prend du temps.
00:47:22Et si depuis 7 ans, l'or fait mieux que les obligations,
00:47:25vous n'avez pas d'obligations, vous avez de l'or.
00:47:27– Est-ce que…
00:47:28– Et ça marche très, très bien, et c'est très facile.
00:47:31– Une question, il y en aura beaucoup, je sais qu'il va y en avoir,
00:47:34est-ce que c'est la même chose l'épargner,
00:47:40je pose la question vraiment de Huron, et la bourse ?
00:47:43Ou c'est autre chose ?
00:47:45Est-ce que l'épargneur peut jouer à la bourse ?
00:47:48– Vous avez différentes façons d'épargner.
00:47:50Vous pouvez par exemple acheter un appartement dans lequel vous vivrez.
00:47:55– Oui, c'est une épargne.
00:47:56– C'est une épargne.
00:47:58Vous pouvez mettre votre argent dans un Picasso,
00:48:05c'est une autre forme d'épargne.
00:48:07Donc je définis deux sortes d'épargne,
00:48:10ce que j'appelle les valeurs de rareté, un Picasso, de l'or,
00:48:14ou les valeurs d'efficacité, des outils.
00:48:17– Les outils comme par exemple ?
00:48:20– Les outils comme par exemple le VMH.
00:48:22– Oui d'accord, l'entreprise en fait.
00:48:26Donc la valeur d'efficacité, c'est ce qui vous permet
00:48:31de participer à la croissance du PIB.
00:48:34Si vous choisissez bien vos valeurs,
00:48:36vous allez faire mieux que l'or ou les obligations.
00:48:42Donc ce que je fais là-dedans, c'est que je dis,
00:48:44il y a un type qui, à la fin du siècle dernier, aux États-Unis,
00:48:50a montré, ce que j'essaie de montrer là-dedans,
00:48:52c'est que vous avez quatre outils que vous devez utiliser.
00:48:55Les bons du trésor à trois mois, c'est-à-dire les taux courts,
00:48:57c'est-à-dire vous achetez un fonds de trésorerie,
00:49:01vous achetez un fonds de trésorerie, allez hop,
00:49:04vous avez les obligations à 10 ans de l'État, ça c'est les obligations,
00:49:07vous avez les actions, l'indice des actions françaises,
00:49:11et vous avez l'or.
00:49:14Et lui il dit, ben écoutez, je vais vous dire un truc
00:49:16qui est très rigolo quand même,
00:49:18si vous faites un quart en fonds de trésorerie,
00:49:24un quart en obligations, un quart en actions et un quart en or,
00:49:31et que vous remenez tout le monde à un quart tous les trimestres,
00:49:35vous ramenez tout le monde à un quart s'il y en a qui est monté,
00:49:36vous le vendez, vous le rachetez, vous l'investissez,
00:49:38vous restez au quart tout le temps comme ça,
00:49:40vous faites 4% réel avec une volatilité extraordinairement faible,
00:49:46c'est-à-dire que vous faites à peu près deux fois mieux
00:49:49que le livret A, facile, et vous ne prenez aucun risque.
00:49:54Il n'y a pour ainsi dire aucun risque.
00:49:55Donc vous bâtissez une espèce d'obligation synthétique
00:50:02indexée sur l'inflation qui fait 4% de plus que l'inflation,
00:50:05mais avec 4% de remboursement réel à 4% de remboursement réel.
00:50:07– Sans prendre de risque.
00:50:09– Vous avez un portefeuille qui est totalement,
00:50:11et vous n'avez même pas besoin de sortir à l'étranger,
00:50:13vous pouvez le faire tranquille, vous pouvez le faire dans un PEA.
00:50:18Et donc ce que j'essaye de dire c'est ne croyez pas que c'est compliqué,
00:50:21et là, au début, je m'adresse aux femmes,
00:50:24je leur dis que dans tous les pays où j'ai vécu dans ma vie,
00:50:26ça paraît curieux, mais c'est toujours les femmes
00:50:28qui s'occupent de l'épargne familiale, sauf en France.
00:50:31Parce qu'en France, les dames, si on commence à leur parler d'épargne,
00:50:35elles prennent un RF à Rouchy en disant
00:50:36« je ne mange pas de ce pain-là monsieur… »
00:50:39– Oui, enfin vous pouvez généraliser non plus, mais c'est vrai que ça existe.
00:50:41Je crois que d'ailleurs on a une auditrice.
00:50:43– Oui, nous avons une auditrice, c'est Clarisse qui nous appelle de Paris.
00:50:46Bonjour Clarisse.
00:50:47– Bonjour Clarisse.
00:50:48– Bonjour, bonjour M. Bercoff, bonjour M. Gave.
00:50:51Merci infiniment M. Bercoff pour vos émissions.
00:50:54– Merci.
00:50:55– M. Gave, je suis abonnée à votre université de l'épargne,
00:50:57je vous ai découvert avant sur l'Institut des libertés,
00:50:59donc je n'ai pas de questions sur le portefeuille, les cadrans, etc.
00:51:02C'est plutôt sur qu'est-ce que je peux faire de l'argent
00:51:05que j'ai de côté pour acheter ma résidence principale,
00:51:08à très court terme, et l'épargne de précaution,
00:51:10ce qu'on met de côté pour les années à venir,
00:51:15sachant qu'il faut que j'ai un accès que ce soit sûr et liquide.
00:51:17Pour l'instant, c'est dans une banque française,
00:51:19mais avec la faillite à venir de l'État,
00:51:22et ça, ça va augmenter de taxer ou d'accaparer l'État.
00:51:24– Comme vous y allez, Clarisse, ça y est, faillite,
00:51:26ça y est, on est en faillite, nous.
00:51:27– En tout cas, bien cache, ça risque d'exploser,
00:51:30donc ça me sert bien pour l'instant.
00:51:32– Vous posez deux ou trois questions très importantes.
00:51:35La première, c'est, vous allez avoir besoin d'acheter une résidence
00:51:39dans les combien de temps ? Six mois, deux ans, quatre ans ?
00:51:43Clarisse ?
00:51:43– Hier.
00:51:44– Hier.
00:51:45– Donc, dans les trois mois d'hier, on va dire.
00:51:48– Vous devez vous mettre dans un fonds de trésorerie,
00:51:54c'est-à-dire des placements à très très court terme,
00:51:58dans la monnaie française du jour, c'est l'euro,
00:52:01et là, il n'y a rien à faire parce que vous...
00:52:05Mais surtout, vous ne le laissez pas en cash dans votre banque.
00:52:08– Pour l'instant, je l'avais mis sur un compte à terme,
00:52:10mais là, il est arrivé à échéance, Marc.
00:52:12Est-ce que le compte à terme...
