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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à vous et bienvenue à tous pour Midi News.
00:00:03 Voici le programme après le soulagement, les questions et les révélations sur les
00:00:07 conditions de libération et de détention également des otages, notamment des trois
00:00:12 mineurs français.
00:00:13 Une question aussi majeure sur le rôle clé du Qatar, saluée ce matin par le ministre
00:00:18 des Armées Sébastien Lecornu sur notre antenne.
00:00:20 Le Qatar a tenu parole, a-t-il dit.
00:00:24 La fermeté face au rassemblement de l'ultra droite, la main de la justice ne tremble pas
00:00:29 et c'est une très bonne chose mais peut-on en dire autant ? Dans d'autres cas de violence,
00:00:33 la question se pose, est-ce à géométrie variable ? Et puis bien sûr l'ultra droite
00:00:38 est à condamner mais le vrai sujet reste la mort de Thomas.
00:00:41 Attention aux tentatives de diversion, nous en parlerons.
00:00:43 Les suites de Crépole, à chacun sa version de ce qui s'est passé justement cette nuit-là
00:00:48 mais en réalité la seule version qui compte c'est ce que dit le procureur dans un communiqué
00:00:53 s'est édifiant.
00:00:54 Nous écouterons aussi ce qu'a dit le journaliste Patrick Cohen à ce sujet.
00:00:59 Je vous présente nos invités dans quelques instants mais tout d'abord le journal.
00:01:04 Bonjour à vous Michael.
00:01:05 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:07 11 otages du Hamas ont donc été libérés hier soir parmi lesquels 3 jeunes français.
00:01:13 Emmanuel Macron s'est dit extrêmement heureux de cette annonce sur le réseau social X.
00:01:17 Avant d'ajouter ceci, nous restons pleinement mobilisés pour obtenir la libération de
00:01:22 tous les otages, invité de CNews et Europe 1 ce matin, le ministre des armées Sébastien
00:01:26 Lecornu a confirmé avoir reçu la preuve de vie de certains otages.
00:01:30 Et concernant ces 3 otages français libérés hier, Etan et Hérès 12 ans ainsi que Sahar
00:01:38 16 ans, nos équipes sur place ont pu rencontrer leurs familles.
00:01:42 Bonjour Régine Delfour, vous êtes à Tel Aviv, des familles qui racontent aujourd'hui
00:01:46 l'enfer vécu par les otages.
00:01:48 Oui absolument Michael, nous avons pu nous entretenir avec Déborah Cohen qui est la
00:01:55 tante d'Etan.
00:01:56 Etan donc 12 ans qui a été libéré hier soir et qui a passé la nuit avec sa mère.
00:02:03 Il s'est confié auprès de sa mère sur les conditions de sa captivité.
00:02:07 Il a dit quand il est arrivé dans la bande de Gaza avoir été frappé par des civils
00:02:12 palestiniens.
00:02:13 Il était en captivité avec Hérès Calderon qui est aussi âgé de 12 ans.
00:02:17 Ils ont été forcés à regarder les vidéos du massacre du 7 octobre et puis quand ils
00:02:24 pleuraient ils étaient menacés par une arme.
00:02:26 Alors on peut imaginer le traumatisme psychologique, il est physiquement très amégré.
00:02:32 Il y avait donc sa tante Déborah avec ses cousines, elles ont acheté un ballon puisque
00:02:38 Etan aime énormément le football.
00:02:40 Et puis il y avait aussi sa grand-mère Jocelyne qui a préféré lui acheter un oeuf au chocolat.
00:02:45 Elle nous disait qu'on nous a recommandé de ne pas trop l'approcher, d'éviter de
00:02:50 le toucher.
00:02:51 Mais j'espère vraiment que je pourrai serrer mon petit-fils dans mes bras.
00:02:54 Merci pour Régine Delfour et les images sont signées Olivier Gangloff pour CNews.
00:03:02 Dans l'actualité également, le lycée privé musulman à Véroeste de Lille pourrait bientôt
00:03:07 perdre ses financements publics.
00:03:09 Le préfet souhaite résilier le contrat de cet établissement avec l'Etat en raison
00:03:13 de soupçons de prosélytisme religieux.
00:03:15 Il y a également des irrégularités de gestion de l'établissement.
00:03:20 Et puis Monique Olivier devant les assises des Hauts-de-Seine.
00:03:24 Elle comparaît à partir d'aujourd'hui pour complicité dans les enlèvements et
00:03:28 meurtres d'Estelle Mouzain, Joanna Parish et Marie-Angèle Domes.
00:03:32 Bonjour Noémie Schultz, vous suivez ce procès pour CNews, procès qui s'est ouvert aux
00:03:36 alentours de 10h ce matin.
00:03:37 Pour la première fois, Monique Olivier a pris seule place dans ce box des accusés.
00:03:45 Pendant de longues minutes, elle a accepté d'être filmée et prise en photo par les
00:03:50 dizaines de journalistes qui assistent à ce procès.
00:03:52 Plus de 300 sont accrédités.
00:03:54 D'une fois difficilement odie, Monique Olivier a décliné son identité.
00:03:58 Le président lui demande si elle souhaite s'expliquer.
00:04:01 "Je vais faire de mon mieux", souffle-t-elle, avant de se rasseoir et d'écouter attentivement
00:04:06 le président faire la lecture des faits qui lui sont reprochés.
00:04:09 Parfois, elle manifeste d'un nom de la tête qu'elle n'est pas d'accord avec ce qui vient
00:04:12 d'être dit.
00:04:13 Évidemment, tout l'enjeu de ce procès est de savoir si elle va parler.
00:04:17 Monique Olivier va-t-elle apporter des réponses aux nombreuses questions que continuent de
00:04:20 se poser les familles des trois victimes, certaines depuis plus de 35 ans, puisque Marie-Angèle
00:04:24 Domes avait été enlevée en 1988.
00:04:26 Comment le tueur a-t-il repéré les victimes ? Comment les a-t-il tuées ? Où sont les
00:04:32 corps, puisque les corps des trois victimes n'ont toujours pas été retrouvés ? Dans
00:04:36 la salle, le père d'Estelle Mouzin, qui a été tué à l'âge de 9 ans, Eric Mouzin,
00:04:41 donc, a pris place.
00:04:42 Lui, c'est fait une raison.
00:04:44 Il n'attend plus rien de cette femme qui a couvert son mari Michel Fourniret pendant
00:04:47 des années en lui fournissant un alibi qui a fait perdre de très nombreuses et précieuses
00:04:52 années aux enquêteurs.
00:04:53 Il n'attend rien, donc, si ce n'est une condamnation de Monique Olivier à la hauteur de l'horreur
00:04:58 des crimes auxquels elle est associée.
00:05:01 Merci beaucoup Noémie Schultz.
00:05:03 Et voilà Sonia, ce qu'il fallait donc retenir de l'actualité à midi sur CNews.
00:05:06 A tout à l'heure.
00:05:07 Merci à vous, Michael.
00:05:08 Beaucoup de choses à retenir.
00:05:09 Évidemment, d'abord le soulagement, mais aussi beaucoup de questions après les révélations
00:05:15 sur les conditions de détention et aussi de libération des otages.
00:05:18 Trois mineurs français.
00:05:20 On va en parler.
00:05:21 52 jours de détention et de terreur.
00:05:23 Et puis, nous allons évoquer aussi les suites de Crépole.
00:05:26 Beaucoup de choses à vous soumettre, dont une vidéo qui a suscité beaucoup de réactions
00:05:30 hier lorsque le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, s'est fait interpeller.
00:05:35 Nos invités du jour, Judith Vintro, bonjour à vous.
00:05:38 Merci d'être là.
00:05:39 Grand reporter auprès du Figaro Magazine.
00:05:41 À nos côtés également le général Bruno Clermont.
00:05:44 Bonjour général.
00:05:45 Bonjour Sonia.
00:05:46 Beaucoup de choses à dire.
00:05:47 Nous avons reçu ce matin le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, à la fois sur
00:05:49 les otages, mais aussi quand même sur les pays.
00:05:52 Tout ce processus de négociation incroyable, inédit.
00:05:55 Nous parlerons du rôle clé du Qatar.
00:05:57 Je salue également Céline Pina.
00:05:59 Bonjour à vous Céline.
00:06:00 Bonjour.
00:06:01 Qui est journaliste auprès de Causeur.
00:06:02 Nous avons également dans le Midi-News avec nous Stéphane Simon.
00:06:05 Bonjour Stéphane.
00:06:06 Bonjour Sonia.
00:06:07 Qui est producteur, qui est co-fondateur de Front Populaire, qui est aussi à l'initiative
00:06:11 du site d'investigation Factuel.
00:06:13 Et je salue bien évidemment également Naïma M. Fadel.
00:06:16 Bonjour à vous Naïma.
00:06:17 Qui est essayiste et spécialiste notamment des questions de politique de la ville.
00:06:22 On va arriver à la question des otages.
00:06:24 Il y a beaucoup de choses à dire.
00:06:25 On va le dire d'abord avec vérité en fonction de ce que l'on sait, des informations qui
00:06:29 nous parviennent des familles, mais aussi avec gravité parce qu'il ne faut jamais
00:06:32 oublier qu'il y a d'abord tous les otages et puis cinq autres, otages ou disparus, faisant
00:06:37 attention parce qu'à l'heure actuelle, c'est ce que nous a dit le ministre ce matin,
00:06:41 on n'est pas en mesure de déterminer malheureusement si certains sont détenus ou si à notre sort
00:06:46 leur a été réservé.
00:06:47 Tout d'abord, quand il y a des rassemblements de militants d'ultra-droite, que ce soit
00:06:53 à Rennes ou à Lyon, la moindre des choses quand des slogans malvenus, scandaleux, voire
00:06:57 haineux sont tenus, c'est de condamner de tels rassemblements.
00:06:59 Je pense que nous sommes tous d'accord.
00:07:01 Mais est-ce qu'on peut aussi, une fois que l'on pose ça avec, j'allais dire, fermeté,
00:07:08 sans ambiguïté, est-ce qu'on peut se demander ce qu'il en est pour la réponse pénale ?
00:07:11 Prisons fermes pour six participants, la justice est ferme.
00:07:15 Et est-ce que c'est toujours le cas ? On va le voir.
00:07:19 On va poser la question de ce qui est géométrie variable.
00:07:22 Je voudrais d'abord qu'on se penche sur le profil de ces six militants manifestants
00:07:26 d'ultra-droite.
00:07:27 Nuit de dimanche à lundi à Rennes, une trentaine d'individus cagoulés scandent des slogans
00:07:37 nationalistes.
00:07:38 Plutôt dans l'après-midi, à Laval, ils sont une centaine à défiler, issus du groupe
00:07:43 identitaire Mouvement Chouan et deux partis politiques, Reconquête et Rennes.
00:07:48 Son délégué départemental était présent sur place.
00:07:51 Il y avait des enfants, des mères de famille, j'imagine qu'il y avait aussi des identitaires
00:07:55 en début de cortège, on leur a demandé d'enlever les cols sur leur visage pour qu'ils puissent
00:08:00 marcher à visage découvert.
00:08:01 Un seul objectif selon le Rassemblement national, alerter les pouvoirs publics et les citoyens
00:08:07 après le drame de Crépole.
00:08:08 Le jeune Thomas, c'est l'illustration de la délinquance migratoire sur notre sol et
00:08:13 qui maintenant pénètre les territoires ruraux.
00:08:15 À Rennes, comme à Laval, aucun incident n'a été signalé.
00:08:18 Une fois qu'on est tous d'accord pour condamner Judith Vaintraube, comment on qualifie ça
00:08:25 ?
00:08:26 J'ai entendu des responsables politiques, d'ailleurs ici même au grand rendez-vous,
00:08:28 c'était dimanche, Manuel Bompard de la France Insoumise qui m'a dit que ce sont des ratonnades.
00:08:32 Il y a eu des expéditions punitives.
00:08:34 Est-ce que c'est le cas ?
00:08:35 Pardon, mais le seul blessé, c'est un de ses militants d'extrême droite qui a été
00:08:41 extirpé de sa voiture et tabassé.
00:08:44 Ensemble, blessé grièvement.
00:08:46 Alors, ces gens n'ont pas été en danger, mais il a été dans cet état-là.
00:08:50 Tant pis pour lui, il ne fallait pas y aller.
00:08:53 Autodéfense, dit Jean-Luc Mélenchon.
00:08:55 Autodéfense de la part… ils l'ont extirpé de sa voiture.
00:08:59 Je sais bien.
00:09:00 Apparemment.
00:09:01 C'était la réaction.
00:09:02 Je ne sais pas ce qu'il allait faire avec sa voiture, mais s'ils l'ont extirpé,
00:09:05 c'est que la voiture était à l'arrêt déjà, normalement.
00:09:08 Il ne s'agit pas d'autodéfense et pour qu'il y ait ratonnade, il faut au minimum
00:09:14 des coups.
00:09:15 Il n'y en a pas eu et c'est fort heureux parce que d'après ce que nous a dit la justice,
00:09:21 une partie de ces manifestants d'ultra-droite étaient armés de battes de baseball, de
00:09:26 mortiers même.
00:09:28 Évidemment, ils avaient l'intention d'en faire des coups.
00:09:32 Vous n'êtes pas d'accord.
