Plongez dans une interview culte de Dick Rivers dans Fréquenstar en 1995 sur M6. Entre anecdotes, confidences et retour sur sa carrière, cette légende du rock français partage son parcours avec passion. Un voyage exclusif dans l’univers d’un artiste incontournable !
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MusiqueTranscription
00:00 *bruits de pas*
00:06 Salut, c'est Hervé Forneri.
00:09 Oh pardon, Dick Rivers.
00:11 Pendant une heure, en direct, sous le plat soleil du Texas avec mon copain Laurent,
00:15 je vais essayer d'être véridique et de vous parler des choses que j'aime
00:20 ou de choses que vous ne connaissez peut-être pas.
00:22 "Fréquences stars", c'est parti !
00:25 *bruits de pas*
00:27 *musique*
00:46 *bruits de pas*
00:48 *musique*
00:52 *bruits de pas*
00:54 *musique*
00:59 Euh... Dick Rivers.
01:01 Yo.
01:02 Il nous manque que les flingues.
01:03 Dis-moi, à ton avis, déjà, s'il existe, Dieu, il a des bottes de cow-boy,
01:08 un shot sur le dos, ou il est plutôt veste à franges avec une guitare à la main ?
01:16 Il est country ou il est rock'n'roll ?
01:17 Mais Dieu existe, mais il est en nous, Dieu.
01:20 On fait tous partie de Dieu.
01:22 Je ne suis pas pratiquant du tout, mais je crois en Dieu fortement.
01:25 Je pense que les religions ont été engendrées par l'homme
01:28 et qu'aujourd'hui, la plupart des malheurs et des galères qu'il y a dans le monde entier
01:33 sont dus à 90% aux religions.
01:37 J'ai fait de la théologie pendant 3 ans, dans une école de curé,
01:40 donc j'ai étudié l'Ancien Testament.
01:42 Je crois que Jésus a existé.
01:44 Mais alors on rentre dans un dialogue de fou,
01:46 parce que moi, pour moi, personnellement, Jésus était un extraterrestre.
01:49 D'accord, alors justement, parle-moi un peu de la planète...
01:52 - Ion. - La planète Ion.
01:54 Stop. Cassette.
01:56 *sonnerie de téléphone*
01:57 Tu m'as raconté, déjà petit, qu'on venait de la planète Zion
02:02 et qu'on est arrivés dans une boîte à pizzas.
02:04 Donc j'aimerais savoir si un jour, je serai assez mûr pour que tu me montres
02:09 où est la boîte à pizzas qui nous a amenés sur Terre
02:12 et est-ce qu'éventuellement, on va retourner sur cette belle planète.
02:15 Ion. Ah, la planète magique.
02:17 J'ai raconté un jour que, en réalité, je suis né sur une planète
02:22 qui est dans une autre galaxie, qui avait deux soleils.
02:26 Un de ces soleils, malheureusement, s'est éteint.
02:30 Mes parents, qui étaient donc des ioniques, ou des iodiques, c'est comme tu veux,
02:35 je te dirai après comment ils étaient physiquement,
02:37 ils avaient des petites trompes, etc.,
02:39 m'ont mis dans une énorme boîte à pizzas parce qu'on vivait sur une planète
02:43 où on vivait dans des tomates géantes.
02:45 On était donc toujours au frais.
02:48 Et il y avait des arbres immenses de basilic, les pizzas poussées,
02:54 il y avait des rivières d'huile d'olive, des oliviers partout.
02:58 C'était la Provence, il y avait des cigales.
03:00 On n'avait aucun ennemi sauf les pirondelles.
03:04 C'était les seuls ennemis qu'on avait, sinon on était relativement éternels.
03:08 On vivait pendant des centaines, des milliers d'années.
03:10 Et quand la planète a été mise en péril, mes parents, pour me sauver,
03:14 ont pris donc une des boîtes à pizzas, free delivery,
03:17 m'ont collé dedans et m'ont envoyé.
03:20 Et j'ai atterri dans une cave, juste après la guerre, en 1946, à Nice.
03:25 C'est quoi la requin de Relatitude ?
03:26 La requin de Relatitude, j'en sais rien.
03:28 C'est de penser au jour le jour, je pense, vivre au jour le jour,
03:32 s'éclater et pas trop penser au lendemain.
03:36 - Ouais. - Voilà.
03:38 Et pas se retourner vers le passé.
03:40 - Hé, interview vérité, Bicket. - Ah oui, c'est vérifié.
03:44 - Tu veux que je te dise, en plus dans cet endroit-là, tu m'as trouvé la peau.
03:47 - Ah ! - Ha !
03:50 Shot down in a blaze of glory
04:18 - Dick, on est ici à Lockhart.
04:21 Alors là, c'est l'Amérique profonde. - Oui.
04:24 - C'est à côté d'Austin.
04:26 Si tu nous as amené là, en même temps, pour nous montrer un petit côté Amérique années 50.
04:32 Alors pour toi, qu'est-ce qui t'a fasciné en Inde, en les Etats-Unis ?
04:35 Au tout départ, j'entends, quand t'es gamin, qu'est-ce qui te fascine dans l'Amérique ?
04:39 - Bah, je fais partie d'une génération.
04:42 Je suis né en 1946, je fais partie d'une génération
04:45 qui a été complètement bercée par le rêve américain.
04:49 Aussi loin que je me rappelle, quand j'étais petit,
04:53 mes parents m'emmenaient à Villefranche-sur-Mer, à côté de Nice.
04:57 Et puis on allait visiter les portes-avions.
05:00 Et puis quand je sortais de l'école, il y avait des voitures américaines.
05:04 Et tu sais que les Américains, je ramène avec eux leurs femmes, leurs enfants,
05:08 leur nourriture et éventuellement leur culture.
05:11 (Musique)
05:33 Et puis j'ai commencé à connaître un petit peu ce qu'on appelle la musique rock'n'roll
05:38 au travers de gens comme Bill Allé, au travers du film "Graines de violence",
05:42 "Blackboard Jungle".
05:44 Mais c'est pas ça qui a déclenché mon mouvement musical.
05:48 Mon mouvement musical, il s'est véritablement déclenché un jour
05:53 à la venue de la Victoire à Nice, dans un endroit qui s'appelait la Boîte à Musique.
05:56 Et où il y avait une sorte d'ancêtre du jukebox.
05:59 Et là, il y a un copain qui m'a dit, il y a un nouveau chanteur,
06:03 je devais avoir, je sais pas, 12 ans, 12 ans et demi.
06:06 Il s'appelle Elvis Presley, la chanson c'était "Heartbreak Hotel".
06:09 Et ma vie a été complètement chamboulée à partir de ce moment-là.
06:12 Dick, toujours installé dans notre ville de Lockhart, avec Sitting Bull qui nous surveille.
06:19 - Non c'est un Apache, ça. - C'est un Apache, ça ?
06:21 - C'est quoi la différence ? - Géronimo, Cochin.
06:23 - Ah ouais ? - Comment tu le reconnais ?
06:25 - Ah, le bandeau. - Où sont les flèches pour le reconnaître ?
06:28 - Y a pas de flèches. Apache, pas de flèches. - Pas de flèches, Tamawok.
06:33 - Apache, Winchester, Géronimo. - Ah oui, Géronimo.
