TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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00:00 comprenez-vous la colère du directeur ?
00:02 Alors, Yennad, vous dites oui.
00:05 -Oui, oui, oui, parce que c'est compliqué
00:07 de ne pas comprendre la colère de quelqu'un.
00:10 Je veux préciser que c'est l'honneur de la France
00:12 d'accueillir sur son sol des gens qui fuient la guerre,
00:15 des demandeurs d'asile.
00:17 On l'a fait en Afghanistan, en Ukraine.
00:19 Ce qui me choque, c'est l'avis de réquisition
00:22 envoyé par un simple mail.
00:23 Il y a un manque d'accompagnement de la préfecture.
00:26 J'ai peut-être pas toutes les infos.
00:28 Je peux les aider, les conseiller, mais c'est la méthode qui me choque.
00:32 -Valérie Benaym ?
00:33 -Je souscris à tout ce que vient de dire Yennad.
00:36 On ne peut pas avoir de l'empathie
00:38 pour tous ces jeunes mineurs isolés
00:40 qui se retrouvent comme ça, au nombre de 50,
00:43 et dont on ne sait pas quoi faire.
00:45 Apparemment, toutes les solutions alternatives
00:47 sont blindées de partout.
00:49 Ordre de réquisition.
00:50 Je comprends le désarroi de ce patron d'hôtel
00:53 qui se dit "je ne suis pas armé, c'est pas mon métier".
00:56 -C'est n'importe quoi.
00:57 -Ils disent que c'est la dernière solution.
01:00 -Oui, c'est toujours la dernière solution.
01:02 -Je la comprends 4 fois.
01:04 Il y a une brutalité de la décision incroyable.
01:07 Réquisition, c'est pas la peine de développer.
01:09 Une réquisition, c'est brut.
01:11 Deuxièmement, on demande à cet homme
01:13 de compenser la nullité des pouvoirs publics.
01:16 Nous sommes incapables de faire pression sur les pays d'origine
01:20 pour qu'ils empêchent les départs illégaux.
01:22 Nous sommes incapables de contrôler nos frontières.
01:26 Je vais entrer dans le vif du sujet.
01:28 Les mineurs isolés, quand on fait des contrôles,
01:31 des tests, il s'avère que 75 % des mineurs isolés
01:33 ne sont ni mineurs ni isolés.
01:36 Donc, il y a quand même quelque chose qui ne va pas.
01:40 Ensuite, comment vous voulez expliquer à un Français moyen
01:43 qu'il y a en France des centaines, peut-être des milliers de personnes
01:47 qui dorment dans la rue et auxquelles on ne peut rien proposer
01:50 et tout d'un coup, il y a des migrants qui arrivent
01:53 et qui sont touchés.
01:54 Comment vous voulez faire entendre ça à un Français moyen ?
01:58 -Parce que ce sont des mineurs.
02:00 C'est un détail qui a toute son importance.
02:02 -Il y a beaucoup de mineurs qui dorment dans la rue.
02:05 -Il y a 2000 enfants qui dorment dans la rue en France.
02:08 -Il a raison. Il y a 2000 enfants qui dorment dans la rue.
02:12 -Et on en fait quoi, alors, de ces jeunes ?
02:14 Il va être payé, ce monsieur.
02:16 Ses chambres vont être occupées, il va être rémunéré.
02:19 Je me dis juste, je veux bien comprendre
02:22 que c'est difficile d'accepter ce genre de situation,
02:25 mais en même temps, c'est un geste humain qui n'a pas de prix.
02:28 On ne sait pas où les mettre.
02:30 On parle d'êtres humains.
02:31 Ca pourrait être nos enfants, nos petits-neveux.
02:34 -Si ton appartement est réquisitionné, t'acceptes ?
02:37 -Si on me paye, bien évidemment.
02:39 Mais pourquoi je dirais non ?