00:09:34 Vous vous dites évidemment à condamner, mais le qualificatif ratonnade, expédition
00:09:40 punitive, ce n'est pas le cas.
00:09:42 Non, il n'y en a pas eu lieu.
00:09:44 Oui, mais la démarche, l'intention est une intention de faire une ratonnade.
00:09:49 À partir du moment où vous allez dans un quartier, un lieu, et que vous tenez des
00:09:54 propos comme les propos qui ont été tenus, des propos racistes, armés, parce qu'ils
00:09:59 étaient armés, c'est dans l'objectif d'aller agresser des personnes.
00:10:05 C'est-à-dire qu'à ce moment-là, et heureusement que la police était là, soit
00:10:09 des jeunes de ce quartier seraient sortis, alors vous imaginez le charnier que ça aurait
00:10:13 été de faire, soit un passant aurait pu passer et se faire agresser.
00:10:18 C'est une ratonnade.
00:10:20 On doit être juste à nommer les choses parce que sinon, de l'autre côté, on se
00:10:25 fait aussi discréditer.
00:10:26 Il faut être juste.
00:10:27 C'est intéressant, vos différents points de vue.
00:10:29 Évidemment.
00:10:30 Moi, je condamne l'agression qu'il y a eu et l'assassinat de ce jeune Thomas,
00:10:37 commis par des racailles, je les nomme, c'est même racailles qui aujourd'hui mettent
00:10:43 de l'insécurité au niveau des quartiers, des habitants des quartiers, qui représentent
00:10:48 en fait une minorité extrêmement nuisible, mais l'ultra-droite, ces personnes-là
00:10:54 qui sont parties dans ce quartier, qui ont tenu des slogans comme ça, qui étaient armées,
00:10:59 heureusement que la police était là.
00:11:01 Ça c'est important, c'est le vrai débat.
00:11:02 Est-ce que nous sommes face à un vrai danger et vraiment là, la justice doit être très
00:11:06 ferme et le ministre de l'Intérieur en va en parler des solutions des groupus cults
00:11:09 céline Pinard, ou est-ce que, comme certains le disent aussi, comme son équilibré, tentative
00:11:13 de diversion, oui il faut condamner, mais il n'y a pas eu, fort heureusement, évidemment,
00:11:19 de débordements, de blessés et pires ?
00:11:21 Ce qu'on peut dire, c'est qu'on peut avoir quand même le sentiment, moi je me souviens
00:11:24 des émeutes, en 2014, des défilés pro-palestiniens à Sarcelles et à Paris, dans lesquels on
00:11:33 avait hurlé "mort aux juifs", qui n'ont jamais été qualifiés de défilés antisémites
00:11:38 par exemple, ou au contraire, on a essayé d'étouffer énormément l'affaire.
00:11:42 Aujourd'hui, vous avez des gens qui peuvent manifester en hurlant leur haine des Blancs,
00:11:48 leur haine des Juifs dans la rue, mais dès qu'il faut qualifier ce qui se passe, plus
00:11:52 personne ne veut ouvrir la bouche.
00:11:54 Donc la question aujourd'hui, oui ces gens d'ultra droite avaient l'intention d'en
00:12:00 découdre.
00:12:01 La première chose, mais il y a une vraie différence, c'est qu'en fait, ce que l'on
00:12:05 voit, c'est que dans les défilés aujourd'hui pro-palestiniens, qui se tournent souvent
00:12:10 avec des slogans antisémites, vous avez toute une population qui est derrière cette logique,
00:12:16 qui accompagne et ça se traduit par une explosion des actes antisémites dans la réalité.
00:12:21 Quand vous voyez cette ultra droite, déjà elle n'est adossée à aucune population.
00:12:26 Personne ne se revendique d'être les amis, d'être en proximité avec des personnes
00:12:31 pareilles.
00:12:32 Deuxièmement, elle est immédiatement condamnée avec des mots très forts.
00:12:36 Troisièmement, la police intervient et sévèrement.
00:12:39 Quatrième, les gens sont jugés à une vitesse incroyable et condamnés à de la prison ferme.
00:12:44 Je rappelle qu'aujourd'hui, on a quelques décisions de justice qui viennent de tomber
00:12:48 sur des affaires assez atroces sur lesquelles les gens ont été simplement condamnés avec
00:12:52 du sursis.
00:12:53 Donc là, oui, le risque, c'est qu'il y ait le sentiment que les pouvoirs publics
00:13:01 choisissent une France contre l'autre, punissent très sévèrement cette ultra droite comme
00:13:07 si en fait elle témoignait d'une emprise réelle sur la société et ignore d'autres
00:13:13 facteurs alors que pour le coup, là, les conséquences générales sur la société
00:13:18 sont très importantes.
00:13:19 C'est l'antisémitisme.
00:13:20 C'est exactement ça le risque.
00:13:21 Et de punir de la même manière.
00:13:25 Alors, écoutons ce matin le ministre de l'Intérieur.
00:13:27 Vous allez réagir Stéphane Simon.
00:13:29 Sur la dissolution de groupuscules, de ces groupuscules, c'est la division martel.
00:13:34 On va voir quelques éléments sur ce groupuscule, ce mouvement, sachant que la dissolution,
00:13:41 ce n'est pas d'un claquement de doigts.
00:13:43 Le ministre a déjà eu quelques soucis à ce sujet.
00:13:46 Écoutons-le.
00:13:47 Je vais proposer la fin d'un groupe qui s'appelle la division martel.
00:13:54 Rien que le nom, évidemment, nous fait peur.
00:13:57 Et puis deux autres, je ne vais pas évoquer les noms puisque nous rentrons dans le contradictoire,
00:14:01 mais qui sont directement liés aux mobilisations.
00:14:04 On va les appeler comme ça.
00:14:05 Vous allez proposer leur dissolution ?
00:14:06 Oui, il y a un contradictoire, il y a un état de droit.
00:14:08 Donc le ministre de l'Intérieur, il propose.
00:14:10 Et après, avec le président de la République au Conseil des ministres, il y a des dissolutions.
00:14:15 Sur la quarantaine de dissolutions que j'ai proposées depuis que je suis ministre de
00:14:18 l'Intérieur, deux ont été retoquées par le Conseil d'État.
00:14:20 Et je constate que tous les groupuscules d'ultra-droite ont été dissous lorsque
00:14:24 je les ai proposées au président de la République.
00:14:25 Comment vous réagissez Stéphane ?
00:14:27 Je me dis que Gérald Darmanin ne manque pas une occasion de faire de la politique.
00:14:31 Voilà, il nous fait savoir qu'évidemment, il faut avec la plus grande sévérité condamner
00:14:37 et dissoudre cette association qui, de mon point de vue, est assez folklorique.
00:14:43 Quand on entend le nom de son chef, de son leader charismatique, Gros Lardon, on sent
00:14:50 que les milices sont affûtées, si vous voulez.
00:14:54 Et puis, il se trouve qu'en voulant condamner comme ça, avec une extrême sévérité, ce
00:15:00 qui est tout à fait d'ailleurs condamnable.
00:15:02 Moi, je ne suis pas là pour défendre ces gens qui pensent se faire justice eux-mêmes
00:15:07 dans les quartiers.
00:15:08 Mais il faudrait aussi voir le piège politique, l'idée politique qui anime Gérald Darmanin.
00:15:15 En fait, il veut nous mettre dans ce qu'on appelle la tenaille identitaire.
00:15:20 D'un côté, il y a les identitaires islamistes qui sont un danger.
00:15:23 De l'autre côté, il y a les identitaires français de souche qui seraient un danger
00:15:28 à égalité, à parité.
00:15:29 Et évidemment, le vote raisonnable, vous avez compris, c'est celui de Renaissance.
00:15:34 Tout ça est quand même cousu de fil blanc, si j'ose dire.
00:15:37 C'est un peu gros.
00:15:38 On voit bien qu'il y a quand même un danger.
00:15:41 Et puis, il y a un danger qui fait des morts régulièrement, qui est très palpable.
00:15:47 Je trouve que c'est triste que dans un pays, on n'arrive pas.
00:15:50 On condamne, évidemment, quand il y a ça.
00:15:52 Moi, j'étais saisie glacée d'entendre ce qu'on condamne.
00:15:55 Mais on fait la même chose.
00:15:57 C'est assez drôle quand Darmanin dit que le simple nom de la division Martel fait peur.
00:16:03 Quand on sait qui était, quand on se rappelle qui était Charles Martel.
00:16:06 C'est quand même le franc qui a arrêté les invasions musulmanes européennes à Poitiers en 732.
00:16:13 Le père de Pépin.
00:16:14 Heureusement qu'il était là.
00:16:15 Là, ce n'était pas l'action.
00:16:16 Justement, la manière dont c'est...
00:16:19 C'est une figure de l'histoire, Charles Martel, pardon, qui n'est pas...
00:16:22 Ce n'est pas ce qu'on a le jour de soi.
00:16:23 Ce n'est pas parce qu'un groupuscule se réfugie derrière cette figure qu'il est légitime.
00:16:29 Parce que regardez, "groupuscule néo-nazi créé en septembre 2022, dirigé par un ancien
00:16:33 militaire de 22 ans surnommé Gros Lardon, composé d'une vingtaine de jeunes en Île-de-France,
00:16:38 a reçu de nombreuses plaintes judiciaires pour actions violentes depuis un an."
00:16:40 Quand on parle aux policiers spécialistes des groupes ultra, en fait, ce qui caractérise
00:16:46 les groupes ultra de droite, c'est que, comme disait Stéphane, ils ne sont pas très affûtés.
00:16:52 D'abord, ils se montrent beaucoup.
00:16:54 J'allais dire, tant mieux.
00:16:55 Heureusement.
00:16:56 Oui, tant mieux.
00:16:57 Mais cela dit, des attentats peuvent aussi être commis par des abrutis.
00:16:59 Donc, ce n'est pas non plus une garantie.
00:17:00 Nous sommes d'accord.
00:17:01 Mais alors que la justice et le ministre de l'Intérieur soient aussi fiers de tous
00:17:04 les côtés, si je puis dire.
00:17:05 Absolument.
00:17:06 Et puis, en plus, ne crée pas de fausses équivalences.
00:17:12 Tous autour de la table.
00:17:13 Il n'y a pas de fausses équivalences quantitatives.
00:17:16 Les militants d'ultra droite sont beaucoup moins nombreux que les militants d'ultra
00:17:22 gauche, qui eux-mêmes sont beaucoup moins nombreux que les radicalisés prêts à passer
00:17:28 à l'action musulmans fichés en tant que tels.
00:17:31 Écoutons la réaction d'Éric Ciotti, le patron des LR, qui a fini par condamner ces
00:17:35 rassemblements à Yass.
00:17:37 Il faut dire que Jordane Bardella, patronne du Rennes, a tout de suite condamné.
00:17:42 Je me suis dit, mais comment Éric Ciotti a pu, dans ce laps de temps, ayant vu la réaction
00:17:47 de Jordane Bardella, c'est-à-dire qu'est-ce que je vais dire maintenant ?
00:17:49 Écoutons-le, là il a été clair.
00:17:53 Écoutons-le.
00:17:54 On m'a interrogé en ne parlant que de l'affaire de Romain Surizer.
00:18:00 Et moi, je dis qu'il y a une hiérarchie dans l'information et que cette affaire
00:18:04 de Romain Surizer, je n'ai pas refusé de condamner.
00:18:09 L'émission, j'ai condamné tous ceux qui étaient contraires à la loi.
00:18:13 Personne ne peut se faire justice soi-même, mais ce qui s'est passé hier soir n'est
00:18:19 pour moi, je le redis, je le confirme, n'est pas de la même gravité que l'assassinat
00:18:25 de Thomas.
00:18:26 Donc tac, il condamne et il dit ce n'est pas de la même gravité.
00:18:30 Et c'est là où je veux en venir parce que c'est très compliqué ce qui est en
00:18:34 train de se passer parce que sur les suites de Crépol, moi j'ai une boussole comme
00:18:38 vous, il y a le communiqué du procureur.
00:18:41 Non mais on peut, je sais ce que… Non mais le communiqué est très long.
00:18:45 Oui.
00:18:46 Après les conclusions à ce stade du procureur peuvent être discutées, mais dans le communiqué
00:18:53 quand même, il y a peu d'illusions sur la sauvagerie de ce qui s'est passé.
00:18:58 Or, on va écouter, et je ne vais pas du tout colorier les choses, on va écouter une chronique
00:19:03 de Patrick Cohen qui a été beaucoup suivie sur les réseaux sociaux, cette chronique
00:19:08 qui raconte aussi à sa manière le déroulé de la soirée, qui prend certains éléments
00:19:13 de ce communiqué.
00:19:14 Mais qu'est-ce qui ressort comme musique générale si je puis dire ? Écoutons-le.
00:19:19 En fin de soirée, une dizaine de jeunes se mêlent aux 400 participants.
00:19:24 Ils ne sont pas du village, ils sont venus pour s'amuser, pour draguer les filles.
00:19:28 Pas d'incident jusqu'à la dernière chanson de la soirée.
00:19:31 Chiquita du rappeur Jules, c'est là que d'après les mises en cause, l'un des participants
00:19:36 au bal, un rugbyman, aurait tiré les cheveux longs d'un des membres du groupe en le traitant
00:19:41 de chiquita, c'est-à-dire de fille sexy.