06:39 - Jérôme. Parce qu'il avait assassiné, tu sais, tous les Blancs,
06:44 lors de la fête de la Saint-Jérôme. C'est pour ça qu'ils l'appelaient Géronimo.
06:48 Mais son vrai nom, c'est pas Géronimo.
06:50 - Comme quoi, y a vraiment une culture américaine.
06:52 Je reviens à cette culture américaine.
06:54 Ses premiers films, tu m'as cité des "Péplum", des westerns.
06:59 - Beaucoup de westerns, oui.
07:00 - Alors, quels étaient à l'époque tes idoles, justement, au cinéma ?
07:03 Est-ce que t'avais des idoles du cinéma américain ?
07:05 - Robert Mitchum, Gary Cooper, John Wayne.
07:12 - J'adore rouler au Texas, hein. Enfin, au Texas, pardon, aux Etats-Unis.
07:25 - Petite balade en voiture, ouais. - Mon rêve, c'est ça.
07:27 - Quels états ? - J'arrive dans une ville.
07:30 Les grandes villes ne m'intéressent pas. Je suis pas quelqu'un qui aime Miami.
07:33 Je suis pas un grand fan de New York d'aujourd'hui.
07:35 J'ai aimé New York à l'époque où il se passait beaucoup de choses.
07:38 Et un jour, je suis donc arrivé au Texas,
07:41 parce qu'un ami qui s'appelle Philippe Rowe m'a dit
07:43 si tu passes au Texas, plutôt que de le traverser ce que je faisais d'habitude,
07:48 parce que c'est quand même un très grand état,
07:49 il m'a dit il faut absolument que tu t'arrêtes à Austin
07:51 et que t'ailles dans une boîte, que t'ailles voir des boîtes.
07:53 D'abord, y en a plein.
07:54 Et t'ailles dans une boîte qui s'appelle "Enthonce".
07:57 Tu verras, y a de la musique, y a du blues, y a du rock, etc.
08:00 Et cette ville où je devais rester une nuit, j'y suis resté trois jours.
08:03 C'est peut-être l'état, enfin cette partie du Texas,
08:06 Austin, San Antonio, Corpus Christi, Lockhart où on est aujourd'hui,
08:10 toute cette région-là, c'est vraiment ce qui représente,
08:15 qui représente toujours pour moi l'Amérique profonde,
08:18 l'Amérique avec vraiment le drapeau sur le cœur.
08:22 Et y en a des gros, comme ça.
08:25 - Comme ça, c'est ça.
08:26 - Qu'est-ce que tu vas acheter ?
08:28 - Un drapeau américain, un drapeau texan, un deuxième,
08:31 pour mettre à...
08:33 parce que j'en ai un chez moi, au mur,
08:37 dans mon ranch, dans le sud-ouest de la France,
08:41 mais j'en veux un au-dessus de la piscine,
08:43 mais un grand, qui flotte, j'en ai un tout petit.
08:46 - Merci, j'apprécie.
08:48 - Au revoir.
08:49 - Bonne journée.
08:50 - Merci.
08:52 [Musique]
09:14 - Dick, installé ici, devant le Street Basketball.
09:18 - Oui, sur la 6ème.
09:19 - Le "Whoop it up", c'est cette façon pour les Américains
09:22 de fédérer dans tous les États, pour que les membres des ghettos
09:25 puissent jouer, s'occuper et pas traîner dans la rue.
09:27 Alors ça, ça m'amène à une question,
09:30 on a parlé un peu des États-Unis et de ses contradictions.
09:32 Par exemple, on est ici dans un État, le Texas,
09:36 qui, depuis peu de temps, permet à chaque individu
09:39 de porter une arme à feu.
09:41 - Si tu préfères, il y a une période au Texas,
09:43 il y a très longtemps, où, à partir du moment
09:45 où une arme à feu était en vue,
09:47 un petit peu comme dans les westerns,
09:50 c'était autorisé, avec bien sûr un permis de port d'arme.
09:53 Il ne fallait pas qu'il y ait un casier judiciaire.
09:55 Après, la loi a été généralisée,
09:57 comme dans la plupart des États des États-Unis,
09:59 ça a été donc interdit.
10:01 Puis maintenant, c'est revenu à cause de la violence.
10:04 Si tu me poses la question, moi, personnellement,
10:06 je suis anti ça, parce que ça pousse à la violence,
10:09 mais si on se place dans le contexte américain,
10:12 on peut comprendre que, comme ce sont des gens
10:14 qui sont quelque part tous des pionniers immigrés
10:17 et qui ont dû se battre pour arriver à quelque chose,
10:20 eh bien, ils défendent leur bien comme ça.
10:22 Mais c'est pas bien. Voilà, je suis contre.
10:24 - Tu fais du tir à l'arc, tel l'Indien moyen ?
10:38 - Non, un arc de compétition, à poulies, avec grande cible.
10:42 C'est vrai qu'au bout d'un moment,
10:44 quand tu es tireur à l'arc,
10:46 les cibles commencent à te fatiguer un petit peu.
10:49 T'aimerais tirer sur des trucs un peu mouvants.
10:51 Et puis, à côté de ma propriété, à Pompignan,
10:55 il y a une dame très gentille qui fait du vin et qui a des poules.
11:01 Et les poules viennent souvent chez nous.
11:03 Et pendant un mois, je sais pas combien de temps,
11:06 avec le fils d'un copain, on s'est amusé
11:08 à essayer de tirer une de ces pauvres poules.
11:11 Qu'on a toujours raté et on était très content de les rater.
11:14 Et un jour, malheureusement, la flèche a traversé la poule.
11:18 Et j'ai été traumatisé par ça.
11:20 Parce que la poule n'est pas morte.
11:22 J'ai essayé d'enlever la flèche, la poule hurlait.
11:24 Le copain a voulu prendre un bâton, tuer la poule.
11:27 Finalement, c'est un des frères de Babette qui est arrivé,
11:30 qui, quick, a tordu le cou de la poule.
11:32 La poule, comme elle était une vieille poule,
11:34 en plus une poule pondeuse, on l'a mise poule au pot.
11:37 Et j'ai pas pu la manger.
11:38 Si ça avait été un poulet, comme j'aime bien le poulet,
11:41 bon, j'aurais dit tiens, j'ai tué un poulet, je bouffe le poulet.
11:44 Mais la poule, une vieille poule dure, c'était pas terrible.
11:50 Donc j'en ai eu des remords monstrueux
11:52 et je suis revenu à la cible, si tu préfères.
11:54 Voilà, c'est le seul assassinat que j'ai commis dans ma vie.
11:57 J'ai tué une pauvre poule.
11:58 Je suis content à Pompignan quand j'ai mon drapeau texan
12:01 qui flotte au-dessus de la piscine,
12:02 et j'ai mes chevaux américains,
12:04 et puis j'ai mes amis du Texas qui viennent me voir,
12:06 et puis je viens les voir ici.
12:08 Et c'est peut-être pour ça que je...
12:09 - À Dickeyland, c'est ça.
12:10 - Dickeyland.
12:11 - Dickeyland, en plus.
12:13 C'est-à-dire que tu vis comme dans un monde de monde, quoi.
12:15 Tu crées ton univers autour de toi.
12:17 - Absolument.
12:18 - C'est les Indiens, les cow-boys,
12:19 et tu crées ton fort, le drapeau.
12:21 - T'as tout compris.
12:22 - T'as 49 ans et en même temps, dans la tête, t'en as 12
12:24 et tu vis comme un cow-boy.
