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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News.
00:00:04 Après 6 mois de réflexion, 6 mois, le président de la République a donc conclu que les émeutes
00:00:10 étaient liées à l'oisiveté des jeunes et aux écrans.
00:00:12 Une conclusion qui, vous l'entendrez, a ulcéré de nombreux commerçants qui ont subi d'importants
00:00:17 dégâts.
00:00:18 On est allé à leur rencontre, ces commerçants notamment en Marseille, alors quand ils acceptent
00:00:22 de parler, car ce n'est pas évident, par peur des représailles.
00:00:26 Les policiers sont en colère et ils appellent un jeudi noir.
00:00:30 Je le rappelle, les policiers ne peuvent pas faire grève évidemment, mais ils peuvent
00:00:33 se rassembler, se mobiliser.
00:00:35 C'est le cas en cette mi-journée un peu partout en France.
00:00:39 Des policiers qui ont des bleus à l'âme, on va en parler.
00:00:41 Et puis près de 70% des Français rejettent le recours à l'immigration pour relancer
00:00:46 la natalité.
00:00:47 L'idée de recourir justement à l'immigration pour relancer les naissances est arrivée
00:00:51 dans le débat public depuis que l'INSEE a publié ces statistiques préoccupantes
00:00:55 concernant le nombre de naissances en 2023.
00:00:57 Et le plus intéressant, ce sera d'analyser avec nos invités plus largement une sorte
00:01:02 de fatigue démographique dans nos sociétés occidentales.
00:01:06 À quoi est-elle due selon vous ? Mais tout d'abord, le sujet principal c'est…
00:01:10 Kate Middleton.
00:01:12 Mais non, presque, presque.
00:01:15 La neige.
00:01:16 La neige, mais vous avez raison André.
00:01:19 Le Royaume-Uni est en émoi.
00:01:21 Enfin nous en France, on est plus confronté à la neige qu'à Kate Middleton.
00:01:24 Et il n'y a pas de lien entre les deux sujets.
00:01:26 Attention bien sûr.
00:01:27 Et c'est Mickaël qui nous en parle pour le journal.
00:01:29 Bonjour à vous cher Mickaël.
00:01:30 Ça glisse, ça va mieux, il fait beau, même si le début de matinée a été compliqué.
00:01:34 Début de matinée compliqué.
00:01:36 Nous parlerons de Kate Middleton un petit peu plus tard, mais effectivement on va commencer
00:01:39 avec la neige avec des bouchons en pagaille ce matin dans le nord du pays et notamment
00:01:44 en Ile-de-France où il était recommandé de laisser sa voiture au garage.
00:01:48 Mais certains n'ont pas eu le choix.
00:01:50 Écoutez ces automobilistes interrogés tout à l'heure au micro d'Augustin Donadieu.
00:01:54 Ça commence un peu le bazar.
00:01:56 Les parisiens ont malheureusement dit qu'une neige d'un centimètre ne s'est plus roulée.
00:01:59 Et ça va être en pleine côte.
00:02:02 Pour l'instant ça va.
00:02:03 C'était juste la côte des Gardes qui a passé comme difficulté ce matin.
00:02:07 Je viens du centre de Faville pour arriver sur la 118.
00:02:10 J'espère que ça se passe bien, mais a priori ça a l'air.
00:02:13 Ça va pour l'instant.
00:02:15 Ça roule bien.
00:02:16 Il faut être prudent.
00:02:17 Et tout se passera très bien.
00:02:18 Je n'ai pas trop de problèmes.
00:02:22 Juste à dégeler la voiture, à enlever la neige.
00:02:25 Sinon sur la route ça peut aller.
00:02:29 Et après le nord, l'épisode neigeux se concentre désormais sur le centre-est.
00:02:33 Sept départements sont désormais concernés du Cantal à la Haute-Savoie.
00:02:37 Dans l'actualité également, la colère des policiers.
00:02:40 Ils se mobilisent aujourd'hui partout en France pour demander des mesures exceptionnelles
00:02:44 concernant les Jeux Olympiques.
00:02:45 Des policiers qui viennent d'apprendre qu'ils n'auront pas de vacances pendant cette période.
00:02:49 Tandis que ceux qui exercent dans des villes qui n'accueillent pas des profs seront envoyés
00:02:54 en renfort à Paris.
00:02:55 Reportage à Bordeaux d'Antoine Estève.
00:02:57 Dans toutes les grandes villes de France, les policiers se posent la même question.
00:03:02 Où seront-ils pendant les Jeux Olympiques ?
00:03:04 Pour le moment, aucune réponse de leur ministère sur la nature des missions qui leur seront
00:03:08 demandées.
00:03:09 On est à six mois des Jeux Olympiques.
00:03:11 On ne sait toujours pas ce qu'on va faire.
00:03:13 Quand ?
00:03:14 Avec qui ?
00:03:15 Où les collègues vont aller ?
00:03:16 C'est le flou total.
00:03:18 On n'a pas d'informations sur l'organisation des collègues.
00:03:22 Une seule certitude, ils devront tous être mobilisés avant et pendant les Jeux Olympiques.
00:03:26 Pour le moment, toutes les demandes de congés à cette période sont refusées.
00:03:30 Tonio Leitao est policier sur le terrain depuis plus de 30 ans et il redoute une mauvaise
00:03:34 gestion des effectifs dans un contexte très tendu.
00:03:37 Le problème c'est qu'aujourd'hui on s'aperçoit que toutes les interventions, on est toujours
00:03:41 dans un rapport de force et de conflit permanent.
00:03:43 C'est compliqué aujourd'hui pour gérer des solutions.
00:03:45 Même le dialogue aujourd'hui, on s'aperçoit que même en dialoguant avec les gens, c'est
00:03:50 compliqué.
00:03:51 Le problème c'est qu'aujourd'hui les gens sont contre toute forme d'autorité et nous
00:03:55 on essaie, comme je dis toujours, on essaie de vider l'océan avec une petite cuillère.
00:03:59 Une prime exceptionnelle pour les Jeux Olympiques a déjà été évoquée par le ministère
00:04:02 de l'Intérieur.
00:04:03 Elle pourrait atteindre 1 500 euros mais elle ne semble pas effacer la colère des policiers
00:04:08 qui manifesteront ce jeudi dans plus d'une quarantaine de villes.
00:04:12 Un jeune de 14 ans tué d'un coup de couteau lors d'une rix, le drame s'est déroulé
00:04:16 hier soir à la station de métro Basilique de Saint-Denis sur la ligne 13.
00:04:20 L'adolescent a succombé de ses blessures malgré l'intervention rapide des pompiers.
00:04:24 Aucune interpellation n'a eu lieu pour le moment.
00:04:27 Écoutez Reda Bellage, il est porte-parole du syndicat de police unité SGP d'Ile-de-France.
00:04:32 Le problème aujourd'hui c'est qu'on a de plus en plus d'agressions entre mineurs.
00:04:37 On a de plus en plus de rix entre mineurs.
00:04:40 On l'avait vu avec l'affaire Desenvilles, on avait commenté sur notre plateau avec un mineur de 15 ans.
00:04:45 On l'a vu avec l'affaire il y a quelques semaines également avec cette fameuse vente de jogging
00:04:53 où un mineur aussi s'est retrouvé décédé.
00:04:57 Je pense qu'il faut qu'on trouve une solution au niveau pénal pour que le port d'armes soit réellement pénalement puni.
00:05:05 Parce que ça passe partout, ça passe sur les réseaux sociaux et ça n'empêche pas aujourd'hui les mineurs de continuer à s'entretuer.
00:05:16 Et puis Kate Middleton hospitalisée, la princesse a été admise à la London Clinic pour une opération abdominale
00:05:23 et restera hospitalisée 10 à 14 jours.
00:05:27 Voilà Sonia pour l'essentiel de l'actualité à midi sur CNews, je vous dis donc à tout à l'heure.
00:05:32 Avec nos invités pour l'heure, Gabriel Cluzel, bonjour, merci d'être là.
00:05:36 Directrice de la rédaction Boulevard Voltaire, à vos côtés Paul Melun, bonjour Paul.
00:05:39 Bonjour chère Sonia.
00:05:40 Merci de votre présence, vous êtes SCIS, président de Souverain Demain.
00:05:43 On a également le plaisir d'accueillir André Valigny, bonjour monsieur le ministre.
00:05:48 Ministre un jour, ministre toujours.
00:05:50 André ça suffira, chère Sonia.
00:05:54 La liste est longue, tout comme pour le général Bertrand Cavallé, merci d'être là.
00:05:58 Bonjour à vous Bertrand, vous êtes évidemment expert en sécurité et tant d'autres choses également.
00:06:04 Sophie Audugé nous accompagne, bonjour Sophie.
00:06:06 Déléguée générale SOS éducation, on va beaucoup parler d'école.
00:06:10 Votre avis nous intéresse toujours et tout d'abord, d'ailleurs c'est lié à l'école.
00:06:14 Après six mois de réflexion, six mois, le président de la République a donc conclu
00:06:18 que les émeutes étaient liées en grande partie, soyons objectifs, à l'oisiveté des jeunes,
00:06:23 à l'ennui, aux écrans, six mois.
00:06:25 Et ce sont des mois pendant lesquels de nombreux commerçants, vous allez le voir, se sont battus.
00:06:30 Ils sont encore en train de se battre face à la justice pour faire reconnaître les dégâts subis suite à ces émeutes.
00:06:37 Alors justement, on est allé à leur rencontre dans la cité phocéenne.
00:06:41 C'est notre journaliste Laure Parra.
00:06:42 Alors ceux qui ont accepté de témoigner, je voudrais quand même le souligner, c'est ceux qui...
00:06:46 Je veux dire, les autres n'ont pas témoigné parce qu'ils ont peur des représailles.
00:06:49 C'est aussi important de mesurer l'importance de ce témoignage aujourd'hui.
00:06:53 Regardez ce reportage.
00:06:55 Située dans l'hypercentre marseillais, cette boutique a été entièrement pillée lors des émeutes.
00:07:01 Présudice 200 000 euros.
00:07:03 Le patron a écouté le président mardi soir et ses propos sur le profil des émeutiers l'ont scandalisé.
00:07:09 Dire que ce sont des écoliers qui s'ennuyaient et qu'ils ont fait tout ce qu'ils ont fait,
00:07:14 je trouve ça hallucinant.
00:07:15 J'ai réussi à avoir des vidéos grâce au réseau.
00:07:18 C'est pas du tout des écoliers, des écoliers de 30 ans, je crois pas.
00:07:22 Il faut arrêter de se voiler la face.
00:07:24 Même scénario, dans ce magasin, 85% de la marchandise a été volée, la vitrine défoncée.
00:07:30 Et pour Jean-Pierre, le responsable, le président fait fausse route.
00:07:33 Les jeunes étaient nombreux, certes, mais pas parce qu'ils s'ennuyaient.
00:07:37 Parce qu'ils craignent pas la police.
00:07:39 Les mineurs, ils sont protégés par la loi.
00:07:42 Donc les adultes, ils étaient dans les camions cachés dans les rues.
00:07:48 Et les jeunes, ils allaient voler.
00:07:49 Ils les amenaient dans les camions, ils les mettaient dans les couloirs,
00:07:53 où il y avait une autre équipe qui arrivait, qui prenait et qui chargeait dans les voitures.
00:07:57 Depuis, les deux commerçants se battent contre les assurances pour être entièrement indemnisés
00:08:02 et regrettent que le chef de l'État n'ait pas eu un mot pour les citoyens comme eux,
00:08:06 victimes des émeutes.
00:08:08 Avant de vous écouter, je voudrais également que nous passions ce témoignage d'un policier.
00:08:13 C'est William Mori qui dénonce une culture de l'excuse.
00:08:18 Ce qu'on appelle la culture de l'excuse.
00:08:21 Ce qu'on a vu sur le terrain, ce n'était pas des petits jeunes qui n'avaient plus l'école
00:08:25 ou la loisirité était passée par là.
00:08:27 Ça fait des années que ça se passe dans toutes les cités.
00:08:29 Et à un moment, il va falloir, comme on disait sur vos antennes,
00:08:33 prendre le taureau par les cornes, qu'on ait une justice ferme et implacable.
00:08:37 Et après, on pourra avancer.
00:08:40 Bertrand Cavallé, qu'en pensez-vous ?
00:08:42 Il y a certainement quand même en partie,
00:08:44 puisqu'il faut aussi peut-être dû à la loisirité, à l'ennui,
00:08:48 à tout ce qu'a décrit le président de la République.
00:08:50 Mais est-ce que c'est la principale raison, six mois après, je vous rappelle,
00:08:54 pour poser un diagnostic sur ce qui a secoué notre pays ?
00:08:57 Je crois qu'il faut d'abord revenir aux faits,
00:08:59 peut-être pour essayer de comprendre les causes.
00:09:03 Il y a certainement de la loisirité,
00:09:05 mais lorsqu'on attaque plus d'une centaine de commissariats de police
00:09:09 et de brigades de gendarmerie, lorsqu'on ravage le centre-ville Montargis,
00:09:13 lorsqu'on s'attaque aux forces de l'ordre,
00:09:16 avec cette agressivité-là,
00:09:19 sachant que derrière ça, il y a quand même, il faut l'assumer,
00:09:24 un fond de haine, il y a une idéologie,
00:09:26 c'est tout ça qui est entremêlé.
00:09:28 Sachant que c'est quand même une certaine population,
00:09:31 alors il ne faut surtout pas être dans l'amalgame,
00:09:33 mais la majorité des jeunes en question
00:09:35 étaient d'origine subsaharienne ou maghrébine.
00:09:38 Donc là, ça renvoie aux grands problèmes d'intégration,
00:09:42 de relation avec la nation,
00:09:45 d'appropriation des valeurs fondamentales de la République.
00:09:50 Dans un contexte, c'est vrai,
00:09:52 où il y a quand même un délitement de l'État depuis 40 ans.
00:09:56 Donc tous ces éléments se télescopent.
00:09:58 L'oisiveté est l'un des éléments,
00:10:00 mais il ne saurait être le seul, voire le principal, à mon avis.
00:10:04 - Expliquez-moi, André Vallagny, vous avez été au cœur du pouvoir.
00:10:07 Un gouvernement responsable, quel qu'il soit,
00:10:10 n'aurait-il pas intérêt, véritablement,
00:10:12 à poser le bon diagnostic,
00:10:14 comme l'a dit le général Bertrand Travail,
00:10:17 sans stigmatiser personne, évidemment,
00:10:20 mais à poser le bon diagnostic pour apporter les réponses ?
00:10:22 Je ne comprends pas cette forme de défaut,
00:10:26 comme l'a dit le policier Culture de l'Excuse.
00:10:29 Pourquoi, selon vous ?
00:10:30 - Moi, je n'ai pas vu de Culture de l'Excuse.
00:10:32 J'ai vu un président de la République,
00:10:34 je vois un gouvernement, je vois des responsables politiques
00:10:36 qui essaient de trouver les causes multiples.
00:10:39 Vous-même, général, vous avez dit que l'oisiveté pouvait en faire partie.
00:10:42 Il y a une série de facteurs qui peuvent expliquer ce qui s'est passé.
00:10:45 Il y a aussi le fait que 60 % des adolescents concernés
00:10:49 appartenaient à des familles monoparentales,
00:10:51 souvent avec une mère seule, obligée d'élever des enfants,
00:10:54 en n'étant pas toujours là le soir,
00:10:56 en ayant un travail difficile et peu de revenus.
00:10:59 Il y a une série de facteurs qui expliquent cette flambée de violence.
00:11:02 Il y a aussi une chose qu'il faut soulever.
00:11:04 D'ailleurs, ça a été dit par le commerçant.
00:11:07 Il y avait aussi une volonté de prédation commerciale, d'appropriation.
00:11:11 On voulait voler des biens, des manteaux, des vêtements, des blousons, des chaussures.
00:11:15 - Est-ce qu'on peut admettre ça et l'autre partie ?
00:11:17 C'est-à-dire une forme de haine, de rejet de ce qu'il fait la France ?
00:11:20 Quand on s'attaque, vraiment, Anne-Mairie,
00:11:22 quand on s'attaque au domicile du maire de la Ile-et-Rose,
00:11:24 est-ce que c'est une prédation commerciale ?
00:11:26 - Non, ça, non.
00:11:27 Ça, c'est encore plus inacceptable.
00:11:30 Rien n'est acceptable, mais ça, c'est encore plus inacceptable.
00:11:33 Et là, il y a une raison plus profonde, je crois, c'est l'échec de l'intégration.
00:11:36 D'ailleurs, le président a parlé de l'échec de l'intégration.
00:11:38 Sauf qu'il a ajouté que ça n'a donc rien à voir avec l'immigration.