00:52:13– Le compte à terme, vous pouvez vous le faire piquer facilement,
00:52:17parce que le compte à terme, vous avez prêté de l'argent à la banque.
00:52:23Tandis que si vous vous mettez dans un fonds de trésorerie,
00:52:27des obligations émises par l'État français,
00:52:29à court terme, trois mois, six mois, un an,
00:52:31à ce moment-là, c'est à vous.
00:52:34Tandis que là, vous avez prêté de l'argent à la banque,
00:52:38donc si la banque fait faillite,
00:52:39vous vous retrouverez dans le pot commun des débiteurs de la banque,
00:52:42et vous serez cuit.
00:52:44Donc, vous devez assurer la propriété.
00:52:46Si vous achetez un fonds de trésorerie,
00:52:47c'est comme si vous achetez une action, elle est à vous.
00:52:50Donc, vous ne devez pas rester en compte à terme.
00:52:53– Voilà, Clarisse, si vous ne voulez pas être cuite,
00:52:55pensez à Charles Gave, et il est cru, lui.
00:53:00– Et si vous voulez continuer à poser vos questions,
00:53:02ou si vous voulez réagir à l'émission,
00:53:04n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 330.
00:53:07André Bercov revient tout de suite avec l'économiste Charles Gave.
00:53:12– Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:53:16Et nous sommes toujours effectivement avec Charles Gave,
00:53:19Moïse descendu du Sinaï,
00:53:23pour vous raconter comment il faut cesser de vous faire avoir.
00:53:26C'est pas simple, mais honnêtement,
00:53:27vous vous y mettez, dans une semaine, vous y êtes.
00:53:30Occupez-vous de votre épargne, ce n'est pas un mauvais conseil.
00:53:33Je crois, Marie, nous avons…
00:53:34– Nous avons encore une auditrice, alors je tiens à le souligner.
00:53:37C'est encore une femme, vous qui disiez qu'en France,
00:53:39les femmes ne s'occupaient pas de l'épargne, là, pour vrai.
00:53:41– Je suis très content que ce soit des femmes,
00:53:42parce que c'est par elles que passera le salut.
00:53:44– Alors Chantal.
00:53:45– C'est Chantal qui nous appelle, d'Arles, bonjour Chantal.
00:53:47– Bonjour Chantal.
00:53:48– Oui, bonjour André Bercov, je vous remercie pour vos émissions,
00:53:52je vous remercie de m'accueillir,
00:53:53et je vous remercie pour la qualité de vos intervenants.
00:53:57Voilà, alors ma question était celle-ci,
00:54:00j'ai souscrit il y a 5 ans une assurance vie,
00:54:05j'ai un livret d'épargne populaire, puisque mes revenus sont modestes,
00:54:09et les bruits qui circulent depuis quelques jours,
00:54:13quelques semaines, concernant la préemption possible
00:54:17par l'État sur nos comptes, ça m'intrigue un petit peu,
00:54:21et je voudrais savoir quoi faire,
00:54:24ne pas laisser mon argent à disposition de l'État.
00:54:27– Vous avez parfaitement raison,
00:54:29essayons de raisonner une seconde tranquillement,
00:54:32l'État a une dette de 3 000 milliards, 3 300 ?
00:54:36– 3 300 milliards.
00:54:37– Oui, ça monte très vite, c'est déjà plus vrai,
00:54:39ce sera 3 400 la semaine prochaine,
00:54:42et l'épargne, si vous ajoutez le livret A plus les assurances vie,
00:54:49ça doit faire pas loin de 3 000 milliards aussi,
00:54:52et ils ne peuvent plus augmenter les impôts,
00:54:54parce que tout le monde est étranglé,
00:54:55et puis maintenant on est du côté des impôts,
00:54:58ou si vous augmentez les impôts, les rentrées fiscales vont baisser.
00:55:01– Oui.
00:55:02– C'est la courbe de l'affaire, vous savez, tout le monde le sait.
00:55:05– Trop d'impôts tuent l'impôt.
00:55:06– Voilà, c'est ce que disaient mes grands anciens.
00:55:09Donc, vous vous dites, vous êtes un homme sans foi ni loi,
00:55:14vous vous dites, donc il y a 3 000 d'épargne chez les Français,
00:55:173 000 d'épargne que j'ai dépensé en trop,
00:55:19ce que je vais faire c'est que je vais leur piquer leur épargne, non ?
00:55:23– En tout cas je vais essayer.
00:55:24– Vous devez mettre votre épargne à l'abri du gouvernement français,
00:55:27il y a deux façons de le faire,
00:55:29vous pouvez acheter par exemple des actions Air Liquide,
00:55:33à ce moment-là ils ne vous les prendront pas, c'est à vous,
00:55:36c'est le droit de propriété.
00:55:38– Et comment on sait quelles actions ont droit de propriété ou pas ?
00:55:42– Toutes les actions sont en droit de propriété,
00:55:44mais tout ce que vous avez en contrat, c'est-à-dire les obligations,
00:55:47ça c'est des contrats.
00:55:50Donc l'État, qui est souverain, peut changer les termes du contrat,
00:55:53mais il ne peut pas enlever votre droit de propriété
00:55:55parce que ça c'est constitutionnel.
00:55:57– D'accord.
00:55:57– Donc ce que j'essaie de dire c'est que les contrats en France,
00:56:02c'est-à-dire l'argent que vous avez à court terme dans la banque,
00:56:05l'argent que vous avez à long terme, les obligations,
00:56:08l'État peut vous les piquer, il peut décider un jour
00:56:10qu'il ne remboursera pas les obligations,
00:56:12ou qu'il les remboursera dans 20 ans.
00:56:13– Et y compris votre compte, comme disait Chantal.
00:56:16– Ah mais si vous avez du cash, il vous le pique,
00:56:18si c'est en soi-disant moins de 100 000 €.
00:56:20– Oui c'est ce qu'il dit, moins de 100 000 €, on peut jouer.
00:56:25– On changera, et ce qu'il y a d'étonnant,
00:56:28c'est que les législations pour piquer l'épargne des Français
00:56:31sont déjà en place, c'est la loi Sapin qui a été faite,
00:56:35tout est déjà en place pour le cas échéant,
00:56:37déterminer qu'on est dans des états de difficultés financières,
00:56:42ils appellent ça, c'est-à-dire que l'État l'évident sans faillite,
00:56:46et à ce moment-là, ça leur donne le droit d'utiliser l'argument…
00:56:52– Mais Charles Gave, est-ce que ça ne risque pas,
00:56:55je veux dire que vous dites ça, et puis les gens vous disent
00:56:57« Oh là là, il faut qu'on enlève nos banques, etc. »
00:57:01– Bien sûr qu'il faut qu'ils le fassent.