02:41 Si on me dit qu'il y a deux enfants de 10 ans
02:43 qui viennent dans ton appartement et on te paye un loyer...
02:47 -Je ne crois pas que le loyer soit un hôtel.
02:49 -Arrêtez de prendre le problème dans le mauvais sens.
02:52 C'est pas à l'arrivée qu'on juge le problème,
02:55 c'est au départ.
02:56 Comment se fait-il qu'ils ont réussi,
02:59 s'ils sont vraiment des mineurs isolés,
03:01 qu'un mineur isolé a réussi à quitter son pays,
03:04 à franchir illégalement...
03:06 -C'est la sursuffisite.
03:07 Quand un être humain est proche de collapse,
03:10 il fuit son pays pour survivre.
03:12 -Il y a des filières organisées pour les faire venir.
03:15 -Si on était africains,
03:17 on aurait envie de se barrer.
03:18 -Il y a des filières.
03:19 -Les êtres humains sont tous les mêmes.
03:22 -D'abord, la plupart ne sont pas issus de pays en guerre.
03:25 On l'a vu avec les arrivées à Lampedusa.
03:28 -J'ai pas le CV de ces personnes.
03:30 -Ca a été établi, ça a été documenté.
03:32 Ca peut pas être un argument.
03:34 Ce que je trouve effarant dans cette affaire,
03:37 c'est que ça fait partie des top 2 ou 3
03:39 des préoccupations de tous les pays européens.
03:42 Il va y avoir des migrations de plus en plus fortes
03:45 du sud vers le nord pour des questions sociales,
03:48 pour des questions de niveau de vie,
03:50 pour plein de questions qui sont légitimes.
03:52 C'est pas du tout ce que je dis.
03:54 On n'est absolument pas organisés pour ça,
03:57 pour les accueillir.
03:58 Oui, en plus, il y a un problème,
04:00 c'est qu'au départ, il y a des...
04:02 On sait maintenant que le prix de la traversée,
04:05 c'est 700 ou 800 euros.
04:06 Ca a été documenté là aussi à Lampedusa.
04:09 On sait qu'il y a tout un trafic.
04:11 On a donné de l'argent,
04:12 on a déversé des millions d'euros à Tunisie.
04:15 Ca n'a pas fonctionné, ça ne fonctionne pas.
04:17 Là, il faut que les pays européens...
04:19 -Mais ce que vous encouragez...
04:21 -Qu'on soit bien organisés, j'ai aucun objectif.
04:24 Je pense aux vies humaines.
04:26 -Soyez lucides.
04:27 Ce que vous encouragez, là, c'est le trafic d'êtres humains.
04:31 -J'encourage rien.
04:32 -Le message que vous envoyez au prochain passeur,
04:35 c'est d'envoyer encore plus de gamins,
04:37 d'empocher encore plus d'argent,
04:39 parce qu'à l'arrivée,
04:41 on va régler le problème en réquisitionnant des hôtels.
04:44 Les passeurs disent "Comment ça se passe en France ?"
04:47 "Ca se passe très bien."
04:48 Les gens ne sont pas renvoyés, ils restent sur place.
04:51 Vous les encouragez ?
04:53 -Je n'encourage rien du tout.
04:54 Ce que j'encourage, c'est un peu d'humanité.
04:57 -Ne me faites pas rire en disant que vous les accueilleriez chez vous.
05:01 -C'est une farce.
05:02 -On ne réquisitionne pas les chambres d'hôtels gratuitement.
05:06 -C'est une farce de quoi ?
05:07 Vous ne connaissez pas du tout.
05:09 -Vous ne pouvez pas le faire chez vous.
05:11 -Si mon appartement n'est pas occupé,
05:13 si c'est comme un hôtel, le même principe qu'un hôtel...
05:17 -C'est un hôtel qui est occupé par des clients.
05:19 -C'est très intelligent,
05:21 parce qu'actuellement, l'hôtel est quasiment plein.
05:24 Ils doivent sortir les clients et les mettre ailleurs.