00:11:42 - C'est là qu'il est un peu paradoxal.
00:11:44 - C'est un peu paradoxal.
00:11:45 Mais c'est un échec de l'intégration de certains, bien sûr, pas de tous.
00:11:48 - Gabrielle Cluzel ?
00:11:49 - Oui, moi, c'est le point qui m'a le plus frappée,
00:11:51 au-delà du fait que, quand les causes sont multiples,
00:11:55 il faut qu'on viendra avec moi, qu'il faut s'attaquer à la cause principale,
00:11:58 l'éléphant au milieu du salon,
00:12:00 plutôt qu'aux causes accessoires que l'on peut rajouter.
00:12:03 Or, c'est exactement ce qu'a fait le président de la République.
00:12:06 Il a commencé par dire, de fait,
00:12:07 "Est-ce que c'est un problème d'immigration ? Non.
00:12:09 Est-ce que c'est un problème d'intégration ? Oui.
00:12:12 Mais comment ne peut-on pas faire de lien entre l'intégration et l'immigration ?"
00:12:16 C'est évidemment intimement lié.
00:12:18 Et je crois que c'est quand même une mauvaise foi qui a beaucoup frappé, ce soir-là.
00:12:25 Il faut quand même le dire.
00:12:27 Et puis, toutes ces causes qui ont été développées ont heurté aussi, évidemment.
00:12:31 Parce que, quand il dit, "Oui, avec la réforme du bac, les jeunes sont désœuvrés",
00:12:36 c'est quand même beaucoup de créativité.
00:12:41 Et puis, dire que c'est parce que les jeunes n'ont pas d'infrastructures sportives,
00:12:45 mais il y a des infrastructures sportives qui ont été détruites pendant les émeutes,
00:12:48 ou qu'ils ne vont pas en vacances à la mer ou à la montagne.
00:12:51 Mais moi, je peux vous parler de petits paysans qui font les foins l'été avec leurs parents,
00:12:54 qui n'y vont pas, surtout pas à la montagne, parce que ça coûte très cher.
00:12:58 Par ailleurs, on a fait un reportage à Marseille.
00:13:00 Que je sache, Marseille, ce n'est pas la Creuse.
00:13:02 Donc, il y a la mer. C'est bien ça.
00:13:04 Donc, si vous voulez, tout ça est assez effrayant.
00:13:08 Parce que les Français se disent, "Mais en fait, il ne voit pas. Il ne voit pas ou il ne veut pas voir."
00:13:14 Et je crois que c'est très inquiétant.
00:13:16 Vous avez raison, Sonia, de dire que le premier pas pour rassurer les Français serait de poser un constat.
00:13:21 Exactement. Mais oui.
00:13:23 Pardonnez-moi, Paul. Réagissez également.
00:13:26 Parce que je pense que c'est très bien d'illustrer ce que nous sommes en train de dire
00:13:31 par des propos concrets, les commerçants.
00:13:34 Et puis aussi les élus, les maires, les élus de terrain.
00:13:38 La tâche contre Jean, contre Vincent Jambrin, là, on n'est pas du tout dans un fait qui pourrait s'expliquer par loisirs.
00:13:45 C'est pour ça que les propos des maires sont importants, comme la maire de Romand-sur-Isère, Marie-Hélène Thorava.
00:13:50 L'écoutons-là.
00:13:52 Réduire l'origine de ces émeutes au simple fait de loisiveté et des écrans.
00:14:01 Franchement, j'ai vraiment constaté le décalage qui était celui de notre gouvernement
00:14:07 et de la réalité qui est la nôtre sur le terrain.
00:14:10 Ce ne sont pas que des jeunes, comme ils peuvent bien le dire, des adolescents,
00:14:14 mais il y avait aussi de jeunes adultes qui ont participé à ces émeutes
00:14:18 et qui ont fait des dégâts conséquents avec un niveau d'ensauvagement hors norme.
00:14:23 - M. Le Melin ?
00:14:24 - Si vous voulez, le fait que l'origine profonde des émeutes soit multifactorielle,
00:14:28 j'étais d'accord avec ce que disait André Valigny.
00:14:30 Il y a effectivement, probablement, une part de responsabilité de loisiveté et des écrans.
00:14:35 Le vrai problème, c'est que le président de la République, dans son discours,
00:14:39 commet une forme de déni d'un certain nombre de facteurs et de causes.
00:14:42 A commencer, effectivement, ça a été rappelé ici aussi, l'immigration
00:14:45 et en tout cas les conséquences d'une immigration qui n'a pas été intégrée
00:14:49 pour une majorité d'entre eux.
00:14:51 Et si vous voulez, d'occulter cela comme si ça n'existait pas.
00:14:54 En résulte, un discours qui ressemble un petit peu, vous savez, à "l'école est finie",
00:14:58 c'est le truc de chez là, dans lequel on nous dit effectivement,
00:15:00 l'école est finie, les enfants font un petit peu n'importe quoi,
00:15:02 ces chers bambins, et ils vont s'amuser dans les rues, etc.
00:15:06 C'est une forme de légèreté, si vous voulez, que je trouve terrible
00:15:09 par rapport à ce qui s'est produit et qui, surtout, cet écran de fumée,
00:15:13 empêche de s'interroger sur des causes que les Français identifient
00:15:17 pour la majorité d'entre eux et qui, si on ne les traite pas,
00:15:20 il y aura d'autres émeutes.
00:15:22 Il y en a eu en 2005, il y en a eu là, et on va monter à chaque fois en violence.
00:15:25 Et les Français issus eux-mêmes de l'immigration, qui sont victimes eux-mêmes
00:15:29 de ces émeutes, de ces violences, qui attendent eux aussi,
00:15:31 et peut-être même en priorité, qu'un diagnostic lucide soit posé.
00:15:34 Vous savez qu'au moment où le président dit cela, nous étions présents
00:15:39 à la conférence de France et j'ai regardé les ministres,
00:15:42 j'ai regardé les ministres venus de la droite, j'ai regardé Rachida Dati,
00:15:45 j'ai regardé Bruno Le Maire, Gérald Darmanin n'était pas là,
00:15:48 il était en déplacement, j'ai regardé Catherine Vautrin,
00:15:50 et j'ai dit "Mais que peuvent-ils penser ? Ce n'est pas leur logiciel, on le sait."
00:15:54 On les a interrogés pendant des années, ils savent eux-mêmes,
00:15:57 pas à sonder les cœurs et les reins, mais ils savent,
00:15:59 c'est peut-être multifactoriel, mais qu'il y a quand même
00:16:01 des éléments importants, je me dis "Comment peuvent-ils,
00:16:04 sur un sujet aussi important, eh bien, j'allais dire,
00:16:07 voilà, participer à ça." Moi c'était une vraie interrogation.
00:16:10 Quand à un moment ça ne colle pas à vos convictions,
00:16:13 vous regardez, le Trump... Non mais c'est vrai, ça m'a interrogé à ce moment-là.
00:16:17 Je vous fais part de mes interrogations.
00:16:19 Sachant que je reviens sur ce que vous venez d'évoquer,
00:16:22 c'est-à-dire que les prochaines émeutes seront d'une toute autre ampleur.
00:16:25 Les prochaines, c'est déjà acté pour vous ?
00:16:28 Non mais attendez, il y a un phénomène de fond, il y a une dynamique,
00:16:32 on s'est poussé de fièvre, mais le problème est là,
00:16:36 et c'est intéressant de voir que ça a également touché des villes moyennes,
00:16:41 des villes comme Cholet, etc.
00:16:43 Donc on est sur un phénomène qui va s'amplifier.
00:16:46 Si on ne prend pas vraiment en considération ce qui se passe aujourd'hui,
00:16:50 les prochaines émeutes seront d'une toute autre dimension,
00:16:53 d'une toute autre ampleur.
00:16:54 C'est exactement ça. C'est pour ça qu'il ne fallait pas rater ce moment et le diagnostic.
00:16:58 Oui, mais alors j'ai une question à vous poser.
00:17:00 Qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qu'on fait pour empêcher les prochaines émeutes ?
00:17:03 Comment on fait pour intégrer cette toute petite minorité d'adolescents révoltés contre la France ?
00:17:08 André Valigny, certains disent, je ne sais pas, mais je peux me permettre, si je peux vous apporter une réponse,
00:17:12 d'abord pour mieux intégrer, il faut maîtriser le nombre dans tous les pays.
00:17:16 Je parle de ceux qui sont déjà là.
00:17:18 Oui, mais attendez, ça participe de cela.
00:17:20 Vous avez des effets de masse.
00:17:21 Vous savez, même dans les pays sud-sud, de la migration sud-sud,
00:17:24 c'est la même chose, la même problématique que dans le Nord,
00:17:26 c'est-à-dire plus il y a un nombre important, moins vous arrivez à réussir l'intégration.
00:17:29 Donc déjà peut-être maîtriser ça, et puis ensuite vous pouvez proposer.
00:17:32 C'est peut-être un préalable par bio.
00:17:36 Sur le sujet de ceux qui sont déjà là et qui ne se sentent pas français alors qu'ils sont nés ici,
00:17:39 c'est un immense problème aussi, qu'on a mis sous le tapis depuis des années,
00:17:42 qu'effectivement le président de la République répond,
00:17:44 il n'y a pas de lien avec l'immigration puisqu'ils sont de nationalité française.
00:17:47 C'est assez malin comme argument, mais en fait, on sait très bien qu'effectivement,
00:17:50 ils sont de nationalité française, mais ils sont pour beaucoup issus de l'immigration
00:17:54 et qu'il y a eu un échec de l'intégration.
00:17:56 Donc l'idée est de se dire, comment dans les prochaines décennies,
00:17:58 on va intégrer des gens qui sont eux-mêmes français de nationalité ?
00:18:01 - Mais c'est vraiment, moi je trouve...
00:18:03 - Et quel est le mode d'emploi pour les intégrer ?
00:18:05 - Personne n'a la solution. La solution est difficile.
00:18:08 - Mais enseigner une forme d'amour pour son pays, comme ça se fait dans les autres pays,
00:18:13 ne pas le dénigrer, tout simplement...
00:18:15 - Mais vous avez plusieurs solutions.
00:18:17 - Est-ce si compliqué vraiment le fait que l'intégration,
00:18:20 il parle d'intégration, mais c'est presque plus grave que l'intégration ne soit pas résolue
00:18:24 que celui de l'immigration, puisqu'il faut faire absolument un distinguo entre les deux.
00:18:28 Parce qu'il dit là, finalement, nous avons un souci avec les générations d'immigrés
00:18:32 qui sont arrivées il y a quelques années.
00:18:34 C'est ça ce que ça veut dire le problème d'intégration.
00:18:36 Et c'est encore plus grave, parce que si c'était des immigrés qui étaient arrivés l'avant-veille,
00:18:39 on pourrait se dire, ben écoutez, ils ne se sont pas formés à nos mœurs,
00:18:42 mais regardez, quand ils sont là depuis plusieurs années, ça se passe très bien.
00:18:45 Mais non, on constate exactement, il fait le constat inverse,
00:18:49 c'est-à-dire que ces générations qui sont arrivées, ne s'intègrent pas,
00:18:53 alors que les années passant, on n'y arrive pas.
00:18:56 Mais moi je suis infiniment d'accord avec vous Sonia.
00:18:58 La question de l'envie, c'est que si vous avez un problème avec un flux continu,
00:19:04 dans une baignoire par exemple, vous commencez par éteindre le robinet
00:19:07 avant d'éponger par terre, évidemment, avant d'essayer de régler les problèmes.
00:19:10 Et là, nous constatons que nous ne savons pas intégrer,
00:19:13 ben c'est pas grave, on ne change pas une équipe qui perd, nous continuons.
00:19:16 Et Gabriel, pardonne-moi parce qu'on dit qu'il faut intégrer et assimiler,
00:19:19 mais encore faut-il donner envie, c'est-à-dire être désirable dans la vie.
00:19:22 Il n'y a pas de fatalité.
00:19:24 Il y a raison, il n'y a pas de fatalité.
00:19:27 Moi je dis qu'il n'y a pas de fatalité.
00:19:29 Il est vrai qu'on est devant un défi majeur.
00:19:32 Et quand le président de la République a dit que tout va jouer dans les prochaines années,
00:19:35 sur ce même plateau, je dis que nous sommes à la croisée des chemins.
00:19:37 Si on veut que la France reste la France.
00:19:39 Moi je vais tous les mois en Afrique,
00:19:41 je n'ai plus grand respect pour les Africains, je vois ce qui s'y passe,
00:19:44 mais accueillir 500 000 subsahariens, etc., ou Syriens ou Afghans par an,
00:19:50 c'est intéressant parce que ce sont surtout des jeunes.
00:19:52 Ça équivaut à la tranche d'âge de jeunes hommes de 5 à 10 départements.
00:19:58 C'est-à-dire que sur 10 ans ou 15 ans, vous pouvez quand même complètement modifier une tranche d'âge.
00:20:05 Est-ce qu'on prend en considération cela ?
00:20:07 Et on n'est pas devant un risque.
00:20:09 Ce n'est pas le grand remplacement ethnique qui me pose problème,
00:20:11 c'est le grand remplacement culturel.
00:20:13 C'est ça le véritable enjeu.
00:20:15 Donc, un, il est vrai qu'il faut stopper l'immigration.
00:20:18 Parce qu'on ne peut plus.
00:20:20 Et on peut mettre d'autres mesures en partenariat avec les pays d'origine.
00:20:23 Deux, on a une formidable administration, entre guillemets,
00:20:27 qui s'appelle l'éducation nationale.
00:20:29 Je vous renvoie au rapport de 2015 sur Favosier et le retour de la République à l'école.
00:20:33 Et dans ce rapport, les sénateurs de tous bords, y compris,
00:20:36 il y a des intervenants qui sont venus témoigner comme chef d'événement,
00:20:39 qui n'est pas un droitiste que je sache,
00:20:41 mais qui ont dit que l'école a failli.
00:20:43 Elle a failli parce qu'elle n'a plus porté au niveau des professeurs
00:20:46 suffisamment l'amour de la République, l'amour des valeurs républicaines.
00:20:49 - C'est le sujet fondamental.
00:20:51 Mais je disais, il faut donner, comment dire,
00:20:54 pour attirer vers soi, il faut être désirable.
00:20:56 Il faut avoir envie d'adhérer, évidemment.
00:20:58 Sophie Audugé, c'est d'ailleurs la colonne vertébrale de votre travail.
00:21:01 Je pense à quelqu'un qui est sur notre antenne,
00:21:03 Philippe Devilliers, qui dit souvent,
00:21:05 il faut fabriquer, si je puis dire, des Français de désir.
00:21:08 Je trouve que c'est très intéressant.
00:21:10 C'est-à-dire donner envie.
00:21:12 - Pour donner envie, vous avez raison, chère Sonia,
00:21:14 il faut donner envie d'aimer la France.
00:21:16 - Mais oui.
00:21:17 - Pour aimer la France, il faut supprimer la discrimination à l'embauche.
00:21:21 Il faut en finir avec la ghettoisation de certains quartiers.
00:21:24 Il faut en finir avec tout ce qui fait que
00:21:26 certains jeunes se sentent exclus de la nation française.
00:21:29 Et je reviens sur ce que disait Madame Cluzel,
00:21:31 ceux qui sont arrivés il y a deux ou trois générations
00:21:34 se sont parfaitement intégrés.
00:21:36 Ce sont des enfants nés en France qui,
00:21:38 pour une minorité d'entre eux...
00:21:40 - Deux ou trois générations parfaitement intégrées ?
00:21:42 - Bien sûr.
00:21:43 - Non, pas tous. Non, non, monsieur Vanier.
00:21:45 - On peut remonter aux grands-parents, parce que deux ou trois générations...
00:21:47 - Ceux qui sont arrivés dans les années 60, 70, 80...
00:21:49 - Ah, très bien.
00:21:50 - Ceux qui sont intégrés...
00:21:51 - C'est déjà trois ou quatre générations.
00:21:53 - Saint-Denis, c'est un exemple d'intégration.
00:21:55 Saint-Denis, un département dont les citoyennes
00:21:57 confession israélites ont dû partir
00:22:00 parce qu'il y a une réalité culturelle...
00:22:02 - Parce qu'on a concentré les populations musulmanes...
00:22:04 - Mais cette réalité culturelle...
00:22:05 - C'est la faute de la France.
00:22:06 - Ce n'est qu'un problème de concentration.
00:22:07 - Cette réalité culturelle, elle n'a rien à voir avec les valeurs de la République.
00:22:09 Non, mais attendez, est-ce qu'on voit ce qui se passe aujourd'hui, en 2024,
00:22:14 que des citoyens de confession israélite doivent quitter des territoires...
00:22:18 - C'est lamentable, je suis d'accord.