00:19:44 Altercation, bagarre, les offensés sortent des couteaux, un adolescent de 16 ans s'effondre,
00:19:50 poignardé à mort, il s'appelait Thomas, il jouait au rugby, c'était l'une de ses
00:19:54 premières sorties.
00:19:55 Les gendarmes n'ont mis que trois jours pour arrêter les suspects, neuf personnes, dont
00:19:58 trois mineurs, le plus âgé à 22 ans, six ont été placés en détention provisoire.
00:20:04 La plupart habitent la Monnaie, un quartier populaire de Romand-sur-Isère, à une quinzaine
00:20:08 de kilomètres de là.
00:20:09 Voilà ce qu'on connaît des faits et de l'enquête de gendarmerie d'après les communiqués
00:20:13 du procureur et puis aussi d'après l'enquête du journal Le Monde par Sorène Sello.
00:20:18 Dans Le Monde de M.
00:20:20 Cohen, on vient s'amuser et draguer les filles avec des couteaux de 20 cm.
00:20:24 C'est même pire que ça, parce que je rappelle quand même que le Dauphiné Libéré a enregistré
00:20:30 les témoignages des amis de Thomas quelques jours après ce qui s'est passé.
00:20:35 Il faut aller écouter ce podcast, c'est dur à entendre et vous entendez encore la
00:20:41 panique dans la voix de ces gamins qui ont entre 16 et 20 ans.
00:20:45 Et quand vous dites, ils disent, il y avait du sang partout, ça coulait, ça giclait,
00:20:50 tout le monde était en panique.
00:20:52 Et ils disent en boucle, ces gosses, ils disent, ce n'était pas une rique, c'était un attentat.
00:20:57 On l'a vécu comme tel, on était terrorisés.
00:20:59 Et ils parlent aussi de ceux, on va planter du blanc.
00:21:04 Et il n'y a pas un seul témoin qui le dit, ils sont nombreux.
00:21:07 Et c'est très étonnant parce que Patrick Cohen ne fait référence qu'à ce que disent
00:21:13 ceux qui ont été les agresseurs, donc ceux qui ont besoin d'alibi et de défense.
00:21:17 Et il évacue complètement toutes les victimes, pas seulement, bon le mort ne peut plus parler,
00:21:24 mais tous les témoins.
00:21:25 Et aussi contenu, il faut le dire pour être juste, dans le communiqué.
00:21:28 Patrick Cohen a fait un travail plus d'éditorialiste que de journaliste, parce que factuellement
00:21:40 il oublie beaucoup de choses.
00:21:41 Il oublie de rappeler effectivement que ces jeunes vont s'amuser et draguer des filles
00:21:46 avec des lames de 20 centimètres dans les poches, qui est quand même assez fâcheux
00:21:51 comme oubli.
00:21:52 Il oublie de dire que ces jeunes sont déjà connus des services de police, que certains
00:21:58 ont déjà été condamnés pour port d'armes blanches catégorie D.
00:22:02 Donc ça aussi, c'est un oubli factuellement un peu embêtant.
00:22:05 Et il nous fait savoir que ces jeunes viennent d'un quartier populaire de Romand.
00:22:10 D'abord, s'il avait mis les pieds à Romand-sur-Isère, moi je connais bien cette ville, je salue
00:22:14 d'ailleurs tous mes amis que j'ai là-bas.
00:22:15 Il se trouve que c'est une ville qui est populaire.
00:22:19 C'est toute une ville qui est populaire.
00:22:20 C'était autrefois l'industrie de la chaussure en France.
00:22:23 On se souvient tous des chaussures Charles Jourdan, Stéphane Kellian, etc.
00:22:27 C'est toute une ville qui est populaire.
00:22:29 Le quartier de la Monnaie, ce n'est pas un quartier seulement populaire.
00:22:33 C'est un quartier radicalisé.
00:22:34 Madame Thoraval, la maire de Romand-sur-Isère, le dit fréquemment.
00:22:40 Elle a eu l'occasion de s'en expliquer.
00:22:41 Ce n'est pas un quartier comme les autres.
00:22:43 C'est un quartier où il y a énormément de radicalisation.
00:22:48 On se souvient aussi que c'est à Romand-sur-Isère qu'il y a peu, il y a exactement trois ans,
00:22:54 un garçon qui s'appelle Julien Vincent s'est fait tuer, poignarder devant ses enfants.
00:22:59 Un autre qui était juste à côté, qui était client d'une boucherie dont j'ai oublié
00:23:04 le prénom, je crois que c'était Thierry, s'est fait lui aussi tuer par ce même radicalisé
00:23:09 qui était un réfugié soudanais, qui les a tués au cri de Alah Akbar.
00:23:15 Donc ne minerons pas s'il vous plaît, quand bien même on a une responsabilité, surtout
00:23:20 quand on a une responsabilité comme ça d'éditorialiste sur le service public, n'oublions pas d'être factuel.
00:23:26 Regardez sur le réseau social X la réaction d'Aurélien Taché.
00:23:29 Il me semble qu'il fait partie de la...
00:23:31 Il a supprimé la boucherie.
00:23:32 Oui, mais pas de chance parce que évidemment, tous conservent.
00:23:36 Donc merci, mais regardez, merci Patrick Cohen pour ce vrai travail journalistique.
00:23:42 Très bien.
00:23:43 Il n'a donc jamais eu d'expédition punitive.
00:23:44 La soirée se passait même très bien, très bien, jusqu'au moment où les rugbymen ont
00:23:50 déclenché une bagarre et c'est là que les choses sont...
00:23:53 Donc Thomas est responsable de ce qu'il lui est rendu.
00:23:56 Exactement, c'est Patrick Cohen et Aurélien Taché reprennent la thèse des avocats des
00:24:02 neuf mis en examen et notamment du présumé assassin de Thomas et il finit sa chronique
00:24:09 en nous disant qu'en plus, il n'y a pas d'augmentation de la délinquance.
00:24:13 La preuve, le nombre de domiciles n'augmente pas, ce qui est faux, sans parler des tentatives
00:24:18 de homicide.
00:24:19 Le ministre de l'Intérieur le reconnaît en plus.
00:24:20 Il dit qu'il lutte, il le reconnaît, c'est des faits.
00:24:22 C'est dans le rapport sur les statistiques de l'institut de l'Intérieur de 2022.
00:24:26 Tout augmente, sauf les vols sans violence.
00:24:29 Je ne sais pas pourquoi, mais tout le reste augmente et notamment les vols avec violence,
00:24:33 les violences gratuites et les homicides.
00:24:35 Et Patrick Cohen finit sa chronique en disant que les balles tragiques, on connaît, on
00:24:40 a l'habitude.
00:24:41 Rien de neuf sous le soleil circulé.
00:24:43 C'est faux.
00:24:44 La pause, le général Clermont va évoquer dans quelques instants la libération de
00:24:51 ces trois mineurs franco-israéliens français.
00:24:54 Condition de détention, de libération, le rôle clé du Qatar.
00:24:57 Et à une phrase du ministre des Armées qui dit que le Qatar a tenu parole.
00:25:02 Et les conséquences, on en parle tout de suite.
00:25:07 Merci d'être avec nous dans quelques instants.
00:25:10 Évidemment, on va évoquer la libération des otages, notamment de ces franco-israéliens
00:25:15 trois mineurs.
00:25:16 Les conditions de libération, de détention, le rôle du Qatar.
00:25:19 Et puis à l'instant, on apprend que 10 otages israéliens devraient être libérés ce jour.
00:25:26 On doit toujours faire attention puisque là, c'est une source proche du Hamas qui s'exprime
00:25:30 en échange de 30 prisonniers palestiniens.
00:25:32 Tout d'abord, le rappel des titres.
00:25:33 Deux personnes gravement blessées hier par des tirs dans le quartier des Moulins à Nice.
00:25:38 Les deux personnes touchées vraisemblablement par des tirs de Kalachnikov sont des hommes
00:25:42 de 20 et 17 ans.
00:25:44 Les suspects sont toujours en fuite.
00:25:45 Les salariés d'Air France sont en grève.
00:25:48 Aujourd'hui, ils protestent contre le souhait de la compagnie de quitter progressivement
00:25:51 l'aéroport de Paris-Orly.
00:25:52 Si 74% des personnels ont répondu à l'appel, la compagnie précise qu'aucun vol n'est annulé.
00:25:57 Et puis le prix du paquet de cigarettes sera porté à 13 euros courant 2026 avec une première
00:26:03 étape à 12 euros en 2025, annonce du ministre de la Santé Aurélien Rousseau, qui évoque
00:26:08 aussi une extension des espaces sans tabac ainsi que l'interdiction des PEF.
00:26:14 Soulagement évidemment pour les familles des otages libérés dont les trois Français
00:26:18 franco-israéliens mineurs Eitan, 12 ans, Erez, 12 ans et sa soeur Sahar, 16 ans.
00:26:23 Alors la question a été posée ce matin au ministre des Armées Sébastien Lecornu.
00:26:29 Comment vont-ils ? Avant qu'on écoute la réponse du ministre, je voudrais préciser
00:26:32 à nos téléspectateurs qui le savent déjà que dans cette position, sachant qu'on a
00:26:35 encore des ressortissants qu'il faut libérer, et bien chaque mot est pesé.
00:26:42 Évidemment, donc il y a une distorsion entre ce qui est dit par l'exécutif et ce que
00:26:48 raconte ensuite la famille, c'est-à-dire évidemment la tante d'Eitan qui parle de
00:26:52 conditions extrêmement difficiles.
00:26:54 Le ministre n'a pas pu rentrer dans ces détails-là ce matin.
00:26:56 Écoutons-le.
00:26:57 Ils vont bien, ils ont retrouvé leur famille, ils vont faire l'objet d'un suivi médicalisé
00:27:03 important où vous avez rappelé leur âge, plus de 50 jours de détention.
00:27:07 Imaginez l'impact en matière de nutrition, de sommeil.
00:27:10 Le suivi psychologique évidemment sera important et donc évidemment ce suivi-là va se faire
00:27:16 dans la durée et c'est bien naturel.
00:27:18 Bien, un suivi, mais d'ores et déjà on sait ce qu'ils ont subi en tous les cas en partie,
00:27:23 donc quelque chose qui est, évidemment, mis à part les conditions de détention qui sont
00:27:28 extrêmement éprouvantes, mais aussi une forme de torture psychologique.
00:27:31 Il n'y a pas d'autre mot quand on apprend que le petit Eitan a dû revoir les vidéos
00:27:36 des massacres du 7 octobre.
00:27:38 Écoutons sa tante.
00:27:39 Ma soeur m'a raconté que le Hamas ISIS, le terroriste, l'a obligé à voir le film d'horreur
00:27:46 du 7 octobre, le film que personne n'ose regarder, même pas une partie, rien du tout.
00:27:52 Il l'a obligé à regarder.
00:27:54 Elle m'a raconté que si un enfant a pleuré là-bas, il a menacé avec une arme de se
00:28:00 taire, d'arrêter de pleurer, qu'il ne faut pas pleurer.
00:28:02 Et elle m'a raconté aussi qu'à l'arrivée à Gaza, quand ils l'ont kidnappé, il y a
00:28:09 tous les civils là-bas, des civils, pas le Hamas qui l'ont tapé là-bas.
00:28:14 Donc son état, je ne pense pas qu'il est terrible.
00:28:19 Ses paroles générales, elles sont importantes aujourd'hui.
00:28:23 Pourquoi ? Parce que depuis plusieurs jours, nous avons des images de libération d'otages
00:28:28 qui retrouvent évidemment dans une forme de joie et de soulagement.
00:28:32 Joie, ce n'est pas le bon mot, mais de soulagement à leur famille.
00:28:33 Et nous avons les libérations de prisonniers palestiniens.
00:28:36 Et on se pose la question, mais le Hamas n'est-il pas le maître de tout ce qui est en train
00:28:40 de se passer, décident de la liste des otages, du moment où il faut les libérer, etc.
00:28:45 Et donc la question c'est, est-ce que le Hamas n'a pas gagné la bataille de la propagande,
00:28:53 sauf que viennent évidemment ces propos, ces déclarations qui jettent évidemment plus
00:28:57 qu'un trouble sur les conditions de détention ?
00:28:59 Sur la question des otages, il a clairement gagné la bataille de la propagande parce
00:29:03 qu'on arrive même à un point où on a envie de remercier le Hamas pour ce qu'il a fait.
00:29:07 Remercier le Hamas pour avoir pris des otages, des bébés, des enfants, des femmes.
00:29:12 Et aujourd'hui, on remercie deux pays qui ont une responsabilité très importante dans
00:29:16 cette affaire.
00:29:17 C'est le Qatar qui finance le Hamas.
00:29:19 On sait que le Qatar finance les salaires des combattants du Hamas, 30 000 combattants.
00:29:23 Ça fait beaucoup d'argent tous les mois.
00:29:24 Et sans doute, sans le Qatar, il n'y aurait pas le Hamas.
00:29:27 Et c'est le Hamas, effectivement, qui est le groupe terroriste qui a pris ces otages
00:29:31 et aujourd'hui qui s'en sert de moyens d'échange.