05:27 -Cet hôtelier devrait te dire ça.
05:29 -Les pauvres clients.
05:31 -J'en ai marre, quand même.
05:32 Malgré tout, sorte de bienveillance,
05:35 de l'humanité des plateaux télé.
05:37 -J'ai pas encore pris Gilles Verdes,
05:39 qu'il va nous tuer.
05:40 Je veux que tu le fasses avant.
05:42 -Je ne vais tuer personne.
05:44 On est tous consternés que c'est horrible,
05:46 que c'est des drames humains,
05:48 qu'il y a des gens qui meurent en Méditerranée.
05:51 Mais la situation de ce pauvre hôtelier
05:53 est aussi insupportable.
05:54 Malgré tout, on lui prend sa vie.
05:57 -Ca va durer combien de temps ?
05:58 -Peu importe. On ne sait pas dans quel état
06:01 il va retrouver son hôtel,
06:03 s'il va y avoir des dégradations.
06:05 -Ca ne peut pas être...
06:06 -Mais vous traversez la Méditerranée
06:08 pour survivre ? C'est le même niveau
06:10 qu'un hôtelier ? -Attends.
06:12 Vous êtes formidables,
06:14 car vous avez beaucoup d'humanité,
06:16 qui sont d'ignobles personnages.
06:18 Je trouve juste que, malgré tout,
06:20 il y a... Eric Dolo l'a dit.
06:21 On ne veut pas l'entendre,
06:23 mais on est obligés, face au laxisme
06:25 et face à la lâcheté de nos gouvernants,
06:28 d'utiliser un pauvre monsieur qui est hôtelier,
06:30 qui a un hôtel, il se régale,
06:32 il y a plein de clients, et on lui dit
06:34 "Merci, vous ne pouvez plus exercer
06:37 "votre métier, vous dégagez vos clients."
06:39 C'est inaudible.
06:40 -Tu proposes quelles solutions
06:42 pour tous ces jeunes ?
06:44 -Peu importe. -Tu t'en fous ?
06:45 -Tu ne cherches pas de solution pour les enfants.
06:48 -Les livres, ils sont paris.
06:50 -C'est pas des Français.
06:52 -Comme ce n'est pas des Français,
06:54 c'est des sous-hommes.
06:55 -Des comptements, des tentes,
06:57 des choses comme ça, mais pas réquisitionnées.
07:00 -Quelles solutions ?
07:01 -Il y a des établissements publics.
07:03 -Ils sont saturés.
07:05 -Il y a un problème.
07:06 -Je fais quoi ?
07:07 -Prends-les chez toi.
07:09 -J'en veux chez le maire.
07:10 -Tu es volontaire.
07:11 -On est d'accord que c'est un drame humain,
07:14 mais on ne règle jamais les problématiques
07:17 au son de l'émotion.
07:18 L'émotion, ça doit se mettre de côté.
07:20 Mais les migrants,
07:21 c'est pas d'aujourd'hui que ça arrive.
07:24 Il y a des migrants à Calais.
07:25 On n'a pas eu le temps de construire
07:27 des centres d'accueil.
07:29 On doit réquisitionner les hôtels.
07:31 C'est une politique du gouvernement
07:33 qui n'a pas su prévoir.
07:34 C'est pas aux hôteliers de morfler.
07:36 -C'est quoi, la suite ?
07:38 La suite des événements, ça va être quoi ?
07:40 Les gamins vont tous se tirer de l'hôtel,
07:43 disparaître dans la nature,
07:45 et vous allez les retrouver d'ici quelques semaines
07:47 sous le métro aérien de Séville
07:49 ou en bordure du périphérique.
07:51 -C'est une liberté.
07:52 -Ca vous changera la bombe des taxis.
07:55 -Je m'installe pas sur le métro.
07:57 -Prenez le métro à la place du taxi.
07:59 -Arrête, arrête.
