• il y a 2 ans

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Transcription
00:00 Dans le cadre du SCAF, l'ambition c'est que les avions européens travaillent entre eux.
00:04 Mais comme la majorité des avions européens sont américains,
00:07 la majorité des avions européens sont américains, d'origine américaine,
00:12 je répète pour l'éducation des populations,
00:16 la problématique se pose.
00:20 C'est un vrai sujet.
00:22 Je ne sais pas y répondre.
00:24 Moi, dans ma jeunesse, quand je suis rentré chez Dassault,
00:26 je travaillais dans les groupes d'interopérabilité à Bruxelles,
00:30 au sein de l'OTAN, pour dire, voilà, nous Français,
00:33 c'était une bagarre permanente, très dure avec nos amis américains,
00:36 mais on arrivait à imposer quand même le fait que,
00:39 si vous voulez qu'on soit vos alliés,
00:40 il faut quand même ouvrir vos capacités à l'interopérabilité,
00:44 ce qui se faisait à l'époque.
00:45 Ça, c'est perdu. Je pense qu'il faudra y revenir.
00:48 Et c'est un des grands sujets du futur.
00:52 C'est pour ça que mettre plus de pays F-35 dans le SCAF,
00:57 je ne vois pas bien le sujet, moi.
00:59 Mais bon, c'est mon côté un peu restrictif.
01:02 Donc, je peux tout de suite traiter cette problématique.
01:06 Pourquoi est-ce que je ferais de la place à mes usines,
01:12 à mon bureau d'études, à des gens qui ont fait le choix du F-35,
01:15 à des sociétés que j'ai vues agir derrière leur gouvernement
01:20 pour acheter du F-35 ?
01:21 Donc, je vais enlever de l'emploi de France
01:24 pour aller le mettre dans des pays
01:26 qui ont fait le choix d'acheter de la capacité du F-35.
01:29 Sur le thème de dire,
01:31 "Ah mais oui, mais grâce à ça, demain, j'achèterai européen."
01:34 Oui, il n'y a que ceux qui le disent qui peuvent le croire quand même.
01:38 J'espère que personne n'est dupe du fait que ce n'est pas
01:41 parce qu'on fait une coopération technologique
01:43 que demain, on ne va pas acheter américain.
01:46 Alors, ça, ça renvoie à la problématique de la défense,
01:50 qui est un autre sujet, qui est le sujet,
01:52 est-ce que l'Europe s'organise pour, etc.
01:54 On est tous favorables à ça,
01:56 mais ça prend quand même un peu de temps et en attendant,
01:59 je pense qu'il faut tenir.
02:01 Donc, je suis...
02:03 Voilà, on a trois pays qui n'ont pas acheté du F-35,
02:06 sauf que depuis qu'on a démarré le SCAF, l'Allemagne l'a fait.
02:10 Elle explique qu'elle l'a fait uniquement parce que,
02:13 je rappelle, ça aussi, c'est l'art de la répétition.
02:16 Elle est obligée par les Américains
02:17 pour être capable de tirer un armement nucléaire américain
02:23 à la main du président américain,
02:25 d'acheter des F-35 pour mener cette mission-là.
02:27 Vous avez bien entendu, et ce que je dis est public,
02:29 il n'y a rien de secret.
02:32 Bon, je ne suis pas sûr que ce soit le concept français,
02:34 je suis même sûr du contraire.
02:36 OK, ça ne gêne pas de faire une coopération dans ce contexte-là,
02:40 puisqu'on a parlé des problématiques franco-allemandes.
02:44 Les Espagnols, pour l'instant,
02:45 n'ont pas acheté de F-35.
02:49 Je rappelle qu'ils ont quand même des F-18
02:51 et qu'un jour ou l'autre, il faudra remplacer les F-18.
02:55 Donc, si dans la coopération de demain du SCAF,
02:59 on a plus de pays pro-F-35 que de pays pro-indépendance,
03:04 ça peut poser question sur ce que vous avez dit.
03:07 Mais ce n'est pas mon sujet, c'est le sujet de l'État
03:09 et c'est à l'État à l'évaluer.
03:11 Je suis sûr que vous avez votre opinion sur le sujet
03:14 et vous devrez l'exprimer.
03:17 Moi, je défends simplement le fait que
03:19 j'ai déjà accepté un tiers du travail par rapport à trois tiers.
03:23 Ce tiers, il est en France.
03:25 Les deux autres tiers ne sont pas en France.
03:27 Bon, je pense qu'il est quand même intéressant
03:29 de continuer à poursuivre le fait de développer.
03:32 Vous avez parlé de l'export.
03:34 Si vous prenez le Rafale,
03:36 on est grosso modo à plus d'exports que d'avions français.
03:39 Disons que pour caricaturer, on est à 50/50.
03:43 Ça veut dire que j'avais 100%
03:45 et c'est doublé par le fait que le travail vient en France.
03:49 Les usines dont on parle, les Canance 3,
03:51 c'est en France.
03:52 Ça fait travailler Seclin, Mérignac, Biarritz, Istres,
03:57 Ergonet, un petit peu tous les territoires.
03:59 Et ça, c'est que d'assaut.
04:00 Et derrière, pareil avec nos amis de Saffron, de Thalès
04:03 et les fameuses 400 entreprises.
04:06 On peut aussi penser que demain,
04:07 comme il y aura plus d'Européens qui achèteront des avions,
04:10 qu'on continuera à exporter
04:11 parce que tous les Européens sont prêts à exporter,
04:14 ça fera encore plus de volume
04:15 et donc le tiers ou moins du tiers
04:18 nous rapportera autant que ce qu'on fait aujourd'hui.
04:21 On peut le penser, on peut le croire.
04:23 Moi, j'ai mis des réserves sur le fait
04:25 que ça soit aussi simple que ça.
04:27 Donc, je ne suis pas prêt pour répondre aux questions.
04:31 L'élargissement rapide, c'est déjà difficile aujourd'hui.
04:34 Je répète ce que j'ai dit tout à l'heure.
04:36 On fait la phase 1B,
04:37 on obtient un contrat phase 2 avec les mêmes
04:39 parce que sinon on ré-ouvrira tout le partage des tâches.
04:44 On a bien les Espagnols pour un tiers.
04:48 Indra et sont des gens avec qui on a beaucoup travaillé.
04:51 Ils sont un peu écrasés par Airbus en Espagne.
04:55 Bon, ça peut nous arriver d'être écrasés aussi par Airbus en France,
04:59 mais d'assaut, c'est à peu près se défendre.
05:03 Mais ce sont des partenaires fiables.
05:04 On a fait le Neurone avec eux, ils ont fait leur boulot.
05:07 Moi, je suis très content d'avoir les Espagnols,
05:11 mais je suis aussi très content d'avoir les Allemands.
05:12 Il n'y a pas de problème.
05:13 C'est pourvu qu'on se mette d'accord et que les négociations aboutissent.
05:18 Voilà, donc pour l'instant, ce n'est plus un problème de négociation.
05:20 C'est un problème de faire le travail.
05:22 Si on rouvre la porte trop vite,
05:24 j'entends dire on pourrait donner du travail aux sociétés belges tout de suite.
05:29 Non, moi, si on m'impose, je me battrais,
05:33 mais je ne vois pas pourquoi je donnerais du travail aux Belges aujourd'hui.
05:37 [Musique]

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