00:29:33 Avec, on l'a appris parce qu'on s'en doutait un peu, de toute manière, des formes de maltraitance
00:29:37 qui sont liées à la fois à la malalture même de la détention dans des tunnels ou
00:29:41 sous des bombardements, dans des conditions difficiles mais qui sont propres à la situation,
00:29:45 mais également de la souffrance psychologique, c'est-à-dire ce que vous avez évoqué, ou
00:29:50 les privations de nourriture ou des restrictions de mouvements qui rendent effectivement ces
00:29:56 conditions extrêmement difficiles et qui nous amènent à être évidemment très heureux
00:30:00 du fait que ces otages étaient relâchés.
00:30:02 C'est important mais je pense qu'il faut faire très attention quand on remercie le
00:30:07 Qatar de son rôle.
00:30:08 Alors voilà, c'est ça le paradoxe.
00:30:09 Alors on va y venir parce qu'il y a eu un hommage ce matin.
00:30:12 Le ministre des Armées a rendu hommage avec, je trouve que c'est une parole forte, le
00:30:16 Qatar a tenu parole.
00:30:17 Écoutons-le.
00:30:18 Le Qatar tient parole.
00:30:21 Moi, je suis ministre en charge de la sécurité extérieure des Français.
00:30:25 Là où le ministre de l'Intérieur s'occupe de la sécurité intérieure du peuple français.
00:30:29 Et il y a des alliés, il y a des pays qui sont des partenaires stratégiques importants,
00:30:34 qui n'ont pas les mêmes modèles politiques que nous, qui ne défendent peut-être pas
00:30:37 les mêmes systèmes de valeurs que nous, mais qui sont des pays avec lesquels nous
00:30:43 avons des intérêts qui sont convergents.
00:30:44 Et le Qatar, qui est un tout petit pays, riche par ses productions d'hydrocarbures, mais
00:30:49 coincé entre l'Arabie Saoudite, l'Iran, qui regarde de près ce qui se passe à Washington
00:30:53 en cette période de campagne présidentielle américaine, évidemment mène une diplomatie
00:30:59 pour défendre son autonomie et donc cherche à être utile à ses alliés.
00:31:03 Donc c'est un partenaire fiable.
00:31:05 Donc il faut saluer aujourd'hui la ténacité et le respect de la parole.
00:31:08 Parfois il y a les jugements moraux, les phrases à l'emporte-pièce sur les plateaux, etc.
00:31:12 Moi, je constate que tout ce qui nous a été dit, la parole a été respectée.
00:31:16 Et donc là, on ne peut pas se réjouir de voir ces enfants sortir des mains de leurs
00:31:22 geôliers et ne pas reconnaître le rôle qu'a pu jouer l'Égypte d'une part, je
00:31:25 le citais aussi, et le Qatar de l'autre part.
00:31:28 En général, comment réagir à ce propos ?
00:31:30 Techniquement, c'est exact.
00:31:31 Le Qatar a tenu parole.
00:31:33 C'est-à-dire que le processus qui s'est mis en place, une trêve contre un échange
00:31:37 d'un côté d'otages et d'un côté de prisonniers, ça a bien fonctionné.
00:31:40 Ça fonctionne bien.
00:31:41 Ça a bien fonctionné pendant quatre jours.
00:31:42 Il y a un petit accroc dimanche qui a été résolu grâce à l'Égypte.
00:31:46 Et on sent que non seulement ça a bien fonctionné, mais ça va fonctionner deux jours de plus
00:31:50 puisque Israël avait proposé de rallonger un jour de trêve en échangeant dix otages
00:31:55 contre trente Palestiniens.
00:31:56 Et apparemment, ça va se faire aujourd'hui.
00:31:57 Et ça pourrait se faire demain également.
00:31:59 Donc d'un point de vue technique, effectivement, ça ne peut pas mieux se passer.
00:32:02 On est bien d'accord.
00:32:03 Il n'enlève rien au fait que la situation aujourd'hui de ces otages.
00:32:06 Elle est le fait dû à masse.
00:32:07 Elle est le fait de l'opération qu'ils ont menée le 7 octobre.
00:32:10 Et évidemment, c'est un peu délicat dans ces conditions de se retrouver en train de
00:32:15 dire merci au Hamas alors qu'en fait, ils se ressemblent à tout ça.
00:32:18 Et pourtant, c'est ce qu'on entend clairement.
00:32:21 Je pense que là, il y a vraiment un élément de diplomatie important.
00:32:24 Et puis, nous aussi, il y a un moment de gravité.
00:32:26 On veut que nos autres otages reviennent.
00:32:27 Il faut voir que tous les pays aujourd'hui ont des représentants à Doha et à Tel Aviv
00:32:31 de manière à mettre de la pression pour que non seulement les otages se libérent,
00:32:35 mais les otages binationaux se libérent.
00:32:37 Je ne dis pas qu'il y a une compétition entre les pays, mais ça fait partie de la
00:32:40 manière dont le Hamas a instrumentalisé cette prise d'otages en mettant la pression
00:32:44 sur un grand nombre de pays.
00:32:45 En fait, c'est la force du plus fou.
00:32:50 Le plus fou gagne toujours parce que lui n'a pas de limite et n'a pas de règle et que
00:32:54 vous, vous en avez.
00:32:55 Donc, c'est oublier que l'inhumanité est un véritable pouvoir.
00:33:00 Je ne sais pas si vous vous souvenez d'un film qui s'appelait Usual Suspect, qui avait
00:33:04 vraiment marqué en son temps.
00:33:05 Dans Usual Suspect, vous avez un personnage qui s'appelle Kaiser Sose.
00:33:09 Et comment Kaiser Sose devient une légende ? Comment est-ce qu'il étend son pouvoir
00:33:15 pour une bonne raison ? Un jour, il y a des mafieux qui enlèvent sa femme et sa fille.
00:33:19 Kaiser Sose arrive, il bute tout le monde.
00:33:20 Sa femme et sa fille vont pour se précipiter vers lui.
00:33:23 Il prend son fusil, il les tue toutes les deux.
00:33:24 Ils se tournent vers un des ravisseurs qu'il avait laissé en vie en leur disant "maintenant,
00:33:29 tu vas raconter ça à tout le monde, tu diras que moi, personne ne me tient".
00:33:33 L'inhumanité est devenue pouvoir.
00:33:35 Aujourd'hui, l'inhumanité du Hamas est un pouvoir, un pouvoir qui tétanise, un pouvoir
00:33:41 qui soumet, au point que finalement, on en arrive à leur lécher les bottes, à lécher
00:33:46 les bottes du Qatar, alors que finalement, ces gens ne résolvent que les problèmes
00:33:51 qu'ils ont eux-mêmes créés.
00:33:52 Et en même temps, on a raison de le faire, je vais vous le dire, parce qu'il y a tous
00:33:57 ces enfants, il y a toutes ces femmes, il y a tous ces hommes, et qu'on a besoin de
00:34:01 les sauver.
00:34:02 Et que si on est aussi sensible et aussi manipulable par l'inhumanité, c'est parce qu'on a
00:34:07 choisi, nous, l'humanité et l'humain, et on ne doit jamais le regretter.
00:34:11 Vous êtes d'accord, Judith ?
00:34:13 Pas tout à fait.
00:34:14 Que le Qatar profite des circonstances pour se racheter une réputation, pour faire une
00:34:21 sorte de réhabilitation, ça me paraît tout à fait évident et indiscutable.
00:34:26 Mais dans les reproches que vous lui faites, je trouve qu'il y a une part d'omission,
00:34:33 et notamment que l'Union européenne était bien contente que le Qatar prenne en charge
00:34:38 le financement de la bande de Gaza.
00:34:41 Il se trouve que ça a été très vite le financement du Hamas, mais les Européens
00:34:47 sont à ce moment-là, et les États-Unis…
00:34:49 Je pense que Céline Pina le pense, que l'Union européenne…
00:34:53 Oui, coupable aussi.
00:34:54 Aussi coupable.
00:34:55 Ne chargeons pas le Qatar de tous les maux.
00:34:57 Et évidemment, là, il est essentiel, même si pour lui c'est une opération de réhabilitation.
00:35:04 Voilà, mais c'est ça.
00:35:05 Le général nous prévient depuis le début de cette guerre, que c'est une guerre de
00:35:09 batailles, d'opinions, de propagande, de récits qui est énorme.
00:35:13 Et c'est vrai que quand vous voyez ces libérations d'otages depuis plusieurs jours qui retrouvent
00:35:17 leurs familles, vous voyez aussi, parce que toutes les chaînes, nous les diffusons également,
00:35:22 mais vous avez Al Jazeera, la BBC et d'autres, qui inondent beaucoup de pays, notamment
00:35:26 Arabes, et qui diffusent les libérations des prisonniers palestiniens.
00:35:29 Et quoi qu'on pense de ce que ces prisonniers ont pu faire, ils retrouvent aussi leurs familles.
00:35:34 Et qu'il y a un moment de joie et de soulagement.
00:35:36 Et que donc beaucoup se disent "mais regardez, qui permet tout cela aujourd'hui ?"
00:35:39 Vous allez me répondre rationnellement.
00:35:44 Non, pardon.
00:35:45 On a aussi des informations selon lesquelles à Gaza, les Gazaouis estiment que l'opération
00:35:51 n'est quand même pas une franche réussite.
00:35:53 Ils ont perdu pour la plupart leurs maisons, pour la plupart leurs moyennes subsistances.
00:36:01 Ceux qui travaillaient en Israël, c'était fini, terminé.
00:36:04 Il n'y a plus de confiance possible entre ceux que les Israéliens connaissaient et
00:36:08 employaient aujourd'hui.
00:36:11 Le bilan est très long.
00:36:14 Et puis de la suite, parce que là, trêve, sera-t-elle reconductible, général, l'armée
00:36:19 israélienne ? Sahal dit, pour l'instant, pas question.
00:36:23 Nous avons nos objectifs.
00:36:25 Alors que la France dit si, la France en tout cas, les Etats-Unis surtout, on va dire la
00:36:29 vérité, la réalité par lucidité, dit il faut prolonger cette trêve pour les otages,
00:36:35 c'est une situation quand même assez inextricable.
00:36:37 L'armée israélienne a dit deux choses.
00:36:38 Elle dit d'abord, ce n'est pas des semaines, c'est des jours.
00:36:42 Donc aujourd'hui, quatrième, cinquième, on va aller à sixième jour, on peut aller
00:36:46 à sept ou huit.
00:36:47 Ça ne ralle pas au-delà de sept ou huit jours.
00:36:48 Donc on peut reproduire ce processus de dix otages supplémentaires.
00:36:51 Après, elle dit également une chose encore plus importante, c'est qu'elle dit, une fois
00:36:54 qu'on aura terminé cette affaire d'otages, on va reprendre les combats de manière encore
00:36:58 plus violente et l'ensemble de la bande de Gaza sera frappée.
00:37:01 Mais il ne reste que le sud et le sud, tout le monde s'y est réfugié.
00:37:04 Non, il ne reste pas que le sud.
00:37:05 En ce qui concerne la partie nord de la bande de Gaza, la partie qu'ils ont traité en
00:37:11 priorité, il y a à peu près 40 à 50 % de la zone qui est sous contrôle israélien.
00:37:16 Il y a encore probablement des combattants, il y a des tunnels, il y a de l'armement.
00:37:20 Donc le nord n'est pas terminé.
00:37:21 Mais je ne dis pas que c'est possible.
00:37:23 Je dis simplement que dans l'esprit de l'armée israélienne, on termine le nord et on commence
00:37:27 à s'attaquer au sud.
00:37:28 Évidemment, vous voyez au sud, vous voyez le problème du sud.
00:37:32 Dans le sud, il y a 2 millions de Palestiniens.
00:37:34 Comment on va faire pour bombarder des sites militaires ?
00:37:37 Il paraît que l'armée prévoit une sorte de zone, safe zone, entre tampons.
00:37:42 Il y a déjà 2 millions et demi pratiquement.
00:37:45 On va s'y arrêter parce que c'est la vraie question qui est en train de se poser.
00:37:48 On voit bien là que les États-Unis ont beaucoup bougé sur cela.
00:37:51 On rappelle les titres avec vous, Mickaël, et on revient à notre débat.
00:37:53 Gérald Darmanin favorable au quota en matière d'immigration.
00:37:57 Il l'a indiqué hier lors d'une commission à l'Assemblée nationale.
00:38:00 Le ministre de l'Intérieur plaide pour des objectifs chiffrés et pluriannuels.
00:38:04 4 euros pour un trajet en métro à Paris.
00:38:06 Le prix du ticket de métro parisien à l'unité va quasiment doubler cet été, annonce de
00:38:11 Valérie Pécresse, la présidente d'Ile-de-France Mobilité, qui souhaite ainsi financer le
00:38:15 surcoût des transports liés aux Jeux olympiques.
00:38:18 Et puis une étude alerte sur les conséquences du réchauffement climatique sur l'économie
00:38:22 mondiale.
00:38:23 Chaque année, il serait responsable de la perte de milliers de milliards de dollars.
00:38:27 Une étude révélée à quelques jours seulement de l'ouverture de la COP 28 à Dubaï.
00:38:31 Bien, la question, c'était est-ce qu'aujourd'hui, l'armée israélienne est en… comment dire,
00:38:39 montre les preuves de l'avancement de son objectif d'anéantissement du Hamas ? Est-ce
00:38:45 que le QG du Hamas a été trouvé ? Est-ce que les caches d'armement ont été déterrées
00:38:50 ? Pour justifier auprès des États-Unis la reprise des combats.
00:38:55 C'est la vraie question.
00:38:56 Moi, j'ai posé la question ce matin.