08:00 -Quand vous prenez le métro aérien,
08:02 vous voyez tous les migrants qui se retrouvent là.
08:05 Quand vous prenez le périphérique,
08:07 vous voyez les camps de migrants en bordure du périphérique.
08:11 Ne niez pas la réalité.
08:12 -Et soit, malheureusement,
08:14 on les retrouve dans des faits divers.
08:16 Et ça, c'est un peu compliqué.
08:18 -Je suis désolée, mais je suis désolée.
08:20 -Si on t'écoute, là, t'es en train de nous dire
08:23 "immigration = faits divers",
08:25 je peux pas s'offrir à ça.
08:27 -Parfois, c'est le cas.
08:28 -Il y a le problème de base.
08:30 Pourquoi continuer à prendre des migrants
08:33 alors qu'on n'arrive pas à les intégrer et à les insérer ?
08:36 Notre pays a déjà assez de problèmes
08:38 pour insérer tout le monde qui est déjà dans le pays.
08:41 C'est compliqué de prendre des gens.
08:43 Après, ils iront dans la nature.
08:45 Ensuite, le monsieur qui paye ses traites depuis des années
08:48 pour s'acheter son bien privé,
08:50 qui est un hôtel à des fins commerciales,
08:53 pourquoi on le réquisitionne ?
08:54 Déjà, on lui demande même pas sa permission.
08:57 C'est quand même un lieu commercial,
08:59 un lieu avec du public.
09:01 Ca risque peut-être aussi de gêner le reste de la clientèle.
09:04 S'il y a des dégâts dans les chambres, on sait pas.
09:07 -Tu parles d'êtres humains ? -On ne sait pas.
09:10 Les gens qui font du Airbnb savent que avec des gens très bien,
09:13 on a des dégâts.
09:14 Je suis désolée.
09:15 Peut-être que ce mec-là va avoir des chambres
09:18 qui vont être un peu abîmées.
09:20 -Les problèmes d'autobus... -Ca, c'est ça.
09:22 -C'est bon, là, c'est bon. -En plus de ça...
09:25 -On n'a pas le droit de parler.
09:27 -Dans la rue et dans le quartier,
09:29 est-ce que ça va pas aussi peut-être déranger
09:31 la tranquillité du quartier ?
09:33 -Les gens sont hostiles à leur arrivée.
09:36 C'est ce qu'on a vu à Pascal.
09:37 -Ils sont partagés.
09:39 Pourquoi ils sont pas reconduits ?
09:41 -Les gens sont particulièrement hostiles à l'arrivée,
09:44 pour la plupart.
09:45 Il y avait des micro-trottoirs où les gens disaient...
09:48 -Sur l'affaire des migrants isolés,
09:50 il y a aussi un autre problème.
09:52 Parfois, on a beaucoup de mal à savoir
09:55 si ce sont vraiment des mineurs.
09:57 -Ils sont pas isolés.
09:58 -Ils arrivent souvent sans papier d'identité.
10:01 On a du mal à savoir s'ils ont la majorité,
10:03 s'ils sont mineurs.
10:04 -Sauf qu'on voit qu'ils ne sont pas mineurs.
10:07 -C'est ça, aussi. -75 %.
10:08 -C'est même une tactique des passeurs.
10:11 -C'est des passeurs.
10:12 C'est pas eux que j'incrimine, mais ce sont les passeurs.
10:15 Donc, c'est du trafic humain,
10:17 des gens qui se font de l'argent sur des migrants.
10:20 -C'est la réalité.
10:21 -Ca me désole.
10:22 Vous avez l'impression qu'on parle même pas d'êtres humains ?
10:26 -Vous cherchez aucune solution.
10:28 Delphine, tu dis qu'on va chercher ces migrants
10:31 et qu'ils arrivent pour fuir, pour sauver leur vie.
10:34 N'importe lequel d'entre nous, dans nos cœurs,
10:36 si on est dans un pays où on sait qu'on va crever,
10:39 qu'est-ce qu'on va faire ?