00:22:20 - Oui, mais attendez, mais qu'est-ce qui explique...
00:22:21 - Il ne fallait pas concentrer des populations défavorisées d'origine musulmane au même endroit.
00:22:25 - Il faut diffuser le problème sur toute la France.
00:22:27 - Sophie Odjugé, vous ne pouvez pas encore parler, s'il vous plaît.
00:22:29 - Là où je suis à la fois d'accord et pas d'accord avec vous,
00:22:33 je pense que d'abord, le président de la République n'était pas là pendant les émeutes.
00:22:36 Je rappelle quand même qu'il était très loin et qu'il n'a pris aucune position à ce moment-là,
00:22:40 alors que la France se flambait de partout.
00:22:43 - Il était où ?
00:22:44 - Il était à l'étranger, c'est facile à retrouver.
00:22:46 - C'est son travail aussi, d'être à l'étranger.
00:22:48 - Non, mais c'est son travail quand il y a des émeutes comme ça,
00:22:50 peut-être de prendre position et de faire des interventions et des prises de parole
00:22:55 qui étaient celles que tout le monde attendait à ce moment-là,
00:22:57 notamment les écoles qui avaient été brûlées, notamment les bibliothèques qui avaient été brûlées, etc.
00:23:02 Par ailleurs, dans le discours du président de la République, moi, ce qui m'a particulièrement choqué,
00:23:10 c'est qu'on sent un aveu d'échec et une impuissance.
00:23:13 Vous dites qu'il n'y a pas de solution, bien sûr que si, il y a des solutions.
00:23:16 Heureusement, je voudrais juste finir, s'il vous plaît, parce que moi je ne vous ai pas interrompu.
00:23:20 C'est quand même simple de pouvoir intervenir.
00:23:23 - Je n'ai pas dit qu'il n'y en avait pas.
00:23:24 - Si, vous n'avez dit qu'il n'y a pas de solution.
00:23:25 - Non, j'ai demandé quelles solutions il y avait.
00:23:26 - Alors a priori, effectivement, pour le ministre, pour le président de la République, il n'y a pas de solution,
00:23:31 puisque la faute est en gros aux familles.
00:23:34 D'ailleurs, il y a une stigmatisation que moi je trouve particulièrement indécente sur les familles monoparentales.
00:23:40 Il y a beaucoup de femmes qui élèvent seules leurs enfants,
00:23:42 et je vous assure qu'ils ne vont pas casser des magasins, ils ne vont pas piller des magasins.
00:23:46 Donc ça, je trouve également que c'était particulièrement déplacé pour toutes les femmes qui travaillent,
00:23:51 qui élèvent seules des enfants, si vous voulez, et qui font en sorte que ces enfants soient à l'école,
00:23:55 suivent à l'école parce que c'est le seul moyen qu'ils s'en sortent, eux.
00:23:58 Donc de ce point de vue-là, j'ai trouvé ça très déplacé.
00:24:00 Après, moi, je continue à croire que l'éducation nationale, notamment l'école publique, a un rôle à jouer.
00:24:09 Pour ça, il faut qu'elle se redresse, qu'on renverse la table et qu'on en revienne à ce qu'était une école
00:24:15 qui donnait la possibilité à des enfants de toutes origines de s'émanciper par l'apprentissage.
00:24:21 On y arrive, c'est le cœur.
00:24:22 Mais c'est très intéressant, il y a des sensibilités différentes,
00:24:24 et d'ailleurs un problème à plusieurs origines, plusieurs causes,
00:24:27 mais il faut aussi entendre toutes les causes et ne pas se voiler la face.
00:24:31 Si je puis dire, regardez ces images, ce qui est en train de se passer,
00:24:33 je voudrais qu'on en parle tout à l'heure, ces rassemblements de policiers,
00:24:37 je ne dis pas que c'est inédit, mais ça dit quelque chose.
00:24:40 Quand je dis des bleus à l'âme, là encore, c'est une multitude de facteurs, de causes très importantes.
00:24:45 D'abord, ils n'en peuvent plus, c'est une violence grandissante et quotidienne,
00:24:48 c'est un manque de visibilité sur ce qui va se passer autour des Jeux olympiques.
00:24:52 Nous sommes avec l'un d'entre eux, on est sur place, notamment à Paris, devant, vous le voyez, l'hôtel de ville.
00:24:56 A tout de suite.
00:24:57 Nous allons reprendre dans quelques instants le fil de notre débat.
00:25:04 Avec cette information à l'instant, le lycée Marguerite de Valois,
00:25:07 situé à Angoulême, qui a été confiné, on l'a appris, durant plusieurs heures.
00:25:11 Ce matin, deux personnes se sont introduites dans le lycée et ont, semble-t-il, agressé une enseignante,
00:25:17 selon les premiers témoignages recueillis auprès de France Bleu La Rochelle.
00:25:22 Apparemment, l'opération de police est terminée.
00:25:24 On va y revenir dans quelques instants, après votre rappel des titres, Michael.
00:25:28 L'île de France s'est réveillée sous la neige ce matin.
00:25:31 Retour à la normale de pluie sur la partie nord du pays.
00:25:34 L'épisode neigeux se concentre maintenant sur le centre-est du Cantal, à la Haute-Savoie.
00:25:38 Les médicaments destinés aux otages israéliens ont été acheminés dans la bande de Gaza, annonce du Qatar,
00:25:43 qui ne précise pas, en revanche, si les otages ont pu en bénéficier.
00:25:46 De l'aide humanitaire pour la population gazaouie a également été transférée,
00:25:50 grâce à un accord négocié par Paris et Doha.
00:25:53 Et puis les policiers promettent un jeudi noir en France.
00:25:56 Ils dénoncent les conditions de travail auxquelles ils seront soumis lors des prochains Jeux Olympiques.
00:26:00 Des policiers qui ont appris qu'ils seront privés de vacances pendant cette période.
00:26:05 Bien, et je vous parlais de cette intrusion dans cet établissement à Angoulême.
00:26:12 La police vient de préciser que l'intervention s'est terminée, que les élèves vont bien, c'est important,
00:26:19 et qu'ils reprendront le cours de leurs activités cet après-midi.
00:26:22 On va essayer aussi d'avoir des nouvelles de cette enseignante,
00:26:24 et puis vous verrez aussi la réaction de la ministre de l'Éducation nationale.
00:26:28 Mais tout d'abord, direction l'hôtel de ville, dans la capitale, rassemblement de policiers,
00:26:33 pas seulement dans la capitale, un peu partout.
00:26:35 Nous y sommes notamment, en tous les cas, à Paris avec Célia Barotte.
00:26:39 Célia, c'est pas totalement inédit, mais quand même, un rassemblement de policiers, c'est assez rare.
00:26:45 C'est un mécontentement avec, semble-t-il, plusieurs causes également à l'origine.
00:26:49 De quoi s'agit-il ?
00:26:51 Les JO, ça sera !
00:26:53 Eh bien, parmi les slogans que l'on peut entendre aujourd'hui sur le parvis de l'hôtel de ville,
00:26:59 il y a "du flic pour les Jeux Olympiques", "les JO, ça sera sans nous".
00:27:03 Ce sont donc tous les slogans qui sont scandés ici.
00:27:07 Ce n'est pas une déambulation contestataire, mais plutôt une mobilisation statique et pacifique.
00:27:12 Les organisations syndicales, donc principalement Alliance,
00:27:15 comme vous pouvez le voir derrière moi sur les images de Goderic B,
00:27:18 on voit beaucoup de drapeaux syndicales et puis syndicaux.
00:27:22 Il y a des mesures exceptionnelles qui doivent être prises selon ces syndicats
00:27:27 pour cet événement inédit, cet événement estival,
00:27:31 comme des compensations financières sous la forme de primes,
00:27:34 le paiement des fiscalisées, des heures supplémentaires,
00:27:37 la mise en place d'indemnités absentes pour les policiers qui seront loin de chez eux,
00:27:41 aussi un accompagnement social pour la garde des enfants.
00:27:45 Je vous rappelle, ce sont près de 30 000 forces de l'ordre
00:27:48 qui vont être mobilisées par jour lors des Jeux Olympiques.
00:27:51 Le ministère de l'Intérieur, lors d'une réunion organisée lundi
00:27:55 avec les principales organisations syndicales, a réitéré son souhait
00:27:59 d'annoncer des mesures d'accompagnement d'ici la fin du mois de janvier.
00:28:04 Merci à vous Célia Barotte.
00:28:07 Et on reviendra évidemment à vos côtés avec un responsable syndical tout à l'heure.
00:28:13 Merci Célia.
00:28:15 Je vous remercie pour cette information concernant l'intrusion dans la matinée
00:28:18 d'une personne dans un établissement à Angoulême.
00:28:20 Je vous le disais, fin de l'opération, c'est important,
00:28:22 avec des élèves qui sont désormais en sécurité.
00:28:24 Mais tout cela montre quand même tous les enjeux, d'abord de sécurité
00:28:27 autour des établissements scolaires.
00:28:29 Réaction de la ministre Oudéa Castera.
00:28:32 Je le précise, une réaction tout à l'heure, vers 11h30.
00:28:37 Une opération de police est en cours au lycée Marguerite de Ballois à Angoulême.
00:28:40 Je vous le dis, à toutes les personnes à proximité, évitez le secteur
00:28:43 et ne gênez pas l'intervention des forces de l'ordre.
00:28:45 Je vous confirme qu'elle est terminée, que le lycée a quand même été confiné
00:28:48 durant deux heures et que dans ce contexte, après tout ce que nous avons connu
00:28:53 ces derniers temps, ces derniers mois, c'est toujours évidemment un traumatisme.
00:28:56 En tous les cas, quelque chose d'inquiétant pour le personnel éducatif et les élèves.
00:29:01 En attendant d'en savoir plus, on va rester dans le domaine de l'école.
00:29:04 Sophie Audigé, j'aimerais qu'on parle de ce qui se passe autour de Stanislas.
00:29:07 La ville de Paris a décidé de suspendre les subventions, c'est une suspension,
00:29:13 versées à l'établissement privé Stanislas en attendant d'en savoir plus
00:29:16 sur un rapport administratif autour de l'enseignement prodigué dans cet établissement.
00:29:21 Alors, deux possibilités, soit c'est une attaque de l'excellence,
00:29:25 parce que c'est ce que représente cet établissement,
00:29:27 ou alors il faut quand même s'interroger sur l'enseignement qui ne respecterait pas,
00:29:31 selon les premières pistes de ce rapport, le caractère facultatif,
00:29:36 notamment de l'instruction religieuse.
00:29:38 Vous connaissez bien cet établissement, vous en avez parlé ici même.
00:29:41 Oui, oui, je le connais parce que je m'intéresse à la question éducative
00:29:45 et donc j'essaye d'avoir une vue assez large des enjeux.
00:29:50 Ce qui me semble important de dire, avant de rentrer dans le sujet véritablement du rapport
00:29:57 sur l'établissement Stanislas, c'est qu'il y a eu une enquête,
00:30:03 qui a été demandée par Papendiaïe, suite à des articles de dénonciation et d'accusation,
00:30:08 et maintenant de Mediapart et de L'Express.
00:30:10 Ce n'est pas neutre, c'est-à-dire que là encore on est dans une utilisation de l'appareil d'État
00:30:15 au service d'une cause politique portée par des médias qui sont très orientés politiquement.
00:30:21 Alors, je ne dis pas que ce n'est pas intéressant de mener des enquêtes
00:30:24 dans tous les types d'établissements.
00:30:26 Ce que je regrette par contre, c'est qu'alors, en 2020,
00:30:29 quand le Sénat faisait un rapport sur la radicalisation de l'islam,
00:30:33 qui avait pour titre "faire face" et "lutter ensemble",
00:30:35 qu'on apprenait qu'il y avait un problème d'islamisme d'entrisse,
00:30:39 d'islamisme radical dans l'école publique,
00:30:41 et que 14% des faits à l'origine, si vous voulez, d'atteinte à la laïcité
00:30:47 étaient du fait de personnels de l'éducation nationale.
00:30:49 Il ne me semble pas que le ministre de l'éducation nationale en passe à engager les enquêtes,
00:30:54 que ça aurait justifié.
00:30:55 Vous dénoncez un deux poids deux mesures de la part de l'ancien ministre.
00:30:57 Oui, mais ça me semble important, parce que, si vous voulez,
00:31:00 c'est important dans la lecture qu'on va avoir des choses.
00:31:02 Nous-mêmes, on a dénoncé des dérives sur l'éducation à la sexualité
00:31:06 menées dans des établissements, notamment des écoles publiques,
00:31:09 qui étaient contraires à la circulaire en la matière,
00:31:12 qui impose effectivement ne pas aborder les questions de sexualité en primaire,
00:31:17 et ce n'est pas respecté.
00:31:18 On a envoyé plusieurs courriers, aucune enquête n'a été diligentée.
00:31:21 C'est important de le savoir.
00:31:23 Sur l'enquête qui a été diligentée dans l'établissement de Stanislas,
00:31:26 suite à des articles très orientés, le rapport, qui est plutôt bien fait d'ailleurs,
00:31:33 présente bien la situation de l'établissement Stanislas.
00:31:35 Alors, il faut prendre de la distance par rapport aux articles de presse aujourd'hui,
00:31:38 puisque moi, j'ai vu par exemple que France Info titrait l'antrisme catholique à Stan.
00:31:43 Stan a été créé en 1804 par trois prêtres.
00:31:46 Alors, l'antrisme catholique de Stanislas, il date d'il y a plus de 200 ans,
00:31:51 donc on ne va pas parler d'antrisme, c'est une réalité, c'est leur histoire.
00:31:54 Ce qui semble effectivement se confirmer, c'est que Stanislas rend obligatoire la catéchèse.
00:32:03 Et ça, par contre, effectivement, normalement, ce n'est plus possible.
00:32:07 Et d'ailleurs, l'établissement a signalé qu'effectivement, la question, elle, est posée.
00:32:11 Également, ce qui est pointé du doigt dans ce rapport,
00:32:14 c'est des propos tenus par des personnes qui assurent la catéchèse,
00:32:19 qui ne seraient pas conformes à un certain nombre d'exigences,
00:32:22 qui sont celles notamment sur le respect de la liberté de conscience,
00:32:27 qui sont également sur le respect et le fait d'informer clairement
00:32:32 que l'homosexualité n'est pas un choix, mais un droit,
00:32:36 et donc qu'on n'a pas à le discuter.
00:32:38 Donc ça, c'est des sujets qui sont extrêmement intéressants.
00:32:41 Et effectivement, l'établissement devra rendre compte d'être conforme à cela.
00:32:46 Mais l'établissement a déjà dit que, effectivement, des propos avaient été tenus
00:32:51 et que les personnels, normalement, avaient déjà été licenciés.
00:32:55 Qu'est-ce qui est également mis en information ?
00:32:58 Je crois que c'est important de le dire.
00:32:59 C'est qu'il y a eu un déficit de communication et d'information dans l'établissement
00:33:03 qui a fait que ces personnes et ces propos ont été tenus dans la durée
00:33:07 avant que l'établissement réagisse.
00:33:09 Et là-dessus, je voudrais dire que sur des sujets similaires,
00:33:12 dans d'autres établissements en France,
00:33:14 que ce soit des éplanges privés ou des éplanges publics, c'est également le cas.
00:33:18 Et c'est important.
00:33:19 Merci d'abord de cet exposé.
00:33:22 S'il y a des manquements, si, parce que le rapport, moi aussi,
00:33:27 j'ai eu accès, administratif, est tout à fait bien fait.
00:33:31 C'est la célérité avec laquelle la mairie de Paris s'est saisie du dossier.
00:33:35 Et j'ai vu Yann Brossard qui disait "Fierté de..."
00:33:38 Bon, attendons des conclusions.
00:33:40 C'est comme dans toute...
00:33:42 Bon, chacun voit en fonction de son...
00:33:44 Mais c'est ça ce qui est terrible.
00:33:46 Pour une école par laquelle, quand même, je suis allée voir le général de Gaulle est passé,
00:33:50 il y a eu quand même d'illustres élèves.
00:33:52 Donc, on a l'impression qu'on a envie parfois, ce qui marche, hop, on veut le piétiner.
00:33:56 Il ne s'agit pas de remettre en cause l'excellence de l'établissement Stanislas.
00:34:00 Il s'agit juste que des établissements privés, Stanislas,
00:34:04 les établissements catholiques, comme les établissements musulmans,
00:34:06 et là, je suis d'accord avec vous sur le deux poids, deux mesures,
00:34:08 il ne doit pas y en avoir,
00:34:09 respectent un certain nombre de règles communes à l'éducation
00:34:13 et qui sont des règles aussi naturellement appliquées dans le public.