00:57:03– Vous savez, une panique à la chypriote ou à la grecque, quoi.
00:57:05– Oui, mais si vous voulez, comme me disait un de mes grands amis traders à Londres,
00:57:09qui a fait d'ailleurs une énorme fortune dans un hedge fund et tout,
00:57:12que j'aime beaucoup, il dit « S'il faut paniquer,
00:57:15il vaut mieux être le premier que le dernier. »
00:57:17– Ouais.
00:57:18– C'est bien joli, dire ne paniquez pas,
00:57:20mais en même temps, comme ces gars-là nous ont amenés dans un état
00:57:23où la panique est inévitable à un moment ou à un autre,
00:57:27il vaut mieux être le premier que le dernier.
00:57:30Vous n'êtes pas responsable d'avoir déclenché la panique.
00:57:32C'est eux qui, par leur politique débile, ont rendu la panique inévitable.
00:57:38– Donc vous connaissez un Chantal, vous pourrez venir à…
00:57:41– Un Chantal, il faut qu'elle mette son argent, soit dans un compte étranger,
00:57:46si elle peut, elle peut ouvrir un compte à la Banque cantonale de Genève,
00:57:52ou j'en sais rien, ce serait très bien,
00:57:54soit dans une plateforme qui est à l'étranger,
00:57:58comme par exemple Swissquot, qui est détenue par UBS.
00:58:02– Je vois que les Suisses, c'est pas mal, c'est à la côte, les Suisses.
00:58:05– Vous pouvez aller à Singapour, mais vous ne pourrez pas aller à Singapour,
00:58:07vous pouvez aller à Londres, c'est très bien aussi.
00:58:09Vous pouvez aller à HSBC Londres, ce sera parfait.
00:58:12Vous pouvez aller, mais le tout, c'est de sortir du droit français.
00:58:16– D'accord.
00:58:17– Sortez votre épingle, si vous le pouvez, du droit français.
00:58:20– D'accord, mais merci Chantal.
00:58:22– Je ne suis pas un mauvais citoyen quand je dis ça.
00:58:24Moi, j'en veux beaucoup aux Français d'avoir continué à prêter à l'État,
00:58:28alors qu'ils auraient dû s'arrêter il y a des années.
00:58:31– Pour prêter à l'État par ?
00:58:32– Par l'achat des obligations et tout.
00:58:34Si les Français avaient dit, on ne vous prêtera plus
00:58:37tant que vous ne serez pas revenus à l'équilibre budgétaire,
00:58:39ils seraient arrêtés.
00:58:40– Encore fallait-il qu'ils en aient conscience, nos chers compatriotes.
00:58:44– Oui, et puis moi, ce qui me tue avec les Français,
00:58:45ce que je mets dans mon bouquin, j'ai des copains qui viennent,
00:58:48à qui je demande, qui me demandent, Charles, qu'est-ce que je dois faire ?
00:58:50Alors, je leur dis, qu'est-ce que tu as ?
00:58:53Il me dit, j'ai une assurance vie.
00:58:54Je lui dis, et qu'est-ce que tu as dans ton assurance vie ?
00:58:56Des obligations d'État.
00:58:58Alors, je lui dis, tu m'expliques que l'État français va faire faillite,
00:59:02et tu mets ton poignon dans une obligation française
00:59:04parce qu'il te donne un avantage fiscal à la con.
00:59:07Mais si c'était un bon investissement,
00:59:09ils n'auraient pas besoin de te donner les avantages fiscales.
00:59:10Il n'y a pas d'avantages fiscales sur les obligations suisses.
00:59:14– Parce que c'est un bon investissement.
00:59:16– Parce que c'est un bon investissement.
00:59:17Donc, dès que l'État vous donne un avantage fiscal,
00:59:20partez en courant.
00:59:22Vous savez qu'il veut vous plumer.
00:59:24Donc, il y a quelques réflexes comme ça à avoir.
00:59:27– Réflexes de survie, quoi.
00:59:28– Des réflexes de survie.
00:59:30Vous savez, c'est ce que disait ce brave…
00:59:35– Jean-Piterre, non, pas Jean-Piterre.
00:59:37– Non, c'est ce que disait Benjamin Franklin.
00:59:40Il disait, la démocratie, c'est quand deux loups votent avec un agneau
00:59:45pour savoir si on a au dîner ce soir.
00:59:49Et l'autre, vous savez, la variante, c'est
00:59:52« Ah, mais moi, je flatte beaucoup l'agneau,
00:59:53j'espère que je serai mangé en dernier. »
00:59:56– Ils espèrent beaucoup ça.
00:59:58– Oui, oui, ils espèrent beaucoup ça.
00:59:59– Vous savez, être le dernier à être bouffé par le crocodile.
01:00:01– Oui, ça c'est…
01:00:03– C'est vrai.
01:00:04– Et justement, de ce point de vue-là, qu'est-ce qu'il fait ?
01:00:07Alors, il y a quand même, et on en parle,
01:00:09il y a une méfiance très forte, effectivement, des gens.
01:00:12Vous avez entendu nos auditrices, etc.,
01:00:14et on entend beaucoup ça dans mon émission à Sud, etc., on reçoit.
01:00:17Et il s'est installé une très grosse méfiance, je veux dire.
01:00:21– Écoutez, vous avez un peu d'épargne.
01:00:24On vous dit, vous le mettez dans une insurancie,
01:00:26vous pourrez le transmettre librement à vos enfants,
01:00:28il n'y aura pas de droit de douane.
01:00:29Et puis, il y a trois crétins, au Parlement,
01:00:34qui disent « On va peut-être enlever cet avantage. »
01:00:39– Oui.
01:00:40– Mais c'est honteux.
01:00:41– Il faut mettre des droits de succession, des choses comme ça.
01:00:42– Il faut mettre des droits de succession, mais c'est honteux.
01:00:44D'abord, vous changez les termes d'un contrat,
01:00:46et ensuite, quel est le gars, maintenant,
01:00:48qui, aujourd'hui, sachant que ça peut arriver,
01:00:50va mettre de l'argent ?
01:00:52Donc, je comprends qu'ils aient la trouille.
01:00:54Il faut que vous ayez la trouille.
01:00:55Dites-vous bien que ces gens-là, maintenant,
01:00:58sont là pour vous piquer votre épargne.
01:01:00Ils n'ont pas d'autre solution.
01:01:02C'est à vous, maintenant, d'aller dans des endroits
01:01:05où ils ne pourront pas vous la piquer.
01:01:06C'est tout l'objet de ce bouquin.
01:01:08Faites gaffe, ne croyez pas que l'État est bon
01:01:11ou que ceux qui le dirigent veulent votre bien.
01:01:14Ce sont, si vous croyez que M. Macron veut le bien de la France...