10:41 C'est un instinct de survie.
10:43 On va essayer d'aller là où on a un avenir.
10:45 Je ne dis pas qu'il faut accueillir
10:48 toute la misère du monde.
10:49 Je suis d'accord que l'Etat est très mal organisé.
10:52 Je dis que quand je vous écoute tous,
10:55 on dirait que vous ne parlez pas d'êtres humains.
10:57 -Elle fait quoi, la Grèce ? -Eric Nolot.
11:00 -Je ne suis pas la Grèce.
11:01 Je ne suis pas grecque.
11:03 -Tous les pays européens dégagent.
11:05 -Qu'est-ce qu'on fait ?
11:06 -On les refoue à la mer ? On les pousse à la mer ?
11:09 -Non. Tu opposes ton immense humanité
11:12 comme si nous, on était humains,
11:14 comme si on était méchants, cruels.
11:16 -C'est la solution de facilité de dire...
11:19 -C'est pas possible.
11:20 -On va déranger la petite voix.
11:22 -C'est la solution de facilité qui consiste à dire
11:25 que ce n'est pas possible,
11:26 il faut avoir le coeur sur la main,
11:29 il s'agit d'êtres humains.
11:30 On est tous d'accord avec ça.
11:32 On veut juste expliquer une chose,
11:34 c'est que c'est un trafic organisé.
11:37 Les passeurs sont très peu condamnés,
11:39 très peu poursuivis.
11:41 On est en retard.
11:42 Et ça va continuer, et ça va empirer
11:44 parce qu'il y a le réchauffement climatique,
11:47 la misère du monde,
11:48 les pays riches sont dans des situations
11:51 où on ne peut pas se faire sortir de la maison.
11:54 On est désorganisés.
11:55 C'est pas un hôtelier de régler ça,
11:57 comme ce sera pas demain un directeur de camping.
12:00 -65 % des Français opposés à l'avenue des migrants
12:03 depuis l'Italie.
12:05 -Il y a une dimension que ne connaît pas Gilles Verdes,
12:08 qui s'appelle la réalité.
12:10 Dans la réalité,
12:11 que vous fréquenterez peut-être un jour,
12:13 ça nous fera des vacances,
12:15 ces gamins, lâchés dans la nature,
12:18 pour survivre, pour nombre d'entre eux,
12:20 à des actes de délinquance.
12:22 -Mettons-les à l'hôtel, ils seront mieux.
12:25 -Ils vont pas y rester.
12:26 Dans certains quartiers de Paris,
12:28 allez aussi.
12:29 Il y a une autre dimension,
12:31 les gens dans la vraie vie.
12:33 Parlez avec les gens de certains quartiers.
12:35 Parlez avec les gens de certains quartiers
12:38 et demandez-leur si la délinquance
12:40 n'est pas due en partie à certains de ces mineurs isolés.
12:44 Parlez avec des flics, ils vont vous expliquer.
12:47 Seulement, vous ne voulez pas parler de la réalité.
12:50 Vous êtes dans une dimension irréelle
12:52 où tout le monde doit entrer.
12:54 Accueillons-les tous.
12:56 Ça se passe mal.
12:57 -Chut, oh oh.
12:58 -Gilberte, non mais...
13:00 On est en train de délirer.
13:01 Je dis bravo au préfet qui a pris cet acte de réquisition
13:05 et je ne comprends pas la colère de l'hôtelier.
13:08 Le département des Alpes-Maritimes est submergé.
13:11 C'est le président du département qui a dit au préfet
13:14 "Aidez-moi, réquisitionnons."
13:16 On a des dizaines de mineurs isolés
13:18 qui peuvent être attaqués, violés, assassinés, battus.
13:21 Mais laissez-moi finir.
13:23 Du coup, Cyril, c'est un acte nécessaire,
13:26 c'est même pas de l'humanité, c'est un acte légal
13:29 et absolument indispensable de les accueillir dans un hôtel.
