Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News.
00:00:03 A la une, cette actualité à Montpellier avec une élève de 14 ans qui a été rouée de coups devant son collège.
00:00:11 L'adolescente dont le pronostic vital n'est plus engagé a été ou serait encore dans le coma.
00:00:18 Réaction de la ministre, vous voyez à l'antenne Nicole Belloubet.
00:00:21 "J'ai appris avec émotion qu'une collégienne a été violemment agressée à Montpellier.
00:00:25 Je lui adresse tout mon soutien ainsi qu'à sa famille.
00:00:27 Toute la lumière doit être faite sur cet acte insupportable.
00:00:30 Une cellule d'écoute et des équipes de sécurité sont déjà sur place.
00:00:33 On va évidemment largement en parler.
00:00:36 Pensez à cette jeune adolescente, évidemment.
00:00:41 Gilles Kepel dénonce le remplacement du savoir et de la connaissance par l'idéologie dans nos universités.
00:00:48 Il tire la sonnette d'alarme.
00:00:50 Nous l'écouterons. Il était l'invité de la grande interview ce matin.
00:00:54 Et puis un rapport de deux députés, l'un Renaissance, l'autre la France Insoumise,
00:00:59 accusent l'école libre de concurrence déloyale.
00:01:02 Selon eux, l'argent public coule à flots alors que les contrôles laissent à désirer
00:01:06 et la mixité sociale y est mise à mal.
00:01:08 Pourquoi s'en prendre au privé ? Parce que ça marche.
00:01:11 Et bien sûr, nous reviendrons sur l'affaire du petit Émile.
00:01:14 Et faut-il désormais ? C'est une idée difficile, mais accepter l'idée
00:01:19 qu'on pourrait peut-être ne jamais savoir ce qui est arrivé.
00:01:22 Nous parlerons évidemment des suites de la conférence du procureur.
00:01:25 Et tout d'abord, place au journal. Bonjour à vous, cher Mickaël.
00:01:28 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:29 Aucune piste n'est écartée par les enquêteurs.
00:01:32 Mais à ce jour, on ne connaît toujours pas les circonstances de la mort du petit Émile.
00:01:36 Hier, le procureur de la République a révélé qu'une partie des vêtements portés par l'enfant
00:01:41 le jour de sa disparition avait été retrouvée.
00:01:43 Bonjour Thibault Marcheteau.
00:01:44 Vous êtes au Vernay, près du Hameau, où les recherches ont repris ce matin.
00:01:51 Absolument, les recherches sont reprises ce matin avec la même intensité
00:01:55 que ces jours précédents, nous disait hier le procureur de la République d'Aix-en-Provence.
00:02:01 Parce que pour l'instant, les nouveaux éléments qu'a présentés le procureur de la République
00:02:04 n'ont pas permis de connaître les circonstances exactes de la mort d'Émile.
00:02:09 Aucune hypothèse n'est pour l'instant écartée.
00:02:11 Alors les experts, notamment de l'IRCJN, vont continuer leur travail
00:02:15 pour essayer de trouver de nouveaux éléments pour apporter de nouvelles preuves
00:02:21 à l'enquête qui est toujours en cours.
00:02:23 J'ai pu parler ce matin avec de nombreux habitants pour leur demander quelle était leur réaction
00:02:27 suite à cette conférence de presse du procureur de la République.
00:02:30 Ils se disent fatigués de cette enquête qui dure depuis maintenant neuf mois.
00:02:33 Imaginez, neuf mois que la France a les yeux rivés sur ce petit village du Vernay
00:02:38 avec un ballet incessant de journalistes, mais aussi de forces de l'ordre
00:02:41 dans un village qui est normalement très calme, hors saison.
00:02:44 Il y a également cet étonnement.
00:02:46 Comment est-ce que la gendarmerie, avec un dispositif si important
00:02:50 et un niveau d'expertise à la pointe de la technologie,
00:02:54 n'a pas pu localiser le garçon,
00:02:57 mais aussi ne peut toujours pas expliquer ce qu'il s'est passé le 8 juillet dernier
00:03:01 quand Émile a échappé à la vigilance de ses grands-parents.
00:03:04 Les enquêteurs vont rester sur place
00:03:07 tant qu'il est nécessaire pour les enquêteurs de épier la zone,
00:03:13 ratisser la zone pour récolter le maximum d'informations.
00:03:17 Merci beaucoup Thibault Marcheteau pour ces précisions
00:03:19 et voilà donc pour l'actualité à midi sur CNews.
00:03:23 Vous retrouvez tout de suite Sonia Mabrouk et Céline Ramey.
00:03:24 Merci Michael.
00:03:25 Est-ce que l'essentiel de l'actualité, évidemment,
00:03:26 c'est cette information que je vous donnais en ouverture avec cette adolescente de 14 ans
00:03:31 qui a été rouée de coups devant le collège Arthur-Rimbaud à Montpellier.
00:03:34 L'agression a eu lieu mardi vers 16h.
00:03:37 Elle a été violemment frappée par un groupe de trois individus
00:03:40 selon le communiqué du parquet de Montpellier.
00:03:43 Son pronostic vital, fort heureusement, n'est plus engagé.
00:03:47 L'enfant est actuellement hospitalisé au CHU de Montpellier.
00:03:50 Réaction également, on l'a vu, de la ministre de l'Éducation, Nicole Bellouboué.
00:03:55 On va largement en parler.
00:03:56 Nous ne connaissons pas à l'heure actuelle les motifs,
00:04:01 en tous les cas le contexte d'une telle agression.
00:04:02 Mais évidemment, c'est particulièrement choquant.
00:04:06 Évidemment, c'est une jeune adolescente.
00:04:08 Je salue nos invités.
00:04:09 Nous allons en parler.
00:04:10 Monsieur le professeur, Kevin Bossuet, merci d'être avec nous.
00:04:12 Bonjour.
00:04:13 Bonjour Sonia.
00:04:14 Sandra Buisson, notre spécialiste pour les justices.
00:04:15 Bonjour à vous.
00:04:16 Nous sommes avec Elisabeth Lévy.
00:04:17 Bonjour.
00:04:18 Avec Philippe Bilger.
00:04:19 Bonjour.
00:04:20 Avec Xavier Roffert, merci d'être là.
00:04:22 Et avec Olivier Dartigold.
00:04:23 Kevin Bossuet, nous sommes dans l'enceinte scolaire,
00:04:27 devant un collège à Montpellier avec une enfant de 14 ans.
00:04:33 Je le disais, on ne connaît pas encore la nature et le contexte,
00:04:35 mais c'est particulièrement choquant.
00:04:37 C'est-à-dire qu'une jeune enfant se retrouve ainsi,
00:04:39 dans une telle situation,
00:04:41 quel que soit évidemment les motifs, devant une école.
00:04:45 Oui, c'est particulièrement choquant,
00:04:46 mais je vais vous avouer une chose, Sonia,
00:04:48 c'est que ça ne m'étonne pas.
00:04:50 On voit en effet depuis des mois, des années,
00:04:53 la violence en diguée.
00:04:55 L'école de la République est surtout une violence
00:04:59 qui est de plus en plus forte, avec des adolescents
00:05:03 qui ne font plus la différence entre le bien et le mal,
00:05:06 avec des adolescents qui tapent pour taper,
00:05:08 qui veulent véritablement faire mal,
00:05:11 aussi bien psychologiquement que physiquement parlant.
00:05:14 Et moi, dans ma pratique quotidienne,
00:05:16 je vois surtout des adolescents qui ne cherchent même plus à parler,
00:05:21 qui ne cherchent même plus à s'expliquer.
00:05:23 Dès qu'il y a un tout petit problème,
00:05:25 une petite insulte qui a fusé,
00:05:27 une incompréhension sur un propos,
00:05:29 ils frappent, ils tapent
00:05:31 et on se retrouve dans des situations compliquées.
00:05:33 Donc là, évidemment, on souhaite un très prompt rétablissement
00:05:37 à cette adolescente.
00:05:38 On pense à sa famille.
00:05:40 Et j'espère que madame Belloubet va comprendre
00:05:42 que la montée, en effet, de la violence au sein de l'école,
00:05:46 c'est une réalité et qu'il faut tout faire pour l'endiguer.
00:05:48 En tous les cas, elle a réagi promptement.
00:05:51 Elle va évidemment s'y rendre, la ministre de l'Éducation.
00:05:53 Je rappelle juste qu'on est dans un contexte,
00:05:55 je ne fais pas du tout de comparaison entre les différentes affaires,
00:05:57 mais nous avons quand même une école française
00:05:59 qui est soumise à beaucoup de tensions, de gros problèmes.
00:06:02 Nous sommes sortis d'un continuum de menaces
00:06:04 qui était adressé à plus d'une centaine, voire plus d'établissements.
00:06:07 Nous avons eu l'affaire de ce proviseur au lycée Maurice Ravel
00:06:12 avec sa décision de partir,
00:06:14 qui a été considérée par certains comme une défaite face aux islamistes.
00:06:17 Attention, aucune comparaison.
00:06:19 Et nous avons quand même ce cas aujourd'hui.
00:06:21 D'abord, penser à cette jeune femme, à sa famille.
00:06:24 Nous allons peut-être savoir ce qu'il en est.
00:06:26 Mais notre première réaction, c'est de dire non, ça ne peut pas arriver.
00:06:29 Toutes ces actualités que vous rappelez, Sonia,
00:06:31 avec bien évidemment leur singularité propre,
00:06:35 font la démonstration que l'école n'est absolument plus un sanctuaire
00:06:39 et qu'on y retrouve donc en son sein ou à sa juste périphérie
00:06:43 tout ce qui aujourd'hui met sous tension la société.
00:06:46 Cette image d'une école sanctuarisée n'est plus la réalité.
00:06:51 Mais où étaient les autres ?
00:06:52 Est-ce qu'il faut s'habituer, Xavier Roffer ?
00:06:54 Nous parlions de différents cas,
00:06:56 mais à des écoles surveillées, sanctuarisées, même bonkérisées.
00:07:01 On avait les images il y a quelques semaines,
00:07:02 puisque je dis dans le contexte de menaces, avec des forces de l'ordre.
00:07:07 Là, évidemment, on ne va pas mettre un policier devant chaque collège.
00:07:10 Mais c'est vrai que dans ce continuum, soit de menaces, soit de violences,
00:07:15 ça pourrait être une habitude aujourd'hui.
00:07:17 Tous ceux qui doivent savoir de quoi ils retournent le savent.
00:07:22 Cela fait un demi-siècle qu'il y a des bandes dans les banlieues.
00:07:27 Neuf fois sur dix, ces actes émanent d'individus pris dans des bandes.
00:07:32 Pourquoi est-ce que ça intéresse l'école ?
00:07:35 Les bandes en question ont trois endroits où elles peuvent se retrouver
00:07:39 et s'affronter ou se défier.
00:07:42 Au début, c'est peut-être une surprise,
00:07:43 ils tombent les uns sur les autres et puis les mots fusent.
00:07:46 Et puis, comme le disait le professeur, ça part en vrille.
00:07:49 Les trois endroits en question, on les connaît par cœur,
00:07:53 c'est les cités hors contrôle.
00:07:55 Il y a un sondage hier qui a paru.
00:07:58 16% des habitants de ces cités s'y sentent en sécurité.
00:08:02 Les autres ont peur.
00:08:04 Alors, dans les cités, deuxièmement, sur les réseaux de transport,
00:08:07 notamment les trains de banlieue, les RER, etc.,
00:08:10 sur les plateformes, dans les gares.
00:08:12 Et troisièmement, dans les lieux d'enseignement.
00:08:15 Pourquoi ? Parce que deux quartiers vont à la même école.
00:08:19 Le petit frère d'une des bandes est là, on se venge sur lui.
00:08:23 Et généralement, c'est ça qui se passe.
00:08:25 Donc, alors, ça, c'est le premier constat.
00:08:28 Le deuxième, c'est que s'agissant de formes plus ou moins primitives
00:08:33 et organisées de criminalité, ce ne sont pas des bandes
00:08:37 comme dans la mafia, ce sont des meutes,
00:08:39 c'est-à-dire des gens qui s'ameutent à un moment donné
00:08:41 et frappent et qui se dispersent.
00:08:43 Tout le monde sait que face à des meutes comme face à des bandes,
00:08:46 la seule solution, c'est de tenir compte du principe de base
00:08:51 de la criminologie.
00:08:53 Les malfaiteurs ne s'arrêtent que quand on les arrête.
00:08:55 C'est aussi simple que ça.
00:08:57 Les laisser faire pendant 10, 20 ans, en disant "les pauvres,
00:09:00 leurs familles ont souffert de guerre coloniale"
00:09:02 ou n'importe quoi, c'est l'assurance qui va continuer
00:09:04 à aggraver leur action.
00:09:05 Dans le cadre de cette affaire naissante,
00:09:07 semblerait-il qu'il y ait eu une interpellation d'une mineure ?
00:09:10 On va en prendre connaissance de tout cela avec Célia Barotte,
00:09:14 de notre, évidemment, rédaction.
00:09:15 Célia, de quelles informations dispose-t-on à l'heure actuelle
00:09:18 autour de l'agression très violente de cette collégienne ?
00:09:22 Eh bien, Sonia, pour l'instant, sur les motifs de cette agression,
00:09:26 tout reste flou, tout reste à préciser.
00:09:28 Madame la rectrice de l'Académie de Montpellier se rend actuellement
00:09:33 sur place au collège pour rencontrer la famille de cette jeune
00:09:37 adolescente qui a été agressée.
00:09:38 Elle est accompagnée de Monsieur le Préfet de Leraud.
00:09:41 Ils vont essayer de donner des explications aussi à la famille
00:09:45 qui proteste ce matin avec tous les collégiens devant l'établissement.
00:09:50 Le collège a été fermé et vous l'avez rappelé, une personne,
00:09:56 une mineure de 14 ans scolarisée dans le même établissement
00:09:59 que la victime a été interpellée.
00:10:01 Les investigations se poursuivent afin d'identifier les autres
00:10:04 mises en cause, de déterminer le mobile de l'agression
00:10:08 et le déroulement exact des faits.
00:10:10 On voit plusieurs versions qui circulent sur les réseaux sociaux,
00:10:14 des vidéos notamment aussi du blocage qui est en cours depuis ce matin.
00:10:18 Elle a été donc gravement blessée mais son pronostic vital
00:10:21 n'est désormais plus engagé.
00:10:23 Merci Célia Barat.
00:10:26 La question c'est, on verra ce qu'il en est, si ce sont des mineurs,
00:10:31 Philippe Bilger, toute la question.
00:10:32 Ensuite c'est évidemment de la peine, de la sanction.
00:10:35 Je ne voudrais pas offenser mes amis contradicteurs,
00:10:39 mais je me demande si on n'est pas en train d'hypertrophier
00:10:45 des agressions qu'on pourrait régler tout à fait autrement.
00:10:49 D'abord, vous l'avez dit Sonia, trois jeunes individus
00:10:52 qui ont perpétré cette agression contre cette jeune fille.
00:10:56 On ne sait pas, il y a un mineur apparemment, vous l'avez dit.
00:11:00 Moi je trouve déjà les cellules d'écoute, c'est grotesque.
00:11:04 Ça sert à rien.
00:11:05 Deuxième élément, je voudrais que le seul objectif
00:11:09 de la société qui a à se défendre, c'est d'interpeller
00:11:13 le plus rapidement possible ces agresseurs
00:11:17 et de les condamner sur le mode le plus précipité possible.
00:11:21 Et le reste, on ne s'en occupe pas.
00:11:24 On n'a pas affaire de la sociologie.