01:01:18– Il fut un temps où on avait des dirigeants
01:01:20qui pensaient collectif.
01:01:22– Et qui pensaient à l'intérêt du pays.
01:01:24Aujourd'hui, vous ne pouvez pas vous empêcher de penser
01:01:26que le bien commun, c'est une notion qui a disparu
01:01:30dans l'éthique de nos gens qui seront élus.
01:01:34Enfin, je ne sais pas, moi.
01:01:34– En tout cas, c'est préoccupant.
01:01:35C'est le moins que je puisse dire.
01:01:37– Mais oui, comment se fait-il qu'un peu partout dans le monde,
01:01:39on ait une génération de gens, maintenant,
01:01:41qui ne pensent plus au bien commun, qui ne pensent qu'à eux ?
01:01:43C'est une nouveauté, ça.
01:01:45Comment se fait-il que notre système de sélection
01:01:47ne nous ait amené que des Macron ?
01:01:50C'est quand même étonnant.
01:01:50Autrefois, on s'est amené de temps en temps
01:01:52un gars qui était convenable.
01:01:54– Oui, en tout cas, c'est une question
01:01:56qu'on peut se poser, effectivement.
01:01:58L'entropie génétique, non.
01:02:01L'entropie économique, je ne sais pas.
01:02:03Mais, Charles Gare, on va revenir, effectivement,
01:02:06avec nos auditeurs, à aller parler à ce livre,
01:02:08encore une fois, que je recommande.
01:02:10Mais prenez le temps, effectivement.
01:02:11Il faut une semaine pour se pouvoir…
01:02:13– Il faut une semaine, à tout casser, pour lire le livre,
01:02:16ce qui se fait en une heure, et surtout après,
01:02:18pour vous renseigner sur la façon
01:02:21dont vous allez techniquement mettre votre épargne à l'abri.
01:02:25Et ça, honnêtement, autant c'était difficile il y a 30 ans,
01:02:29autant aujourd'hui, vous avez…
01:02:31– C'est faisable.
01:02:32– C'est faisable, vous avez 8 euros,
01:02:33vous en avez 25 qui sont là, qui sont ravis
01:02:35d'accueillir votre épargne, qui la mettent
01:02:37dans un endroit sûr, elle restera à vous,
01:02:40et vous pourrez la gérer vous-même, à partir de chez vous,
01:02:43sans demande, en étant bien prudent.
01:02:45– Et ça, ça ne vous coûte rien.
01:02:47– Et si vous voulez transmettre ça à vos enfants,
01:02:49vous n'aurez pas 60% d'impôts à payer, quoi.
01:02:51– Vous les aurez peut-être,
01:02:52mais vous leur aurez d'abord fait quadrupler.
01:02:54– Oui, c'est ça.
01:02:55– Et donc, il en restera quelque chose, quoi, sur ce risque-là.
01:02:59Vous n'imaginez pas, André, la panique des gens
01:03:03sur leur épargne, aujourd'hui ?
01:03:05Je suis arrêté dans la rue sans arrêt,
01:03:07les gens sont affolés, parce qu'ils se rendent compte
01:03:10que leur retraite, pour des raisons que j'ai expliquées dix fois,
01:03:13ils ne la toucheront pas, c'est du pipeau,
01:03:15c'est désiréable, pour des raisons démographiques,
01:03:17ce n'est même pas possible.
01:03:18Donc, ils se mettent une épargne de côté,
01:03:20et ils se rendent compte que cette épargne de côté,
01:03:23ils vont se la faire piquer.
01:03:24Donc, ils se disent, ma fin de vie va être abominable.
01:03:27– Comment je vais faire, c'est pas évident.
01:03:29– Donc, ce que j'essaie de dire aux gens,
01:03:31c'est que vous n'avez pas besoin de paniquer,
01:03:32vous devez simplement lire ce livre,
01:03:35le cas échéant, vous abonner à l'université de l'épargne,
01:03:39mais même celui qui vous louera, qui est gratuit d'ailleurs,
01:03:45ces plateformes, il vous expliquera comment faire
01:03:49pour donner un ordre pour eux.
01:03:50– Oui, techniquement, etc.
01:03:52– Techniquement, ce sera un bouton à appliquer, c'est tout.
01:03:54– On va en parler après cette petite pause,
01:03:56et surtout, on va parler, alors justement, Charles,
01:03:59on va passer de l'économie nationale
01:04:02à ce qui se passe dans le monde, parce qu'il y a eu deux,
01:04:04il y a eu deux dates extrêmement importantes,
01:04:06et je parle surtout, encore une fois,
01:04:07je parle sur le plan de l'épargne, sur le plan de la monnaie,
01:04:09sur le plan d'innovation.
01:04:10Il s'est passé les BRICS, le grand…
01:04:12– Étonnant, on va parler de ça.
01:04:14– Effectivement, on va parler avec vous, Thérèse de l'ONU qui est venue,
01:04:17et puis le 5 novembre, les élections américaines,
01:04:20dans quelques jours, qu'est-ce que ça peut changer,
01:04:23qu'est-ce que ça risque de changer, ou pas ?
01:04:26À tout de suite, après cette petite pause.
01:04:28– André Bercoff reçoit aujourd'hui le président
01:04:30de l'Institut des libertés Charles Gave,
01:04:32qui nous parle de l'épargne et de son livre
01:04:34« Cessez de vous faire avoir ».
01:04:36Si vous avez une question ou vous voulez réagir à l'émission,
01:04:38n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
01:04:43– Sud Radio, Bercoff dans tous ses états.
01:04:46Et nous sommes toujours avec Charles Gave,
01:04:50« Cessez de vous faire avoir », vaste programme.
01:04:52Marie, je crois que nous avons un auditeur.
01:04:54– Oui, nous avons Guy, qui nous appelle de Paris, bonjour Guy.
01:04:57– Bonjour Guy.
01:04:58– Bonjour Marie, bonjour M. André Bercoff, bonjour M. Charles Gave.
01:05:01– Bonjour, on vous écoute Guy.
01:05:03– Prendre une assurance vie auprès de la banque postale,
01:05:07ça m'inquiète vos propos là.
01:05:09– Qu'est-ce que vous avez mis dedans ?
01:05:12Vous achetez des obligations ?
01:05:14– Il me semble que ce sont des obligations que…
01:05:17– Ça, c'est pas une bonne idée.
01:05:18Ce que vous pouvez faire, c'est prendre une assurance vie
01:05:21et acheter un portefeuille d'action bien diversifié française.
01:05:25Parce que là…
01:05:26– C'est ce que j'ai fait, oui.
01:05:27Ce sont des actions françaises, pas des obligations.