00:34:16 Si Stanislas, on observe des manquements à ces règles,
00:34:20 eu égard à l'inspection qui a été diligentée,
00:34:22 je peux comprendre qu'une collectivité publique, territoriale,
00:34:26 enlève des subventions.
00:34:28 Si effectivement, les cours de catéchèse sont rendus obligatoires,
00:34:31 alors que ça ne devrait pas être le cas,
00:34:32 et que dans ces cours de catéchèse, on explique aux jeunes enfants, aux adolescents,
00:34:36 que l'homosexualité résulte d'un choix,
00:34:39 ce qui est hautement contestable,
00:34:41 et qu'il y a effectivement un certain nombre de propos qui sont tenus de ce type,
00:34:44 je comprends qu'il y ait une mission d'enquête administrative
00:34:47 et que cette mission d'enquête administrative puisse donner lieu à cela.
00:34:50 Je pense que pour que l'école privée puisse continuer à exister en bon ordre
00:34:54 et de façon, si vous voulez, elle doit être observatrice
00:34:57 d'un certain nombre de principes fondamentaux,
00:34:59 que la collectivité s'est fixée.
00:35:01 S'il y a des manquements, il doit y avoir sanction.
00:35:03 Je pense qu'il faut être extrêmement clair.
00:35:04 Après, il faut la même sévérité, et là je rejoins ce qui a été dit,
00:35:07 avec Stanislas, qu'avec des lycées, effectivement, confessionnels, musulmans...
00:35:12 Mais, pardon, mais qui est public, qui est public, pardon, qui est public !
00:35:15 Avec le lycée AVEROS, moi j'ai l'impression de parler du lycée AVEROS depuis des années.
00:35:21 Et le problème, c'était un contrat d'association qui liait l'État au lycée AVEROS,
00:35:28 et combien il a fallu de temps, de temps pour démontrer tout ça,
00:35:32 alors que là c'est très rapide, on le suspend.
00:35:34 Si ça se passe comme ça, tant mieux, mais il faut que ce soit...
00:35:36 Mais le même journaliste de Mediapart, qui est en train d'essayer d'enfoncer Stan,
00:35:43 a défendé AVEROS en disant que le rapport du préfet avait été tronqué.
00:35:49 C'est très facile, vous tapez AVEROS, Mediapart, vous allez tomber immédiatement sur cette enquête.
00:35:55 La vérité, c'est qu'on ne va pas se cacher derrière notre petit doigt.
00:35:57 Tout le monde sait que quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage.
00:36:01 Aujourd'hui, Stanislas dérange.
00:36:02 Moi, je vais vous dire pourquoi il dérange.
00:36:04 Stanislas, c'est la statue du commandeur, face à l'école publique,
00:36:07 et qui montre qu'il y a un autre modèle qui est possible, et ça c'est insupportable.
00:36:11 C'est-à-dire que les mêmes gens qui ont détruit l'école publique,
00:36:14 aujourd'hui viennent donner des leçons à cette école qui réussit.
00:36:20 Vous savez, dans l'expérience de ces dernières années, 40 dernières années, des pédagogistes,
00:36:25 comme toutes les expériences, il y a un groupe témoin qui ne subit pas l'expérience.
00:36:29 Et ce groupe témoin, par exemple, c'est Stan.
00:36:31 Et le problème, c'est qu'il les met face à leurs expériences d'apprentis sorciers
00:36:37 qui n'ont pas fonctionné, qui ont été un désastre.
00:36:39 Alors, ils veulent casser le groupe témoin, parce que c'est tellement plus simple.
00:36:43 Vous avez l'air énervée, Gabriella, de ce qui se passe.
00:36:45 Je vais vous dire pourquoi.
00:36:46 Parce que ces gens-là vont chercher une école catholique,
00:36:49 ils vont dans une école catholique, personne ne leur a dit que ce n'était pas une école catholique.
00:36:53 Et puis aujourd'hui, par exemple, ils disent,
00:36:55 oui, quand même, l'enseignement sur l'IVG, ce n'est pas ce qu'on peut trouver ailleurs.
00:37:00 Alors, je vais vous donner un scoop.
00:37:02 Le pape lui-même est contre l'avortement.
00:37:05 Donc, l'Église catholique sur l'avortement a un certain nombre de positions.
00:37:09 Donc, si vous voulez, je prends cet exemple-là,
00:37:12 si vous voulez autre chose, il faut changer de crèmerie.
00:37:15 Je l'avais dit la dernière fois, quand on pousse le délice de Shanghai,
00:37:17 il ne faut pas s'étonner de trouver du canard laqué à la carte.
00:37:20 Donc, ils veulent aller dans cette école parce qu'elle est excellente,
00:37:22 peut-être aussi parce qu'il reste un humus chrétien qui est de rigueur,
00:37:26 de charité, qui n'est pas indifférent.
00:37:29 Maintenant, ils veulent casser le jouet.
00:37:31 C'est vrai que je suis en colère.
00:37:32 Il y a beaucoup de familles musulmanes qui...
00:37:34 Mais c'est vrai aussi dans les pays musulmans.
00:37:37 Qui rejoignent ces écoles.
00:37:39 C'est quand même compliqué à intégrer.
00:37:41 Je pense que cette affaire, elle est intéressante à plusieurs titres.
00:37:44 Premièrement, on ne peut pas véritablement contrer des enseignements coraniques
00:37:52 tels qu'ils veulent imprégner l'école publique
00:37:55 si on n'est pas cohérent sur la primauté des valeurs de la République,
00:37:58 où que ce soit.
00:37:59 D'ailleurs, je remarque que le directeur de Stan a convenu
00:38:03 qu'ils avaient des efforts à faire.
00:38:05 - Oui, et on a le communiqué en Val-de-Borde.
00:38:07 - Deuxièmement, tout en ayant la plus grande estime pour cette institution.
00:38:12 Deuxièmement, alors sur l'élite, sur l'excellence,
00:38:16 il est évident que depuis 40-50 ans,
00:38:19 tout ce qui était formateur, qui élevait, a été attaqué idéologiquement.
00:38:24 C'est intéressant, je vous citerai par exemple les collèges militaires.
00:38:27 Moi, j'étais en collège militaire.
00:38:29 - Eux aussi, ils ont été très attaqués.
00:38:31 - Ils ont été attaqués parce que c'était, attendez,
00:38:33 c'était être réactionnaire que de dire, se préparer à servir la France,
00:38:37 être élevé dans le culte de la France et être prêt à se sacrifier pour la France.
00:38:41 Pour dire comment on est allé loin et que cette dite gauche,
00:38:44 qu'il n'y ait pas la gauche de Jacques Julliard.
00:38:46 - Ni celle de Chevalement, ni celle de...
00:38:48 - Ni celle de Chevalier.
00:38:50 - C'est cette gauche-là qui est véritablement à l'opposé
00:38:55 de l'idéal de Jean Moulin, de Gambetta, de Jaurès, de Clémenceau, etc.
00:38:59 Sauf que c'est cette gauche-là qui a imprégné l'éducation nationale.
00:39:02 Et c'est celle-là qui est à la main-d'oeuvre.
00:39:04 Quant à Mediapart, comme il y a beaucoup de Trotskistes,
00:39:06 ils ont quand même le culte de l'ordre, il faudra peut-être les amener...
00:39:09 - Mais sur les collèges militaires, il faut quand même se souvenir
00:39:11 que sans cire l'école, à la veille, même le jour même, le matin même,
00:39:15 il y a eu un problème de timing, là, où Arnold Beltrame s'est sacrifié
00:39:19 pour une femme, qui aujourd'hui témoigne dans un livre,
00:39:23 sans cire l'école dans laquelle il avait été formé,
00:39:26 avait été accusé de misogynie, de sexisme, de tout ce qu'on veut,
00:39:30 d'homophobie, enfin tout ce qu'on peut imaginer.
00:39:32 L'article était sorti le même jour.
00:39:34 Donc je crois qu'il faudrait garder un peu de modestie
00:39:37 et se souvenir de cet exemple.
00:39:39 Mais ces médias-là, visiblement, n'ont pas beaucoup de mémoire.
00:39:41 - Mais c'est l'entreprise de démolition qui a été orchestrée depuis 50 ans.
00:39:44 - Ecoutez, c'est très intéressant. On va continuer en débat.
00:39:46 C'est peut-être ça, l'une des solutions, justement, pour l'intégration,
00:39:50 la simulation, peu importe, c'est d'arrêter cette entreprise
00:39:53 de destruction et de démolition.
00:39:55 Parce que, moi, je pense que quand on se renie soi-même,
00:39:57 on ne peut pas dire aux autres de vous aimer.
00:40:00 Si on ne s'aime pas soi-même, c'est difficile de le demander aux autres.
00:40:02 Vous me direz ce que vous en pensez.
00:40:04 - C'est Kundera qui l'a dit, d'ailleurs.
00:40:06 Les Français devraient s'aimer.
00:40:08 - Immense Kundera.
00:40:09 - Débutons en pagaille, ce matin, en raison de la neige.
00:40:11 Vous allez le voir sur ces images.
00:40:13 Depuis, la vigilance orange a été levée sur la partie nord du pays.
00:40:17 Retour à la normale aussi dans les transports en commun d'Île-de-France.
00:40:20 Des perquisitions ont été menées lundi au ministère des Finances
00:40:23 dans le cadre du transfert en 2017 de Neymar au PSG.
00:40:26 Il s'agit de savoir si une faveur fiscale a été accordée
00:40:29 au club de la capitale lors de ce transfert
00:40:32 qui reste aujourd'hui le plus cher de l'histoire
00:40:34 et qui avait coûté au PSG 222 millions d'euros.
00:40:37 Et puis, 7 Français sur 10 ne veulent pas favoriser l'immigration
00:40:40 pour assurer l'avenir démographique du pays.
00:40:43 C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews,
00:40:46 Europe 1 et le JDD.
00:40:48 Les sondés qui préfèrent choisir en majorité
00:40:51 font appel à l'immigration européenne.
00:40:53 - Ca, c'est un sujet majeur.
00:40:55 Merci, Michael. On va en parler.
00:40:57 C'est très intéressant d'avoir vos avis.
00:40:59 Vous n'êtes pas exprimé, André Valigny ?
00:41:03 - Je pense que sur le dossier du collège Stanislas,
00:41:07 il faut laisser non pas la justice faire son travail,
00:41:10 mais l'administration faire son travail.
00:41:12 Elle l'a fait. La ministre Oudéa Castera,
00:41:14 je l'ai vu l'autre jour,
00:41:15 dire qu'elle allait prendre connaissance
00:41:16 dans le détail de ce rapport.
00:41:18 Si les choses sont correctes, très bien.
00:41:20 Si le lycée ou le collège, c'est les deux, je crois,
00:41:22 école, collège, lycée...
00:41:24 - Vous avez une parole de bon sens et mesurée.
00:41:28 Mais alors, pourquoi la mairie de Paris n'attend pas ?
00:41:31 - Elle a suspendu son aide.
00:41:33 Elle l'a suspendue, elle n'a pas supprimé.
00:41:35 - C'est vrai qu'il y a eu une certaine célérité.
00:41:37 Mais juste d'un mot pour défendre l'école publique.
00:41:39 - On est tous des défenseurs de l'école publique.
00:41:41 - J'ai fait toute ma scolarité,
00:41:42 de la petite section jusqu'au baccalauréat,
00:41:44 dans le public, le public de secteur le plus basique
00:41:46 et en province en plus, j'aggrave mon cas.
00:41:48 J'ai eu des professeurs extraordinaires.
00:41:50 Il y avait, si vous voulez, quelque chose de grand aussi
00:41:53 dans la République et dans sa capacité
00:41:55 à faire que de tous milieux sociaux,
00:41:57 on puisse, en travaillant bien à l'école,
00:41:59 ça paraît basique ce que je vais dire,
00:42:00 mais en travaillant bien à l'école,
00:42:01 avoir un bon baccalauréat avec une bonne mention.
00:42:03 Et très franchement, je suis d'accord avec ce qui a été dit
00:42:05 autour du plateau sur le fait qu'on a attaqué,
00:42:07 qu'il y a eu des saillies idéologiques,
00:42:09 notamment, effectivement, d'une certaine gauche
00:42:11 contre les établissements publics.
00:42:13 Mais il faut quand même le dire et les défendre,
00:42:15 privés aussi, mais contre les établissements publics.
00:42:17 Et il faut les défendre, je pense,
00:42:19 parce que c'est aussi une promesse émancipatrice
00:42:21 pour beaucoup de jeunes gens, jeunes garçons et jeunes filles,
00:42:23 quel que soit leur milieu social.
00:42:25 Bien sûr qu'il y a du travail à faire.
00:42:26 - Donc, école publique pour vous,
00:42:28 école publique pour vous, Paul Mellart, en province.
00:42:30 Que le pendrez Valénier, vous-même,
00:42:32 l'école publique également ?
00:42:34 - L'école publique fait son travail.
00:42:36 - Vous y avez été ? Pardonnez-moi, c'est l'école.
00:42:38 - Moi, depuis le début, de la maternelle jusqu'à l'éducation spo,
00:42:40 j'ai fait l'éducation publique.
00:42:42 - Bien oui.
00:42:44 - Je sors de l'école publique, mais il faut quand même
00:42:46 se poser la question aujourd'hui. Mais en revanche,
00:42:48 aujourd'hui, je fais le choix de mettre mes enfants dans le privé.
00:42:50 Pourquoi les parents font-ils des sacrifices financiers ?
00:42:52 Parce qu'on paie trois fois l'école,
00:42:54 par l'école publique,
00:42:56 parce qu'on paie l'école des autres,
00:42:58 parce qu'on paie l'école privée et la cantine.
00:43:00 Parce que ça, c'est un sujet qui intéresse les parents.
00:43:02 Mais pourquoi ? Parce que les parents sont masochistes ?
00:43:04 Ou sadiques avec leurs enfants ?
00:43:06 - Et sur l'idéologie, il y a encore 10 ans,
00:43:08 quand j'étais en fonction, mes officiers de réserve
00:43:10 venant du corps professoral
00:43:12 devaient cacher taire le fait qu'ils étaient
00:43:14 dans la réserve de la gendarmerie.
00:43:16 Donc il faut quand même dire ce qu'a été
00:43:18 l'éducation nationale, une partie du moins,
00:43:20 pendant 30-40 ans. Alors si elle se réveille
00:43:22 qu'elle renoue avec son idéal républicain,
00:43:24 tant mieux.
00:43:26 - Bah écoutez, en fait,
00:43:28 nous, chez Sois l'éducation,
00:43:30 on croit évidemment en l'école publique,
00:43:32 c'est d'ailleurs pour ça qu'on travaille et qu'on la défend.
00:43:34 Moi aussi, je suis un pur produit
00:43:36 de l'école publique, d'une toute petite bourgade
00:43:38 du fin fond de la France.
00:43:40 Où ? À Orval,
00:43:42 à côté de Saint-Amand-Moron,
00:43:44 à 50 km de Bourges.
00:43:46 Je ne suis pas sûre que vous trouviez.
00:43:48 - L'Aignèvre, encore une fois.
00:43:50 - Pas très loin de l'Aignèvre.
00:43:52 - Le Berry. Ce que je veux dire, c'est qu'à mon époque,
00:43:54 je suis un peu plus âgée que vous,
00:43:56 c'était même l'inverse. C'est-à-dire que les élèves
00:43:58 qui ne suivaient pas bien,
00:44:00 qui n'arrivaient pas à se tenir,
00:44:02 on les envoyait dans le privé
00:44:04 pour les cadrer. Et les bons élèves
00:44:06 étaient instruits dans le public
00:44:08 et c'était effectivement la norme.
00:44:10 Et cette norme, elle doit revenir.
00:44:12 J'espère qu'on pourra redire un mot
00:44:14 sur les positions de Mme Oudéa Castera
00:44:16 parce que là-dessus,
00:44:18 il y a beaucoup à dire aussi.
00:44:20 - Vous m'avez pas posé de question, mais...
00:44:22 - J'ai adoré cette école.
00:44:24 C'est une école en Tunisie.
00:44:26 J'ai fait toute ma scolarité. École publique,
00:44:28 mais avec des bonnes sœurs.
00:44:30 C'était un peu le pendant des Pères Blancs.
00:44:32 C'était des bonnes sœurs et pas des prêtres.
00:44:34 C'était l'école Jeanne d'Arc. Bonne sœur, école publique
00:44:36 et c'était des bonnes sœurs qui nous enseignaient
00:44:38 notre religion musulmane
00:44:40 et qui nous expliquaient les préceptes,
00:44:42 etc. Des bonnes sœurs.