00:11:26 Il est invraisemblable que pour une agression grave,
00:11:30 mais dont je comprends qu'elle préoccupe,
00:11:32 on est le recteur, on est le préfet qui se déplace,
00:11:36 mais ils vont faire que ça toute la journée.
00:11:39 Ça devient extravagant.
00:11:41 Il faut banaliser et réprimer très vite.
00:11:43 - Non mais pardonnez-moi Philippe,
00:11:45 mais si on a affaire de la sociologie,
00:11:46 on a quand même à essayer de comprendre ce qui se joue là.
00:11:50 Parce que je vois deux choses qui n'étaient peut-être pas
00:11:53 dans les phénomènes, disons, plus traditionnels de bande.
00:11:56 D'abord, c'est les jeunes filles, de plus en plus.
00:11:58 On entend très souvent parler de jeunes filles, d'adolescentes,
00:12:03 et les policiers, quand vous en parlez avec eux,
00:12:05 vous disent qu'elles sont vraiment très violentes,
00:12:07 ce qui met peut-être un coin dans la légende
00:12:10 de la douceur féminine, bien sûr.
00:12:13 Et la deuxième chose, si vous voulez,
00:12:15 alors ça je parle sous le contrôle,
00:12:17 ou plutôt j'aimerais que Xavier Roffert me réponde d'après,
00:12:20 mais j'ai quand même le sentiment qu'on voit de plus en plus souvent
00:12:22 des gens qui se mettent à plusieurs,
00:12:24 on avait vu les… pour en tabasser un, si vous voulez.
00:12:27 C'est-à-dire avec une espèce de sens du déshonneur,
00:12:32 d'indignité qui s'ajoute à la violence.
00:12:34 Alors je ne sais pas si ça c'est nouveau, mais ça me paraît quand même…
00:12:36 Et en plus, la peur qui doit régner,
00:12:38 puisque visiblement les autres autour n'osent pas réagir.
00:12:42 Le préfet de Lérault a réagi.
00:12:44 Je dénonce avec la plus grande fermeté l'agression dont a été victime
00:12:48 une jeune fille hier soir devant le collège Rimbaud de Montpellier.
00:12:51 Tout est mis en œuvre pour retrouver les agresseurs
00:12:53 en lien avec la police nationale qui est saisie.
00:12:54 J'appelle au calme, aux abords aussi du collège.
00:12:59 Il y a une situation de tension et on peut le comprendre.
00:13:02 Donc aussi la question de la réaction, de la non-réaction,
00:13:05 nous n'en savons rien à l'heure actuelle,
00:13:07 mais je pense que ça saisit tout le monde.
00:13:08 C'est-à-dire une adolescente qui est ainsi rouée de coups
00:13:11 et dont on a besoin de dire si le pronostic vital est engagé ou pas.
00:13:14 Ça laisse imaginer la violence des coups qui se sont abattus sur elle.
00:13:20 Je vous propose d'en reparler tout à l'heure.
00:13:22 Nous allons avoir de plus amples informations.
00:13:24 La ministre, malgré tout, sera en surplace.
00:13:25 Parce que vous avez raison, Philippe Bulger,
00:13:27 mais qu'est-ce qu'on aurait dit si...
00:13:29 - Que ne dirait-on pas ?
00:13:30 - Mais on ne doit pas le faire précisément, Sonia.
00:13:33 - Je suis d'accord.
00:13:34 - Mais ce que dit Elisabeth ne date pas d'aujourd'hui.
00:13:39 Je veux dire, qu'il y ait des filles maintenant qui agressent
00:13:42 et qu'il y ait des groupes qui se mettent ensemble...
00:13:45 - Non mais par contre, il y a un fait nouveau.
00:13:47 Elisabeth a raison, mais il y a un fait nouveau,
00:13:49 c'est les réseaux sociaux.
00:13:50 Avant, la sphère scolaire, dès que les élèves en sortaient,
00:13:55 c'était terminé.
00:13:56 Aujourd'hui, tout se poursuit sur les réseaux sociaux,
00:13:58 tout naît sur les réseaux sociaux.
00:13:59 Les élèves ont des groupes de classe,
00:14:01 notamment sur Snapchat, etc.
00:14:02 pour critiquer les professeurs, pour critiquer tel ou tel élève.
00:14:05 Et ça en devient très compliqué pour nous à gérer
00:14:09 parce qu'on n'a plus la main dessus.
00:14:10 Et parfois, ils se mettent d'accord sur les groupes
00:14:12 pour venir taper sur quelqu'un en bande.
00:14:15 Et ça, non, on ne peut pas faire grand-chose.
00:14:17 C'est compliqué pour nous, enseignants.
00:14:19 Et puis, je ne vois pas ce que vous pourriez faire.
00:14:20 Ce n'est pas votre rôle, normalement,
00:14:22 mais vous avez raison de le souligner.
00:14:24 Et ça montre quand même une forme de défaite ou d'impuissance,
00:14:27 non pas du tout des enseignants.
00:14:28 On va continuer à en parler.
00:14:29 Tout d'abord, le rappel des titres avec vous, Michael.
00:14:32 Pour Amélie Oudéa Castera, il n'y a pas de menace terroriste
00:14:36 visant spécifiquement les Jeux olympiques de Paris.
00:14:38 La ministre des Sports précise que la cérémonie d'ouverture
00:14:41 reste le plan central sur lequel travaillent actuellement les organisateurs.
00:14:45 Ne pas rallumer la guerre entre public et privé,
00:14:47 c'est l'appel lancé par Gilles Demarqué
00:14:50 suite au rapport parlementaire dévoilé hier.
00:14:52 Le président de l'association des parents d'élèves de l'enseignement libre
00:14:55 était l'invité de CNews ce matin.
00:14:57 Et puis, Michael Paty se dit consterné par les propos de Nicole Belloubet
00:15:00 qui écarte la responsabilité de l'État dans l'assassinat de son frère.
00:15:04 Celui qui ne reconnaît pas l'injustice ne pourra pas empêcher
00:15:07 qu'elle advienne de nouveau, précise le communiqué de son avocate.
00:15:10 Bien, merci, Michael.
00:15:12 Et parmi les informations que vous avez données,
00:15:15 on parlera tout à l'heure de ce qu'a dit la ministre des Sports
00:15:17 et des Jeux Olympiques sur la cérémonie des JO.
00:15:19 Ce matin, Gilles Kepel nous disait que la menace est extrêmement forte.
00:15:23 Alors, par précaution, simple prudence ne faut-il pas,
00:15:26 en tous les cas, minimiser nos ambitions pour cette cérémonie.
00:15:29 Mais pour l'heure, Sandra Buisson, est-ce qu'il faut désormais ?
00:15:32 Je sais que l'idée est extrêmement difficile, d'abord évidemment pour la famille,
00:15:35 mais accepter peut-être qu'on pourrait ne pas avoir un jour toute la vérité,
00:15:39 en tous les cas, le dénouement sur le petit Emile.
00:15:41 Je dis ça parce qu'il faut se souvenir de ce qui s'est passé pour le jeune,
00:15:45 c'était l'adolescent Lucas Tronche, malgré la découverte d'Osment,
00:15:48 si c'est bien ça, Sandra, le mystère reste entier.
00:15:51 Ce qui est quand même interpellant, c'est qu'hier,
00:15:55 au sortir de cette conférence de presse,
00:15:57 il y avait presque autant de questions qu'auparavant.
00:15:59 Oui, alors ce que cette découverte a permis,
00:16:05 c'est à la famille de pouvoir entamer ce processus de deuil,
00:16:09 puisqu'il y avait aussi cette crainte qu'Emile ait été enlevé,
00:16:14 séquestré quelque part,
00:16:16 mais effectivement, pour la famille, énormément de questions.
00:16:21 Et vous le disiez, effectivement, la possibilité qu'on ne sache pas
00:16:24 ce qui est arrivé à Emile, parce qu'il est possible
00:16:27 que les causes de la mort n'apparaissent pas sur les ossements.
00:16:31 Pour l'instant, les causes de la mort n'apparaissent pas sur les ossements retrouvés,
00:16:35 c'est-à-dire le crâne,
00:16:36 et quand bien même on retrouverait le reste du corps d'Emile,
00:16:39 il est possible que certaines causes de la mort n'apparaissent pas
00:16:42 sur le squelette de cet enfant.
00:16:46 Donc on sait que vraisemblablement, le crâne a été déplacé.
00:16:52 Il y a plusieurs hypothèses sur la façon dont ça s'est passé.
00:16:55 En revanche, on ne sait pas antérieurement ce qui a causé sa mort, pour l'instant.
00:16:59 Je voudrais qu'on insiste également sur les mots qui ont été utilisés.
00:17:04 C'est important, avec votre expérience, Sandra Buisson,
00:17:06 qu'ils ont été utilisés par le procureur avec beaucoup, beaucoup de prudence.
00:17:09 Moi, j'ai insisté, et est-ce que c'est, je le dis sous votre contrôle,
00:17:12 c'est le cas dans les affaires,
00:17:14 dans les grandes affaires criminelles ou accidentelles, on ne sait pas.
00:17:16 Mais parfois, la justice et le procureur parlent très vite,
00:17:20 parfois pas du tout.
00:17:21 Là, on voit qu'il y a une volonté de modération, d'apaisement.
00:17:25 On va voir ce résumé de la conférence
00:17:27 et vous nous direz ce que vous en pensez juste après.
00:17:30 Trois jours après la découverte d'ossements du petit Emile,
00:17:33 le procureur de la République d'Aix-en-Provence a annoncé
00:17:36 que des vêtements de l'enfant ont été retrouvés.
00:17:39 Le long de ce ruisseau ont été retrouvés par les enquêteurs hier,
00:17:43 en contrebas du chemin, à environ 150 mètres du lieu de la découverte du crâne,
00:17:50 certains vêtements que portait Emile le jour de sa disparition,
00:17:54 c'est-à-dire un tee-shirt, ses chaussures et une culotte.
00:18:00 Cette zone escarpée située à un kilomètre et demi du village
00:18:03 est accessible selon le procureur après 25 minutes de marche pour un adulte.
00:18:08 Mais malgré cela, les enquêteurs n'écartent aucune piste.
00:18:11 Certains d'entre vous connaissent des enfants qui sont susceptibles de marcher longtemps,
00:18:15 d'autres sont susceptibles de marcher moins longtemps.
00:18:18 Je ne sais pas quelle était sa capacité à la marche.
00:18:22 Avant la découverte du crâne par la randonneuse,
00:18:25 la zone avait été fouillée par les gendarmes lors de nombreuses battues,
00:18:28 mais aucune trace de l'enfant n'avait été repérée.
00:18:32 Je ne peux affirmer aujourd'hui que chaque mètre carré
00:18:36 a été foulé par un membre des équipes de recherche et d'analyse,
00:18:40 aussi loin soit-elle allée.
00:18:42 Selon les premières analyses du crâne, ce dernier présente des petites fractures,
00:18:46 mais aucun traumatisme antérieur à la mort de l'enfant.
00:18:49 L'enquête va donc se poursuivre.
00:18:51 La randonneuse, elle, a été mise hors de cause après vérification de ses déclarations.
00:18:57 Extrême prudence du procureur qui n'exclut aucune piste
00:19:00 et qui a parlé, c'est vrai, après un certain temps, Sandra.
00:19:03 Oui, parce qu'il a pris le temps de laisser les enquêteurs recueillir
00:19:07 les premières informations sur ce qui a été découvert par cette promeneuse
00:19:11 et puis le temps aussi aux enquêteurs de trouver les vêtements d'Émile.
00:19:16 Ce qu'il faut retenir, c'est que la promeneuse est passée par ce chemin
00:19:20 il y a un peu plus d'un mois.
00:19:21 Elle n'avait pas vu ces ossements.
00:19:24 Il y a des petites fractures, des fissures provoquées après la mort sur le crâne.
00:19:28 Ça veut dire que le crâne est tombé ou a été percuté par quelque chose
00:19:30 après la mort d'Émile.
00:19:32 Il y a des traces, alors c'est difficile à entendre, mais de morsures sur ce crâne.
00:19:37 De morsures probablement dues à des animaux,
00:19:39 ce qui laisse penser que ce crâne a pu être déplacé par des animaux.
00:19:43 Et puis les vêtements, les chaussures ont été retrouvés à 150 mètres de là, en contrebas.
00:19:47 Alors là, c'est le long d'un ruisseau, un ruisseau qui,
00:19:50 le procureur a pris soin de le préciser, peut se transformer en torrent
00:19:52 les jours de fortes pluies.
00:19:54 Et on sait qu'il a beaucoup plu jeudi, le jour de la mise en situation.
00:19:57 Donc ça pourrait expliquer que ces ossements
00:20:00 se soient trouvés plus haut que ce chemin et dévalaient la pente,
00:20:04 puisque c'est très escarpé, et qu'ils se soient retrouvés sur ce chemin
00:20:08 et que les vêtements se soient trouvés quelques centaines de mètres plus loin
00:20:12 et que ce soit le fait des intempéries et/ou des animaux.
00:20:16 Mais le procureur n'exclut toujours pas l'hypothèse humaine.
00:20:18 Et le plus important à ce stade, je vais vous donner la parole, Xavier Roffeur,
00:20:21 c'est la pensée aux familles, aux parents, avec tous ces détails.
00:20:24 Je pense que c'est ça, parce que nous parlons d'ossements.
00:20:26 Merci d'avoir pris la précaution, c'est difficile, de crâne, de reste.
00:20:29 Nous parlons surtout d'un petit enfant.
00:20:31 Et ça, c'est le plus important, d'un ange.
00:20:34 Bien sûr, mais surtout, toute révélation ultérieure
00:20:39 proviendra d'une discipline qui s'appelle la criminalistique,
00:20:43 la recherche de la preuve par tout moyen scientifique.
00:20:47 Dans la collection que j'avais au Presse universitaire de France,
00:20:50 j'ai dirigé la fabrication du manuel de criminalistique.
00:20:54 On n'imagine pas la lenteur des procédures.
00:20:58 Par exemple, on a trouvé une partie des vêtements du petit garçon.
00:21:02 Certaines tâches résistent à quatre lavages en machine.
00:21:07 Donc, que ce soit sous la pluie, dans le vent, dans la nature, etc.,
00:21:11 on peut retrouver certaines tâches de sang,
00:21:14 certaines tâches de matière séminale sont révélables des décennies après.
00:21:20 Il faut simplement le temps de les analyser.
00:21:23 Je suis un peu surpris de la bousculade générale dans laquelle cette affaire se présente.
00:21:27 On n'aura pas les résultats tout de suite. Evidemment non.
00:21:30 C'est important ce que vous dites.
00:21:31 Beaucoup ont cru que le tournant avec ces découvertes était un dénouement,
00:21:34 apaisement, temps long, sont évidemment très importants.
00:21:37 La science n'est pas une baguette magique.
00:21:38 Respect dû à la famille.
00:21:40 On va marquer une pause.
00:21:41 Merci beaucoup Sandra Buisson pour ces informations.
00:21:43 On vient d'apprendre qu'une tentative de passage à l'acte,
00:21:47 une tentative d'attentat a été déjouée pendant le week-end de Pâques.
00:21:53 Cela vient d'être révélé par le gouvernement et la porte-parole du gouvernement.
00:21:58 Je vous rappelle qu'on est dans un contexte de dispositif Vigie Piaret
00:22:01 qui a été relevé à un niveau maximal.
00:22:05 Urgence, attentat, donc voilà.
00:22:07 Un autre attentat déjoué, on va en parler dans quelques instants.
00:22:11 Une courte pause et on se retrouve.