00:38:57 Écoutez le ministre des Armées.
00:38:59 J'ai posé plusieurs fois la question sur la légitimité de la poursuite de la guerre.
00:39:03 Je n'ai pas eu de réponse.
00:39:04 Sur la trêve, on l'écoute.
00:39:05 Israël a le droit de se défendre et Israël doit mettre hors d'état de mur le Hamas.
00:39:11 Après, il y a des conditions à cela pour que l'opération militaire et l'opération
00:39:15 de sécurité soient efficaces.
00:39:17 Je parle comme un ministre de la Défense, donc peu diplomatiquement.
00:39:20 Mais pour qu'elle soit efficace, il y a évidemment la prise en compte des otages.
00:39:24 Il n'y a pas de schéma dans lequel un pays comme Israël ou un pays comme la France abandonnent
00:39:29 les siens.
00:39:30 D'ailleurs, c'est évidemment ce que nous avons travaillé avec les autorités israéliennes.
00:39:34 Et puis, il y a la question de la prise en compte des populations civiles dans la bande
00:39:38 de Gaza, femmes, enfants.
00:39:40 Et donc, ces trêves, en même temps que la question des otages est en train de progressivement
00:39:44 se traiter, il en reste beaucoup, il y a évidemment la question de l'aide humanitaire qui doit
00:39:49 rentrer dans les gens.
00:39:50 La vraie question, c'est la légitimité de la poursuite de la guerre.
00:39:54 Il n'est pas sûr aujourd'hui, même venant des États-Unis en général, qu'il y ait
00:39:59 un feu vert parce qu'Israël a besoin de ce feu vert.
00:40:02 Il n'y a pas besoin de plus qu'un feu vert.
00:40:04 Il y a besoin de l'armement américain.
00:40:06 J'ai même envie de dire aujourd'hui, ce sont des bombes américaines qui tuent les
00:40:09 populations.
00:40:10 Parce que ça fait très longtemps que les stocks d'armement d'Israël ont été épuisés
00:40:13 et sont renouvelés régulièrement par des livraisons américaines.
00:40:15 Donc oui, un peu comme en Ukraine, les Américains peuvent réguler l'intensité des combats.
00:40:20 Maintenant, jusqu'à présent, la priorité des Américains, ça n'a pas vraiment été
00:40:25 les otages en réalité.
00:40:26 La priorité des Américains, ça a été le soutien d'Israël et également la question
00:40:30 humanitaire que vous avez évoquée.
00:40:31 Les Américains se sentent responsables de la situation humanitaire.
00:40:33 En réalité, ils sont responsables parce que c'est le patron dans la région.
00:40:36 Alors un patron maladroit, un patron qui n'a pas tous les leviers, mais ils estiment que
00:40:40 c'est eux qui doivent régler la question humanitaire, à la fois pour les raisons
00:40:42 vraiment humanitaires et également pour des raisons du Parti démocrate, de l'aile gauche
00:40:46 de Biden qui les amène à pousser dans ce sens-là.
00:40:48 Donc la position des Américains est très compliquée, je pense.
00:40:51 Mais ça, il suffit d'écouter les responsables israéliens, qu'ils n'ont pas du tout abandonné
00:40:56 la logique de reprendre les combats, de détruire autant que possible ce qu'ils peuvent détruire
00:41:00 du Hamas et d'utiliser des stratégies pour libérer les otages.
00:41:03 Parce que cette stratégie de libération par la négociation, elle va forcément arriver
00:41:06 à ses fins parce que le Hamas doit garder des otages et ne peut pas libérer tous ses
00:41:11 otages.
00:41:12 Sur les soldats, c'est une évidence.
00:41:13 Alors il y a des soldats et puis il y a toute cette quarantaine d'otages dont le Premier
00:41:16 ministre de Qatar a expliqué dans une interview récente qu'ils étaient disséminés à travers
00:41:19 la bande de Gaza et peut-être certains même en Cisjordanie.
00:41:22 Donc vous voyez, cette affaire d'otages ne va pas se résoudre que par la négociation.
00:41:25 On va marquer une pause dans quelques instants.
00:41:27 Restez avec nous parce qu'il y a une vidéo qui a suscité beaucoup de réactions autour
00:41:31 d'Olivier Véran.
00:41:32 Certains d'entre vous l'ont vue et je pense qu'il y a quelque chose à décrypter.
00:41:35 Tout d'abord, je voudrais qu'on voit deux choses.
00:41:38 Hier, quand le petit Aytan a été libéré, on va regarder ces images.
00:41:45 Je crois qu'il n'y a pas grand-chose à dire.
00:41:47 Je préfère les laisser vivre.
00:41:48 Entre une maman et son fils, Aytan qui a 12 ans.
00:41:53 Malheureusement, sur le père d'Aytan, il y a beaucoup de questions qui se posent.
00:42:02 On va voir aussi la maman Calderon, mais on va voir le moment quand elle a appris que
00:42:08 ses enfants faisaient partie de la liste des otages.
00:42:11 Je vous rappelle que pour beaucoup, jusqu'au dernier moment, il y a des tractations qui
00:42:16 font partie de la liste, etc.
00:42:18 Voyons également ce moment.
00:42:20 Et donc là, les officiels lui annoncent que ses enfants...
00:42:26 Confirmation, la famille Calderon.
00:42:29 A tout de suite.
00:42:43 Midi news, la suite.
00:42:47 Dans quelques instants, nous reviendrons sur l'interpellation hier par un citoyen d'Olivier
00:42:51 Véran, porte-parole du gouvernement, qui est allé avec retard à Crépole.
00:42:56 Et puis, nous reviendrons évidemment sur les otages libérés avec les dernières informations
00:43:03 sur leurs conditions.
00:43:04 Tout ce processus incroyable, une complexité folle de libération des otages.
00:43:09 Mais d'abord, ce qui prime, c'est l'émotion et le soulagement des familles.
00:43:11 Bonjour, rebonjour à vous, Michael, pour le journal de 13h.
00:43:15 Rebonjour Sonia, bonjour à tous.
00:43:17 La trêve est prolongée à Gaza de 48 heures.
00:43:20 De nouvelles libérations d'otages sont donc attendues aujourd'hui, toujours en échange
00:43:24 de prisonniers détenus par Israël.
00:43:26 Parallèlement, les Etats-Unis ont annoncé l'envoi, à partir d'aujourd'hui en Égypte,
00:43:30 de trois avions militaires chargés d'aide humanitaire pour la bande de Gaza.
00:43:34 A 15h précisément, une minute de silence sera observée à l'Assemblée nationale,
00:43:40 en hommage au jeune Thomas, poignardé à Crépole, le 18 novembre dernier.
00:43:45 Une décision actée ce matin par la conférence des présidents de l'Assemblée.
00:43:50 Dans le reste de l'actualité, Gérald Darmanin va demander la dissolution de trois groupuscules
00:43:56 d'ultra-droite, dont la division Martel.
00:43:58 Une réaction ferme pour éviter un scénario de guerre civile, a déclaré le ministre
00:44:02 de l'Intérieur.
00:44:03 Une décision qui intervient après l'expédition punitive de militants à Romand-sur-Isère.
00:44:09 C'était le week-end dernier.
00:44:12 Et puis c'est la reprise du procès de Neuf prévenu à New York.
00:44:17 Ils sont jugés pour avoir organisé la manifestation interdite de mars dernier contre les méga-bassines
00:44:22 de Sainte-Soline.
00:44:23 Bonjour, Michael Chahou.
00:44:24 Vous êtes avec Jérôme Rampenoud au Tribunal correctionnel de New York.
00:44:29 Comme lors du premier jour d'audience, les prévenus font de ce procès une tribune anti-bassines.
00:44:35 Tout à fait.
00:44:38 Depuis ce matin, le tribunal entend les témoins.
00:44:41 Et côté défense, c'est un maraîcher bio qui est venu témoigner, ainsi qu'une scientifique
00:44:49 du CNRS, deux personnalités qui ont embrassé la cause des anti-bassines.
00:44:56 Côté parti civil, on regrette que les débats soient ainsi détournés puisqu'il s'agit
00:45:03 à l'origine, vous l'avez dit, de juger de l'organisation par ces neuf prévenus de la
00:45:09 manifestation interdite contre la bassine de Sainte-Soline.
00:45:12 C'était le 25 mars dernier.
00:45:14 Une manifestation qui avait été maillée de violence de part et d'autre avec deux manifestants
00:45:20 qui avaient dû être plongés dans le coma.
00:45:23 Cet après-midi, on devrait revenir au cœur du sujet avec les réquisitions du parquet.
00:45:29 Les neuf prévenus encourent jusqu'à six mois d'emprisonnement et privation des droits
00:45:33 civiques.
00:45:34 Ce matin, on a compté jusqu'à 300 soutiens aux abords du tribunal de New York.
00:45:40 Merci beaucoup, Michael Chahou et merci à Jérôme Rampnoucki qui vous accompagne.
00:45:44 Voilà, Sonia, ce qu'il fallait retenir de l'actualité à 13h sur CNews.
00:45:48 A tout à l'heure.
00:45:49 Je vous remercie, Michael.
00:45:50 Vous avez démarré par ce qui se passe au Proche-Orient.
00:45:52 Nous en parlerons dans quelques instants.
00:45:54 J'accueille pour cela notre spécialiste des questions internationales, Harold Diman.
00:45:57 Bonjour.
00:45:58 Merci d'être avec nous, Harold.
00:45:59 Avec, évidemment, la libération de ces familles françaises, franco-israéliennes, beaucoup
00:46:04 de questions sur les conditions de détention, de libération.
00:46:07 La question qui se pose, malheureusement, et qui fait mal, qui a gagné la bataille
00:46:11 de la propagande, le Hamas, qui tire les ficelles.
00:46:13 Nous verrons aussi ce qu'il en sera pour la suite.
00:46:16 Trêve, trêve reconductible, cessez le feu.
00:46:18 Qu'en est-il ? Quelle est la position de la France si on arrive à la comprendre ?
00:46:22 Mais tout d'abord, Olivier Véran.
00:46:24 Alors là, c'est une séquence qui a suscité beaucoup, beaucoup de commentaires.
00:46:27 Et je voulais vous la soumettre à vous, parce que j'en ai parlé hier, mais je voulais
00:46:30 que ce soit aussi vous qui la commentiez.
00:46:33 Olivier Véran est donc allé pour un hommage à Thomas, à Crépole.
00:46:39 Et puis, il y a eu cette interpellation d'un citoyen que plusieurs médias ont ensuite interrogé.
00:46:44 Alors, ce citoyen, certains vont nous dire "mais il ne représente personne, il n'est
00:46:47 pas sénateur, il n'est pas député, il n'est pas maire, il n'est pas ce que vous
00:46:50 voulez".
00:46:51 Malgré tout, peut-être incarne-t-il aussi une partie de ce que pense la population,
00:46:55 de ce que disent certains.
00:46:57 Écoutons-le.
00:46:58 - Vous êtes un peu déçus ? - Oui.
00:47:05 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:11 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:18 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:25 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:32 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:33 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:34 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:35 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:36 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:37 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:38 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:39 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:40 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:41 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:42 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:43 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:44 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:45 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:46 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:47 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:48 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:49 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:50 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:51 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:52 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:53 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:54 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:55 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:56 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:57 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:58 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:47:59 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:00 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:01 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:02 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:03 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:04 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:05 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:06 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:07 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:33 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:41 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:42 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:43 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:44 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:45 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:46 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:47 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:48 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:49 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:50 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:51 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:52 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:53 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:54 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:55 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:56 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:57 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:58 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:48:59 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:00 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:01 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:02 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:03 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:04 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:05 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:06 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:07 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:08 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:09 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:10 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:11 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:12 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:13 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:14 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:15 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:16 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:17 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:41 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:49 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:50 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:51 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:52 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:53 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:54 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:55 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:56 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:57 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:58 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:49:59 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:50:00 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:50:01 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:50:02 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:50:03 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:50:04 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:50:05 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:50:06 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:50:07 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:50:28 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:50:56 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:50:59 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:00 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:01 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:02 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:03 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:04 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:05 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:06 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:07 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:08 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:09 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:10 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:11 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:12 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:13 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:14 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:15 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:16 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:17 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:18 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:19 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:20 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:21 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:22 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:23 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:24 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:25 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:26 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:27 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:28 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:29 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:30 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:31 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:32 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:33 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:34 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:51:55 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:52:10 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:52:30 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:52:59 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:00 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:01 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:02 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:03 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:04 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:05 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:06 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:07 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:08 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:09 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:10 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:11 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:12 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:13 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:14 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:15 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:16 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:17 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:44 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:45 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:46 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:47 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:48 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:49 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:50 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:51 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:52 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:53 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:54 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:55 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:56 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:57 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:58 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:53:59 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:54:00 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:54:01 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:54:02 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:54:23 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:54:37 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:54:57 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:55:17 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:55:37 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:55:57 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:56:17 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:56:37 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:56:57 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:57:17 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:57:37 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:57:57 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:58:07 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:58:17 - Vous êtes déçus ? - Oui.
00:58:27 - Le lycée privé musulman à Véroesse de Lille pourrait bientôt perdre ses financements publics.
00:58:37 Le préfet souhaite résilier le contrat de cet établissement avec l'Etat en raison de soupçons de prosélytisme religieux.