12:25 - Voilà, et en même temps, je fais mon métier,
12:27 je fais la musique que j'aime, qui est... c'est vrai,
12:29 et a quand même des racines profondément américaines.
12:32 - La politique en France, est-ce qu'elle t'a intéressé un jour ?
12:35 - Alors, là, je vais te répondre...
12:36 - Tu votes en France ?
12:37 - Oui.
12:38 - Oui ?
12:39 - Mais là, je vais te répondre comme une tarlouze.
12:41 - D'accord.
12:42 - Là, je vais la jouer tarlouze.
12:43 J'estime qu'un homme public,
12:46 au risque de froisser certaines personnes,
12:48 un chanteur, un homme public, a le droit d'avoir ses opinions,
12:51 mais je n'ai pas le droit de prendre position pour un parti.
12:56 Moi, je veux dire, quelque part, je le dois plaire
12:59 et satisfaire des gens qui soient de gauche, d'extrême-gauche,
13:04 de droite, d'extrême-droite, du centre.
13:07 Je fais de la musique.
13:09 Je suis pas un porte-parole de quelque chose de politique.
13:13 - Dick Rivers, out of here !
13:15 - T'as toujours été plus à droite qu'à gauche.
13:17 Mais c'est pas une tare, hein ?
13:19 - Ah ben, je dis pas que c'est une tare.
13:21 Disons, tu sais où je me situe, vraiment ?
13:23 Je me situe comme un démocrate aux États-Unis.
13:26 Je me situe au centre.
13:28 - Dick Rivers, il serait quoi ?
13:30 Il serait de droite, avec le drapeau américain texan-sudiste.
13:33 - Alors voilà. - Parce que les sudistes, ils sont...
13:35 - Non, non, il serait centriste.
13:37 - T'es plus à droite qu'à gauche.
13:41 Tu vas pas me faire avaler que Dick Rivers est un mec de gauche.
13:43 - Je suis plus au centre.
13:45 Hé, hé, hé, hé !
13:47 Hé, hé, hé ! - Réponse de Tarlouze.
13:50 - Mais non, le centre existe.
13:52 - Mais bien sûr qu'il existe, il est consensuel.
13:54 On est en plein centre, mais t'as le centre droit, le centre mou...
13:57 - Alors, centre droite, pour te faire plaisir.
13:59 - Ah ! - Voilà.
14:01 - Centre droite. - Enlève !
14:03 - Yeah !
14:05 (acclamations)
14:07 - Dans les années 80, on a vu un chômage qui a augmenté.
14:09 Quoiqu'en 73, il y avait déjà 1 million de chômeurs en France.
14:12 Et il y en avait le triple, sinon le quadruple, en 93.
14:16 Qu'est-ce que t'as pensé, par exemple, du RMI,
14:18 de l'installation du RMI,
14:20 de ce nombre de chômeurs qui était croissant ?
14:24 - Moi, je pense... - Des difficultés socio-économiques
14:27 de ce pays dans les années 80.
14:29 - Moi, je vais me faire beaucoup d'ennemis avec cette émission,
14:31 parce que je pense que la France est un pays trop assisté.
14:34 - Par rapport aux Etats-Unis, milieu que tu connais aussi.
14:37 - Non, ici, c'est pas assez assisté, ici, c'est l'horreur.
14:39 Moi, je fais partie d'une génération où j'ai été élevé,
14:42 où on m'a dit "Il faut travailler, il faut gagner ta vie,
14:46 il faut assurer ta descendance, tes enfants."
14:51 Moi, je suis, au sens propre du terme, un vrai capitaliste.
14:55 Mais quand je dis le mot "capitaliste", c'est pas le capital...
14:58 - Les horizons qui... - Je suis un capitaliste,
15:01 c'est-à-dire quelqu'un qui veut bosser pour assurer
15:05 la descendance de la famille.
15:09 Ça, on revient à mes origines méditerranéennes.
15:11 Ce qui me fait peur aujourd'hui, par rapport, disons,
15:14 à la fin des années 50 et au début des années 60,
15:17 c'était que la France était un pays en pleine expansion,
15:20 les gens avaient envie de réussir.
15:22 Quand t'avais ton bac à cette époque-là, t'étais sûr.
15:25 Aujourd'hui, faut être énarque.
15:27 We want to work! We want to work!
15:30 We want to work! We want to work!
15:34 We want to work! We want to work!
15:38 We want to work! We want to work!
15:41 We want to work!
15:43 - Toujours en Austin, mais dans le quartier mexicain. - Exact.
15:46 - Comme tu nous l'as dit, c'était une ville mexicaine à l'origine.
15:50 - Oui, et les Texans cohabitent très bien avec les Mexicains.
15:55 - On est installés chez des Mexicains qui sont comme ça,
15:58 pignons sur rue, qui vendent de tout et n'importe quoi.
16:02 - Des petits chats... - Des chats, des trucs, des machins.
16:05 - Des vieux téléphones. - Des vieux téléphones.
16:07 J'ai pris pour toi deux instruments que tu connais bien.
16:10 Ça, c'est une calculette, qui est bien naze.
16:12 - Oui. - Tu vois, tout comme il faut.
16:14 Et si j'ai pris cette machine à calculer,
16:17 c'est parce qu'on m'a parlé de Dick Rivers et son rapport à l'argent.
16:20 - Oui. - Alors tu dis justement que t'as pas connu la galère,
16:23 parce qu'à 15 ans, t'as eu le succès, en 61, avec ton groupe, avec tes titres.
16:28 - Non, mais la galère, là, par contre, elle a commencé.
16:30 Parce que, tu sais, moi, je m'imaginais dans mon monde de petit con,
16:34 il faut dire la vérité.
16:36 Pour moi, rentrer dans un studio, enregistrer,
16:39 c'était ce que je voyais dans les magazines américains.
16:42 Bon, je croyais que dès que t'avais fait un disque,
16:45 quand t'allais sortir de la porte du studio,
16:48 il y avait la voiture américaine qui allait t'attendre.
16:51 Et puis que, hop, le jackpot allait tomber.
16:54 Mais jamais, je voudrais...
16:56 C'est sincère, ce que je vais dire, c'est véridique.
16:59 Jamais que dans un point de vue d'enrichissement...
17:02 Il y a une chanson d'Elvis qui s'appelle "Fame and Fortune".
17:05 "Fame and Fortune", pour les Français, ça veut dire "Gloire ou fortune".
17:10 Moi, j'ai toujours préféré la gloire que la fortune.
17:13 Et j'ai toujours énormément investi sur moi.
17:17 C'est-à-dire que j'ai toujours, quelque part,
17:22 il y a un double personnage en moi, il y a Hervé Fornery,
17:26 né le 24 avril 1946 à Nice,
17:29 qui a un chanteur qui s'appelle Dick Rivers,
17:32 et il faut que Dick Rivers plaise Hervé Fornery.
17:35 Donc, je suis quelqu'un qui a toujours investi sur lui-même.
17:38 J'ai même pris dans ma vie des risques.
17:40 Comme dans ma carrière, j'ai eu des hauts et des bas comme tout le monde,
17:43 il m'est arrivé, pendant des semaines et des semaines,
17:49 de manger des lentilles avec des saucisses de Strasbourg.
17:56 Tu vois ce que je veux dire ?
17:58 Il ne faut pas s'imaginer, ça n'a pas toujours été...