00:22:13 Midi News, la suite.
00:22:18 Elle a une de nos débats, deux informations.
00:22:21 À Montpellier, cette élève de 14 ans qui a été violemment agressée devant son collège.
00:22:27 L'adolescente a été rouée de coude.
00:22:29 Nous allons bien sûr largement en parler.
00:22:30 Puis à l'instant, le gouvernement annonce qu'il y a une tentative d'attentat
00:22:36 qui a été déjouée sur notre sol pendant le week-end de Pâques.
00:22:40 Et tout d'abord, le rappel de vos titres, cher Michael.
00:22:43 Aucune piste n'est écartée par les enquêteurs,
00:22:46 mais à ce jour, on ne connaît toujours pas les circonstances de la mort du petit Émile.
00:22:50 Hier, le procureur de la République a révélé qu'une partie des vêtements
00:22:53 portés par l'enfant le jour de sa disparition avaient été retrouvés.
00:22:57 Le projet de loi agricole arrive aujourd'hui en Conseil des ministres.
00:22:59 Il avait été annoncé par le gouvernement pour mettre fin à la crise du secteur.
00:23:03 Une crise qui, pour le moment, ne faiblit pas.
00:23:05 Une nouvelle manifestation était d'ailleurs organisée hier à Guingamp.
00:23:08 Et puis Taylor Swift devient la première artiste milliardaire
00:23:11 uniquement grâce aux revenus tirés de sa musique.
00:23:15 Selon le magazine Forbes, son patrimoine est désormais estimé à 1,1 milliard de dollars.
00:23:21 Bien, il y avait déjà eu cet attentat déjoué à Notre-Dame de Paris.
00:23:26 Je vous rappelle qu'un Égyptien de 62 ans avait été interpellé.
00:23:30 Puis nous apprenons à l'instant cette tentative de...
00:23:33 Appeler passage à l'acte.
00:23:34 Donc c'était un attentat qui a été déjoué pendant le week-end des fêtes de Pâques.
00:23:39 Vous le savez, la vigilance, attentat a été relevé à son maximum.
00:23:44 On va en parler.
00:23:45 Ecoutons, elle vient de l'annoncer la porte-parole du gouvernement Priska Tevnoff.
00:23:50 Nous avons pu mettre un arrêt à une tentative de passage à l'acte.
00:23:57 Car oui, il y a des tentatives de passage à l'acte.
00:24:00 Et grâce à la mobilisation de ces hommes et de ces femmes au quotidien,
00:24:03 nous pouvons éviter des drames.
00:24:06 Ce passage à l'acte a été évité le week-end dernier.
00:24:09 45 attentats ont été déjoués depuis 2017.
00:24:12 Xavier, je comprends qu'on parle des attentats déjoués.
00:24:17 Il faut saluer le travail de nos renseignements, évidemment.
00:24:21 Mais ce sont aussi autant de failles possibles.
00:24:24 C'est-à-dire une menace qui est vraiment forte et nourrie.
00:24:27 Est-ce qu'il faut, selon vous, communiquer sur cela ?
00:24:30 Ou au contraire, être assez discret eu égard à une menace très prégnante sur notre sol ?
00:24:36 Il faut faire une distinction entre deux types d'attentats
00:24:39 qu'on peut avoir les uns avec les autres.
00:24:42 Le premier type d'attentat, c'est spontané.
00:24:45 C'est un individu qui, à force de voir des petites vidéos qui l'excitent, etc.,
00:24:52 décapitation ou autre, prend un couteau dans la table de sa cuisine.
00:24:57 Ce n'est pas forcément à nous solitaire, mais quand ça va un tout petit peu plus loin,
00:25:01 c'est une fratrie ou c'est un couple,
00:25:04 coulibaly ou des choses comme ça avec sa maîtresse, etc.
00:25:08 Donc ils s'excitent les uns les autres et ils descendent dans la rue.
00:25:11 Ça, c'est pratiquement imparable.
00:25:13 C'est pratiquement imparable.
00:25:14 Comment voulez-vous surveiller tous les couteaux de cuisine ?
00:25:17 Ce n'est pas possible.
00:25:18 Et puis deuxièmement, il y a des tentatives structurées,
00:25:22 type Bataclan, type Moscou, il y a une dizaine de jours, etc.
00:25:28 Et dans cette dimension-là, ce qu'on pourrait attendre du gouvernement,
00:25:32 c'est qu'il nous dise "voilà, c'est un attentat spontané, brutal,
00:25:37 de quelqu'un en psychiatrie, on dit, qui a décompensé,
00:25:40 qui brutalement a senti une bouffée de violence en lui
00:25:43 et qui est sorti dans la rue au nom d'une cause ou d'un fanatisme quelconque."
00:25:46 Le deuxième type d'attentat, c'est-à-dire l'attentat structuré et organisé,
00:25:50 c'est une opération lourde.
00:25:52 Je rappelle que le Bataclan, l'opération qui a amené l'attentat à Paris,
00:26:00 ce jour-là, sur le stade et sur les lieux où on consommait de l'alcool, etc. à Paris,
00:26:07 a mobilisé plus de 150 personnes pendant deux ans,
00:26:10 avec une quinzaine de bases à travers toute l'Europe.
00:26:14 – Et là, vous avez raison, nous ne savons pas de quels…
00:26:17 – Voilà, les 45 en question, c'est est-ce les uns, est-ce les autres ?
00:26:21 Dans la partie structurée, à l'heure actuelle, nous avons affaire,
00:26:24 nous, tous les services européens, et au-delà,
00:26:28 on a affaire à un problème redoutable,
00:26:30 c'est que l'entité qui a revendiqué l'attentat de Moscou,
00:26:32 et d'autres auparavant, à Kaboul, au moment où les Américains partaient,
00:26:38 il y a eu un attentat avec 13 soldats américains tués,
00:26:41 il y a eu un attentat au Kaboul aussi, devant l'ambassade de Russie,
00:26:45 cette entité-là, qu'on appelle l'État islamique, Khorassan,
00:26:49 est très mal connue, on ne sait pas ce qui se cache derrière,
00:26:52 et elle est extrêmement trouble, savoir que ça,
00:26:55 tout ce qu'ils font pue l'agent provocateur.
00:26:57 – Mais tout à fait, mais dans ce contexte,
00:26:59 c'est pour ça que tout cela interroge quand même,
00:27:01 par rapport à des propos qui ont été tenus encore ce matin
00:27:03 par la ministre des Sports et des Jeux Olympiques,
00:27:06 qui affirme que, à l'heure actuelle, le gouvernement ne voit pas,
00:27:10 Philippe Bidjaj vous posera la question à vous tous,
00:27:12 de raison, non pas d'annuler la cérémonie,
00:27:15 mais en tous les cas de restreindre un petit peu,
00:27:17 elle est en plein air, elle est aux abords de la Seine,
00:27:19 écoute-moi ce sujet Gilles Kepel et vous réagissez juste après.
00:27:24 – Je crois qu'il y a une très grande vigilance,
00:27:25 d'abord parce que ce ne serait pas la première fois
00:27:27 que les Jeux Olympiques seraient pris en otage
00:27:30 du conflit israélo-palestinien ou israélo-arabe à Munich en 1972,
00:27:35 si l'on se rappelle les joueurs israéliens
00:27:39 qui avaient été tués par le groupe septembre noir palestinien,
00:27:43 là on est dans une tension maximale, il y a un risque.
00:27:47 – Si j'ai à arbitrer, évidemment, pour mon propos,
00:27:52 entre Gilles Kepel et Amélie Oudea Kastéra,
00:27:55 je n'hésite pas une seconde,
00:27:57 j'ai évidemment plus confiance en Gilles Kepel,
00:28:01 j'ajoute que tout ce que vous avez dit avant Sonia
00:28:05 démontre à quel point prétendre que les Jeux Olympiques
00:28:09 ne sont pas menacés par des attentats terroristes possibles
00:28:15 est une absurdité, et si je peux me permettre,
00:28:19 non pas de contrôler Xavier Roffert, c'est lui le spécialiste,
00:28:23 mais de discuter, il me semble que le départ qu'on faisait
00:28:27 très volontiers entre les actions solitaires, de loups solitaires ou non,
00:28:33 et les opérations structurées peut être perçu comme battu en brèche
00:28:39 à partir du moment où on apprend que par exemple
00:28:42 pour le jour de Pâques, on a donné des conseils aux loups solitaires
00:28:47 de s'en prendre aux juifs et aux chrétiens.
00:28:50 Donc il y a peut-être une symbiose qui est souhaitée
00:28:54 au plus haut niveau de l'horreur par ceux qui dirigent ces opérations malfaisantes.
00:28:59 – Quelle est la menace la plus importante ?
00:29:01 Rendons-nous compte, on est passé d'un récit,
00:29:03 je ne dis pas du tout qu'il est fabriqué,
00:29:05 mais du récit il y a quelques semaines qui affirmait
00:29:08 que la plus grande des menaces, c'était les conséquences de la guerre en Ukraine
00:29:11 et donc Poutine, à la menace qui est la menace islamiste.
00:29:16 Donc quand même, on regarde ça, on se dit,
00:29:18 quelle est la menace existentielle pour notre pays ?
00:29:20 – D'abord, ce ne sont pas des menaces qui s'annulent,
00:29:23 malheureusement elles se cumulent,
00:29:25 elles peuvent se rencontrer dans les réseaux de trafic d'armes
00:29:28 éventuellement à un moment ou à un autre,
00:29:31 ce que je veux dire, après, vous voyez très bien
00:29:33 que les armes circulent un peu partout sur notre continent maintenant,
00:29:38 et elles peuvent parfaitement se cumuler.
00:29:41 Je ne sais pas s'il faut dresser une hiérarchie,
00:29:44 mais tout de même, Philippe, vous avez raison,
00:29:49 il y a une fusion tout simplement,
00:29:50 et là je crois qu'on a quand même beaucoup de mal à le contrôler
00:29:53 parce que n'importe qui peut s'endoctriner
00:29:55 avec ces fameux prédicateurs dont parle beaucoup Gilles Kepel.
00:30:01 Mais moi, je le répète, lutter contre la violence terroriste,
00:30:05 c'est très bien, mais ça n'est qu'une toute petite partie de notre problème.
00:30:09 Si nous ne luttons pas contre une idéologie qui progresse,
00:30:13 qui ne concerne pas seulement, je le répète à chaque fois,
00:30:16 une petite minorité qui serait séparée des autres,
00:30:18 mais cette idéologie, il y a une bataille, en fait,
00:30:21 pour la conquête des musulmans d'Europe.
00:30:22 Cette bataille a déjà remporté,
00:30:24 les islamistes ont déjà remporté beaucoup, beaucoup de monde de leur côté.
00:30:29 Combien de temps allons-nous attendre avant de prendre conscience
00:30:31 que c'est ça notre problème ?
00:30:33 On asséchera de toute façon pas la violence
00:30:37 si on ne mène pas une bataille culturelle et politique et idéologique.
00:30:41 – C'est pourquoi beaucoup de spécialistes de ces questions
00:30:43 refusent le terme de loup solitaire,
00:30:45 parce qu'il y a bien évidemment un climat, une atmosphère autour d'eux
00:30:50 et donc cette idéologie qui les nourrit.
00:30:52 Mais il faudra un séminaire gouvernemental assez rapide
00:30:56 pour accorder les violons de la communication de l'exécution.
00:30:59 – Ah oui, il y avait de l'ironie qui me mendait.
00:31:01 – Parce que nous sommes sur un sujet particulièrement grave,
00:31:04 la menace terroriste islamiste, avec une échéance très précise,
00:31:10 les JO et dans ces JO, notamment la cérémonie d'ouverture,
00:31:14 et tout le monde sait qu'il y a un rixe, XXL pour reprendre une terminologie
00:31:19 qui existe dans d'autres sujets pour l'exécutif,
00:31:21 concernant cette cérémonie.
00:31:23 L'ensemble, là encore, des spécialistes du renseignement le disent,
00:31:26 et l'indiquent et le pointent.
00:31:28 Comment une ministre en exercice peut dire très précisément le contraire de ça ?
00:31:33 Il y a quelque chose qui abîme l'autorité.
00:31:34 – Mais l'annuler ce serait une défaite ici.
00:31:36 – Vous au pouvoir, je vous pose à tous la question,
00:31:39 vous au pouvoir, en responsabilité, est-ce que…
00:31:42 – Le plan B, le plan B.
00:31:43 – Le plan B, c'est-à-dire une cérémonie plus restreinte, plus sécure ?
00:31:45 – Parce que c'est un défi sécuritaire totalement inédit,
00:31:47 jamais un défi sécuritaire de cette nature-là…
00:31:50 – Au risque que ça passe pour une capitulation ?
00:31:52 – Oui, mais je préfère ô combien sécuriser la cérémonie
00:31:56 dans le stade de France, après le bataclan russe,
00:31:59 qui a montré la capacité de l'État islamique à se projeter
00:32:02 et à réaliser l'attentat, alors qu'on a pu penser
00:32:06 dans un lâche soulagement que tout ça était derrière nous,
00:32:09 absolument pas, notamment avec les groupes, les commandos d'Asie centrale,
00:32:12 avec la manière dont aujourd'hui ils sont réactivés,
00:32:14 donc on ne peut pas dire qu'il n'y a rien, il y a quelque chose.
00:32:17 Et je préfère, je sais qu'à cet argument vous donnez le point aux islamistes,
00:32:20 mais concernant, beaucoup de personnes disent,
00:32:24 vu vraiment la configuration, c'est pure folie
00:32:29 que de maintenir cette cérémonie telle qu'elle est réfléchie.
00:32:32 – C'est ce qui est dit par les renseignements, Xavier Ropin ?
00:32:35 – Le problème central à l'heure actuelle, ça fait depuis 2017
00:32:39 que c'est dit et seriné au président Macron,
00:32:43 qui apparemment ne réagit pas fréquemment à ces sollicitations
00:32:48 et semble même les ignorer.
00:32:49 Le problème est celui des territoires hors contrôle,
00:32:55 d'où viennent les kolibalis, d'où viennent les kuachis,
00:32:58 d'où viennent les terroristes, d'où viennent les assassins,
00:33:00 l'assassin du colonel Beltrame, toujours des mêmes secteurs hors contrôle.
00:33:05 Il y a sur le territoire français à peu près 700 quartiers et cités
00:33:10 dans lesquels on ne sait plus ce qui se passe.
00:33:12 La preuve, c'est que dans ces quartiers et cités,
00:33:15 pour des motifs de droit commun à Marseille,
00:33:18 on peut assassiner 50 personnes en un an
00:33:20 et que le gouvernement est incapable de l'empêcher.
00:33:25 Il y a eu 49 dans la ville de Marseille,
00:33:27 dans les quartiers nord de Marseille, dans les quartiers hors contrôle.
00:33:30 Il y a eu 49 homicides l'an dernier, en 2023,
00:33:34 nul n'a été en mesure de les arrêter.
00:33:36 Le travail d'un gouvernement n'est pas d'abord de réprimer,
00:33:40 c'est de prévenir.
00:33:42 Et la prévention n'a pas eu lieu.
00:33:44 Donc l'idéologie, c'est bien,
00:33:48 mais à l'heure actuelle, tout ça est à l'œuvre sur des territoires extrêmement contrôlés.
00:33:51 Je reviens sur l'idéologie.
00:33:54 Je vais faire attention à la photo que je vais vous montrer,
00:33:57 parce que c'est une photo sur les réseaux sociaux,
00:34:00 qui a été aussi commentée, en tous les cas mise sur les réseaux, par le syndicat Uni.