01:05:30– Si vous avez des actions, c'est pas grave,
01:05:32c'est même une bonne chose,
01:05:34à condition qu'ils ne vous mettent pas trop d'actions
01:05:36qui dépendent complètement de l'État français.
01:05:39– Vous avez une maille à partir là, avec l'État français, Charles Gave.
01:05:43– C'est pas ça, vous savez, la France…
01:05:45– Non, il a raison, il a raison, il a raison,
01:05:48parce que vous avez des entreprises…
01:05:49Déjà, on sait que les entreprises du CAC 40,
01:05:52la quasi-totalité sur les… comment on s'appelle ?
01:05:57– Le siège, oui.
01:05:59sont contrôlées à 40% par des fonds étrangers, déjà.
01:06:03– C'est déjà mieux que l'État français,
01:06:05regardez ce qu'ils ont fait à EDF,
01:06:07et ce qu'ils ont fait à Alstom, c'est quand même étonnant.
01:06:10On avait, c'était des sociétés qui avaient…
01:06:13– Des fleurons.
01:06:14– Et qui étaient des vrais fleurons,
01:06:16et ils ont réussi à foutre EDF en faillite,
01:06:20dans un moment où c'était un monopole
01:06:24qui produisait de l'électricité à 25 qui le vendait à 40,
01:06:28et que c'était impossible de foutre EDF en faillite.
01:06:31Mais les crétins qui nous gouvernent
01:06:33ont réussi à foutre EDF en faillite, à foutre Alstom en faillite.
01:06:36Il y a 30 ans, on dominait la transformation de l'uranium avec Areva,
01:06:43on dominait la production d'électricité,
01:06:45et on dominait la distribution d'électricité.
01:06:47On était le seul pays au monde à avoir les trois.
01:06:50Et bien, en l'espace de 25 ans, ils ont tout foutu en l'air
01:06:54en affermant ça à l'Europe et en laissant l'Allemagne déterminer
01:06:57la politique énergétique de la France.
01:06:59Mais ils vont faire ça avec toutes les sociétés.
01:07:01Donc la seule chance que vous avez si vous achetez une société française,
01:07:03c'est d'acheter une société où l'État n'est pas au conseil d'administration.
01:07:08Si l'État est au conseil d'administration,
01:07:09vous vendez parce que vous savez qu'ils vont vous plumer.
01:07:13– Voilà Guy, vous savez comment ne pas être plumé.
01:07:15– Qu'est-ce que c'est qu'un compte à terme, s'il vous plaît ?
01:07:17– Compte à terme, la même chose.
01:07:19Vous avez prêté de l'argent à la banque.
01:07:21Donc si l'État décide que la banque n'a pas à honorer son contrat avec vous,
01:07:28vous êtes cuit.
01:07:29Si vous achetez, encore une fois, Air Liquide ou Schneider
01:07:32et que vous le mettez dans votre compte à la banque,
01:07:34c'est à vous, ils ne peuvent pas vous le prendre.
01:07:36Tandis que votre compte, ils peuvent prendre votre cash,
01:07:38ils peuvent prendre votre compte à terme.
01:07:40– Par contre, mon simple compte en banque, ils peuvent me le prendre.
01:07:43– Soi-disant, en tout cas, ils vous prendront tout ce qui est au-dessus de 100 000.
01:07:48Ça c'est certain.
01:07:49– Mais ensuite, si quand on se remet au mois d'or d'argent,
01:07:51ils diront que non, ce n'est pas 100 000, c'est 50 000,
01:07:53et puis ça sera 20 000, et puis ils vous prendront tout.
01:07:55– Oui, tout à fait. Il y a le risque de ça, de descendre.
01:07:58– Écoutez, on n'y est pas encore, mais tout est possible.
01:08:01La vie est un métier à risque, vous savez.
01:08:03– Je le vois quand même, je ne comprends pas qu'un pays comme la France
01:08:08en soit à 3 300 milliards d'endettements.
01:08:10Moi, j'ai toujours été mon patron chef d'entreprise.
01:08:13Quand il y avait des soucis, bon, j'ai réparé, j'ai peiné,
01:08:16j'en ai souffert, mais j'ai réparé.
01:08:18Je n'ai jamais eu une décision de dette.
01:08:19– C'est pour ça que si la solution, je le dis depuis très longtemps,
01:08:26c'est d'interdire aux fonctionnaires de se présenter aux élections.
01:08:32Ils peuvent se présenter, mais s'ils sont élus,
01:08:34ils abandonnent la fonction publique pour toujours.
01:08:36Parce que comme ça, les fonctionnaires, si vous voulez,
01:08:38ce n'est pas leur problème.
01:08:39Si ça ne va pas, ils augmentent les impôts.
01:08:42Mais vous, vous ne pouvez pas augmenter les prêts sur vos clients.
01:08:44– D'accord, oui, c'est vrai.
01:08:45– C'est-à-dire qu'il faut rendre, comme dans toutes les grandes démocraties,
01:08:48le fonctionnaire éligible, mais qui quitte la fonction publique pour toujours.
01:08:52– C'est ça.
01:08:53– Qu'il n'y ait pas les portes tournantes.
01:08:55– Regardez la retraite de Hollande.
01:08:58Il a 6 ou 7 retraites de l'État.
01:09:01Il touche 3 800 euros par mois.
01:09:06– Certains disent 25 000, les autres disent 35 000 par mois.
01:09:09C'est sympathique.
01:09:10– Sans avoir jamais pris un risque.
01:09:12– Oui, c'est vrai, c'est intéressant.
01:09:13– Il n'a jamais eu une baraque à frites.
01:09:15– Ah oui, il ne sait pas ce que c'est.
01:09:16– D'ailleurs, il ne sait pas ce que c'est que la frite.
01:09:18– Il avait dit, quand il était président,
01:09:21il avait dit, ça ne coûte rien, c'est l'État qui paye.
01:09:23– Oui, exact.
01:09:24– Je ne sais pas si on a Chantal.
01:09:26– Oui, on a encore quelqu'un, on a Chantal qui nous appelle de Bastia.
01:09:29Bonjour Chantal.
01:09:30– Bonjour Chantal.
01:09:31– Bonjour André, et merci d'avoir invité Charles Gave.
01:09:35Il est toujours pétillant quand Charles Gave est sur votre antenne.
01:09:40Écoutez, je ne sais pas si je dis une bêtise,
01:09:44mais sur l'épargne, depuis la loi d'Église Sapin II,
01:09:48je crois que c'est au nord de l'Église.
01:09:50– Sapin II, oui.
01:09:51– Qui avait déjà commencé à vouloir prendre notre épargne.
01:09:58Est-ce que vous pensez qu'une banque nationalisée de dépôts,
01:10:04si on séparait la banque de dépôts et la banque d'affaires,
01:10:07ça pourrait changer quelque chose ?