18:00 J'étais la star pour les gens,
18:02 mais je n'ai jamais montré, à certains moments de ma carrière,
18:06 que je n'avais pas de bonnes chances.
18:08 Et je ne me dis pas que c'est ça,
18:10 mais je me dis que c'est ça,
18:12 et que c'est ça, et que c'est ça.
18:14 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:16 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:18 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:20 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:22 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:24 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:26 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:28 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:30 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:32 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:34 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:36 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:38 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:40 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:42 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:44 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:46 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:48 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:50 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:52 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:54 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:56 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
18:58 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:00 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:02 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:04 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:06 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:08 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:10 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:12 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:14 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:16 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:18 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:20 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:22 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:24 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:26 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:28 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:30 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:32 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:34 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:36 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:38 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:40 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:42 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:44 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:46 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:48 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:50 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:52 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:54 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:56 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
19:58 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:00 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:02 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:04 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:06 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:08 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:10 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:12 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:14 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:16 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:18 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:20 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:22 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:24 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:26 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:28 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:30 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:32 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:34 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:36 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:38 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:40 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:42 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:44 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:46 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:48 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:50 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:52 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:54 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:56 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
20:58 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:00 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:02 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:04 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:06 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:08 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:10 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:12 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:14 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:16 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:18 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:20 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:22 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:24 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:26 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:28 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:30 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:32 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:34 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:36 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:38 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:40 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:42 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:44 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:46 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:48 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:50 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:52 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:54 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:56 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
21:58 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
22:00 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
22:02 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
22:04 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
22:06 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
22:08 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
22:10 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
22:12 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
22:14 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
22:16 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
22:18 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
22:20 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
22:22 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
22:24 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
22:26 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
22:28 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
22:30 Et je me dis que c'est ça, et que c'est ça.
22:32 On a juste l'âge de s'aimer tous les deux.
22:38 Je pense que j'ai toujours été...
22:40 Tiens, tu vois, j'ai fait une erreur.
22:42 Alors ça, on va le donner à je sais pas qui.
22:44 On va le donner à je sais pas qui, mais il faut répondre.
22:46 Vas-y, réponds.
22:48 Dans ma vie, il y a trois femmes qui ont compté.
22:50 La mère de mon fils,
22:52 Mouche, avec qui j'ai vécu 14 ans,
22:54 et Babette, avec qui je vis depuis plus de 15 ans maintenant.
22:58 Je suis quelqu'un de...
23:00 très fidèle,
23:02 très possessif,
23:04 et je n'ai jamais dragué de filles.
23:08 Rien que toi
23:12 Toujours toi
23:16 Encore toi
23:19 Rien que toi
23:23 Tu m'as
23:27 T'en donné
23:29 Quand j'aime, il faut vraiment que je sois amoureux d'une fille.
23:33 Ça peut pas être une passade.
23:35 Ça peut pas être simplement quelque chose de sexuel.
23:38 Il faut qu'il y ait en même temps un moment d'amour,
23:41 d'amour profond, d'amour total.
23:44 Donc je sais que pour une femme, je suis quelqu'un de dangereux.
23:48 Mais sinon, dans ma vie personnelle,
23:50 je suis quelqu'un de très fidèle et de très amoureux.
23:54 Je veux dire, je ne peux pas me passer de la présence de ma femme,
23:57 de Babette par exemple.
23:59 C'est très latin ça comme comportement.
24:01 Oui, je suis très macho de ce côté là.
24:03 La femme elle est quoi ? Elle est à la maison, elle doit faire la peupote,
24:05 elle doit arranger, elle doit faire...
24:07 Mais c'est un gentleman agreement, c'est-à-dire que c'est pas moi qui est obligé ça.
24:10 C'est-à-dire que c'est ça que j'appelle une rencontre et de l'amour.
24:13 C'est pas une imposition, c'est pas "je suis macho, ça va être comme ça,
24:16 et sinon tu dégages".
24:18 C'est le contraire, c'est-à-dire que c'est deux êtres qui se complètent
24:21 complètement au sens propre du terme par des...
24:24 Elle aime ça, elle aime la maison, elle aime recevoir,
24:29 elle aime cuisiner, elle aime être avec moi, et moi j'aime être avec elle.
24:33 Et je fais partie d'une race de gens qui...
24:38 Je suis assez contre, si tu préfères, le fait qu'une femme travaille.
24:42 Je suis pour la responsabilité de l'homme.
24:45 Je sais que c'est très difficile aujourd'hui.
24:47 [Musique]
24:57 - C'est off.
24:59 - C'est off, c'est le piercer.
25:01 [Musique]
25:20 - Quand on est à Austin-Dix-le-Soir, il faut passer par les clubs.
25:23 - Oui.
25:24 - Il y en a beaucoup.
25:25 - 300 000 habitants, 320 clubs.
25:27 Ici, c'est le plus fameux, c'est le Continental Club.
25:29 Steve Irévaud en a commencé ici.
25:31 - Oui.
25:32 - Tous les grands, quoi.
25:33 - Fabulous Thunderbirds.
25:35 Ce soir, il y a Big Sandy, Splice, and his Splice Ride Boys.
25:40 - Bon, on y va, alors.
25:41 - On y va.
25:42 - Allez, on y va.
25:43 - All right, thank you very much.
25:45 Welcome to the Continental Club.
25:47 We're very, very glad to have my very good friend
25:50 for 15 years here from Paris, France,
25:52 Mr. Dick Rivers here tonight, all right?
25:54 [Musique]
26:04 - Au Texas, il y a des racines latines.
26:08 Comme ils sont très proches du Mexique,
26:10 ils aiment à la fois le blues, le rock,
26:13 mais ils aiment aussi une musique mélodique.
26:16 Et si tu écoutes bien l'œuvre de Buddy Holly,
26:19 c'est très mélodique.
26:20 C'était la raison pour laquelle, en 91,
26:22 quand j'avais fait l'album "Holly des Innocentes",
26:24 c'était un hommage non pas à Buddy Holly, le chanteur,
26:27 qui est incomparable et qui maintenant appartient
26:29 en totalité à Paul McCartney, puisque Paul McCartney...
26:32 - Il l'a racheté.
26:33 - Tout.
26:34 Comme Michael Jackson s'est payé les Beatles,
26:36 Paul McCartney s'est payé Buddy Holly,
26:38 parce qu'il faut savoir quand même que
26:39 si les Beatles se sont appelés les Beatles,
26:41 c'est parce que le groupe de Buddy Holly s'appelait
26:43 les Crickets.
26:44 Crickets, nom d'insectes, Beatles, hein?
26:46 - Ouais, ouais.
26:47 Donc, il y a hommage, oui.
26:48 - Il y a hommage à un dieu de la composition
26:51 et les premières chansons, les premières oeuvres
26:53 composées par les Beatles
26:54 étaient inspirées de deux chanteurs
26:57 qui étaient deux chanteurs d'origine texane,
26:59 qui étaient Buddy Holly en un,
27:01 et Roy Orbison.
27:03 - George!
27:04 - Oui, Paul?
27:05 - Did we write a song called "Sesmos Puanubli on Jor"?
27:08 - No, Paul.
27:09 - It says here we did.
27:10 - A little simsip.
27:11 - Dick Rivers.
27:12 - Ah, you mean Dick Rivers.