00:58:44 Il pointe également des irrégularités de gestion de l'établissement.
00:58:48 - Merci.
00:59:03 - Sur place, Régine, vous avez été en contact avec ces familles d'otages depuis un certain temps.
00:59:18 Vous avez vu cet ascenseur émotionnel de ces familles qui sont confrontées malgré la joie de retrouver ces enfants à la réalité de leur condition de détention.
00:59:30 - C'est un ascenseur émotionnel.
00:59:34 Hier, ils ont appris tardivement que les otages et ces enfants allaient être libérés.
00:59:41 Nous avons pu nous entretenir avec Deborah Cohen, la tante d'Ethan.
00:59:46 Sa soeur a dormi avec Ethan cette nuit.
00:59:51 Ethan a raconté à sa mère ses conditions de captivité qui sont effroyables.
00:59:56 - Il a été frappé par des civils palestiniens.
01:00:01 On les a obligés à regarder ces vidéos des massacres du 7 octobre.
01:00:07 Des vidéos insoutenables.
01:00:10 Ils étaient en pleurs, ils étaient terrorisés.
01:00:15 Ils ont été menacés d'une arme.
01:00:18 Ils ont été sous-alimentés.
01:00:20 Il était très amégré.
01:00:22 Il avait peur que sa famille allait le rencontrer.
01:00:27 Sa grand-mère était inquiète.
01:00:30 Ils ont eu des consignes.
01:00:33 Ne pas l'approcher.
01:00:35 Il peut avoir des réflexes de défense.
01:00:38 Sa grand-mère nous disait qu'elle l'espérait.
01:00:41 Qu'elle pourrait serrer Ethan dans ses bras.
01:00:44 Hier, nous étions avec des membres de la famille Calderon.
01:00:47 Son cousin nous disait que sa joie était partagée.
01:00:52 Le père d'Erez et de Sahar est toujours en captivité.
01:00:57 Sur ces 5 membres de la famille Calderon,
01:01:00 il y a la grand-mère et la cousine d'Erez et de Sahar
01:01:04 qui ont été tués.
01:01:06 Il faut dire à ces enfants que leur grand-mère et leur cousine sont mortes.
01:01:12 - Merci.
01:01:17 La question est maintenant.
01:01:20 Trêve jusqu'à jeudi.
01:01:23 Certains veulent une trêve reconductible.
01:01:26 On pense aussi aux autres otages.
01:01:29 Mais aussi aux Français.
01:01:32 5 semble-t-il.
01:01:35 Mais certains disparus.
01:01:38 Qu'est-ce qui peut se passer dans les prochaines heures?
01:01:42 - On va négocier l'extension de la trêve.
01:01:45 Pour l'instant, le gouvernement israélien a accepté un jour.
01:01:49 Mais le Qatar a déjà négocié deux jours.
01:01:52 On pense que les Israéliens vont se rallier à la solution
01:01:56 des deux jours.
01:01:59 Mais ce que voudraient les chancelleries occidentales,
01:02:03 c'est d'aller plus loin.
01:02:06 Mais il y a beaucoup de mais.
01:02:09 Ils disent qu'Israël doit mettre hors d'état de nuire le Hamas.
01:02:13 C'est presque rallier la position israélienne.
01:02:17 Après la restitution des otages, deuxième phase de la guerre sur Gaza.
01:02:22 Et on ne parle pas de trêve sans condition, dit Sébastien Lecornu.
01:02:27 Mais il dit qu'il faut prendre en compte les populations civiles.
01:02:32 Donc il y a comme une contradiction.
01:02:36 On ne voit pas.
01:02:39 On est obligé d'arriver à la conclusion qu'il y a un peu de bluff dans l'air.
01:02:44 C'est normal dans une négociation internationale pendant une guerre.
01:02:49 On commence maximaliste des deux côtés.
01:02:53 Et puis on baisse jusqu'à ce qu'on trouve le point d'entente.
01:02:57 On commence, et plus tôt depuis ce matin, sur la ligne un peu maximaliste,
01:03:03 mais un peu aussi humanitaire qu'il fallait.
01:03:07 Alors ça, c'est un peu le secret.
01:03:10 Et je m'arrêterai là.
01:03:13 Selon le ministre Lecornu, Emmanuel Macron a parlé de trêve humanitaire dès le début.
01:03:17 Et on s'est tous demandé de quoi il se mêle.
01:03:20 Mais depuis le début.
01:03:23 Et maintenant, on apprend que ça faisait partie de la négociation.
01:03:26 Donc il a fallu qu'il mette cette carte sur la table en public
01:03:29 pour que le Hamas commence à bouger.
01:03:32 Et c'était sans doute sur la recommandation du Qatar,
01:03:35 qui parle au Hamas au quotidien.
01:03:38 Donc il y a beaucoup de manière.
01:03:41 Je vous remercie de l'expliquer aussi clairement.
01:03:46 C'est exactement ce qui s'est passé.
01:03:49 On lui a reproché parce que le dire publiquement au moment où il le disait
01:03:54 n'avait pas du tout la signification que ça avait
01:03:57 dans le cadre de négociations secrètes avec le Qatar.
01:04:00 Ça veut dire que quand nous-mêmes ne comprenions pas
01:04:05 l'intergiversation de la position de la France,
01:04:08 il y avait d'autres éléments qui étaient à prendre en compte.
01:04:11 Mais qu'il n'avait pas à être étalé sur la place publique.
01:04:14 Nous sommes d'accord. Comme d'habitude avec Emmanuel Macron.
01:04:17 Oui, mais ça veut dire que le président, on peut quand même lui rendre hommage,
01:04:20 dès le début avait raison quand il a été voir les différents protagonistes.
01:04:25 Dès le début, il a aussi fait tout pour que le Qatar,
01:04:29 il savait parfaitement que c'était le Qatar qui tenait les clés.
01:04:33 Et quand il a envoyé Sébastien Lecornu, parce que rappelez-vous,
01:04:36 depuis une quinzaine de jours, il n'arrête pas d'être entre l'Égypte, le Qatar, l'Arabie Saoudite.
01:04:42 Je ne veux pas porter en rage à Mme Colonna.
01:04:45 Donc on voit bien qu'effectivement, il avait raison.
01:04:50 Et puis quand il parlait de trêve, n'oublions pas...
01:04:53 Emmanuel Macron avait raison.
01:04:56 Et n'oublions pas que quand il parlait de trêve,
01:04:59 Joe Biden en parlait aussi dès le début.
01:05:02 Je serais peut-être la seule, mais bon...
01:05:05 Vous avez raison, vous êtes cohérente.
01:05:07 Quelle est la qualité de la parole d'un président qui devient la marionnette
01:05:12 soit d'un État étranger, soit d'une organisation ?
01:05:16 Tout le monde est soumis au Qatar pour libérer ses hôtels.
01:05:19 Oui, mais normalement, il y avait des dissociations qui se faisaient avant.
01:05:22 C'est-à-dire, par exemple, vous protégiez le président
01:05:25 et vous envoyez le ministre qui, lui, est tenu et lui, va raconter n'importe quoi.
01:05:32 Vous laissez le président en retrait parce qu'à un moment donné,
01:05:35 le président, c'est la parole de la France.
01:05:37 Je ne dis pas que le ministre ne l'est pas.
01:05:39 Le président dit quelque chose, le signal va tout de suite à l'intérieur de l'opérateur.
01:05:43 Mais cela veut dire quand même, à un moment donné,
01:05:47 la question va se poser en disant "Et vous n'aviez vraiment aucun autre moyen de négociation ?"
01:05:52 au point de laisser votre parole.
01:05:56 Mais sur ces points-là, il y a tellement d'enjeux compliqués.
01:06:00 Vous avez raison d'un point de vue, j'allais dire,
01:06:03 quand on analyse froidement et à distance comme nous le faisons,
01:06:06 nous ne sommes pas dans le secret.
01:06:07 Mais c'est vrai qu'à Roliman, quand on a autant de complexité sur le terrain,
01:06:11 c'est incroyable. On joue plus finement.
01:06:15 Il faudrait regarder deux secondes la relation Israël-Qatar.
01:06:19 Puisque le Qatar est un pays, et le ministre Lecornu a plus ou moins dit la même chose.
01:06:26 Il a dit "Oui, le Qatar n'a pas les mêmes valeurs que nous".
01:06:29 Oui, il parle de la modèle, heureusement.
01:06:31 Oui, on a des intérêts qui convergent, et c'est un genre d'allié.
01:06:37 Et que le Qatar lui-même se sent toujours en danger, ça c'est vrai.
01:06:40 On oublie que le Qatar, avec l'Iran, l'Arabie Saoudite, les États-Unis,
01:06:44 ne savent pas toujours comment faire mener leur petite barque.
01:06:49 Et ils sont idéologiquement près, proches de l'idéologie du Hamas.
01:06:53 L'idéologie, je le dis bien, pas les actes.
01:06:56 Et ils ont été choqués par ce qui s'est passé.
01:06:59 Donc ils gardent les manettes avec le Hamas, mais un jour ils pourraient lâcher le Hamas.
01:07:07 Ils ont été embêtés que ça apparaisse au moment où leur proximité avec le Hamas est vue,
01:07:13 est sue, est connue de tous.
01:07:15 Oui, c'est un secret de polychinelle.
01:07:17 Écoutez, je vais vous remercier un peu plus tôt aujourd'hui.
01:07:20 Merci pour vos analyses respectives et de votre présence.
01:07:23 Pourquoi ? Parce qu'on va marquer une courte pause et écouter Sébastien Lecornu.
01:07:27 Il s'exprime peu. Il est celui qui a été missionné quand même au Proche-Orient.
01:07:31 Il est au lait, au caire, à bout d'habits, à devoir, partout.
01:07:34 Harold Dimanche parle sur votre contrôle.
01:07:36 Et donc chaque mot qu'il utilise, quand même, a une portée importante.
01:07:40 Donc on va y prêter attention. On va l'écouter dans quelques instants.
01:07:43 Et je vous dis à très bientôt, toujours avec plaisir.
01:07:46 Quant à moi, à demain, bien sûr, et bel après-midi.
01:07:49 Et place donc à la grande interview sur CNews et Europe 1.
01:07:56 Merci à vous Sébastien Lecornu.
01:07:58 Bonjour Sany Marouk. Merci de votre invitation.
01:08:00 Vous êtes le ministre des Armées. Merci à vous.
01:08:02 Et merci d'avoir accepté notre invitation dans ce moment particulièrement intense.
01:08:05 Ministre des Armées, je le disais.
01:08:07 Vous êtes également l'homme que le président a missionné pour les déplacements au Proche-Orient
01:08:10 et donc au plus près de ces négociations.
01:08:13 Hier, la libération du quatrième groupe d'otages par le Hamas
01:08:16 a suscité évidemment un énorme soulagement pour toutes les familles concernées,
01:08:19 y compris pour les familles des trois otages français libérés,
01:08:22 trois mineurs, Eitan, 12 ans, Eres, 12 ans,
01:08:25 et sa sœur, Sahar, 16 ans.
01:08:27 Tout d'abord, monsieur le ministre, la question évidemment qu'on se pose tous,
01:08:30 comment vont-ils ?
01:08:32 Ils vont bien. Ils ont retrouvé leur famille.
01:08:34 Ils vont faire l'objet d'un suivi médicalisé important.
01:08:37 Vous avez rappelé leur âge, plus de 50 jours de détention.
01:08:40 Imaginez l'impact en matière de nutrition, de sommeil.
01:08:43 Le suivi psychologique, évidemment, sera important.
01:08:46 Et donc, évidemment, ce suivi-là va se faire dans la durée.
01:08:49 Et c'est bien naturel.
01:08:51 Alors, c'est compliqué de parler de joie,
01:08:53 parce qu'on parle de familles qui ont été parfois décimées,
01:08:57 qui sont dans un deuil,
01:08:59 dont parfois d'autres membres de la famille sont toujours détenus otages.
01:09:03 Donc c'est sûr qu'il y a quelque chose de curieux.
01:09:05 À la fois, on a sorti les plus jeunes de nos otages,
01:09:08 et donc ça ne peut être qu'une bonne nouvelle.
01:09:10 Après, il y a toujours de l'espérance
01:09:12 et un travail diplomatique, politique, sécuritaire important
01:09:15 qui va continuer pour les cinq autres otages français,
01:09:19 dont je rappelle une jeune fille, majeure,
01:09:21 et quatre hommes.
01:09:23 La précision des mots est essentielle.
01:09:27 Vous dites cinq otages, monsieur le ministre,
01:09:29 ou cinq otages et peut-être des disparus.
01:09:31 Toujours la même chose, otage ou disparu.
01:09:34 Et la précaution oratoire vient de quelque chose de terrible.
01:09:36 Elle remonte évidemment à la question,
01:09:38 elle repose sur la question des preuves de vie.
01:09:41 Et donc, pour un certain nombre de ces personnes disparues,
01:09:43 on a des preuves de vie, je ne donnerai évidemment pas le détail,
01:09:46 et donc on peut estimer qu'elles sont otages,
01:09:48 même si parfois ces preuves de vie peuvent remonter à quelque temps.
01:09:51 Pour d'autres personnes, malheureusement,
01:09:53 nous n'avons pas forcément de preuves de vie.
01:09:54 Donc ça, évidemment, ça se fait en transparence avec les familles.