01:10:09– En principe, si vous voulez, on doit la fusion des banques d'affaires
01:10:13et des banques de dépôts à M. Debré,
01:10:16qui nous a aussi créé l'École nationale de l'administration
01:10:19et l'École nationale de la magistrature.
01:10:21– Attention, je suis fonctionnaire.
01:10:23– Oui, mais moi, mon père aussi, il était.
01:10:25Mais je veux dire, je n'ai rien contre les fonctionnaires,
01:10:26mais il n'y a aucune raison que les fonctionnaires aillent
01:10:30dans le domaine politique.
01:10:32C'est-à-dire que la fonction administrative, c'est de gérer l'État.
01:10:36Ce n'est pas de prendre des décisions pour l'État.
01:10:37La fonction politique, c'est celle dont la noblesse est d'être foudroyée
01:10:41s'ils font une erreur, c'est pétain.
01:10:43Mais depuis les années Giscard, la fonction administrative
01:10:47a conquis et a capturé la fonction politique
01:10:50et nous n'avons plus de fonction politique en France.
01:10:52Nous n'avons que des fonctionnaires.
01:10:54Et si vous faites une différence entre Juppé et Fabius,
01:10:56en dehors du fait que tous les deux ont un casier judiciaire
01:10:59et qu'ils sont tous les deux au Conseil constitutionnel,
01:11:02il semble que pour être au Conseil constitutionnel,
01:11:04il faille un casier judiciaire.
01:11:05– Vous allez vite en besogne, Charles Gave.
01:11:07– Non, regardez Sarkozy, il en fait partie aussi du Conseil constitutionnel.
01:11:11Il a aussi un casier judiciaire, c'est quand même prodigieux.
01:11:14On ne peut pas être gendarme avec un casier judiciaire
01:11:17et on peut être au Conseil constitutionnel.
01:11:19– C'est vrai que c'est intéressant, à creuser ça, à creuser.
01:11:23Merci Chantal, moi je voudrais quand même qu'on parle
01:11:26de quelque chose qui vient de nous occuper
01:11:30et d'ailleurs auquel je dois dire, à part nous,
01:11:32à part Sud Radio, à part un certain nombre de médias,
01:11:36il y a eu un silence tout à fait remarquable, c'est le sommet des BRICS.
01:11:40– Oui, le sommet des BRICS, alors c'est un mouvement
01:11:42qui a commencé il y a très longtemps,
01:11:44j'avais écrit un papier, je crois, quand la BNP avait été condamnée
01:11:48à payer 9 milliards d'amende, parce qu'après 9-11,
01:11:55– Après le 11 septembre.
01:11:56– Après le 11 septembre, ce qui s'est passé,
01:11:58c'est que les États-Unis ont décidé que qui compte utiliser le dollar
01:12:01en dehors des États-Unis était soumis à la loi américaine,
01:12:05même si les deux gars n'étaient pas américains.
01:12:08– Même si Charles Gave et André Bercoff ont fait un accord,
01:12:10si c'est en dollar, on est susceptible de tomber sur la justice américaine.
01:12:14– Et donc à ce moment-là, j'avais écrit, c'est la fin du dollar,
01:12:17puisque c'est une perte de souveraineté totale,
01:12:20pour une nation comme la France,
01:12:22on remarque que ça ne gêne pas beaucoup les politiques à l'heure actuelle,
01:12:24les peines de la souveraineté, mais enfin autrefois ça aurait gêné,
01:12:27et donc j'avais dit, il est foutu, et alors ce qui se passe depuis,
01:12:30c'est qu'avec la guerre qui est arrivée entre la Russie et l'Ukraine,
01:12:35à ce moment-là, on a commis une deuxième erreur monstrueuse,
01:12:38c'est qu'on a piqué les réserves de change de l'Ukraine.
01:12:41– De la Russie, vous l'avez dit.
01:12:42– De la Russie, pardon.
01:12:43– Les réserves de change de la Russie, oui.
01:12:45– Et à ce moment-là, la plupart des gens gardaient la réserve de change en dollars,
01:12:50parce qu'ils avaient besoin de dollars pour acheter le pétrole.
01:12:53– Tout à fait.
01:12:54– Mais à partir du moment, ils les gardaient chez nous,
01:12:57parce qu'on avait soi-disant le droit de propriété,
01:12:59qu'on était un État de droit, ce qui fait rire aux éclats de tout le monde aujourd'hui.
01:13:04L'État de droit, c'est l'État de tortue.
01:13:07– C'est l'État de tortue, oui.
01:13:10Et donc ce qui s'est passé, c'est que les gens se sont dit,
01:13:12mais je ne peux pas garder ça, et à ce moment-là,
01:13:14le verrou qu'avaient les États-Unis sur le paiement du pétrole en dollars a sauté,
01:13:20et pour cette raison d'ailleurs.
01:13:21Donc vous pouvez maintenant, si vous êtes l'Inde,
01:13:24vous achetez votre pétrole dans votre monnaie.
01:13:26– En roupies ou en roubles.
01:13:28– Et puis vous payez en roubles, vous vous débrouillez.
01:13:31Ça veut dire qu'aujourd'hui, le dollar,
01:13:35il n'y a plus de raison d'avoir ses réserves de change dedans.
01:13:37Un, vous n'êtes pas sûr que vous allez les garder,
01:13:39et deux, elles ne vous servent plus à rien puisque vous ne pouvez pas acheter votre pétrole.
01:13:42– Et ça, c'est déjà acté.
01:13:43– Ça, c'est déjà acté.
01:13:44Mais le grand problème dans un système de paiement international,
01:13:48c'est qu'il faut apprendre à régler les excédents et les déficits.
01:13:54Vous savez, un pays a un excédent, donc il doit recevoir du fric,
01:13:56et puis un déficit, il doit en payer.
01:13:59Et alors autrefois, on faisait ça en passant par, une fois de plus, le dollar,
01:14:02on faisait des réserves de change en dollars,
01:14:04on les passait aux pays d'à côté qui les acceptaient, etc.
01:14:06– Le dollar était…
01:14:08– Il servait non seulement à acheter le pétrole, mais à acheter le temps.
01:14:10– C'est ça.
01:14:11– Il servait à le temps.
01:14:12Or, il a perdu ça.
01:14:13Donc le grand problème des marchés de tous les autres pays,
01:14:16maintenant, c'est de créer des marchés obligataires locaux
01:14:19qui vont être acceptés localement de façon à arbitrer leur…
01:14:23– L'excédent, etc.
01:14:25Et c'est ce qu'ils ont discuté à 15 ans.
01:14:28Qu'est-ce qu'ils vont faire ?