27:15 (applaudissements)
27:17 (musique rock)
27:20 ♪ Tu dis que tu m'aimes ♪
27:24 ♪ Que tu m'attendras ♪
27:27 ♪ Tu as de la belle mème ♪
27:31 ♪ Je pars loin de toi ♪
27:34 ♪ Tu dis que l'absence se rendra plus fort ♪
27:39 ♪ Encore notre amour... ♪
27:41 - Tout est rock'n'roll.
27:42 On vit dans un monde rock'n'roll.
27:43 - Tout est rock'n'roll.
27:44 - Il a des formes différentes,
27:45 mais aujourd'hui, on va toujours voir un concert de rock.
27:48 Alors, qui va voir un concert de hard rock,
27:50 qui va voir un concert de rock progressiste,
27:52 qui va voir un concert de rock...
27:55 Je sais pas, moi, il y a mille termes pour le rock'n'roll,
27:58 mais le véritable rock'n'roll, les bases, si...
28:01 Moi, je dis souvent que c'est Elvis Presley.
28:04 - Oui.
28:05 - Le rock'n'roll dont on parle est mort le jour où Elvis Presley est parti à l'armée.
28:11 - Oui.
28:12 - Le vrai rock'n'roll, les bases,
28:13 il doit y avoir à peu près 50 ou 60 classiques de rock'n'roll
28:16 qui sont incontournables et incontournés.
28:19 - Oui, c'est vachement vrai.
28:20 - Mais ça n'a pas pris une ride.
28:21 - Ton inspiration, donc, elle est rock'n'roll jusqu'aux années 60.
28:24 Toi, tu vas arriver, tu vas monter ton groupe,
28:26 les Chats Sauvages, hein, 24 avril 61, août 62.
28:31 Ça va durer très peu de temps, l'histoire, 16 mois.
28:34 Et après, terminé.
28:36 - Après, terminé.
28:37 - Là, il y a eu quelques tubes.
28:38 Il y a eu le premier 45, Ma Copine est une Vache.
28:40 - Avec les chats.
28:41 - Avec les chats, oui.
28:42 - Avec les chats.
28:43 - Ma Petite Amie est une Vache.
28:44 - Ma Petite Amie est Vache.
28:45 C'était l'adaptation de Mean Woman Blues.
28:47 - Ça, c'est grand du monde parce que ça a été repris après.
28:49 Il faut le faire, quand même.
28:50 - Mais Mean Woman Blues, je veux dire,
28:51 ça avait été créé par Roy Orbison, par Elvis.
28:54 Enfin, je veux dire, c'est un classique.
28:56 - Ça, c'est en deux titres.
28:57 C'est incroyable.
28:58 - Oui, mais bon, tu sais, à l'époque,
28:59 le rock'n'roll se prenait pas pour quelque chose de...
29:02 On ne portait pas de message, hein.
29:03 C'était une musique, c'était une ambiance.
29:05 - C'était de l'instantané.
29:06 C'était une manifestation de santé.
29:08 - Absolument.
29:09 - C'était "On existe".
29:10 - Voilà.
29:11 - On est... Bon, on y va, quoi.
29:12 - Je n'entends plus depuis longtemps, mais je nous titraque.
29:15 - D'accord.
29:16 - Ça, c'était une chanson.
29:17 - Souvenez-vous, c'était le temps des Vespa,
29:19 des surprise parties et des premiers 45 tours.
29:22 On écoutait Johnny, Eddie et puis Dick.
29:25 - La première chanson qu'on a enregistrée,
29:28 c'est comme ça.
29:34 - ♪ Ma petite amie est vache, je ne vous dis que ça ♪
29:37 - ♪ Ah, ah, ah, ah ♪
29:38 - ♪ Ma petite amie est vache, je ne vous dis que ça ♪
29:41 - ♪ Ah, ah, ah, ah ♪
29:42 - ♪ Au fond, elle est presque aussi vache que moi ♪
29:45 - Il y a Eddie Mitchell avec les chaussettes,
29:48 il y a Lydette, qui marchait bien.
29:50 - Oui, mais automatiquement, ça ne nous plaisait pas.
29:52 Enfin, je veux dire, par la corpse,
29:53 on était des rivaux à cette époque-là.
29:55 - Oui, vous étiez rivaux, oui.
29:56 - Malheureusement, hein.
29:57 Je veux dire, on ne se connaissait pas, quelque part.
29:59 Il ne faut pas confondre.
30:00 C'est ce que je dis souvent, on ne peut pas nous confondre.
30:02 Moi, j'étais un provincial.
30:04 Eddie Mitchell, c'était deux copains,
30:08 deux copains de bande, bien avant qu'il soit célèbre,
30:11 du Goldsboro, dont moi, je n'ai pas fait partie.
30:13 J'y étais une ou deux fois dans ma vie
30:15 pour faire une émission d'Albert Esner,
30:16 tandis que c'était des copains avec Lancris,
30:18 avec Javier Moutron, etc.
30:20 Alors que moi, j'étais le petit con qui arrivait de province.
30:23 Tu vois ? Bon.
30:24 Et...
30:26 Donc, quelque part,
30:27 ils étaient obligés de me prendre au sérieux
30:30 à cause des ventes de disques,
30:33 mais je n'étais pas un Parisien.
30:36 - Hum.
30:37 Oui, donc, un petit peu mis à l'écart.
30:38 C'est ça ?
30:39 - C'est pour ça que je dis souvent aux gens,
30:41 on n'est pas des amis.
30:43 On se connaît.
30:44 J'ai passé des soirées merveilleuses avec Johnny.
30:46 Il a des souvenirs.
30:47 D'ailleurs, il a une grande mémoire.
30:49 On a joué au poker avec Eddie.
30:51 On s'est amusés.
30:53 Mais je pense qu'on est trois entités complètement différentes.
30:56 Mais je pense que j'ai...
30:58 Moi, personnellement, beaucoup plus voué ma vie à la musique.
31:05 Alors, si tu peux faire ta...
31:07 Tu as l'idée...
31:08 - Attends, ils en font, de la musique ?
31:09 - Non, non, non, non, non.
31:10 Mais bien sûr, non.
31:11 Ce n'est pas ça que je veux dire.
31:12 Mais tu as l'idée qu'il y ait une bête de scène.
31:13 Incontournable, sublime.
31:15 - Claire.
31:16 - La bête de scène.
31:17 - Le bestiau, oui.
31:18 - Le bestiau, comme tu dis si bien.
31:20 Mitchell, qui, à mon avis, est branché gravement au cinéma.
31:23 - Oui.
31:24 - Et qui est en même temps un merveilleux auteur.
31:27 Et puis, tu as quelqu'un qui s'est toujours consacré à la musique,
31:31 c'est-à-dire Bibi, c'est-à-dire moi.
31:33 C'est-à-dire, sous quelque forme que ce soit,
31:35 les disques, bien sûr, les émissions de télévision,
31:37 mais aussi la radio pendant neuf ans,
31:39 où j'ai toujours raconté la musique.
31:41 Je veux dire, la musique me passionne.
31:44 (Musique)
32:03 (Musique)
32:26 - Comment tu vis ces années, justement, sortir de Yeye,
32:28 album solo, et le psychédélique qui va arriver.
32:33 Hendrix, 68, Cream, dont on parlait de Clapton tout à l'heure,
32:36 qui monte avec Ginger Baker et Jack Root son groupe.