13:32 C'est là où ils peuvent s'installer,
13:35 qu'on peut faire des recherches.
13:37 On ne peut pas les laisser à la rue.
13:39 -Comme si c'était la première fois.
13:41 -Ce préfet doit être imité par des tas d'autres départements.
13:45 Il doit y avoir des lieux où ces mineurs isolés
13:48 puissent être récréés en charge.
13:50 -C'est même pas de l'humanité, c'est pour le bien-être public.
13:53 -Est-ce que vous pouvez voir plus loin que le bout de votre nez ?
13:57 -Ca fait déjà loin.
13:58 -Qu'est-ce que vous proposez ?
14:00 Les prochains 10 000, on va les accueillir,
14:03 les prochains 100 000, on va réquisitionner 10 000 hôtels ?
14:06 -Il n'y a pas 100 000 mineurs isolés,
14:08 mais tous les mineurs isolés doivent être hébergés.
14:12 -C'est exponentiel.
14:13 -On ne peut pas les laisser à la rue.
14:15 Il n'y a plus de place dans les établissements publics.
14:18 -Il faut que les préfectures et laissons les gens
14:21 qui ont des hôtels privés avec leur travail.
14:24 -On peut se poser la question de savoir
14:26 si la France est en mesure et en capacité
14:28 d'accueillir des dizaines de milliers de mineurs isolés.
14:32 -Ils sont dans la rue, dans les Alpes-Maritimes.
14:35 -La Grèce a réussi à limiter les arrivées.
14:37 -Ils galèrent. -De 50 %, de 50 %.
14:39 Quand un pays le veut vraiment,
14:41 si l'Europe voulait vraiment, plutôt que de dire
14:44 qu'il y a des crises, de continuer de le dire
14:46 pendant 10, 20, 30, 40 ans, ça ne va pas.
14:49 -Je voudrais parler un peu de chiffres.
14:51 Qui va payer ? C'est la question que vous posez.
14:54 Chez vous, c'est le budget du département
14:56 des Alpes-Maritimes qui finance.
14:58 Ce sont des sommes très élevées, en jeu en 2023.
15:01 Le département annonce qu'il va consacrer 28 millions d'euros
15:04 à la prise en charge des mineurs non accompagnés.
15:07 C'est 37 fois plus qu'il y a 7 ans.
15:09 Je reviens sur ce que disait Eric Nolot.
15:12 Eric, tu vas rebondir, forcément.
15:14 Pourquoi cet argent, on arrive à le trouver ?
15:16 -Les sommes que vous mentionnez,
15:18 on ne sait rien par rapport à ce que ça va être.
15:21 On dit que tout va bien, que ça continue comme ça.
15:24 C'est 28 millions aujourd'hui, ce sera 56 millions demain.
15:27 Si on ne veut pas réfléchir, si on se contente de réagir
15:30 comme Verdez et de ne jamais réfléchir,
15:32 c'est confortable, mais ça ne mène pas loin.
15:35 C'est de la politique à courte vue.
15:37 Il faut agir sur les causes du problème,
15:40 ne pas empêcher ces gens de partir de chez eux.
15:42 -En les aidant.
15:44 -C'est la responsabilité des gouvernements.
15:46 Nous, reprendre le contrôle de nos frontières.
15:49 Un pays qui ne contrôle pas ses frontières ne contrôle rien.
15:53 -Sauf que là, on est en urgence.
15:55 -Gilles, tu sais que quand on a un budget,
15:57 on doit définir des priorités.
15:59 Est-ce que tu n'aimerais pas que ces 28 millions
16:02 soient donnés à l'hôpital français ?
16:04 -Je suis très content que ces 28 millions,
16:06 l'honneur des Alpes-Maritimes,
16:08 soit donnés aux mineurs isolés.
16:10 -On s'en fout de l'honneur de l'Alpe-Maritime.
