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00:00 Quartier Kennedy-Clocha, dans la commune d'Abobo.
00:04 C'est ici que vit Michael Bleugon, la trentaine révolue, vendeur de noix et de jus de coco.
00:10 Comme à son habitude, avant de vaquer à ses occupations,
00:14 Michael s'assure d'être bien vêtu.
00:17 Noeuds papillons, gilet, costume et paires de souliers.
00:21 Ce choix vestimentaire n'est pas fortuit.
00:24 Là où tu en aies quoi que ce soit pour avoir ton pain, c'est ton bureau.
00:27 Faudrait que tu prennes ça au sérieux.
00:29 J'ai dit costume, pour moi c'est mon maillot, des bureaux.
00:33 Tiré à quatre épingles, Michael prend le chemin de la gare de taxi
00:38 où il empruntera un véhicule pour rallier son lieu de travail.
00:42 À son arrivée, il s'impose un tour chez ses voisins,
00:50 question de passer le bonjour et d'entamer sa journée dans une atmosphère paisible.
00:55 Une marque d'attention qui ne laisse pas à l'imantouré indifférente.
01:00 C'est un bon voisin, il vend bien, il joue avec nous, il rit avec tout le monde.
01:04 Il ne se fâche pas, en tout cas il est bien même.
01:07 Et puis ça marche bien, c'est fait. S'il n'est pas là, il ne vend plus.
01:10 Michael procède au nettoyage de son point de vente,
01:13 récupère ses noix de coco avant de disposer ses marchandises.
01:17 Pour lui, vendre la noix de coco, c'est rendre service aux personnes qui ont une santé fragile.
01:24 Et l'hygiène est une priorité majeure.
01:27 La vente de coco, parce qu'aujourd'hui, sincèrement,
01:29 la noix de coco fait des méveilles pour la santé de l'homme, pour l'organisme de l'homme.
01:33 À peine installé, Michael reçoit des clients.
01:36 Ils ne se font pas prier pour s'offrir ses produits.
01:39 Ousmane Sanogo, fidèle client, livre ses motivations.
01:44 Chaque jour, j'achète du coco pour mettre dans la voiture, pour amener à la maison.
01:47 Mais quand les enfants voient, ils sont contents, ils disent "ah le papa, le coco est très propre".
01:50 Hier, il a acheté du coco, la demi-heure, il a acheté le même que ce que je m'amène.
01:53 Chaque fois qu'il vient, le monsieur est propre, il met celui-là dans son travail.
01:56 Donc il a vraiment un propre pour lui. Franchement, je l'apprécie beaucoup.
01:59 Pour étoffer son portefeuille client, Michael ne laisse pas filer les automobilistes sous ses yeux.
02:05 Après avoir goûté à la saveur naturelle de la chair et du jus de coco,
02:10 Jonas Adonis, au volant d'un véhicule, est marqué par le professionnalisme de Michael.
02:16 Le frère, il s'habille bien, et puis il est accueillant.
02:19 Il cause beaucoup. C'est pour cela que quand il vient ici, il fait beaucoup de sa main.
02:24 Quand tu es venu, tu es ouvert à tout le monde. Tout le monde vient t'ouvrir.
02:27 Michael tient à réaliser un rêve, celui de tirer son épingle du jeu dans le domaine de l'entrepreneuriat.
02:34 Pour atteindre son objectif, il est animé par une vision.
02:38 L'idée m'est venue comme ça dans la tête, aujourd'hui, à ma génération, de se battre, mais pas avec les armes.
02:43 Beaucoup ont les diplômes qu'il faut, ils sont assis à la maison, au salon,
02:46 en train de manger toujours ce que préparent les parents, au lieu de sortir faire quelque chose.
02:51 Ils attendent forcément un bureau avec un salaire de 200, 250 000.
02:54 Nous sommes là, les jeunes maliens, les jeunes guignards, les jeunes boukinambés sont ici,
02:58 chez nous, encore, ils voient d'autres pousses brouettes, d'autres pousses vautreau.