00:34:05 Voici cette photo avec cette personne en voile intégrale,
00:34:10 ce qui est évidemment totalement interdit.
00:34:11 Nous sommes à la faculté de Nanterre,
00:34:13 mais je vais préférer prendre et entourer tout cela de beaucoup de précautions,
00:34:17 car tant qu'il n'y a pas de confirmation officielle de la faculté
00:34:20 et de réaction officielle,
00:34:22 je préfère aller au-delà de ce sujet et vous faire écouter,
00:34:25 pour que vous réagissiez, Philippe Gers,
00:34:27 ce que dit Gilles Kepel, professeur des universités,
00:34:29 affirmant que l'idéologie a remplacé le savoir et la connaissance aujourd'hui.
00:34:33 Écoutons-le.
00:34:34 C'est-à-dire que ce qui me préoccupe énormément,
00:34:38 c'est comment dans les institutions, peut-être c'est trop de le dire, d'élites,
00:34:42 enfin qui forment ceux qui vont diriger le pays demain,
00:34:46 on a remplacé le savoir, la connaissance,
00:34:50 qui est destinée à être débattue par l'idéologie.
00:34:54 Et ça, ça m'inquiète beaucoup, je dois dire.
00:34:58 Sur le constat, qu'en pensez-vous ?
00:35:00 Je l'ai dit tout à l'heure, Sonia, il me semble évident
00:35:04 que lorsqu'on a l'avis d'une personnalité autorisée
00:35:08 qui n'a jamais pensé dans l'outrance
00:35:12 et qui n'a jamais été démentie par la réalité, bien au contraire,
00:35:16 on est bien obligé de considérer qu'il a raison.
00:35:19 J'ajoute, mais là je le dis avec réserve,
00:35:22 ce qu'il dénonce pour les universités
00:35:25 existe peut-être de manière soft au niveau des collèges et des lycées.
00:35:30 Et donc c'est fondamental.
00:35:32 Alors si je peux ajouter un mot,
00:35:35 je comprends bien le point de vue d'Olivier Dartigold,
00:35:39 mais je crois qu'avant même la réalité de la menace qu'on craint,
00:35:45 si on agissait comme il le souhaite,
00:35:48 est-ce qu'il n'y aurait pas seulement une reculade
00:35:52 qui montrerait d'une certaine manière la faiblesse de l'État,
00:35:56 mais qu'elle ne garantirait pas que demain,
00:35:59 sur un autre site, les tueurs procéderaient ?
00:36:03 Alors, mais avec beaucoup de prudence, Olivier !
00:36:06 - Sur l'université quand même, pardon,
00:36:09 alors Gilles Kepel a raison de le dire,
00:36:10 mais enfin, excusez-moi, depuis 2, 3, 4, 5 ans,
00:36:14 des preuves de ce qui est en train de se passer dans les universités,
00:36:17 on en a tous les jours.
00:36:19 Des gros puscules gauchistes qui empêchent des gens de s'exprimer,
00:36:22 de la folie à Sciences Po, la folie à l'école des hautes études,
00:36:26 le jargon inclusif partout, donc si vous voulez,
00:36:29 il a raison de le dire, à l'école normale supérieure,
00:36:32 où je suis allée l'interviewer d'ailleurs,
00:36:34 et son assistant m'a fait passer devant le foyer,
00:36:40 il faut aller voir les graffitis de ce foyer,
00:36:43 des trucs sur le patriarcat,
00:36:46 enfin totalement délirant, si vous voulez,
00:36:48 je vous assure, dans le beau monde,
00:36:51 ça, on le sait très bien.
00:36:53 Il y a deux choses que je voudrais dire à ce sujet,
00:36:56 la première, c'est qu'on a un ministre des universités
00:37:00 qui en général ne sert strictement à rien,
00:37:03 sur ces sujets, qui ne fait rien,
00:37:06 mais il me semble, ça, je vous laisse me répondre,
00:37:10 il me semble qu'on pourrait déjà s'attaquer
00:37:12 à ce qui gangrène les universités,
00:37:14 c'est le système de cooptation,
00:37:16 c'est-à-dire qu'il est très...
00:37:18 Tant qu'on aura ce système de cooptation
00:37:21 entre gens qui ne se cooptent pas
00:37:22 sur des motifs scientifiques, mais sur bien d'autres,
00:37:25 on aura un système qui se reproduit idéologiquement.
00:37:29 - On bouleverserait la société française
00:37:32 si on refusait ça.
00:37:33 - Comment ?
00:37:34 - On bouleverserait la société.
00:37:36 - Bouleversons, bouleversons.
00:37:37 Je vous nomme ministre des universités, cher Philippe.
00:37:40 - Je voudrais quand même revenir sur l'information,
00:37:42 parce que ça suscite beaucoup d'émotions tout à fait légitimes,
00:37:45 avec cette jeune femme, cette adolescente de 14 ans
00:37:48 qui a été rouée de coups devant le collège,
00:37:50 un collège à Montpellier, je vous disais,
00:37:52 réaction à la fois du préfet de Leraud,
00:37:54 de la ministre de l'Éducation nationale,
00:37:56 et quand même, Kévin Bossuet,
00:37:58 une mise sous tension de notre école,
00:38:01 avec différentes menaces, menaces islamistes,
00:38:04 avec pénétration justement de l'idéologie aussi,
00:38:08 avec ces violences totalement inacceptables.
00:38:11 C'est-à-dire, rendez-vous compte,
00:38:13 un parent, une maman, un papa a déposé une collégienne,
00:38:17 une adolescente de 14 ans à l'école,
00:38:19 et quelques heures plus tard,
00:38:20 on la retrouve au CHU de Montpellier.
00:38:23 Comment est-ce possible ?
00:38:24 C'est intolérable et évidemment, on attend de connaître la nature.
00:38:28 - L'école n'est plus un sanctuaire,
00:38:31 l'école n'est plus un rempart.
00:38:33 On réussissait pendant un temps
00:38:36 à essayer de contrer ce qui se passait dans la société.
00:38:39 Maintenant, on est complètement endigués
00:38:42 sur l'islamisme, sur évidemment la violence,
00:38:46 même sur le wokisme, Philippe le disait tout à l'heure,
00:38:49 où vous avez par exemple certains enseignants
00:38:50 qui utilisent en classe l'écriture inclusive.
00:38:53 Mais ce qu'il y a de plus choquant,
00:38:55 c'est que les parents aujourd'hui ne sont plus sereins.
00:38:57 Ils déposent leurs enfants le matin,
00:39:00 ils ne savent pas si pendant la journée,
00:39:02 ils vont être harcelés, insultés, tapés.
00:39:05 Une cour de récréation est devenue une vraie joie.
00:39:07 - Devant un collège, ça peut se passer
00:39:10 sans aucune surveillance ?
00:39:12 - Mais ça arrive tous les mêmes.
00:39:13 - Est-ce que c'est dans un de ces quartiers
00:39:16 dont Xavier va refaire parler tout à l'heure ?
00:39:18 Est-ce qu'on sait où c'est ?
00:39:18 - Je vous le confie en quelques instants.
00:39:21 Vous voulez ajouter quelque chose ?
00:39:22 - Oui, un mot.
00:39:23 On a fait des études maintenant,
00:39:25 avec l'intelligence artificielle,
00:39:26 on peut accélérer les processus extrêmement.
00:39:29 Et les braquages de proximité,
00:39:31 les vols à marmées de proximité,
00:39:33 72% à moins de 2 km
00:39:36 autour d'un des quartiers de reconquête républicaine.
00:39:39 Je suis curieux de savoir ce qui se passerait
00:39:41 si on faisait la même étude
00:39:42 avec les gamins agressés devant les lycées.
00:39:44 Je suis sûr qu'on trouverait à peu près la même chose.
00:39:46 C'est une question de quartiers hors contrôle.
00:39:47 - Les titres avec vous, cher Michael.
00:39:49 Et on y revient, les titres tout d'abord.
00:39:51 - Michael Paty se dit consterné
00:39:54 par les propos de Nicole Belloubet
00:39:55 qui écarte la responsabilité de l'État
00:39:57 dans l'assassinat de son frère,
00:39:58 celui qui ne reconnaît pas l'injustice,
00:40:01 ne pourra pas empêcher qu'elle advienne de nouveau
00:40:03 précise le communiqué de son avocate.
00:40:05 Dernière ligne droite pour les futurs bacheliers.
00:40:07 Il reste seulement quelques heures pour finaliser les dossiers
00:40:10 sur la plateforme d'admission Parcoursup.
00:40:11 Les élèves ont jusqu'à ce soir minuit
00:40:13 pour confirmer leur vœu d'orientation.
00:40:15 Et puis un puissant tremblement de terre
00:40:17 a fait au moins 7 morts et plus de 700 blessés à Taïwan.
00:40:20 Un séisme qui s'est produit peu avant 8h ce matin
00:40:22 et qui a été suivi de plusieurs répliques.
00:40:25 - Dans l'actualité, toujours l'école
00:40:27 avec peut-être la fameuse guerre privée-publique réactivée.
00:40:31 Un rapport de députés,
00:40:32 l'un Renaissance, l'autre de la France insoumise,
00:40:35 qui accuse l'école libre de concurrence déloyale.
00:40:38 Selon eux, l'argent public coule à flots,
00:40:40 alors que l'école privée,
00:40:42 alors que les contrôles laissent à désirer.
00:40:44 La mixité sociale Israël mise à mal.
00:40:46 Regardez ce sujet de Michael Dos Santos
00:40:48 et je ne doute pas que vous aurez des avis
00:40:50 extrêmement tranchés sur ce plateau.
00:40:51 - C'est possible.
00:40:53 - Je ne suis pas sûr.
00:40:54 Premier constat de ce rapport,
00:40:55 le manque de transparence du financement
00:40:57 des écoles privées sous contrat.
00:40:59 Les établissements, presque essentiellement catholiques,
00:41:02 reçoivent à minima 75% de fonds publics,
00:41:05 soit environ 9 milliards d'euros.
00:41:07 Une allocation sous-estimée selon le député LFI Paul Vannier.
00:41:11 - Au moins plusieurs centaines de millions d'euros
00:41:13 échappent au calcul.
00:41:15 10, 11 ou 12 milliards.
00:41:17 Nul ne connaît dans ces conditions
00:41:19 le montant précis de la dépense publique
00:41:21 consacrée aux établissements privés chaque année.
00:41:24 Autre critique, les contrôles sont trop rares
00:41:26 et peu approfondis.
00:41:27 Côté pédagogique, les rapporteurs soulignent des angles morts,
00:41:30 notamment à propos de l'instruction religieuse.
00:41:33 Au niveau budgétaire, ils exigent plus de rigueur,
00:41:36 en témoignent les contrats entre l'Etat et les écoles,
00:41:38 reconduits sans aucune vérification.
00:41:41 - L'exemple du collège Stanislas est particulièrement éclairant.
00:41:44 Alors qu'un rapport de l'inspection générale
00:41:46 a révélé que l'établissement ne respectait aucune
00:41:50 des trois obligations contractuelles
00:41:51 prévues par la loi Debré,
00:41:53 la pérennité de son contrat et donc du versement des fonds publics
00:41:56 n'a jamais été remise en cause.
00:41:58 Dernier point évoqué dans ce rapport,
00:42:00 la mixité sociale.
00:42:01 Christopher Weisberg souhaite conditionner
00:42:03 le financement des écoles à leur indice de position sociale.
00:42:07 - Je propose de rendre obligatoire la prise en compte de l'IPS
00:42:09 dans le cadre de l'allocation des moyens de l'Etat aux académies
00:42:11 et permettre aux collectivités territoriales
00:42:13 de moduler ces financements en fonction de la mixité socio-scolaire.
00:42:16 En France, 2 millions d'élèves sont scolarisés
00:42:18 dans des écoles privées sous contrat.
00:42:21 - Alors pourquoi s'attaquer aux privés, se poiler ?
00:42:24 Parce que ça marche.
00:42:25 - Bah oui.
00:42:25 - Non ? Parce que je n'ai pas résumé le débat.
00:42:27 Non, allez-y.
00:42:29 - D'abord parce que je sens que vous allez être en minorité sur ce plateau.
00:42:31 - Non mais il ne faut absolument pas rallumer une guerre scolaire
00:42:33 qui n'a pas lieu d'être.
00:42:34 Chacun est libre de scolariser ses enfants là où il le souhaite.
00:42:36 Première chose, c'est important de le rappeler.
00:42:39 Dans des contextes inflammables, il faut...
00:42:41 Je pose juste une question.
00:42:42 Nous sommes sur une séquence donc de réduction de la dépense publique.
00:42:46 Il y a aujourd'hui factuellement un peu plus de 10 milliards d'argent public
00:42:50 État-collectivité locale qui va abonder le financement
00:42:54 de l'école privée sous contrat.
00:42:57 Ça ne me pose pas de problème.
00:42:58 - Il paie les profs.
00:42:59 - Ce qui est à peu près 75% du financement des établissements sous contrat.
00:43:07 Ce rapport, si on enlève les excès parfois de l'insoumis...
00:43:11 - Mais que reste-t-il ?
00:43:12 - Mais avec un autre rapporteur qui est de Sine-Renaissance.
00:43:17 Dit tout simplement, est-il possible, et j'y vais à pas compter,
00:43:20 je fais très attention, me sachant surveiller dans mon expression par vous tous ici,
00:43:25 est-ce qu'il est simplement possible d'aller vers un contrôle
00:43:29 un peu plus effectif que ce qui se passe aujourd'hui ?
00:43:32 Y compris les dirigeants de l'enseignement privé catholique
00:43:37 disent qu'ils ne sont pas défavorables à ce contrôle et ils prennent même des...
00:43:41 Attends, Kévin.
00:43:42 Et ils prennent même des engagements.
00:43:44 Aujourd'hui, il y a uniquement 11% d'élèves boursiers dans ces établissements.
00:43:49 Dans la contractualisation avec l'État, l'enseignement privé a dit
00:43:53 "On veut bien aller jusqu'à 22%".
00:43:55 - Vous n'avez vraiment pas le droit...
00:43:56 - Je termine là-dessus.
00:43:57 Par rapport à cet engagement, par exemple, il faut bien le contrôler.
00:44:00 Ce n'est pas grave si on contrôle l'utilisation de l'argent public.
00:44:05 C'est bonne politique.
00:44:06 - J'entends votre argument, mais vous voyez bien que l'attaque
00:44:08 contre l'école privée est une attaque idéologique.
00:44:11 Moi, je n'aime pas l'idée de stigmatiser les écoles privées.
00:44:15 C'est 17% des élèves.
00:44:17 Moi, j'enseigne dans le public, mais j'ai fait une partie de ma scolarité dans le privé.
00:44:21 J'en étais très heureux.
00:44:23 J'ai appris des valeurs de solidarité, d'émulation, de méritocratie.
00:44:28 Et j'estime que l'école publique devrait parfois s'inspirer
00:44:31 de ce qui se passe dans l'école privée.
00:44:33 Et dernière chose, moi, je suis allé dans l'école privée catholique.
00:44:36 Il y avait des Juifs, il y avait des musulmans.
00:44:38 Pourquoi ces Juifs-là, ces musulmans, n'ont pas été dans l'école publique ?
00:44:41 Parce qu'ils se sentaient parfois en insécurité, notamment pour les Juifs.
00:44:44 Donc, à un moment donné, au lieu de taper sur l'école publique,
00:44:47 essayons de prendre ce qu'il y a de bien dans cette école-là
00:44:51 pour que l'école publique renoue avec la méritocratie et des classes apaisées.
00:44:56 Je ne suis pas en désaccord, mais ce n'était pas mon sujet.