16:13 -Il n'y a pas de priorité entre la vie de mineur isolé
16:16 et des gens à l'hôpital.
16:18 -C'est un budget national.
16:19 -Ca doit être pour le national.
16:21 -C'est le national, ils sont dans les rues des Alpes-Maritimes.
16:25 -Ce n'est pas national. Malheureusement, non.
16:28 -Ils sont là.
16:29 -C'est compliqué. Ils sont là, au final.
16:31 -C'est bon. Moun ?
16:32 -Je suis assez d'accord avec Hugo.
16:34 Je comprends que le gouvernement
16:37 ne soit pas bien organisé, qu'il y ait plein de choses à revoir.
16:40 Quand j'entends des énormités,
16:42 quand tu dis que ça pose problème aux gens qui habitent
16:45 dans le quartier...
16:47 -Il y en a 65 %,
16:48 mais 65 % des Français sont contre.
16:51 Et dans les Alpes-Maritimes, ils disent que c'est 80 %.
16:55 C'est le réel versus le plateau télé.
16:57 -C'est le réel.
16:58 -On ne peut pas se dire qu'en gros,
17:00 le problème, c'est qu'on va avoir des migrants en bas de chez nous.
17:04 Ca veut dire qu'en gros, oui, c'est ça.
17:07 On les repousse dans l'eau et on leur dit de rentrer chez eux.
17:10 Et il y a le truc que j'ai lu,
17:12 c'est que le principe de non-discrimination
17:15 prévu par la Convention internationale
17:17 des droits de l'enfant bénéficie des mêmes droits
17:20 que des enfants français.
17:22 Je ne vois pas pourquoi, si on ne fout pas dehors
17:24 tous les enfants français, ils n'auraient pas le droit d'y aller.
17:28 Le mec, il est payé, son hôtel va être plein.
17:31 C'est pas une aberration de dire que ces gens-là
17:34 sont toujours à la réalité, à ta propre réalité.
17:36 Tu ne te sens pas concerné par les problèmes des migrants.
17:39 Et t'en mets de valeur humaniste. C'est louable.
17:42 Sauf que moi, j'ai toujours essayé d'aider les SDF, etc.
17:45 Et il y a quelques années, à côté de chez moi,
17:48 ils ont créé un centre d'hébergement pour les SDF.
17:50 J'ai été à deux doigts de créer,
17:52 pour les faire sortir, parce que c'était insupportable.
17:55 La vie était venue terrible pour les habitants
17:58 qui étaient proches du centre d'hébergement,
18:01 qui étaient dans les centres de la rue,
18:03 mais pas à côté de chez nous.
18:05 -Je trouve qu'il y a pire,
18:06 c'est que quand j'entends les humanistes du camp d'en face,
18:09 vous avez l'impression de faire le bien de ces enfants
18:12 alors que vous allez faire leur malheur.
18:15 Ces gamins vont se retrouver dans la nature,
18:17 ils vont être utilisés par les délinquants
18:20 pour leurs sales besognes.
18:21 Ils vont les obliger à cambrioler, à se prostituer.
18:24 D'ailleurs, comme ils sont mineurs, ils vont passer...
18:28 -En effet, j'habite dans un quartier où je les vois,
18:30 où je vois ce que donne cette immigration incontrôlée.
18:33 Ca donne des gens qui ont le choix
18:35 entre se faire exploiter par les délinquants
18:38 ou devenir délinquants.
18:40 C'est ça, l'avenir que vous leur proposez
18:42 sous un discours humaniste.
18:43 Vous êtes en plein déni de réalité.
18:46 -Il y a du vrai dans ce que vous dites,
18:48 mais vous ne proposez aucune solution.
18:50 Avec Gilles, pour ma part, je ne souhaite pas
18:53 que des gens viennent de façon illégale en France,
18:56 ce n'est pas mon souhait.