03:01 Ils font leurs petits jobs. Les gars construisent une maison, et puis nous, on dort dedans, on paye chaque fin du mois.
03:05 Et on est là, on est fiers d'être dit comme ça, que non, nous sommes Ivoiriens.
03:08 On est fiers d'être Ivoiriens, et puis on ne fait rien.
03:10 Je dis non, mais si tu fais quoi que ce soit, que tu exerces bien, que tu gagnes ton pain, c'est ton bureau.
03:16 Tu dois prendre ça au sérieux.
03:17 Le goût très prononcé de Mickaël pour le professionnalisme se matérialise par son esprit de travail en équipe.
03:24 Pour le, j'ai une table que j'emploie, un jeune que son salaire déjà est à 60 000.
03:29 Pour pouvoir travailler avec moi, le colonel Kokolo que je suis, la tenue vestimentaire est exigée.
03:35 Et ma couleur, c'est le bleu noir.
03:37 Vous voyez la chemise ? Parce que quand tu tailles le coco, quand tu es en train de fendre comme ça, l'eau de coco, ça salit la chemise.
03:44 C'est pourquoi vous voyez la couleur comme ça, sinon c'est pas parce que c'est de salantante qu'est-elle.
03:48 C'est à l'école primaire que Mickaël a quitté les bancs.
03:51 Ambitieux, il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin.
03:55 Le complexe d'infériorité est le dernier de ses soucis.
03:58 L'adage "il n'y a pas de saumétier" est sa source d'inspiration.
04:03 Niveau d'études très très bas, avant tout je vendais de l'eau.
04:08 Dans le vendeur, j'ai eu un peu, j'ai passé le permis.
04:11 J'ai passé le permis, j'ai commencé à rouler, et c'est là que j'ai commencé à économiser la somme que j'ai eue pour pouvoir commencer à vendre le coco.
04:18 Je veux demain avoir les coins de coco où on peut appeler au Kokolo, c'est-à-dire quoi ?
04:23 Un magasin où il y a les tables, où il y a un espace plein, où on peut vendre toutes sortes de fruits naturels.
04:30 Je veux faire le transport, le transport nouveau modèle.
04:33 Ça veut dire quoi ? J'ai des véhicules, je les achète, les chauffeurs travaillent avec moi.
04:38 Après quelques temps, quand je récupère mon argent, j'ai signé un contrat avec eux.
04:43 Vous travaillez au lieu de verser les recettes, l'argent que vous versez, vous êtes en train de payer la voiture.
04:47 Après le contrat, après la date limitée arrivée, vous prenez la voiture.
04:51 Et c'est ce que je veux faire. Je veux encore m'inverser dans les bons milliers.
04:56 Pour s'imprimer une identité, Mickaël a un surnom apprécié de tous.
05:01 Les gens m'appellent aujourd'hui le colonel Kokolo. Pourquoi ils m'appellent le colonel Kokolo ?
05:05 Parce qu'ils ont décidé de vendre coco. Et ces cocos que je vends, ce sont des cocos de cocodile.
05:09 Ce qu'on doit comprendre et accepter, c'est qu'il y a plusieurs cocos dans toutes les communes d'Abidjan.
05:14 Mais pour cocodile, ça doit faire la différence.
05:16 Pour permettre à la jeune génération de lui emboîter le pas, il prodigue des conseils.
05:21 Ce qu'il y a pu dire à ma génération aujourd'hui, c'est vrai, les diplômes sont là, son travail, on n'en a pas encore eu.
05:28 Travail là, on va avoir. Travail là, vous allez avoir, moi je crois.
05:32 Mais pour lui, ne restez pas à la maison pour attendre le travail.
05:35 Quand tu attends, Satan t'attend. C'est des sorties quoi.
05:39 La meilleure manière de demander, ce n'est pas d'étendre la main, c'est de faire quelque chose.
05:43 En fonction de ça, on pourra t'aider.
05:45 Dans sa quête d'un avenir meilleur, Michael n'hésite pas à surmonter les épreuves et à transformer les difficultés en opportunités.
05:54 Il se veut un modèle de courage et de persévérance.
05:58 A bientôt !