00:44:44 Et j'ai gardé de ce moment-là un souvenir
00:44:46 exceptionnel et c'est pour ça que pour moi,
00:44:48 parler de la civilisation occidentale chrétienne
00:44:50 me paraît aussi évident que parler de ma religion.
00:44:52 Et c'est pour ça que l'école est fondatrice
00:44:54 et que c'est si important.
00:44:56 - Bravo. - Vous voyez, ça nous irrite tous.
00:44:58 - Vous avez fait plus un suce sur le plateau.
00:45:00 - Ça donnait pas un bon produit, mais bon,
00:45:02 si vous n'avez pas le choix, c'est moi.
00:45:04 - Vous avez gardé la synthèse.
00:45:06 - Merci d'être avec nous,
00:45:10 Midi News, la suite. Restez avec nous.
00:45:12 Ce sont des sujets, en tous les cas,
00:45:14 ils seront abordés de manière intéressante
00:45:16 par nos invités à la natalité.
00:45:18 La majorité de Français ne veut pas
00:45:20 que le levier de l'émigration soit mis en avant
00:45:22 pour répondre à la crise de la natalité.
00:45:24 Puis on ira plus loin.
00:45:26 Pourquoi il y a cette fatigue
00:45:28 démographique en France, individualisme ?
00:45:30 Vous verrez aussi que de plus en plus de jeunes
00:45:32 n'appellent à ne plus faire d'enfants.
00:45:34 Ce sont certains par conviction,
00:45:36 d'autres ce sont les éco-anxieux.
00:45:38 Bref, on va analyser cette constellation.
00:45:40 Nous parlerons également
00:45:42 des policiers en colère avec ces images
00:45:44 en direct à Paris.
00:45:46 Ils ont des bleus à l'âme
00:45:48 pour différentes raisons.
00:45:50 Et puis, Kate Middleton,
00:45:52 le Royaume-Uni est en émoi.
00:45:54 Je rassure mes invités,
00:45:56 qui ne sont pas spécialistes de la monarchie anglaise.
00:45:58 - Vous savez. - Oui, mais vous avez raison.
00:46:00 Nous en parlons avec Paul Melun,
00:46:02 nouveau chroniqueur,
00:46:04 tout comme Stéphane Bern.
00:46:06 Nous serons avec Bertrand Desker,
00:46:08 mais tout d'abord, le journal.
00:46:10 Bonjour à vous, cher Michael.
00:46:12 - Rebonjour, Sonia.
00:46:14 C'est un jeudi noir en France.
00:46:16 Ils dénoncent les conditions de travail
00:46:18 auxquelles ils seront soumis
00:46:20 lors des prochains Jeux olympiques.
00:46:22 Des policiers ont appris qu'ils seront privés
00:46:24 de vacances pendant cette période.
00:46:26 On en débat dans un instant avec Sonia et ses invités.
00:46:28 Dans l'actualité, la neige
00:46:30 et le verglas sur une grande moitié nord.
00:46:32 On se met la pagaille ce matin.
00:46:34 Jusqu'à 15 cm de neige
00:46:36 ont été relevés dans les Hauts-de-France.
00:46:38 Conséquence, la circulation des trains
00:46:40 est largement perturbée,
00:46:42 notamment en Île-de-France.
00:46:44 C'est un sujet de Corentin Brilhaud.
00:46:46 - La neige est donc bel et bien
00:46:48 au rendez-vous depuis ce matin,
00:46:50 obligeant les passants parisiens
00:46:52 à la vigilance.
00:46:54 Plutôt dans la matinée.
00:46:56 Le jour n'était pas encore levé,
00:46:58 que la neige, elle,
00:47:00 était déjà bien installée
00:47:02 sur les trottoirs et routes parisiennes.
00:47:04 Il fallait donc être très prudent au volant.
00:47:06 - C'est trop difficile, ça glisse.
00:47:08 Mais on n'a pas le choix,
00:47:10 il faut rouler doucement.
00:47:12 Parce que sinon, c'est trop compliqué.
00:47:14 Il était tout de même recommandé
00:47:16 de privilégier les transports en commun
00:47:18 à la voiture.
00:47:20 Mais jusqu'à tard dans la matinée,
00:47:22 le réseau de bus et de trains parisiens
00:47:24 a finalement été très perturbé.
00:47:26 Sur les axes franciliens,
00:47:28 la situation a également été très tendue,
00:47:30 des conditions de circulation compliquées
00:47:32 et de nombreux accidents.
00:47:34 - J'ai vraiment eu très peur.
00:47:36 Je suis incapable de retoucher le véhicule
00:47:38 tant qu'ils n'auront pas dégagé,
00:47:40 salé, et que je me sentirais
00:47:42 un minimum en confiance
00:47:44 pour pouvoir repartir.
00:47:46 Dans les Hauts-de-France,
00:47:48 où la neige a pu atteindre par endroit
00:47:50 15 cm de hauteur,
00:47:52 la situation était plus délicate.
00:47:54 De nombreux automobilistes
00:47:56 sont restés bloqués cette nuit
00:47:58 pendant plusieurs heures.
00:48:00 Il fallait donc allier de la prudence
00:48:02 et surtout de la patience.
00:48:04 - On est en train d'essayer
00:48:06 de bloquer juste là.
00:48:08 On fait en sorte que les voitures s'écartent
00:48:10 pour la laisser passer,
00:48:12 mais elle a fait 10 mètres en 30 minutes.
00:48:14 Si depuis 10h ce matin,
00:48:16 l'alerte orange neige-vergla a été levée
00:48:18 dans le nord du pays,
00:48:20 la neige risque d'être visible
00:48:22 encore une bonne partie de la journée.
00:48:24 - Après le nord, l'épisode neigeux
00:48:26 se concentre désormais sur le centre-est.
00:48:28 Sept départements sont désormais concernés
00:48:30 et sont en vigilance orange
00:48:32 du Cantal à la Haute-Savoie.
00:48:34 Une audience déterminante
00:48:36 dans l'affaire Jubilar.
00:48:38 La cour d'appel de Paris se penche ce matin
00:48:40 sur les réquisitions du parquet général
00:48:42 qui vise à relancer les investigations
00:48:44 dans ce dossier.
00:48:46 Les enquêteurs ont demandé
00:48:48 à entendre un témoin de dernière minute.
00:48:50 Et puis le procès des policiers
00:48:52 impliqués dans l'affaire Théo.
00:48:54 L'auteur du coup ayant provoqué
00:48:56 une infirmité permanente au jeune homme
00:48:58 défend la légitimité de son coup
00:49:00 et son avocat plaide aujourd'hui
00:49:02 pour le coup.
00:49:04 - Voilà, ce n'est à ce qu'il fallait retenir
00:49:06 de l'actualité à 13h sur CNews.
00:49:08 - Merci, on poursuit avec nos invités.
00:49:10 Avec André Valigny,
00:49:12 Paul Melun, Gabriel Cluzel,
00:49:14 Sophie Auduger, le général Bertrand Cavaillé.
00:49:16 Ce sujet majeur,
00:49:18 parce qu'il dit beaucoup d'un pays,
00:49:20 la natalité.
00:49:22 Il y a deux façons de le voir.
00:49:24 D'abord, vous allez voir ce baromètre
00:49:26 CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:49:28 Une majorité de Français
00:49:30 ne veut pas que l'immigration
00:49:32 soit la solution,
00:49:34 ne soit pas un levier pour répondre
00:49:36 à la crise de la natalité. Dans le détail,
00:49:38 71% des femmes ne souhaitent pas
00:49:40 favoriser l'immigration
00:49:42 pour assurer l'avenir démographique de la France
00:49:44 contre 67% des hommes.
00:49:46 Les plus fortes divergences d'opinion apparaissent
00:49:48 suivant les classes d'âge. Si 44%
00:49:50 des jeunes de 18 à 24 ans
00:49:52 se montrent favorables à l'immigration
00:49:54 pour relancer la natalité,
00:49:56 74% des 35-49 ans
00:49:58 rejettent cette idée, ainsi que
00:50:00 70% des plus de 65 ans.
00:50:02 Je vais vous laisser réagir.
00:50:04 Je trouve que ce sondage
00:50:06 n'est pas une surprise.
00:50:08 Ce qui m'a toujours interpellé,
00:50:10 Paul Melun,
00:50:12 c'est que c'est très important
00:50:14 de savoir ce que pensent les gens
00:50:16 de cela, puisque le recours
00:50:18 à l'immigration est la solution
00:50:20 qui est envisagée pour faire face à la dénatalité,
00:50:22 sans qu'on ait jamais consulté le peuple là-dessus.
00:50:24 Depuis un certain nombre d'années,
00:50:26 je pense par exemple à l'Allemagne.
00:50:28 Elle aurait perdu des habitants depuis 1972
00:50:30 si elle n'avait pas eu recours à l'immigration massive.
00:50:32 C'est déjà un processus qui s'est engagé,
00:50:34 le recours à l'immigration.
00:50:36 Je crois que c'était les anciens présidents du FMI,
00:50:38 j'ai lu pas mal de leurs interviews,
00:50:40 la plupart ont au moins une fois
00:50:42 dans leur vie et dans leur parole publique
00:50:44 expliqué qu'il fallait avoir recours
00:50:46 à l'immigration massive, ou en tout cas à l'immigration
00:50:48 dans les pays du Nord, donc dans les pays
00:50:50 occidentaux principalement, pour faire face
00:50:52 à la dénatalité. Donc là, c'est un sujet
00:50:54 très important. Le président de la République
00:50:56 nous parle de l'infertilité, il y a effectivement
00:50:58 d'autres facteurs, probablement les perturbateurs
00:51:00 endocriniens, probablement
00:51:02 des facteurs environnementaux,
00:51:04 des facteurs sociaux, vous parliez dans votre introduction
00:51:06 de l'individualisme, je pense que vous avez raison.
00:51:08 Individualisme, société de consommation,
00:51:10 tertiarisation, les gens travaillent de plus en plus
00:51:12 tard et dans des sociétés de service.
00:51:14 Le fait de vivre en ville aussi, les habitants des grandes villes
00:51:16 font moins d'enfants que les habitants des
00:51:18 petites communes. Il y a beaucoup de phénomènes
00:51:20 d'évolution de l'Occident qui font que
00:51:22 l'Occident fait moins d'enfants. Peut-être qu'il faudrait
00:51:24 se pencher sur ces sujets-là,
00:51:26 encore que la décision politique, elle est très dure là-dessus.
00:51:28 Vous n'allez pas changer toutes les valeurs
00:51:30 de l'Occident et revenir sur l'individualisme,
00:51:32 la société de consommation ou la mondialisation.
00:51:34 Si vous êtes président de la République, ça fait
00:51:36 quand même un gros boulot.
00:51:38 On préfère la solution de facilité qui est le recours
00:51:40 à l'immigration massive et j'ai peur
00:51:42 que le président de la République ne choisisse
00:51:44 une fois encore cette option. Votre argumentaire
00:51:46 est passionnant, il est très complet. Il y a quelque chose qui m'a
00:51:48 toujours frappé, nous avons eu il y a quelques mois
00:51:50 un débat sur les retraites,
00:51:52 et j'ai toujours été frappée par
00:51:54 l'impensé,
00:51:56 en France, dans d'autres pays,
00:51:58 la natalité c'est un impensé
00:52:00 des politiques publiques.
00:52:02 Pendant le débat sur les retraites,
00:52:04 ça a été évoqué que par la petite porte,
00:52:06 c'est quand même incroyable.
00:52:08 C'est incroyable, c'est vraiment l'angle mort
00:52:10 de la réforme des retraites, on n'a pas du tout
00:52:12 parlé des maires, alors qu'évidemment
00:52:14 la natalité c'est le cœur du réacteur.
00:52:16 Sinon, tout notre système
00:52:18 de retraite par répartition
00:52:20 est une...
00:52:22 C'est l'affaire Madoff, c'est une pyramide de Ponzi.
00:52:24 Et à aucun moment on a parlé des maires,
00:52:26 on s'est même interdit de le faire, parce que
00:52:28 la question a été posée plusieurs fois,
00:52:30 et le président de la République, enfin un proche du président de la République
00:52:32 en tout cas, a dit "ah non, mais vous savez,
00:52:34 il ne veut pas réduire
00:52:36 la femme à la mère,
00:52:38 comme si la mère était une femme réduite,
00:52:40 parce que ça fait réactionnaire, en fait,
00:52:42 tout de suite, ça travaille famille-patrie,
00:52:44 enfin on imagine que c'est
00:52:46 tout ce qu'il y a derrière, et sitôt
00:52:48 qu'il essaie de dire quelque chose,
00:52:50 et bien vous avez une meute de
00:52:52 féministes autoproclamées, parce que
00:52:54 ni vous ni moi ne les a élues, je ne sais pas,
00:52:56 vous avez été consultée pour être représentée par Caroline
00:52:58 de Haas, et moi pas, personne ne m'a demandé.
00:53:00 Et Sandrine Rousseau,
00:53:02 donc, viennent en lui disant
00:53:04 "mais nos utérus ne sont pas
00:53:06 des variables d'ajustement,
00:53:08 nous ne sommes pas des poules pondeuses, merci pour les maires,
00:53:10 au passage". Donc si vous voulez,
00:53:12 cette pression politique fait que les maires
00:53:14 sont laissés au bord de la route en race campagne,
00:53:16 parce que dans la réalité, les maires
00:53:18 elles existent, elles ont des enfants,
00:53:20 et du coup on s'interdit de les aider, parce que
00:53:22 ce serait les encourager à faire
00:53:24 quelque chose qui finalement
00:53:26 n'est pas bien vu par les féministes.
00:53:28 Et il faut voir le matraquage dont on fait l'offre.
00:53:30 La maternité
00:53:32 est considérée comme une alienation,
00:53:34 parmi les causes, on n'en parle pas,
00:53:36 mais il y a cette espèce de propagande que l'on
00:53:38 fait pour dissuader
00:53:40 les jeunes filles d'être mères,
00:53:42 quand on voit des témoignages dans la presse.
00:53:44 - Alors c'est incroyable,
00:53:46 nous qui sommes pour certains sur
00:53:48 les réseaux sociaux, de plus en plus,
00:53:50 récemment je suis allée sur ce réseau social
00:53:52 où on trouve quand même une moyenne d'âge
00:53:54 les plus jeunes,
00:53:56 TikTok, et j'ai vu beaucoup, beaucoup
00:53:58 de vidéos où
00:54:00 on présentait le fait de ne pas
00:54:02 avoir d'enfants, c'est-à-dire la décision de ne pas avoir
00:54:04 d'enfants comme étant soit une révolution
00:54:06 féministe, c'est-à-dire vous êtes,
00:54:08 c'est le nouveau féminisme,
00:54:10 soit comme étant une grande
00:54:12 responsabilité, un geste écologique.
00:54:14 En fait un enfant ça pollue, donc vous n'en avez pas,
00:54:16 vous êtes un bon écolo. Je vous assure,
00:54:18 c'est presque aussi
00:54:20 caricatural que ce que je dis. Qu'en pensez-vous ?
00:54:22 Je vois que ça vous
00:54:24 perturbe. - Moi je
00:54:26 souscris à tout ce qu'a dit Paul Mollin
00:54:28 il y a quelques minutes, sur les
00:54:30 raisons économiques,
00:54:32 parfois, sociales,
00:54:34 - Oui, sur la crise du logement, inflation, bien évidemment,
00:54:36 vous avez raison. - Et sociétale,
00:54:38 individualisme, on a envie de profiter de la vie
00:54:40 plus longtemps sans enfant, donc
00:54:42 l'infertilité croît avec l'âge, ce qui fait
00:54:44 que comme les femmes veulent avoir des enfants plus tard,
00:54:46 elles ne sont pas toujours aussi fertiles
00:54:48 qu'elles le souhaiteraient, mais de toute façon
00:54:50 on ne peut pas obliger les gens à avoir des enfants.
00:54:52 Je viens au sujet
00:54:54 subséquent de l'immigration.
00:54:56 Qu'on le veuille ou non,
00:54:58 ça a commencé en Allemagne, ça a commencé
00:55:00 en France, ça a commencé en Italie, ou même
00:55:02 Mme Meloni, qui a été élue sur un
00:55:04 programme très anti-immigration,
00:55:06 est obligée de reconnaître que l'Italie
00:55:08 a besoin de faire venir des immigrés.
00:55:10 Le CNPF, le Medef, pardon,
00:55:12 M. Patrice Martin a dit lui-même
00:55:14 il y a quelques semaines que la...
00:55:16 - Oui, oui, Patrick Martin, vous avez
00:55:18 entièrement raison, des millions, hein,
00:55:20 pour 2030 de migrants,
00:55:22 mais pour des besoins économiques. - Il ne faut pas
00:55:24 se voiler la face, il ne faut pas se cacher la réalité.