32:39 Et puis l'arrivée des harmonies vocales,
32:42 Cross Pistols Nation, Young America, tous ces groupes.
32:45 - Parce que pour moi, c'est ce qui m'a amené...
32:47 - Oui, mais là, toi, t'es plus dedans,
32:49 parce que toi, t'es toujours rock'n'roll, à ce moment-là.
32:51 - Non.
32:52 - T'es rock'n'roll, t'as un look rock'n'roll.
32:54 - Mais moi, j'ai jamais changé de look.
32:56 - T'es rock'n'roll.
32:57 - Je ne suis pas rock'n'roll.
32:58 Je suis... Je vais te dire un truc.
33:02 Le rock'n'roll, c'est un état d'esprit.
33:04 Le mot que tu viens de dire est très juste.
33:06 Il y a une rock'n'roll attitude.
33:07 Tu peux être banqué, complet cravate,
33:10 et avoir un esprit rock'n'roll.
33:12 Le look qu'on me donne rock'n'roll, en réalité,
33:15 est beaucoup plus western, pas country and western.
33:19 Moi, je veux dire, je mets des bottes,
33:20 depuis l'âge de 13 ans et demi,
33:22 quand ma mère me les achetait dans un surplus américain à Cannes.
33:25 - Elle t'achetait les bottes, maman ?
33:26 - Elle m'achetait ma première paire de bottes.
33:28 Parce que, pour moi, c'était cow-boy.
33:30 - Et t'en mets toujours ?
33:31 - Et j'en mets toujours.
33:32 Et pour moi, c'est des pantoufles.
33:34 Je veux dire, quand je n'ai pas de bottes, je suis mal.
33:36 Je ne suis pas habillé.
33:38 Et ça, c'est mon ami Jimmy.
33:45 C'est le patron du Broken Spoke,
33:47 qui est la seule et unique,
33:48 qui est la meilleure boîte de country and western
33:51 d'Austin, Texas.
33:53 (Musique)
34:22 (Applaudissements)
34:25 - Bon, je vais vous présenter,
34:27 avec les caméras ici.
34:29 Je voudrais vous présenter,
34:30 Dick Rivers.
34:31 Dick, tu veux venir te dire
34:33 bonjour à ce grand public ?
34:35 - Oui.
34:36 - Donne une grande main à Dick Rivers,
34:38 un grand, grand, grand star en France.
34:41 (Musique)
34:44 - Bonjour à tous.
34:45 Je suis très heureux de revenir ici,
34:47 au Broken Spoke,
34:48 et je vous aime, vieux Texan.
34:50 Merci beaucoup.
34:51 J'apprécie.
34:52 (Applaudissements)
34:56 (Musique)
35:03 (Musique)
35:09 (Musique)
35:38 - Je pense que si j'ai traversé
35:40 toutes ces années,
35:41 c'est que quelque part,
35:42 quand on repart à la base,
35:45 il reste très peu.
35:48 Il reste les premiers.
35:50 Pourquoi ?
35:52 Je me dis souvent,
35:53 c'est peut-être parce qu'on avait peut-être
35:56 un petit peu plus de talent que les autres,
35:58 et peut-être parce qu'on a toujours su,
36:00 enfin, j'ai toujours su, moi,
36:01 en ce qui me concerne,
36:02 me remettre en question,
36:03 ne jamais me prendre au sérieux.
36:05 (Rires)
36:06 - Easy does it, but cool down.
36:08 Donc, voilà ma mère,
36:10 Josée Garcia,
36:11 qui cherche une place,
36:12 Delvis Presley.
36:13 Alors, si vous avez un poste,
36:14 Delvis Presley,
36:15 qui se libère,
36:16 vous tapotez 3615,
36:17 "Est-ce que tu le sais
36:18 pour les jeunes qui enchavent ?"
36:19 Voilà.
36:20 Tu peux nous chanter
36:21 un petit bout de Dan Bickroll ?
36:22 - Ah, mais ça, je connais pas,
36:23 mais je peux te faire Joe Dassin.
36:25 (Rires)
36:27 - ♪ L'Amérique, Amérique ♪
36:30 ♪ Je peux l'avoir et je l'aurai ♪
36:34 (Applaudissements)
36:37 - Qu'est-ce que j'avais dit
36:38 que t'allais jouer à partonne,
36:39 maintenant ?
36:40 - "Est-ce que tu le sais" ?
36:41 - J'ai pas entendu.
36:42 Radis le plus fort.
36:43 - "Est-ce que tu le sais" ?
36:44 - Voilà !
36:45 (Rires)
36:46 C'est mieux comme ça.
36:47 Allez, je bats d'un mesure.
36:48 3, 4, allez !
36:49 - ♪ Regarde le poussin,
36:50 si c'est mignon ♪
36:51 ♪ Elle ne sait pas
36:52 où est sa maison ♪
36:53 ♪ Est-ce que tu le sais ? ♪
36:56 ♪ Est-ce que tu le sais ? ♪
36:58 ♪ Est-ce que tu le sais ? ♪
37:00 ♪ Est-ce que tu le sais ? ♪
37:02 - Antoine, c'est mon pote, avec Laurent.
37:05 C'est un peu ma famille de coeur.
37:07 Un jour, Philippe Gildas disait,
37:08 "On sait pas si c'est Didier Lambrouille
37:10 "qui a créé Dick Rivers
37:11 "ou si c'est Dick Rivers
37:12 "qui a créé Didier Lambrouille."
37:14 Mais je sais pas, je trouve ça plein d'humour.
37:17 C'est une émission très agréable à faire.
37:19 Puis là, ce jour-là,
37:20 il avait été gravement sympathique
37:22 parce que normalement, il est assez virulent,
37:25 il est assez ordurier, Didier.
37:27 Et ce qu'il faut savoir,
37:28 c'est que c'est la 1re fois
37:30 que Didier Lambrouille rencontre son idole, Dick Rivers.
37:34 Puisque Didier Lambrouille,
37:36 c'est le plus grand fan de Dick Rivers,
37:38 après Dick Rivers lui-même.
37:39 C'est toute l'histoire,
37:40 tout le petit bouquin qui a été fait avec Chalumeau.
37:44 Enfin bon, Didier Lambrouille, honnêtement,
37:47 j'en connais pas, ça existe pas.
37:50 C'est une caricature exagérée
37:52 du fan de rock, typiquement banlieusard.
37:56 J'en ai connu, mais quand j'étais vraiment très, très petit,
37:59 les fameux blousons noirs de la place Garibaldi à Nice,
38:02 donc il y avait un look assez similaire.
38:04 Et tu te dis que l'apothéose d'une carrière, quelque part,
38:08 c'est d'être un jour une des marionnettes.
38:11 Et Antoine m'a dit que c'était 100 fois mieux
38:13 d'être représenté par Didier Lambrouille
38:15 et qu'il valait mieux, de toute façon,
38:17 de dire toujours, de parler toujours de quelqu'un
38:19 en bien ou en mal, mais d'en parler.
38:21 Mais Didier Lambrouille n'a jamais dit du mal de Dick Rivers.
38:24 Didier Lambrouille, au contraire, c'est toujours...
38:26 Il faut dire que c'est le meilleur,
38:28 c'est "est-ce que tu le sais", etc.
38:30 - Mais enfin, attends, il y a un foutage de gueule, quand même,
38:32 parce que c'est un troisième degré.
38:34 - Non, moi, je le prends pas comme ça.