18:57 -Tu les encourages. -Mais j'ai le droit de me dire,
19:00 de me projeter et de me dire qu'humainement,
19:03 pour se sauver, ils font ça et que nous,
19:05 on est bien obligés de trouver des solutions.
19:08 -Vous envoyez le message au futur,
19:10 au futur migrant, que quand on arrive en France,
19:13 on va être logé à l'hôtel et que ça va très bien se passer.
19:16 -Vous les laissez dans la rue.
19:18 -C'est caricatural. -C'est ce que vont leur dire
19:21 les passeurs.
19:22 -Il répond pas. Vous répétez pas.
19:24 -Cacardo, est-ce que tu ne crois pas, Hugo,
19:26 que ces gens savent ce qui se passe en Europe
19:29 lorsque les immigrés arrivent ?
19:31 Si on renvoie le signal systématiquement
19:33 qu'ils arrivent, qu'il n'y a pas de problème,
19:36 que des enfants soi-disant mineurs isolés,
19:39 qui ne le sont pas, vont être accueillis,
19:41 qu'est-ce qui va se passer ? Ca va continuer.
19:44 Est-ce que la France est en capacité...
19:46 C'est terrible.
19:47 -Quand tu sais que tu vas potentiellement mourir,
19:50 au moins, tu te dis que ça a l'air cool en Europe.
19:53 -Je vais y aller. -Si t'es prêt à mourir
19:55 dans la mer Méditerranée...
19:57 -Au nom de tout ça, il faut tout accepter ?
19:59 -Il y a plus rien à croire.
20:01 -Au nom de l'humanisme, il faut tout accepter ?
20:04 -S'il vous plaît, on va... -Réfléchissez un peu, la France.
20:07 -C'est insupportable.
20:08 Gilles Verdez a prouvé conclu.
20:10 -Vous délirez complètement.
20:12 -D'abord, vous présupposez, comme Eric Nolo et Jacques,
20:15 que ces mineurs, pour la plupart, ne sont pas mineurs.
20:18 Vous n'en savez rien. -C'est la réalité.
20:20 -Vous n'en savez rien.
20:22 -75 % ne sont pas mineurs. -C'est pas vrai.
20:24 -C'est vrai. -C'est la réalité.
20:26 -Vous dites qu'on ne devrait pas...
20:28 -Tu peux pas protester des chiffres.
20:30 -C'est 70 % de la même façon.
20:32 -C'est des chiffres qui sont sortis.
20:34 -C'est des mineurs isolés.
20:36 Il y a des vérifications.
20:37 On sait s'ils sont des mineurs ou pas.
20:40 S'ils ne sont pas mineurs... -Ils ne le sont pas.
20:42 -Gilles, s'il te plaît, on peut être d'accord avec toi,
20:46 mais ne remets pas en cause des chiffres factuels.
20:48 -C'est le même problème que les pickpockets dans le métro.
20:52 -Ils disent que c'est des enfants du genre du voyage
20:55 qui disent qu'ils sont mineurs.
20:57 -6 000 arrivent et se lampent 12 heures.
20:59 -On a dit qu'il y avait des femmes et des enfants.
21:02 90 % sont les chiffres.
21:03 -Vous êtes fort. -Deuxième chose.
21:05 -Ce n'est pas des hommes politiques.
21:07 -Vous pouvez trouver des solutions.
21:09 -Vous êtes l'accomplice intellectuel des passeurs.
21:12 -Non, pas du tout. On veut sauver des mineurs.
21:15 -M. le maire, laissez tranquille les gens du voyage.
21:18 -Bien sûr.
21:20 -C'est pas un problème. Il y a beaucoup de pickpockets.
21:23 -Il les met dans une sauce dans laquelle ils ne sont pas du tout.
21:26 -Il a parlé des gens du voyage. -Il a parlé du métro.
21:29 -Ce ne sont pas les gens du voyage,
21:31 mais les pickpockets du métro.
21:33 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]