00:44:58 Mais si, parce que...
00:44:59 Non, mais chaque élève...
00:45:01 Il faut bien payer les...
00:45:02 Alors, Olivier, il faut bien payer les professeurs.
00:45:04 Il faut bien financer ces collèges-là.
00:45:06 On va marquer une courte pause et on va y revenir.
00:45:08 Mais vous n'allez presque pas croire ce que je vais vous dire.
00:45:11 Tout à l'heure, je vous ai parlé d'un attentat déjoué pendant le week-end de Pâques,
00:45:15 avec une dépêche, une alerte faisant froid.
00:45:18 Évidemment, nous ne donnons d'informations que quand il y a ça.
00:45:20 Eh bien, semble-t-il que la porte-parole du gouvernement,
00:45:23 ce soit, comme on dit, emmêlée les pinceaux.
00:45:25 Elle s'est trompée d'attentat ?
00:45:26 À ce sujet.
00:45:27 Elle a pris un attentat antérieur ?
00:45:30 Celui de Notre-Dame ?
00:45:31 Pourquoi ne suis-je pas... ?
00:45:33 Attendez, attendez.
00:45:34 C'est sur un sujet sérieux.
00:45:36 Donc, on va voir ce qu'elle a dit de nouveau pour s'expliquer.
00:45:38 On va l'écouter de nouveau.
00:45:41 Voilà, la dépêche était là, sur un sujet sérieux, dans un contexte...
00:45:44 Ça et l'opération anti-drogue à Strasbourg, c'est bien.
00:45:46 C'est pas bien, ce moment.
00:45:48 Une courte pause.
00:45:49 Restez avec nous, on va revenir sur l'affaire Émile.
00:45:51 Nous sommes sur place sur, eh bien, j'allais dire,
00:45:55 le cafouillage grave de la porte-parole.
00:45:58 C'est pas le premier d'Armanin qui annonce à l'avance
00:46:00 des opérations Place Net,
00:46:01 pour qu'on planque toute la drogue dans les quartiers...
00:46:03 Ça s'appelle la Place Net,
00:46:04 mais c'est pas pour l'objet qu'il faut avouer.
00:46:06 À tout de suite.
00:46:06 Place Net pour les coeurs.
00:46:08 Deuxième partie en direct, bien sûr, de Midi News,
00:46:15 avec nos débats, et tout d'abord, à la une,
00:46:17 l'agression violente de cette collégienne
00:46:20 qui a été rouée de coups devant le collège Arthur-Rimbaud
00:46:24 à Montpellier.
00:46:25 Dans quelques instants, nous écouterons plusieurs réactions,
00:46:28 puis vous le voyez à l'antenne,
00:46:29 ce communiqué du ministère de la Justice.
00:46:32 Nous parlerons également, nous serons sur place,
00:46:35 de l'affaire du petit Émile.
00:46:37 Et puis, Astin, ces images, toujours intolérables,
00:46:40 nous en parlerons, de policiers qui ont été pris à partie.
00:46:44 Je salue sur ce plateau la présence de Denis Jacob.
00:46:46 Bonjour à vous.
00:46:47 - Bonjour Sonia.
00:46:48 - Merci d'être là, secrétaire général.
00:46:49 Alternative police, et tout d'abord, le journal.
00:46:52 Rebonjour à vous, cher Michael.
00:46:53 - Rebonjour Sonia, bonjour à tous.
00:46:55 Et à la une de ce journal, l'agression d'une adolescente,
00:46:59 hier, à Montpellier, âgée de 13 ans.
00:47:01 Elle a été prise à partie et rouée de coups
00:47:03 par trois adolescents devant son collège.
00:47:05 Toute la lumière doit être faite sur cet acte insupportable.
00:47:08 Une cellule d'écoute et des équipes de sécurité
00:47:10 sont déjà sur place, précise sur X.
00:47:13 La ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet,
00:47:16 je vous propose d'écouter la maman de l'adolescente
00:47:18 qui a réagi tout à l'heure.
00:47:19 - Le point de départ, c'est un acharnement sur ma fille
00:47:23 depuis l'année dernière.
00:47:25 Ma fille qui est victime, depuis l'année dernière,
00:47:27 d'harcèlement scolaire.
00:47:29 Elle est constamment prise à partie par une élève,
00:47:33 en particulier du collège.
00:47:36 Et en fait, à chaque fois, elle se retrouve
00:47:39 ou c'est complètement bisuté dans le collège,
00:47:44 à l'extérieur du collège.
00:47:46 Et là, en fait, hier, ça a été un appel sur les réseaux sociaux
00:47:48 avec un hashtag pour venir,
00:47:52 que tout le monde vienne des collèges aux alentours
00:47:54 la frapper et en découdre avec elle.
00:47:58 - Dans le reste de l'actualité, le projet agricole
00:48:02 arrive aujourd'hui en Conseil des ministres.
00:48:04 Il avait été annoncé par le gouvernement
00:48:05 pour mettre fin à la crise du secteur.
00:48:08 Une crise qui, pour le moment, ne faiblit pas.
00:48:10 Une nouvelle manifestation était d'ailleurs organisée
00:48:12 hier à Guingamp.
00:48:13 Mickaël Chahut a pu y rencontrer des agriculteurs
00:48:16 qui, vous allez le voir, n'attendent pas grand-chose
00:48:18 de ce projet.
00:48:19 - Leur première manifestation sur ce rond-point
00:48:22 remonte au 24 janvier dernier.
00:48:24 Deux mois et demi plus tard, ils sont de retour
00:48:26 pour réclamer le paiement d'aide agro-environnementale
00:48:29 que l'État devait verser le 15 mars.
00:48:32 Leur priorité, c'est leur trésorerie,
00:48:34 pas le projet de loi d'orientation agricole.
00:48:36 - Alors, je vais dire blablabla.
00:48:40 Je n'ai pas d'autres mots.
00:48:41 Moi, je n'écoute plus.
00:48:43 Aujourd'hui, moi, ce que je veux, c'est des actes.
00:48:46 La plupart sont éleveurs laitiers ici, en Côte d'Armore,
00:48:48 certains en agriculture bio.
00:48:50 Tous sont très fragilisés financièrement.
00:48:53 Alors la tension monte vite quand les forces de l'ordre,
00:48:55 dans un premier temps, leur refusent l'accès
00:48:57 à la sous-préfecture de Guingamp.
00:48:59 En 10 secondes, le rond-point est bloqué,
00:49:01 comme la voiture des gendarmes.
00:49:03 Ici, on est plus dans la survie qu'autre chose.
00:49:05 - Ce projet de loi, il a intérêt d'être bon, très bon.
00:49:08 Parce qu'autrement, c'est la mort, l'agriculture française.
00:49:14 Alors là, on est au bout.
00:49:15 - L'inquiétude, c'est qu'on n'ait pas entendu, encore une fois,
00:49:19 que le monde agricole se perd tranquillement,
00:49:23 disparaît tranquillement.
00:49:25 La tension baisse d'un ton quand les gendarmes
00:49:27 laissent partir une fois les remorques vidées.
00:49:30 Ils seront reçus en sous-préfecture longuement
00:49:33 pour exposer leur situation.
00:49:37 - Jean-Marie Le Pen placée sous régime de protection juridique.
00:49:40 Une disposition civile qui s'apparente à une tutelle.
00:49:42 Agée de 95 ans, ce sont désormais ses trois filles,
00:49:45 dont Marine Le Pen, qui gère ses intérêts.
00:49:49 Et puis, l'armée israélienne reconnaît une grave erreur.
00:49:51 Après la mort de sept travailleurs humanitaires
00:49:54 dans la bande de Gaza, lundi, un convoi d'une ONG américaine
00:49:57 a été touché par un raid alors qu'il livrait de la nourriture.
00:50:00 Un drame que condamnent plusieurs pays, dont les Etats-Unis,
00:50:03 et qui, pour le chef d'état-major de Tsahal,
00:50:05 n'auraient jamais dû se produire.
00:50:07 - Les forces israéliennes ont procédé à un débriefing préliminaire.
00:50:12 Je veux être très clair, l'attaque n'a pas été menée
00:50:15 dans l'intention de nuire aux travailleurs humanitaires
00:50:17 de World Central Kitchen.
00:50:19 Il s'agit d'une erreur qui fait suite à une mauvaise
00:50:25 identification pendant la nuit, au cours d'une guerre
00:50:27 dans des conditions très complexes.
00:50:31 Cela n'aurait pas dû se produire.
00:50:34 - Ce qu'il fallait retenir de l'actualité à 13h.
00:50:38 - Que s'est-il passé, mardi 2 avril, devant le collège
00:50:41 Arthur Rimbaud à Montpellier ?
00:50:42 Une élève de 13-14 ans a été rouée de coups à la sortie des cours.
00:50:47 Sa mère, on va la réécouter de nouveau, est sous le choc.
00:50:51 La fille a été prise en charge très rapidement par les pompiers
00:50:55 après avoir perdu connaissance.
00:50:57 Elle était où elle est dans le coma.
00:50:59 En tout cas, son pronostic vital n'est plus engagé.
00:51:02 Vous avez vu la réaction du préfet de Leroux
00:51:05 et de la ministre de l'Education nationale.
00:51:08 Il est vrai, Denis Jacob, que comment on peut éviter cela ?
00:51:14 On ne va pas aussi, alors qu'on le fait,
00:51:16 quand il y a des menaces importantes,
00:51:18 là je parle d'un contexte de menaces terroristes,
00:51:20 on ne va pas sécuriser chaque abord de collège,
00:51:23 de lycée dans notre pays.
00:51:25 - Alors ça s'est déjà fait par le passé, malheureusement,
00:51:28 quand on a ce genre d'événement de décider par les autorités
00:51:31 policières d'envoyer des patrouilles
00:51:34 aux abords des établissements scolaires
00:51:36 au moment des entrées et surtout des sorties.
00:51:39 Alors c'est un sujet complexe.
00:51:40 Vous imaginez bien que sécuriser des établissements scolaires,
00:51:43 c'est compliqué déjà parce que le corps enseignant considère
00:51:47 que c'est un sanctuaire et que la police n'y a pas sa place.
00:51:49 Donc ça, il faut, je pense, un moment en débattre.
00:51:52 Au sein de mon organisation syndicale,
00:51:54 on en débat avec un syndicat d'enseignants
00:51:57 au sein de la CFDT, le SGEN,
00:51:59 où on était très, très ouverts sur le sujet.
00:52:02 Alors, bien évidemment, il ne faut pas que ça devienne
00:52:04 une espèce d'enclave policière où on va contrôler tous les élèves.
00:52:09 Mais je pense qu'il y a du travail à faire.
00:52:12 Et quand j'entends Nicole Belloubet qui annonce la création
00:52:14 d'une force mobile d'intervention, où ce sont des personnels
00:52:20 de l'Éducation nationale qui vont faire de la sécurité,
00:52:23 ça m'interpelle un petit peu.
00:52:24 La sécurité, c'est comme l'enseignement,
00:52:26 c'est une profession.
00:52:27 Ça ne se décrète pas, ça ne s'improvise pas,
00:52:29 ça s'apprend, on doit se former.
00:52:31 Et je pense que ce serait une terrible erreur
00:52:34 que l'Éducation nationale travaille seule dans son coin
00:52:36 en matière de sécurité pour essayer d'apporter
00:52:39 une espèce d'apaisement, de sérénité au sein
00:52:41 de ces établissements scolaires.
00:52:43 Je pense que nous devons travailler chacun
00:52:45 dans nos responsabilités, mais ensemble,
00:52:48 pour trouver des solutions qui respectent
00:52:50 l'environnement scolaire, tout en apportant
00:52:53 une sécurisation supplémentaire aux établissements scolaires
00:52:57 dans les établissements, mais aussi à leur abord.
00:52:59 Les premières pistes, et je les évoque avec prudence,
00:53:02 puisque c'est la mère de cette jeune adolescente,
00:53:04 de cette jeune fille, qui a parlé éventuellement
00:53:07 de harcèlement. Des élèves ont lancé un hashtag
00:53:10 sur les réseaux sociaux pour appeler un rassemblement.
00:53:13 Et voilà, malheureusement, cette jeune femme a été victime
00:53:17 de ce rassemblement. Alors, que se tombe
00:53:20 de ce qui s'est passé ? Célia Barotte,
00:53:22 notre spécialiste police-justice, était avec nous.
00:53:24 Célia, en tout cas, il y a déjà beaucoup,
00:53:26 beaucoup d'émotions aux abords et bien au-delà,
00:53:28 évidemment, autour de cette collégienne.
00:53:31 Oui, beaucoup d'émotions et de colère.
00:53:33 Ce matin, il y a eu un rassemblement à l'initiative
00:53:36 des proches de cette jeune fille.
00:53:39 Les collégiens se sont rassemblés avec la famille
00:53:42 de cette jeune fille de 14 ans qui a été agressée
00:53:44 pour protester contre cette agression.
00:53:48 Vous l'avez rappelé, Sonia, la famille, la maman
00:53:50 et la grand-mère de cette jeune fille ont expliqué
00:53:53 qu'elle était victime d'harcèlement scolaire,
00:53:55 qu'elle était victime d'un acharnement
00:53:58 et qu'il y avait eu un appel à cette agression
00:54:00 sur les réseaux sociaux.
00:54:02 Elle est actuellement au service de réanimation.
00:54:05 Son pronostic vital n'est plus engagé.
00:54:07 Il y a eu aussi des investigations et une interpellation
00:54:10 d'une mineure également de 14 ans, scolarisée
00:54:13 dans le même établissement. Elle a été interpellée.
00:54:15 Les autres mises en cause de cette agression
00:54:18 vont être recherchées par la police.
00:54:20 Tout est mis en place, mis en œuvre pour identifier
00:54:24 ces mises en cause, déterminer le mobile exact
00:54:27 de cette agression et le déroulement des faits
00:54:30 puisque pour l'instant, on essaye de se baser
00:54:31 sur les récits des collégiens qui nous font part
00:54:36 également de vraiment un acharnement,
00:54:38 aussi bien sur les réseaux sociaux qu'au quotidien.
00:54:40 Cette jeune fille était apparemment victime
00:54:42 de violences physiques, de violences verbales
00:54:44 au quotidien depuis l'année dernière.
00:54:47 Il y avait une jeune fille qui lui faisait subir
00:54:50 du harcèlement scolaire qui a été renvoyée
00:54:52 deux jours l'année dernière selon le récit
00:54:54 de la maman de la victime.
00:54:55 Donc pour l'instant, sur le motif précis
00:54:57 de cette agression, tout reste à être déterminé.
00:55:00 La rectrice de l'Académie de Montpellier
00:55:02 s'est rendue sur place au collège pour rencontrer
00:55:05 la famille, pour rencontrer le chef d'établissement
00:55:08 accompagné du préfet de Lerau.
00:55:10 Pour l'instant, nous attendons les détails
00:55:12 sur cette affaire, mais il s'agit vraiment
00:55:15 d'un événement important dans ce quartier
00:55:17 et à Montpellier puisque depuis ce matin,
00:55:21 un rassemblement important se déroule
00:55:24 et on voit la colère et l'émotion de cette maman
00:55:27 qui se sent abandonnée par l'institution scolaire
00:55:30 puisqu'apparemment, elle avait demandé
00:55:32 à ce que sa fille reste dans l'établissement,
00:55:35 qu'elle ne sorte pas pour éviter cette altercation,
00:55:39 qu'elle soit victime de ce lynchage
00:55:41 et elle dénonce qu'on ait mis dehors,
00:55:44 qu'on ait autorisé la sortie de sa fille
00:55:46 de l'établissement scolaire.
