• il y a 17 ans
Mort du jeune Zineddine dans un barrage militaire de Oued Aïssi
Le seul témoin du drame parle
L’horrible mort du jeune Zineddine Berrekla, survenu mardi dernier au niveau du barrage militaire de Oued Aissi, suscite toujours la consternation et l’incompréhension.

........ On allait rentrer chez nous. Arrivés à ce point de contrôle, Zineddine s’est acquitté de toutes les précautions de sécurité. Il a ralenti, éteint ses feux, allumé sa lampe intérieure. Un militaire, posté sur notre gauche, nous a fait signe de circuler. Toujours en première vitesse, nous contournons une barricade de sécurité. Nous continuons à avancer jusqu’au sortir du barrage sans que nous voyons le moindre militaire ni gendarme. C’est à ce moment-là que l’irréparable s’est produit. Une balle assassine atteint Zineddine en pleine tête. Il a juste eu le temps de me dire : Qu’est-ce qui se passe Farid ?.

Il s’est écroulé sur moi. Il était mort sur le coup...!”. Là, notre interlocuteur s’interrompt un instant pour reprendre son souffle. Il a tout de même eu la force de finir son témoignage “J’était en proie à la panique. Je me suis tout d’abord adressé aux soldats et aux gendarmes, j’ai demandé de l’aide mais personne n’a bougé le petit doigt. Je les ai suppliés d’appeler une ambulance, mais l’un d’eux m’a dit, tout bonnement qu’il n’avait pas de crédit pour appeler !. Un chauffeur de fourgon s’est arrêté devant nous. C’est lui qui m’a aidé à transporter le corps de Zineddine vers l’hôpital...”

Arrivé au CHU, le jeune Farid a exhorté les médecins de lui effectuer une prise de sang aux fins de réfuter une probable “accusation” de prise d’alcool, mais rien n’a été signalé, au final, et c’est un fait pour le moins intriguant, que le jeune Farid, seul témoin du drame, n’ait, à ce jour, pas été entendu dans le cadre d’une quelconque enquête.

Ahmed. B
la Dépêche de kabylie du 02 02 2008

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