01:09:56 C'est-à-dire que là, on a une preuve de vie,
01:09:58 on la partage systématiquement avec la famille.
01:10:00 Donc à chaque fois, la diplomatie française
01:10:02 et les autorités politiques ou de renseignement,
01:10:04 d'ailleurs dont j'assure la tutelle,
01:10:06 précisent toujours disparu ou otage.
01:10:08 On va parler de la suite.
01:10:10 Que sait-on avec la prudence qui se doit
01:10:12 et la gravité qui sied quand même à ce moment
01:10:14 des conditions de détention de ces trois mineurs ?
01:10:17 Ont-ils vécu dans des tunnels sans voir le jour ?
01:10:19 Quel traitement physique et psychologique ?
01:10:21 Est-ce que vous pouvez nous renseigner sur ces points ?
01:10:23 C'est un peu tôt, parce que pour le coup,
01:10:25 les familles évidemment passent en priorité
01:10:27 avant tous les débriefings qui vont être réalisés
01:10:29 par les différents services de renseignement,
01:10:31 israélien évidemment, mais il y a des protocoles
01:10:33 qui sont prévus, y compris entre pays alliés pour ce faire.
01:10:36 Ce qu'il faut bien comprendre aussi,
01:10:38 c'est que les conditions de détention sont très variables,
01:10:40 parfois d'un otage à l'autre.
01:10:42 Ils sont parfois disséminés dans la bande de Gaza.
01:10:45 Ce n'est pas toujours le Hamas qui les a en détention.
01:10:49 Ce qui explique aussi ce pourquoi il y a eu
01:10:51 ces péripéties de jour en jour.
01:10:53 Pour être honnête avec vous,
01:10:55 nous savions depuis plusieurs jours maintenant,
01:10:57 d'où aussi les formules que nous avions employées
01:11:00 en parlant d'espoir, d'espérance,
01:11:02 nous savions qu'il y avait évidemment ces otages français
01:11:05 qui étaient dans ces listes qui étaient échangées
01:11:07 entre Paris, entre Washington, entre le CAIR,
01:11:10 Doha bien évidemment, et j'en donnerais un hommage
01:11:12 peut-être au Qatar sur le rôle,
01:11:14 et évidemment Tel Aviv.
01:11:16 Mais effectivement, ce que nous redoutions,
01:11:19 c'était que la trêve ne tienne pas,
01:11:21 que n'importe quel prétexte soit utilisé par le Hamas
01:11:24 pour venir mettre en cause justement cette trêve,
01:11:28 ce qui aurait pu mettre en cause la libération de ces otages.
01:11:31 Donc c'est pour ça aussi que la prudence a dominé
01:11:33 et elle va continuer de dominer.
01:11:35 Elle a dominé, si je vous entends bien,
01:11:37 en sachant que vous aviez déjà des garanties
01:11:39 sur ces trois mineurs, déjà depuis quelques jours.
01:11:41 En fait, les discussions, vous le voyez bien,
01:11:43 quand on regarde les profils qui sont libérés,
01:11:45 sont essentiellement autour des enfants,
01:11:47 c'est bien naturel, ou des jeunes femmes,
01:11:50 enfin essentiellement les enfants.
01:11:52 Et donc dans les différentes discussions
01:11:53 que le président de la République a eues
01:11:55 avec les différentes autorités de la région,
01:11:57 ce qu'a fait Catherine Colonna,
01:11:58 ce que j'ai fait moi-même effectivement,
01:12:00 en passant par des canaux plus défense, militaire, sécuritaire,
01:12:03 c'était évidemment de nous assurer
01:12:05 que les enfants étaient correctement traités
01:12:07 dans cette discussion-là.
01:12:09 Le vrai sujet, c'est la fragilité de la trêve,
01:12:11 puisque c'est la trêve humanitaire qui permet évidemment
01:12:14 non seulement d'obtenir la sortie des otages avec le Hamas,
01:12:16 mais tout simplement de la mettre en œuvre, cette sortie de l'OTAN.
01:12:18 Encore un point, est-ce que la France a plus de difficultés
01:12:20 que d'autres pays, comme les États-Unis ou l'Allemagne,
01:12:23 justement, à libérer les otages aux mains du Hamas ?
01:12:25 Non, je ne crois pas.
01:12:26 Objectivement, je ne crois pas.
01:12:27 D'ailleurs, les paramètres des discussions
01:12:28 sont des paramètres très globaux.
01:12:30 Parfois, il y a eu des difficultés
01:12:32 liées tout simplement aux réseaux de communication
01:12:34 entre la bande de Gaza et Doha.
01:12:36 Donc en fait, il y a eu cet ascenseur émotionnel
01:12:39 et ces incertitudes,
01:12:40 mais j'ai vu que certains pseudo-experts se disant proches du dossier
01:12:43 disaient « oui, c'est de la politique, le Hamas égrène les choses, etc. »
01:12:46 Non, la réalité, c'est qu'il y a eu plus de difficultés logistiques,
01:12:49 pardon de le dire comme ça,
01:12:50 que de difficultés politiques.
01:12:51 Après, il faut rester mobilisé,
01:12:53 puisque je vois bien, effectivement,
01:12:55 il y a un moment d'espoir et de joie en ce moment,
01:12:58 mais moi, je pondère sur le volet joie.
01:13:00 Les familles que j'ai pu rencontrer,
01:13:03 comme Catherine Colonna, comme le président de la République,
01:13:05 sont des familles qui sont en deuil,
01:13:06 et qui, même si elles viennent de récupérer leurs enfants,
01:13:08 sont des familles qui ont encore des otages ou des disparus parmi leurs proches.
01:13:12 À l'heure actuelle, est-ce que c'est confirmé qu'il y a une nouvelle liste d'otages
01:13:17 qui serait en cours de préparation par le Hamas ?
01:13:21 Vous avez vu cette annonce, effectivement,
01:13:23 et du Hamas et du Qatar d'une nouvelle trêve de 48 heures,
01:13:27 qu'Israël doit confirmer.
01:13:29 Et évidemment, pourquoi d'ailleurs la France a parlé très tôt de trêve humanitaire,
01:13:33 en disant « mais pourquoi le président de la République dit ça, etc. ? »
01:13:36 C'était aussi parce que nous savions,
01:13:38 évidemment, maintenant on peut le dire de manière plus lisible, plus claire,
01:13:40 nous savions que c'est un des paramètres clés dans la libération d'otages.
01:13:44 Donc oui, des listes continuent de circuler.
01:13:46 Après, une fois de plus, chaque jour suffit sa peine.
01:13:49 Chaque soir, il y a des libérations d'otages depuis quelques jours.
01:13:51 Ça reste quelque chose de très fragile, mais l'engagement va continuer.
01:13:54 C'est pour ça qu'il faut que la trêve humanitaire puisse se poursuivre.
01:13:56 Jusqu'à quand, monsieur le ministre ?
01:13:58 Parce que là, la trêve, c'est jusqu'à jeudi.
01:14:00 Pour Israël, l'armée israélienne, ça semble très clair.
01:14:04 Ce n'est pas une trêve reconductible.
01:14:06 Est-ce que la France demande à ce que ce soit une trêve reconductible ?
01:14:08 Une fois de plus, je pense qu'il faut résumer les choses de la manière la plus simple qui soit.
01:14:12 Israël a le droit de se défendre et Israël doit mettre hors d'état de mur le Hamas.
01:14:18 Après, il y a des conditions à cela pour que l'opération militaire et l'opération de sécurité soient efficaces.
01:14:24 Pardon, je parle comme un ministre de la Défense, donc peu diplomatiquement.
01:14:27 Mais pour qu'elles soient efficaces, il y a évidemment la prise en compte des otages.
01:14:30 Il n'y a pas de schéma dans lequel un pays comme Israël ou un pays comme la France abandonnent les siens.
01:14:36 D'ailleurs, c'est évidemment ce que nous avons travaillé avec les autorités israéliennes.
01:14:41 Et puis, il y a la question de la prise en compte des populations civiles dans la bande de Gaza, femmes, enfants.
01:14:46 Et donc, ces trêves, en même temps que la question des otages est en train de progressivement se traiter,
01:14:52 il en reste beaucoup, il y a évidemment la question de l'aide humanitaire qui doit rentrer dans les autres pays.
01:14:56 Vous parlez, mais soyons précis, trêve reconductible pour la France ?
01:15:00 Il faut que cette trêve dure plus longtemps que les...
01:15:03 Il reste 177 otages.
01:15:05 Mais donc, votre réponse appelle à...
01:15:06 Le chiffre est déjà... Enfin, il fait réfléchir.
01:15:08 177 otages. Il doit rester quelque chose comme 18 ou 20 enfants, je crois, parmi ces 177 otages.
01:15:14 Il est clair que depuis le début, nous sommes constants et nous affirmons que la libération des otages,
01:15:18 et que c'est sûrement des otages français, pardon de le dire comme ça, comme ministre français, est une priorité absolue.
01:15:24 Oui, la question de la trêve humanitaire doit se poursuivre,
01:15:27 parce qu'elle permet de régler progressivement, vous l'avez vu hier au soir, l'agression des otages.
01:15:32 Sébastien Lecornu, vous dites ce matin que la trêve doit se poursuivre,
01:15:35 eu égard, évidemment, à la présence encore nombreuse des otages.
01:15:39 Je vous pose la question différemment, parce que l'armée israélienne n'est pas, semble-t-il, pour une grève,
01:15:45 une trêve qui dure, parce qu'elle a cet objectif d'éradication du Hamas.
01:15:49 Donc, est-ce que la reprise des combats est légitime pour la France ?
01:15:52 En fait, non, mais que l'Israël soit légitime, et dans une action légitime, à mettre hors d'intervenir le Hamas,
01:15:59 il n'y a pas de débat là-dessus, la réponse est oui.
01:16:02 Mais une fois de plus, on ne parle pas de trêve sans condition.
01:16:05 On ne parle pas de trêve sans condition.
01:16:06 D'ailleurs, le président de la République n'a jamais parlé de trêve sans condition.
01:16:08 On va parler de cette position.
01:16:09 Et dans les conditions, il y a de toutes les évidences la libération des otages.
01:16:13 Qui peut dire que c'est secondaire ?
01:16:14 Ou alors, il faut aller jusqu'au bout, il faut que celles et ceux qui pensent cela disent "ben non, on abandonne les otages".
01:16:19 Ce n'est certainement pas la position de la France.
01:16:21 Qui a cette position ? Personne ? Quelqu'un peut la voir ?
01:16:24 Malheureusement, l'anonymat des réseaux sociaux...
01:16:26 Au sein du gouvernement israélien ?
01:16:27 Non, mais l'anonymat des réseaux sociaux font parfois circuler des positions un peu curieuses.
01:16:30 Donc, dès lors qu'on dit que la libération des otages est une priorité, il est évident que la trêve doit se poursuivre.
01:16:34 Et j'insiste, je le dis comme ministre des Armées, il n'y a pas d'opération de sécurité contre un groupe terroriste armé.
01:16:41 Pardon de venir aussi avec notre expérience de Français,
01:16:44 puisque nous n'avons malheureusement pas découvert le terrorisme de cet octobre dernier,
01:16:48 et que nous avons connu suffisamment d'attaques nous aussi,
01:16:51 mais aussi de luttes contre des groupes terroristes armés.
01:16:53 C'est vrai au Sahel, c'est vrai évidemment au Levant, sur lequel on a été très engagés dans l'opération Shamal,
01:16:58 et c'est toujours le cas aujourd'hui.
01:16:59 On a quand même perdu trois soldats en Irak à la fin du mois d'août, dans une forme d'indifférence globale.
01:17:04 La question de la prise en compte des populations civiles et de la libération des otages
01:17:08 sont des conditions à la soutenabilité de l'opération de sécurité israélienne.
01:17:12 Vous insistez sur ce point, on dirait que vous craignez que certains perdent de vue aujourd'hui qu'il reste encore des otages.
01:17:19 Est-ce qu'une reprise des combats à la fin de cette trêve, jeudi,
01:17:24 pourrait mettre en danger la vie des otages, y compris des Français ?
01:17:27 Vous voyez que la trêve se reconduit petit à petit, ça dit quelque chose.
01:17:31 Il faut mesurer aussi l'état d'émotion qui règne en Israël.
01:17:35 Vous savez, avoir une famille en otage, c'est la poursuite de l'attaque du 7 octobre.
01:17:39 Vous pleurez vos morts, mais après vous vous êtes plongé dans l'incertitude de savoir ce qui se passe pour vos proches.
01:17:44 On parle d'enfants. Ce que fait le Hamas, c'est abominable.
01:17:48 D'ailleurs, ce n'est pas parce que le Hamas libère des otages que le Hamas a le beau rôle.
01:17:51 Par l'enfant.
01:17:52 Le Hamas reste le responsable de ce qui se passe.
01:17:54 Sauf que, M. Nuit, il y a des images qui circulent.
01:17:56 On voit ces otages libérés, on voit des prisonniers palestiniens également qui retrouvent leur famille.
01:18:01 Et certains pourraient être enclin à dire, eh bien, c'est le maître finalement qui a gagné,
01:18:05 c'est le maître du jeu, il a gagné la bataille de la propagande.
01:18:08 Je ne pense pas que le Hamas va arriver à faire croire à nos opinions publiques qu'ils ont le bon rôle.
01:18:12 Nos opinions peut-être, mais d'autres qui le craignent.