38:36 Ah ben, sinon, sinon, on serait fâchés depuis longtemps.
38:38 Enfin, je trouve que Didier Lambrouille,
38:40 c'est vachement plus sympathique que la marionnette d'Alidé,
38:42 par exemple. Honnêtement.
38:44 Didier Lambrouille, c'est sur Canal Tout, non ?
38:51 Il est où, Dick Rivers ? Je peux parler dans la caméra ?
38:53 Il est là ?
38:55 - Eh, Didier, Dick...
38:57 T'en as pas marre de porter des pompes pointues ?
38:59 Ça fait pas mal au pied, à force.
39:01 - Ouais, comment il va, Dick Rivers ?
39:03 Comment tu vas ?
39:05 - Comment tu vas ? - Ça va, ça gaze ?
39:07 Moi, c'est cas de mort.
39:09 Moi, c'est Audrey.
39:11 - Est-ce que tu souffres des médias
39:13 ou est-ce que t'en as souffert, de ta présence dans les médias ?
39:15 Première question.
39:17 - Très difficile à répondre.
39:19 Les médias sont à la fois des gens indispensables
39:21 et parfois très cruels.
39:23 Si tu réfléchis bien,
39:25 j'ai jamais fait l'objet de journaux à scandale
39:27 de ma vie, en 34 ans de carrière.
39:29 Je dis pas qu'il n'y a pas eu,
39:31 au tout début de ma carrière,
39:33 des styles "sa petite fille en sait la quitter"
39:37 ou des faux trucs pour des journaux
39:41 au style "Ici Paris" ou "France Dimanche" à l'époque,
39:43 mais qui étaient toujours des trucs sains.
39:45 C'était des trucs bidons,
39:47 mais c'était des trucs pratiquement obligatoires.
39:49 Mais j'ai jamais été quelqu'un de...
39:51 de médiatiser à outrance.
39:53 - Tu disais justement que la presse à scandale
39:55 ne s'intéressait pas à toi.
39:57 Quand ils vont savoir que t'es en taule,
39:59 mon pote, comment tu vas voir les...
40:01 Ça, ça va y aller, ça va tailler.
40:03 Cela dit, parfois, tu les tannes, quand même, les médias.
40:05 C'est-à-dire que tu vas au Charbon, par exemple, la presse.
40:07 T'es capable d'appeler 15 fois
40:09 le rédacteur en chef de match, de Télé 7...
40:11 - Ah non ! - Ah, si !
40:13 Tu les tannes au téléphone,
40:15 tu es un tanneur téléphonique.
40:17 Déjà, t'as la manie du téléphone, t'arrêtes pas de les appeler.
40:19 - C'est la bonne raison, ce sont des gens que je connais.
40:21 Ce sont des gens qui m'ont toujours aidé.
40:23 Toujours aidé. - Ils n'ont pas le choix.
40:25 Ils ont un revolver sur la tempe. "Fais quelque chose sur moi."
40:27 - Toujours aidé.
40:29 Même quand c'était des disques, si tu préfères,
40:31 qui n'avaient pas le succès
40:33 de "Plein soleil"
40:35 ou le succès d'X disques
40:37 que j'ai faits auparavant,
40:39 où c'était des périodes, disons, un peu plus
40:41 basses,
40:43 c'est des gens qui ont toujours
40:45 réagi au personnage.
40:47 Moi, j'ai souvent dit que
40:49 Dick Rivers,
40:51 le personnage de Dick Rivers,
40:53 est plus important que ce que fait Dick Rivers.
40:55 Mais si je ne continuais pas à faire,
40:57 je ne serais plus Dick Rivers.
40:59 Donc j'intéresse automatiquement les médias,
41:01 certainement par ma véridicité qui fait que
41:03 par moment, je suis dans le coup,
41:05 par moment, je suis plus dans le coup,
41:07 par moment, la mode me rejoint,
41:09 et par moment, je rejoins la mode.
41:11 Mais je veux dire, je suis moi-même.
41:13 - Attends.
41:15 - Mais Dick, tu ne peux pas être à la mode.
41:17 - Pourquoi ?
41:19 - Mais tu n'es pas à la mode.
41:21 Tu as la banane, tu es fringué en cow-boy,
41:23 tu as des chemises de cow-boy,
41:25 des costards de cow-boy,
41:27 ce n'est plus à la mode du tout.
41:29 - Je ne pense pas.
41:31 - Mais si !
41:33 - Il y a plein de mecs qui s'habillent comme moi.
41:35 - Mais qui plein ? Ici, à Austin, Texas,
41:37 on voit beaucoup à Paris fringués comme toi.
41:39 - Moi, je préfère être moi-même,
41:41 être différent des autres.
41:43 - La question, c'est d'être habillé comment.
41:45 - Par exemple, suivre la mode.
41:47 Tu as encore une chemise avec des petits boutons d'acré,
41:49 tu as un wrangler, des bottes faites sur mesure.
41:51 Donc, quelque part, cette tenue,
41:53 elle est has-been ?
41:55 - Non, elle est sincère, elle est vraie.
41:57 - Elle est sincère, vraie et has-been ?
41:59 - Non, la mode, c'est moi.
42:01 - C'est génial !
42:03 - La mode, c'est moi, tu dis ?
42:05 - Bien sûr. La mode, c'est moi, c'est être moi-même,
42:07 c'est m'habiller comme...
42:09 Et puis, je te dis, la mode, un jour, va me rejoindre,
42:11 et on va dire "Putain, c'est génial !"
42:13 - Je sais qu'il est un peu rocker.
42:15 Si, si, je connais un truc, attendez,
42:17 la truc... La baie des anges.
42:19 La baie des anges, de Dick Rivers.
42:21 - Tu pourrais nous le chanter ?
42:23 - Non, non, je ne peux pas chanter La baie des anges, mais non.
42:25 - Bon, à partir du moment où tu es bien dans ta peau,
42:27 je veux dire que tu te sens bien,
42:29 si, quand je marchais dans la rue,
42:31 ou quand j'allais quelque part,
42:33 les gens se foutaient de ma gueule en disant
42:35 "Ah, bonjour le clown" et compagnie,
42:37 là, je commencerais à me poser des problèmes,
42:39 et je me disais "Non, pardon, ça ne m'est jamais arrivé,
42:41 au contraire, on me demande où c'est
42:43 que tu achètes tes bottes,
42:45 enfin tes santiags, et à chaque fois,
42:47 je dis "Ce sont des bottes"
42:49 Un de la rivière qui coule du montana
42:53 - Ça, là, elle est bien.
42:55 Qu'est-ce qui choisit ses fringues ?
42:57 Parce que je trouve qu'il s'habille bien.
42:59 Si c'est lui, il a le bon goût.
43:01 - C'est le passionné qui parle.
43:03 - Ah ouais, moi, j'aime bien.
43:05 Là, je vais voir Johnny ce soir, si j'ai le temps,
43:07 et je suis assez...
43:09 Mais là, Descrivance, j'aime bien.
43:11 - Voilà, bon, t'as des mecs aujourd'hui,
43:13 je sais pas, t'as des mecs qui mettent
43:15 de drôles de chapeaux sur la tronche,
43:17 qui mettent des anneaux dans le nez,
43:19 je crois qu'aujourd'hui, tout est permis,
43:21 on se fout plus de la gueule de n'importe qui.