00:55:26 C'est très démagogique de dire
00:55:28 "non, non, on ne veut pas d'immigration, il faut que les femmes fassent des enfants".
00:55:30 Vous n'obligerez pas les femmes à faire des enfants
00:55:32 si elles ne veulent pas en faire. - On peut avoir une politique
00:55:34 incitative plutôt que désincitative.
00:55:36 - Oui, bien sûr. - On sait d'ailleurs
00:55:38 que depuis François Hollande, il y a quand même eu
00:55:40 un décrochage.
00:55:42 - Ah, ça ? - Et on peut le rappeler, ça.
00:55:44 - Et le changement de...
00:55:46 la modulation des allocations
00:55:48 familiales, comme on l'appelait... - Mais il faut bien sûr
00:55:50 encourager la natalité, parce que la démographie
00:55:52 est à la base de l'essor économique.
00:55:54 - On ne peut pas obliger, mais moi je trouve que...
00:55:56 C'est aussi une question quand même de...
00:55:58 Vous avez raison, pardon, sur les questions
00:56:00 économiques, évidemment,
00:56:02 la crise du logement, l'inflation,
00:56:04 mais la fécondité n'est pas
00:56:06 qu'une question économique, heureusement,
00:56:08 et donc il y a une question aussi d'avenir, de croyance
00:56:10 en l'avenir, de continuité de vous-même,
00:56:12 d'individualisme ou pas,
00:56:14 non, ça s'oppose, Général ?
00:56:16 - Quand on parle d'individualisme, moi je cite
00:56:18 souvent Michel Kluska,
00:56:20 ce sociologue marxiste,
00:56:22 qui parlait de l'avènement de l'individu roi,
00:56:24 "cet humanoïde libéral-libertaire
00:56:26 est rentre dans un environnement
00:56:28 hédoniste et faussement
00:56:30 universaliste". Bon, on y est,
00:56:32 donc pour moi,
00:56:34 l'infertilité, elle est surtout
00:56:36 spirituelle aujourd'hui, parce que
00:56:38 le rapport à la vie, quand même, posons-nous
00:56:40 les vraies questions,
00:56:42 notre société est mortifère,
00:56:44 elle met en avant des questions, attention,
00:56:46 c'est extrêmement sensible, mais la question
00:56:48 de la vie n'est plus devenue centrale,
00:56:50 c'est extrêmement curieux qu'une
00:56:52 société parle de
00:56:54 fin de vie ou d'IVG,
00:56:56 attention, j'aborde la question
00:56:58 de la vie, il faut beaucoup de prudence,
00:57:00 mais à côté de ça, l'amour de la ville,
00:57:02 la volonté de transmettre,
00:57:04 le fait d'avoir un lignage,
00:57:06 de partager, parce que cette France,
00:57:08 quand on dit que la France doit rester la France,
00:57:10 il faut la transmettre,
00:57:12 alors je ne suis pas contre des apports
00:57:14 extérieurs, bon,
00:57:16 ils continueront,
00:57:18 mais
00:57:20 il ne doit pas être le substitut.
00:57:22 Et maintenant, je terminerai sur un point, moi je rencontre
00:57:24 beaucoup de femmes, comme ça je discute,
00:57:26 enfin ce n'est pas les femmes qui ne veulent pas avoir d'enfants,
00:57:28 ce sont les hommes.
00:57:30 Il y a aujourd'hui, l'homo occidentalis,
00:57:32 il s'est effondré, il ne s'engage plus,
00:57:34 il est bon, il est léger.
00:57:36 - Là vous avez raison, il y a un déficit d'espérance,
00:57:38 je cherchais le mot pour la suite en réalité,
00:57:40 mais vous avez raison, d'abord un homme...
00:57:42 - La légèreté de l'être. - A deux quand même, enfin...
00:57:44 - L'insoutenable. - Dans la plupart des cas.
00:57:46 - Vous savez, le premier homme politique
00:57:48 qui a parlé de natalité,
00:57:50 c'est Michel Debré, et il avait,
00:57:52 il a eu cette phrase, "j'appelle les Français
00:57:54 à faire des enfants sur une grande échelle".
00:57:56 Les Canards Enchaînés avait titré,
00:57:58 "le Premier ministre invite les Français à un exercice périlleux".
00:58:00 - Ah génial !
00:58:02 Merci, merci, je ne la connaissais pas.
00:58:05 Mais moi, pour que la France...
00:58:07 Quand le Président a dit cette phrase, pour que la France reste la France,
00:58:09 je me dis, un pays qui vieillit et qui ne veut plus faire d'enfants,
00:58:11 c'est un pays qui s'efface lui-même en réalité.
00:58:14 Moi je pense que ce n'est pas trop le problème de l'immigration,
00:58:17 c'est le problème intrinsèque,
00:58:19 c'est comme tout à l'heure l'intégration et l'assimilation,
00:58:21 c'est d'abord s'aimer soi-même. - C'est lié.
00:58:23 - Oui, mais bon, pardonnez-moi.
00:58:25 - Et c'est agréable de faire des enfants.
00:58:27 - Merci Gédérald.
00:58:29 - Non mais... - Sophie Audigé.
00:58:31 - Attention Gédérald.
00:58:33 - Oui.
00:58:35 Il y a une question éminemment anthropologique
00:58:37 dans cette histoire-là,
00:58:39 et puis je crois que c'est Emmanuel Todd
00:58:41 qui avait mené un travail quand même assez pointu là-dessus,
00:58:44 il y a quelques années déjà, où il avait démontré
00:58:46 qu'à partir du moment où le niveau d'instruction
00:58:48 des femmes s'élevait,
00:58:50 évidemment, et elles faisaient moins d'enfants,
00:58:52 donc il y a effectivement un lien de causalité,
00:58:55 une corrélation entre le niveau d'instruction des femmes
00:58:59 et puis le fait qu'elles fassent moins d'enfants,
00:59:02 ce même Emmanuel Todd qui vient de sortir un livre
00:59:04 où il montre effectivement que le recours
00:59:06 à l'immigration massive pour régler des problèmes d'emploi
00:59:09 est en fait une forme d'esclavagisme
00:59:11 ou de colonialisme inversé.
00:59:13 Je pense que c'est important aussi
00:59:15 de rechercher en soi, dans son pays,
00:59:18 la possibilité de régler les problèmes en interne,
00:59:22 si je puis me permettre.
00:59:23 Ce que je voudrais dire également,
00:59:24 c'est que moi je suis très gênée
00:59:25 par ce féminisme délétère
00:59:28 qui nie la différence des sexes,
00:59:30 qui nie une identité sexuée différente
00:59:32 entre les femmes et les hommes,
00:59:34 et c'est un problème parce que l'égalité,
00:59:35 elle ne se joue pas à ce niveau-là,
00:59:36 elle ne se joue pas avec une négation des différences,
00:59:40 elle se joue en assumant les différences.
00:59:42 Moi, je suis fière d'être une fille,
00:59:44 je suis fière d'être une femme,
00:59:46 et je suis fière d'être une mère.
00:59:47 Par contre, ça ne me donnerait pas l'idée
00:59:49 de donner des leçons à une personne
00:59:50 qui, pour des raisons de foi, serait contre l'IVG,
00:59:52 même si moi je ne le suis pas.
00:59:54 Ça ne me donnerait pas l'idée
00:59:55 de donner des leçons à une femme
00:59:57 qui me dirait "écoute moi, je ne veux pas avoir d'enfant,
00:59:59 je n'ai pas ce désir-là,
01:00:00 par contre j'adore mes neveux, etc.
01:00:02 et je joue un rôle d'éducation avec eux".
01:00:04 Qui je serais pour donner des leçons là-dessus ?
01:00:06 Par contre, là où ça me dérange,
01:00:08 c'est quand on me limite à un utérisme,
01:00:11 à un utérus, là je dis non,
01:00:12 je ne suis pas d'accord,
01:00:13 je veux dire, je suis une femme
01:00:14 et c'est un peu plus que ça.
01:00:15 Et je ne suis pas d'accord non plus
01:00:17 quand on crée une opposition
01:00:19 entre les femmes et les hommes.
01:00:21 Je trouve que c'est délétère,
01:00:22 c'est délétère pour notre jeunesse
01:00:23 et c'est délétère sur l'image qu'on donne de la femme
01:00:25 qui est totalement dévalorisée.
01:00:26 On va continuer à parler.
01:00:27 Gabrielle, peut-être un mot ?
01:00:28 Oui, non, moi je ne suis pas tout à fait d'accord
01:00:31 avec ce mantra consistant à dire
01:00:33 que plus les femmes sont éduquées,
01:00:35 moins elles ont d'enfants.
01:00:36 Vous savez Emmanuel Macron s'était risqué
01:00:38 à cette hypothèse en disant
01:00:39 "montrez-moi des femmes de 7 ou 8 enfants
01:00:41 qui sont éduquées".
01:00:44 Beaucoup de femmes d'ailleurs à travers le monde
01:00:47 lui avaient envoyé une carte postale en disant
01:00:49 "attendez, regardez-moi".
01:00:50 Et rappelons que sur la Fonderlion,
01:00:51 pour ne parler que d'elle,
01:00:52 à 7 enfants, je crois justement que c'est une erreur,
01:00:54 c'est un piège d'avoir fait croire aux femmes
01:00:56 qu'elles devaient choisir entre...
01:00:58 Non mais elle a fait une belle carrière,
01:00:59 nous sommes d'accord.
01:01:00 Qu'elles devraient choisir,
01:01:02 et ça c'est une date de Simone de Beauvoir,
01:01:04 entre leur utérus et leur cerveau.
01:01:05 Moi je crois que la femme peut être comprise
01:01:07 dans son intégralité.
01:01:08 Et pour revenir sur l'immigration,
01:01:09 je trouve que c'est insultant.
01:01:10 Tant pour les immigrés que pour les français.
01:01:12 Imaginez qu'ils sont interchangeables.
01:01:14 La France n'est pas une page blanche.
01:01:16 Quand il dit "il faut que la France reste la France",
01:01:18 son peuple fait partie,
01:01:19 c'est pas un terrain vague et vide, la France.
01:01:23 Il y a aussi une population,
01:01:24 avec des gens qui se sont battus pour le préserver.
01:01:28 Aujourd'hui leurs petits-enfants
01:01:30 ne sont pas interchangeables avec le pays voisin.
01:01:32 Et encore une fois c'est insultant pour tout le monde
01:01:34 que d'imaginer que nous sommes des homo economicus
01:01:37 qui égaux les uns...
01:01:39 Une seconde pour répondre à Gabriel.
01:01:41 Je ne reprenais pas ce mantra.
01:01:44 Je faisais juste état des travaux d'Emmanuel Todd
01:01:46 qui sont des travaux statistiques à l'échelle mondiale
01:01:48 sur plusieurs décennies
01:01:50 qui montrent ça d'un point de vue global.
01:01:52 Ce sont des faits statistiques.
01:01:53 Avec le développement, avec la territorialisation, bien sûr.
01:01:55 Et c'est les titres avec vous, Mickaël.
01:01:57 Des bouchons en pagaille ce matin en raison de la neige.
01:02:01 La vigilance orange a depuis été levée sur la partie nord du pays.
01:02:05 Retour à la normale aussi dans les transports en commun d'Île-de-France.
01:02:08 Un jeune de 14 ans tué d'un coup de couteau lors d'une rixe.
01:02:12 Le drame s'est déroulé hier soir à la station de métro Basilic de Sainte-Nille sur la ligne 13.
01:02:16 Aucune interpellation n'a eu lieu pour le moment.
01:02:18 Et puis une audience déterminante aujourd'hui dans l'affaire jubilaire.
01:02:22 La cour d'appel de Toulouse se penche ce matin
01:02:24 sur les réquisitions du parquet général
01:02:26 qui vise à relancer les investigations dans ce dossier.
01:02:29 Les enquêteurs ont demandé à entendre un témoin de dernière minute.
01:02:32 Merci à vous Mickaël.
01:02:35 Nous parlions tout à l'heure au début de cette émission du malaise des policiers.
01:02:38 Je vous le disais, il y a de nombreux facteurs.
01:02:41 Il y a d'abord une violence grandissante et quotidienne à leur égard.
01:02:46 Il y a le sujet des Jeux Olympiques.
01:02:48 Il y a beaucoup de choses.
01:02:49 Et nous sommes justement, d'abord nous sommes avec nos journalistes
01:02:53 dans ces rassemblements de policiers aujourd'hui.
01:02:55 Et nous sommes avec Fabien Vanemelrick.
01:02:57 Merci d'être avec nous, qui est secrétaire général du syndicat de Police Allianz.
01:03:01 D'abord, première question Monsieur Vanemelrick.
01:03:04 Jusqu'où peut aller votre colère ?
01:03:06 On peut aller bien loin, bonjour, merci pour votre invitation.
01:03:12 On peut aller bien loin au niveau de la colère.
01:03:14 C'est une première étape.
01:03:15 J'espère qu'on sera entendus dès la première étape.
01:03:17 Mais on ira jusqu'au bout.
01:03:18 On avait 7 ans pour préparer ces Jeux Olympiques.
01:03:20 On est à 6 mois du début de la cérémonie.
01:03:23 Et à 3 mois et demi de l'arrivée de la flamme à Marseille.
01:03:25 Et au final, le policier ne sait toujours pas à quelle sauce il sera mangé.
01:03:29 Comment il va pouvoir travailler ?
01:03:31 Qu'est-ce qu'il va pouvoir faire ?
01:03:32 Où et avec combien d'heures ?
01:03:34 Donc il y a un moment où même si l'administration ne rime pas avec anticipation,
01:03:37 il serait peut-être temps de se secouer.
01:03:40 Accumulation de beaucoup de choses, je le disais, Fabien Vanemelrick.
01:03:44 On va en parler, les Jeux Olympiques et la violence.
01:03:47 Il y a beaucoup de choses.
01:03:48 Il y a une administration qui ne vous donne pas aussi des réponses.
01:03:51 Pardonnez-moi pour l'expression.
01:03:52 Ils sont rincés les policiers aujourd'hui.
01:03:54 C'est vraiment un état de fatigue qui n'est pas passager.
01:03:57 C'est quelque chose qui est profond.
01:04:01 Je crois que votre expression convient complètement à l'état d'esprit de nos collègues.
01:04:06 Aujourd'hui, nos collègues, je vais m'en rajouter, sont essorés.
01:04:08 Ils sont essorés moralement, physiquement, psychologiquement.
01:04:11 Nos collègues n'en peuvent plus.
01:04:13 Ça fait des années et des années que ça dure.
01:04:14 Sur les quatre dernières années, ils ont vécu les pires mouvements.
01:04:17 Ils n'ont pas pu se reposer.
01:04:19 Ils n'ont quasiment pas eu de congés.
01:04:20 Et aujourd'hui, on va leur dire, les Jeux Olympiques, il va falloir les faire.
01:04:23 Mes collègues sont professionnels.
01:04:24 Mais on ne leur donne pas l'accompagnement social nécessaire.
01:04:27 On ne leur donne pas des conditions de travail adéquates.
01:04:29 Et encore pire, on ne les rénumère même pas, pour l'instant, en tout cas.
01:04:32 Les policiers, il faut le rappeler quand même, Fabien Vanhoenacker,
01:04:36 que ça tombe sous le sang, ce sont des pères et des mères de famille comme les autres
01:04:40 qui veulent aussi organiser un peu leur vie, leur temps libre.
01:04:44 On vous annonce des vacations, je crois, de 12 heures.
01:04:47 Mais comment ça va se passer ? Je ne comprends pas.
01:04:49 Parce qu'il y a quand même un ministre de l'Intérieur qui fait attention à ces troupes.
01:04:53 Est-ce que ça bloque au niveau de l'administration ?
01:04:56 Pour vous donner un exemple concret, prenez un exemple d'un couple de policiers avec deux enfants.
01:05:04 On va leur dire qu'ils vont travailler non-stop, 100 jours de repos, du 24 juillet au 11 août.
01:05:09 Mais arrivé le mois d'août, vous savez que les moyens de garde sont limités.
01:05:12 Donc ils ne savent pas comment ils vont le faire garder leurs enfants.
01:05:14 Ils vont faire 12, 13, 14 heures par jour sur des vacations de 5 jours d'affilée.
01:05:19 Ils vont faire 60 à 70 heures par semaine.
01:05:21 Ils n'auront pas leurs heures supplémentaires payées, ils n'auront pas la garde d'enfants nécessaire.
01:05:26 Ils n'auront ni quoi manger.
01:05:29 Aujourd'hui, on ne sait rien.
01:05:31 L'être humain, il est ce qu'il est.
01:05:34 Mais le policier est un être humain.
01:05:36 Ce n'est pas un robot, ce n'est pas un pion.