01:18:15 Non, mais je crois que c'est là où à nous, après, de nous déployer et d'aller dans un chemin politique et diplomatique aussi,
01:18:20 pour dire que la cause palestinienne n'est pas le Hamas.
01:18:23 Ça, je pense que c'est quelque chose de clé qu'il nous faut absolument répéter.
01:18:27 En tout cas, je crois que la sécurité des otages, nous, nous l'assumons, c'est une priorité importante.
01:18:32 Personne ne peut dire qu'on s'en moque.
01:18:34 Mais ce qui existe pour l'efficacité de l'opération militaire israélienne,
01:18:38 la question des populations civiles, de l'impact humanitaire et sanitaire,
01:18:42 comme la libération des otages, sont des conditions de la soutenabilité.
01:18:45 Je vous le répète à l'envie, parce que je vois bien que, parfois, dans nos systèmes médiatiques,
01:18:49 on va d'un extrême à l'autre, et je pense que cette ligne d'équilibre, elle est tout simplement de bon sens.
01:18:53 Dans tout ce processus inédit et très complexe de libération des otages, le Qatar est très présent.
01:18:58 Comment vous qualifiez son rôle, et est-ce une victoire diplomatique pour le Qatar aujourd'hui ?
01:19:03 En tout cas, le Qatar tient parole.
01:19:06 Moi, je suis ministre en charge de la sécurité extérieure des Français,
01:19:10 là où le ministre de l'Intérieur s'occupe de la sécurité intérieure du peuple français.
01:19:14 Il y a des alliés, des pays qui sont des partenaires stratégiques importants,
01:19:18 qui n'ont pas les mêmes modèles politiques que nous,
01:19:21 qui ne défendent peut-être pas les mêmes systèmes de valeurs que nous,
01:19:24 mais qui sont des pays avec lesquels nous avons des intérêts qui sont convergents.
01:19:29 Et le Qatar, qui est un tout petit pays, riche par ses productions d'hydrocarbures,
01:19:33 mais coincé entre l'Arabie saoudite et l'Iran,
01:19:36 qui regarde de près ce qui se passe à Washington en cette période de campagne présidentielle américaine,
01:19:41 évidemment, met une diplomatie pour défendre son autonomie,
01:19:44 et donc cherche à être utile à ses alliés.
01:19:47 Donc c'est un partenaire fiable, donc il faut saluer aujourd'hui la ténacité et le respect de la parole.
01:19:53 Parfois, il y a les jugements moraux, les phrases à l'emporte-pièce sur les plateaux, etc.
01:19:56 Moi, je constate que tout ce qui nous a été dit, la parole a été respectée.
01:20:00 Et donc, là, on ne peut pas se réjouir de voir ces enfants sortir des mains de leurs geôliers
01:20:06 et ne pas reconnaître le rôle qu'a pu jouer l'Égypte d'une part, je le citais aussi, et le Qatar de l'autre part.
01:20:12 Et le Qatar, y a-t-il d'autres pays ? La Turquie est souvent citée, Sébastien Lecornu.
01:20:16 Doha et le Caire.
01:20:18 Est-ce que vous avez des craintes sur le front avec le Liban ?
01:20:21 Ce serait alors un second front conséquent pour Israël avec le Hezbollah.
01:20:25 Nous avons des militaires sur place.
01:20:27 Quel est le rôle alors que les tensions restent vives et qu'on n'en parle pas assez ?
01:20:30 C'est une mission qui est trop méconnue des Français.
01:20:32 Pourtant, c'est la plus ancienne.
01:20:33 C'est la dernière grande mission de casque bleu qui revient à un contingent français.
01:20:37 On a 700 militaires français à la frontière entre le Liban et Israël sur deux camps, Derkifa et Nakoura.
01:20:43 En fait, c'est une mission des Nations Unies dont la France retient la plume au Conseil de sécurité chaque année
01:20:48 qui est là pour faire de l'observation de la déconfliction entre la partie libanaise d'un côté.
01:20:53 C'est des escalades ?
01:20:54 Ce n'est pas une force d'interposition.
01:20:56 C'est pour ça que je dis déconfliction.
01:20:57 Dans la grammaire onusienne, vous avez deux crans si vous voulez.
01:21:00 Et sur le terrain, qu'est-ce qu'ils font concrètement ?
01:21:02 De l'observation, du renseignement, de la dissuasion.
01:21:05 Où voit-il alors, Monsieur le ministre ? Est-ce qu'il voit que les choses peuvent s'en venir ?
01:21:08 Oui, vous avez effectivement depuis maintenant le début du conflit à Gaza,
01:21:13 vous avez une montée en pression, lente, progressive, mais malheureusement certaine,
01:21:17 même si on a eu une petite accalmie en fin de semaine dernière,
01:21:20 de tirs du Hezbollah vers Israël qui entraînent des ripostes en légitime défense d'Israël,
01:21:25 mais qui sont des ripostes particulièrement importantes,
01:21:27 et qui donc d'ailleurs peuvent parfois menacer la sécurité de nos emprises et de nos soldats français.
01:21:33 Donc la question de ce second front éventuel, de la maîtrise de l'escalade avec cette frontière avec le Liban,
01:21:39 est un sujet clé.
01:21:40 On connaît notre histoire, on se rappelle de la guerre de 2006,
01:21:42 on se rappelle aussi évidemment du rôle que le Hezbollah et que l'ensemble des proxys iraniens
01:21:47 peuvent jouer dans la région.
01:21:48 Et donc la France a un attachement particulier pour le Liban, un lien particulier,
01:21:51 une diplomatie particulièrement efficace, c'est encore une des plus grosses ambassades
01:21:54 que nous pouvons avoir à Beyrouth, et donc il est vrai que nous nous déployons énormément.
01:21:58 On a du mal à comprendre, je vous pose la question directement,
01:22:00 demain matin on peut se réveiller avec un nouveau front ?
01:22:03 Oui, et une escalade régionale qui serait absolument épouvantable.
01:22:07 Je crois qu'il faut dire aussi la vérité à nos concitoyens et concitoyennes,
01:22:10 au proche, au Moyen-Orient, on danse sur un volcan.
01:22:12 Et donc les trêves humanitaires qui sont aussi demandées,
01:22:15 la manière dont aussi nous demandons à nos amis israéliens
01:22:18 de prendre en compte les populations civiles à Gaza, tout ça forme un tout.
01:22:22 On défend nos valeurs, mais on cherche aussi à maîtriser toute forme d'escalade
01:22:27 qui serait absolument épouvantable, y compris pour notre sécurité.
01:22:30 J'entends, vous venez de dire, nos amis israéliens,
01:22:33 de la manière dont ils prennent en compte les civils palestiniens à Gaza.
01:22:36 Comment prennent-ils en compte ? Parce que si je regarde les termes de l'ONU,
01:22:40 l'ONU a mis en garde contre un nettoyage ethnique.
01:22:42 Non, mais moi je regarde les choses sur le terrain purement militaire, de là où je suis.
01:22:46 Il est clair que les populations civiles doivent être épargnées.
01:22:49 Et pour cela, il y a des précautions à prendre.
01:22:51 Que sont-elles ?
01:22:52 Il y a des précautions à prendre.
01:22:53 Il y a des précautions à prendre, et surtout à prendre davantage.
01:22:55 C'est important, vous avez toutes les informations.
01:22:58 Non, pas toutes, justement. Cette zone de Gaza, elle est très dense.
01:23:03 Vous n'avez par définition, vous n'avez pas de moyens militaires français d'observation immédiat.
01:23:08 Vous avez donc du renseignement de deuxième niveau.
01:23:11 Enfin, je ne rentrerai pas dans tous les détails.
01:23:12 Tout ça pour dire que c'est absolument clé dans la maîtrise de l'escalade.
01:23:15 Il faut le redire, il en va aussi de nos valeurs, mais aussi de nos intérêts.
01:23:18 Le président de la République, je le disais en début de cet entretien, Sébastien Lecornu,
01:23:21 vous a envoyé, vous et pas quelqu'un d'autre, en service commandé au Proche-Orient,
01:23:25 Dukerre, en passant par Abu Dhabi, Riyad, Doha, Tel Aviv.
01:23:28 Vous êtes quasiment allé partout dans la région.
01:23:30 Vous êtes un habile négociateur.
01:23:31 Beaucoup louent cette qualité ô combien essentielle en ce moment.
01:23:34 Mais la question c'est, quelle politique défendez-vous ?
01:23:37 Celle du président ? Mais quelle ligne aujourd'hui ? On a du mal à comprendre.
01:23:40 Je vais le résumer en deux mots.
01:23:42 On est passé de la coalition contre le Hamas au droit à Israël de se défendre.
01:23:46 Finalement, c'est le feu sans condition.
01:23:48 Pourtant, c'est toujours la même position.
01:23:49 Elle est cohérente depuis le 12 octobre, date à laquelle le président de la République a pris la parole.
01:23:54 La difficulté de la position française depuis le général de Gaulle, c'est que par définition,
01:23:57 elle est équilibrée, c'est-à-dire qu'elle ne s'aligne pas complètement sur les uns des autres.
01:24:00 Est-ce que l'équilibre, c'est la confusion ?
01:24:01 Non, oui, la confusion.
01:24:03 Israël a le droit de se défendre.
01:24:05 Et la question sécuritaire est prioritaire.
01:24:07 Elle englobe d'ailleurs la question des otages.
01:24:09 Elle englobe aussi la question de la lutte contre le terrorisme.
01:24:11 Là aussi, il faut dézoomer, mais c'est l'avenir de la coalition contre le terrorisme, y compris contre Daesh en Irak.
01:24:16 On voit bien qu'il y a des vents contraires qui peuvent peser sur l'opération Chamal ou sur l'opération Inirante Résolve.
01:24:22 Bref, il y a une diplomatie importante, y compris sur la lutte contre les financements des groupes terroristes.
01:24:26 Il y a toute une action à faire.
01:24:27 La deuxième des choses, c'est le volet humanitaire.
01:24:29 Je le redis.
01:24:30 Et les armées françaises jouent un rôle important dans cette affaire.
01:24:32 Le Conair, le Dixmude.
01:24:34 Alors, quatre vols à 400 m pour l'essentiel du fret humanitaire et sanitaire que le Quai d'Orsay a porté a été amené en Égypte par l'armée de l'air et de l'espace.
01:24:42 Effectivement, vous avez ce bateau transformé en bateau hôpital, le Dixmude, qui est arrivé hier.
01:24:47 Qui reçoit des patients.
01:24:48 40 lits.
01:24:49 Ça va démarrer, j'espère, dans cette semaine.
01:24:50 Vous avez une première équipe de préfigurateurs de sept militaires français qui sont en train de faire le lien entre la partie israélienne et la partie égyptienne.
01:24:57 On a commencé à affiner le besoin sanitaire.
01:25:00 On voit bien qu'il y a des sujets d'orthopédie et des sujets d'ophtalmologie pour les enfants, notamment.
01:25:04 Donc, on est en train de faire monter l'expertise, justement, sur ce bateau qui va être un pôle au fait de...
01:25:10 Qui va permettre aussi de stabiliser des patients.
01:25:12 Et comme c'est un porte-hélicoptère, le cas échéant de faire des liaisons avec d'autres hôpitaux.
01:25:16 Donc, c'est ce qu'on appelle être nation cadre en matière sanitaire.
01:25:19 Et puis, enfin, le troisième pilier quand même de notre action est plus politique, soit la maîtrise de l'escalade.
01:25:24 Je vous ai parlé du Liban, mais aussi la question de la solution à deux États qui doit rester sur la table.
01:25:28 C'est une cohérence que vous défendez.
01:25:29 Après, la difficulté, c'est que...
01:25:31 C'est la rue, on a un vice, la rue Arabe en France.
01:25:33 Non, c'est aussi la rue...
01:25:34 Emmanuel Macron n'a-t-il pas sa rue Arabe ?
01:25:35 Mais je pense que si le général De Gaulle avait eu les chaînes d'information, si je puis me permettre,
01:25:39 les réseaux sociaux et tous les outils que nous connaissons, sans compter nos compétiteurs russes et autres
01:25:44 qui n'hésitent pas aussi à manipuler l'information, et tout ça est largement documenté,
01:25:48 la position serait parfois plus facile à tenir jadis qu'elle ne l'est aujourd'hui.
01:25:51 Mais moi, j'assume, et je prends ce rendez-vous avec vous dans le temps long,
01:25:54 que la position que la France, par la voix du président de la République le 12 octobre dernier,
01:25:59 est une position qui s'inscrit dans notre histoire et qui vieillira bien à coup sûr,
01:26:02 et qui est sans surprise pour nos différents interlocuteurs.
01:26:05 Merci Sébastien Lecornu.
01:26:07 Merci d'être venu dans ce moment particulièrement intense,
01:26:09 avec aussi du soulagement pour ces familles françaises.
01:26:12 C'était votre grande interview ce matin.
01:26:14 Sébastien Lecornu, invité de CNews et d'Europe 1, c'était ce matin.
01:26:19 Restez avec nous sur CNews l'après-midi.
01:26:21 On continue avec Nelly Denac dans un instant.
01:26:23 180 minutes info, Nelly reviendra sur la libération hier de 11 otages, dont 3 franco-israéliens.
01:26:29 Bon après-midi sur CNews et le matin.
01:26:31 ♪ ♪ ♪

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