00:55:47 Donc, notre équipe d'envoyés spéciaux
00:55:50 se rend sur place.
00:55:51 On va avoir d'autres témoignages
00:55:52 tout au long de la journée.
00:55:53 Bien sûr et merci déjà pour ces premières opérations,
00:55:57 ces informations, ces liens.
00:55:59 Vraiment, c'est déroutant parce que si vraiment,
00:56:01 on s'apprend cette voie-là, cette piste-là,
00:56:04 il y a une forme de non-assistance
00:56:06 à élèves en danger, à ne pas garder
00:56:09 cet élève qui serait sans doute victime
00:56:12 ou cible de harcèlement dans l'enceinte,
00:56:14 évidemment, de l'établissement.
00:56:16 Écoutons, on vient de recevoir la réaction
00:56:18 de sa grand-mère, évidemment,
00:56:20 une famille sous le choc.
00:56:21 Et puis, on en parle juste après.
00:56:23 Il y a une semaine, ma petite fille
00:56:26 qui a 12 ans, 13 ans, qui s'est fait frapper
00:56:28 par un garçon de l'école au niveau du dos.
00:56:32 Alors, elle est arrivée à l'école.
00:56:33 Elle est tellement timide qu'elle n'a pas voulu
00:56:35 le dire à la maman.
00:56:36 Dans les réseaux sociaux, #touslesécolesd'alentour,
00:56:40 venez frapper Samara, ma petite fille.
00:56:43 Alors, hier matin, il y a le professeur principal
00:56:47 qui a appelé ma fille pour lui dire qu'il lui semblait
00:56:50 que des garçons voulaient frapper ma petite fille.
00:56:53 Ma fille leur a demandé de la préserver
00:56:55 à l'intérieur de l'établissement
00:56:58 et a appelé en début d'après-midi la vice scolaire
00:57:01 pour leur demander de la garder jusqu'à qu'elle arrive
00:57:04 à l'habitage de Vignac.
00:57:06 Ils l'ont jetée dehors.
00:57:10 Oui, oui, non mais c'est...
00:57:16 Évidemment que c'est choquant.
00:57:17 On attend que tout soit précisé.
00:57:18 On attend de voir ce qui s'est véritablement passé
00:57:21 parce que là, il n'y a que des témoignages.
00:57:23 Moi, je ne sais pas.
00:57:24 Au minimum, il y a une énorme défaillance.
00:57:26 C'est pas possible qu'une collégienne...
00:57:29 Une collégienne, quand elle vient en cours,
00:57:31 est là pour étudier, pas pour se faire frapper.
00:57:34 Et là, on voit bien, en effet, l'importance
00:57:37 que révèlent les réseaux sociaux dans ce genre d'affaires.
00:57:39 C'est ce que je disais la dernière fois.
00:57:41 Pardon, il y a environ une heure, au début de l'émission.
00:57:44 C'est pas l'arbre qui cache la forêt d'une hyper-violence, quand même.
00:57:46 Si, bien sûr, c'est l'arbre qui cache la forêt d'une hyper-violence.
00:57:49 Mais qui l'entretient aussi.
00:57:50 Les adolescents sont de plus en plus violents.
00:57:52 On a du mal à les limiter.
00:57:55 Ils sont sans foi ni loi.
00:57:56 Et parfois, quand j'observe une cour de récréation,
00:57:59 je me dis que c'est la jungle.
00:58:00 Et j'aimerais juste dire une chose,
00:58:02 parce que ce qu'a dit Denis Jacob est lumineux.
00:58:05 Je veux dire, il y a beaucoup d'enseignants
00:58:08 qui sont dans une idéologie
00:58:09 et qui se plaignent des conséquences de leur propre idéologie.
00:58:12 Et oui, l'éducation nationale doit travailler avec la police.
00:58:16 Et moi, je suis enseignant et je considère que les policiers,
00:58:20 ce sont nos alliés pour traiter certaines affaires.
00:58:23 Il faut peut-être un peu ouvrir les écoutilles
00:58:25 et que chacun reste à sa place.
00:58:26 La police pour la sécurité, les enseignants pour l'enseignement.
00:58:29 Ce qu'il va falloir vérifier dans cette actualité,
00:58:32 avec les premiers éléments que nous avons.
00:58:34 Là, c'est qu'au collège Arthur-Himbault,
00:58:35 je suis en train de me dire, on n'est pas sérieux quand on a 17 ans.
00:58:37 Sauf que là, ce n'est pas les bocas et la limonade,
00:58:39 c'est des réseaux sociaux qui annoncent une forme de lynchage.
00:58:43 Elle va sortir, venez pour la taper.
00:58:46 Si jamais, je dis bien si jamais, tout est conditionnel,
00:58:50 l'autorité scolaire administrative a été informée,
00:58:54 si la famille a sensibilisé à ce risque, à cette menace en disant,
00:58:58 gardez-la le temps qu'on puisse venir devant l'établissement
00:59:02 pour la récupérer, moi où on en est.
00:59:05 Et si cette alerte n'a pas été considérée, traitée,
00:59:09 et si donc cette petite est sortie et qu'il s'est passé
00:59:13 ce qui avait été annoncé, il va donc falloir voir
00:59:15 où est le niveau des responsabilités.
00:59:17 Et la faille est plus que majeure.
00:59:18 Parce qu'on ne peut pas passer d'actualité en actualité
00:59:20 en voyant ces processus et en se disant, on n'a pas pu agir.
00:59:24 Xavier Roffer.
00:59:25 Depuis le début de cette émission, on parle de la même chose.
00:59:29 Chaque fois qu'un acte illicite est commis dans un pays,
00:59:32 topographiquement, il y a le point de départ
00:59:34 et le point d'arrivée.
00:59:36 Le point de départ des attentats, où il est ?
00:59:38 Le point de départ des lynchages, où il est ?
00:59:41 Voilà, je vous ai dit, pour les vols à main armée,
00:59:43 72% à moins de 2km d'un quartier de reconquête républicaine.
00:59:47 Il semble qu'il y ait des zones hors contrôle en France
00:59:50 dont émane la grande partie.
00:59:52 Mais avant de relever ce délit-là, vous avez entièrement raison,
00:59:53 au moins essayons de protéger même...
00:59:56 Mais si on prête que les conséquences
00:59:59 et qu'on prête pas les causes, on n'arrivera à rien.
01:00:01 Moi je voudrais aussi revenir sur ce qu'a dit Olivier,
01:00:03 parce qu'il y en a un peu assez, si vous voulez,
01:00:04 alors on dit l'institution va faire son mea culpa,
01:00:07 le ministre va faire ou pas son mea culpa,
01:00:09 on va dire éventuellement le rectorat, la direction.
01:00:13 À un moment, il y a des gens qui prennent des décisions,
01:00:16 si vous voulez, alors je ne dis pas qu'il faut les lyncher
01:00:18 en place publique justement, mais il y a un moment,
01:00:21 si vous voulez, il faut que ces gens aient plus à perdre
01:00:24 dans l'inaction, dans le pas de vague,
01:00:27 dans le refus de réagir, dans la trouille qu'ils ont,
01:00:30 qu'en agissant, parce que ce qui se passe aujourd'hui,
01:00:34 c'est que visiblement, sinon ce ne serait pas aussi fréquent
01:00:38 comme l'a d'ailleurs souligné Michel Petit,
01:00:42 il semble qu'aujourd'hui, pour beaucoup de gens
01:00:45 qui travaillent dans ces administrations,
01:00:47 il y ait plus à gagner, à faire le dos rond,
01:00:50 à regarder ailleurs, si vous voulez, qu'à réagir.
01:00:52 C'est ça qui est insupportable.
01:00:54 Je ne sais pas quelles sanctions, mis à part évidemment,
01:00:58 pas seulement disciplinaire, je ne sais pas,
01:00:59 disciplinaire évidemment, ça s'impose.
01:01:02 -Sanctions administratives.
01:01:03 -Administratives.
01:01:04 -Je ne voudrais pas, pardon Sonia, je ne voudrais pas
01:01:06 qu'on noie ces phénomènes de harcèlement gravissime
01:01:10 dans une explication sur la délinquance générale.
01:01:14 Mais je confirme mon propos initial,
01:01:17 on sait parfaitement ce qui s'est passé.
01:01:22 On n'a pas besoin de s'introspecter pendant des heures.
01:01:26 -Ce qui est anormal, c'est qu'une collégienne
01:01:28 se fasse rouer de coups, dans l'enceinte de l'établissement, devant.
01:01:32 -Et donc je confirme, Sonia,
01:01:35 ayant la présomption de me citer moi-même,
01:01:39 qu'il est temps de sortir de la sophistication
01:01:44 des causes et des motifs et réagir le plus vite possible
01:01:48 en interpellant ces jeunes gens qui ont commis le pire
01:01:52 et en les jugeant très rapidement.
01:01:55 -Vous me direz quelle peine, parce que si ce sont des mineurs,
01:01:59 et là, le pronostic vital n'a pas été engagé,
01:02:04 les coups ont dû pleuvoir avec une violence terrible
01:02:07 pour qu'elle ait perdu connaissance,
01:02:08 pour qu'elle soit passée par un long moment de coma.
01:02:11 Donc nous sommes dans une hyper-violence.
01:02:13 -Et Sonia, là, je ne parle que de l'agression elle-même.
01:02:17 Il faudrait mettre en oeuvre de manière très efficace
01:02:21 la culpabilité, si elle existe, de tout le processus
01:02:26 administratif et scolaire qui apparemment a été avisé
01:02:30 depuis un an et qui, à nouveau, s'est réfugié
01:02:33 derrière le bouclier de la nation.
01:02:35 -Je reste... -Pareille ville.
01:02:36 -Voilà, c'est important, parce que dans ce genre d'affaires...
01:02:39 -Pareille ville. -Les titres avec vous,
01:02:41 cher Michael, puis on revient à notre débat.
01:02:43 -Aucune piste n'est écartée par les enquêteurs,
01:02:46 mais pour le moment, on ne connaît toujours pas
01:02:47 les circonstances de la mort du petit Emile.
01:02:49 Hier, le procureur de la République a révélé
01:02:51 qu'une partie des vêtements portés par l'enfant
01:02:53 le jour de sa disparition avaient été retrouvés.
01:02:55 Le projet de loi agricole en Conseil des ministres,
01:02:58 un texte en préparation depuis plus d'un an,
01:03:00 est annoncé par le gouvernement pour mettre fin
01:03:02 à la crise du secteur, une crise qui, pour le moment,
01:03:04 ne faiblit pas. Une nouvelle manifestation
01:03:06 était organisée hier à Guingamp.
01:03:08 Et puis un puissant tremblement de terre
01:03:10 a fait au moins 7 morts et plus de 700 blessés à Taïwan.
01:03:13 Un séisme qui s'est produit peu avant 8h,
01:03:15 heure locale, et qui a été suivi de plusieurs répliques.
01:03:19 Vous avez évoqué l'affaire du petit Emile.
01:03:22 Michael, connaîtra-t-on un jour le dénouement de cette affaire ?
01:03:25 Parce qu'après la conférence de presse du procureur,
01:03:27 il a quasiment autant de questions,
01:03:30 même si les vêtements du petit ont été retrouvés identifiés.
01:03:34 Sur place, nous sommes avec notre journaliste Thibault Marcheteau.
01:03:36 Thibault qui a suivi tout cela depuis la disparition du petit garçon.
01:03:41 Nous étions en juillet dernier.
01:03:43 Et c'est vrai, hier, vous nous racontiez, Thibault,
01:03:46 tout ce processus, à la fois pour la famille,
01:03:49 et évidemment extrêmement douloureux,
01:03:51 pour les enquêteurs également,
01:03:53 avec parfois des moments peut-être de découragement.
01:03:56 En tous les cas, là, c'est des recherches qui se poursuivent activement,
01:04:00 encore sur place et dans cette zone toujours sanctuarisée ?
01:04:03 Absolument, les recherches se poursuivent
01:04:08 d'une manière toujours aussi intensive que ces derniers jours.
01:04:11 Et même si le procureur de la République a apporté de nouveaux éléments,
01:04:15 ces recherches ont été fructueuses,
01:04:17 puisqu'il y a eu de nouveaux éléments, vous en avez parlé en plateau.
01:04:20 Les recherches, elles se poursuivent,
01:04:22 parce que pour l'instant, la raison du décès d'Emile est toujours inexpliquée,
01:04:26 et toutes les hypothèses sont encore envisagées.
01:04:29 Alors les 100 gendarmes qui sont mobilisés,
01:04:31 les 30 enquêteurs notamment, et surtout ces experts de l'IRCJN,
01:04:35 vont continuer pour essayer de trouver de nouveaux éléments.
01:04:38 Quant aux habitants du Vernet, on a pu discuter avec eux.
01:04:41 C'est très difficile d'enregistrer une interview avec eux,
01:04:44 mais d'un autre côté, c'est un petit peu plus facile.
01:04:46 Évidemment, il y a la stupeur quant aux révélations du procureur de la République hier,
01:04:50 mais surtout une certaine lassitude,
01:04:52 parce que cette enquête, elle dure depuis 9 mois.
01:04:55 Vous imaginez, pour une enquête qui touche toute la France,
01:04:59 il y avait même des journalistes britanniques qui étaient présents tout à l'heure
01:05:03 pour essayer de recueillir des informations, des témoignages d'habitants.
01:05:06 Ces habitants, ils sont lassés.
01:05:08 Comment est-ce qu'avec un dispositif si important,
01:05:10 avec une technologie au service de la Gendarmerie nationale, à la pointe,
01:05:14 on ne sait toujours pas expliquer ce qu'il s'est passé le 8 juillet dernier ?
01:05:18 Comment Emile a-t-il disparu ? Dans quelles conditions ?
01:05:21 Est-ce un accident ? Est-ce un crime ?
01:05:23 Il y a évidemment de nombreuses questions qui se posent.
01:05:25 Hier, on attendait beaucoup de cette conférence de presse.
01:05:27 On a eu effectivement de nouveaux éléments.
01:05:30 Il se pose encore énormément de questions.
01:05:32 Les enquêteurs vont rester sur place jusqu'à ce que,
01:05:35 encore de nombreuses heures, au moins plusieurs jours,
01:05:39 ils puissent trouver de nouveaux éléments,
01:05:42 tant que cela est nécessaire, disait le procureur de la République d'Aix-en-Provence hier.
01:05:46 Merci à vous Thibault.
01:05:48 Évidemment, nous sommes en lien constant avec vous,
01:05:51 si vous deviez reprendre la parole.
01:05:54 C'est son rôle, si je puis dire.
01:05:57 Elle, elle est porte-parole du gouvernement,
01:05:59 mais parfois, mieux vaut le silence.
01:06:01 La parole, comme on dit, est d'argent et le silence est d'or.
01:06:04 C'est-elle emmêler les pinceaux ?
01:06:06 Nous avons un sujet extrêmement sérieux qui ne prête pas du tout à sourire.
01:06:09 Nous avons évoqué tout à l'heure, en direct sur cette antenne,
01:06:12 avec une dépêche, comme on dit, et faisons foi d'un fait
01:06:16 qui a été rapporté par la porte-parole du gouvernement,
01:06:18 qui affirmait qu'un attentat, en tous les cas, qu'un passage à l'acte a été déjoué,
01:06:23 une tentative de passage à l'acte, pendant le week-end de Pâques.
01:06:26 On s'était interrogé, on s'est dit,
01:06:27 est-ce que c'est l'attentat déjoué à Notre-Dame de Paris ?