01:05:39 Encore faut-il aujourd'hui prendre en considération tout ça.
01:05:42 Il est quand même inadmissible, il va falloir peut-être anticiper,
01:05:45 d'avoir la peur au ventre de se dire "mais où c'est que je vais déposer mes enfants ?
01:05:49 Où c'est que je vais pouvoir les mettre à garder ?
01:05:51 Est-ce que ça sera des horaires atypiques ?
01:05:53 Parce que quand vous faites 12, 13, 14 heures par jour,
01:05:55 qu'est-ce que vous en faites de vos gamins ?
01:05:57 Et pire, après 4 ans de bons et loyaux services,
01:06:00 après l'acharnement de la violence que nous vous connaissez,
01:06:03 la dangerosité du métier, on leur dit "vous ne poserez pas une seule journée de congé".
01:06:07 Donc là, ce n'est pas possible.
01:06:09 Je trouve ça même plutôt pitoyable.
01:06:10 Alors vous l'avez dit, le ministre de l'Intérieur nous soutient,
01:06:13 le ministre de l'Intérieur nous défend.
01:06:15 Il nous entend, je l'ai vu moi-même lundi,
01:06:17 je comprenais qu'il était avec les policiers.
01:06:19 Mais parfois, et ça ne regarde que moi,
01:06:22 et notre organisation syndicale,
01:06:24 mais parfois je me demande s'il n'est pas tout seul dans ce gouvernement,
01:06:26 s'il n'est pas tout seul dans ce bateau.
01:06:28 J'aimerais que le président de la République, au lieu de parler de oisiveté,
01:06:31 au lieu de parler des individus qui s'ennuyaient quand il pillait des magasins,
01:06:34 j'aimerais qu'il ait un bon signal, le vrai signal nécessaire auprès des policiers.
01:06:38 - Un bon entendeur.
01:06:39 Et je précise, Fabien Vanhemlerik, que vous prenez rarement la parole.
01:06:42 Donc quand vous la prenez, c'est que le malaise est véritablement profond.
01:06:46 En tout cas, merci de vous être exprimé en direct sur ces news.
01:06:49 On va continuer avec nos journalistes sur place de suivre ces mobilisations un peu partout en France.
01:06:53 Là, nous étions dans la capitale, devant l'hôtel de ville.
01:06:56 On va marquer une pause.
01:06:57 On ira à Marseille, vous allez voir, parce que nous avons parlé de l'école.
01:07:01 Il y a aussi, évidemment, le problème de la pénurie des professeurs.
01:07:04 Et là, les parents, dans un établissement, ont décidé d'agir.
01:07:07 J'aime bien, parce que quand les parents prennent les choses en main,
01:07:10 alors parfois, attention, il ne faut pas trop qu'ils soient au centre de l'école,
01:07:13 mais ils trouvent des solutions.
01:07:16 Et puis, on ira, puisqu'on a un spécialiste est-monarchie ici.
01:07:20 Mais je trouve que la tenue va avec le sujet.
01:07:24 Oui, ça peut être britannique, tout à fait.
01:07:27 Oui, ça peut être austro-britannique, on va dire.
01:07:30 Nous serons avec un vrai spécialiste, quand même.
01:07:33 C'est toujours mieux qui est Bertrand Descaires,
01:07:36 qui est un conteur de la monarchie plus contemporaine du cœur.
01:07:39 Oui, il a beaucoup de talent, j'ai déjà entendu.
01:07:41 Merci d'être avec nous.
01:07:44 On a évoqué beaucoup de sujets depuis le début de cette émission.
01:07:47 La colère des policiers, la natalité, l'immigration,
01:07:50 les émeutes, la conférence de presse du président de la République.
01:07:53 Donc, vous m'accorderez mon quart d'heure,
01:07:56 Kate Middleton et la monarchie britannique.
01:07:59 Definitely. I agree.
01:08:01 Et surtout avec Bertrand Descaires.
01:08:04 Alors, Bertrand, je l'adore, parce que c'est un conteur.
01:08:07 On vous présente souvent comme un chroniqueur, vous êtes un conteur.
01:08:10 A chaque fois que je vous vois à la télévision,
01:08:12 vous me fascinez plus que la couronne.
01:08:14 Ah bon ?
01:08:15 Oui, parce que vous avez comme Stéphane une manière d'en parler.
01:08:17 Vous nous prenez par la main, on a l'impression de marcher dans les couloirs du palais, etc.
01:08:21 C'est fascinant.
01:08:22 Parce que j'ai l'impression peut-être que je les connais, je travaille tellement dessus.
01:08:25 J'ai l'impression que je les connais vraiment.
01:08:26 C'est pour ça que j'invite nos téléspectateurs à lire votre petit dictionnaire de la royauté.
01:08:30 On va le voir et on va en parler après les titres de Michael.
01:08:33 L'île de France s'est réveillée sous la neige ce matin,
01:08:36 avec les complications qui vont avec.
01:08:38 Les transports sont sur les routes et dans les transports,
01:08:40 retour à la normale depuis sur la partie nord du pays.
01:08:42 L'épisode neigeux se concentre maintenant sur le centre-est du Cantal, à la Haute-Savoie.
01:08:47 Des perquisitions ont été menées lundi au ministère des Finances
01:08:50 dans le cadre du transfert en 2017 de Neymar au PSG.
01:08:53 Il s'agit de savoir si une faveur fiscale a été accordée au club de la capitale
01:08:57 lors de ce transfert qui reste aujourd'hui le plus cher de l'histoire
01:09:00 et qui avait coûté au PSG 222 millions d'euros.
01:09:03 Et puis 7 Français sur 10 ne veulent pas favoriser l'immigration
01:09:06 pour assurer l'avenir démographique du pays.
01:09:08 C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
01:09:12 Et à choisir, les personnes interrogées préfèrent en majorité
01:09:15 faire appel à l'immigration européenne.
01:09:17 Merci Michael, à tout à l'heure.
01:09:20 Je vais préciser quelque chose à nos téléspectateurs.
01:09:22 Quand j'ai annoncé qu'on parlerait de la monarchie britannique,
01:09:25 nos invités, calés sur beaucoup de sujets, m'ont dit "enfin, on va vraiment en parler".
01:09:30 Et j'ai compris qu'il n'y avait pas beaucoup d'appétence.
01:09:33 Pendant la pause, ils n'ont pas arrêté de parler de la monarchie.
01:09:37 Vous voyez que ça nous intéresse.
01:09:38 Ah ben voilà.
01:09:39 C'est comme quand vous voyez un magazine, je ne vais pas citer lequel,
01:09:42 sur certains générales, sur peut-être parfois la vie privée de ces têtes couronnées
01:09:47 qu'on laisse traîner.
01:09:48 Personne ne veut le lire, mais après tout le monde sait de quoi il s'agit.
01:09:51 Il est bien écorné.
01:09:52 Non, ce n'est pas votre... Non.
01:09:53 Non, non, non, ce n'est pas ma thèse de...
01:09:54 Ah ben quand même, le sacré, la monarchie.
01:09:55 Le sacré, l'anglais.
01:09:56 Le sacré. La monarchie.
01:09:58 Oui, la République est sacrée aussi.
01:10:00 Je n'y arriverais pas.
01:10:01 Pas de conversion en direct.
01:10:03 Et pas de prosélytisme de ma part.
01:10:05 Péguy a tout dit.
01:10:06 Eh oui.
01:10:07 Notre République, le royaume de France.
01:10:08 Bon, alors, on lit Péguy et on lit Descaires avec mon petit dictionnaire de la royauté.
01:10:13 Merci d'être là, Bertrand.
01:10:14 Alors, qu'est-ce qui se passe ?
01:10:15 On a un peu panique en effet au Royaume d'Albion pour l'instant.
01:10:17 Vous pouvez nous raconter parce que tous nos invités ne sont pas aux fêtes.
01:10:20 Vous savez, le roi Charles III n'a cessé de militer pour une monarchie vraiment réduite, restreinte.
01:10:26 On disait presque une monarchie au pain sec et à l'eau.
01:10:28 Tout cela coûte trop cher. Allez, on réduit, on réduit, on réduit.
01:10:31 Eh bien, on a tellement réduit que là, en effet, Kate Middleton, qui est princesse de Galles,
01:10:35 qui est donc l'épouse de William, le prince de Galles, donc, qui est l'héritière, l'héritière du trône en quelque sorte,
01:10:41 via son mariage, a été hospitalisée hier pour ce que l'on croit savoir être une diastase abdominale.
01:10:49 Alors, je ne suis pas médecin, mais c'est quand même assez sérieux puisque ce que l'on sait de source sûre
01:10:54 communiquée par le palais de Kensington, c'est que 15 jours d'hospitalisation et 3 mois d'arrêt total.
01:11:01 On est donc vraiment sur une très lourde intervention chirurgicale.
01:11:04 Et 90 minutes plus tard, c'est le palais de Buckingham cette fois qui communiquait,
01:11:09 c'était vraiment une journée noire hier en Angleterre, pour nous dire que le roi, alors lui,
01:11:14 sera opéré la semaine prochaine d'une hypertrophie de la prostate.
01:11:19 C'est elle qui m'intéresse.
01:11:20 Qui est un problème purement masculin.
01:11:22 Ça arrive à cet âge là.
01:11:24 Oui, c'est vrai.
01:11:25 Mais il va aussi devoir être hospitalisé et il va y avoir un problème parce que la couronne est en train de perdre
01:11:31 un petit peu les deux joyaux les plus précieux du clan.
01:11:34 Puisque le roi n'étant plus là et Kate n'étant plus là non plus,
01:11:37 William a dit qu'il levait totalement le pied pour être aux côtés de son épouse.
01:11:41 Il se pose vraiment une question, qu'adviendrait-il s'il y avait des décisions hâtives à devoir faire.
01:11:47 Il va tenir si je puis dire.
01:11:49 Mais il y a quelque chose qui nous intéresse, qui nous interpelle.
01:11:53 Nous qui sommes adeptes de la série The Crown, quand il se passe quelque chose,
01:11:56 on voit bien qu'il y a des conciliabules, les communiqués.
01:11:59 Il y a beaucoup de conseillers.
01:12:00 Là, il y a eu un communiqué qui n'a pas du tout arrêté les rumeurs et les spéculations.
01:12:04 Au contraire, ça a nourri le système.
01:12:06 Pourquoi ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui ne va pas ?
01:12:08 C'est une erreur selon moi.
01:12:09 C'est une erreur.
01:12:10 Autant le palais de Buckingham a été totalement transparent par rapport à l'intervention du roi
01:12:14 qui ne s'occupe pas très peu de l'hypertrophie de la prostate.
01:12:17 Il a dit que ce n'est pas très grave, il va être opéré, ça va être très vite réglé.
01:12:20 Autant le palais de Kensington, en charge de la communication du prince et de la princesse de Galles,
01:12:25 est resté très flou.
01:12:26 Il y a eu un premier communiqué qui est tombé à 14h17 très exactement
01:12:31 et qui nous dit que la princesse a été hospitalisée.
01:12:33 C'est important.
01:12:35 En effet, on parle d'un problème abdominal.
01:12:37 On parle, je l'ai dit, de 14 jours d'hospitalisation, de trois mois.
01:12:40 Sans un seul mot de plus.
01:12:42 Laissant planer en effet un doute et une panique absolue.
01:12:46 Puisque dans les minutes qui ont suivi très vite, sur les tweets et les réseaux sociaux,
01:12:52 est apparu le mot "tumor cancéreuse" à tel point que la communication a dû se remettre en branle.
01:12:58 Elle a communiqué en disant "nous tenons à faire savoir qu'il ne s'agit nullement d'un cancer".
01:13:02 Mais vous savez ce que ça montre ?
01:13:04 Chez nous, enfin en vrai chez vous aussi.
01:13:07 Vous êtes belge.
01:13:08 Oui, oui, je garde en foi une reine.
01:13:10 On a guillotiné Pekstan chez moi.
01:13:13 C'est récent.
01:13:15 C'est dur.
01:13:17 Non, c'est pas bien ça.
01:13:19 Non, mais en République, le rapport de nos dirigeants à la santé,
01:13:23 de notre rapport, nous, notre manière de voir nos dirigeants à la santé,
01:13:27 avec tout ce que, de Pompidou, Amitéran,
01:13:30 et même avec ce qui s'était passé évidemment autour, vous vous souvenez Nicolas Sarkozy.
01:13:34 J'ai vu un malaise vague.
01:13:35 Jacques Chirac.
01:13:36 On a un rapport aussi qui est très complexe André Valigny par rapport à la santé de nos présidents.
01:13:40 À quoi ça tient ?
01:13:42 Il y a une opacité qui a du mal à se dissiper, c'est vrai.
01:13:46 Je ne sais plus quel président avait promis de rendre public son bulletin de santé tous les 6 mois ou tous les ans.
01:13:51 François Mitterrand.
01:13:52 Oui, on a vu ce que ça a donné.
01:13:54 Donc tout ça est hérité de la monarchie.
01:13:57 Le roi ne doit pas être malade.
01:13:59 Les hommes politiques sont invincibles, insubmersibles.
01:14:03 C'est dommage, ça évolue mais lentement.
01:14:05 Comment ça doit évoluer ? C'est ce qui m'intéresse, Gabriel Cluzel.
01:14:07 Est-ce qu'il faut une transparence totale ?
01:14:09 C'est quasiment un scanner que vous livrez.
01:14:13 Ou est-ce que, et encore plus pour la monarchie, mais même pour notre monarchie républicaine,
01:14:18 il faut une forme de secret parce qu'il y a une sacralité et parce que c'est aussi un domaine hautement sensible, celui de la santé ?
01:14:24 Je pense que c'est un peu différent.
01:14:26 Il y a la personnalité de Kate Middleton, qu'on appelle toujours Middleton, même si vous l'avez dit,
01:14:30 elle est princesse de Galles désormais, pour laquelle les Anglais ont un attachement.
01:14:34 Mais le monde entier, il faut le rappeler, et on parlait tout à l'heure de natalité,
01:14:38 sa famille, cette figure maternelle n'y est pas étrangère, ses enfants très touchants.
01:14:43 Donc c'est vrai qu'il y a une inquiétude qui est née, il y a sans doute un effet strésante,
01:14:47 je ne sais pas comment dire cela si c'est l'expression qui convient,
01:14:49 mais à ne vouloir rien dire, on laisse la place à toutes les spéculations.
01:14:55 Et là, en l'occurrence, Kate Middleton n'est pas, comme pouvait l'être François Mitterrand,
01:14:59 le personnage central en Angleterre qui prend toutes les décisions,
01:15:04 comme pourrait l'être M. Pompidou, pour lesquels un problème de santé,
01:15:09 évidemment, avait des implications politiques extrêmement fortes.
01:15:12 Donc là, moi, je conçois qu'il puisse y avoir une forme de secret en matière de santé
01:15:17 quand ça peut atteindre nos intérêts de l'État.
01:15:19 Là, en l'occurrence, ce qui est un peu curieux, c'est que ça nourrit encore une fois toutes les spéculations,
01:15:25 donc si les faire chercher était de ne pas inquiéter, il n'est pas atteint.
01:15:28 Avec Bertrand Descartes, il y a quand même une spécificité avec certains journaux,
01:15:33 même si en France c'est de plus en plus le cas,
01:15:35 mais quand même, des tabloïds qui sont sur ces sujets-là sans limite, sans borne.
01:15:41 C'est terrible, on sait presque quasiment tout en temps réel grâce aux tabloïds
01:15:45 qui vont jusqu'à fouiller les poubelles et dont les informations, croyez-moi,
01:15:48 sont très très précises et presque vérifiées, vérifiables.
01:15:51 Donc, lorsque l'on lit certains titres de la presse tabloïd, en tout cas,
01:15:54 on peut quasiment être sûr. Pourquoi ? Parce que ça fonctionne par système d'enveloppe cachée,
01:15:57 vous savez, il y a des taupes, n'est-ce pas, qui travaillent pour le palais royal
01:16:00 puisqu'ils sont très peu rémunérés aussi par la maison royale.
01:16:04 Et c'est un complément de salaire en tout cas que leur fournissent les tabloïds.
01:16:07 Donc les informations, les bruits de couloir sont très très vrais.
01:16:10 Donc là, quand on nous dit que c'est sérieux et que ce n'était pas attendu du tout,
01:16:16 puisque en début, fin de la semaine dernière, pardon, il y a eu une grosse réunion générale
01:16:20 avec les secrétaires de William et de Kate par rapport à un déplacement qui était prévu en Italie.
01:16:24 Ils devaient rencontrer le pape, notamment au mois de mars.
01:16:27 Cette réunion a eu lieu, donc on sait très bien que ce qui est arrivé à Kate, en tout cas, n'était pas attendu.