01:14:29Donc il y aura l'or dedans, il y aura probablement un substitut du pétrole,
01:14:32il y aura peut-être une espèce de banque centrale locale
01:14:36qui essaiera de faire une chambre de compensation,
01:14:38mais il faut bien se rendre compte que la vraie question
01:14:40qui va se poser dans les années qui viennent,
01:14:42c'est que les réserves de change dans le monde en dollars,
01:14:44c'est à peu près 5 000 milliards de dollars, c'est beaucoup.
01:14:46– Ah oui, actuellement, 5 000 milliards, oui.
01:14:49– Dont plus personne n'a besoin.
01:14:50Qu'est-ce qu'ils vont devenir ces 5 000 milliards ?
01:14:52Ils ne servent plus à rien.
01:14:54– Et les Etats-Unis ?
01:14:55– Oui, vous allez acheter des trucs aux Etats-Unis,
01:14:59mais qu'est-ce que vous pouvez acheter aux Etats-Unis aujourd'hui
01:15:01si ce n'est des armes qui ne marchent pas ?
01:15:03– C'est-à-dire, ce qui s'est passé, vous venez de dire Brexit ?
01:15:06– D'un seul coup, ça rend ces 5 000 milliards de dollars
01:15:08dont tout le monde avait besoin inutiles.
01:15:10Donc la grande question, c'est qu'est-ce qu'on fait avec ça ?
01:15:16Et bien personne n'a la moindre idée.
01:15:17Et c'est ça dont ils discutent.
01:15:18– Mais est-ce que c'est déjà, on peut parler de dédollarisation ?
01:15:22– Complètement, aujourd'hui.
01:15:24C'est-à-dire, pour essayer d'utiliser une image,
01:15:27vous vous souvenez des ordinateurs il y a 40 ans,
01:15:29vous aviez un gros ordinateur au milieu,
01:15:31qui avait des écrans qui étaient branchés sur le gros ordinateur,
01:15:34et puis le gros ordinateur, tout passait par lui.
01:15:38Le gros ordinateur, c'est le système SWIFT,
01:15:41c'est le système de paiement.
01:15:43Tout passait en dollars,
01:15:44donc la Malaisie devait payer à l'Indonésie qui est la frontière d'à côté.
01:15:48– En dollars.
01:15:49– En dollars, donc ça passait par le dollar.
01:15:50– La France avait le Kyrgyzstan, etc.
01:15:53– Et la CIA était au courant de toutes les transactions.
01:15:57– Bien sûr.
01:15:58– Bien sûr, tandis qu'aujourd'hui, ça va être remplacé par des PC.
01:16:02Vous aurez un PC à la banque centrale indonésienne,
01:16:04un PC à la banque centrale malaisienne,
01:16:08ils feront le total des transactions qui ont eu lieu ce jour-là,
01:16:11et à la fin de la journée, ils essaieront de solder.
01:16:13Et la question, c'est avec quoi je solde ?
01:16:15– Et donc…
01:16:17– C'est la fin du 7 dollars.
01:16:18– C'est ça, et c'est un basculement quand même.
01:16:20– C'est un basculement gigantesque, ça veut dire qu'on sort du monde américain.
01:16:24C'est-à-dire qu'autrefois, en tant que financier,
01:16:28je devais d'abord savoir ce qui se passait aux États-Unis
01:16:29pour savoir les conséquences que ça allait avoir sur le reste du monde.
01:16:31Maintenant, il va y avoir des cycles complètement indépendants,
01:16:34le cycle chinois ne sera plus déterminé.
01:16:36– Pour que je sache ce qui se passe en Chine, en Russie, en Inde…
01:16:38– Et je vois comment ils se mélangent les uns aux autres,
01:16:40ça va devenir amusant à nouveau.
01:16:41– Et alors, comme d'habitude, l'Europe va payer les poux cassés.
01:16:44– L'Europe a décidé de devenir Venise au 17ème siècle,
01:16:48un pays de bronze-cul qu'on va voir quand on a envie de rigoler.
01:16:52– Marrakech, avec un peu de pluie quoi.
01:16:54– Et pas de bons impôts.
01:16:56– Et pas de bons impôts.
01:16:58– Au moins à Marrakech, il n'y a pas d'impôts.
01:17:00– C'est vrai, on va continuer à en parler avec Charles Gave.
01:17:04Cessez de vous faire avoir après cette petite pause, à tout de suite.
01:17:07– Et si vous voulez réagir ou poser une question,
01:17:09n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
01:17:13– De Radio Bercov dans tous ses États.
01:17:18– Nous sommes toujours avec Charles Gave,
01:17:20cessez de vous faire avoir ce livre effucté.
01:17:22Si vous vous intéressez à votre épargne
01:17:24et qu'il n'est pas intéressé à son épargne, qu'elle soit.
01:17:27– Et restez libre, j'ai écrit ça pour que vous restiez libre.
01:17:29– Et restez libre et avec l'esprit critique.
01:17:31– Oui. – C'est important ça, l'esprit critique.
01:17:33– Vous savez, c'est toujours pareil,
01:17:35vous ne mordez pas la main qui vous nourrit.
01:17:38– Exact, exact. Et comme disait l'autre, il n'y a pas de free lunch.
01:17:41Il n'y a pas de déjeuner gratuit.
01:17:44Charles Gave, justement, on a parlé des BRICS,
01:17:47on a parlé de ce que ça a, cette dé-dollarisation qui a commencé
01:17:51et qui effectivement s'est activée.
01:17:53Alors, les élections américaines, qu'est-ce qui se passe ?
01:17:56– Alors, écoutez, on va essayer, bon tout le monde me dit
01:17:58c'est très proche et tout ça, on verra.
01:18:00Je ne suis pas Madame Soleil, mais on va essayer,
01:18:04je vais vous dire quel est le scénario qui fout la France en l'air.
01:18:08C'est peut-être une meilleure façon de raisonner.
01:18:10– Allons-y.
01:18:11– Si Trump est élu, s'il a le contrôle des Sénats,
01:18:14s'il a le contrôle de la Chambre des représentants,
01:18:18à ce moment-là, il a le contrôle du système politique,
01:18:20le nettoyage de l'État profond commence avec Kennedy,
01:18:23avec Andy Sowen, avec Tucker Carlson, avec…
01:18:27– Elon Musk.
01:18:28– Elon Musk, qui sait comment archer une tronçonneuse.
01:18:32Donc, à ce moment-là, l'Amérique, quelque part, redevient isolationniste.
01:18:39– Oui, mais pourtant, elle va continuer avec la Chine,
01:18:42avec tout, avec la Russie.
01:18:43– Oui, mais beaucoup moins, vous savez, est-ce qu'il va faire Trump,
01:18:45celui qui va dire à la Chine, d'accord, on n'est pas copains,
01:18:47mais si vous mettez les usines aux États-Unis, on redevient copains.