01:06:29 On en a conclu que non, puisqu'il était antérieur, évidemment,
01:06:32 et bien antérieur au week-end de Pâques.
01:06:34 Eh bien, il semble que ce soit une fausse information de la part de la porte-parole.
01:06:38 Écoutons d'abord ce qu'elle avait dit au début, sur cette tentative de passage à l'acte.
01:06:43 Nous avons pu mettre un arrêt à une tentative de passage à l'acte.
01:06:51 Car oui, il y a des tentatives de passage à l'acte,
01:06:54 et grâce à la mobilisation de ces hommes et de ces femmes au quotidien,
01:06:57 nous pouvons éviter des drames.
01:06:59 Ce passage à l'acte a été évité le week-end dernier.
01:07:03 45 attentats ont été déjoués depuis 2017.
01:07:07 Bien, nous comprenons tous la même chose.
01:07:09 Le week-end dernier, week-end de Pâques, extrêmement surveillé, etc.
01:07:13 Et puis quelques minutes plus tard, voici une autre version.
01:07:16 Je n'ai pas dit que c'était une tentative d'attaque terroriste.
01:07:20 Et je vous ai répondu tout à l'heure sur ça en première question.
01:07:22 Donc ce n'est pas terroriste ?
01:07:24 Non. Je n'ai pas l'information sur ça.
01:07:26 Je vous ai juste parlé de passage à l'acte qui a été déjoué.
01:07:30 Mais je ne suis pas en mesure, en tant que porte-parole du gouvernement
01:07:33 ou membre du gouvernement, de qualifier ce passage à l'acte.
01:07:36 Donc ça n'a rien à voir avec la menace terroriste ?
01:07:39 On protège et on sécurise les forces,
01:07:42 on protège et on sécurise partout le territoire,
01:07:45 sur les différents sujets que vous avez dit,
01:07:47 aussi bien les transports, les bâtiments publics,
01:07:49 sur tous les types de risques qu'ils peuvent encourir.
01:07:52 Sur tous les types de risques.
01:07:54 Si on rajoute...
01:07:55 On aurait été sur un autre sujet.
01:07:57 Mais là franchement, ce n'est pas possible d'être approximatif sur ça.
01:08:01 Si on rajoute aux menaces réelles les menaces imaginaires,
01:08:04 dans quel état sera la France ?
01:08:06 Et elle est très claire.
01:08:07 Il n'y a pas de doute.
01:08:09 Elle parle juste après des attentats déjoués.
01:08:11 C'est quoi la différence entre passage à l'acte et attentat ?
01:08:16 C'est peut-être la plus terrible.
01:08:18 Une terroriste.
01:08:19 Faisons preuve de charité chrétienne,
01:08:21 parce que c'est vraiment embarrassant sa justification.
01:08:24 Après le gain de Pâques, je comprends que...
01:08:26 Pourquoi ne pas dire, pourquoi ne pas s'excuser
01:08:29 et dire que nous nous sommes trompés, c'est pas grave.
01:08:31 Elle préfère dire ça plutôt que se déjuger.
01:08:33 Je me suis trompé, oui, pas grave.
01:08:35 Oui, malgré, Macron avait raison.
01:08:37 Soyez fiers d'être des amateurs.
01:08:39 Mais sur ce sujet précis, c'est embêtant.
01:08:41 La pause, la pause.
01:08:42 On va continuer à évoquer l'école.
01:08:44 Ça vous a beaucoup...
01:08:45 Je vais poser une question.
01:08:46 Ce qui s'est passé à ce temps.
01:08:47 Alors malheureusement, monsieur le policier...
01:08:49 On n'a pas répondu.
01:08:50 Oui, vous n'avez pas répondu.
01:08:51 Ah, vous avez posé une question à la même temps.
01:08:53 À l'école privée, ma soeur.
01:08:54 Ah, nous sommes sur les start-up.
01:08:56 Un bloc pour l'école privée.
01:08:57 Je le sens, je le sens.
01:08:58 Et puis cette séquence Astyn.
01:09:00 Encore, je voulais dire, des policiers pris à partie.
01:09:03 C'était en septembre dernier, me semble-t-il.
01:09:06 Astyn, il y avait eu ce policier qui avait été agressé,
01:09:09 oui, je crois, par de nombreux individus.
01:09:11 C'est tout le monde qui est au Saint-Lazare.
01:09:12 Tout le monde sait où c'est.
01:09:13 On y revient.
01:09:14 Tout le monde sait où c'est.
01:09:15 Mais alors, qu'est-ce qu'on fait pour justement
01:09:17 que ça n'arrive plus ?
01:09:18 Une courte pause et on se retrouve.
01:09:19 Ça y est depuis un demi-siècle, le Saint-Lazare.
01:09:20 C'est la pire cité de la région, Paris.
01:09:22 Nous sommes en direct.
01:09:25 Midi-news et la suite, nous allons évoquer
01:09:27 ce qui s'est passé à Astyn.
01:09:28 Des policiers ont été pris à partie.
01:09:31 Vous entendrez la réaction d'un syndicat de police
01:09:33 à ce sujet, évidemment.
01:09:35 Et puis, l'école.
01:09:37 Est-ce qu'on a réactivé la guerre,
01:09:39 école privée et école publique ?
01:09:40 Je crois qu'on a réactivé une petite bataille
01:09:42 sur ce plateau, déjà.
01:09:43 Mais une bataille civilisée et amicale,
01:09:46 comme vous le savez.
01:09:47 Voilà, ça vous va comme un gant, si je puis dire.
01:09:50 Tout d'abord, Charles-Michel.
01:09:52 Pour Amélie Oudéa Castera, il n'y a pas de menace
01:09:55 terroriste visant spécifiquement les Jeux olympiques de Paris.
01:09:58 La ministre des Sports précise que la cérémonie
01:10:00 d'ouverture reste le plan central sur lequel
01:10:02 travaillent actuellement les organisateurs.
01:10:04 La justice prononce un non-lieu dans l'affaire
01:10:06 Harry Habitant.
01:10:07 Une femme accusée, l'acteur et humoriste,
01:10:09 de l'avoir violée en octobre 2021.
01:10:11 L'avocate de la plaignante a annoncé faire appel.
01:10:14 Et puis, ne pas rallumer la guerre entre
01:10:16 public et privé.
01:10:17 C'est l'appel lancé par Gilles De Marquet,
01:10:19 suite au rapport parlementaire dévoilé hier.
01:10:21 Le président de l'Association des parents d'élèves
01:10:23 de l'enseignement libre était l'invité
01:10:25 de CNews ce matin.
01:10:26 Merci à vous.
01:10:29 Je voyais que l'information sur le non-lieu
01:10:31 d'Harry Habitant, comédien, artiste,
01:10:34 vous faisait réagir.
01:10:35 Et c'est vrai, il faut en parler, parce que souvent,
01:10:37 un non-lieu, c'est à peine une ligne dans un journal,
01:10:40 à peine une information.
01:10:42 Par contre, quand c'est une accusation,
01:10:44 alors qu'il y a présomption, évidemment,
01:10:46 en innocence, ça passe...
01:10:48 Ça fait des grouilles.
01:10:49 Personne ne leur rendra les années ou les mois de vie
01:10:51 perdus, hein ?
01:10:52 Non, mais c'est tout à fait normal qu'il y ait
01:10:54 une procédure.
01:10:55 Mais j'ai pas dit le contraire.
01:10:57 Non, mais j'ai l'impression de leur rendre...
01:10:59 Mais là où c'est formidable, c'est que,
01:11:01 pour une fois, une accusation a été discutée
01:11:05 durant du temps, et qu'il bénéficie d'un non-lieu.
01:11:08 Et pendant ce temps, vous étiez passé ?
01:11:10 Ben non, mais c'est ça le problème, Philippe.
01:11:12 Il a beaucoup de rôles, si ce n'est...
01:11:14 Non, mais lui, il a bénéficié tout de même
01:11:17 d'un sort très particulier, plutôt favorable.
01:11:20 Non, mais si on respectait la présomption d'innocence,
01:11:22 il n'aurait aucun problème avec ces procédures.
01:11:24 Le problème, alors vous pouvez parler de lui,
01:11:26 mais il y en a beaucoup d'autres.
01:11:27 Si vous voulez, Nicolas Bedos, que j'ai déjà cité
01:11:29 sur ce plateau, je suis navrée, il ne travaille pas.
01:11:32 Il a 45 ans, il n'a pas encore tout à fait
01:11:34 l'âge de la retraite.
01:11:36 C'est quand même...
01:11:37 Non, mais franchement, il faut qu'on s'habitue,
01:11:40 si on est civilisé, à pendant les procédures,
01:11:42 on ne change rien. On voit au bout.
01:11:44 Oui, mais vous ne pouvez pas, comment dire,
01:11:46 contraindre un réalisateur à faire un choix
01:11:49 et à préférer un autre acteur, c'est ça ?
01:11:51 Oui.
01:11:52 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:11:53 Il n'y a pas de règle.
01:11:54 Oui, mais si on ne leur supprimait pas déjà,
01:11:57 par exemple, les séries qui sont déjà...
01:11:59 Je suis d'accord.
01:12:00 Enfin, écoutez, il y a beaucoup de choses...
01:12:02 Dans ce cas-là, ce sont des responsables de médias.
01:12:03 Mais si vous avez des actrices qui ne veulent plus jouer...
01:12:05 La société, si vous voulez, vous voyez bien
01:12:07 qu'il y a une pression.
01:12:08 Mais vous avez promis qu'on allait répondre sur les...
01:12:10 Il y a un non-lieu, c'est important d'insister sur cela.
01:12:13 Très important, oui.
01:12:14 Avant de parler de l'école, simplement, Astyn,
01:12:16 malheureusement, ce sont des images, vous allez voir,
01:12:18 qui ne sont pas... Elles ne sont pas rares
01:12:20 et qui ont tendance même à se multiplier
01:12:22 avec des policiers pris à partie.
01:12:24 On se souvient qu'en septembre dernier,
01:12:25 effectivement, c'était en septembre dernier,
01:12:27 un policier avait été encerclé et roué de coups
01:12:29 par des délinquants.
01:12:31 Je voudrais d'ailleurs qu'on écoute
01:12:33 le porte-parole CFTC de la police.
01:12:35 Voici ce qu'il en dit.
01:12:37 C'est récurrent, que ce soit à Astyn,
01:12:39 ce sont des poussées de violence,
01:12:41 mais un petit peu partout, soit en Ile-de-France
01:12:44 ou même en France, on le voit bien,
01:12:46 qu'il y a toujours quelque chose,
01:12:51 toujours un fait pour finalement prendre à partie
01:12:55 soit les policiers, les pompiers, les médecins
01:13:00 et les collèges, les lycées.
01:13:02 Je voudrais qu'on écoute aussi hier,
01:13:05 il était l'invité de la grande interview,
01:13:07 l'ancien patron de la police nationale,
01:13:09 Frédéric Pechenard, qui a affirmé en 1930
01:13:11 qu'il n'y avait jamais eu autant de démissions
01:13:13 chez les policiers et chez les gendarmes
01:13:15 qu'en ce moment. Écoutons-le.
01:13:17 Oui. Il faut savoir deux choses.
01:13:19 La première, c'est qu'il n'y a jamais eu
01:13:21 autant de démissions dans la police nationale
01:13:23 et dans la gendarmerie nationale.
01:13:25 Et ces démissions sont en augmentation
01:13:28 de manière très importante depuis trois ou quatre ans.
01:13:31 Parce que le métier de policier ou de gendarme
01:13:33 est un métier qui est de plus en plus difficile,
01:13:35 il se sent de moins en moins soutenu.
01:13:37 C'est une des raisons pour lesquelles il faut soutenir la police.
01:13:39 Il faut soutenir la police parce qu'il faut que les policiers
01:13:41 restent policiers.
01:13:42 Oui. Tout simplement, j'allais dire,
01:13:44 ça coule de source, mais c'est mieux en le disant aujourd'hui,
01:13:46 dans une société où une partie de la classe politique
01:13:48 à l'extrême gauche voudrait encore désarmer la police.
01:13:51 Qu'aurait donné un désarmement dans de telles situations ?
01:13:55 On est déjà désarmé, Sonia Mabrouk.
01:13:57 Je veux dire, on n'a pas besoin d'avoir l'arme de service,
01:14:01 on ne l'utilise que dans un cadre de la légitime défense.
01:14:04 Et même pas.
01:14:05 Et même pas, puisque même quand c'est dans le cadre
01:14:08 de la légitime défense, la responsabilité,
01:14:10 on fait déjà le procès des policiers avant même
01:14:13 de savoir ce qui s'est passé dès lors qu'il a utilisé
01:14:15 son arme de service.
01:14:16 Frédéric Pechnard a entièrement raison dans ses propos.
01:14:19 Il y a de plus en plus de démissions dans la police
01:14:21 et dans la gendarmerie, c'est un fait.
01:14:23 Alors, c'est multifactoriel, bien évidemment.
01:14:26 Mais la première des causes, c'est quand même le fait
01:14:28 qu'on a le sentiment de vider la mer à la petite cuillère.
01:14:32 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on nous demande d'intervenir,
01:14:34 mais on ne peut pas intervenir.
01:14:37 Il faut y aller, mais pas intervenir.
01:14:39 C'est-à-dire qu'on a des territoires qui sont laissés
01:14:41 à la main de voyous, clairement, notamment sur les endroits
01:14:44 où on a des deals, des trafics de stupéfiants,
01:14:47 que c'est une guerre de territoire,
01:14:49 que ce sont eux les propriétaires du territoire,
01:14:52 ce sont eux qui font la loi, et que nous sommes considérés
01:14:55 comme une bande rivale des adversaires,
01:14:58 et que quand on intervient dans ces endroits-là,
01:15:00 eh bien, on est pris pour cibles.
01:15:02 Et quand en plus, on ne peut pas intervenir,
01:15:04 parce que dès lors qu'on intervient, que ça se passe mal,
01:15:07 alors je vais être un peu fort, peut-être un peu répressif
01:15:11 dans le propos, mais si vous avez le malheur
01:15:13 de donner un coup de matraque, tout de suite,
01:15:15 on va crier au scandale et à la bavure policière.
01:15:17 Et on a une part des politiques, des élus,
01:15:21 qui alimentent cela contre la police,
01:15:24 cette haine anti-flic de dire que, eh bien,
01:15:27 on est des sales flics, et je vais reprendre la phrase,
01:15:30 des vrais flics fachos, de bavure, présomption de culpabilité.
01:15:36 – C'est devant un lycée.
01:15:38 – Oui, mais devant un lycée, Sonia Babrouk,
01:15:41 combien on a de points de deal aujourd'hui devant des lycées ?
01:15:45 Il suffit de prendre toutes les opérations place nette
01:15:47 qu'on a pu voir ces dernières semaines, et notamment à Marseille,
01:15:50 où on avait des points de deal installés
01:15:52 au pied des établissements scolaires,
01:15:55 au nez et à la barbe des enseignants, des parents.
01:15:57 Alors c'est sûr que ce n'est pas évident pour nous
01:15:59 d'intervenir dans un contexte comme celui-là,
01:16:01 mais si on intervient et qu'on n'interpelle pas,
01:16:04 qu'on ne défère pas à la justice, ça ne sert à rien.
01:16:07 Alors les opérations place nette, où au moins se mérite
01:16:11 de redonner du sens à l'action de police,
01:16:13 c'est-à-dire non pas de passer devoir et de ne pas faire,
01:16:16 parce que sinon on va intervenir, ça va dégénérer,
01:16:19 et on va dire que c'est encore la faute de la police.
