• l’année dernière
Lors de l’émission Soir Info présentée par Julien Pasquet le 28/02/2024, Tatiana Renard-Barzach, journaliste politique, était invitée sur le plateau. Elle a évoqué l’IVG : «Est-ce qu’aujourd’hui, dans les hôpitaux publics, c’est normal qu’il y ait des chefs de service opposés à l’IVG ?». 

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 Je vais laisser l'avocat répondre sur le point de vue juridique, moi je vais répondre d'un autre point de vue, qui est le suivant.
00:05 Aujourd'hui le problème, je me souviens très bien d'une interview d'Agnès Buzyn, qui expliquait qu'elle avait demandé justement à la suite de propos du président du syndicat des gynécologues,
00:15 qui avait fait une comparaison assez houleuse et plutôt même honteuse en fait, qui est inadmissible entre les homicides et l'IVG,
00:21 qui avait expliqué "moi j'aimerais un rapport en fait pour m'expliquer combien exactement aujourd'hui il y a de médecins qui ont recours justement à la clause de conscience pour refuser de pratiquer des IVG".
00:31 Rapport qu'elle n'a jamais obtenu et qui n'a jamais, jamais, jamais été fait.
00:35 C'est très intéressant parce que c'est une sorte de zone grise en fait aujourd'hui. Pourquoi ?
00:39 Parce que par exemple en Italie il y a une étude qui a été faite par le ministère de la Santé italien, qui montre, je vous donne un chiffre très précis,
00:45 qu'aujourd'hui 64,6% en 2020 des gynécologues avaient objecté leur clause de conscience pour ne pas justement pratiquer d'IVG.
00:54 C'est colossal, 64,6%.
00:56 Aujourd'hui il y a 2,9% de généralistes et de gynécologues et 3,5% de sages-femmes,
01:02 puisque depuis une loi assez récente faite par Aurélien Rousseau, les sages-femmes peuvent pratiquer l'IVG,
01:07 mais dans certaines conditions et même médicamenteuses, mais chirurgicales aussi pardon.
01:12 Seuls 2,9% de généralistes et gynécologues et 3,5% de sages-femmes pratiquent l'IVG.
01:18 Donc il y a quand même une vraie question qui est la suivante, c'est est-ce qu'aujourd'hui, je vais laisser de côté les cliniques privées,
01:25 on va parler des hôpitaux publics, est-ce qu'aujourd'hui dans les hôpitaux publics c'est normal qu'il y ait des chefs de service qui soient opposés à l'IVG
01:32 et qui fassent la pluie et le beau temps ? Un rapport parlementaire de 2020 pointait cette problématique du doigt en disant "c'est pas normal aujourd'hui"
01:38 Il faut qu'il y ait des chefs de service qui soient opposés à l'IVG, qui puissent justement être dans ces services-là,
01:43 parce qu'aujourd'hui beaucoup de femmes du coup ont des problématiques.
01:47 Merci.
01:48 [Musique]
01:51 [SILENCE]

Recommandations