01:16:33 Ah non, mais je suis passionnée par ça.
01:16:36 C'est toi, ça.
01:16:38 Le corps, le corps du roi, les deux corps du roi général, c'est vrai, il y a une forme, non pas d'invincibilité,
01:16:45 il y a une forme quand même, je garde le mot de sacralité, président, roi, reine,
01:16:51 c'est-à-dire que ça ne peut pas leur arriver, ce qui est ordinaire et malheureusement,
01:16:55 parfois pour des maladies très graves, on avait parlé avec cette suspicion de lourdes maladies,
01:17:00 on a l'impression, c'était le cas, je me rappelle, c'était plutôt après la manière de voir l'histoire,
01:17:06 pour Pompidou quand même, comment les Français voyaient la métamorphose physique, et même la voix.
01:17:12 J'ai réécouté Aprelina, la transformation de la voix, ça vous prend à la gorge, tout ça, de voir cette dégradation.
01:17:18 Son dernier voyage à Reykjavik, sa rencontre avec Nixon, et puis en Russie aussi, il avait doublé de volume,
01:17:24 il était traité à la cortisone, on se doutait qu'il y avait quelque chose, mais on ne nous disait rien,
01:17:29 alors l'Élysée communiquait en disant que c'était une grippe,
01:17:32 et en fait les Français voyaient bien qu'il se passait quelque chose, sans savoir quoi exactement.
01:17:37 Les États-Unis aussi, avec Kennedy, Kennedy qui souffrait de beaucoup de mou à Maïx,
01:17:42 et d'un mal de dos terrible, mais pas un mal de dos comme certains...
01:17:45 On est dans un registre différent entre un responsable de l'exécutif, une nation comme la nation américaine,
01:17:52 bien qu'il y avait aussi cet attrait, cette personne, la façon dont les gens étaient fascinés par John Kennedy.
01:17:59 Après la monarchie, à mon avis c'est différent, d'abord les Français, je ne sais pas en tout cas,
01:18:04 qui est le personnel, moi j'ai beaucoup de, je dirais d'empathie,
01:18:08 mais je ne suis pas dans cette posture de quelqu'un qui est sensible aux faits monarchiques,
01:18:14 mais je comprends que pour les Britanniques ce soit important.
01:18:19 - Pardonnez-moi, quand il y a eu la disparition de la Reine Elisabeth, ça a été un événement, je ne peux pas...
01:18:24 - Non mais c'était différent parce que...
01:18:26 - Ah oui, peut-être qu'elle incarnait autre chose, bien sûr.
01:18:28 - En plus, elle s'inscrivait dans un fait historique, il y a toute une...
01:18:32 - Ça c'était l'histoire, bien sûr.
01:18:34 - Non, elle l'a incarnée, et puis dans des périodes quand même qui étaient extrêmement troublées.
01:18:38 Là, j'aimerais mieux comprendre les Britanniques dans leur attachement...
01:18:42 - Alors expliquez-nous ça, témoins, justement.
01:18:44 - On peut peut-être souligner que la vraie différence entre une république et une monarchie,
01:18:48 c'est qu'il va y avoir la couronne, et que cette couronne est une entité à part entière.
01:18:52 Elle est presque une personne vivante, et d'ailleurs les Windsor sont des salariés au service de la couronne.
01:18:59 Ils ne sont que des hommes et des femmes qui vont passer, alors que la couronne, elle demeure.
01:19:05 En somme, la couronne n'arrête jamais de vivre.
01:19:08 Il suffit que le souverain pousse son dernier soupir, et dans la seconde même, on a déjà un nouveau monarque.
01:19:15 Et je pense que la différence, elle est dans cela.
01:19:18 C'est qu'ils sont conscients d'être qu'au service d'une institution qui est l'institution royale.
01:19:25 - Par trop de services...
01:19:27 - C'est vraiment très important ce que vous dites sur la couronne,
01:19:30 parce qu'il y a aussi effectivement une forme de sacralité qui est extraordinaire en France
01:19:34 autour de la personne du président de la République,
01:19:36 et ça je pense que c'est notre héritage aussi gaullien, gaulliste,
01:19:39 qui lui-même est une synthèse finalement de l'histoire de France, de l'ancien régime, à l'Empire, aux républiques, etc.
01:19:46 Donc c'est pour ça que je suis très favorable à la 5ème République, c'est que je trouve que c'est une formidable synthèse.
01:19:50 Et le président de la République en France, c'est aussi par-delà sa personne, c'est qu'il est dépositaire,
01:19:55 il cristallise sur ses épaules la souveraineté populaire.
01:19:59 C'est pour ça que De Gaulle a voulu en 1962 l'élection du président de la République au suffrage universel direct,
01:20:04 pour qu'il soit sur cette charge politique.
01:20:06 Donc c'est peut-être plus une charge politique et un sacré politique, que un sacré sur l'affect.
01:20:11 Moi je ressens beaucoup d'affect quand les britanniques me parlent de la couronne,
01:20:15 il n'y a pas tout à fait la même chose.
01:20:17 Je ne suis pas sûr qu'Emmanuel Macron concentre sur ses épaules beaucoup d'affect,
01:20:20 quoique des affects de haine ou d'amour.
01:20:23 Mais en tout cas, Emmanuel Macron ou pas, tous,
01:20:26 alors c'est vrai que nos présidents perdent en apparaît je déclare avec vous,
01:20:29 et d'ailleurs ses prédécesseurs ils sont aussi pour quelque chose,
01:20:32 mais il y a quand même, demeure quand même chez les français,
01:20:35 l'idée sur laquelle le président de la République aurait des pouvoirs,
01:20:38 ce qui n'est pas faux d'ailleurs dans la constitution, des pouvoirs exorbitants,
01:20:40 et qu'il conviendrait, si la météo était mauvaise, que ce soit la faute du président de la République quasiment.
01:20:44 On a l'impression en France, et ici un peu la même déclinaison,
01:20:47 vous savez avec le maire du village, les maires des communes en France,
01:20:49 quand vous allez, il y a un problème, bon il y a le trottoir qui n'est pas propre, on va chercher le maire.
01:20:52 Et on a cette culture quand même de la verticalité en France,
01:20:55 et je crois que si des chefs d'État ne comprennent pas ça en France,
01:20:58 ils n'ont pas compris la France.
01:21:00 Pour moi il y a une grosse différence, des différences majeures entre la République,
01:21:04 entre Emmanuel Macron par exemple, qui est le roi d'Angleterre,
01:21:06 Emmanuel Macron s'emploie à casser les codes,
01:21:08 passe son temps à dire qu'il faut casser les codes,
01:21:10 d'ailleurs il a écrit un bouquin qui s'appelle "Révolution",
01:21:12 donc il n'y a pas ni d'idée de transition,
01:21:15 que j'ai lu, qui est intéressant,
01:21:16 ni de, il est peut-être intéressant, mais il s'appelle "Révolution",
01:21:18 ni de code, ni de sacré, il n'y a pas de sacré,
01:21:22 avec la Corneille d'Agathe il y a le sens du sacré,
01:21:25 ni le sentiment d'être le maillon d'une chaîne.
01:21:28 - Lors de la conférence de presse il y avait quand même une mise en scène monarchique.
01:21:31 - C'était qui ? Sonia c'était Golistre.
01:21:33 - Oui on était, il faut qu'il y ait un Dieu haut, vous savez, c'est le problème.
01:21:38 - Je reste devant cette prison.
01:21:39 - Ça c'est une vraie question.
01:21:40 - Vous êtes une République infiniment monarchique,
01:21:43 chère Sonia, vous avez d'ailleurs été reçue au Palais de l'Elysée,
01:21:46 - Reçue, reçue.
01:21:47 - Sonia à ses entrées.
01:21:49 - Vous avez cassé la gare de l'Elysée publicaine,
01:21:52 qui est un héritage de Napoléon, qui escorte l'invitée,
01:21:55 donc vous avez gardé tous les codes, ne vous en déplaise,
01:21:59 vous les avez guillotinés parce que vous les contestez et que vous ne les aimez pas,
01:22:02 mais vous en avez gardé la panache.
01:22:04 Et croyez-moi, ça n'engage que moi, que si aujourd'hui vous aviez conservé une monarchie,
01:22:07 je me siégerais au château de Versailles, ça me ferait vachement de la gueule.
01:22:10 - Bon, les questions importantes quand même.
01:22:13 Il y a une suite pour la série The Crown ? Parce que moi j'adore cette série.
01:22:16 - Non, la série The Crown est terminée, on dit aussi qu'il n'y a plus d'argent,
01:22:20 ça a coûté une fortune.
01:22:21 - Mais ça a très bien marché alors.
01:22:23 - Qui l'a regardée ?
01:22:25 - Peter Morgan se penche peut-être sur un film, il lui aurait peut-être un film.
01:22:28 - Il faudrait prendre l'actrice, qui est mon actrice préférée, ça n'intéresse que moi,
01:22:31 mais qui a joué le rôle de Margaret Thatcher, qui est exceptionnelle.
01:22:35 Lillian Anderson, Margaret Thatcher, incroyable !
01:22:39 - Elle, au numéro un.
01:22:41 - Elisabeth Debicki dans le rôle de Diana est stupéfiante, elle est plus Diana que Diana.
01:22:44 - Ah, mais c'est incroyable.
01:22:46 - C'est cette série stupéfiante.
01:22:48 Ce que je voulais peut-être aussi souligner, c'est que la monarchie aujourd'hui,
01:22:50 ce n'est plus que de l'image.
01:22:52 Et c'est pour ça que le monde entier est bouleversé par ce qui arrive à Kate Middleton.
01:22:55 Le New York Times consacre un large article dans l'édition de ce matin.
01:22:58 Pourquoi ? Parce qu'elle représente comme personne d'autre l'image.
01:23:01 - Tu dis que tu me traites des vrais sujets, Amélie de Mieux.
01:23:03 - C'est de l'image.
01:23:04 - Mais c'est une esthétique, c'est le beau à une époque qui n'a plus de beau.
01:23:07 - Absolument, au service d'une nation, elle en a fait un job.
01:23:10 - C'est mieux que ceux qui ont les bises.
01:23:13 - Ils cherchaient une figure pour remplacer Diana, qu'ils n'avaient pas, qu'ils trouvent en Kate Middleton.
01:23:17 - Ce qui est intéressant, c'est que finalement, Charles III, il s'en fiche un peu de ce qui lui arrive.
01:23:22 Tout le monde s'intéresse à Kate Middleton.
01:23:25 - Mais il est remplaçable, Diana.
01:23:28 - Et peut-être qu'ils ont peur, finalement, d'une...
01:23:32 - Moi, je préfère Kate à Meghan, déjà.
01:23:34 - Et vous savez, le rôle de Kate, celui qui est important dans le jeu, c'est William.
01:23:37 Le futur roi, c'est William.
01:23:39 Le rôle crucial de Kate, c'est d'avoir démontré qu'une femme peut être équilibrée,
01:23:42 peut être forte, à l'inverse de Diana.
01:23:45 On rappelle qu'il a grandi avec Diana.
01:23:48 - Attendez, là, vous me cherchez.
01:23:49 Il vous a dit qu'elle n'était pas forte, qu'elle avait des fragilités,
01:23:51 mais on peut être fort de ses fragilités.
01:23:53 - Oui, mais Diana était quand même très, très, très fragile.
01:23:56 - Vous ne l'aimez pas.
01:23:57 C'est le point de dissension entre nous, Bertrand et Jérusalem.
01:24:00 - On rappelle qu'il passait les mouchoirs à papier sur la porte de la salle de bain,
01:24:04 quand il entendait sa mère en sanglots de l'autre côté.
01:24:06 Il dit qu'il en a été marqué.
01:24:07 - Mais qu'il a pu pleurer.
01:24:09 - Voilà.
01:24:10 - Faut poser vraies questions.
01:24:11 - Je vais gâcher la fête.
01:24:13 Et le consensus, je reste indéfectiblement attaché à la République parlementaire française.
01:24:19 Et je déplore la dérive monarchique de la Ve République.
01:24:22 Pardonnez-moi d'assombrir.
01:24:25 - Je vais tout dire.
01:24:26 Et pourtant, vous avez des photos avec une reine.
01:24:29 - Oui, parce que j'étais au gouvernement, j'ai reçu la reine d'Espagne.
01:24:33 - Non, mais ne vous justifiez pas.
01:24:34 Et qu'elle reine en plus, quand même.
01:24:36 - Vous n'avez pas choisi la reine d'Espagne.
01:24:37 - C'est très drôle.
01:24:38 Et le monsieur se souvient d'avoir rencontré la reine d'Espagne.
01:24:40 - Vous la connaissez, Létizia d'Espagne ?
01:24:42 - Oui.
01:24:43 - Vous êtes pour la décentralisation.
01:24:45 - Oui, j'ai rencontré Létizia d'Espagne.
01:24:47 - Il faut lire Fernand Brodel qui disait que...
01:24:49 - Ancienne journaliste très contemporanisée.
01:24:51 - Où Sonia d'ailleurs ?
01:24:53 - Elle reine.
01:24:54 - Sonia, vous êtes votre reine de l'info sur le plateau.
01:24:58 - Votre livre.
01:24:59 - Elle est très belle de la face.
01:25:00 - Mon petit dictionnaire, regardez.
01:25:02 Vraiment, c'est génial parce qu'il y a tout.
01:25:04 On peut picorer, trouver des choses.
01:25:06 C'est à la fois ludique et puis très pédagogique.
01:25:08 Voilà.
01:25:09 Il y a tout dans ce petit livre.
01:25:10 Merci, Berthrand Descartes.
01:25:11 - Merci à vous.
01:25:12 - Vous reviendrez pas seulement quand il y a des maladies ?
01:25:14 Il y a un mariage en vue bientôt ?
01:25:17 - Pour l'instant, pas de mariage en Angleterre.
01:25:19 La grosse actrice était le Danemark.
01:25:21 Le Danemark qui vient de changer de roi après 52 ans de règne.
01:25:25 C'était Margrethe que tout le Gotha appelait Tante Daisy.
01:25:27 Margrethe qui était incroyable.
01:25:29 Et on souhaite l'envie.
01:25:31 C'est le plus jeune au Pays.
01:25:33 - Lyssée Assagy.
01:25:34 - Frédéric ?
01:25:35 - Vous avez des informations ?
01:25:36 - Ce sont des rumeurs.
01:25:37 Ce sont des rumeurs d'infidélité.
01:25:39 En tout cas, plus jeune roi d'Europe pour la plus vieille monarchie d'Europe.
01:25:43 Les Danois sont bien plus vieux que les Huns.
01:25:46 - C'est le plus vieux drapeau aussi.
01:25:47 - Merci notre roi du journal et des informations.
01:25:49 Michael Dorian, c'est à vous.
01:25:51 - Ce sont des policiers impliqués dans l'affaire Théo.
01:25:54 L'auteur du coup ayant provoqué une infirmité permanente au jeune homme
01:25:57 défend la légitimité de son coup et son avocat plaide aujourd'hui l'acquittement.
01:26:02 Un jeune de 14 ans tué d'un coup de couteau lors d'une rixe.
01:26:05 Le drame s'est déroulé hier soir à la station de métro Basilique de Saint-Denis
01:26:08 sur la ligne 13.
01:26:09 Aucune interpellation n'a eu lieu pour le moment.
01:26:11 Et puis des bouchons en pagaille ce matin en raison de la neige.
01:26:14 La vigilance orange a depuis été levée sur la partie nord du pays.
01:26:17 Retour à la normale aussi dans les transports en commun d'Ile-de-France.
01:26:21 - Merci Michael, c'est un plaisir.
01:26:24 Merci Bertrand, à bientôt.
01:26:26 J'aurais aimé que cette émission soit plus longue avec vous.
01:26:29 Je trouvais ça passionnant.
01:26:30 - Ah, nous aussi Sonia.
01:26:31 Comme ça tous les midis les téléspectateurs sont de mon avis.
01:26:34 - Merci beaucoup au général aussi pour Viendraise.
01:26:37 - Oui, très volontiers.
01:26:38 - C'est bien tenu en termes d'ordre, d'autorité.
01:26:41 Parce qu'attention, ça rigole pas avec vous.
01:26:43 - Vous pensez ?
01:26:44 - Non, je m'en suis sûre.
01:26:46 - Quand le général est en plateau, on ne craint rien Sonia.
01:26:49 - C'est vrai.
01:26:50 - On est tranquille.
01:26:51 - Mais bien sûr.
01:26:52 - La sécurité est assurée.
01:26:53 - Comme avec vous tous.
01:26:54 - L'allumaniste détermine.
01:26:55 - A bientôt.
01:26:56 Merci de votre fidélité.
01:26:57 [Rire]
01:26:59 *bruit de la foule*

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