01:16:21 Là on intervient, mais vous le savez,
01:16:23 vous connaissez ma position sur les opérations place nette,
01:16:25 si derrière il n'y a pas tout un tas de mesures sociales, économiques,
01:16:29 etc., de mise en place, éducatives,
01:16:31 eh bien on ne réglera rien par la simple action de la police.
01:16:34 Conquête de territoire, bataille et guerre des territoires,
01:16:36 ce que vous dites très souvent Xavier Roffin.
01:16:38 Voilà, on parle toujours des mêmes endroits, d'une part,
01:16:41 et deuxièmement j'ai une précision à apporter, la fuite.
01:16:44 Alors, dans une armée, les sous-officiers, c'est le corps crucial,
01:16:49 c'est-à-dire c'est là que l'opération peut se monter,
01:16:53 c'est la mise en œuvre, c'est la mise en mesure,
01:16:55 l'effectivité elle est au niveau des sous-officiers.
01:16:58 La fuite des sous-officiers dans la gendarmerie nationale est telle
01:17:01 qu'il y a en novembre dernier un arrêté qui a été pris,
01:17:05 obligeant ceux qui voudraient partir à rembourser les études qu'ils ont faites.
01:17:09 La gendarmerie nationale est là.
01:17:11 Oui, j'ai l'intérêt, j'ai l'intérêt.
01:17:13 Non, non, mais je suis étonnée par l'initiative.
01:17:15 Vous confirmez ?
01:17:16 Oui, confirmez.
01:17:17 Oui, c'est-à-dire que si vous partez dans moins de 5 ans de l'institution,
01:17:21 vous devez rembourser au prorata du nombre d'années pas faites
01:17:24 la scolarité que l'administration vous a offerte.
01:17:27 La gendarmerie nationale est une arme d'élite,
01:17:29 elle a 7 siècles depuis sa manifestation la plus lointaine,
01:17:33 la seule manière qu'on ait de conserver ses sous-officiers,
01:17:35 c'est de leur faire du chantage au fric, si ce n'est pas une honte.
01:17:38 C'est honteux.
01:17:39 Voilà, voilà, c'est la France de 2020.
01:17:40 Je suis désespérée, vraiment, honnêtement.
01:17:42 Il faudrait surtout se demander pourquoi ils ont envie de partir si vite.
01:17:45 D'accord, mais je crois que la méthode pour les retenir n'est pas la bonne.
01:17:49 Ce qui a changé radicalement et sous votre contrôle, Denis,
01:17:52 à une certaine époque, bien sûr, on résistait à la police,
01:17:56 il y avait des voyous qui ne voulaient pas être faits appréhender.
01:18:00 Ce qui a changé, il faudrait bien dater le moment
01:18:03 où il y a eu cette évolution dramatique.
01:18:06 C'est le moment où les voyous ont pris l'initiative d'agresser la police,
01:18:12 donner des rendez-vous pour la frapper.
01:18:15 Ça a été un changement radical sur le plan...
01:18:18 Au début des années 2000.
01:18:20 Ça a été un changement radical.
01:18:23 Les grands incendies de voitures, en 2005, voilà.
01:18:26 Les violences urbaines de Sarcelles et autres.
01:18:29 On leur donne rendez-vous pour les frapper.
01:18:31 Et pardon, mais Astein, c'est toujours les mêmes territoires.
01:18:35 On parle bien des mêmes.
01:18:37 - Revenons à ce qui s'est passé à Montpellier.
01:18:39 À l'instant, la mère de la jeune adolescente a été rouée violemment.
01:18:45 C'est vraiment une agression d'une rare violence
01:18:48 envers cette jeune fille de 13-14 ans.
01:18:52 Cet enfant parle d'un acte barbare,
01:18:55 mais en cause, c'est ce que nous avons écouté avec la grand-mère, l'institution.
01:19:00 On va voir ce qu'il en est.
01:19:02 Mais dans ce cas-là, il y a une forme de non-assistance.
01:19:05 C'est avéré. Cette jeune fille était vraiment la cible,
01:19:08 y compris sur les réseaux sociaux, donc au vu et au su.
01:19:12 De tous, en tout cas de ceux qui s'y rendent d'un tel acharnement,
01:19:16 beaucoup de questions sont soulevées.
01:19:19 Beaucoup de réactions. La ministre se rend sur place.
01:19:22 - Beaucoup de réponses visibilisées.
01:19:24 - Si je peux réagir sur l'affaire de Montpellier,
01:19:27 on a là un acte très clair de la désinhibition de l'hyper-violence
01:19:32 sur les réseaux sociaux.
01:19:34 Ça pose le débat du contrôle des réseaux sociaux,
01:19:37 Twitter, Facebook, Snapchat, je ne vais pas tous les citer,
01:19:40 et de la responsabilité de ceux qui donnent accès à ces réseaux sociaux.
01:19:44 Et nous, je ne mets pas en cause le travail de la police,
01:19:47 parce que ça existe, la lutte contre la cybercriminalité,
01:19:50 mais il faut renforcer le contrôle de ces réseaux sociaux,
01:19:54 notamment par ce qu'on appelle chez nous les signaux faibles d'action,
01:19:58 qui pourraient anticiper ce type de comportement physique
01:20:02 devant les établissements scolaires.
01:20:04 Si on avait une veille beaucoup plus forte,
01:20:06 un contrôle beaucoup plus accentué,
01:20:08 sans être dans une démarche libertaire,
01:20:11 mais bien évidemment mieux contrôlé, de façon à anticiper,
01:20:15 parce que ça, c'est la conséquence de ce qui se passe sur les réseaux sociaux,
01:20:19 pour lesquels il n'y a pas eu assez d'attention
01:20:21 pour éviter que ce drame ne se produise.
01:20:23 - Mais il y a aussi la responsabilité des parents.
01:20:26 Je suis désolé, quand vous avez des élèves de 6e
01:20:29 qui ont le dernier iPhone, qui sont dessus toute la journée...
01:20:32 - D'accord, mais pourquoi les détentions sociétales ?
01:20:35 - Vous déposez votre enfant à l'école ?
01:20:38 - Je parlais de ça, pas de cette affaire, évidemment.
01:20:41 - Je passe à autre chose ? Ce n'est pas possible.
01:20:43 - Surtout, non, ce n'est pas possible.
01:20:45 - Parfois, on commente comme si...
01:20:47 Mais vraiment, c'est tellement choquant
01:20:50 que cette jeune fille, cette infance, soit retrouvée à l'hôpital.
01:20:53 - Il faudrait surtout remplacer, Sonia,
01:20:56 les incuries et les abstentions choquantes des hiérarchies
01:21:00 par le délit non pas de non-assistance à personne en danger,
01:21:05 il faudrait aller jusqu'à mise en danger de la vie d'autrui.
01:21:09 Il est fondamental que l'abstention ne soit pas qualifiée de non-assistance,
01:21:14 mais de mise en danger de la vie d'autrui.
01:21:17 Ça changerait un peu l'état d'esprit,
01:21:20 à supposer qu'on ne relaxe pas en permanence.
01:21:23 - Bien. - C'est un sujet.
01:21:25 - Écoutons la mère de cette enfance, cette adolescente.
01:21:30 - Le point de départ, c'est un acharnement sur ma fille depuis l'année dernière.
01:21:36 Ma fille qui est victime depuis l'année dernière d'harcèlement scolaire.
01:21:40 Elle est constamment prise à partie par une élève en particulier du collège.
01:21:46 Et à chaque fois, elle se retrouve complètement bisutée à l'extérieur du collège.
01:21:57 Hier, ça a été un appel sur les réseaux sociaux avec un hashtag
01:22:01 pour que tout le monde vienne des collèges aux alentours la frapper et en découdre avec elle.
01:22:09 - Bien. Nous allons en reparler dès que nous aurons de plus amples informations.
01:22:14 Pensez évidemment pour cette jeune fille, cette adolescente qui est actuellement à l'hôpital.
01:22:21 Nous allons en reparler. Je voudrais revenir à l'école.
01:22:24 Difficile de faire la transition en nous parlant de sujets d'une gravité.
01:22:27 - C'est toujours l'école. - Les sujets sont importants.
01:22:29 Mais là, nous parlons de l'école privée, de la guerre, de la supposée guerre réactivée.
01:22:33 Écoutons Paul Vannier de la France Insoumise.
01:22:35 Je pense que ça va vous inspirer dans quelques instants.
01:22:38 Puis, je vous montrerai juste après une archive.
01:22:41 Mais sans dire la date, sans dire le contexte, je vous connais.
01:22:44 Vous connaissez parfaitement ce qui s'est passé récemment sur les grandes réformes de l'école.
01:22:49 Vous me direz évidemment de quoi il s'agit. On commence par quoi ?
01:22:52 Vous préférez d'abord écouter ?
01:22:54 - Paul Vannier, l'impartialité de Paul Vannier.
01:22:57 - Moi, j'aurais commencé par l'archive.
01:22:59 - L'archive, c'est bien. - L'archive, l'archive.
01:23:01 - Voilà, pour être honneur. - C'est possible, cette archive.
01:23:04 Je vous dis, c'était sur Antenne 2, il y a quelques années.
01:23:09 Les Français dans la rue et certains politiques. Et quels politiques réagissent ?
01:23:13 - 84. - Ah ben, c'est bon là. On sait, on sait qu'on sait.
01:23:16 - Bon, on la montre quand même. - Allez.
01:23:19 Premier acte de cette longue journée, le cardinal Lustiger,
01:23:22 Monseigneur Villeneuve, Monseigneur Honoré, apporte aux organisateurs le soutien des évêques de France.
01:23:27 Nous sommes dans cette démarche, une manifestation nationale
01:23:31 qui ne se veut ni contre les autorités publiques,
01:23:35 ni contre les formes diverses d'enseignement reconnues en France,
01:23:39 mais pour défendre une liberté qui nous est essentielle.
01:23:43 Un soutien plutôt discret.
01:23:46 Puis c'est le départ vers la Bastille.
01:23:49 En tête, la direction de l'enseignement catholique.
01:23:52 Chaque académie défile derrière sa banderole,
01:23:55 chaque école brandit sa pancarte.
01:23:58 De la musique, des chants, des slogans,
01:24:01 en faveur de la défense de l'enseignement privé.
01:24:04 Mais ce qui revient comme un leitmotiv tout au long du cortège,
01:24:07 c'est la défense des libertés.
01:24:10 (Chant)
01:24:21 Je ne sais pas si on fera quelque chose, mais enfin on est tous là.
01:24:25 Ah ben si je ne veux pas la liberté,
01:24:28 pour la liberté dans tous les domaines, pas seulement l'enseignement, le reste aussi.
01:24:31 On vient nous dire, tous les gens du gouvernement, ça ne change rien.
01:24:34 On vous laisse la liberté, on vous laisse tout.
01:24:37 Alors pourquoi ils ont fait une loi ?
01:24:40 Le passage des personnalités politiques déclenche bien souvent les applaudissements.
01:24:44 Madame Veil, M. Chabandelmas, Jean Le Canuet, Jacques Chirac,
01:24:49 entourés de tous les élus parisiens de l'opposition.
01:24:57 Quelle signification vous donnez à votre présence à cette manifestation ?
01:25:00 Je crois que le sens que tous ceux qui sont ici donnent,
01:25:03 c'est à dire de vouloir que les parents puissent disposer de la liberté
01:25:08 de choisir l'école de leurs enfants, avec tout ce que ça implique,
01:25:11 c'est à dire un choix réel et complet.
01:25:13 Il s'agit cette fois-ci de la liberté de l'enseignement,
01:25:16 qui est fondamentale, mais comme toutes les libertés.
01:25:19 Car si on commence à renier, alors le bras y passera,
01:25:23 et on se retrouvera dans une autre société totalitaire,
01:25:26 dont nous ne voulons pas.
01:25:28 Oui.
01:25:34 Ça fait du bien d'écouter Chaband.
01:25:36 C'est marrant, ça nous...
01:25:38 Avec la grande intelligence de François Mitterrand pour régler ça.
01:25:42 Est-ce qu'on va écouter M. Vanier ou pas, alors, finalement ?
01:25:45 Attendez qu'on profite quand même des devoirs.
01:25:47 Simone Veil, Jacques Chirac, Chaband...
01:25:50 Ah, vous êtes nostalgiques !
01:25:52 Ah oui, moi aussi je suis nostalgique.
01:25:54 Et du français, d'ailleurs, qu'on entend,
01:25:58 on voit la chute.
01:26:01 Il faut choisir d'en faire nostalgie.
01:26:04 Moi je suis très nostalgique.
01:26:06 Bon, alors, justement, ça va vous faire plaisir,
01:26:08 Paul Vanier, de la France Insoumise.
01:26:10 Ah, ça tarde à venir.
01:26:15 Parfois le passé arrive plus vite que le présent.
01:26:17 On n'en veut pas.
01:26:18 Le cadre particulier des établissements du réseau musulman.
01:26:21 1300 élèves, 11 établissements, c'est un tout petit réseau,
01:26:23 c'est le plus petit des réseaux,
01:26:25 laisse, quant à lui, entre voies, un traitement discriminatoire.
01:26:28 Ces établissements sont les plus contrôlés du pays,
01:26:30 ces demandes de contractualisation sont le plus souvent non satisfaites.
01:26:33 Quant au sort réservé au lycée AVEROS de Lille,
01:26:36 il révèle un deux poids deux mesures choquant
01:26:39 lorsqu'il est comparé à celui du collège Stanislas.
01:26:42 Alors que la gravité des griefs retenus dans une série de rapports
01:26:45 à l'encontre des deux établissements est comparable,
01:26:48 le lycée AVEROS se rattachant au réseau musulman
01:26:51 et accueillant plus de 50% d'élèves boursiers,
01:26:54 a vu son contrat cassé,
01:26:55 tandis que celui du collège Stanislas,
01:26:57 établissement catholique scolarisant certains enfants de ministres,
01:27:00 n'a jamais été mis en cause.
01:27:02 Très vite, ces gens ont détruit l'école publique
01:27:06 en lui demandant de répondre à des problèmes sociaux,
01:27:11 en lui demandant de régler les problèmes sociaux.
01:27:13 Ils ont obtenu deux choses,
01:27:14 la hausse des inégalités qu'ils prétendaient combattre
01:27:16 et la baisse du niveau.
01:27:18 Et maintenant, ils veulent s'attaquer à la dernière chose
01:27:21 qui marche dans l'enseignement,
01:27:22 c'est-à-dire une partie d'ailleurs du privé.
01:27:25 Ce qu'il faudrait en fait, c'est que l'éducation nationale,
01:27:27 comme le dit souvent Kevin,
01:27:29 prenne modèle sur les méthodes du privé.
01:27:31 - En un mot, l'argumentation de notre cher Olivier Dartigolle
01:27:36 aurait été valable si derrière,
01:27:38 il n'y avait pas eu le dessein partisan
01:27:41 de s'en prendre à l'enseignement privé,
01:27:43 notamment catholique.
01:27:45 L'un des rapporteurs n'est pas d'accord
01:27:47 avec 30% des orientations.
01:27:49 - Merci à vous, on aura sûrement l'occasion d'en reparler.
01:27:52 - Merci à vous de m'avoir donné le dernier mot.
01:27:55 - Qu'est-ce qu'elle a ?
01:27:57 Quoi ma gueule ? Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?
01:27:59 - Oui, c'est la même chose.
01:28:00 - Vous connaissez vos classiques sur le bout des doigts.
01:28:02 - Merci, merci, merci Denis Jacob,
01:28:04 David Aroffer et évidemment mes fidèles du mercredi.
01:28:08 Et je vous dis à demain avec grand plaisir.
01:28:10 ...