43:23 Moi, tu veux que je te dise un truc ?
43:25 Si je pouvais mettre de temps en temps
43:27 un chapeau de cow-boy à Paris,
43:29 alors là, par contre, je sais que je me ferais
43:31 foutre de ma gueule, ça serait le rêve de ma vie.
43:33 - Tu te rends compte quand même que t'as moins de présence,
43:35 tu es dit branché, ça t'en as conscience,
43:37 ou alors tu vis tes satellisés.
43:39 T'as des artistes qui ont une continuité
43:41 de par leur production, d'ailleurs, qui fait
43:43 qu'ils sont toujours d'actualité.
43:45 Toi, t'as pas fait de scène depuis 20 ans,
43:47 donc évidemment, on parle moins de toi.
43:49 - C'est tout, je t'arrête, c'est tout.
43:51 - Non, on entend pas forcément les disques partout non plus,
43:53 on voit pas tout partout, quoi.
43:55 C'est quoi, c'est l'absence de scène qui fait ça,
43:57 à ton avis ? - Absolument.
43:59 Complètement, c'est tout. Et c'est pour ça
44:01 que j'ai décidé de remonter sur scène.
44:03 Il y a des chansons qui sont bien,
44:05 il y a des intonations de voix qui sont bien,
44:07 il est bien.
44:09 - Je sais très bien ce que tu as fait
44:11 pour ta carrière, c'est très bien d'avoir tenu.
44:13 Et...
44:15 qui continue
44:17 de passer régulièrement sur les antennes.
44:19 Ça fait du bien.
44:21 C'est un peu nostalgique.
44:23 Ça rappelle les souvenirs.
44:25 - Je te donne la clé pour sortir de prison.
44:27 Ça fait un an qu'on est là, t'es entre ces...
44:29 ces quatre murs, enfin pas des murs, mais des barreaux.
44:31 Si je te donne la clé pour sortir,
44:33 le premier truc que tu ferais, ce serait quoi ?
44:35 - Rentrer en studio,
44:37 avec des musiciens, et enregistrer
44:39 encore un nouveau disque.
44:41 Faire de la musique.
44:43 - Guitar solo ? - Yeah.
44:45 - Yeah !
44:47 ...
44:57 - On a été trop bizarre à Calais
45:01 Tu l'as pas eu ?
45:03 - Non.
45:05 - Mais bon Dieu, ces gens, cette vie
45:07 Si belle, en plein soleil
45:11 Mais qu'est-ce qu'on se taxie
45:15 L'après-midi en plein Paris
45:19 Peut faire pleurer une fille
45:23 Si belle, en plein soleil
45:25 - On va essayer d'appeler le bâton
45:27 pour essayer de sortir de tôle, mon pote.
45:29 A moins qu'on se pique un petit roupillon, qu'est-ce que t'en penses ?
45:31 - Ouais, d'abord, un petit roupillon, ça serait quand même plus sympa.
45:33 - Allez.
45:35 Mais qu'est-ce qu'on se taxie
45:37 L'après-midi en plein Paris
45:41 Peut faire pleurer une fille
45:45 Si belle, il se donne de ses airs
45:55 Il veut faire partie du mystère
46:01 En plein soleil
46:03 Mais qu'est-ce qu'on se taxie
46:06 L'après-midi en plein Paris
46:10 Peut faire pleurer une fille
46:12 Si belle
46:14 - 14 novembre, 14 novembre, qu'est-ce que je fais le 14 novembre ?
46:24 Ah, ça y est, je me rappelle. Viens un petit peu par ici, toi.
46:26 Ça y est, ils ont réussi à me convaincre.
46:30 Après 19 ans d'absence, je remonte sur scène à Paris.
46:34 Et du 14 au 24 novembre, je serai sur la scène de Bobineau
46:38 avec tous mes amis musiciens.
46:40 Il y aura bien sûr des Texans, ceux qui ont participé à l'album "Plein soleil".
46:43 Il y aura des Anglais, il y aura beaucoup de Français.
46:46 Et puis j'espère qu'on viendrait nombreux.
46:48 Donc 14-24 novembre, c'est "Plein soleil" sur Dick Rivers à Bobineau.
46:52 Où ça ? 20 rues de la Gaîté dans le 14e et la Gaîté.
46:56 C'est véridique.
46:58 - Ah, le salaud !
47:01 - Oh !
47:04 - Oh, putain !
47:06 - Ha, ha, ha !
47:08 - Grâce à Laurent Boyer et à Frequence Star,
47:12 Dick Rivers a enfin fait du sport !
47:14 Yeah ! Yeah !
47:16 Montez, les mecs ! Montez, les mecs !
47:19 Ah, on touche à peine devant.
47:22 - On a une autre petite chose en commun.
47:25 C'est que j'ai fait une partie de mes études à Austin, au Texas.
47:28 Voilà.
47:30 Et Austin, c'est une ville qui est sympathique
47:32 parce que c'est l'une des rares villes aux États-Unis
47:35 où il y a encore place pour des piétons.
47:37 Il y a une petite rivière, une petite rivière,
47:39 avec une promenade dans la rivière.
47:41 Et surtout, il y a beaucoup de bars dans lesquels on joue, bien sûr,
47:44 de la country-music ou de la musique.
47:46 Et, comment dirais-je,
47:48 Dick, il hante un peu ces lieux.
47:51 - Elle est top, hein, celle-là.
48:04 - Oh, la folie nocturne de cet endroit.
48:07 Encore un bar, encore de la musique.
48:09 - Base Motel.
48:11 (musique de base)
48:14 (musique de base)
48:25 (chant en anglais)
48:28 (musique de base)
48:31 (chant en anglais)
48:34 (musique de base)
48:37 (cris de la foule)
48:40 - Dick!
48:42 (musique de base)
48:45 (cris de la foule)
48:48 (musique de base)
48:51 (musique de base)
48:54 (musique de base)
48:57 (musique de base)
49:00 (musique de base)
49:03 (musique de base)
49:06 (musique de base)
49:09 (musique de base)
49:12 (musique de base)
49:15 (musique de base)
49:18 (musique de base)
49:21 (musique de base)
49:24 (musique de base)
49:27 (musique de base)
49:30 (musique de base)
49:33 (musique de base)
49:36 (musique de base)
49:39 (musique de base)
49:42 (musique de base)
49:45 (musique de base)
49:48 (musique de base)
49:51 (musique de base)
49:54 (musique de base)
49:57 (musique de base)
50:00 (musique de base)
50:03 La musique les rend riches quelque part.
50:05 La musique les rend riches quelque part.
50:09 La musique les rend riches quelque part.
50:12 La musique les rend riches quelque part.
50:15 La musique les rend riches quelque part.
50:18 La musique les rend riches quelque part.
50:21 La musique les rend riches quelque part.
50:24 La musique les rend riches quelque part.
50:27 La musique les rend riches quelque part.
50:30 La musique les rend riches quelque part.
50:33 La musique les rend riches quelque part.
50:36 La musique les rend riches quelque part.
50:39 La musique les rend riches quelque part.
50:42 La musique les rend riches quelque part.
50:45 La musique les rend riches quelque part.
50:48 La musique les rend riches quelque part.
50:51 La musique les rend riches quelque part.
50:54 La musique les rend riches quelque part.
50:57 La musique les rend riches quelque part.
51:00 La musique les rend riches quelque part.
51:03 La musique les rend riches quelque part.