01:18:51– Oui, c'est ça, même chose pour la Russie.
01:18:53– Même chose pour la Russie, il se débrouillera.
01:18:56Donc, ce que ça veut dire à ce moment-là, c'est que si ça se passe comme ça,
01:19:01la rentabilité du capital investi aux États-Unis va beaucoup monter.
01:19:06Donc, à ce moment-là, les taux d'intérêt vont beaucoup monter.
01:19:09Et si les taux d'intérêt montent beaucoup,
01:19:12comme les taux français sont branchés sur les taux américains,
01:19:14nos taux d'intérêt vont monter beaucoup par sympathie.
01:19:18Et si vous croyez que le gouvernement français peut prendre une hausse
01:19:20de 2 points des taux d'intérêt, c'est que vous n'avez pas regardé les chiffres.
01:19:24C'est-à-dire que la victoire totale de Trump m'amènerait à vendre
01:19:28toutes les obligations françaises, si par hasard j'en avais encore,
01:19:30ce qui n'est pas le cas, et à me dire, vingt dieux, le système risque d'exploser.
01:19:37Parce que là, si les taux d'intérêt montent de 200 points de base,
01:19:40la France est en faillite demain.
01:19:42– Mais on est obligé de suivre les taux d'intérêt américains.
01:19:44– Ah oui, parce que sinon, si vous ne suivez pas les taux américains,
01:19:50ce qu'il se passe, c'est qu'il faut que vous ayez des réserves de change à vendre,
01:19:53à vendre vos obligations américaines pour acheter les obligations françaises.
01:19:57– Et de l'euro ?
01:19:59– Le vrai problème de l'euro, c'est que pour la première fois depuis,
01:20:01vous savez, les Allemands, ils avaient un système de retraite qui était fondé,
01:20:04encore une fois l'épargne, sur les obligations allemandes.
01:20:07Parce que pendant 40 ans, le Bund, l'obligation allemande,
01:20:11vous donnait du 5% réel, donc ce n'était pas la peine de s'emmerder.
01:20:14– Bien sûr.
01:20:15– Vous achetiez des obligations, vous étiez un fonds de pension,
01:20:17vous achetiez des obligations le matin, l'après-midi,
01:20:19vous avez dû jouer au golf à 3h, c'était pas embêtant.
01:20:21– Tout va bien.
01:20:22– Sauf qu'ils ont perdu 25% sur ces obligations avec l'euro, depuis 3 ans.
01:20:26Donc tous les fonds de pension allemands sont en faillite.
01:20:28Donc il faut que l'Allemagne se remette à épargner.
01:20:31Donc ça va être un petit peu comme en 1936, vous savez,
01:20:35nous, on va prendre les congés payés, on va voir la mer,
01:20:37et les Allemands, ils se réarment.
01:20:40Et aujourd'hui, les Allemands sont en train de se réarmer,
01:20:42et nous, on discute des congés payés.
01:20:46– Et du travail au noir.
01:20:48– Et du travail au noir, donc il faut bien se rendre compte
01:20:50que pour la première fois depuis les années 30,
01:20:52il y a une… les deux politiques économiques sont en 180 degrés l'une de l'autre.
01:20:59La France veut continuer à vivre dans le rêve et la dépense,
01:21:02l'Allemagne se remet à épargner.
01:21:05Et donc à ce moment-là, je ne vois pas comment on le retient.
01:21:07– Donc dites-moi, le couple franco-allemand, c'est une aimable farce.
01:21:10– Ça l'a toujours été.
01:21:11– Ouais.
01:21:12– Ça l'a toujours été, les Allemands ont toujours obéi aux Américains,
01:21:15et puis c'est tout quoi.
01:21:17Donc ce que je veux dire par là, c'est qu'aujourd'hui,
01:21:21vous connaissiez le slogan du Front populaire,
01:21:24c'était du pain, du travail, et puis je ne sais plus quoi, la liberté.
01:21:28– Le travail et la liberté, oui.
01:21:29– Et quatre ans après, on avait les Allemands à Paris,
01:21:31on n'avait ni pain, ni travail, ni liberté quoi, c'était…
01:21:33– Oui mais enfin là, ce n'est pas le Front populaire qui dirige ici en ce moment.
01:21:37– Non mais c'est des incompétents.
01:21:38– Ouais.
01:21:40– C'est des incompétents, si vous voulez, c'est…
01:21:41– Et c'est quand même assez hallucinant qu'il n'y ait pas de prévision,
01:21:45de pensée, voilà ce qui peut se passer.
01:21:47Regardez, moi j'ai été frappé dans l'histoire du BRICS,
01:21:50c'est que pratiquement personne n'y est allé dans les médias.
01:21:52– Et moi j'avais très peu de 10 ans que j'étais…
01:21:53– Personne n'en parle.
01:21:54– Personne n'en parle, pourquoi ?
01:21:56Il faudrait que vous me répondiez un jour à une question qui me gêne beaucoup,
01:22:00c'est qu'il y a des gens qui sont autorisés à parler,
01:22:02comme, je ne sais pas, Duhamel, ou Mac, ou Attali, ou j'en sais rien,
01:22:06ça fait 40 ans qu'ils se plantent,
01:22:08et 40 ans que tout le monde les interview
01:22:10comme s'ils avaient dit quelque chose d'intelligent la fois d'avant.
01:22:12Mais ces gars-là se trompent surtout.
01:22:14Donc à quel moment la classe journalétique française
01:22:17va-t-elle décider qu'il y a des gars que ce n'est pas la peine d'interroger ?
01:22:22Vous voyez ce que je veux dire ? C'est extraordinaire.
01:22:24Vous lisez les bouquins de Mac, il y a 30 ans,
01:22:26vous ne pouvez pas vous l'empêcher de vous rouler par terre de bonheur.
01:22:28– Sans parler des généraux de plateau aujourd'hui.
01:22:30– Des généraux de plateau qui n'ont jamais vu une troupe d'ailleurs,
01:22:32qui sont tous des gars qui ont fait leur carrière au centre de l'OTAN.
01:22:37– Voilà pourquoi ici on essaie d'interroger des gens
01:22:39qui savent en tout cas dans leur parti ce dont ils parlent.
01:22:43Et c'est le cas, je le dis, de Charles Gave,
01:22:45cessez de vous faire avoir, écoutez,
01:22:46cessez de vous faire avoir et prenez le temps de ne pas vous faire avoir.
01:22:50– Mais si vous ne prenez pas le temps, vous vous ferez avoir.
01:22:53– Ça je peux vous dire, merci.
01:22:56– Et si vous avez raté l'émission ou si vous voulez tout simplement la réécouter,
01:22:59vous pouvez vous brancher sur sudradio.fr et la retrouver en…